Le capitaine Riker commandant le croiseur lourd USS Houston, ainsi que la Task force 187, n'a pas quitté sa passerelle depuis 18 heures. Depuis 3 jours, son escadre, partie de Sydney, navigue vers le nord de la Nouvelle Calédonie. L'amiral Nimitz lui a confié une mission délicate. Les patrouilles, ainsi que les partisans français et kanaks, ont confirmé ce dont l'US Navy se doutait. Depuis que les japonais ont débarqué dans la grande île, les préparatifs vont bon train pour aménager une grande base aérienne à Koumac. Régulièrement, des cargos y déversent hommes et matériel, afin de ravitailler les unités engagées dans un long et pénible siège à Nouméa, face aux franco-américains fanatisés par les harangues du commandant Griffon... Riker, avec ses deux croiseurs et ses deux destroyers, doit ravager cette base. Les ordres sont clairs : on ouvre le feu à 11000 yards, tous navires confondus, on vide les casiers à obus, et on repart dare-dare vers l'Australie, en priant pour ne pas avoir été pistés.
Les patrouilles d'hydravion sillonnent le ciel depuis 3 jours, et depuis trois jours, les vigies sont accrochées à leurs jumelles : pas un avion japonais ne s'est montré dans le ciel, et l'horizon est vierge de tout navire. Auraient-ils réussi à échapper à la surveillance ennemie ? En ce soir du 26 Mars, la nuit tropicale tombe, il pleut à verse, et les deux croiseurs et deux destroyers maintiennent leur cap vers Koumac.
Alors que les navire américains s'apprêtent à prendre position non loin du rivage, la vigie du Houston signale toute une escadre japonaise dans la rade ! Feuilletant rapidement son cahier de silhouettes, le Captain Riker identifie deux destroyers japonais, un torpilleur, un pétrolier, un transport d'avions et 4 cargos. Ce n'es plus le moment de prendre des précautions, le silence radio est rompu, et tous les navires américains sont engagés. Les japonais, surpris, suspendent leurs opérations de déchargement, et tentent de s'échapper, mais ils se trouvent pris sous le feu des pièces américaines. A 5000 yards, c'est un massacre ... Le premier navire japonais à couler est le transport d'avions Sanuki Marun, atteint d'une dizaine d'obus, et d'une torpille. Il est suivi par les destroyers Tade et W-19 qui tentent courageusement de protéger les cargos.

Le pétrolier Amatsu Maru, atteint par un obus, flambe comme un gigantesque torchère. Un cargo est coulé, et trois autres, grièvement atteint, flambent dans la nuit. Seul un cargo parvient à s'échapper intact.

L'escade de l'US Navy n'oublie pas sa mission et tente de bombarder la base, mais elle est à son tour surprise par l'escorte du convoi japonais. Elle a affaire à plus forte partie désormais, avec un croiseur léger, 4 destroyers et le porte-avions d'escorte Tayio. Les américains font front, malgré le rapport de force inégal. Le destroyer USS Dewey, atteint de 11 obus et une torpille, sombre, mais osn équipage pourra être sauvé. Les autres navires s'en tirent avec des dommages réparables. L'US Navy ne s'est pas laissée faire : le croiseur Yura et le porte-avions Tayio sont en feu.

Riker fait le compte des munitions, il ne reste pas assez d'obus pour assurer un bombardement efficace de Koumac, et la sagesse commande de retourner à Sydney. En repartant, l'escadre passe au large de Belep, et surprend un nouveau convoi japonais composé d'un patrouilleur et deux cargos. Riker barre le T, et les trois navires de l'US Navy ouvrent le feu : ravagés par les bordées américaines, les trois navires japonais coulent rapidement. Il est maitenant temps de repaertir vers Sydney à vitesse maximale, en priant pour qu'aucun bombardier torpilleur japonais ne repère les trois survivants de ce raid...

Pendant ce temps, à Buna, le sous-marin USS Gar surprend un convoi japonais (un patrouilleur, un cargo un transport). Le Gar envoie 2 torpilles vers le cargo Tatuharu Maru. Le cargo japonais est touché, et commence à flamber. Le commandant du Gar n'attend pas son reste et plonge à toute vitesse pour s'échapper. il est vraisemblable que le cargo japonais coulera rapidement.

Ailleurs, c'est la triste routine. Encore une attaque japonaise à Singapour qui se brise sur les défenses britanniques. Et en Birmanie, les japonais, après leur conquête de Rangoon, remontent vers le nord et ont atteint Prome.

Le porte-avions d'escorte Tayio, touché à Koumac.