Le Quartier Général

Je m’appelle Capet. Yves Capet. Comme mon nom l’indique –ainsi qu’un arbre généalogique à l’authenticité indiscutable- je suis le descendant direct d’Hugues Capet, le fondateur de la plus grande dynastie royale de France. Cependant, contrairement aux autres prétendants aux trône tels mes cousins Bourbons et Orléans sans parler des héritiers de Bonaparte qui végètent en attendant une restauration hypothétiques, moi j’agis.
Gravissant lentement mais sûrement les échelons du Parti Français de la République, j’ai fini après bien des années d’efforts à devenir Président du Sénat. Malgré ce beau parcours dans les hautes-sphères du pouvoir, j’étais bien conscient que ma destinée ne devait pas s’arrêter là. Que mon rôle sur cette terre était de sortir la France de la décadence! Moi seul en étais capable, j’en avais la conviction absolue. Restait pour cela à obtenir le pouvoir, et malheureusement je savais que seul un miracle me l’aurait permis : le président actuel était au plus bas dans les sondages, et nul doute que l’opposition gagnerait les élections présidentielles de 2012. Ensuite le PFR se déchirerait dans des luttes internes et, de part ma condition, je n’avais guère envie de me salir les mains avec tous ces politicards pour en prendre la direction. Bref, tous cela me causait bien des soucis et je désespérais de voir ma douce France s’affaiblir jour après jour sans rien pouvoir faire pour l’empêcher.
C’est alors que survint ce que je n’hésiterais pas à qualifier de « second miracle capétien » quand, par une matinée fraiche mais ensoleillée du mois de mars 2011, je reçus une convocation immédiate de la part du Président de la République. Parcourant rapidement la faible distance entre le Palais du Luxembourg et l’Elysée qui me permit néanmoins d’admirer la beauté des rues de Paris sous les dernières neiges de l’hiver, je ne tardais pas à me retrouver dans le bureau présidentiel derrière lequel m’attendait le chef de l’Etat, l’ai grave et déterminé :

« Yves, me dit-il, j’ai une importante nouvelle à t’annoncer. »
Je me crispe instantanément. Cette familiarité perpétuelle m’exaspère au plus haut point et j’ai la vague impression que le Président se fait un malin plaisir à en abuser devant moi.
« Je vais démissionner, poursuit-il d’une voix neutre. Ce soir, c’est toi qui seras à ma place dans ce fauteuil. »
Une douche froide me glace le sang, et je sens même mon cœur tressaillir à cette nouvelle. A quoi joue t-il ? Me ferait-il une plaisanterie de fort mauvais goût ?
« Tu es surpris ? reprend t-il. Cela ne m’étonne pas, évidemment. A part ma femme personne n’est encore au courant.
-Mais enfin…parvins-je à articuler non sans difficulté. Pourquoi ???
-Il faut regarder la vérité en face, mon cher Capet ! Mon bilan est catastrophique : un chômage en hausse, des déficits qui se creusent, une croissance en berne…rien de bien brillant pour tout dire ! Plutôt que d’être humilié aux élections en 2012 je préfère prendre les devants en démissionnant. »

Je ne réponds rien, étant parfaitement d’accord avec lui. D’ailleurs je ne l’écoute presque plus, pensant déjà à mon futur rôle de chef de l’Etat. Un rôle très provisoire malheureusement, car je sais que des nouvelles élections présidentielles devront être organisés aussi vite que possible. Mais pendant que le futur ex-président déblatère sur la solitude du pouvoir et l’ingratitude du peuple, une idée germe dans mon esprit…

Le soir même, pendant que la nouvelle de la démission du Président fait la une des journaux du monde entier, je reçois au Luxembourg le président du PFR, Jean-Michel Laret. Je n’ai jamais pu le sentir avec son air d’hypocrite, mais j’ai néanmoins besoin de lui pour réaliser mon projet.


Après les salutations et félicitations d’usage suite à ma future nomination, nous entrons dans le vif du sujet en abordant les prochaines élections :
« Les élections présidentielles anticipées sont prévues le 27 juin prochain, dis-je en observant attentivement Laret. Inutile de dire qu’au vu de la situation économique actuelle, tout candidat du PFR a peu de chance de l’emporter.
-J’en ai malheureusement bien peur, répond Laret en restant sur la réserve. Il faut reconnaitre que la démission anticipée du Président nous prend de cours. Personne de chez nous n’a eu le temps de se forger une carrure de présidentiable.
-Le Premier Ministre, peut-être ?"
je sais que lui et Laret se détestent cordialement depuis qu’ils visent tout deux les élections de 2017.
"Lui ? s’offusque Laret avec rage. C’est une plaisanterie ! Il a entièrement suivi la politique du Président et l’opposition pourrait s’en servir contre lui !
-Et vous ?
-Moi ? répond Laret, troublé. Je…je ne sais pas. »
Je sais parfaitement qu’il ne veut pas se griller maintenant en perdant une élection majeure.
Le laissant à ses fausses interrogations, je rencontre peu après le Premier Ministre en lui tenant un même discours où j’obtiens les mêmes réponses évasives. Deux jours plus tard, j’apprends que le Premier Ministre et Laret se rencontrent dans un grand restaurant parisien.

Et ce qui devait arriver arriva : le premier avril, Laret me demande officiellement d’être candidat aux élections présidentielles au nom du PFR. Ils s’imaginent que je vais perdre d’avance les élections pendant qu’ils se préserveront pour 2016…
Je jubile en mon fort intérieur en acceptant ce qu'ils pensent être un cadeau empoisonné, alors que je sens que je tiens là une chance unique.

A suivre...

Il m'inspire pas confiance ce Jean Michel laret

Toute ressemblance avec des personnes existantes serait purement fortuite, je préfère préciser

trop trop bon comme début !

Merci

Je précise aussi qu'il s'agit bien de Rulers Of Nations 2, mode simulation

très bien rédigé, vivement la suite !

Vavan a écrit :Merci

Je précise aussi qu'il s'agit bien de Rulers Of Nations 2, mode simulation

Merde alors, j'ai cru que c'était la réalité.

Vavan a écrit :
Je jubile en mon fort intérieur en acceptant ce qu'ils pensent être un cadeau empoisonné, alors que je sens que je tiens là une chance unique.

A suivre...

Refuse, c'est un piège.

Génial le début !!

tres sympa ! vivement la suite !

Donc le but c'est de restaurer la monarchie en passant par les élections? Il y en a un qui a fait ça, et c'était un descendant de l'Usurpateur, je suppose que tu ne t'abaisseras pas à son niveau.

Merci pour tout ces encouragements

Mon but, mis à part celui de faire évidemment de la France une super-puissance, est bien de restaurer la monarchie en faisant accepter aux gens une présidence à vie ainsi qu'un culte de la personnalité autour de mon auguste personne

On ne regardera pas trop dans le détail comment je compte m'y prendre, surtout que j'ai dû prendre certaines mesures "coercitives" dès les premiers jours de mon mandat et qui seront détaillés dans le prochain chapitre

Pendant ma présidence du Sénat je m’étais toujours refusé de participer à des talk-shows ou autres émissions débilitantes pour soigner mon image de marque, si bien que pour les Français j’étais un quasi-inconnu. N’étant ni populaire ni impopulaire, mes compatriotes me créditaient de 50% d’opinion favorables ce qui allait me permettre de travailler en relative sérénité pendant quelques temps.



Tout d’abord, en tant que candidat officiel du PFR pour les élections, il faut évidemment que je propose un programme capable de rassembler les Français sous ma bannière. Celui-ci se compose de trois promesses, classiques mais toujours efficaces :
-Le plein emploi avec un taux de chômage ne dépassant pas 5%.
-Une croissance de plus de 3%.
-La sécurité à 5%.
Mais n’étant pas démagogue et sachant que seuls les actes importent, je lance une série de réformes importantes qui doivent me permettre de gagner les prochaines élections et de renforcer la France.

Le 2 avril, je fais présenter par le gouvernement provisoire la première vague de TCP (Taxes Citoyennes et Patriotiques) à l'Assemblée Nationale:

Celles-ci consistent en quatre volets:
-Taxe sur les armes à feux de 20 euros (bénéfices de 7,5 millions d’€).
-Taxe sur les sels et graisses de 8 % (bénéfices de 1,1 milliards d’€).
-Taxe sur les transactions financières de 1 % (bénéfices de 1,9 milliards d’€).
-Taxe sur la déforestation de 5€/hectare (bénéfice de 1,7 milliards d’€).

Toutes seront approuvées par l’Assemblée Nationale dans les jours suivants grâce à la majoritée présidentielle.


Le même jour je lance un vaste programme de recrutement de fonctionnaires dans la Sécurité nationale qui est, évidemment, ma priorité absolue : recrutement de 5 000 policiers (qui passent à 170 000) avec un salaire de 2 000 euros minimum.
Je recrute aussi 2 400 agents secrets (qui passent à 10 000) avec augmentation du budget pour la formation des agents et la lutte anti-terroriste.
Dans le même temps, afin de couper l’herbe sous le pied à la gauche et pour ne pas être accusé de jouer sur la peur, je recrute également dans l’Education Nationale, la Recherche et la Santé : 16 000 nouveaux professeurs (900 000 en tout), 6 000 chercheurs (130 000 en tout) et 5 000 personnels médicaux (150 000 en tout).


Le 3 avril, j’apprends avec satisfaction que mes réformes sont bien acceptées par le peuple et je gagne plus de 3% dans les sondages avec 53% de satisfaction. Il y a certes quelques manifestations de groupuscules de gauche qui protestent contre ma politique sécuritaire mais ils ne sont que 30 000 et devraient rapidement s’essouffler dans l’indifférence générale.


Du 9 avril au 26 avril , je fais une grande tournée internationale à bord de l’avion présidentiel afin de signer d’importants contrats d’exportations (principalement de Colza, d’avions, de trains, de médicaments et de pneumatiques) et d’importations de toutes les matières premières qui malheureusement manquent –pour l’instant, je tiens à le souligner- à notre pays. Je vais ainsi en Allemagne, en Grande-Bretagne, en Espagne et en Afrique du Sud.
Pendant mes voyages qui se déroulent admirablement bien, un incident fâcheux survient le 23 avril quand j’obtiens, dans l’avion présidentiel qui m’amène en Ukraine où je dois signer un important contrat d’achat d’acier, une liaison satellite avec le commandant Gérard Menier. Il s’agit du chef de la DGOS (Direction Générale des Opération Stratégiques), une unité spéciale triée sur le volet que j’ai créé juste après ma prise de fonction et qui est chargée de gérer les dossiers ultra-sensibles. J’ai une confiance absolue en Menier et ses hommes, et je sais pouvoir leur demander n’importe quoi. J’ai bien dit n’importe quoi. Dans l’intérêt supérieur de la France, bien évidemment.


Il m’apprend que l’humoriste Aurélien Ledot commencent à influencer l’opinion publique ave ses blagues d’un gout douteux. Si je respecte les chansonniers et les gauloiseries propres à mon peuple, il n’en demeure pas moins que je ne supporterais pas longtemps que mon travail acharné de redresser la France soit entravé par un guignol. Je décide de le mettre sous surveillance et également d’organiser une réunion dans quelques jours afin de faire le point sur le travail des services secrets.

Le 28 avril, j’organise une grande réunion avec les principaux responsables de la DGSE et de la DCRI afin de structurer leur travail de lutte contre les ennemis de la France.

A l’intérieur, nous avons à lutter contre six organisations criminelles ou terroristes (géré par la DCRI) :





Mais cela ne m’inquiète pas. Car nous avons l’une des meilleures polices du monde, et si cela ne suffit pas à les calmer nous avons toujours en réserve des moyens un peu plus…convaincant.


A l’extérieur, la DGSE se concentre exclusivement sur la lutte contre les talibans en Afghanistan en ayant jusqu’à 50 agents sur place dans ce but, et maintient opérationnel ses cellules un peu partout dans le monde sans rien changer pour le moment.


Le 3 mai, je mets sous surveillance Agnes Deret, doyenne de la nation, qui n’arrête pas de me critiquer dans les journaux. Rien d’étonnant à cela, l’enquête me montrera qu’elle est communiste! Espérons juste qu’elle ne dépassera pas les bornes…Heureusement, je demande le soutient de nombreux artistes qui me sont favorables pour contrebalancer les critiques de Ledot et Deret !

Pendant les mois de mai et juin, je passe mon temps à arpenter le monde en vendant les fleurons des produits de l’industrie française tout en achetant les matières premières qui nous manquent. Seul évènement notable, la mort tragique le 21 mai de quatre soldats français en Afghanistan dont la jeep a sauté sur une mine mais qui ne fait que renforcer ma détermination à anéantir le terrorisme !


Je fais également une petite visite au festival de Cannes pour me remonter le moral avant le premier tour des élections présidentielles qui approche…
A suivre…

Génial !! Surtout les mafias ! J'ai éclaté de rire devant la mafia Italienne xD

Les triades chinoises semblent vouloir faire main basse sur la profession de tatoueur et mettre en péril l'industrie textile de notre pays. Cette menace débridée doit être écrasée comme un citron dans un pressoir