Tour 26 - 2 Janvier 1942
L'US Navy entame une vaste campagne de refonte des bâtiments de guerre, les premières opérations ayant mis en évidence le dramatique niveau d'obsolescence de nos vaisseaux.
Dans les Iles Salomon, un convoi de 7 bâtiments japonais est repéré aux Shortlands, qui devraient vite tomber aux mains des japonais. Cela confirme le danger, et justifie la mise en état de marche des bases de Luganville et Nouméa.
Les Japs commencent à s'intéresser à Sumatra. Un premier raid aérien est intercepté à Palembang, important centre de production pétrolière.
A Singapour, les japonais bombardent le port sans opposition, et mettent hors de combats plusieurs navires marchands.
Aux Philippines, les assauts japonais sur l'Ile de Luzon (à Manille et Clark Field), sont pour le moment bien contenus.
Mais l'affaire du jour est la grande conférence interalliée, chargée de coordonner les actions Britanno-Néerlando-Australo-Sino-Américaines (et encore, je passe sous silence les néo-zélandais, français libres, canadiens). Avec une telle tour de Babel, pas facile de mener des efforts coordonnés.
Devant une carte stratégiques, les augustes généraux alliés méditent devant la situation catstrophique de ce début d'année 1942. La zone contrôlée par les japonais (alias "la sphère de coprospérité de la grande Asie Orientale" dans leur jargon méprisable), arrive aux portes de la Birmanie, de Sumatra et de Java, de la Nouvelle Guinée, des Iles Salomon et des Gilbert.
Comme il faut bien définir des priorités, quelques zones sont à tenir à tout prix.
En Chine, nos moyens sont faibles. Il y a de nombreuses troupes, mais sous-équipées, avec quasiment pas d'aviation. Pour les soldats de Cacahuète, l'objectif est de tenir la Chine centrale, de Changsha à Kunming, par où pourra transiter du ravitaillement en provenance d'Inde (si on arrive à garder ouverte la route de Birmanie).
Côté britannique, la base de Port Blair, aux iles Andaman, doit rester comme une menace contre le flanc de la future avancée jap en Birmanie, avec Rangoon à portée d'avion. Au nord de la Birmanie, les rosbifs doivent renforcer Chittagong, au nord de l'Arakan, afin de barrer la route des Indes.
Aux Indes néerlandaises, les bataves doivent tenir autant que faire se peut à Java et Sumatra, ce qui priverait le jap d'une bonne partie de son approvisionnement en pétrole, mais je ne me fais pas trop d'illusions. Dès que Singapour sera tombé, le jap va se précipiter dessus. Une chose est sûre, l'ile de Timor doit aussi être tenue à outrance, avec si besoin l'aide des australiens, afin de protéger Darwin.
La Nouvelle guinée est la protection de l'Australie. La côte Nord est déjà largement entamée, et les petites garnisons autour de Buna ne feront pas long feu. La ligne d'arrêt doit donc être Port Moresby, qui a commencé à être renforcé en ravitaillement, et a reçu aussi une brigade australienne en renfort. Port Moresby a reçu la visite de bombardiers de la flotte combinée. La capaicité en avions de chasse de l'Australie est pour le moment nulle. Quant aux groupes de chasse de l'USAAF, leur expérience est misérable, et les envoyer en Nouvelle-Guinée ne servirait pas à grand chose, sinon à améliorer l'expérience des pilotes japonais. Deux TF aéronavales ont donc été envoyées de Pearl Harbor à Sydney pour fournir un minimum de couverture aérienne. Dans deux mois, le Hornet sera disponible et nous pourons y envoyer un 3° porte-avions.
La grosse menace est aux iles Salomons, où Tulagi est déjà tombé. Les aliés ont donc commencé à renforcer Luganville et Nouméa. D'ici peu, des hydravions Catalina seront basés à Lugnaville, et j'envisage un bombardement de Tulagi par une flotte de croiseurs australo-néo-zélandais.
Dans le Pacifique central, la priorité est au renforcement des atolls qui jalonnent la route de ravitaillement de l'Australie à partir de Pearl Harbor.
Je ne prévois pas d'offensive pour le moment, je n'en ai pas les moyens. Il va falloir utiliser l'arme du pauvre : la guerre sous-marine. Pour le moment, les patrouilles de subs autour du Japon nont rien donné. Les sous-marins vont plutôt être réorientés dans la zone Sud Mariannes / Archipel Bismarck, pour gêner le ravitaillement des bases japonaises les plus lointaines. Cela devrait me permettre, d'ici fin 42, d'attaquer les Salomon.
Donc, en résumé, pas de perspectives bien brillantes, mais plutôt, comme dirait l'alcoolique indomptable Churchill, de la sueur, du sang et des larmes !
L'oncle Sam est mobilisé lui aussi...
Les néerlandais montent la garde !