Hannibal, Rome contre Carthage
Posté : dim. sept. 22, 2013 1:12 pm
Dantonhibal, Rome contre Carthage!
218 AC. « J’étais présent à Sagonte, pour vendre mes dattes, importées d’Afrique dans ces fiers navires qui ont jadis permis aux Carthaginois de dominer la méditerranée. Mais ce temps appartient au passé : leur flotte a été détruite et ce sont les trirèmes romaines qui dominent à présent les flots. On raconte parfois que c’est à cause de cela qu’ Hamilcar Barca, il y a 20 ans, s’est lancé dans la conquête de l’Espagne : il rêvait de vengeance et avait fait juré à ses fils de reprendre le flambeau si la mort venait l’étreindre avant l’accomplissement de sa promesse
Et aujourd’hui, je les ai vu passer, je vous le dis c’est la vérité, ils étaient tous là : les Barca. Hasdrubal, Mago et le plus terrible d’entre eux, Hannibal Barca. Son regard m’a tétanisé et je n’ai pas su bouger quand il est venu à moi : « Tu es Romain, n’est-ce pas ? Non, ne répond pas, je le vois bien. Connaître ses ennemis est la première leçon du bon stratège. Repars, quitte la ville maintenant et peut-être arriveras-tu avant moi ». Tremblant, j’ai osé demander : « Mais arriver où, Seigneur ? » « Où ? Mais à Rome bien entendu. Vas, je t’y rejoindrai, mais je ne viendrai pas seul
».
« Sénateurs, en vérité je vous le dis, j’ai rejoins mon bateau et c’est alors que je les ai vu : 16.000 mercenaires et plus de 200 éléphants. Ces bêtes sont gigantesques et elles marchent vers nous :
c’est la guerre ! ».
Hannibal, Rome contre Carthage, est un wargame de type card driven, c’est-à-dire que, à chaque tour, les deux camps font usage de cartes à leur round pour déplacer des troupes (les bons stratèges sont aisés à déplacer, les autres nettement moins
), placer des contrôles politiques (sauf victoire automatique avec la prise de Rome ou Carthage, la victoire se joue au niveau politique), jouer l’événement de la carte ou recruter.
L’humble rédacteur joue l’envahisseur Carthaginois, cela va se sentir dans l’aar, qui est logiquement vu de MON côté (le bon, j’ai le droit avec moi
) : Hannibal Danton l’emportera
! Ce sera assez peu romancé, je vais rester fidèle aux mécanismes du jeux et détailler mes choix et options.
Tour 1, 218 ACN
Placement initial.
Carthage :
A Carthage, 8000 soldats (1 point de force = 2000 soldats, ainsi en a décidé le Danton
) et Hanno, gros, lent et frileux (stratège 3 et ne peut quitter l’Afrique), son rôle est de tenir l’Afrique.
A Sagonte, 16.000 soldats et 200 éléphants, Dantonhibal, excellent stratège et tacticien de génie, Mago, excellent marin et Hasdrubal Giscon, tacticien médiocre mais assez doué pour éviter les combats.
A Carthago Nova, 4000 soldats et Hasdrubal Barca, bon tacticien et cela tombe bien, il a une mission vitale : tenir l’Espagne, qui fournit 50% des renforts Carthaginois
.
En face, deux armées consulaires de 16.000 légionnaires chacune : le Consul Publius Cornelius Scipio (pas l’Africain), qui se sent pousser des ailes quand il opère en Espagne, est à Rome, le Consul Tibérius Longus, assez médiocre, est à Agrigente, en Sicile.

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Round 1
Carte opération 3, je place 3 contrôles politiques en Idubeda, la seule des 4 provinces Espagnoles qui ne m’appartient pas (neutre en début de partie) : je n’ai pas besoin de la contrôler pour la traverser avec Dantonhibal, mais chaque province contrôlée procure une carte de bataille supplémentaire pour tout combat en Espagne, mon objectif est donc, avant de partir vers l’Italie, de renforcer mes positions en Espagne, véritable poumon Carthaginois, car Hasdrubal Barca manque de moyens, il aura besoin des alliés espagnols pour repousser un éventuel débarquement romain
.
Rome riposte par un événement « Hanno subjugue le sénat Carthaginois ». Ce vil sagouin, jaloux de Dantonhibal, fait voter l’interdiction d’envoyer le moindre renfort Africain à Dantonhibal (25% des renforts Carthaginois arrivent à Carthage et vont désormais y rester tant que les Barca n’auront pas repris le contrôle du sénat, c’est-à-dire pas avant que le paquet de cartes stratégiques ne soit épuisé… Pratiquement, avoir pu jouer cette carte dès le début du paquet immobilise mes troupes d’Afrique pour 3 tours complets, la partie en comptant 9 maximum. Ce n’est pas une bonne nouvelle, mais l’Ennemi n’est pas là pour me faire des cadeaux...)
Round 2
Et hop, je place 3 contrôles politiques supplémentaires et assure mon contrôle sur l’Idubeda. Très content je suis, l’Espagne est entre mes mains
. Ma satisfaction dure exactement 7 seçondes
. Pouf, Rome joue « Révolte en Celtibérie », je perds toute la province espagnole en question (5 contrôles, en gros avec une carte, Rome a annulé les bénéfices de mes 2 cartes précédentes, voilà une partie qui commence mal
)
Round 3
Y en a marre
, l’Ennemi osant ricaner sur la déroute politique en Espagne, Dantonhibal ordonne à Hasdrubal de se démerder comme il peut avec le contrôle de 3 provinces (moins d’alliés Espagnols) et fonce plein nord avec tout le troupeau, hop, Narbo est atteinte
Rome riposte avec une campagne mineure qui permet de déplacer deux généraux et d’effectuer un mouvement naval massif. Là, je ris jaune et m’attend à une invasion sur Gadès, dans l’extrême sud de l’Espagne, qui fournit 25% des renforts carthaginois. Dantonhibal mettrait un temps fou à redescendre plein sud pour chasser l’importun et a en outre autre chose à faire (Rome m’attend
), ma décision est ainsi prise : qu’Hasdrubal se débrouille, les petites femmes Italiennes m’attendent.
Cependant, contre toutes mes attentes, c’est l’armée consulaire de Tibérius Longus qui prend la mer et elle ne débarque pas en Espagne : elle repasse au contraire en Italie (c’était possible via les détroits, mais un peu plus long) et déboule chez les Bruttiens, l’unique tribu dans le sud de l’Italie qui a la charmante particularité d’être pro-carthaginoise et offre de ce fait une position intéressante pour Dantonhibal quand il se trouve en Italie (j’en suis très loin
). Reste à soumettre ces fidèles alliés : un « 6 » sort, pouf, les 2/3 de la tribu sont décimés
.
L’autre armée Consulaire quitte Rome et file sur Ariminum, dans le nord de l’Italie, qui est la voie d’entrée pour un Dantonhibal venant de Gaule Cisalpine. En clair, Rome joue la prudence et évite toute aventure pour le moment : le nord est cloisonné, le sud est en cours de sécurisation.
Round 4
A mon tour de ricaner haut et fort, je joue « Résistance tribale », ce qui permet aux Bruttiens de retrouver toute leur force. Je ricane, je ricane, mais Dantonhibal n’avance pas.
Rome place un contrôle politique en Gaule Cisalpine.
Round 5
Grooosse problème, j’ai perdu du temps et je VEUX que Dantonhibal envahisse l’Italie ce tour. Pourquoi cette hâte ? Car je possède dans mon deck la carte « Hannibal séduit l’Italie », très intéressante pour rallier des contrôles politiques romains en Italie. Comme on ne peut pas conserver les cartes d’un tour à l’autre, je dois frapper vite et fort (c'est un peu mon point fort
). La voie classique passe par les cols Alpins et la Gaule Cisalpine, fortement pro-carthaginoise et qui offre de ce fait une zone de replis possible, si les choses se passent mal. L’autre voie, un peu plus rapide, passe par les tribus Ligures, qui peuvent se montrer hostiles et, surtout, n’offrent aucune zone de replis possible
.
Tant pis, de l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace, Dantonhibal file droit chez les Ligures, qui restent tapis, mais Rome réagit par contre et déplace l’armée consulaire de Scipio à Pisae, voie de sortie après le passage obligé des Alpes.
Round 6
« Bien, je suis attendu à la sortie je vois et aucun replis ne sera possible à travers ces maudits cols. Eh bien, nous serons rapidement fixés : soit la guerre va déjà s’achever dans la honte la plus totale (et dans ce cas je ne rédigerai aucun aar et passerai tout cela sous silence
), soit Dantonhibal fera honneur à son génie militaire et repoussera l’ennemi. Les probabilités jouent en ma faveur : j’ai des éléphants et le génie Punique est en moi
. Reste un « détail », franchir les Alpes. 4000 soldats trépassent durant ce passage difficile, ce qui au final va donner les cartes de bataille ci-dessous, pour la bataille de la Trébie.
Carthage : 4 (Hannibal) + 8 (Armée) = 12 (grooosse bêtise, je n’ai même pris la peine de prendre le contrôle de la province de Gaule Cisalpine, ce qui m’aurait donné une carte supplémentaire pour les alliée Gaulois. Je joue n’importe comment, il faut se reprendre
)
Rome : 2 (Scipio) + 8 (Armée) + 2 (Alliés Italiens) = 12
Moui, bon, n’oublions pas que Dantonhibal possède la capacité de convertir une carte de bataille. Parlons justement de ces cartes à présent. Différentes tactiques sont reprises : double-enveloppement, assaut frontal, attaque par le flanc droit, attaque par le flanc gauche, réserve etc. L’attaquant joue une carte et remporte la bataille si l’ennemi ne peut la contrer via la même carte (ou une carte « Réserve »). Si l’assaut est contré, le défenseur peut espérer prendre l’initiative (c’est automatique si assaut via double-enveloppement) et devenir l’attaquant. Plus une bataille s’éternise, plus les pertes seront lourdes. Il est possible de tenter un replis à la place d’attaquer (il faut donc l’initiative)
Cette bataille commence par l’utilisation habile de mon joker : le troupeau d’éléphants, qui lance une charge brutale et implacable. Hum. Un résultat lamentable de « 1 » provoque une panique généralisée chez ces braves pachydermes, au final je PERDS une carte de bataille et tombe de fait à 11 cartes
, c’est mal partis. Il faut néanmoins vaincre ou mourir, aucun repli n’étant possible.
Dantonhibal abandonne toute subtilité et passe à l’assaut frontal… Qui est contré et, pire, Scipio gagne l’initiative. Oh que je n’aime pas cela. Le Fourbe lance une attaque sur le flanc gauche, que je contre. Reprise de l’initiative et nouvel assaut frontal, à nouveau contré, mais Scipio échoue sa contre-attaque et je garde l’initiative, nouvel assaut, nouveau contre. Je garde l’initiative, nouvel assaut, nouveau contre, je garde l’initiative et relance un assaut frontal… Contré mais via une carte « Réserve » !
Ah ah, l’ennemi n’a donc plus de carte « Assaut frontal », la victoire semble proche mais ne tient qu’à un fil : il ne me reste en effet plus qu’une unique carte « Assaut frontal » et, de mon côté, je n’ai pas de carte « Réserve » pour tenter un assaut frontal supplémentaire. Pouf, alors que je me vois quasi victorieux, Scipio reprend l’initiative et lance un nouvel assaut sur le flanc gauche, sans chercher à tenter un repli : je contre l’assaut mais via ma dernière carte « Flanc gauche ». Cela commence à sentir le roussi mais il me reste un joker : Dantonhibal pourrait convertir une carte « Eprouver l’adversaire » en « Flanc gauche » (c’est sa capacité spéciale, qui reflète son génie tactique
)
Nous n’en arriverons cependant pas là, Dantonhibal reprend l’initiative et lance un ultime assaut frontal, qui emporte tout sur son passage, au 7° round de bataille, et balaye les légions : victoire Dantonienne sur la Trébie
!
2.000 soldats de chaque camp sont tués suite à cette boucherie, mais, dans ce jeux, les pertes les plus lourdes proviennent souvent de la retraite du vaincu : pouf, 6.000 légionnaires supplémentaires sont massacrés
! Scipio se replie sur Rome, 2 contrôles politiques sont enlevés en Sardaigne (conséquences politiques de la bataille, c’est un peu curieux mais il est possible d’enlever les contrôles n’importe où, au choix du perdant)
Dantonhibal a désormais un pied en Italie (« J’y suis, j’y reste
»), après une grande victoire, mais la position reste plus que précaire (mais pourquoi n’ai-je donc pas pris le contrôle de la Gaule Cisalpine ???) et, en face, on ne s’inquiète pas trop : l’hiver approche et si je veux éviter l’attrition hivernale, je n’aurai d’autre choix que d’utiliser ma dernière carte du tour pour convertir Pisae. Un hex Carthaginois en Italien à la fin du tour, rien de bien dramatique pense-t-on à Rome, qui évacue sagement Longus des territoires hostiles Bruttiens, pour éviter de même l’attrition hivernale (la tribu retrouve sa force initiale et a de fait réussi l’exploit de survivre tout le tour aux hordes romaines, voilà qui, à terme, va peut-être m’offrir une position intéressante dans le sud de l’Italie)
Round 7
Pouf je joue ma fameuse carte qui a déterminé ma stratégie de fin de tour : « Hannibal charme l’Italie ». Mon charisme est tel que les foules viennent m’acclamer, je suis Dantonhibal, celui qui vient libérer les Italiens de l’oppression romaine
! 4 contrôles Romaines en Etrurie, suite au passage de mes hordes, deviennent Carthaginois, je termine le round et le tour en prenant le contrôle inespéré de l’Etrurie
! En face, l’on ne rit plus, surtout que mon troupeau a pris position à Tarquini, juste au nord de Rome
, et un dernier contrôle est placé en Sardaigne.
Fin du premier tour !
Les faits marquants : Rome a clairement joué la prudence, mais son échec contre les Bruttiens, au sud, et la défaite de la Trébie, au nord, sont autant de signaux d’échec (logique cependant, Carthage est censé mener la danse à ce moment). La révolte en Celtibérie, par contre, affaiblit mes positions en Espagne et ce d’autant plus que je ne pourrai pas, si nécessaire, y envoyer des troupes d’Afrique, ce maudit Hanno bloquant toute sortie de troupes hors d’Afrique
. Que c’est désagréable. Qu’il est donc difficile de conquérir Rome puis le mooonde.
De mon côté, réelle prise de risque avec Dantonhibal et bête erreur avec la Gaule Cisalpine, mais, au final, conquête excellente d’un réduit solide en Etrurie, véritable base d’opération pour la suite de l’offensive.
Fin du tour 1 !
Hannibal est à Tarquini, Hasdrubal à Carthago Nova, Hanno à Carthage. Les deux armées consulaires sont l’une à Rome, affaiblie, l’autre à Tarente.

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218 AC. « J’étais présent à Sagonte, pour vendre mes dattes, importées d’Afrique dans ces fiers navires qui ont jadis permis aux Carthaginois de dominer la méditerranée. Mais ce temps appartient au passé : leur flotte a été détruite et ce sont les trirèmes romaines qui dominent à présent les flots. On raconte parfois que c’est à cause de cela qu’ Hamilcar Barca, il y a 20 ans, s’est lancé dans la conquête de l’Espagne : il rêvait de vengeance et avait fait juré à ses fils de reprendre le flambeau si la mort venait l’étreindre avant l’accomplissement de sa promesse

Et aujourd’hui, je les ai vu passer, je vous le dis c’est la vérité, ils étaient tous là : les Barca. Hasdrubal, Mago et le plus terrible d’entre eux, Hannibal Barca. Son regard m’a tétanisé et je n’ai pas su bouger quand il est venu à moi : « Tu es Romain, n’est-ce pas ? Non, ne répond pas, je le vois bien. Connaître ses ennemis est la première leçon du bon stratège. Repars, quitte la ville maintenant et peut-être arriveras-tu avant moi ». Tremblant, j’ai osé demander : « Mais arriver où, Seigneur ? » « Où ? Mais à Rome bien entendu. Vas, je t’y rejoindrai, mais je ne viendrai pas seul

« Sénateurs, en vérité je vous le dis, j’ai rejoins mon bateau et c’est alors que je les ai vu : 16.000 mercenaires et plus de 200 éléphants. Ces bêtes sont gigantesques et elles marchent vers nous :

Hannibal, Rome contre Carthage, est un wargame de type card driven, c’est-à-dire que, à chaque tour, les deux camps font usage de cartes à leur round pour déplacer des troupes (les bons stratèges sont aisés à déplacer, les autres nettement moins

L’humble rédacteur joue l’envahisseur Carthaginois, cela va se sentir dans l’aar, qui est logiquement vu de MON côté (le bon, j’ai le droit avec moi


Tour 1, 218 ACN
Placement initial.
Carthage :
A Carthage, 8000 soldats (1 point de force = 2000 soldats, ainsi en a décidé le Danton

A Sagonte, 16.000 soldats et 200 éléphants, Dantonhibal, excellent stratège et tacticien de génie, Mago, excellent marin et Hasdrubal Giscon, tacticien médiocre mais assez doué pour éviter les combats.
A Carthago Nova, 4000 soldats et Hasdrubal Barca, bon tacticien et cela tombe bien, il a une mission vitale : tenir l’Espagne, qui fournit 50% des renforts Carthaginois

En face, deux armées consulaires de 16.000 légionnaires chacune : le Consul Publius Cornelius Scipio (pas l’Africain), qui se sent pousser des ailes quand il opère en Espagne, est à Rome, le Consul Tibérius Longus, assez médiocre, est à Agrigente, en Sicile.

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Round 1
Carte opération 3, je place 3 contrôles politiques en Idubeda, la seule des 4 provinces Espagnoles qui ne m’appartient pas (neutre en début de partie) : je n’ai pas besoin de la contrôler pour la traverser avec Dantonhibal, mais chaque province contrôlée procure une carte de bataille supplémentaire pour tout combat en Espagne, mon objectif est donc, avant de partir vers l’Italie, de renforcer mes positions en Espagne, véritable poumon Carthaginois, car Hasdrubal Barca manque de moyens, il aura besoin des alliés espagnols pour repousser un éventuel débarquement romain

Rome riposte par un événement « Hanno subjugue le sénat Carthaginois ». Ce vil sagouin, jaloux de Dantonhibal, fait voter l’interdiction d’envoyer le moindre renfort Africain à Dantonhibal (25% des renforts Carthaginois arrivent à Carthage et vont désormais y rester tant que les Barca n’auront pas repris le contrôle du sénat, c’est-à-dire pas avant que le paquet de cartes stratégiques ne soit épuisé… Pratiquement, avoir pu jouer cette carte dès le début du paquet immobilise mes troupes d’Afrique pour 3 tours complets, la partie en comptant 9 maximum. Ce n’est pas une bonne nouvelle, mais l’Ennemi n’est pas là pour me faire des cadeaux...)
Round 2
Et hop, je place 3 contrôles politiques supplémentaires et assure mon contrôle sur l’Idubeda. Très content je suis, l’Espagne est entre mes mains



Round 3
Y en a marre


Rome riposte avec une campagne mineure qui permet de déplacer deux généraux et d’effectuer un mouvement naval massif. Là, je ris jaune et m’attend à une invasion sur Gadès, dans l’extrême sud de l’Espagne, qui fournit 25% des renforts carthaginois. Dantonhibal mettrait un temps fou à redescendre plein sud pour chasser l’importun et a en outre autre chose à faire (Rome m’attend

Cependant, contre toutes mes attentes, c’est l’armée consulaire de Tibérius Longus qui prend la mer et elle ne débarque pas en Espagne : elle repasse au contraire en Italie (c’était possible via les détroits, mais un peu plus long) et déboule chez les Bruttiens, l’unique tribu dans le sud de l’Italie qui a la charmante particularité d’être pro-carthaginoise et offre de ce fait une position intéressante pour Dantonhibal quand il se trouve en Italie (j’en suis très loin


L’autre armée Consulaire quitte Rome et file sur Ariminum, dans le nord de l’Italie, qui est la voie d’entrée pour un Dantonhibal venant de Gaule Cisalpine. En clair, Rome joue la prudence et évite toute aventure pour le moment : le nord est cloisonné, le sud est en cours de sécurisation.
Round 4
A mon tour de ricaner haut et fort, je joue « Résistance tribale », ce qui permet aux Bruttiens de retrouver toute leur force. Je ricane, je ricane, mais Dantonhibal n’avance pas.
Rome place un contrôle politique en Gaule Cisalpine.
Round 5
Grooosse problème, j’ai perdu du temps et je VEUX que Dantonhibal envahisse l’Italie ce tour. Pourquoi cette hâte ? Car je possède dans mon deck la carte « Hannibal séduit l’Italie », très intéressante pour rallier des contrôles politiques romains en Italie. Comme on ne peut pas conserver les cartes d’un tour à l’autre, je dois frapper vite et fort (c'est un peu mon point fort


Tant pis, de l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace, Dantonhibal file droit chez les Ligures, qui restent tapis, mais Rome réagit par contre et déplace l’armée consulaire de Scipio à Pisae, voie de sortie après le passage obligé des Alpes.
Round 6
« Bien, je suis attendu à la sortie je vois et aucun replis ne sera possible à travers ces maudits cols. Eh bien, nous serons rapidement fixés : soit la guerre va déjà s’achever dans la honte la plus totale (et dans ce cas je ne rédigerai aucun aar et passerai tout cela sous silence


Carthage : 4 (Hannibal) + 8 (Armée) = 12 (grooosse bêtise, je n’ai même pris la peine de prendre le contrôle de la province de Gaule Cisalpine, ce qui m’aurait donné une carte supplémentaire pour les alliée Gaulois. Je joue n’importe comment, il faut se reprendre

Rome : 2 (Scipio) + 8 (Armée) + 2 (Alliés Italiens) = 12
Moui, bon, n’oublions pas que Dantonhibal possède la capacité de convertir une carte de bataille. Parlons justement de ces cartes à présent. Différentes tactiques sont reprises : double-enveloppement, assaut frontal, attaque par le flanc droit, attaque par le flanc gauche, réserve etc. L’attaquant joue une carte et remporte la bataille si l’ennemi ne peut la contrer via la même carte (ou une carte « Réserve »). Si l’assaut est contré, le défenseur peut espérer prendre l’initiative (c’est automatique si assaut via double-enveloppement) et devenir l’attaquant. Plus une bataille s’éternise, plus les pertes seront lourdes. Il est possible de tenter un replis à la place d’attaquer (il faut donc l’initiative)
Cette bataille commence par l’utilisation habile de mon joker : le troupeau d’éléphants, qui lance une charge brutale et implacable. Hum. Un résultat lamentable de « 1 » provoque une panique généralisée chez ces braves pachydermes, au final je PERDS une carte de bataille et tombe de fait à 11 cartes

Dantonhibal abandonne toute subtilité et passe à l’assaut frontal… Qui est contré et, pire, Scipio gagne l’initiative. Oh que je n’aime pas cela. Le Fourbe lance une attaque sur le flanc gauche, que je contre. Reprise de l’initiative et nouvel assaut frontal, à nouveau contré, mais Scipio échoue sa contre-attaque et je garde l’initiative, nouvel assaut, nouveau contre. Je garde l’initiative, nouvel assaut, nouveau contre, je garde l’initiative et relance un assaut frontal… Contré mais via une carte « Réserve » !
Ah ah, l’ennemi n’a donc plus de carte « Assaut frontal », la victoire semble proche mais ne tient qu’à un fil : il ne me reste en effet plus qu’une unique carte « Assaut frontal » et, de mon côté, je n’ai pas de carte « Réserve » pour tenter un assaut frontal supplémentaire. Pouf, alors que je me vois quasi victorieux, Scipio reprend l’initiative et lance un nouvel assaut sur le flanc gauche, sans chercher à tenter un repli : je contre l’assaut mais via ma dernière carte « Flanc gauche ». Cela commence à sentir le roussi mais il me reste un joker : Dantonhibal pourrait convertir une carte « Eprouver l’adversaire » en « Flanc gauche » (c’est sa capacité spéciale, qui reflète son génie tactique

Nous n’en arriverons cependant pas là, Dantonhibal reprend l’initiative et lance un ultime assaut frontal, qui emporte tout sur son passage, au 7° round de bataille, et balaye les légions : victoire Dantonienne sur la Trébie


2.000 soldats de chaque camp sont tués suite à cette boucherie, mais, dans ce jeux, les pertes les plus lourdes proviennent souvent de la retraite du vaincu : pouf, 6.000 légionnaires supplémentaires sont massacrés

Dantonhibal a désormais un pied en Italie (« J’y suis, j’y reste

Round 7
Pouf je joue ma fameuse carte qui a déterminé ma stratégie de fin de tour : « Hannibal charme l’Italie ». Mon charisme est tel que les foules viennent m’acclamer, je suis Dantonhibal, celui qui vient libérer les Italiens de l’oppression romaine



Fin du premier tour !
Les faits marquants : Rome a clairement joué la prudence, mais son échec contre les Bruttiens, au sud, et la défaite de la Trébie, au nord, sont autant de signaux d’échec (logique cependant, Carthage est censé mener la danse à ce moment). La révolte en Celtibérie, par contre, affaiblit mes positions en Espagne et ce d’autant plus que je ne pourrai pas, si nécessaire, y envoyer des troupes d’Afrique, ce maudit Hanno bloquant toute sortie de troupes hors d’Afrique

De mon côté, réelle prise de risque avec Dantonhibal et bête erreur avec la Gaule Cisalpine, mais, au final, conquête excellente d’un réduit solide en Etrurie, véritable base d’opération pour la suite de l’offensive.
Fin du tour 1 !
Hannibal est à Tarquini, Hasdrubal à Carthago Nova, Hanno à Carthage. Les deux armées consulaires sont l’une à Rome, affaiblie, l’autre à Tarente.
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