ROBIN DES BOIS
1 MARS 1944
Palau: la ville de Koror
Dans les parages, le Snook rode, espérant retrouver le Soryu frappé par le Péto deux jours plus tôt. Et en effet, approchant de l'atoll, le porte-avion se retrouve dans la ligne de mire du Snook. Une salve de torpille file vers le bâtiment japonais, incapable d'esquiver. Deux gerbes d'eau marquent les impacts sur le Soryu !!
Désemparé, le porte-avion ne peut plus progresser vers l'abri d'un port. Le Soryu va mettre plusieurs heures à couler. Le KB, déja affaibli par la mise hors de combat de ce porte-avion, compte sa première perte sèche...
Saipan est défendu par un seul Zéro lorsque 80 appareils US se présentent, attirés par la présence d'un cargo. Le Zéro succombe, puis le cargo, sous les impacts de bombes.
Une autre attaque au nord de Guam coule un autre cargo.
Alors que les flottes alliés s'approchent lentement mais surement de l'archipel des Marianes, l'aviation japonaise lance un premier raid, espérant frapper les envahisseurs. 60 chasseurs de tout type escortent 30 bombardiers. Face à la quantité d'avions embarqués US qui veillent sur la flotte, ils ne peuvent espérer de résultat, en dehors d'un miracle...qui ne vient pas. 6 Grumann F6F tombent sous les coups japonais, mais les pertes japonaises sont 10 fois plus élevées ! Les bombardiers n'auront pas l'occasion d’apercevoir l'armada alliée.
Dans une succession d'attaques totalement désordonnée, 6 raids différents s'enchainent, sans succès, provoquant la perte de 18 avions japonais pour un seul américain. Sans qu'aucun navire ne soit inquiété.
Dans l’après midi, l'armada alliée envoie une formation de 13 Helldiver fortement escortés en direction de Tinian, ou des cargos sont pris à parti. 4 Zeke cherchent à s'interposer, mais à la première passe d'arme, l'un d'eux tombe en flamme, provoquant la fuite des 3 autres. Le cargo touché coulera le lendemain.
2 MARS 1944
Guam ! La cote approche. Certaines plages de la cote Est sont paradisiaques....tout en se prêtant aisément à un débarquement !!
Plus de 500 navires de transport de tout type se dirigent droit vers ces cotes, encadrés et escortés par une cinquantaine de destroyers, de dragueurs, d'avisos, de corvettes. Les équipages veillent au grain, bien décidés à repérer les mines qui ne manqueront pas de truffer les approches. Lors de l'approche, mes escorteurs détruisent plus de 80 mines. Hélas, 6 navires heurtent ces engins, certains à plusieurs reprises ! Ils sont en mauvaise posture.
Des rivages, éclate un tir nourri d'armes légères et lourdes à destination des chalands, barques, esquifs, qui amènent mes envahisseurs sur les plages de Guam. Le tir est nourri, pas moins de 9 navires sont durement touchés et incendiés.
Rodant à proximité de ma flotte, le I-24 cherche à s'en prendre au DD Cotton. Le petit destroyer esquive agilement le projectile qui lui est destiné. Mais l'ensemble des équipages alliés est sur le qui vive, et le Hudson, qui a repéré la source des tirs, réplique, touche le submersible japonais, le contraignant à la fuite.
De Guam décolle un raid bien chétif de 60 appareils. Ils doivent faire face à 300 chasseurs embarqués US ! Pour le prix de 3 appareils, les américains descendent 45 avions japonais. Les assaillants sont incapables d'approcher des navires américains. Ce sera le seul raid du jour contre mon armada: Saipan, sous les nuages et la pluie, est incapable de faire décoller ses escadrilles....
L'amirauté japonaise n'a pas eu le temps de donner d'ordres au I-24, endommagé dans la matinée. Le boucan qu'il produit dans les hydrophones et sa signature au sonar guide une flottille ASW droit sur lui. Les tirs du DD Charles Ausburne achèvent ce sous marin.
Enfin à pied d’œuvre sur le sol de l'ile, les troupes alliées découvrent l'ordre de bataille ennemi, composé de 2 brigades et 11 unités de soutien.
3 MARS 1944 LE TIR AU PIGEON DES MARIANES
A proximité de Tinian, le Flier traque des proies, et cherche à s'assurer qu'aucune escadre de surface ennemie ne vienne débouler dans les flottes de débarquements à Guam.
En pleine nuit, il avise non pas un navire de combat, mais un cargo, qu'il touche d'une torpille. Le AK Urashio se traine vers la cote, mais ses avaries le freine. Le Flier le rattrape, et lui expédie 4 torpilles de plus. Le cargo coulera en fin de journée.
Cependant, les sous marins ennemis aussi sont en activité. En dépit des pertes de la veille, d'autres éléments traquent mes navires.
A proximité de Guam, le I-40 s'en prend à un gras ravitailleur, le Kankakee. Une torpille dans la soute enflamme le fuel destiné aux cuves de mes autres navires. Cependant le I-40 ne profitera pas longtemps de sa victoire. Les destroyers d'escorte sont déja en train de le chasser. Le Mahan l'a localisé au sonar. Des salves de grenades encadrent le I-40, qui est touché sur l'étrave, embraquant des tonnes d'eau. Cherchant à s'éloigner, le sous marin se retrouve dans le champ de tir du Wilson, qui va le démembrer de 3 coups au but et l'envoyer Ad Patres.
60 miles au sud de Guam, un autre submersible n'atteindra pas sa cible non plus. Evoluant à proximité de mes escadres de porte-avion et de ravitailleurs, il est repéré et attaqué par mes chiens de garde qui lui collent 2 coups au but, le contraignant à la fuite.
La nuit n'en finit pas d'abriter des drames. Sur les rivages de Guam, le débarquement de mes troupes bat son plein. Le navire de commandement AGC Mont Olympus est une cible de choix pour le I-17 qui a décidé de s'inviter. Mais son capitaine se précipite: le tir sur le Mont Olympus est totalement raté, deux sillages passent loin devant l'étrave du batiment allié. En revanche, les deux DE (Destroyer d'escorte) assignés à la garde de la cible ont repérés le I-17. Comme ses congénères, matraqué impitoyablement, il est désintégré par 4 coups au but directs.
Alors même que les avions de patrouille maritime n'ont pas encore décollés, à des centaines de miles marins de distance, les amiraux donnent des ordres pour se rapprocher des portes-avions ennemis repérés la veille. Forcant la vapeur, des dizaines de navires des deux camps convergent les uns vers les autres.....
Alors que le jour se lève, les portes-avions mettent face au vent. Des centaines d'appareils font vrombir leur moteur, et se retrouvent les uns après les autres catapultés à l'avant du pont. Suspendu un moment dans le vide, les voila qui s'élèvent peu à peu dans les airs. Une imposante formation de quasiment 400 appareils se dirige vers sa cible...ce sont les appareils alliés, menés par le Lcdr Mitchell du VF-8 (Hornet) et le LCDR Dustin du VF-11 (Intrepid).
Dans le ciel gris et pluvieux des Marianes, cet amas d'avions se retrouve confronté à 45 intercepteurs nippons. Bien trop peu pour les arrêter.
Les contingents des différents CV japonais sont balayés, anéantis, dans un dogfight aussi brutal que bref. Les 277 appareils d'attaque se jettent alors sur les cibles mouvantes qui se découpent sur l'océan gris sous leurs ailes. En dépit des zébrures de la DCA, les appareils alliés passent à l'attaque, menés par le Lcr Creagh du VT11. Pour les artilleurs japonais, la profusion de cibles disperse leurs tirs, les rendant inefficaces. Un seul Avenger tombe sous leurs coups. Zigzaguant à toute vapeur, le géant Akagi tressaute soudain sous un impact qui le déchire. Une bombe vient d'éclater profondément dans ses entrailles, embrasant d'un coup sa réserve de fuel. Deux autres projectiles tombent en avant de l'étrave, aspergeant d'eau de mer le navire. Mais sur le flanc du géant, un groupe d'Avenger s'est glissé sous les tirs de DCA, et largue ses torpilles. L'une d'elle percute l'Akagi, qui commence à ralentir.
Plongeant les uns derrière les autres, les Helldiver du VB-11 (Intrepid) ont désormais devant les yeux une cible moins rapide et plus aisée. Deux bombes percutent le pont d'envol, le déchirent. Un nouveau groupe d'Avenger menés par le Lcdr Helmick du VT-25 redresse au ras du pont de l'Akagi, tandis qu'une colonne d'eau et de fer retombe sur le pont lorsque une nouvelle torpille le touche.
A quelques encablures, un autre Porte avion japonais est pris pour cible par le Lcdr Rodee du VS-8; un cratère éventre le pont du Shokaku. Une autre bombe de 1000 livres pulvérise un affut de DCA. Une autre encore volatilise l'ascenseur central.
Un troisième porte-avion, plus petit, est matraqué par les hommes du Lcdr Johnson du VB-8; le Ryuho est secoué de plusieurs explosion lorsque 3 bombes le percutent coup sur coup, déclenchant aussitôt un énorme incendie. Deux explosion plus forte secouent le navire, et une immense flaque de flammes l'englobe: les munitions et le fuel viennent d'exploser....
Le matraquage se poursuit, maintenant que les portes-avions japonais, sévèrement touchées, n'évoluent plus rapidement, devenant des cibles faciles. 3 projectiles s’abattent sur le pont d'envol de l'Akagi, et pénètrent profondément dans le bâtiment, tout en détruisant deux batteries de DCA. Guidés par le Lcdr Waldron (VT-8) des Avengers touchent d'une nouvelle torpille le CV, dont le fuel s'enflamme.
Le Shokaku ne s'en sort pas mieux. Grappe par grappe, les bombardiers US qui tournoient dans le ciel piquent vers les navires japonais désormais quasiment immobiles. Une nouvelle torpille déchire la coque du Shokaku qui commence à giter. Deux bombes le crèvent en dépit de son blindage. Le Shokaku vomit des torrents de fumée grasse. Dans un grincement sinistre, il commence à s'incliner sur tribord, son pont léchant presque les vagues houleuses du Pacifique.
Les navires de l'escorte deviennent des opportunités, les 3 portes avions japonais de l'escadre étant désemparés. Le CL Kiso, pris en ciseaux par des patrouilles d'Avengers, encaisse deux torpilles. Le DD Oyashio qui appui de ses tirs de DCA le croiseur léger est victime d'une bombe. Son étrave disparait dans une gerbe d'eau et de débris, avant qu'il ne reprenne sa progression cahoteuse, mais bien plus bas sur l'eau.
En moins d'une demi heure, le Shokaku vient d'encaisser 13 bombes et 5 torpilles. Le Akagi 16 bombes et 6 torpilles.
Alors même que cette formation de presque 400 appareils US matraque les CV japonais, un autre groupe se dirige au nord de guam, divertis par une petite escadre qui se révèle n'être que 3 cargos. Les 50 appareils qui les attaque mettent 17 coups au but. Deux des cargos couleront en fin de journée.
Décollant du Bunker Hill, le VS-17 du Lcdr Green se dirige à son tour vers la zone de bataille. Lorsqu'il avise des bateaux naviguant sous un leger couvert nuageux, il parvient à identifier des ponts d'envols....des CV japonais, dépourvus de toute couverture aérienne, s'offrent à ses coups. Green plonge, dans un piqué vertigineux qui le propulse vers les vagues grises et froides, et vers le pont métallique du bateau japonais qui cherche à esquiver. Mais lorsque Green lache sa bombe, celle-ci file droit sur le Unryu, et perfore le pont, avant d'exploser dans la sainte barbe !! Secoué d'une terrible déflagration, le Unryu ralenti fortement, avant une nouvelle bombe lui arrache un affut anti aérien.
Naviguant de concert, le CVE Shinyo encaisse à son tour 2 bombes. Il frémit sous l'assaut, tandis que des volutes noires commencent à s'échapper de ses sabords.
D'autres formations US se dirigent un peu plus à l'ouest, en direction d'Ulithi. Guidés par le Lcdr Birks du VCT-33 du Anzio, plusieurs petites formations viennent attaquer des navires japonais qui ne se révèlent être finalement que des transports et un destroyer. Plusieurs sont touchés d'une torpille.
Alors que les formations américaines volaient d'est en ouest, des formations japonaises volaient en sens inverse, croisant sans le savoir les avions ennemis dans le ciel opaque et nuageux de ce jour d'hiver pluvieux.
Lorsque les bombardiers en piqué du Unryu approchent des portes-avions US, ils sont aussitôt pris à parti par une quantité effrayante de chasseurs Hellcats et Corsairs. Ma LRCAP compte plus de 170 avions. Dépourvus d'escorte, les Judy n'ont aucune chance.
Si la première attaque venait de la mer, la seconde vague ennemie vient de Guam. Mais les effectifs sont trop chiches. 13 des 24 assaillants tombent sous les rafales des Hellcats, une poignée de Helen larguant leur bombes en catastrophe pour rebrousser chemin.
S'enchaine alors 4 vagues d'assaillants qui tous espèrent crever le rideau défensif des mes Hellcats. Mais la défense s'avère impénétrable. Rien n'y fait. Les effectifs de chasseurs japonais sont insuffisants pour escorter les bombardiers. Certaines formations de torpilleurs ou de bombardier en piqué, manquant de coordinations, se retrouvent privées d'escorte. Les écarts entre chaque vague sont même trop grand, laissant le temps aux escadrilles embarquées de l'US Navy de se regrouper avant de faire face à nouveau.
C'est une véritable hécatombe. Si 14 Grumann sont abattus, ce sont plus de 150 avions japonais qui sont pulvérisés en moins d'une heure. Et pas un assaillant n'aura approché les CV US d'assez près pour les voir !!!
A nouveau, des formations de bombardier privés d'escorte se jettent entre les pattes de l'US Navy et disparaissent en totalité !
A la suite des mouvements de réactions de la nuit, une partie des escadres américaines se sont retrouvées un peu au nord-ouest de Guam. Arrivant du nord-ouest, deux formations d'avions japonais espèrent encore obtenir un résultat contre l'armada alliée.
27 Hellcats les interceptent. Les Lcdr Fair (VCF-3 du Kalinin Bay), Hudock ( VCF-4 du White Plains), Swingos ( VCF-7 du Manilla Bay) et Shertzer ( VCF-39 du Liscome Bay) veillent. Ils lancent leur Grumann dans de violentes cabrioles pour se glisser dans les arrieres ennemis. Il n'y a que 3 Zeke capables d'affronter les Hellcats, et ils sont vite repoussés, l'un d'eux abattu. Les chasseurs US taillent en pièce les formations de bombardiers japonais. Pourtant, une vingtaine d'entre eux se retrouvent à portée des CVE alliés. Mais les évolutions rapides et la DCA suffisent à déjouer les tirs des pilotes nippons.
Avant que la matinée ne se termine, un dernier raid japonais se profile. Les 50 appareils japonais ont beau se glisser entre les nuages, ils ne peuvent échapper à la vigilance de l'imposante chasse alliée. Les pilotes des Zeke vont faire preuve d'habileté, puisque 2 Hellcats tombent sous leur coups. Mais la totalité des assaillants est balayé du ciel, anéantie. C'est un terrible chant du cygne pour l'aéronavale nippone que cette empoignade macabre. La fine fleur de ses pilotes disparait, fond, comme neige au soleil....
Toute la matinée, les escadres US de porte-avions ont convergé vers les escadres japonaises, se rapprochant toujours plus de leurs cibles.
Il n'y a plus que 120 miles qui séparent les flottes alliées et japonaises. En début d’après midi , un premier raid cherche à retrouver l'Akagi, sans le localiser.
Mais 300 appareils trouvent l'escadre du Hiryu qui avait jusque là échappée à l'attention de l'aéronavale alliée. Bien que volant sans aucune escorte, cette imposante formation n'a rien à craindre: il n'y a pas l'ombre d'un appareil japonais dans les airs. Les tirs de DCA sont sporadiques, les avions sont peu gênés dans leurs attaques. Dès que les piqués débutent, un des Helldiver colle une bombe sur le Hiryu, qui vient éclater dans les cuves de fuel du navire, déclenchant un embrasement à babord. Le choc a ralenti le porte-avion, qui ne peut éviter la trajectoire d'une torpille. Dans la foulée, une bombe perce le pont, explose dans les fonds. Puis une nouvelle torpille frappe le Hiryu, désormais en perdition.
A moins de 2 miles d'ici, le porte-avion géant Taiho ne peut échapper à un tir croisé d'Avenger, et encaisse une torpille.Alors même que la coque est déchirée sur près de 3 mètres, laissant s’engouffrer des trombes d'eau glacée, les réserves de bombes d'aviation explosent en chaine. Alors que d'autres Helldiver se précipitent à l'attaque, l'un d'eux bascule et s'écrase sous les vagues, touché d'un heureux coup de DCA. Mais ses comparses touchent le CV à plusieurs reprises.
Le DD Niizuki tente de lui apporter le soutien de ses batteries anti-aériennes, mais il est pris à parti à son tour, et encaisse une bombe qui le laisse comme groggy.
Les volutes de fumée zébrées de flammes grossissent et enflent au dessus des foyers d'incendie à bord des bateaux touchés. Se mêlant aux nuages sombres, et aux éclatements de DCA, elles masquent partiellement les portes-avions. Moins dissimulées, l'escorte de ces grands ponts-plats attire les assaillants qui, encore nombreux, n'ont pas encore lâchés leurs charge offensive. Le croiseur Mikuma est touché d'une bombe, le destroyer Hagikaze également.
Le CL Oyodo ne peut éviter une bombe de 1000 livres, mais ses brusques embardées le mettent à l'abri d'autres impacts. Ce n'est pas le cas du Noshiro. Un impact d'un projectile de 1000 livres secoue le navire, et l’empêche d'éviter l'attaque au ras des vagues d'Avengers qui le touchent d'une torpille. La vitesse chute aussitôt, le croiseur ralentissant sur son ère et se retrouvant alors incapable d'éviter deux torpilles de plus. La gite du Noshiro accuse aussitôt près de 30 degrés, et nombre de pièces de DCA pointent, inutiles, vers les flots écumants.
Indemne, une escadre japonaise a échappé aux coups alliés. De ses ponts d'envols s'élancent quelques appareils rescapés de la matinée, guère plus qu'une vingtaine. Mais presque 10 fois plus de chasseurs alliés anéantissent tout espoir japonais de frapper la flotte alliée, 7 des 16 bombardiers sont descendus tandis que les autres fuient à tire d'aile.
Au milieu du carnage aérien de la journée, le Lt Jensen du VF-8 basé sur le Hornet remporte 7 victoires, aisément remportées sur des vagues de bombardiers lents et peu maniables.
Alors qu'une empoignade gigantesque se déroule dans les airs sur des milliers de kilomètres carrés (ou cube), des navires japonais sont aperçus à portée de canon des bâtiment de ligne US qui s'interposent entre les intrus et les porte-avions. Sans raison: la menace n'en est pas une. 2 cargos sont envoyés par le fond en quelques instants.
La journée s'est résumée à un véritable massacre, en sens unique. L'aéronavale japonaise n'a jamais pu inquiéter la flotte US, et a été laminée aisément. 387 appareils japonais ont étés détruits dans les Marianes ce seul jour.
Engluée sous un plafond bas et nuageux, la base de Saipan n'a pu apporter son concours à la flotte japonaise. Cela aurait t'il causé quelques pertes à ma flotte, ou aggravés les pertes ennemies ??
Alors que les escadrilles rentrent, victorieuses, à leur navires respectifs, et appontent fières du devoir accompli, les amiraux guettent sur les ondes des indices de cette journée de bruit et de fureur. Les Seagulls de la flotte, restant à l'abri des masses nuageuses, s'attardent sur les lieux du combat, cherchant à apercevoir les navires désemparés ou en fuite. Puis ils rentrent à tire d'aile faire leur rapport.
Et le bilan est....au delà de toute espérance, écrasant, implacable....
Il semble bien qu'au soir du 3 mars 1944, le KB ait virtuellement cessé d'exister !
4 MARS 1944 - DEROUTE JAPONAISE
Aux abords de Guam, rodent de discrets prédateurs, à l'affut d'une proie isolée et peu défendue.
Le I-9 a jeté son dévolu sur un cargo, le AK Caleb Strong. 3 torpilles l'éventrent.
Mais la furtivité du sous marin est plus que relative: les sonars de la flotte alliée repèrent rapidement cet intrus. Le DE Cloues et le DD Edwards ripostent de manière fulgurante. Pas moins de 5 coups au but démantèlent de I-39.
En perdition depuis les dégâts reçus la veille, le Noshiro disparait sous les vagues.
Alors que les premiers rayons du soleil cherchent à apporter un peu de lueur a un jour aussi terne et pluvieux que la veille, le Bonefish qui patrouille entre Ulithi et Guam repère le DD Tamanami. Il attaque aussitôt, mais pour être très vite déçu: la seule torpille qui touche le Tamanami est défectueuse.
Mais aux abords de Guam, la zone semble pulluler de sous marins japonais. Le I-5 surprend les escorteurs qui patrouillent sans cesse. Son attaque est soudaine, et une gerbe tirée en large éventail parvient sans difficulté à déchirer les flancs du CVE Liscome Bay !!
(sans que celui ne coule...pour l'instant).
Profitant de la confusion provoquée par son attaque, le I-5 a déjà choisi une nouvelle cible. A peine ses tubes sont ils rechargés qu'une nouvelle salve est tirée. Et à nouveau, 3 torpilles explosent, cette fois sur la coque du AO Tallulah. Bénéficiant d'une chance insolente, le capitaine Hata s'attend à pouvoir s'esquiver une nouvelle fois sans être inquiété. Mais c'est sans compter sur le duo formé par le DE Cloues et le DD Stewart. Comme ils ont réglé le sort du I-9, ils matraquent la mer de leurs grenades. Le navire du capitaine Hata, désemparé, sombre.
Comme les jours précédents, des ponts d'envols s'élancent les appareils de l'aéronavale de chaque camp. Réduits à une force fantomatique du coté japonais. Fatigués, épuisés, mais motivés par les résultats obtenus les jours précédents, les pilotes alliés ont l'intention de parachever l’œuvre de destruction.
Ce sont les Lt Gallaher, à la tête du VS-6 ( Enterprise) et Lt Best, du VB-6, qui ouvrent le bal. Une escadre groupée autour du CA Myoko et du CL Isuzu est écrasée sous les bombes.
Venue du Bunker Hill, le VS-17 du Lcdr Green vient frapper la même escadre. Elle est suivie de pres par les appareils du Hornet (VS-8 et VB-8), dont les 34 Helldiver viennent poursuivre sans relâches les frappes.
A peu de distance de cette première escadre , une autre escadre japonaise navigue loin au nord d'Ulithi. Elle est prise à parti par les appareils du Wasp ( VS-71, VT-71), eux même suivis des avions du Franklin (VS-13). Ce sont de lents et lourds ravitailleurs, dépourvus de défense face à l'avalanche d'avions qui dévalle vers eux. Ils ne peuvent esquiver tout les projectiles qui tombent drus vers eux. Les escorteurs sont frappés les premiers. Lorsque les AO sont touchés, de poisseux champignons d'essence enflammés éclosent en volutes noires au dessus de leurs coques avariées.
Les appareils du Saratoga, guidés par le Lcdr Kirn du VS-3, se dirigent au sud-ouest. Là se trouve, apparemment, le dernier porte-avion ennemi dans ces eaux. Le CVE Shinyo ne dresse pas un feu nourri de DCA; les appareils américains sont à peine gênés pour lacher leurs bombes. Dans un feulement, la première bombe file droit sur le pont d'envol, le perfore, et éclate en une gerbe multicolore et brillante dont l'onde de choc se répercute au ras des flots.
Le CVE Shinyo est alors cueilli par une torpille qui provoque l'explosion de la soute à munitions. En quelques instants, le navire est parcouru d'un feu qui ronfle et gronde dans ses coursives.
D'autres appareils trouvent, à l'Est du Shinyo, le CL Kiso, vite torpillé avec son destroyer d'escorte.
Décollant des iles des Marianes, l'aviation japonaise peut enfin compter sur les escadrilles basées à Saipan. Mais la messe est dite, le destin est écrit. Dans un élan mortifère, les pilotes japonais vont au devant de leur perte.
La CAP US, elle, a souffert: son effectif a diminué de moitié en 3 jours. Cela s'avère cependant suffisant pour massacrer les deux premiers raids. Le troisième pourtant est plus étoffé. Et les pilotes aux commandes des Jack sont suffisamment aguéri pour causer de sérieuses pertes aux F6F. L'effectif du 3e raid ennemi assure même qu'un bon nombre de torpilleurs franchissent, enfin, le rideau défensif !
25 bimoteurs plongent vers leur cible : le CVL San Jacinto. Celui-ci zigzague autant qu'il peut. Et son artillerie anti-aérienne se déchaine. Le ciel devient devant le porte-avion une dentelle de mouchetage qui s'égrennent devant les assaillants.
Pas moins de 6 bimoteurs s'abiment en mer sous les coups des artilleurs. Mais une torpille file droit vers la coque du San Jacinto, la perce dans une formidable explosion.
A son tour les avions des portes avions japonais font leur apparition. Ils vont, dans un balet de mort, rejoindre au tombeau leurs collègues disparus la veille, sans espoir de retour.
L'apres midi verra encore des efforts totalement désordonnés de la part des japonais. Et vains.
Les raids américains en revanche achèvent tout espoir pour la flotte japonaise.
Le Isuzu est frappé :
Puis une flottille de destroyer (qui devaient accompagner le Maya et l'Isuzu).
Le dernier raid de la journée, 100 bombardiers US trouvent une dernière cible, le superbe CL Oyodo, qui encaisse 2 bombes et une torpilles.
Et comme la veille, les hydravions de patrouille américains s’efforcent de recueillir les informations sur les engagements de la journée....
