Semaine du 2 Avril 1942
Les météorologues de la Stavka l'avaient anticipé. Le dégel est arrivé, et l'URSS, de la Carélie à la mer Noire, se transforme en un océan de boue.
Se mouvoir dans de telles conditions relève de l'exploit, et les opérations sont complètement figées. Cette pause opérationnelle permet de tirer un bilan de la campagne d'hiver...
La carte de situation générale du front permet de tirer un bilan de la campagne hivernale.
Au Nord, les nationalistes bourgeois finlandais ont été repoussés en Carélie. Ils sont hors de combat pour le moment et ne manifestent plus de velléités offensives. Le front de Leningrad peut se permettre de passer à une stricte défensive dans ce secteur.
Le long du Volkhov, et à l'est du lac Ilmen, de furieux combats d'attrition ont eu lieu, mais les lignes n'ont pratiquement pas bougé. On se croitrait revenu au temps de la guerre impérialiste de 1914-17. Mais les troupes du front du Volkhov se sont fortement aguerries, et elles sont considérées comme solides par la Stavka.
Entre Vishnuy Volochek et Kalinine, les fronts du Nord Ouest et de Kalinine ont bien progressé, mais les lignes forment un saillant devant Thorzok, que l'ennemi va être tenté de réduire. Il n'est pas sûr que l’armée rouge ait les capacités de se fortifier suffisamment dans ce secteur, où l’on a identifié le LVI panzerkorps commandé par l'aristocrate prussien von Manstein.
Devant Moscou, les fronts de Kalinine et de l'Ouest n'ont pu que repousser frontalement l'ennemi à une centaine de kilomètres de la capitale soviétique. En particulier, le point clé de Rjev est toujours aux mains de l'ennemi. La capitale est toujours menacée, et la Stavka est contrainte d'y masser ses meilleures troupes.
Le Front de Briansk est resté inactif. Il avait face à lui des troupes excellemment retranchées. Les assauts frontaux n'ont rien donné, à part quelques modifications de détail.
Plus au sud, le front de Voronej a écarté la menace fasciste sur cet important centre de production aéronautique.
Mais dans le Donbass, les bandits allemands, massant l'essentiel de leurs forces blindées, ont pu passer à l'offensive. Ils ont atteint le Donets, ainsi que l'embouchure du Don. Par contre, ils n'ont pas progressé en Crimée, où l'armée Côtière fait peser une menace sur leurs arrières.
L'état-major est dans l'expectative....
La Stavka attend une offensive d'été de grand style de la part de l'ennemi, mais il est difficile de deviner ses intentions. Nos avions de reconnaissance sont trop peu nombreux pour pouvoir percer efficacement le dispositif ennemi. La Stavka a identifié trois possibilité :
1 - Une tentative de pincement du saillant de Thorzok. Cette région n'est pas stratégique, et, en manœuvrant habilement, il devrait être possible de s'en extraire en cas de manœuvre ennemie visant à l'encercler.

2 - Une attaque frontale devant Moscou. Les fortifications devant la capitale doivent être poussées avec énergie. Une puissante réserve blindée est en train de se constituer à l'est de la capitale, mais elle ne sera peut-être pas prête à temps.
3 - Une attaque dans le sud : c'est la solution qui offre le plus de possibilités à l'ennemi, qui peut, soit border la Volga à Stalingrad, soit tenter l'invasion du Caucase pour mettre hors services les installations pétrolières de Maikop, Groznyi et Bakou. Dans la première hypothèse, deux armées de réserves sont stationnées à l'Est du Don devant Stalingrad et se fortifient activement. Dans le deuxième cas, le front transcaucasien en cours de formation, prépare des lignes de résistance successives au sud du bas Don.
A Taganrog, les divisions encerclées résistent avec héroïsme face aux chacals fascistes, aidés de leurs alliés fantoches roumains. La Stavka a ordonné aux troupes de résister jusqu'à la dernière extrémité, pour retenir un maximum de divisions ennemies.

La production aéronautique est satisfaisante. Les appareils m odernes comme le Yak7 commencent à entrer en service. Les terribles avions d'attaque au sol Sturmovik sortent en masse des usines de Voronej. La production de blindés est satisfaisantes, mais nous sommes à flux tendu pour l'artillerie en général.
Les réserves en hommes et véhicules ne donnent pas lieu à inquiétude. La situation critique de l'automne 41 semble jugulée, et l'armée rouge, sous la sage direction du camarade Staline, le meilleur ami des soldats et des ouvriers, se forge pour la victoire finale !