Peu après la reconquête de Rome, les sauvages peuplades du Nord se réveillèrent dans un grondement de tonnerre ...
Trois armées de taille moyenne étaient prêtes à fondre sur Rome, dont la garnison avait été sérieusement amputée pour rendre possible un débarquement rapide à Carthage.
Heureusement pour l'Empereur, des rats rebelles avaient fait main basse sur la cité de l'ennemi héréditaire, lui permettant de maintenir son alliance opportuniste avec la Pars Occidentalis. Les 45 "soldats" sur place ne firent pas long feu. En théorie, il était désormais possible de rapatrier une partie des troupes en Italie pour combattre les Alamans. En pratique, ces derniers ne tardèrent pas à prendre les devants.
Dans un grand fracas métallique, les hacheurs alamans s'écrasèrent contre les rangs disciplinés des comitatenses. La ligne principale tenait bon malgré une pression énorme. Sur les flancs, la cavalerie s'était frayée un chemin vers les archers ennemis.
Il fallut plus d'une heure pour que les hacheurs, criblés de flèches et sérieusement pris à partie par les légionnaires, lâchent prise et se résolvent à la fuite. Quelques lanciers qui voulaient bloquer l'avancée romaine furent massacrés par les archers orientaux romains.
Rome pouvait se vanter d'une nouvelle victoire, mais elle l'avait payé au prix fort, l'infanterie lourde de cette légion, sa colonne vertébrale, était en très mauvais état à l'issue de la bataille.
Pire! Les barbares jettaient tous leurs hommes contre les troupes frontalières illyriennes!
Il fallut aux légionnaire une chance gigantesque pour survivre à ce nouvel assaut. Les Alamans attaquèrent sagement en deux groupes distincts, et s'exposèrent pieusement aux tirs continus de javelots et de flèches enflammées avant de se décider à agir.
Grâce à la bêtise des Alamans, la victoire fut achetée sans trop de heurts, seule une centaine de légionnaires y laissa sa vie.
Avais-je déjà parlé de Gainus l'enragé? Il voulait faire parler de lui en reprenant Ctésiphon à son compte, engageant pour celà une solide troupe de mercenaires et quelques éléphants pour tenter l'aventure seul. Ceci alors que plusieurs légions venues du Caucase s'approchaient lentement mais sûrement de la ville ...
Des mercenaires, il en fallut aussi pour permettre aux hommes de Basiliscus Quietus de survivre en territoire ennemi. À prix d'or, il s'acheta la loyauté de centaines d'evocatii. C'est avec eux qu'il livra bataille aux portes de Mediolanum.
Ils ne furent pas de trop pour repousser les guerriers dorés qu'on leur opposa:
L'issue de cette bataille rendit la chute de Mediolanum possible. De même, Syracuse tomba entre les mains de l'Empereur, affaiblie par près de deux années de siège.
L'halali des gardes du corps germaniques du dirigeant de la rébellion ajouta un peu de panache au tout, mais la supériorité numérique romaine était trop importante pour vraiment représenter un danger.
Quelque part, au find de l'Afrique sûrement, la rébellion continuait, mais ses chances de prendre la tête de la Pars Occidentalis s'amenuisaient de jour en jour. Leurs homologues orientaux subissaient eux une cuisante défaite en Séleucie, incapables de résister aux terribles éléphants de Gainus l'enragé.
Lorsque Valens Papinianus prit Ravenne, les dés étaient jetés.
Toute l'Italie, les riches provinces d'Afrique, d'Égypte, la Bythinie et le Point, la Galatie, la Grèce, la Macédoine, l'Illyrie et la Galatie, l'Assyrie, la Palestine, la Séleucie et la Parthie, et même l'Arménie et la Dacie étaient à nouveau sous contrôle impérial. La Pars Occidentalis était prête à la réunification de l'Imperium Romanum, redonnant naissance à l'autorité suprême de Rome. Quel barbare oserait donc encore s'y opposer?