Contexte
1748 : Le traité d'Aix la Chapelle marque la fin de la guerre de succession d'Autriche. Si Marie Therese d'Autriche est confirmée sur le trone autrichien, c'est la Prusse qui en est la grande gagnante. En effet elle a reussi à acquérir la riche Silésie au détriment de son rival autrichien. Cependant avec les paix séparées entre la Prusse et l'Autriche, la France se retrouve floutée. Voltaire dira même que la France a “travaillé pour le roi de Prusse”.
Les années qui suivirent virent les diplomates et les politiciens s'activer. Souhaitant contrecarrer la puissance montante prussienne, la Russie tenta un rapprochement avec la Grande Bretagne. Mais suite au rapprochement de celle-ci avec la Prusse, une alliance franco-russe devient plus envisageable.
La Grande bretagne elle, recherche un allié continental pour protéger le Hanovre (les Rois de Grande Bretagne sont aussi électeurs de Hanovre) contre la France et la Prusse se trouve être le meilleur candidat.
La France, sous l'impulsion de Madame de Pompadour et du chancelier autrichien Kaunitz se rapproche de l'Autriche.
Le 16 janvier 1756 un traité est signé entre la Prusse et la Grande Bretagne. En réponse le 1er Mai 1756 le premier traité de Versaille met en place une alliance défensive entre l'Autriche et la France.
Automne 1756
Apprenant que l'Autriche et la Russie mobilisaient leurs troupes, Frederic II ouvre les hostilités et envahit la Saxe, allié de l'Autriche. Cette attaque enclenche une déclaration de guerre de la part de l'Autriche entrainant dans son sillage la France et la Russie. La Suède souhaitant récupérer la Poméranie, se joint au bal.
La campagne contre la Saxe est rapide, l'armée saxonne se réfugie dans le camp fortifiée de Pirma et se retrouve assiégé par les prussiens. Frederic II repousse les renforts autrichiens venus de Bohème à la bataille de Lobositz le 1er octobre. Le 14 octobre, l'armée saxonne capitule. La Saxe est vaincu mais l'hivers vient et impossible pour les prussiens de lancer une campagne en Bohème avant le Printemps 57.

Les forces en présence.
La Prusse et ses alliés (Moi)

Frederic II de Prusse et Georges II de Grande Bretagne.
Le royaume de Prusse
Le Royaume de Prusse est un état à forte tradition militaire. Les prédécesseurs de Frederic II, et surtout son père, Frederic-Guillaume, le roi sergent, ont fortement développé l'armée prussienne. Des sa montée sur le trône, Frederic II a continué cette politique. L'armée prussienne est une armée moderne, entrainée et très mobile. Chaque année Frederic II l'a fait manœuvrer pour la roder à ses tactiques militaires. Il peut aussi compter sur tout un tas d'excellents officiers comme le maréchal Keath, ou son frère cadet, Henri de Prusse.
Par contre l'armée prussienne possède peu de troupes légères même si le roi a montré sa volonté de les développer avec les Freikorps prussiens et les hussards du General Zieten.
La Grande Bretagne & le Hanovre
L'armée anglaise est peu nombreuse et une grande partie est engagée dans les colonies contre la France. Cependant elle enverra des corps expéditionnaires pour soutenir l'armée hanovrienne. Ses officiers sont assez bons même si ils ne sont pas au niveau des généraux prussiens.
L'armée hanovrienne est de moins bonne qualité mais beaucoup plus nombreuse. Elle manque cependant de généraux de haut niveau (un seul général 2*) pour l'encadrer.
Hesse et Brunswick.
Le Landgraviat d'Hesse-Cassel et le duché de Brunswick-Lunebourg sont alliés de la Prusse et mettent leurs armées au service de celle-ci. Ces armées ne sont pas puissantes et seront rattachées aux anglo-hanovrien. Le Brunswick possède tout de même quelques très bon généraux, comme le Prince Ferdinand qui combat sous les ordres de Frederic II dans l'armée d'Elbe.
L'autriche, la France, la Russie et leurs alliés.

Marie Therese d'Autriche, Louis XV de France et la Tsarine Elisabeth
L'Autriche (Casimir)
L'Autriche possède une importante armée mais hélas éparpillée dans toutes ses possessions. Prise par surprise par la Prusse, elle n'a pas eu le temps de mobiliser toutes ses forces en Bohème, mais cependant de nombreuses troupes sont en marche pour la Bohème et devraient arriver tout le long de l'année 57.
L'armée autrichienne n'est pas la hauteur de l'armée prussienne. Ses généraux notamment ne brillent pas par leurs génies. Cependant elle peut compter sur d'importants contingents de troupes légères. De nombreux hussards bien sur, mais aussi des Grenzer, une infanterie légère d'origine balkanique très efficace en terrain difficile. Ces troupes légères sont d'ailleurs commandés par d'excellents officiers que l'état major autrichien aura tout intérêt d'utiliser au mieux.
La France (Stelteck)
L'armée française est aussi très nombreuse. En plus des troupes régulières, elle possède de nombreux mercenaires suisses et irlandais de bonne qualités. La cavalerie française est nombreuses et bien entrainée. Comme la Prusse, elle possède très peu de troupes légères qui seraient pourtant très utiles dans les zones boisées d'Hesse-Cassel ou du Hanovre.
La Russie (Stelteck)
L'armée russe est innombrable mais commandé par de très médiocres officiers. De plus elle est très éloignée du Brandebourg, le coeur du royaume de Prusse. Il y a la Prusse Orientale et une bonne partie de la Pologne à traverser avant de pouvoir menacer Berlin. On estime qu'elle sera en état de menacer Berlin que fin 58 si tout se passe bien. Mais en 59 donc elle sera une grande menace pour Frederic II.
L'armée russe possède dans ses rangs de nombreux cosaques. Ces cavaliers légers sont experts dans les raids et les pillages.
Suède (Stelteck)
Souhaitant récupérer la Poméranie, la Suède déclare la guerre à la Prusse en 56. L'avantage de la Suède dans ce conflit c'est son fer et sa capacité à faire venir de nombreuses pièce d'artillerie sur le continent. Cependant l'armée suédoise est trop peu nombreuse pour faire la différence et elle devra se coordonnér avec l'armée française ou l'armée russe pour peser réellement dans ce conflit
L'Empire et les états impériaux. (Casimir)
L'armée impériale de Nuremberg, ainsi que les contingents fournis par les alliés de l'Autriche (Bavière, Wuttenberg ... ) est relativement importante mais est hélas commandée par une bande d'âne ne sachant probablement pas compter jusqu'à 3. Il y a peu de chance que cette armée brille par son efficacité mais cependant, rattachée à l'armée autrichienne, elle pourrait fournir un renfort acceptable.
Plans pour l'année 1757
Le royaume de Prusse est donc cerné de toute part par ses ennemis. A l'ouest, les français, au sud, les autrichiens, à l'est les russes et au nord, les suédois. L'armée prussienne étant en nette infériorité numérique, il faudra donc les battre un par un et empêcher leur unification. Ce conflit asymétrique verra s'opposer la petite mais efficace et très mobile armée prussienne face aux armées de la coalition.
Front de Bohème
La Bohème possède 4 forteresse stratégiques : La ville de Prague bien sur, la plus importante ville de la région et un important dépôt de ravitaillement. Contrôler Prague c'est contrôler la Boheme et ce sera l'objectif premier des prussiens. A l'ouest la forteresse d'Eger est la porte d'entrée vers Nuremberg et le reste de l'empire. Elle peut être la base de nombreux raid autrichiens pouvant menacer le ravitaillement de l'armée prussienne. Koenigratz à l'est de Prague garde les montagnes séparant la Silésie et la Boheme. Enfin les villes de Troppau et d'Olmutz sont les portes d'entrée vers la Silésie.
L'armée d'Elbe (la principale armée prussiene) est actuellement stationnée en Saxe et son objectif premier en Boheme est la ville de Prague. Son contrôle assure le contrôle militaire de la moitié de la région. Mais les autrichiens s'y retrancheront probablement et y amasseront des renforts. Il faut espérer que la méteo sera clémente pour que nos troupes puissent avancer rapidement vers leur objectif avant que l'armée autrichienne ne s'y retranche trop fortement
Les troupes stationnées en Silésie feront route vers la forteresse de Koennigradz afin de mettre la pression sur l'armée autrichienne et si possible de rejoindre le reste de l'armée d'Elbe. Une petite force partira vers le sud et les villes de Troppau et d'Olmutz pour tenter de fixer quelques forces autrichiennes dans la région.
Le but sur ce front est donc de prendre la ville de Prague mais surtout d'infliger une lourde défaite à l'armée autrichienne afin de s'en débarrasser. Ensuite il sera temps pour l'Armée d'Elbe de se retourner contre les français avant l'arrivée de l'hiver.

Front du Hanovre
Face à l'armée française, les forces du Hanovre, du Brunswick et de Hesse-Cassel vont devoir s'organiser pour protéger la ville de Munster, ville stratégique et important dépôt de ravitaillement indispensable aux français pour une conquête du Hanovre.
Il est illusoire d'espérer arrêter l'armée française, l'idée ici sera donc de la ralentir le plus possible en attendant des renforts anglais, puis prussiens.
La forteresse de Wesel ne sera pas évacuée dans le but de ralentir un peu les français.

Front de Prusse Orientale
La Prusse Orientale est complètement isolée du reste du Royaume de Prusse et de l'Empire par la Pologne. Si elle a une grande importance politique, elle sera difficilement défendable face à l'armée russe. La Prusse orientale sera donc complètement évacuée. A 1 contre 10 ils n'ont aucunes chances. Les troupes devront donc traverser la Pologne et renforceront la ville de Stettin face aux suédois.

Front de Poméranie
Face au suédois, la Prusse n'a que peu de troupes à aligner. De plus, les troupes venant de Prusse orientale mettront plusieurs mois à arriver dans la région. La ville de Stettin est la place forte stratégique de la région, si les suédois la prennent, ils pourront protéger facilement l'arrivée de l'armée Russe. Stettin est aussi la dernière place forte avant Berlin par le nord. Il faudra donc renforcer cette région rapidement et tenir face aux suédois. Pour le moment aucune offensive n'est envisageable dans ce secteur.
