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East India Company

Posté : mer. avr. 16, 2014 2:48 pm
par von Aasen
East India Company

un AAR East India Company / Version vanille / Grande campagne britannique / difficulté normale


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Voilà quelques mois seulement que je me trouve à Londres pour organiser la première expédition pour les Indes, et j'ai déjà dû tirer mon épée trois fois pour me défendre de quelques soudards sur le point de me rosser. Nul doute que la cour de la Reine d'Angleterre n'ait que moyennement apprécié que je prenne en main des affaires aussi importantes pour la Couronne. Il faut dire que mon prédécesseur Wenceslaw Thrawn, Earl of Shrewsbury, Lord of Newnham Paddocks, conserve une certaine autorité à la cour malgré la dilapidation du capital qui avait été assemblé pour fonder la Compagnie des Indes Orientales. Il avait prétendu "investir" dans de la mauvaise liqueur écossaise les 30 000 livres qui lui avait été confiées, somme qui n'a jamais été revue à ce jour. Cependant, sa qualité de Pair d'Angleterre pardonne bien des choses, et il passe pour avoir la rancune tenace.
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Wenceslaw Thrawn. Et franchement, qui a entendu parler de Shrewsbury?
Ce n'est pas ce pantin alcoolique qui m'empêchera de faire fortune. Les bonnes grâces de la Reine m'aideront dans cette entreprise, que je me permettrais de qualifier d'historique.
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Les premiers appels à l'investissement m'ont permis de lever près de 50 000 livres ainsi qu'une vilaine barcasse armée jusqu'aux dents pour une première expédition. Il nous faut à peu près six mois pour atteindre les Indes, et le navire disponible, l'Armada, ne peut transporter que dix tonnes. Impossible d'amortir un voyage dans de telles conditions. 25 000 livres partent dans l'achat d'un Schooner avec une capacité de transport de 40t. Entretemps, notre nouveau capitaine Nichol Wescott, surnommé "Greyhunter" (le chasseur de gris) en raison de ses légendaires expéditions nocturnes dans les bas-fonds de Londres, va se mouiller les pieds au large de l'Afrique en attendant que sa flotte grossisse. 10t de sucre raffinés fraîchement arrivés des Caraïbes sont embarqués, et c'est parti. Direction Luanda, où je conserve de bonnes relations avec un chef de tribu influent.
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Deux mois de navigation hasardeuse plus tard, notre Greyhunter met le pied en Afrique. Peu enclin au sentimentalisme, il fonce directement vers les stocks d'alcool qu'un marchand portugais à du vendre à bon prix ici. Une fois sa soif d'éthanol calmée, il fait honneur à la couronne anglaise et vend son sucre à bon prix (57£ par tonne de profit). Ses achats d'or et de
pierrailles permettront de dégager un peu de profit à Londres. Les liquidités de la compagnie sont limitées, un peu plus d'or n'aurait pas fait de mal, mais on fait avec ce que l'on a.
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Le retour en juillet 1600 rassure quelque peu les investisseurs, très nerveux car conscients de prendre un grand risque en soutenant cette expédition. Le nouveau Schooner (le "Goliath") est enfin prêt et les choses sérieuses vont pouvoir commencer. Les Portugais ont ratiboisé les marchés d'Afrique, le rêve de tout commerçant digne de ce nom est désormais l'Inde. La glorieuse expédition anglaise commence donc pour ouvrir la porte vers des richesses infinies! Un peu de ferraille reluisante censée imiter l'éclat de l'argent est montée à bord, et adieu porridge et bière anglaise!
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Re: East India Company

Posté : mer. avr. 16, 2014 4:59 pm
par Blutch
Attends, mais c'est un jeu qui date de plusieurs années ! Qu'est ce qui t'a amené à le ressortir ?

Re: East India Company

Posté : mer. avr. 16, 2014 5:13 pm
par Reborn
Blutch a écrit :Attends, mais c'est un jeu qui date de plusieurs années ! Qu'est ce qui t'a amené à le ressortir ?
Une promo. :signal:

Re: East India Company

Posté : mer. avr. 16, 2014 7:28 pm
par von Aasen
Oui, et l'âge d'un jeu ne m'a jamais empêché d'y jouer et rejouer (voir entre autres cet AAR Imperialism II et cet AAR Crisis in the Kremlin!). :)

Celà m'a valu une réputation sulfureuse chez certains membres craignant le picotement oculaire :o:

Re: East India Company

Posté : jeu. avr. 17, 2014 9:59 am
par Leaz
Sympa ! Ce jeu m'a toujours fait de l'oeil, je vais suivre ça avec attention ! :D

Et sinon.. moi j'ai entendu parler de Shrewsberry.. j'y suis même déjà aller. :o:

Re: East India Company

Posté : jeu. avr. 17, 2014 11:48 am
par von Aasen
Leaz a écrit :Sympa ! Ce jeu m'a toujours fait de l'oeil, je vais suivre ça avec attention ! :D

Et sinon.. moi j'ai entendu parler de Shrewsberry.. j'y suis même déjà aller. :o:
Je découvre encore, mais il y aussi un multi :twisted:
Fichtre, si tu as trainé à Shrewsbury c'est que ... c'est que ... tu es un ESPION de Wenceslaw! *musique dramatique*

Re: East India Company

Posté : jeu. avr. 17, 2014 12:14 pm
par buzz l'éclair
Charmante localité que Shrewsbury : :mrgreen:

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Je partage ton avis sur les jeux qui ne sont pas les plus récents, Von A. Peu importe leur âge, pourvu qu'on ait le plaisir quand on y joue.

Bon courage pour cet AAR, qui me permettra de découvrir ce jeu sur lequel je ne m'étais jamais penché avant. :ok:

Re: East India Company

Posté : jeu. avr. 17, 2014 12:19 pm
par von Aasen
On remarquera que ce n'est pas l'effigie de l'ignoble Wenceslaw Thrawn qui orne la place principale, il y a des lumières plus brillantes dans la région :o: :chicos:

Merci pour les encouragements :signal:

Re: East India Company

Posté : jeu. avr. 17, 2014 1:12 pm
par Banane john
buzz l'éclair a écrit :Charmante localité que Shrewsbury : :mrgreen:

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Je partage ton avis sur les jeux qui ne sont pas les plus récents, Von A. Peu importe leur âge, pourvu qu'on ait le plaisir quand on y joue.

Bon courage pour cet AAR, qui me permettra de découvrir ce jeu sur lequel je ne m'étais jamais penché avant. :ok:
ça ressemble à LAON.

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Re: East India Company

Posté : jeu. avr. 17, 2014 6:39 pm
par gladiatt
La suite :yho:

Re: East India Company

Posté : ven. avr. 18, 2014 11:08 am
par Vavan
Sympa j'aime bien les jeux de gestion en AAR :)

Re: East India Company

Posté : ven. avr. 18, 2014 12:12 pm
par buzz l'éclair
Banane john a écrit :
buzz l'éclair a écrit :Charmante localité que Shrewsbury : :mrgreen:

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Je partage ton avis sur les jeux qui ne sont pas les plus récents, Von A. Peu importe leur âge, pourvu qu'on ait le plaisir quand on y joue.

Bon courage pour cet AAR, qui me permettra de découvrir ce jeu sur lequel je ne m'étais jamais penché avant. :ok:
ça ressemble à LAON.

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C'est un spécialiste de cette charmante localité axonnaise qui parle ? :mrgreen:

Laon possède une cathédrale avec un charme qu'on envie, j'en suis sûr, outre-Manche. ;)

Re: East India Company

Posté : ven. avr. 18, 2014 3:39 pm
par efelle
Intéressant c'est le côté bataille navale qui me rebutait, est il très présent ?

Re: East India Company

Posté : ven. avr. 18, 2014 3:50 pm
par von Aasen
gladiatt a écrit :La suite :yho:
Vavan a écrit :Sympa j'aime bien les jeux de gestion en AAR :)
Merci, la suite est pour demain!

Re: East India Company

Posté : ven. avr. 18, 2014 3:52 pm
par von Aasen
efelle a écrit :Intéressant c'est le côté bataille navale qui me rebutait, est il très présent ?
Non, tu peux faire sans je pense, mais comme toujours tu te débrouilles mieux "à la main" que l'IA en situation comparable. Je montrerai à quoi celà ressemble, les batailles ne sont pas très longues et un peu brouillonnes, du moins quand on n'a pas le pied naval (comme moi).

Re: East India Company

Posté : sam. avr. 19, 2014 7:14 am
par von Aasen
Le départ des braves matelots a été mis en scène efficacement. Plusieurs marchands dûment soudoyés par ma modeste personne ont bien forcé le trait lors de leur dernier rapport au chancelier, qui s’est empressé de faire un récit enthousiaste à la Reine. Il faut dire que la croix de Saint-George sur le drapeau de la compagnie a été repeint juste avant le départ, le blanc bien marqué à la chaux et un rouge bien vif grâce au sang de cochon que m’a vendu à bon prix le boucher du port. Donc, une unité militaire a été mise à ma disposition temporaire. Le commandant de la flotte ne trouve pas cette plaisanterie à son goût et me gratifie d’un soufflet verbal dès notre première rencontre (« ton cul hollandais sera plus bleu que le sang de la famille royale quand je me serais occupé de toi»). Charmant personnage.
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Les cinq galions sont lourdement chargés d’infanterie de marine, je ne pourrais pourtant pas me nommer plus longtemps van Aasen si je ne me donnais la peine de bourrer le moindre recoin restant de marchandises. Je m’arrange pour que le commandant doive passer ses nuits dans une pièce comblée de pelles et de pioches. Le moindre roulement du galion fait un raffut métallique infernal.
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À peine les militaires partis pour Zanzibar (le commandant devra une fois sur place ouvrir une lettre cachetée qui le dirigera vers la ville de Cochin en Inde), je me vois convoqué à la cour pour un savonnage en règle. Les finances de la Compagnie sont dans un état désastreux, ce qui est tout à fait normal à ce stade, mais n’a pas moins tendu la perche aux malandrins entourant Wenceslaw Thrawn.
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Le chancelier a failli s’évanouir en voyant ces chiffres qui n’auraient jamais dû l’atteindre. Je soupçonne le scribe Ransley Urial d’avoir copié traitreusement ces informations sensibles. Ce jeune homme copie beaucoup trop de choses dans son temps libre, et celà alors qu’il ne sait pas tenir correctement une plume. Je réduis préventivement ses appointements de moitié, ça lui fera les pieds.

Ceci dit, les investisseurs ont fêté comme une nouvelle résurrection les informations arrivées au port en février 1601. Des navires ont croisé notre flotte au large des côtes de l'Afrique et les navires semblaient en très bon état. L’euphorie de ces grippe-sous me permet d’élargir notre capital d’une somme de 50 000£.
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Pendant ce temps, Greyhunter fait ses affaires en Inde.
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Je le retrouve en octobre 1601 à Londres, impatient de voir ce qu’il a bien pu nous procurer. Il n’y a pas à dire, l’alcool ne semble pas encore avoir obscurci son sens des affaires. Poivre, curry, curcuma … nous voilà fins prêts à faire fortune ! La vente de ces marchandises extrêmement rares électrise tout le port, les prix s’envolent et atteignent des sommets délirants ! Après des enchères endiablées, le compte montre que 72 512£ ont été engrangées, soit une marge de profit de près de 50%. L’expédition est une réussite !
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Pas le temps de faire la tournée des maisons de joie de la capitale, je renvoie Greyhunter à coup de pieds réitérer la manœuvre, et lui octroie généreusement une bourse de pièces d’argent. Une partie des profits passe dans la construction d’un nouveau schooner.
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Les militaires écervelés que j’ai pu envoyer en Inde font leur devoir bon gré mal gré et vendent les bricoles embarquées à un prix compétitif à Bombay.
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Et quelques semaines plus tard, ils donnent l’assaut à Cochin. Le Maharadjah Kesararamavarma II n’a qu’une troupe de pacotille à disposition, environ 300 soldats mal entraînés et cinq canons. La glorieuse armée britannique aligne facilement une force largement supérieure.
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De fait, la ville tombe comme un fruit mûr entre nos mains avides. C’est ce qui arrive quand on se paye un luxe époustouflant et plus de maîtresses que de raison … il ne reste plus rien pour les choses vraiment importantes. 128 pouilleux soldats tombent de notre côté, mais bon, c’était la raclure de Whitechapel, rien de bien grave. La ville affiche un chic exotique sans pareil et dispose de larges quantités de thé.
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Re: East India Company

Posté : sam. avr. 26, 2014 8:23 am
par von Aasen
L’année 1601 s’achève avec une nette amélioration des résultats. L’achat d’un nouvel navire a un peu troublé le bilan, mais ce sont surtout les salaires infâmes du capitaine Greyhunter et de ses créatures maritimes qui me font mal au cœur. Impossible de les payer moins, car la Royal Navy cherche toujours de la chair à canon et offre une prime à l’engagement.
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Notre nouveau schooner est nommé l’ « Achilles » et à défaut d’être bien armé, il est rapide comme le vent et peut transporter jusqu’à 40t de biens. Ma proposition de réduire les rations pour embarquer plus de marchandises a été refusée et accompagnée d’une menace de mort, c’est bien dommage. Il s’agit de profiter d’une nouvelle opportunité, les îles du Cap-Vert demandent du tabac et sont prêtes à payer un prix adéquat. L’Achilles et son capitaine, Normand Wescott-Griffon, un loup de mer qui m’a arraché la promesse d’un salaire hors de toute proportion, sont en route pour satisfaire aux besoins des indigènes.
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Les nouvelles concernant nos concurrents font la ronde, notre conquête de Cochin n’est pas passée inaperçue. La plupart des compagnies concurrentes se sont néanmoins emparées de ports en Afrique ; les Espagnols se sont aménagés un fort en Arabie, et Français comme Néerlandais ont cru bon de s’installer en Inde même. Les petits points rouges indiquant des ports bloqués commencent à s’accumuler sur la carte …
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Au moins, cette énigmatique figure de Griffon rentabilise sa présence insupportable à bord des vaisseaux de la Compagnie et contribue à enfumer les indigènes du Cap-Vert. 1452£ de profit par tonne, diantre !
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Ses voyages s’arrondissent de la vente de quelques kilos d’or de Luanda, un petit gagne-pain sympathique. Et fort heureusement, Nichol Wescott revient d’Inde avec près de 50 tonnes de thé. C’est lors de son retour, en entendant les cris frénétiques de divers laquais venus acheter à prix d’or du thé pour leurs maîtres, que je remarque l’étrange similitude entre les noms de famille de mes capitaines. Je me promets d’approfondir la chose dès que j’aurais le temps et dépensé l’argent détourné de ces profits.
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Nichol Wescott retourne en Inde acheter des porcelaines en Indonésie. La Reine m’avait ordonné via son chancelier de bien prendre garde à diversifier les marchandises, et sa mort ô combien accablante en mars de cette année 1603 n’y a rien changé. Il faut dire que son successeur Jacques Ier n’en bite pas une. Et celà malgré une descendance écossaise ! Triste époque.
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Jacques Ier, le tondeur de moutons qui nous oblige à transporter de la porcelaine à seulement 299£ / tonne de profit
Il nous faut plus de capital pour tenir tête à nos nombreux concurrents. Rien que les autorisations et artisans nécessaires à la construction de navires plus élaborés coûtent une fortune. Le chantier naval de Londres aspire 150 000 de nos livres durement gagnées pour nous offrir la possibilité de construire des galions. Le maître de chantier marmonne quelque chose concernant des charpentiers hollandais qu’il devrait recruter, mais je n’ai jamais vu un compatriote des Provinces-Unies gagner de telles sommes d’argent dans l’artisanat. Bref, cet imbécile nous roule, mais nous n’avons pas le choix.
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Le bilan reste positif, entre autres grâce aux magouilles sur le marché de l’or et quelques trafics de diamants bien exécutés. Il faudra toutefois rentrer des profits massifs dans les prochains temps pour obtenir les liquidités nécessaires à un commerce florissant.
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Après une traversée aventureuse menant à travers le canal du Mozambique, un trou à pirates notoire …
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… Normand Wescott-Griffon finit par atteindre Goa. Une fois ses obligations vénériennes accomplies, la vente de vaisselle et de lingots d’argent lui permet de dégager un capital suffisant pour s’approvisionner largement en marchandises locales. L’Achilles croule sous 40 tonnes d’épices à son départ.
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Un marchand londonien m’aborde en janvier 1605 le long des quais et m’arrache la promesse de lui livrer 50 tonnes de thé séance tenante (enfin bon, un an de délai, mais c’est tout comme vu les distances). L’Earl de Shrewsbury semble avoir un nouveau laquais, fort rusé et toujours prêt à un coup bas, donc au moins à moitié comme son maître. Sa consommation de thé atteint cependant des proportions inquiétantes, certains se racontent même qu’on ne peut pas boire autant de thé et que le laquais en question, Hardy Leaz, en ferait une consommation autre. La chose m’importe peu tant que le bonus de 30 000£ en plus du prix de vente régulier tombe vraiment dans ma bourse. Heureusement, Nichol Wescott est en route pour me procurer tout ça.
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Normand Wescott-Griffon fait ce qu’il maîtrise le mieux, à savoir des petites affaires crapuleuses sur de courtes distances. Il a eu vent du mariage du Rajah de Matara, et de son besoin pressant de lustres de cristal, de maquillage en poudre d’or et autres objets de première nécessité. Le Rajah Simileonkwadama lui a fait un bon prix.
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Re: East India Company

Posté : sam. avr. 26, 2014 10:47 am
par griffon
marchand de thé pour Leaz ! :lolmdr:

Re: East India Company

Posté : lun. avr. 28, 2014 4:59 am
par von Aasen
griffon a écrit :marchand de thé pour Leaz ! :lolmdr:
Avec des appointements de 750£/an, tu t'en sors bien! De quoi entretenir une ribambelle de marmots dans différents ports :o:

Re: East India Company

Posté : sam. mai 03, 2014 8:45 am
par von Aasen
Le thé arrive à temps à Londres pour combler la luxure du laquais Leaz, décidément bien gâté par son maître. Tout en enfournant à mains pleines des petits fours du nouveau pâtissier viennois à la cour, j’analyse avec une perspicacité extrême les nouvelles de nos espions. Nous sommes les meilleurs, c’est la moindre des choses avec un génie comme moi à la tête de la Compagnie des Indes Orientales.
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Les marchands de Lübeck sont toutefois au carreau et il va falloir jouer serré pour maintenir cet équilibre momentané. De fait, une nouvelle catastrophique ne tarde pas à m’atteindre. Une de nos flottes a été capturée par des pirates, et l’on raconte que Nichol Wescott „Greyhunter“ n’a remarqué l’attaque que bien tard, car occupé à lutiner une nouvelle connaissance. Cet homme aura donc gagné le pari osé d’avoir été épargné par la petite vérole toute sa vie.
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Au moins, il ne transportait pas de cargaison précieuse, juste un peu de ferronerie anglaise. Mais l’air de rien, en additionant la valeur des navires, de leur cargaison et de l’équipage, on arrive à une perte d’environ 100 000£, soit un tiers de la valeur de la Compagnie. Bien pire, la perte d’environ 60% de nos capacités de transport ralentira considérablement nos affaires. Les fonds restants passent dans la construction d’un galion, lent mais spacieux et peu probable d’être amaré par quelques pirates de pacotille en Xébec.
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Norman Wescott-Griffon est lui de retour des Indes. Il doit absolument atteindre la Tamise sans perdre sa cargaison, ou c’est la ruine. Son navire doit être plein à craquer de marchandises extrêmement lucratives.
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Énorme soulagement le 7 septembre 1606, date d’arrivée de l’Achilles. Avec un rire grinçant, le capitaine me remet une caissette remplie de diamants. Il l’avait achetée en Afrique et avait voulu la revendre en Inde, mais n’avait pu y obtenir un bon prix, les indigènes connaissant la chose. Ces diamants et 40 tonnes de soie dégagèrent 192 661£, et Griffon reprit le chemin des Indes promptement. Notre galion se ferait attendre encore 5 mois. L’infâme Wenceslaw Thrawn ayant eu vent de nos plans d’armement, il ne tarda pas à pousser Jacques Ier à déblatérer des crétineries concernant l’attaque d’autres compagnies. Comme si nous n’avions pas mieux à faire …
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Malgré mes protestations, Sa Majesté ne put s’empêcher de m’ordonner d’attaquer des navires quelconques. Des pirates sévissent aux alentours de Bombay, ce sera une occasion de faire un peu de fumée pour calmer le porteur de jupes. Le galion « Cardigan » rejoint la flotte de Normand Wescott-Griffon et vogue vers les Indes. Griffon avait entretemps commercé médiocrement avec la côte occidentale de l’Afrique.
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Grâce aux pitreries du feu triste sire Greyhunter, notre Compagnie est désormais la risée de l’Europe. Personne ne veut sceller de pacte avec nous.
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Re: East India Company

Posté : sam. mai 10, 2014 10:30 am
par von Aasen
J’envoie chier un diplomate qui voudrait bien voir sa paperasse inutile transportée par mes vaisseaux d’élite. Les 25 000£ proposés ne valent pas le coup pour un détour en Arabie alors que la Compagnie a d’autres plans. En effet, ce cher ventremou de Griffon doit chasser les pirates pour Sa Majesté tondeuse de moutons. Jagou le croquant fait régner la terreur aux alentours de Bombay. Le problème, c’est qu’aux alentours de Bombay, eh bien …
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… c’est le calme plat. Mais plat de chez plat, pire que la campagne brandebourgeoise (et je m’y connais en platitude brandebourgeoise, croyez-moi). Il faudra deux mois entiers pour dénicher une pauvre barcasse osant arborer des délicatesses canines. Une salve d’artillerie du Cardigan, notre glorieux galion, et le Jagou part nourrir le plancton.
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Griffon a d’autres chats à fouetter, un riche marchand londonien désire se couvrir de fourrures d’animaux terrifiants pour compenser … enfin pour décorer sa demeure. Rien de plus simple, Zanzibar regorge de ces marchandises. En plus, Normand Wescott-Griffon commence à maîtriser quelques gestes allant au-delà du schéma bouteille de rhum → binette.
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Mieux : notre épique victoire contre l’armée de pirates jagoulesque inspire le respect aux compagnies européennes. Nous signons généreusement des pactes avec deux d’entre elles contre force monnaie.
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Il faut dire que la Compagnie des Indes Orientales reprend de la graine. Un brig rejoint notre flotte, finement ciselé par un maître de chantier flamand kidnappé par mes soins, le cher Eugen Lafrite. Ce sera Emrys Fulke qui commandera le joyau de notre flotte marchande. Le brig a 80 tonnes de capacité de transport et atteint une vitesse de 10 nœuds (notre galion arrive à 8). Ce capitaine se nomme lui-même « Reborn », car il prétend être né une seconde fois lorsqu’il s’est converti à ce qu’il pense être la véritable foi. Ce n’est pas pour dire, mais si j’étais à la place de cet avale-porridge de Jacques Ier, je me débarasserais vite fait bien fait de ces personnages bizarres. Quoi qu’il en soit, messire prétend pouvoir naviguer et tenir les braillards qui lui servent d’équipage en laisse. Nous l’observerons de près.
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Il a intérêt à faire des étincelles, car l’immondissime Wenceslaw Thrawn nous a joué un tour! Il a engagé une pseudo-princesse africaine pour faire les beaux yeux au vieux Griffon tout bouffi de voir une jeune créature lui faire la cour selon toutes les règles de l’art, et ce à Luanda, port ami de l’Angleterre … son retour s’en est retardé d’un mois entier, et voilà que le marchand impotent réclamant des peaux de lions se retrouve en droit d’infliger une amende à la Compagnie.
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Je garde ce pataud en service, il a failli étrangler l’Earl Thrawn quand il a apprit qu’il s’est fait rouler. Le pauvre Wenceslaw ne court plus bien vite depuis qu’il a la goutte, et ses hallebardiers ont eu du mal à tenir le capitaine à distance. De peu il les aurait transformés en pâté, mais le sobriquet d’ « écorcheurs de crapauds » a bien suffi pour marquer son opinion envers les gardes. En tous cas, les comptes sont maigres en ce moment. La construction d’un brig (qui sera bientôt rejoint par un second de sa sorte) a plombé notre bilan.
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Et pourtant, cela ne suffit pas à tenir tête aux autres compagnies européennes. Nous ne disposons que du plus faible tonnage. La France dispose de plus de navires de guerre que nous de navires en général.
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Pas étonnant que dans ces conditions, je refuse à Jacquer Ier l’incompétent d’attaquer les Portugais (et puis quoi encore ?). Je peine à faire tourner la machinerie, et même les nouveaux brigs ne font pas de miracles. Toutefois, mes résultats devraient suffire à convaincre Sa Majesté de me confirmer dans mes fonctions.
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Le port de Cochin connait une expansion timide (et expressément ordonnée par la Couronne). Il vaudrait mieux développer un peu les défenses et envoyer quelques trouffions garder le tout, mais les fonds manquent. Les soutes ne se remplissent de marchandises lucratives qu’à grand coup de capital, et on ne peut être présent partout (si vous versez une larme ici, veuillez faire don d’un obole dans la coupelle d’or à gauche de l’entrée, merci).
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Une grande demande de fer à Jadida (Maroc) remplit un peu les caisses. Je n’ai aucune idée de ce que l’on peut bien faire avec autant de fer (construire une tour ? haha), mais grand bien fasse au sultan tant qu’il paye séance tenante.
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Les nombreux aller-retours rendus possibles par cette courte distance de commerce ont permis au capitaine Griffon de se soucier d’autre chose que de sa réserve de rouge, qui ne suffit jamais à combler ses besoins jusqu’en Inde et l’oblige à acheter toutes sortes de breuvages alcoolisés sur son chemin. Ces quelques moments de lucidité s’avèrent précieux pour la Compagnie, le brave homme accumule quelques connaissances. Il était temps.
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Reborn aussi revient d’un long voyage, et le voilà enfin qui nous amène des cales pleines de thé. 160 tonnes ! Le capital de la Compagnie fait un bon énorme en avant ! Histoire de ne pas laisser ce succès lui monter à la tête, je le renvoie aussi sec livrer quelques documents diplomatiques à Sainte-Hélène, pour continuer ensuite vers l’Inde avec une cargaison d’argent et d’outils - les indigènes aiment ça.
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Re: East India Company

Posté : sam. mai 10, 2014 10:37 am
par griffon
1616 une belle période du commerce colonial ,

celle ou les routes commerciales des Portugais

commençaient à leur glisser des mains pour tomber dans celles des Hollandais .....

Re: East India Company

Posté : sam. mai 10, 2014 11:46 am
par Lunarc
Super AAR,Von AAsen :ok: :clap: :clap:
On n'en attendais pas moins venant de ta part!
:clap: :clap:

Re: East India Company

Posté : sam. mai 10, 2014 12:41 pm
par Reborn
Avec une telle différence dans le nombre de navires par rapport aux autres compagnies, notre flotte se compare plutôt à la flotte suisse. :shock:

Re: East India Company

Posté : sam. mai 10, 2014 1:31 pm
par von Aasen
griffon a écrit :1616 une belle période du commerce colonial ,

celle ou les routes commerciales des Portugais

commençaient à leur glisser des mains pour tomber dans celles des Hollandais .....
Et n'oublions pas 1588 non plus :siffle:
Lunarc a écrit :Super AAR,Von AAsen :ok: :clap: :clap:
On n'en attendais pas moins venant de ta part!
:clap: :clap:
Merci à toi :D
Reborn a écrit :Avec une telle différence dans le nombre de navires par rapport aux autres compagnies, notre flotte se compare plutôt à la flotte suisse. :shock:
Oui, je n'aurais jamais dû confier l'une de mes précieuses flottes à un incompétent aux priorités discutables. Espérons que les autres auront plus de talent :siffle: