Le Quartier Général

bonne chance !

j'ai hate de lire ton aar ^^

C'est bien d'avoir de nouveaux AARs!

Mon seul problème avec ce jeu... C'est que je suis incapable de lire et retenir les noms des protagonistes, faisant que je ne pige pas trop ce qui se passe!

Suffit de les renommer en Léon, Raoul, Jules & Co

J'ai essayé, mais j'oublie rapidement qui est raoul, Léopold et autres.

- Prologue -

La lointaine province de Liang, aux frontières Ouest de l'Empire Han. Une région montagneuse et austère, dernier rempart avant les steppes de l'est, territoire des nomades Qiang, à la loyauté très aléatoire envers le Fils du Ciel. Au dela de Tian Shui et de la source de la rivière Wei, de nombreuses révoltes éclatent, et l'autorité impériale y est plus que limitée. Les préfets de la région, basés dans la ville de Wu Wei, furent constamment harcelé par les révoltes Qiang et paysannes. En l'an 184, alors que les Turbans Jaunes sèment le trouble dans les Plaines Centrales, Liang s'est une fois de plus révoltée. Une coalition menée par quatre seigneurs, Han Sui, Bian Zhong, Beigong Yu et Liwen Hou, marche à l'encontre de l'armée du préfet d'alors, Geng Bi. Les rebelles remportent d'abord plusieurs victoires et tuent même Geng Bi, avant de mettre en déroute le préfet de Tian Shui, Dong Zhuo. Finalement, la Cour mobilise le noble général Huangfu Song, l'un des trois généraux de l'Empire, qui réussit enfin à disperser les rebelles. A l'exception de Han Sui, tous sont impitoyablement exécutés.

Un calme relatif revint alors dans la province, jusqu'en cette année 190, au début du mois de Janvier.

Une colonne de cavaliers chevauche à bride abattue en direction de Wu Wei. Il fait nuit, la cité est calme. Le grincement sourd de la grand-porte se fait entendre, les hommes rentrent dans la ville. Ils sont peu, quelques centaines, et se dispersent rapidement. Une petite douzaine continue sa route en direction du palais préfectoral. Des gardes les attendaient. Un homme se détache du groupe et entre dans le bâtiment avec l'escorte. Il porte les marques du guerrier vétéran. Ses sourcils sont broussailleux et froncés, ses traits tirés par la fatigue. C'est Han Sui, le dernier survivant des chefs de guerre de Liang.


Il est introduit dans la salle de réunion du palais. Un homme l'y attend. Il est assis en tailleur sur une natte, une table trône devant lui. Han Sui s'avance, un balluchon a la main, et en jette son contenu sur la table: Une tête décapitée grimaçante. L'homme ne bronche pas, se contente de relever la tête vers Han Sui. Ce dernier déploie alors le tissu ensanglanté qui enveloppait le macabre membre. Il est frappé d'un sinogramme: "Dong".

"Ceux qui marchaient sur nos terres depuis plusieurs mois déja, sont bien des soldats du félon Dong Zhuo de Tian Shui."

L'homme se leva alors. Il était d'une carrure impressionnante et mesurait au moins huit pieds de haut. Son regard était celui du noble et vaillant combattant. Son nom est Ma Teng.


Ma Teng est le fils de Ma Ping, petit officier civil de la région de Tian Shui, et d'une nomade Qiang. Il est le descendant de Ma Yuan, un noble général chinois d'il y a 200 ans. Malgré son enfance stigmatisée par une extrême pauvreté, il devint un robuste gaillard respecté. Lorsque la révolte Qiang de l'an 184 éclata, il rejoint les troupes de Geng Bi et enchaîne les exploits militaires. A la mort du préfet cependant, il fera volte-face et rejoindra les rebelles, où il prêtera serment de fraternité avec Han Sui. Lorsque Huangfu Song met fin à la révolte, Ma Teng réussi à s'enfuir avec Han Sui. Il fit la paix avec l'Empereur Ling en échange du poste de préfet de Wu Wei.

"L'attitude belliqueuse de Dong Zhuo confirme nos pires craintes." Déclara t-il. "La mort de l'Empereur Ling... L'assassinat de He Jin par les eunuques... La prise de pouvoir de Dong Zhuo et le renversement de l'Empereur Shao... L'époque que nous traversons semble encore plus périlleuse que celle des Turbans Jaunes. Pendant ton absence... J'ai reçu cet édit." Il lui présenta un papier. "Cao Cao, de Chen Liu, dans les Plaines Centrales, appelle tous les gouverneurs et préfets à se joindre sous une seule et même barrière pour renverser Dong Zhuo le despote et rendre son pouvoir légitime à l'Empereur Xian."

"Qu'as tu répondu ?" Répliqua Han Sui.

"Que je metterais les cavaliers de Liang au service de cette cause. Seuls, la lutte pour la survie de notre terre sera sans espoir. Nous sommes isolés du reste des autres gouverneurs, Dong Zhuo nous considère comme gênants, mais faibles. Il n'hésitera pas à dégarnir nos frontières communes pour faire face à la coalition des seigneurs de l'Est. C'est là, alors, que nous devrons frapper, avec nos meilleurs cavaliers, descendre jusqu'à la rivière Wei et la remonter jusqu'à Luo Yang, pendant que Dong Zhuo sera mêlé à une guerre sans fin de l'autre côté de la porte de Hu Lao. Une fois le tyran chassé, nous pourrons alors demander récompense à l'Empereur et rentrer au pays avec une grande quantité de trésors. La province sera opulente et le peuple heureux. Les Han ne pourront être que reconnaissants envers Liang, et nous exigerons notre autonomie, pour que la bureaucratie corrompue et les officiers véreux cesse enfin de drainer le peu de richesses dont nous disposons."

Han Sui approuva le plan de Ma Teng. Quelques paroles s'échangèrent encore avant que les deux hommes ne se séparent. Peu de temps après, la coalition contre Dong Zhuo fut formée, menée par le gouverneur de la province Yi, le noble Yuan Shao. Le despote, à Luo Yang, en apprenant la nouvelle, entra dans une colère noire et mobilisa ses hommes. Il chargea son fils adoptif, le puissant Lu Bu, de garder la porte de Hu Lao, passage stratégique vers le capitale.

Tandis que la guerre s'installait peu à peu dans l'Empire, Ma Teng préparait son conseil de guerre...

- Chapitre 1, La lutte contre Dong Zhuo -



Au delà du Fleuve Jaune, le Huang He, les commanderies de An Ding et Tian Shui, fief du clan Dong, encerclent la province de Liang. Au sud de Tian Shui, la commanderie de Han Zhong, dirigée par un maître taoïste, Zhang Lu, de l'école des Cinq Boisseaux de Riz. A l'est de An Ding, la route vers Chang An, et plus loin Luo Yang, toutes deux entre les mains de Dong Zhuo. La province est complètement isolée du reste de la coalition.

Ma Teng frappe violemment du poing sur la table.

"Liang est peut-être isolée, mais de tout temps notre peuple à appris à survivre seul ! Nous montrerons aux coalisés que les hommes de l'Est portent vaillance et courage au combat ! Han Sui, quel sont tes propositions ?"

Han Sui se leva devant l'assemblée des officiers et prit la parole.

"Seigneur, il s'agit de frapper avec l'agilité et la puissance du tigre. Pour vaincre Dong Zhuo, il nous faut tout d'abord récupérer les terres de Liang sous contrôle du traître. An Ding et Tian Shui seront nos premiers objectifs, il est inutile et dangereux d'entamer directement une marche sur Luo Yang. Après que nous ayons rempli les coffres d'or, les greniers de grains, les écuries de chevaux et les tentes de volontaires, un grand assaut de soldats montés balayeront leurs armées, car nul n'a l'expérience des guerriers de Liang dans l'art de la cavalerie. Puis nous mettrons le siège à leurs forteresses et les investiront une par une, jusqu'à ce que nous atteignons Luo Yang."

"C'est là un plan d'une grand justesse et sagement préparé. Quelqu'un à une objection à émettre ?" demanda Ma Teng. Un court silence s'en suivit. "Fort bien ! Maintenant, officiers ! Qui souhaite mener nos cavaliers au champ de bataille ?"

"Moi !"

Un jeune homme bondit alors de sa chaise: Il est grand et robuste, il est très jeune, même pas vingt printemps, mais il dégage une aura qui accompagnait les plus grands héros des temps anciens. C'est Ma Chao, le fils aîné de Ma Teng, 15 ans seulement.



"Chao ! Tu es bien trop jeune pour prendre le commandement d'une armée. Ton éducation militaire est encore a perfectionner !"

Un homme se leva alors et coupa la parole à Ma Teng.

"Monseigneur ! Permettez à votre fils de commander une colonne de cavaliers soumise à mes ordres !"

Un autre jeune guerrier, un peu plus âgé, 21 printemps exactement. Il porte la barbe et un turban blanc orné d'une coiffe recouverte d'or, trésor de guerre d'anciens combats. Son nom est Pang De, c'est le général le plus redoutable de Ma Teng, craint dans la maniement de ses deux hallebardes jumelles.



"Pang De... Penses tu pouvoir tenir mon fils en bride ?"

"Monseigneur, je sais que le tempérament du Seigneur Ma est propice à la hâte et l'impatience, pour autant, je pense que malgré son jeune âge, il est en mesure de prendre le commandement d'une troupe. L'expérience du combat aura toujours raison des théories des tuteurs !"

"Fort bien. Chao recevra le commandement d'une armée de cavalerie, placée sous la protection de l'unité de Pang De." Le seigneur se leva de sa chaise. "Généraux, c'est le début d'un combat, non seulement pour la survie de Liang, mais aussi pour l'honneur ! Chacun d'entre vous a reçu ses ordres, respectez les à la lettre, et notre clan s'élèvera au dessus du Monde. Maintenant, rompez, le conseil de guerre est clos..."

Durant toute l'année, les hommes de Liang se préparèrent à traverser le Huang He, frontière naturelle entre le territoire de Dong Zhuo et celui de Ma Teng. Depuis longtemps allié aux tribus Qiang de l'est dont il était lui même originaire par sa mère, Ma Teng passa un accord avec les chefs tribaux pour recruter des volontaires et acheter des chevaux, qui complétèrent ceux déja mobilisés par ses généraux au sein du territoire des Han. Quand l'automne s'installa, cinquante-mille hommes et quarante-mille chevaux étaient rassemblés à Wu Wei. Il ne restait plus qu'à former ces hommes à la guerre, en faire des cavaliers émérites, fièrement montés sur ces mustangs des steppes de l'est, à l'agilité remarquable, que même la Cavalerie de Bai Ma (Les Chevaux Blancs) de Gongsun Zan, préfet de Bei Ping, ne pourrait surpasser.

Pendant ce temps là, la coalition restait inactive face à Dong Zhuo. La porte de Hu Lao, principal passage pour Luo Yang, était puissamment fortifiée et gardée par le grand Lu Bu et son subordonné, le général Hua Xiong. Le plus prompt à vouloir affronter Dong Zhuo est Cao Cao, préfet de Chen Liu, une ville à l'est de Luo Yang. C'est un homme réaliste et ambitieux, doublé d'une intelligence exceptionnelle. Il a rassemblé autour de lui de grands généraux et des conseillers avisés. Il est assurément le grand adversaire de Ma Teng dans la course à la capitale.



A Nan Pi, siège de la coalition, le noble préfet Yuan Shao part avec son armée vers le nord, en direction du territoire du gouverneur de la province You et préfet de la ville de Ji, Liu Yu.



Liu Yu reçu la proposition de devenir empereur lors de la formation de la coalition, mais il déclina l'offre. Cependant, suite aux intrigues de Gongsun Zan, la rumeur se répandit selon laquelle il souhaitait usurper en secret le trône, ce à quoi Yuan Shao répondit promptement par les armes.



Les deux armées se firent face dans les plaines de You. Bien qu'inférieur en nombre, Yuan Shao disposait de deux généraux talentueux, Yan Liang et Wen Chou, largement supérieurs aux officiers de Liu Yu. Bien vite, la bataille tourna à l'avantage de Yuan Shao, d'autant plus que Gongsun Zan, espérant rafler quelques territoires, galope à la tête de vingt mille cavaliers à travers le col de Bei Ping, à l'est, pour porter secours à Yuan Shao et participer au siège de Ji.


Bien loin des intrigues des coalisés, Ma Teng, en ce début de nouvelle année, était enfin prêt. Quatre colonnes de cavaliers, dirigés par Han Sui, Pang De, Ma Chao et lui-même s'échappèrent des portes de Wu Wei encore recouverte d'une mince couche de neige. L'étandard frappé de la marque de Liang était fièrement dressé vers les Cieux. Que Dong Zhuo prenne garde, les fiers combattants de l'est s'apprêtent à déferler sur lui pour récupérer leurs terres ancestrales !

Ca en fait de beaux généraux tout ca, faudra que je persévère dans ce jeu, j'ai du faire un ou deux partis puis j'ai abandonner vu que j'y comprenais pas grand chose. Et pourtant j'adore l'ambiance chinoise.

Bonne chance.

L'armée de Liang descend vers le sud et franchit le Huang He. Les quatre colonnes sont rangés en ligne, à leur tête Ma Teng, suivi de Han Sui, Ma Chao et Pang De en arrière garde. Vingt-huit mille cavaliers pénètres dans le Liang occidental, ancien fief du tyran Dong Zhuo, et filent vers An Ding, carrefour important entre les places fortes de Tian Shui à l'est et Chang An à l'ouest. Les hommes de Dong Zhuo ne se soucient absolument de rien, trop occupés à se livrer impunément au pillage des richesses du peuple.



Quand la garnison locale se rend compte de la présence des cavaliers de la famille Ma, ceux ci ne sont plus qu'à une poignée de lieues de la ville. Celle-ci est dirigée par Huangfu Song, l'un des trois grands généraux de l'Empire au temps des Turbans Jaunes. Un homme contraint à servir Dong Zhuo à cause de son grand âge et souhaitant protéger l'Empereur avant tout. A ses côtés, deux généraux de Dong Zhuo, Li Jue et Guo Si. Guo Si a grandi dans le village de Han Sui et a gardé de lui une certaine amitié, mais Li Jue est un charognard opportuniste qu'il faut impérativement exterminer.

Eux deux sont chargés de rencontrer sur le champ de bataille l'armée de Ma Teng, mais le manque d'hommes et de matériel fait que leurs troupes sont rapidement balayées.



Huangfu Song envoie alors un troisième général, Niu Fu, sur le champ de bataille, avec quelques menus renforts. Il s'agit de gagner du temps pendant qu'une missive envoyée à Chang An implore la venue d'une armée de secours.
Quand le gouverneur de Chang An, Dong Min, frère cadet de Dong Zhuo, reçoit la lettre, il est déja trop tard. Guo Si est retourné dans la forteresse avec une centaine de survivants, tandis que Niu Fu a été capturé par Ma Chao et Li Jue par Han Sui. Les deux officiers sont peu après impitoyablement décapités par Ma Teng en personne.



Le siège de An Ding commence au mois de Mars. Il reste à peine une dizaine de milliers de défenseurs sur les remparts, mais les pertes ont été aussi importantes dans les rangs de Liang. Huangfu Song réussit à recevoir la réponse de Dong Min, qui remonte le fleuve avec dix mille hommes. La nouvelle se répand comme une traînée de poudre et parvient aux oreilles de Ma Teng.



Celui-ci décide sagement de charger Han Sui de les faire détourner de leur chemin plutôt que de les affronter directement. Tandis que le siège se poursuit, les quelques milliers de cavaliers encore frais du stratège campent au sud, face à Dong Min. Il réussit à faire répandre le bruit de grandes révoltes paysannes dans les alentours de Chang An par le biais d'habiles espions, et Dong Min, apeuré, repart. Le siège est alors déjà bien avancé quand Huangfu Song décide de fuir avec le reste des officiers par une poterne dérobée. Les derniers défenseurs, acculés sous les assauts et les attaques par le feu, finissent par capituler en Mai.

Dong Min, qui remonta une seconde fois en direction d'An Ding, enragé d'avoir été dupé par Han Sui, fut coupé dans son élan quand il apprit la fuite de Huangfu Song et la chute de la cité. Il se replie à nouveau pour ne plus revenir avant un bon moment.

A peine Ma Teng savoure t-il cette première victoire qu'un char frappé des symboles impériaux se présenta aux portes de la ville. C'était un envoyé de l'Empereur qui remis secrètement à Ma Teng le titre de Lieutenant-Gouverneur de Liang...



Il le remercia chaleureusement et l'invita à un banquet donné en l'honneur de la victoire. Au cours de banquet, Ma Chao, interloqué par une telle attitude de la part de son père vis-à-vis des Han, lui demanda pourquoi traiter l'envoyé ainsi:

"Parce que, pour être le plus puissant, il faut être l'allié de l'Empereur. Être à ses côtés, c'est détenir le pouvoir. Détenir le pouvoir implique une forte personnalité, car les pires sentiments de l'homme se manifesteront devant tant de puissance. He Jin a crû pouvoir contrôler les Cieux, il en fut foudroyé de la pire des manières, et Dong Zhuo suivra cette même voie. Pour sauver Liang et notre peuple, je n'ai d'autre choix que d'être le plus puissant, l'unificateur de ce pays."

Et dans ce projet d'unification, la ville de Tian Shui, isolée, risque fort d'être sa prochaine cible...