Le Quartier Général

Grève : les terroristes d’Al-Qaïda en ont marre de se tuer au travail
Grève : les terroristes d’Al-Qaïda en ont marre de se tuer au travail

Un vent de révolte souffle sur la communauté terroriste. La direction générale d’Al-Qaïda a reçu hier soir un avis de grève d’une durée indéterminée signé par l’ensemble de son personnel. En cause, des conditions de travail déplorables et l’envie d’accéder aux mêmes droits que n’importe quel autre salarié.
Des conditions de travail scandaleuses
Les salariés disposent d'un téléphone mobile de fonction mais celui-ci est "bridé et ne sert qu'à faire exploser les bombes à distance".

Les salariés disposent d’un téléphone mobile de fonction mais celui-ci est bridé et ne permet que de faire exploser les bombes à distance.

Djibril El Saada, délégué syndical à l’origine du mouvement, nous reçoit dans les locaux d’Al-Qaïda. Non desservis par les réseaux de bus et de métros, ils accueillent chaque matin 300 salariés qui font en moyenne 4h de trajet “dans une voiture-bélier de fonction à peine cotée à l’Argus”. A cette difficulté d’accès s’ajoutent des conditions de travail éprouvantes : pas de week-end, une seule table pour toute l’entreprise et un open space que les salariés partagent avec des chèvres. En constatant l’étendue des dégâts, on comprend facilement pourquoi Al-Qaïda est en avant-dernière position du palmarès 2013 « Good Places to Work », tout juste devant le Quick de Saint-Quentin-Miramont.
“On veut des RTT et un team-building aux Seychelles”

En grève jusqu’à nouvel ordre, les employés se sont barricadés derrière l’armoire à fourniture. Arborant des t-shirt à l’effigie d’Arlette Laguiller, ils ont menacé de cesser tout activité terroriste et de manger les chèvres si leurs droits n’étaient pas respectés. Parmi leurs revendications : des RTT, un voyage de team building aux Seychelles ainsi qu’une mutuelle couvrant les soins dentaires.
L’inspection du travail reste muette

Sollicitée à 8 reprises depuis le début de l’année 2013, l’inspection du travail a décelé de nombreuses irrégularités. « Malheureusement », confie Djibril El Saada, « les agents sont entrés dans le bâtiment mais on ne les a jamais vu ressortir ». Depuis sa prise de poste, le délégué syndical a vu la charge de travail considérablement augmenter, « les salariés partis se faire exploser n’étant jamais remplacés ». Interrogée à ce sujet, la direction des ressources inhumaines avoue avoir du mal à recruter des personnes compétentes malgré les nombreuses annonces passées sur l’APEC et Linkedin.