16 février 1893 : publication des "Trophées" de
José-Maria de Heredia
Je ne résiste pas au plaisir de vous citer le poème suivant, que je dédie à tous les joueurs conquérants d'univers

:
Les conquérants
Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal,
Fatigués de porter leurs misères hautaines,
De Palos de Moguer, routiers et capitaines
Partaient, ivres d'un rêve héroïque et brutal.
Ils allaient conquérir le fabuleux métal
Que Cipango mûrit dans ses mines lointaines,
Et les vents alizés inclinaient leurs antennes
Aux bords mystérieux du monde Occidental.
Chaque soir, espérant des lendemains épiques,
L'azur phosphorescent de la mer des Tropiques
Enchantait leur sommeil d'un mirage doré ;
Ou penchés à l'avant des blanches caravelles,
Ils regardaient monter en un ciel ignoré
Du fond de l'Océan des étoiles nouvelles.
Ce sont les événements qui commandent aux hommes et non les hommes aux événements.
Hérodote
Rien n'arrête le progrès. Il s'arrête tout seul.
Alexandre Vialatte
L'historien ne va pas à reculons, mais il a un rétroviseur.