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Les objectifs coloniaux assignés par l’empereur mirent l’Espagne en position délicate. La marine était saignée à blanc, obligée de voguer tous azimuts, avec des moyens non adaptés à la tâche. Les navires de transport étant encore au stade de « projet », nos rares navires de haute-mer durent s’employer à la tâche. Quel gâchis. Mais telle était la volonté de l’empereur. Il fallait asservir les tribus incas, avant son 30e anniversaire. Caprice d’un monarque orgueilleux, ou ambition démesurée ? Toujours est-il que les capitaines espagnols obtempérèrent sans broncher. Mais la missive de Nuñez « Rocky » de Balboa fit l’effet d’un douche froide. C’était un échec. Et le gâchis était immense.
Mais l’empereur n’était pas décidé à laisser l’Espagne souffler. En réponse, il ordonna l’application du traité de Tordesillas, promulgué par le pape avant son exil. Côté ouest, l’Espagne se devait donc de s’emparer des implantations françaises. Invoquant le droit papal, ce fut chose faite à l’exception de l’ile de la jamaïque. Mais le roy de France, ivre de colère, nous déclara la guerre aussitôt. Une guerre qui dura sept ans, et qui connut deux phases.
1538- 1543
La déliquescence de la flotte espagnole permit à la France d’occuper bon nombre de nos colonies antillaises. Il y avait urgence. Tout notre domaine était menacée. Il n’y avait aucun recours, sauf à prendre des risques énormes. Ce fut chose faîte. Nos vieilles galères reçurent l’ordre de gagner la mer des caraïbes, en faisant le maximum d’escales (Senegal, brésil, guyane). Environ un tiers sombrèrent dans les tempêtes équatoriales de l’atlantique. Mais il fallait tenter le tout pour le tout. La tactique fut payante, et le gros de nos troupes bloquées par la flotte françaises furent libérées. Une à une, nos colonies furent reprises. A partir de cet instant, le status quo prévalut outre-mer, et la guerre se concentra sur le continent.
En europe justement, la France passa à l’offensive, épaulée par les troupes Genoises et Brabançonnes. L’armement espagnol avait cependant une longueur d’avance, et bon nombre d’assaillants ennemis furent repoussés par nos garnisons équipés d’arquebuses. De plus une terrible bataille en plaine opposa 60 000 hommes de chaque côté, dans la plaine de Valence, et la cavalerie espagnole tailla des coupes sombres dans les rangs français. Le duc de guise fut contrait à la retraite. Cette bataille marqua la fin de la première phase.
1543-1545
L’ennemi, voyant ses assauts ionéxorablement repoussés, avait fait un gros effort de recherche, et avait fini par équiper ses effectifs avec de l’armement aussi moderne que le nôtre. Celui lui permit de conquérir Seville, son contrôle maritime lui autorisant de débarquer où bon lui semblait. Extrêmement bien entrâinés, les armées Françaises gagnèrent soudain plus de batailles que les Espagnols, et ses alliés voyaient leurs long sièges dans les montagnes du nord, finir par payer. Les ennemis se trouvaient rapidement partout en Espagne, et nos armées, petit à petit, trop peu nombreuses pour les repousser toutes, d’autant qu’elles avaient perdu l’avantage de l’équipement. Après moults échecs, les armées Françaises finirent par entrer dans Madrid, et l’Espagne capitula : elle rétrocéda ses colonies à la France, avec deux autres en dédommagement. Le traité de Tordesillas est « inactif » pendant 20 ans, entre France et Espagne, soit jusqu’en 1565.