Alerte ! Sortie de la flotte russe, qui écrase une poignée de destroyers allemands qui protégeaient les convois suédois ! La Hochseeflotte, dans son intégralité stationnée en Baltique, avec des ports d'attache en Prusse Orientale, est immédiatement envoyée vers le Nord pour intercepter. Des croiseurs légers et lourds y passent, et enfin ...
Le Gangut, fleuron de la marine tsariste, est en vue ! Les dreadnoughts sont lachés, et ils reviennent avec un riche butin : toute la flotte de la Baltique y est passée. Un seul escadron de croiseurs a survécu, légèrement hors de portée de nos batteries. Un cordon de navires sécurise le golfe de Finlande, ils n'ont aucun moyen de retraite viable.
La nouvelle de cette défaite navale fait grand bruit à Petrograd. Nul doute que l'opinion publique ne sera pas très favorable envers le Tsar et ses généraux. Mais ce ne sont pas les nouvelles les plus importantes de ces semaines. En effet, la Bulgarie a rejoint la guerre aux côtés de l'Alliance. La Grèce, elle, a filé à l'anglaise, ou plutôt vers les Anglais, après un coup d'état sans nul doute orchestré par la perfide Albion. L'armée grecque est sans grande utilité militaire. Par contre, l'armée bulgare est solide, et aide les Austro-Hongrois à chasser les Serbes de leur capitale provisoire à Niš.
Petit interlude : le Sultan autorise le soutien de rebelles en Cyrénaïque.
Venons-en à la grande nouvelle : l'offensive sur Verdun ! En chiffres : un million d'obus tirés durant la préparation d'artillerie (dix tirs stratégiques), cinq corps d'infanterie à pleine force et reposés, ainsi que deux corps de cavalerie également en grande forme participent. La garnison de Verdun est matraquée, malmenée, bourrée de coups ...
... et elle tient férocement le terrain, ne cède rien, pas un pouce, pas une tranchée mutilée, pas un cratère. Les pertes allemandes sont horribles, 120 000 hommes tombent, contre 50 000 chez les Français. Des réserves sont prêtes à combler les rangs de part et d'autre, cela reste néanmoins une défaite majeure. Nous aurions dû nous attaquer à une cible plus faible.
Le front de l'Est est relativement passif, la résistance russe se raidit et il faudra s'organiser avant de nouveaux assauts.
Les socialistes font leurs affaires de leur côté. À Zimmerwald, un manifeste contre la guerre est adopté. Dans le pays de Galles, mineurs et cheminots font grève pour protester contre les bas salaires et les plans de conscription du gouvernement.