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La question qui fache

Posté : ven. mai 05, 2006 9:43 pm
par Madame Strat
N'oubliez pas d'argumenter - coef 5
Attention aux fautes (- 1 points voire - 2 si illisible)
:twisted:

Posté : ven. mai 05, 2006 9:47 pm
par griffon
je vois pas pourquoi la connaissance serait

moins rigoureuse en ce domaine

qu'en celui des mathematiques ?

Posté : ven. mai 05, 2006 9:56 pm
par wgsjul
La science du latin scientia signifie connaissance.
Donc oui :)
Mais ce n'est pas une science exacte, car ses paramètres ne sont que rarement (voire jamais ?) exhaustivement réductibles.
Le problème de l'histoire est l'absence de reproduction possible de l'expérience (tout le monde connait la phrase "ce sont les vainqueurs qui écrivent l'histoire"), ainsi, je pense même que c'est la science la plus inexacte qui soit :)
De plus contrairement aux sciences qui s'occupent d'objets non-douées de conscience, le sujet d'étude de l'histoire est influencé par l'esprit (l'âme ?, l'intention ?, la conscience ?) de tous ceux qui y participent. Ainsi, si l'étude de la loi de cause à effet est sous-jacente à toute science, la "cause historique" ne sera jamais que pure spéculation (du moins jusqu'à ce qu'on comprennent tout les rouages de la pensée humaine, ce qui j'espère n'est pas près d'arriver).

Posté : ven. mai 05, 2006 9:59 pm
par Madame Strat
:? ...Aie parlé de "rigueur" :?:

Posté : ven. mai 05, 2006 10:16 pm
par Madame Strat
wgsjul a écrit :La science du latin scientia signifie connaissance.
Donc oui :)
Mais ce n'est pas une science exacte, car ses paramètres ne sont que rarement (voire jamais ?) exhaustivement réductibles.
Le problème de l'histoire est l'absence de reproduction possible de l'expérience (tout le monde connait la phrase "ce sont les vainqueurs qui écrivent l'histoire"), ainsi, je pense même que c'est la science la plus inexacte qui soit :)
De plus contrairement aux sciences qui s'occupent d'objets non-douées de conscience, le sujet d'étude de l'histoire est influencé par l'esprit (l'âme ?, l'intention ?, la conscience ?) de tous ceux qui y participent. Ainsi, si l'étude de la loi de cause à effet est sous-jacente à toute science, la "cause historique" ne sera jamais que pure spéculation (du moins jusqu'à ce qu'on comprennent tout les rouages de la pensée humaine, ce qui j'espère n'est pas près d'arriver).
Pas mal!
Mais en quoi est-ce une Science?
Nous avons les sciences exactes, les expérimentales, les sciences dures/molles ... avec leurs modèles, leurs paradigmes, leurs théories .... toutes issues de la Philosophie (la mère des sciences).
Pour prolonger "une science "inexacte" est-elle une science?" .
Pourquoi ne parle-t-on pas de "science historique" ou de "science de l'histoire"?
Mieux encore peut-on faire de l'histoire d'évènement récents (vieux de quelques décennies). Certes, il y a débats mais où sont les outils, les concepts et notions standardisés qui sont l'apanache des sciences, qui font partie de leur codage reproductible par l'initié en tout lieu et en tout temps.

Posté : ven. mai 05, 2006 10:42 pm
par orion
wgsjul a écrit :La science du latin scientia signifie connaissance.
Donc oui :)
Mais ce n'est pas une science exacte, car ses paramètres ne sont que rarement (voire jamais ?) exhaustivement réductibles.
Le problème de l'histoire est l'absence de reproduction possible de l'expérience (tout le monde connait la phrase "ce sont les vainqueurs qui écrivent l'histoire"), ainsi, je pense même que c'est la science la plus inexacte qui soit :)
De plus contrairement aux sciences qui s'occupent d'objets non-douées de conscience, le sujet d'étude de l'histoire est influencé par l'esprit (l'âme ?, l'intention ?, la conscience ?) de tous ceux qui y participent. Ainsi, si l'étude de la loi de cause à effet est sous-jacente à toute science, la "cause historique" ne sera jamais que pure spéculation (du moins jusqu'à ce qu'on comprennent tout les rouages de la pensée humaine, ce qui j'espère n'est pas près d'arriver).
En effet, l'histoire a au moins deux "handicaps" sur les sciences physiques par exemple. Comme tu l'as souligné, elle traite d’un matériau humain dont le comportement est moins facile à prévoir que celui de la limaille de fer placée dans un champs électromagnétique. Par ailleurs, le recours à l’expérience est inaccessible à l’historien. D'ailleurs, on pourrait appliquer cette remarque à la "science" économique, n'est-ce pas Mme Strat ? ;)

Posté : ven. mai 05, 2006 11:06 pm
par wgsjul
L'auteur de ta signature a aussi dit
"L'histoire est la science des faits qui ne se répètent pas" ;)

Posté : sam. mai 06, 2006 12:30 pm
par Madame Strat
orion a écrit : En effet, l'histoire a au moins deux "handicaps" sur les sciences physiques par exemple. Comme tu l'as souligné, elle traite d’un matériau humain dont le comportement est moins facile à prévoir que celui de la limaille de fer placée dans un champs électromagnétique. Par ailleurs, le recours à l’expérience est inaccessible à l’historien. D'ailleurs, on pourrait appliquer cette remarque à la "science" économique, n'est-ce pas Mme Strat ? ;)
Certes nous ne pouvons expérimenter in vitro ni in vivo mais nous pouvons modéliser et simuler puis l'appliquer via la politique économique (je renvoie à l'application du modèle de J M Keynes pour sortir de la crise de 29 avec le New Deal par exemple).
Rien à voir avec la Science (celle qui confirme jusqu'à être infirmée) c'est-à-dire la physique ou la chimie; les sciences de la nature n'étant qu'expérimentales (R. Thom ayant tenté de théoriser la biologie s'est vu critiqué par les tenants de cette science).

Au fond, qu'est-ce qu'une science aujourd'hui ?
Tout n'est-il que science ?
La science est - elle devenue "l'opium du peuple" ? (moins de deux siècles pour y parvenir il faut le faire)

..........Au secours, je fais de la Philo :? :oki:

Posté : sam. mai 06, 2006 1:44 pm
par Leaz
L'histoire c'est de la science humaine, c'est pourtant pas compliqué :P.
La science est - elle devenue "l'opium du peuple" ? (moins de deux siècles pour y parvenir il faut le faire)
Malheuresement je pense que oui, l'influence de la science est énorme sur nos modes de vie, elle nous dicte quoi manger, comment s'habiller, quels objets utiliser, elle nous aide lorsque notre santée défaille, etc. La science est partout !

Posté : sam. mai 06, 2006 1:58 pm
par wgsjul
Je pense qu'il faut faire attention à ne pas confondre la science, qui essaye de comprendre le "comment", du progrès, qui lui ne fait que se servir de la science :oops:
(mais cela marche dans les deux sens : la science se sert aussi du progrès :P )

Posté : sam. mai 06, 2006 2:18 pm
par orion
Madame Strat a écrit :
orion a écrit : En effet, l'histoire a au moins deux "handicaps" sur les sciences physiques par exemple. Comme tu l'as souligné, elle traite d’un matériau humain dont le comportement est moins facile à prévoir que celui de la limaille de fer placée dans un champs électromagnétique. Par ailleurs, le recours à l’expérience est inaccessible à l’historien. D'ailleurs, on pourrait appliquer cette remarque à la "science" économique, n'est-ce pas Mme Strat ? ;)
Certes nous ne pouvons expérimenter in vitro ni in vivo mais nous pouvons modéliser et simuler puis l'appliquer via la politique économique (je renvoie à l'application du modèle de J M Keynes pour sortir de la crise de 29 avec le New Deal par exemple).
Rien à voir avec la Science (celle qui confirme jusqu'à être infirmée) c'est-à-dire la physique ou la chimie; les sciences de la nature n'étant qu'expérimentales (R. Thom ayant tenté de théoriser la biologie s'est vu critiqué par les tenants de cette science).

Au fond, qu'est-ce qu'une science aujourd'hui ?
Tout n'est-il que science ?
La science est - elle devenue "l'opium du peuple" ? (moins de deux siècles pour y parvenir il faut le faire)

..........Au secours, je fais de la Philo :? :oki:
Dans la mesure où elle (l'économie) formule des prédictions qu’elle s’efforce de confronter aux données observées à l’aide de méthodes statistiques éprouvées, ce que l'histoire ne fait pas, on la considère comme une science. A raison ou à tord ? Disserter sur le statut (de science ou pas) revient un peu à disserter sur le sexe des anges. C'est un peu pour ça que je rejoins la façon qu'a eu wgsjul de trancher, entre sciences dites exactes et non exactes : ça a le mérite d'éluder, de façon subtile, un débat le plus souvent improductif. La science comme connaissance ou ensemble de connaissances, oui, c'est une définition qui me convient assez.

Posté : sam. mai 06, 2006 7:29 pm
par Madame Strat
Tiens j'y pense, un article du Monde diplo sur l'universalité de la science
http://www.monde-diplomatique.fr/2006/0 ... LOND/13453

A lire aussi "Scientisme et science sociale" de F. von Hayek (un classique).

Bien sûr, F. Braudel et les "Sciences humaines".

P.S ne pas confondre "Economie" (Economy) et "science(s) économique(s)" (Economics).

En quoi un débat philosophique est-il improductif ? Il est du propre de l'Homme de débattre, c'est ce qui fait notre Humanitarisme.
Il est dans logique du chercheur de poser les définitions et les concepts associés.

D'ailleurs quand on fait de la recherche on finit par "fumer la moquette" :fume: ou "se masturber l'intellect":martien:, flatteur pour l'ego 8) de ceux qui aiment à penser à penser ......

Posté : sam. mai 06, 2006 7:52 pm
par orion
C'est un peu ce que je me disais aussi... :D

Posté : sam. mai 06, 2006 8:30 pm
par Leaz
La philosophie c'est l'art et la manière de branler des mouches.. :roll:

Posté : sam. juin 24, 2006 12:50 pm
par Theodoric
C'est une science inexacte,mais une science.