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La république des philosophes (Civ VI)

Posté : dim. oct. 23, 2016 1:29 pm
par von Aasen
Publié sur wargamer.fr
La république des philosophes

Un AAR Civilization VI
Difficulté : empereur / Carte : continents / Taille : normale
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Après des millénaires d’anarchie, de chasse nomade et de guerres perpétuelles, quelques tribus ont décidé d’organiser une vie sédentaire, en communauté. Un terrain merveilleux, situé sur les côtes méridionales de la Rodonie, est choisi par les anciens pour y aménager des cultures de céréales, ainsi que quelques bâtisses protégées par des palissades de bois, offrant une protection rudimentaire contre les animaux sauvages et les intrus de mauvaise compagnie.
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C’est une ère gorgée d’espoirs qui s’annonce. L’espoir de ne plus devoir craindre la faim, de ne plus sillonner les forêts à la recherche d’un nouvel habitat précaire, l’espoir de tenir tête aux adversités de la nature. À la suite d’une soirée bercée par les agréments de liquides fermentés, le lieu de naissance de cette ère est nommée Athènes. Emplis d’une foi indicible dans l’être humain et du triomphe de la raison, les habitants optent pour le surnom ronflant de « république des philosophes ».
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La patrie des amoureux de la sagesse organise rapidement la vie quotidienne, la nourriture s’entasse et les premiers adultes sont libérés de leurs travaux d’agriculture pour aller explorer les environs. Plusieurs générations s’éteignent avant que des voisins soient trouvés. Le peuple des Japonais a établi une ville a des semaines de marche d’Athènes, et des irrédents campent tant au Nord qu’au Sud.
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Ces menaces accélèrent une dynamique observable depuis quelques années. Les anciens transmettent les sagesses d’antan, elles sont désormais considérées comme loi immuables. L’opprobre est jetée sur les sauvages qui menacent les habitants en bordure de ville, et les efforts pour louer les dieux protecteurs de la cité sont doublés.
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Si cela suffit à assurer la prospérité des quelques années suivantes, l’horizon de menaces prend rapidement le dessus. Les Japonais fondent très vite une deuxième ville, et malgré l’assurance de leur amitié éternelle, c’est plutôt la découverte d’une cité-état qui pourrait contrecarrer sa puissance, Séoul, qui rassure quelque peu le peuple grec. À grands renforts d’exhortations, le projet de fonder une deuxième ville est lancé. Outils, vêtements, artisans … il faut penser à tout pour faire de cette entreprise un succès, tous les muscles se tendent et l’activité d’Athènes est entièrement mobilisée pour des dizaines d’années.
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C’est tout juste si la proposition d’un riche marchand fut acceptée, alors même qu’il promettait de financer à lui seul une mission visant à assurer la bienveillance de Séoul. Chose heureuse que cette autorisation, car les savants qui résident dans cette ville n’ont pas de pareil sur terre, et leur savoir enrichit considérablement celui des Grecs.
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Toutefois, le projet de colonisation se fait très pressant. À peine les éclaireurs rapportèrent-ils qu’ils avaient trouvé des pierres aux couleurs mirifiques en marge d’une dense jungle, que de nouvelles civilisations firent leur apparition : le Brésil et l’Arabie. Le chemin vers le Sud semblait bloqué, et le Japon venait de poser la première pierre de sa troisième ville au Nord.
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Grâce à des frondeurs payés à prix d’or, les colons grecs purent se mettre en route escortés. Un endroit idéal fut trouvé au croisement des embranchements de l’Achéron, un puissant fleuve qui assure un excellent approvisionnement en eau douce. De la soie, du cuivre et des prairies particulièrement propices aux cultures de céréales sont autant de sources d’opportunités qu’il faudra faire valoir au fil du temps. Les Brésiliens ne sont pas enchantés de ce voisinage, mais les Grecs tablent sur leur impotence militaire pour éviter des représailles.
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La fondation de Mycènes est un soulagement considérable. Des terres fertiles ont été sécurisées, et Athènes peut enfin se consacrer à d’autres projets. Des travailleurs mettent en valeur les carrières de marbre et les champs de tabac, tandis qu’une académie de sciences est fondée sur les flancs des montagnes à l’Est des quartiers les plus distants de la côte. Les frondeurs sont là pour protéger ces travaux lourds et pénibles. Il faut déjà penser à fonder une troisième ville, car les civilisations alentours ne dorment pas. Aucun site pourtant ne se propose, il y a bien quelques endroits passables, mais rien de mirobolant.
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Le Sud est coupé par déserts et jungles, le Sud-Est fermement en mains brésiliennes, longer la côte au Nord n’offre que peu d’avantages, tout au plus un peu de café pour réchauffer les estomacs. L’Est promet plus, encore faudra-t-il devancer les Japonais et Brésiliens, et le territoire de la république se tirerait en longueur, le rendant vulnérable. Une option qui devra attendre au vu des attitudes bellicistes qui entourent la république. Norvégiens et Arabes attaquent de concert les maigres terres hélléniques, avec leurs forces certes limitées, mais non moins dangereuses. Athènes mobilise des frondeurs supplémentaires pour repousser tout assiégeant.
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Le siège d’Athènes s’annonce douloureux, celui de Mycènes est vite abandonné par un ennemi incapable d’aligner des troupes considérables. L’ombre d’un futur incertain plane au-dessus de la cité, des nouvelles de terres éloignées et inconnues annoncent qu’une civilisation entière a été annihilée il y a peu. Les palissades tiennent pourtant bon, et les défaites arabes se muent en déroute lorsque des arcs purent être distribués à la garnison. Saladin vint demander la paix et s’acquitta d’une repentance en or. La colonisation pouvait reprendre.
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La maîtrise des alliages d’airain ouvre de nouvelles perspectives. Le fer, jusque-là ignoré, est désormais soigneusement cartographié, car on espère en faire un usage similaire. Les sites de colonisations encore libres au Nord et à l’Est gagnent en attractivité, car ils recèlent du minerai de fer en quantité.
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Avec cette découverte, la civilisation grecque rejoint les rangs de ceux ayant atteint l’âge classique. Le fer arme les poings, la politique les cœurs. L’expansion de la civilisation grecque rend nécessaire une institutionnalisation croissante des pratiques traditionnellement informelles. Les anciens se réunissent une dernière fois et définissent les règles qui lieront les nouvelles élites. La république classique était née.
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Re: La république des philosophes (Civ VI)

Posté : lun. oct. 24, 2016 8:10 am
par Boudi
C'est superbement écrit Von. :ok: J'ai souri, j'ai l'habitude pourtant mais je ne peux m'en empêcher, lorsque j'ai lu dans ton texte qu'Athènes était voisine des Japonais et des Brésiliens. :lol: C'est la patte de Civ ça. Il y avait une vidéo rigolote sur Youtube à ce sujet...

Bon sinon je vois que tu as maté les banlieues, c'est bien. :o:
Saladin vint demander la paix et s’acquitta d’une repentance en or.
:lol: Vilaineblagounettemalheureusementdansl'airdutemps.

Re: La république des philosophes (Civ VI)

Posté : lun. oct. 24, 2016 12:35 pm
par von Aasen
Merci pour les encouragements :P

Dur d'éviter l'effet "désordre géographique" dans les Civilization, j'aurais aussi préféré tomber sur Sparte, l'Égypte et les Sumériens, mais bon ... :lol:

Je propose aussi de condamner Boudi à 1€ de maintenance serveur pour cause de mauvaise blague :o: En suivant cette méthode et si Jag se met à poster un peu plus, on aura plus besoin de faire la quête en août prochain :chicos:

Re: La république des philosophes (Civ VI)

Posté : lun. oct. 24, 2016 4:34 pm
par DarthMath
:cuirassé nucléaire zoulou bouddhiste contre mousquetaire egyptien luthérien de Beyrouth ouest: :chicos:

Bonne partie, néanmoins ! :signal:

Re: La république des philosophes (Civ VI)

Posté : lun. oct. 24, 2016 5:09 pm
par jagermeister
AAR très intéressant et les graphismes du jeu m'ont l'air pas mal du tout. :ok:



Mon gros problème avec la série c'est que je me suis toujours demandé pourquoi une civ très éloignée de la mienne et qui n'avait donc aucune raison de le faire me déclarait quand même la guerre. :euh:

Sinon désolé mais j'ai pas de blague en tête là mais ça viendra peut être. :o:

Re: La république des philosophes (Civ VI)

Posté : lun. oct. 24, 2016 7:24 pm
par von Aasen
jagermeister a écrit :AAR très intéressant et les graphismes du jeu m'ont l'air pas mal du tout. :ok:



Mon gros problème avec la série c'est que je me suis toujours demandé pourquoi une civ très éloignée de la mienne et qui n'avait donc aucune raison de le faire me déclarait quand même la guerre. :euh:

Sinon désolé mais j'ai pas de blague en tête là mais ça viendra peut être. :o:
DarthMath a écrit ::cuirassé nucléaire zoulou bouddhiste contre mousquetaire egyptien luthérien de Beyrouth ouest: :chicos:

Bonne partie, néanmoins ! :signal:
Merci :ok:
Les déclarations de guerre louches ne sont jamais exclues, Civ VI apporte cependant un petit plus de ce côté. Une fois l'antiquité dépassée, il faut d'abord dénoncer un ennemi avant de lui déclarer formellement la guerre quelques tours plus tard, sous peine de se prendre une dose violente de "bad boy". Quand l'IA te dénonce, elle t'indique quelle était la raison la plus importante de te haïr, par exemple: tu colonises trop près de ses frontières. Ça aide un peu à comprendre le raisonnement de l'IA. :)

Re: La république des philosophes (Civ VI)

Posté : lun. oct. 24, 2016 8:09 pm
par Lafrite
:cuirassé nucléaire zoulou bouddhiste contre mousquetaire egyptien luthérien de Beyrouth ouest: :chicos:
Mieux, grâce à une doctrine tu touches un bonus d'or lorsque tu détruis une unité technologiquement dépassée avec ton croiseur AEGIS :chicos:

Re: La république des philosophes (Civ VI)

Posté : ven. oct. 28, 2016 6:33 pm
par von Aasen
L’ère classique s’ouvre sur un constat effrayant: la civilisation grecque est surclassée par tous ses voisins. Certes, les sciences des concurrents sont à peu près au même niveau, mais il reste du chemin à faire au niveau culturel et territorial.
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Il faut donc miser sur les nouveaux colons, dont le premier se fraye un chemin à travers cambrousse et barbares. L’escorte d’archers ne sera pas de trop pour surmonter la résistance de lanciers et d’éclaireurs barbares. Une merveille naturelle, l’insurmontable chaine de montagnes de Yosemite, sera la récompense.
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Knossos est fondée sur la côte, c’était une nécessité pour avoir accès à suffisamment d’eau. La grande question était : fallait-il construire près du fer, ou près du marbre et des ressources maritimes, plus au Nord ? Les temps étant dangereux, bien que Norvégiens et Arabes aient signé la paix, les Grecs optent pour le fer. Parallèlement, les éclaireurs pensent avoir trouvé la « fin » de la Rodonie, formée par la cité-état de Nan Madol.
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Sur une note plus pacifique, le premier convoi de marchands quitte les faubourgs d’Athènes. Sa cible ? La plus lucrative bien sûr, en l’état ce sera la noble cité de Kyoto, connue pour ses innombrables commerces et ses temples bouddhistes.
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En parlant de religion, la Grèce est d’ailleurs à la traine. Le Japon a fondé le bouddhisme, l’Arabie l’Islam, alors que les Grecs en sont restés à une forme d’animisme très succinct. Les archontes ont reconnu le problème, il faut une religion profondément liée à la vie hellénique pour permettre à sa culture de dominer d’autres régions. Toutefois, les autres civilisations sont tout simplement plus avancées. Il faut attendre et espérer.
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Une nouvelle fois, l’histoire horrible d’une civilisation éradiquée de la surface de la terre parvient aux oreilles des Grecs. Les mœurs semblent être plus rudes sur d’autres continents. La vie est certes loin d’être idyllique en Rodonie, où les barbares mènent la vie dure aux honnêtes citoyens et ont ajouté à la liste de leurs victimes une colonne d’ouvriers et une troupe d’archers grecs, la survie de toute une civilisation n’est cependant pas encore en cause.
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La pression barbare oblige à s’empresser pour la fondation de Mégare, aux confins de l’Achéron. Cette cité est entourée de bonne pierre, de cuivre et de fer, elle est destinée à la guerre. Elle ne sera pas de trop en ces temps troubles, où le Japon décide de briser avec sa tradition et déclare une guerre, surprenante et brutale. En l’espace de quelques mois, Athènes est inondée de guerriers japonais.
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Les hoplites qui devaient défendre Mycènes contre les vagues de barbares sont rappelés, de nouveaux archers viendront occuper les fragiles murs de briques d’Athènes. Au vu de son importance, ordre est donné d’ériger des remparts de pierre.
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Les Japonais ont observé le renforcement d’Athènes, et tentent le tout pour le tout. Ils ont acheminé des engins du diable, des catapultes capables de briser toute fortification. Une fois les frêles briques malmenées, leurs chariots de guerre se prennent la liberté d’attaquer la garnison, désormais vulnérable. C’est une crise sans pareil qui se déclare lorsqu’Athènes tombe aux mains de ses ennemis.
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Reste-t-il un espoir de reprendre le dessus ? Toute la Grèce œuvre à un retour inespéré. Knossos, Mycènes et même Mégare travaillent à lever des troupes pour rendre aux Japonais la monnaie de leur pièce. L’éducation des adolescents est revue pour correspondre plus aux idéaux spartiates, l’Agoge prend son tribut de vies et rend sa récolte de guerriers. Le trésor d’état, évacué en catastrophe par mer, permet de soudoyer les habitants gardant le fer près de Knossos. Une colonne de mineurs se met aussitôt en route pour en extraire le précieux minerai, qui aidera à forger les armes de la vengeance.
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L’espoir renait après une contre-attaque victorieuse devant Mycènes, où deux corps japonais trouvent la mort. L’instant d’après, c’est aux Arabes de déclarer la guerre. La situation empire, et pourtant la Grèce aligne de plus en plus de troupes. Au sommet de l’Olympe, la promesse immuable de défendre les dieux helléniques est scellée par le sang. Zeus guidera vers la victoire ou ne sera pas.
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Les combats font rage de toutes parts. Quand ce ne sont pas les guerriers arabes qui poussent vers Mycènes, ce sont les cavaliers japonais qui tentent de contourner les hoplites pour annihiler les archers, qui eux ne peuvent opposer grande résistance à ces unités. Un va-et-vient agite les prairies, jusqu’à ce que qu’après plusieurs décennies, les troupes grecques commencent à prendre le dessus.
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La fortune de la guerre a tourné, Saladin le reconnait une fois de plus. L’or qu’il offre permettra au peuple de Périclès de soutenir la guerre un peu plus longtemps encore. Il faudra toutefois encore beaucoup de combats pour qu’Athènes se retrouve encerclée par des hoplites réclamant sa liberté. Une dernière vague de cavalerie japonaise ne peut distraire les assiégeurs de leur véritable but. Athènes rentre dans le cocon hellénique, enfin.
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Les cités grecques ont dû consentir à des sacrifices pour accomplir ces prouesses, la taxation est lourde et aucun bâtiment n’a pu être construit pendant des siècles entiers. Il faut désormais transformer ce contretemps important et à long terme peut-être même fatal en avantage. Les pléthores de troupes grecques sont mises à profit pour porter un coup à l’ennemi principal, le Japon. Après une courte réorganisation, les hoplites marchent vers le Nord. Mycènes elle dédie un temple à Zeus triomphant, avec comme pièce centrale une représentation panoramique de l’Olympe, ciselée dans un bloc de marbre d’Athènes et colorée de rouge vif, rappelant la bataille qui y eut lieu.
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La cité japonaise la plus proche d’Athènes, Okayama, est une bonne cible, car le terrain qui l’entoure n’est pas accidenté et permet le déploiement d’un grand nombre de troupes. La supériorité numérique est un impératif indiscutable : alors que la Grèce atteint péniblement l’ère médiévale, les artistes et savants japonais fêtent la Renaissance. Leurs armées ne se sont pas encore remises de leurs défaites répétées, il faut donc agir rapidement et les empêcher de faire jouer leur avantage technologique. Tout retour à la paix est exclu, bien que Saladin recommence à s’agiter dans le dos d’Athènes, et que le Brésil reste un volcan qui pourrait exploser à tout moment.
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Re: La république des philosophes (Civ VI)

Posté : ven. oct. 28, 2016 9:27 pm
par Boudi
C'est violent. :goutte:

Re: La république des philosophes (Civ VI)

Posté : ven. oct. 28, 2016 10:22 pm
par Lafrite
Boudi a écrit :C'est violent. :goutte:
Le jeu est très dynamique en début de partie pour autant qu'on adopte une difficulté au dessus de 'Prince'

Re: La république des philosophes (Civ VI)

Posté : ven. oct. 28, 2016 11:18 pm
par von Aasen
Boudi a écrit :C'est violent. :goutte:
Je me serais mieux préparé si j'avais su qu'il avait des catapultes, mais étant moi-même à des années lumières de pouvoir produire ces engins, j'ai pensé qu'il en était de même chez lui ... :goutte:
Lafrite a écrit :
Boudi a écrit :C'est violent. :goutte:
Le jeu est très dynamique en début de partie pour autant qu'on adopte une difficulté au dessus de 'Prince'
Je confirme :surrender:

Re: La république des philosophes (Civ VI)

Posté : mer. nov. 02, 2016 1:41 pm
par Leaz
Un emplacement de départ vraiment moyen et une expansion rapidement bloquée.. Dur dur ta partie. :ko:

Re: La république des philosophes (Civ VI)

Posté : mer. nov. 02, 2016 7:53 pm
par von Aasen
Pas trop mal l'emplacement de départ quand même? Un peu de bouffe, beaucoup de possibilités de production, des ressources de luxe. Bon j'aurais aimé une case qui donne plus de nourriture, mais on ne peut pas tout avoir :chinois:

Re: La république des philosophes (Civ VI)

Posté : jeu. nov. 03, 2016 1:14 am
par Leaz
Niveau prod c'est vrais que c'est pas mal. Mais pas d'accés a l'eau douce au début c'est vraiment rude, ta ville est bloquée a 3 puis 5 avec le grenier :?

Pour comparaison mon emplacement sur ma partie actuelle :
Spoiler : :
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Re: La république des philosophes (Civ VI)

Posté : jeu. nov. 03, 2016 8:39 am
par von Aasen
J'ai sous-estimé l'importance de l'eau douce en effet, c'est ma deuxième partie et ce côté-là me parait encore un peu obscur. Tu sembles aimer les districts d'aqueduc, tu en construis beaucoup? Ils me paraissent toujours trop chers pour ce qu'ils apportent.

Tu t'es trouvé un emplacement quasi-idéal sur ta partie dis-donc :ko:

Re: La république des philosophes (Civ VI)

Posté : jeu. nov. 03, 2016 1:54 pm
par Lafrite
Et encore il aime le luxe, je trouve l'aqueduc assez cher à construire quand tu as déjà accès à l'eau douce. Autant c'est nécessaire en rase campagne autant en bordure de mer ou de rivière le bonus +2 habitats est à nuancer

Re: La république des philosophes (Civ VI)

Posté : jeu. nov. 03, 2016 4:47 pm
par Leaz
Oui, quand j'ai la place et un emplacement bien productif je n'hésite pas a en construire un. Avec ça et pas mal de ferme on peut faire monter sa ville niveau 15/17 avant de pouvoir construire les quartiers d'habitations, c'est pas mal.

Mais là l'emplacement est vraiment idéal en effet. :chinois:

Re: La république des philosophes (Civ VI)

Posté : jeu. nov. 03, 2016 4:55 pm
par von Aasen
Tu n'as pas de problèmes avec les "amenities" (produits de luxe + contentement, ils ont choisi quoi comme traduction pour ça d'ailleurs)?

Pas trop compris d'ailleurs comment ces bidules fonctionnaient. La règle "un produit de luxe" = "un point de contentement" ne semble pas s'appliquer?

Re: La république des philosophes (Civ VI)

Posté : jeu. nov. 03, 2016 5:13 pm
par Lafrite
von Aasen a écrit :Tu n'as pas de problèmes avec les "amenities" (produits de luxe + contentement, ils ont choisi quoi comme traduction pour ça d'ailleurs)?

Pas trop compris d'ailleurs comment ces bidules fonctionnaient. La règle "un produit de luxe" = "un point de contentement" ne semble pas s'appliquer?
Non ça sert au maximum 4 villes

Re: La république des philosophes (Civ VI)

Posté : jeu. nov. 03, 2016 5:37 pm
par von Aasen
Intéressant, une manière de pénaliser les civs larges.

Re: La république des philosophes (Civ VI)

Posté : ven. nov. 04, 2016 9:33 am
par Atollman
Intéressant, mais assez difficile à trouver comme info... J'ai du mal à savoir ce que je peux commercer ou non..

Re: La république des philosophes (Civ VI)

Posté : ven. nov. 04, 2016 4:55 pm
par jmlo
Pareil, je ne sais pas si 2 même ressources permettent de donner de "l'activité" à 8 villes au lieu de 4 ou pas :pigepas:

Re: La république des philosophes (Civ VI)

Posté : ven. nov. 04, 2016 5:07 pm
par von Aasen
Je ne crois pas, mais je trouve aussi qu'il manque des infobulles permettant de voir plus en détail qui percoit quel bonus.

Il me semble aussi qu'il n'est plus possible de réassigner une "ville-mère" à une caravane? La ville produisant la caravane étant toujours celle qui profite du commerce.

Re: La république des philosophes (Civ VI)

Posté : ven. nov. 04, 2016 5:09 pm
par Lafrite
jmlo a écrit :Pareil, je ne sais pas si 2 même ressources permettent de donner de "l'activité" à 8 villes au lieu de 4 ou pas :pigepas:
Non une ressource dupliquée ne sert qu'à commercer, il n'influe pas le reste

Re: La république des philosophes (Civ VI)

Posté : ven. nov. 04, 2016 5:10 pm
par Lafrite
von Aasen a écrit :Je ne crois pas, mais je trouve aussi qu'il manque des infobulles permettant de voir plus en détail qui percoit quel bonus.

Il me semble aussi qu'il n'est plus possible de réassigner une "ville-mère" à une caravane? La ville produisant la caravane étant toujours celle qui profite du commerce.
Si, tu peux réassigner une caravane sur une autre ville, c'est bien pratique pour booster la prod, c'est la ville de départ de la caravane qui bénéficie du bonus.

Re: La république des philosophes (Civ VI)

Posté : sam. nov. 05, 2016 7:16 pm
par von Aasen
Impitoyablement, les hoplites poussent vers Okayama. Porter un coup au Japon, humilier ceux qui mettent à feu et à sang les villages grecs depuis des générations, et accessoirement gagner un peu de profondeur stratégique dans la défense d’Athènes, voilà ce qui anime les archontes de la république.
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Ennemi juré, l’Empire du Soleil Levant n’est est pas moins le phare de la civilisation en Rodonie. Aucun monarque ne peut se vanter d’avoir une bibliothèque aussi bien fournie que celle de Kyoto. N’en déplaise à Saladin, qui cède une fois de plus à son grief et guerroie contre la Grèce, l’expansion est de mise pour défendre la souveraineté hellénique. Passés maîtres dans le rude métier de la poliorcétique, les troupes grecques finissent par pousser Okayama à la capitulation. En plus des considérables ressources militaires et économiques que cette conquête apporte, l’ajout de savoureux café dans la liste des produits de luxe n’est pas à négliger.
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Hojo Tokimune est prêt à entériner une paix néfaste pour son peuple, en acceptant de perdre la suzeraineté d’Okayama. Les archontes ne sont pas leurrés : ils réclament la continuation de la politique belliciste, car les Japonais doivent être faibles pour proposer de tels termes. L’encerclement de Sendai se prépare, alors que les Arabes consomment leur défaite devant Mycènes, qui installe un réseau de forts plus au Sud pour se prémunir de toute future menace. Les Brésiliens sont eux occupés par une guerre avec les Vikings de Norvège.
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Prévisible, Saladin montre patte blanche une troisième fois, accompagnant ses mielleux adages de la bravoure grecque d’or sonnant et trébuchant. Précieux cadeau, car les arbalètes coûtent cher et les Japonais cherchent la bataille décisive pour pouvoir enfin retourner à leurs parchemins et livres. Des cavaliers lourdement cuirassés de la noblesse de Sendai ont surpris les troupes en redéploiement autour d’Okayama. Les pertes ne sont pas trop douloureuses, mais le signal est clair : le Japon dispose toujours de forces considérables. La conquête de Sendai en parait d’autant plus difficile, les stratèges de la république préfèrent d’abord tirer l’épine sur leur flanc en se concentrant sur Tokyo, une petite colonie au Nord de Mycènes, et au Sud d’Okayama. Elle a plus de potentiel que de valeur réelle, ne faut-il cependant pas cueillir les fruits à sa portée avant de rêver à d’autres ?
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La sagesse de cette décision, que l’on pourrait qualifier de modestie, se montre dans les années qui suivent. En effet, de plus en plus de chevaliers japonais apparaissent, freinent le siège pourtant facile de Tokyo, menacent Okayama, malmènent les archers grecs. Après d’intenses combats et d’innombrables manœuvres, Tokyo finit par tomber. Le Shogun accueille avec bienveillance l’offre de paix, qui inclut les deux villes conquises, ainsi qu’une grosse somme d’or et les meilleurs chevaux que l’on puisse offrir. Malgré ces termes très favorables, les nouveaux archontes doutent du bien-fondé de cette paix. On murmure que le Japon entre dans l’ère industrielle, et cela augure de nouveaux problèmes militaires. Heureusement, l’Arabie, le Brésil et la Norvège sont à peu près au niveau technologique hellénique.
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Ces temps plus calmes sont mis à profit pour développer la recherche. Athènes reconstruit à grand-peine son académie dévastée durant la guerre contre Saladin, et Knossos érige une bibliothèque richement fournie. Mycènes force le défrichement pour obtenir des terres arables. Il satisfait l’agora que Brésiliens et Arabes se battent entre eux, car cela assure la prospérité des Hellènes.
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Une fois l’infrastructure la plus nécessaire construite, les efforts d’armement reprennent. Qui sait ce que les infernaux japonais viendront à inventer pour armer leurs hommes ? Chevaliers et piquiers grecs devront l’affronter. En guise de motivation, voilà aussi les Britanniques qui envoient des diplomates. Cette civilisation inconnue, venue d’au-delà des océans, surclasse avec aisance le niveau de développement de la Rodonie. Serait-ce celle qui en a annihilé tant d’autres ?
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En tous cas, le Shogun ne perd pas un moment. Il attaque la Norvège, qui s’est méprise en colonisant les abords de Kyoto. Une occasion rare ! La Grèce ayant dénoncé l’attitude belliciste des Japonais il y a plusieurs années, une guerre formelle peut être déclarée, ce qui limite la casse au niveau diplomatique. Mais voilà que les Norvégiens, au secours desquels les Grecs arrivent, jettent l’opprobre sur leurs sauveurs. Pire, toutes les autres civilisations s’empressent d’imiter le mouvement. La diplomatie se tait, ce ne seront désormais plus que les armes qui parleront.
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Et les armes parlent sèchement. Ce ne sont plus des groupes épars de chevaliers japonais qui contre-attaquent, ce sont des essaims entiers, soutenus par des samouraïs non moins aptes à manier le katana. L’art de la guerre grec repose sur les archers et les arbalétriers. Ils se couvrent mutuellement, tout guerrier ennemi s’approchant subit deux à trois volées de flèches et carreaux avant d’en arriver au contact, ce qu’il omet en général, car sa puissance ne suffit plus à pouvoir espérer la victoire. C’est un carrousel infernal qui s’enclenche, les Japonais tentent vague pour vague de briser l’étreinte des troupes de la république.
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La Norvège quitte le conflit, et ce sont autant de renforts japonais qui accroissent la pression sur le demi-cercle fortifié qui forme le siège de Sendai. C’est avec un certain mal que les Hellènes maintiennent leurs positions, jusqu’à ce que des lansquenets amis viennent leur prêter main forte. Les pertes sont alors moindres, beaucoup de leurs villes œuvrent à rattraper le retard technologique plutôt que de produire des armes. Seule Mycènes crache des éphèbes armés sans relâche. Bien que le Shogun avance vers l’ère moderne, les Grecs lui brisent les reins avec leurs antiques armées.
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De fait, le Moyen-Âge tardif est plus bien radieux que le Haut Moyen-Âge grec. Le Japon est écrasé sous les dettes, ses dirigeants semblent avoir perdu le sens des réalités. Aveugles devant la catastrophe militaire qui s’annonce, ils ont diverti de précieuses ressources pour ériger un monument fabuleux : la cathédrale Sainte-Sophie de Kyoto. Cette mégarde sans nom aidant, Sendai se fait croquer sans plus de façons, privant l’Empire nippon d’un bon tiers de sa production militaire. Ce que le Shogun ne sait pas, c’est que la république commence à gronder, lasse de voir ses excédents commerciaux confisqués pour maintenir l’armée à flot.
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De mauvais cœurs, les archontes négocient les conditions de paix. Quelle ne fut la surprise des négociateurs, richement vêtus et regorgeant de suspicion envers les vaincus, lorsqu’ils firent face à des hommes brisés. Les dissensions internes semblaient bien plus importantes que la façade n’y laissait paraitre, et le Japon s’écroulait de toutes parts. Les larmes aux yeux, mais avec une résignation dénuée de toute esprit de revanche, l’intégralité des villes japonaises, excepté la capitale, passaient dans le giron grec. Oui, toutes les villes ! Et toutes les réserves d’or, et la promesse de verser tous les surplus financiers pendant 200 ans à Athènes, et l’obligation de livrer toutes les ressources … Incroyable, une paix qui appliquait le placet lugubre de la peine de mort au Japon. Une paix « totale ».
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Re: La république des philosophes (Civ VI)

Posté : sam. nov. 12, 2016 6:51 pm
par von Aasen
La paix totale avait bousculé le rapport de force entre les civilisations. L’arrogance japonaise n’était plus qu’un vague souvenir du passé. La protestation du Shogun, outré de voir l’armée grecque occuper les forts autour de Kyoto, fut tout simplement ignorée. Que pouvaient-ils faire maintenant pour empêcher leur soumission ? Rien, mais d’autres civilisations étaient toujours à prendre au sérieux.
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L’héritage nippon demandait à être rentabilisé. Les routes se remplirent de marchands en tous genres, multipliant allègrement les revenus du trésor. Des quartiers entiers apparurent en l’espace de quelques années, doublant la taille des villes.
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C’était sans compter sur les Norvégiens, qui voulaient profiter de la grande lassitude de guerre grecque pour arracher quelques avantages à la force de leurs cavaliers, mettant un terme à la courte période de paix. La population avait beau être rénitente, l’armée n’en combattait pas moins. Repousser les attaques ne liait que peu de ressources, la plupart des troupes faisait marche vers la plus proche cité norvégienne, Nidaros.
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Priorité était donnée à maintenir le moral du peuple. Une mine d’argent diversifia la palette de produits de luxe, et la proposition de commerce des Britanniques y ajouta de fabuleux diamants, en échange de tabac athénien et de soie de Mycènes, le tout arrondi par un peu d’or.
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De manière générale, la guerre n’est pas au centre des préoccupations politiques. Deviser un plan pour rattraper le retard pris sur la technologie anglaise est bien plus pressant. Le véhicule de la religion a été longtemps négligé, Zeus n’enflamme pas les cœurs, c’est l’Islam qui attire les foules en quête de spiritualité. Un développement qui a eu lieu durant la grande guerre contre les Japonais, alors que ces choses ne comptaient que peu.
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Les polémarques ne nécessitent que peu d’appui politique, et avancent en territoire ennemi sans se soucier du peu de préparatifs de guerre : Nidaros, capitale norvégienne, tombe en 1460, succombant au tir meurtrier des arbalétriers, vétérans de mille batailles, ainsi qu’à l’assaut final porté par une colonne mixte de lansquenets et de mousquetaires. Une perle s’ajoute à la république !
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Le commerce en regagne autant de vigueur sur tout le continent de Rodonie. Il faut dire que la Grèce s’est muée peu à peu en république marchande, malgré ses dents acérées, qui laisseraient supposer une monarchie fondée sur le sang et le fer. La réputation de cette république est sulfureuse, et pourtant chaque civilisation voudrait profiter de ses lucratives marchandises.
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Dans cette ère de prospérité et de sécurité, de nouvelles idées émergent et bousculent les certitudes passées. L’imprimerie à caractères mobiles dynamise l’échange d’informations, les universités débordent d’activité, les banques étendent leurs réseaux et allongent la liste de leurs revenus. L’ordre féodal déjà bien malmené durant la Renaissance touche à sa fin, la modernité ouvre ses portes en l’espèce de l’industrialisation, et Charles Robert Darwin présente une théorie de l’évolution révolutionnaire après ses recherches autour du mont Yosemite, un biotope sans pareil sur cette planète.
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Re: La république des philosophes (Civ VI)

Posté : jeu. nov. 24, 2016 7:52 am
par von Aasen
L’industrialisation naissante renforce la position grecque, qui s’appuie sur de vastes contrées et de larges armées. Le charbon et le fer sont disponibles à souhait, l’acier peut couler à flots. Pour la première fois de l’histoire de la république, une flotte est équipée et envoyée vers l’Ouest, à la recherche de ces mystérieuses autres civilisations. Le continent de Nuna est découvert en l’an 1530, les fameux explorateurs se targuent d’avoir renouvelé, voire surpassé les exploits des argonautes. Il sera passé sous silence que les Anglais ont accompli pareille prouesse bien des siècles plus tôt, et à leur compte il faut également remarquer qu’eux se dirigeaient vers l’inconnu, risquant corps et âme pour un résultat plus qu’incertain.
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Les affaires sur le vieux continent, la Rodonie, se développent elles aussi à bon train. Bergen tombe, les Norvégiens signent une paix humiliante, qui ne leur laisse qu’une cité et les habits qu’ils portent sur eux, rien de plus. La république comptait annexer dans sa totalité le royaume norvégien, des rumeurs de réarmement japonais rendaient cependant nécessaire des mesures de sécurité accrues autour de Kyoto. Les chemins sont devenus longs dans cette vaste république, et l’armée ne peut être forte partout.
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Les polémarques observaient les manœuvres militaires des troupes victorieuses revenant de Norvège, les archontes apprirent avec soulagement que le retard technologique envers la Grande-Bretagne avait été rattrapé, et que la Grèce commençait même à développer un léger ascendant dans ce domaine vital. Tout fonctionnait, trop bien probablement, car Pedro II déclara une guerre surprise, contre toutes les conventions internationales. Était-ce parce qu’il était libéré de son ennemi norvégien, qui le forçait à garder profil bas pour ne pas devoir combattre simultanément sur deux fronts?
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Les renforts étaient bien loin pour soutenir Mégare, située à quelques douzaines de lieues seulement de la riante capitale brésilienne, autour de laquelle s’organisaient les activités ennemies. Des troupes de réserve avaient été prudemment établies autour de Mycènes et d’Athènes pour parer à toute éventualité d’attaque arabe, elles se virent redirigées à marches forcées vers l’Est.
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Les surprises ont la particularité de ne pas être prévisibles. Aussi, comment pouvait-on prévoir que le peuple-frère des Grecs d’Athènes, oublié depuis la nuit des temps, présent seulement dans de sombres légendes transmises de génération en génération, les Grecs de Sparte, se furent installés sur le continent de Nuna ? Et mieux, qu’ils y aient fait fleurir une civilisation qui tend désormais une main amicale à la république?
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Sparte est un contrepoids bienvenu contre la dominance britannique en Nuna. Une délégation diplomatique y est envoyée pour jauger la force de ces soldats austères, des relations commerciales sont initiées : tabac et soie athéniennes contre thé spartiate. La république a besoin de distractions en ces temps de guerre incessants.
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Toutefois la guerre contre le Brésil ne reste qu’un épisode insignifiant. L’empereur Pedro II remarque assez vite que la dense ceinture formée par la forêt amazonienne qui le sépare de Mégare l’empêchera d’exécuter un siège efficace. Une lourde réparation pécuniaire lui sera demandée pour sceller la paix. La Grèce a besoin d’un court repos avant de se tourner vers son ennemi héréditaire, le Japon.
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En attendant, le nouveau monde livre ses derniers secrets, une ambassade est érigée à Rome, une civilisation qui ne semble pas avoir laissé beaucoup de traces dans l’histoire. Trajan, tout comme ses voisins spartiates, n’est pas en mesure de s’imposer face aux Anglais qui dominent le continent de Nuna.
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1635 : un scandale sans nom domine la presse, le quartier industriel d’Osaka a été incendié, et il semblerait que ce soit un sabotage, fruit d’un complot ourdi par une puissance étrangère ! L’agitation est grande, le gouvernement remanié. Ce ne peut être que le Shogun qui ose pareille chose. Une fois de plus, la guerre est inévitable, les préparations battent leur plein. Une chose est pourtant différente cette fois-ci: les archontes ont décidé de déclarer cette guerre « sainte » en raison des différends religieux. L’Arabie et d’autres pays musulmans trouvent ce label beaucoup plus attrayant qu’une simple volonté d’expansion, et ne dénoncent la déclaration grecque qu’à mi- cœur. Il est temps d’en finir avec le Japon !
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Les éphèbes aiguisent leurs sabres sur les marches de l’ambassade japonaise à Athènes, la presse bouillonne dans la perspective d’en découdre une fois pour toutes avec cette civilisation voisine. Une vague de nationalisme secoue la république, les civilisations impies de Nuna condamnent unanimement ces actions – si l’on excepte Sparte, toujours prête à saluer une guerre comme preuve de virilité. Les savants grecs planchent sur de nouveaux instruments de tuerie pour accélérer un résultat présenté comme fatidique : la chute de Kyoto.
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L’ère moderne a commencé, et les Japonais n’en verront qu’une bribe. Incapable de résister à la machine de guerre hellénique, leur dernier bastion hisse le drapeau blanc. Hojo Tokimune est jeté aux oubliettes de l’histoire ; Kyoto reste, elle, éternelle. La fine architecture nippone, encore rehaussée par diverses merveilles, attire l’attention des gens cultivés de par le monde. La ville devient un phare de la civilisation grecque sous la tutelle républicaine.
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Re: La république des philosophes (Civ VI)

Posté : jeu. nov. 24, 2016 11:50 am
par Lunarc
Les éphèbes aiguisent leurs sabres sur les marches de l’ambassade japonaise à Athènes
:lolmdr:
Bon, en tout cas, ça se passe plutôt bien par rapport a la période précédente.

Re: La république des philosophes (Civ VI)

Posté : jeu. nov. 24, 2016 12:40 pm
par von Aasen
Tu as l'esprit déplacé mon cher Lunarc :o:

C'était un clin d'oeil à cet épisode des guerres napoléoniennes:

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Et oui, cela va mieux qu'avant, faut dire que j'ai frôlé l'infarctus quand ma capitale était tombée, peu après avoir publié le premier chapitre en grande fanfare :ko:

Re: La république des philosophes (Civ VI)

Posté : ven. nov. 25, 2016 6:19 pm
par Atollman
Mais tu as bien géré la libération, puis la conquête. :fume2:

Re: La république des philosophes (Civ VI)

Posté : mar. nov. 29, 2016 1:06 pm
par von Aasen
Atollman a écrit :Mais tu as bien géré la libération, puis la conquête. :fume2:
Je n'y croyais pas trop mais ça a marché oui :lol: La chance dans un moment de malchance: Mycènes a une bonne production, et se prète donc bien au réarmement. :epee:

Re: La république des philosophes (Civ VI)

Posté : mar. nov. 29, 2016 1:13 pm
par von Aasen
Le Japon n’est plus, les polémarques fêtent. Le siège de Kyoto, bien que rapide, a cependant montré une fois encore les limitations de l’art de la guerre alors en vogue. La puissance de combat considérable de l’ensemble de l’armée grecque ne peut être que difficilement mis à profit, les unités se bloquent entre elles, d’interminables manœuvres s’ensuivent. On marche, on marche, et pendant ce temps-là l’ennemi bombarde, interfère, déborde les flancs, bloque des routes. Une nouvelle tactique est développée pour mieux tirer parti du grand nombre de soldats grecs. Des corps d’armée sont désormais formés, composés de deux unités régulières. La densité accrue de troupes sur le champ de bataille peut décider du maintien ou non de positions clés, et donc être décisive.
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Ce qui paraissait être une anecdote, à savoir la découverte d’un village tribal dans le grand Nord de la Rodonie, ne manqua pas de faire la une des journaux. Des sauvages isolés de toute civilisation avait parfait au fil des millénaires un système d’égouts à proprement parler fantastique, une inspiration majeure pour tout homme docte. Fascinant !
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Les années voient la Rodonie accroitre exponentiellement son activité économique. Des mines de charbon alimentent la société industrielle, des banques et bourses offrent des crédits à tout-va, les chantiers navals tournent à pleine vapeur pour produire de nouveaux navires.
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Avec des caisses bien remplies, les diplomates athéniens ont plus de marge de manœuvre. Ils achètent des Spartiates l’original de leur plus grande œuvre littéraire, « L’art de la guerre », pour l’exposer au palais de la république. Ce monument de la prose laconique explique au stratège débutant comment organiser et mener à la victoire une armée, un livre-clé pour comprendre la civilisation spartiate.
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Si le retard technologique envers la Grande-Bretagne est plus ou moins comblé (de grands hommes de science leurs procurent régulièrement une avance), la culture, pourtant fleuron de la Grèce, est en reste. Des fonds spéciaux sont dédiés aux artistes, qui pourront exercer leur métier dans de nouveaux quartiers flamboyants, les acropoles. L’administration elle aussi est cajolée, les rangs d’une bureaucratie émergente croissent à vue d’œil. Les archontes disposent d’informations plus détaillées que jamais sur les différentes villes qui forment la république.
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Une telle montée en puissance aiguise les instincts de prédateur, l’armée se morfond et l’on murmure sur les agoras qu’il faudrait utiliser ce tas de soldats à quelque chose d’utile. Les polémarques sont bien sûr du même avis, après tout leur fonction leur enjoint un certain bellicisme. L’arrogance est de mise après trois campagnes offensives victorieuses, il ne reste pratiquement plus aucun garde-fou pour contrer la fièvre expansionniste. Une invasion du Brésil est préparée, la réputation grecque est de toute manière ruinée. On voit ainsi les troupes tirer parti des récentes innovations industrielles et créer des corps d’artillerie de campagne, très mobiles et à la puissance de feu redoutable.
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Dès la première offensive, les Arabes volent au secours de leurs voisins pourtant haïs et menacent Athènes. Le fort de la capitale tire de toutes ses bouches à feu pour contenir la masse de régiments qui vient prendre d’assaut ses murs. La marine hellénique intervient également, ses frégates écrasent d’un roulement de canon continu les colonnes arabes, à découvert dans les plaines qui mènent à leur cible désignée.
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Les manœuvres sont beaucoup plus rapides et nerveuses, les colonnes se déplacent à la vitesse de l’éclair et se retrouvent laminées en un rien de temps par quelques obus bien placés. Rio de Janeiro tombe vite et brutalement. De nombreux arbalétriers grecs restent sur le pavé, qu’importe, l’avancée est là et des carabines à répétition sont distribuées à leurs remplaçants. L’ère des prouesses de spadassins est révolue ; ce qui compte désormais, c’est le nombre de tonnes d’acier capables de brûler de la poudre.
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Les Mamelouks s’emmêlent devant les défenses de Mycènes et d’Athènes, toujours accompagnés de boulets et de flèches quand ils osent pointer le bout de leur nez. Du côté brésilien, Fortaleza, une ville mineure coincée entre des métropoles, est rasée.
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Il faut à tout prix éviter une guerre trop longue, sans pour autant sacrifier des objectifs. La levée en masse est décrétée, la conscription activée, toute la république serre les dents pour soumettre ses ennemis. Chaque foyer verse sa contribution, la guerre n’est plus une affaire de mercenaires ou de quelques professionnels de la tuerie, c’est un ouragan qui touche un chacun.
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Les mesures de contre-espionnage se rentabilisent. Le réseau d’Osaka, qui a par deux fois réussi à incendier le quartier industriel, est démantelé. Il s’agissait de communistes anglais, sans doute à la solde du gouvernement. Le politburo de Londres nous a donc identifié comme ennemi lui aussi, voilà qui noircit les perspectives futures.
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Fidèle à sa fourbe tradition, Saladin achète la paix, cette fois-ci pour une somme gargantuesque. Il faut dire que les archontes n’avaient initialement pas vocation à le laisser s’en sortir après qu’il eut perdu deux douzaines de régiments mamelouks. En quantité suffisante, l’or peut changer bien des avis, les armes grecques se tairont donc envers cette civilisation.
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Le Brésil s’en retrouva au désespoir, Brasilia pour être plus précis avait de bonnes raisons de verser quelques larmes à la perte de cet allié indirect. Des mortiers lourds, la dernière création du complexe sidérurgique de Mycènes, avaient remplacé les vieilles bombardes de bronze, et l’infanterie grecque creusait des tranchées en marge de la ville. Des cuirassiers sécurisaient les voies d’approvisionnement et pillaient tout convoi ennemi.
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L’or arabe fut utilisé à bon escient, la ruineuse modernisation militaire, longtemps repoussée, put enfin être implémentée. Adieu arbalétriers et frégates, bonjour canons de campagne et cuirassés ! La guerre prend un tout autre tournant, que capture Tolstoï dans son ouvrage séculaire « Guerre et paix ».
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Une guerre tout autre se joue dans les ruelles sombres de Birmingham et les quartiers mal famés d’Osaka, celle des intrigues et des secrets. Victoria a beaucoup perdu à ce jeu mortel, veut revoir ses espions, qui se morfondent dans les prisons de Kyoto. Les Grecs veulent le fabuleux tableau de l’Annonciation en échange, ce que les Britanniques refusent obstinément. Tant pis ! L’or n’a aucune valeur dans cette transaction, quand la république peut puiser à pelletées entières dans celui que leur livre les Arabes chaque année en adéquation avec leur traité de paix.
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L’ère moderne s’achève sur la prise de Natal, dernière ville de taille des Brésiliens, ainsi que les petits débuts de ce qui pourrait se terminer en course à l’espace. L’âge de l’atome a débuté, le monde a été secoué par de nouveaux bouleversements, quelles en seront les conséquences ?
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Re: La république des philosophes (Civ VI)

Posté : lun. déc. 05, 2016 8:01 am
par von Aasen
Le verdict de l’académie de géopolitique de Bergen est strict : la Grèce est isolée comme aucune civilisation ne l’a encore été, il est grand temps de forger des alliances pour contrecarrer la tyrannie britannique. Sages élèves de cette nouvelle pensée, les archontes tentent de renforcer à tout prix la seule connaissance qui n’évite pas encore les diplomates grecs, et pour cause : Sparte. Ces enragés de l’hoplon ne sont pas dégoûtés par les guerres d’Athènes, ils les trouvent au contraire très charmantes.
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La culture, ils aiment aussi. Cela tombe bien, car les musées de Tokyo et d’autres métropoles attendent avidement de pouvoir remplir leurs vitrines. Des archéologues grecs sillonnent le continent pour récolter ce que l’histoire a semé. Avec succès, ce qui n’est point étonnant sur cette parcelle de terre qui a vu tant de peuples aller et venir.
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Une momie de chat, révélatrice de l’idolâtrie arabe du second millénaire avant notre ère, en excellent état. Sensation ! Tourisme et culture s’en trouvent revigorés, et ce n’est qu’un début. Il reste de nombreuses vitrines à remplir, et la Grèce vient de se payer une merveille mondiale : un phare aux proportions époustouflantes, accueillant chaque navire en Rodonie :-o avec la grâce que lui ont conféré ses architectes.
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Les espions de la république sont moins productifs. Quelques documents secrets britanniques ne feraient pas de mal, le réseau secret de Birmingham n’a plus rien livré depuis longtemps, alors que bon nombre de recrues et d’argent l’alimentent.
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1836, le Brésil perd sa dernière ville et signe la capitulation totale. L’intégration des empires japonais, norvégiens et brésiliens commence à peser lourd sur le système politique grec. Il faut prêter attention aux dissensions internes, et surmonter la forme présente de la république, qui ne connait qu’un suffrage censitaire représentant mal la population dans sa largeur. Quoi de mieux pour ceci que de transformer l’ancienne république en démocratie ?
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Une fois ce virage progressif pris, il n’y a plus de limites pour sciences, culture et économie ! Les routes de commerce nationales sont aux premières places pour accélérer le développement. Cette phase de boom produit également des merveilles, comme le colosse d’Athènes, une fantastique sculpture de bronze qui n’a de pareil de par le monde.
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Cette merveille n’est pourtant rien à côté des plans secrets élaborés par la fondation Périclès. Ils concernent le programme spatial grec, qui pourrait bouleverser le cours de l’histoire et de l’humanité même. Les ressources requises sont monstrueuses, les universités planchent sur une myriade de détails techniques, et deux villes particulièrement productives sont désignées comme aptes à ouvrir des sites de lancement : Mycènes et Osaka.
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Les Britanniques ne comptent pas observer passivement ces efforts. Ils ont toujours une légère longueur d’avance en technologie, ce qui pourrait s’avérer très dangereux. Heureusement, la situation académique s’est améliorée, et les prix Nobel pleuvent. L’apparition d’un nouveau grand scientifique n’est qu’une question de temps.
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Osaka franchit elle une nouvelle étape, son dernier projet avant le programme spatial, l’établissement d’une zone industrielle dépassant l’imagination du commun des mortels, des usines à perte de vue crachant le symbole de la modernité : les colonnes de fumée annonçant une production effrénée. Ce gigantesque complexe ne sera pas de trop pour assurer la production en chaîne de lanceurs pour fusées.
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À peine l’industrialisation s’implante-t-elle en profondeur dans la société grecque, que voilà déjà une nouvelle mode commence à l’effacer. Surmonter le matériel, l’acier et la force brute, dynamiser le monde par des réseaux sociaux et le transfert de savoir. Après les révolutions électrique, atomique et électronique, la digitalisation est là. L’ère de l’information a débuté.
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Re: La république des philosophes (Civ VI)

Posté : lun. déc. 05, 2016 4:22 pm
par Maximus
Ah Ah l'Angleterre a déjà lancé un satellite: Belle guerre froide en perspective. C'est le moment d'envoyer les espion saboter tout ca...

Re: La république des philosophes (Civ VI)

Posté : mer. déc. 07, 2016 9:32 am
par von Aasen
Ils ont une soixantaine de tours d'avance sur mon propre programme spatial :goutte:

J'aimerais bien saboter leur spatioport, mais il faut encore que je le trouve :lol: Je ne peux pas voir leur territoire, et les espions ne peuvent être envoyés qu'à un rythme assez lent dans les villes connues :chair:

Re: La république des philosophes (Civ VI)

Posté : mer. déc. 07, 2016 11:39 am
par Boudi
On est quand même vachement loin de la philosophie dans tout ça. C'est plutôt baston et compagnie. :o:

Re: La république des philosophes (Civ VI)

Posté : mer. déc. 07, 2016 12:21 pm
par von Aasen
Qui a dit qu'on faisait de la philosophie kantienne? :o:

Re: La république des philosophes (Civ VI)

Posté : dim. déc. 11, 2016 7:33 pm
par von Aasen
La Grande-Bretagne a lancé un satellite, le « bip bip » pourtant discret du Queen Elizabeth a l’art de provoquer de furieux maux de tête chez le directeur du programme spatial grec. Il faut absolument combler ce retard, mais la république ne prévoit d’ouvrir son premier centre aérospatial que d’ici quarante ans. Que faire ? Militairement parlant, la Grande-Bretagne est intouchable. Un océan la sépare de la Grèce, dénuée de grande flotte, et l’armée britannique est deux fois plus grande que celle de son ennemi. En culture aussi, les Britanniques n’ont pas à se cacher, et si leur supériorité dans ce domaine peut être limitée, elle ne pourra pas être surmontée facilement.
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Il faut donc pousser à tout-va dans la course à l’espace, peut-être même saboter l’infrastructure victorienne pour reprendre le flambeau de la nation la plus savante en mains propres. De grands phares de la science viennent éclairer les hâtifs programmes d’astrophysique. Schrödinger fait des miracles, Tesla exerce son artisanat diabolique dans les districts d’Osaka, y doublant la production électrique.
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L’espionnage connait quelques succès modestes, la Grèce n’est pas vraiment à la hauteur du temps dans ce domaine. Il s’agit d’extirper un peu d’argent à Birmingham, rien de fantastique. On fait ce que l’on peut pour gêner son adversaire, le reste des ressources passe dans le programme spatial, soutenu par un commerce interne vivace et une culture flamboyante.
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Un aperçu du niveau technologique montre que la république a gagné du terrain. La fusion nucléaire est à portée de main, à temps pour débuter un projet concret immédiatement après l’ouverture des spatioports. Le gouverneur de Mycènes fait tout pour que celle-ci arrive vite, car une source d’énergie viable pour de longs voyages spatiaux est un élément clé.
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Les activités subversives commencent à porter leurs fruits. Des fonds importants du ministère des finances britanniques s’évanouissent et réapparaissent mystérieusement à Athènes. Les services secrets grecs sont renforcés, un réseau d’espion commence à travailler à Bruxelles, une ville jadis soumise par la perfidie anglaise et donc ouverte à quelques activités de résistance. Notons également que les plages de Curitiba, ancienne cité brésilienne, font fureur au sein de la communauté naissante des touristes.
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Des irrédents japonais ont déclaré la guerre à outrance à la république, alors même que personne ne se doutait de leur existence. Il s’agit d’exilés de longue date, qui s’étaient réfugiés dans les montagnes hostiles qui bordent la Norvège, il y a maintenant plusieurs siècles. Des hélicoptères de combat et de l’infanterie lourde sont chargés de mettre un terme à leurs activités de guérilla, qui ont eu pour premier but de prendre le contrôle des mines d’argent au sud de Tromsø.
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Un joli coup réussit grâce à l’appui des autorités islamiques. La Grèce est depuis longtemps musulmane, aussi n’a-t-il pas été trop compliqué de s’attirer les bonnes grâces des érudits du Caire. Avec leur aval, un expert de premier plan en fusées, Sergueï Korolev, abandonne son activité au centre de recherches de Séoul et rejoint le programme spatial grec. Son penchant pour la spiritualité a permis de le convaincre. En sa qualité de bon musulman, son effort soutiendra la victoire de la véritable foi.
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Les spatioports trainent ! Mycènes peut profiter de la nouvelle centrale électrique de Tokyo pour accélérer sa production, et des mines d’uranium relancent l’activité lancinante du secteur primaire dans cette région. Encore 7 ans pour Osaka, 10 ans pour Mycènes avant de pouvoir espérer commencer la moindre recherche, et occuper utilement Korolev. Les autres villes de la république exportent un maximum de marchandises vers ces deux centres de l’ingénierie spatiale, et assurent un minimum de protection.
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Que font les Britanniques ? Leur programme spatial n’a pas eu de succès tangible depuis des années. Les espions grecs s’écorchent à trouver ce que fomente l’ennemi ultime, sans trouver plus d’informations que celles dont tout le monde se doutait : l’armée britannique est fin prête à repousser tout envahisseur, plusieurs corps de chars Challenger sont là pour l’accueil de tout envahisseur potentiel. Impossible pourtant de se faufiler dans les centres de recherche ultrasecrets liés à leur programme spatial.
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Deux bonnes nouvelles marquent l’année 1920 : après un nouveau « divertissement » d’argent réussi, le meilleur espion grec est en mesure de s’installer à Londres, où il pourra faire bien plus de dégâts. Sur un tout autre plan, la cité-état Hattusa octroie un accès à son fantastique réseau commercial, qui recèle toutes les matières premières du monde en quantités incroyables.
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Le véritable évènement est pourtant celui de 1923 : le spatioport de Mycènes a ouvert ! En un clin d’œil, Korolev peut mettre à exécution ses plans longtemps préparés. En moins d’une année, le satellite « Platon » est prêt et envoyé en orbite. La course à l’espace ne fait que commencer !
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Prochaine étape : marcher sur la lune. La globalisation aide beaucoup à appréhender ce projet, les routes de commerce internationales sont maintenant beaucoup plus lucratives et permettent de tripler le financement des recherches. Mycènes devient un centre commercial et industriel d’importance globale, on s’y arrache les dernières nouveautés électroniques, et son centre-ville abrite l’élite scientifique de cette planète.
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Osaka, un peu à l’écart car ne profitant pas des idées du complexe militaro-industriel situé lui aussi à Mycènes, se réoriente et devient le centre du programme nucléaire grec. Le reste du pays se concentre sur les arts et la culture – ainsi que sur un lent réarmement, pour parer à toute éventualité. L’état-major grec voudrait par exemple ériger une défense antiaérienne mobile autour d’Athènes, en vue d’intercepter des bombardiers visant Mycènes.
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La flotte grecque obtient également quelques renforts. Un porte-avions, des sous-marins nucléaires, et bientôt des croiseurs lance-missiles. Ces navires seront-ils jamais utilisés ? Les espions à Londres disent que non, que Victoria est occupé à d’autres choses. Profitant de l’état pitoyable de Scotland Yard, ils organisent le vol d’un des plus grands chefs d’œuvres de cette civilisation : les Héroïdes, un monument littéraire d’Ovide.
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1942, Mycènes accomplit un nouveau miracle. La mission « Pythagore 11 » réussit enfin à accomplir ce dont personne d’autre ne peut se vanter : la lune est désormais à portée de l’humanité ! Trois cosmonautes grecs y ont planté le drapeau de la république. Ce que Périclès avait annoncé vingt ans plus tôt est désormais réel : la Grèce est en tête de la course à l’espace.
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Cerise sur le gâteau, l’expert en aréospatiale Wernher von Braun, aux origines douteuses mais aux connaissances certaines, rejoint l’équipe de la république, lui aussi guidé par des motifs religieux. L’avantage de posséder deux spatioports joue maintenant pleinement : pour remplir l’objectif ultime, la colonisation de la planète mars, trois modules extrêmement coûteux sont nécessaires.
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Maintenant que la république mène la marche dans l’espace, il est à craindre que la Grande-Bretagne ne se fasse les mêmes réflexions que la Grèce il y a quelques années, à savoir intervenir militairement. L’aviation, la flotte et l’armée de terre sont renforcées à grands renforts d’or et de matériel. A tout hasard, une bombe nucléaire est développée et produite dans les environs de Tokyo.
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Le grand savoir de Stéphanie Kwolek accélère encore le programme spatial. Son travail d’excellence en matière de chimie permet de développer de nouveaux matériaux qui renforcent les parois des fusées grecques. Il sera difficile de dérober le flambeau de la victoire à la Grèce, surtout qu’elle n’est pas en reste en matière de culture.
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La Grande-Bretagne souffre, Rome et l’Arabie lui déclarent la guerre, les Héllènes lui volent des oeuvres d’art … et enclenchent le début de la fin : le premier module pour la colonie martienne est terminé, la construction du jardin hydroponique qui devra assurer un ravitaillement constant en aliments est lancée. Des escadrilles de chasseurs à réactions sont stationnées près des sites de lancement, patrouillant incessamment l’espace aérien pour intercepter tout ennemi qui s’y oserait.
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C’est en 1963 qu’aboutit cette domination qui ne pouvait plus être empêchée. Osaka et Mycènes terminent simultanément leurs projets. Des centaines de milliers de personnes se sont rassemblées sur les tribunes de spectateurs adossées à l’Olympe pour prendre part à cet évènement historique.
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L’humanité ouvre un nouveau chapitre, celui du voyage spatial à très longue distance. La colonie de mars, on le saura une fois les signaux arrivés sur terre, a gagné son pari et établit un poste capable de tirer parti des ressources sur place, indéfiniment et sans aide extérieure, qui aurait de toutes manières été impossible. Une nouvelle planète recevra l’empreinte humaine. Qui sait ce qui s’y passera ?
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Re: La république des philosophes (Civ VI)

Posté : lun. déc. 12, 2016 10:46 am
par Boudi
Bravo.

Belle victoire et bel AAR. L'IA britannique aurait sans doute du lâcher ses Centurions. Bien fait pour elle. :mrgreen:

Re: La république des philosophes (Civ VI)

Posté : mar. déc. 13, 2016 9:21 am
par von Aasen
Merci :signal:

Ils auraient en effet pu tenter l'intervention militaire. Peut-être pas le débarquement classique (il y a un océan assez grand entre nous), mais des missiles intercontinentaux auraient également pu faire l'affaire :lol:

Re: La république des philosophes (Civ VI)

Posté : mer. déc. 14, 2016 4:53 pm
par Otto Granpieds
En même temps, le niveau Louis XVI... :siffle: :evilfume:
Il a terminé en deux morceaux sous un terrain vague, non ? Image

Re: La république des philosophes (Civ VI)

Posté : dim. déc. 18, 2016 11:03 am
par von Aasen
Otto Granpieds a écrit :En même temps, le niveau Louis XVI... :siffle: :evilfume:
Il a terminé en deux morceaux sous un terrain vague, non ? Image
Pas terrible Louis XVI, oui :lolmdr:
Je n'ai pas bien compris comment se calculait le score. La vitesse de victoire, le nombre de villes et d'unités, le type de victoire, le nombre d'adversaires? Je n'ai en tous cas pas eu un meilleur résultat en gagnant militairement durant l'Antiquité, niveau de difficulté divinité. :confus: