
Après avoir combattu les hérésies cathares et vaudoises et remis dans le "droit chemin doctrinal" bon nombre de populations, l’inquisition semble changer complètement de cap et poursuit d’hypothétiques sorcières à partir de la renaissance.
A moins que je ne me trompe, il ne me semble pas en effet que l’inquisition médiévale se soit particulièrement inquiétée des sorciers et autres rebouteux.
Régine Pernoud cite l’évêque de Chartres, Jean de Salisbury, au XIIe siècle :
"Le meilleur remède contre cette maladie (il s’agit bien de la sorcellerie et l’emploi de ce terme par un grand penseur le rapproche curieusement des psychiâtres d’aujourd’hui), c’est de s’en tenir fermement à la foi, de ne pas prêter l’oreille à ces mensonges et de ne point arrêter son attention sur d’aussi pitoyables folies."
(in "Pour en finir avec le Moyen-âge", le commentaire en italique est de Régine Pernoud).
Difficile de savoir quel était l’impact de l’opinion de cet homme, mais il est remarquable de constater comme certains dignitaires ecclésiastiques avaient une position étonnamment moderne.
Dans le peu que j’ai lu, je n’ai pas vu d’explications sur les raisons de cette chasse aux sorcières. En avez-vous une ?
Certains disent qu’il s’agissait d’extirper les derniers vestiges de paganisme dans la population… Cela m’étonne vu l’ancienneté de l’évangelisation de la France.
Egalement, j’ai remarqué que les tenants de ce genre de discours étaient souvent les mêmes qui croyaient à des délires du genre "complot du Vatican (ou de la CIA, en option)", "sectes secrètes qui dirigent le monde", quand ce ne sont pas des secrets révélés par des extra-terrestres !
Je suis donc un peu méfiant quand on me parle de paganisme tardif…
Merci pour vos avis et merci de citer vos sources.