Le Quartier Général

Voilà onze ans que les étrangers nous ont forcé à sortir d'une superbe isolation. 215 ans d'autonomie, de repli, de méditation, brutalement interrompus par la force des canons d'outre-mer. Le Shogun a suivi le seul chemin qui pouvait nous sortir de l'impasse d'infériorité dans laquelle nous nous trouvions. Il fallait amadouer les gaijins, les flatter, feindre la soumission et apprendre, apprendre, jusqu'à ce que nous pourrions leur opposer les mêmes armes que celles qu'ils dressent contre nous.
Cette soumission factice a heurté la fierté de bon nombre de nos samouraïs, convaincus qu'ils seraient capables de défendre la souveraineté nippone par la seule force de leurs katanas. Ils ne comprennent pas que l'art de la guerre de nos ancêtres est révolu et que la poudre domine désormais les champs de bataille. L'autorité du Shogun faiblit à vue d'oeil, les daimyos commencent à ignorer le buke shohatto qui les a maintenu sous sa tutelle pendant des siècles.

Des escarmouches commencent à troubler la paix intérieure, de jeunes cadets à la poitrine débordant d'ambition rêvent de jeter à la mer tous les étrangers, immédiatement, sans compromis. Un danger qui ne serait pas critique si l'Empereur, notre divinité suprême, n'aurait soudainement redécouvert qu'il pouvait parler. Lui que pour ainsi dire personne ne pouvait voir, renformé dans son palais, vient de se réveiller et rassemble les mécontents autour de lui. L'harmonie de nos îles vacille, et il semble qu'à tout moment, une étincelle puisse mettre le feu aux poudres et mener à une guerre civile comme on n'en avait plus vue depuis les guerres d'unification.
Notre domaine séculaire sur l'île de Kyushu nous a toujours permis d'éviter les combats politiques entre les grands seigneurs, mais l'heure est venue de nous décider. L'honneur nous appelle à soutenir l'Empereur. Pour parvenir à le faire nommer à nouveau maître suprême du Japon, nous devons user de beaucoup de précautions
Nos possessions sont grandes, mais il faudra étendre le noyau de notre pouvoir. Nos voisins du Nord, les Nobeoka, ont éprouvé une antipathie envers nous depuis maintes générations. Rongés par la jalousie, ils ont fini par ne plus supporter la vue de nos contrées fertiles et prospères. Depuis peu, nous en sommes venus aux armes. Soumettre les Nobeoka sera notre première étape vers un Japon impérial. Nos armées sont sur le point de mener bataille.

Ceci n'est cependant qu'une étape à court terme. Nos artisans, marchands et paysans sont à peine en mesure de soutenir notre armée, dévouée corps et âme au katana, mais d'une taille relativement modeste. Les méthodes traditionnelles ne nous mèneront pas bien loin, même si le domaine Satsuma est réputé être l'un des plus riches du Japon. Les impôts étouffent tout investissement digne de ce nom. Les caisses du domaine sont bien remplies, les impôts baissent donc drastiquement dans le but de favoriser l'essor économique de nos grandes villes.
Divers édits du Daimyo circulent, décrétant l'agrandissement du port marchand d'Osumi, l'expansion des plantations rizicoles, la protection particulière des marchands. Il faudra aussi renouer le contact avec des domaines rivaux pour favoriser le commerce. Heureusement, nous entretenons des relations cordiales avec la plupart des clans du Kyushu et des îles alentours.
Quand l'or afflue vers les lourds coffres en bois du bastion de Satsuma, le katana est toujours prêt à frapper.

Je vais suivre ca avec grand intéret. Jamais réussi a accrocher a Shogun 2 pour le moment, surement que la période ne m'attire guère, mais la ca sent l'aar de qualité.

Lysimaque a écrit :Je vais suivre ca avec grand intéret. Jamais réussi a accrocher a Shogun 2 pour le moment, surement que la période ne m'attire guère, mais la ca sent l'aar de qualité.

Toujours ! c'est la signature de l'auteur

attends toi à une superbe iconographie

à de la passion , de la tension et de la violence !

Je n'ai pas touché à cette série depuis le premier opus mais visiblement il a bien évolué et gagné en profondeur.

Bel AAR

Le jeu est sympa mais je n'ai jamais poursuivis sur l'extension donc je suivrais avec intérêt

Merci à vous

L'expansion n'est pas donnée, ce qui m'a moi aussi longtemps retenu de l'acheter, surtout que les Total War ont souvent des expansions très faiblardes et sorties à la va-vite. J'ai fait une exception ici car la période est particulièrement intéressante et n'a encore jamais été traitée dans les Total War.

J'espère ne pas trop me taper la honte, c'est ma troisième partie sur l'expansion et les deux précédentes ont mal fini pour moi (on se rappellera de cet AAR avorté prématurément pour cause de défaite).

La suite demain!

Ca me donne envie d'essayer mais je vois que j'ai raté la promo de la semaine dernière ou il était descendu à 6€ :(

Tu joues contre l'AI ??

GA_Thrawn a écrit :Ca me donne envie d'essayer mais je vois que j'ai raté la promo de la semaine dernière ou il était descendu à 6€ :(

Erf, je l'ai acheté à 30€ il y a deux semaines ...

schascha a écrit :Tu joues contre l'AI ??

Oui, ça te parait si délirant?

Oui, ça te parait si délirant?

Non c'est pas ça je voulais juste savoir.
Je ne connais pas du tout la série, juste à voir mon fils jouer à Rome Total War.

Il y a bien possibilité de jouer en multi ???

C'est vrai qu'il a l'air tentant (plus que la démo de Sengoku ou je m'ennuyais au bout de 2 heures).
Mais la config requise à l'air énorme non ?

En plus connaissant les Total War ça doit taper dans les 15 - 20 Giga si il faut télécharger je met 1 semaine à temps plein ...
Déjà Med II c'est 12 giga je crois.

Mais comme toujours la qualité est au rendez-vous

schascha a écrit :

Oui, ça te parait si délirant?

Non c'est pas ça je voulais juste savoir.
Je ne connais pas du tout la série, juste à voir mon fils jouer à Rome Total War.

Il y a bien possibilité de jouer en multi ???

Oui tu peux jouer des batailles en multi, pour la grande campagne pour autant que je sache aussi, mais ça me parait difficile à mettre en oeuvre au vu du temps qu'on prend à progresser dans le jeu, surtout si l'on joue beaucoup de batailles "à la main". Il faut deux joueurs vraiment motivés au max!

basch a écrit :C'est vrai qu'il a l'air tentant (plus que la démo de Sengoku ou je m'ennuyais au bout de 2 heures).
Mais la config requise à l'air énorme non ?

En plus connaissant les Total War ça doit taper dans les 15 - 20 Giga si il faut télécharger je met 1 semaine à temps plein ...
Déjà Med II c'est 12 giga je crois.

Mais comme toujours la qualité est au rendez-vous

Non la config requise reste tout à fait correcte, mon PC a 4 ans et demi d'âge et je le fais tourner en graphismes ultra (sans anti-aliasing ceci dit). Je commence juste à suffoquer niveau RAM, j'ai XP et donc seulement 2 Go de RAM
Shogun 2 + l'expansion c'est 24 Go sur le disque dur. L'expansion est aussi jouable en stand-alone mais ça ne doit pas faire une grande différence vu que la plupart des fichiers sont communs.

Bonne chance à toi, ウン アアセン Extension à laquelle je n'ai toujours pas joué par la faute du démon Steam qui refuse de la considérer comme stand-alone J'ai ouï dire que les frappes navales étaient surcheatées et capables de tailler en pièces toute une armée

Locke a écrit :Bonne chance à toi, ウン アアセン Extension à laquelle je n'ai toujours pas joué par la faute du démon Steam qui refuse de la considérer comme stand-alone J'ai ouï dire que les frappes navales étaient surcheatées et capables de tailler en pièces toute une armée

Tu as déjà un peu regardé sur les forums pour ton problème? Moi j'ai un bug qui transforme toute la carte de campagne en océan après une bataille commandée sur le terrain. Ça vient de ma RAM faiblarde a priori, quand je redémarre le jeu tout est à nouveau en ordre.

Bof bof pour les frappes navales. Enfin à mon niveau (une frégate et une petite canonière) ça claque un gros coup et puis c'est bon. J'ai droit à une deuxième frappe mais l'ennemi m'est déjà tombé dessus à ce moment. Vu la précision du bidule vaut mieux pas tenter quand on est encore dans les parages. J'imagine qu'une salve de plusieurs frégates doit être assez dévastatrice, mais faut pouvoir se les payer, ces frégates.

Les Nobeoka disposent surtout de troupes équipées d'armes à feu. Une balle de plomb déchire la poitrine de tout guerrier, brave ou lâche, cuirassé ou nu.
Mais que peuvent bien faire quelques paysans mal entrainés lorsqu'ils ont tiré une, peut-être deux salves de leurs fusils meurtriers, et qu'ils se retrouvent au corps à corps avec des lanciers?
Pas grand-chose, du moins l'espère notre daimyo. Après l'échange de quelques salves entre les fusiliers ...
.. c'est au tour des lanciers de s'élancer pour forcer la décision. Bien que matraqués par l'échange de feu, les troupes adverses tiennent solidement le terrain. Les lanciers satsuma étant en grande majorité eux aussi des paysans sans aucune expérience militaire, le combat s'éternise. Les daimyos encouragent leurs troupes, pas une unité ne cède un pouce de terrain, la cavalerie se livre de furieux duels sur les ailes. Ce n'est que lorsque le fils du daimyo parvient à déborder l'ennemi sur les ailes que les plus courageux guerriers Nobeoka finissent eux aussi par retraiter, poursuivis par toute la cavalerie satsuma restante. Les pertes sont gigantesques de toutes parts.
L'armée satsuma se trouve dans une position délicate. En territoire ennemi sans espoir de percevoir des renforts, en hiver et sans connaissance des forces adverses restantes, le choix est difficile. Malgré le danger de perdre ce qui reste de son armée amoindrie, le daimyo marche vers le chef-lieu ennemi.
Après avoir enfin atteint la plus grande ville ennemie, la situation n'est pas plus claire. La garnison Nobeoka est faible, mais reposée et bien complétée. Les troupes satsuma sont aguerries et de meilleure qualité, mais épuisées et décimées depuis la dernière la bataille.
La flotte satsuma a beau flanquer les efforts de l'infanterie, le daimyo n'arrive pas à se décider à monter à l'assaut. L'hiver malmène le camp des assiégeants, lorsque les Nobeoka se rangent en ordre de bataille: ils ont percu des renforts!
L'armée satsuma refuse la bataille et se replie à toute vitesse. Les administrateurs de satsuma recoivent l'ordre de lever plus de troupes, qui devront rejoindre l'armée principale à la frontière. L'arrière-pays commence à profiter des réformes économiques, les caisses sont bien remplies et permettent d'agrandir l'armée à court terme sans trop de problèmes. Les armes nécessaires proviennent de là où elles se laissent trouver le plus facilement: de marchands à la réputation douteuse.
Les Nobeoka se sentaient trop faibles pour nous poursuivre, ils en payent le prix quelques mois plus tard. Le daimyo a échangé ses troupes à la frontière et renvoyé ses troupes aimoindries vers Satsuma. Il est de retour au printemps devant les murs de Hyuga. Le siège force bien rapidement la garnison ennemie à tenter une sortie pour ne pas mourir de faim.
Les Satsumas attendent tranquillement leur ennemi sur le haut d'une colline, bien protégés des fusils et prêts à se lancer dans un furieux assaut au cas où les Nobeoka s'approcheraient de trop.
Le daimyo ennemi se montre indécis, les tirs de nos navires le décident à tenter sa chance dans un assaut frontal.
Un assaut qui se transforme très rapidement en déroute lorsque les lanciers satsumas dégringolent la colline en criant leur rage à pleines gorges!
C'est la fin du clan Nobeoka, qui perd dans cette bataille son daimyo, sa capitale et ses dernières troupes. Le domaine nouvellement conquis n'a cependant rien à craindre de ses nouveaux suzerains, car notre seigneur n'a nul intérêt à l'oppresser. La province Hyuga doit devenir un des nouveaux piliers de notre clan.
Les exploits du daimyo ne manquent pas de parvenir à l'oreille de l'Empereur. Nos ambassadeurs à la cour impériale savent comment conter les victoires de manière appropriée après la cérémonie du thé, lorsque son impériale divinité est de bonne humeur.
La conquête de Hyuga nous apporte aussi de nouveaux voisins, dont les Tosa, dominant le Shikoku. Mieux vaut les aborder selon toutes les règles de la courtoisie, car c'est un des clans les plus respectés du Japon. Un accord commercial est scellé avec ces fameux guerriers.
Tandis que les rangs épars de notre armée se recomplètent difficilement ...
... nos espions nous font part des évènements sur le territoire de nos nouveaux voisins, que le daimyo considérait comme sa prochaine proie. Deux armées de clans tiers sont d'ores et déjà en train de ravager ce domaine, nul doute que l'une des deux, que ce soit celle du clan Choshu ou celle du clan Kumamoto, ne finisse par l'emporter. Ces voisins Oka semblent avoir acquis une réputation sulfureuse dans tout le Kyushu!
L'inévitable ne tarde pas ...
Malheureusement, ce sont les Choshu qui viennent de conquérir ce domaine. Ils possèdent de vastes provinces dans le Honshu et sont un ennemi à prendre très au sérieux. Le daimyo aurait le plus grand mal à les déloger du Kyushu. Une alliance avec les Tosa qui aurait pu rééquilibrer les forces échoue, malgré les excellentes relations mutuelles. Tout le Kyushu semble en feu, les conflits sont innombrables et des armées ne cessent de se livrer bataille sur toute l'île.
Qu'ils s'entretuent, nous rejoindrons bientôt ce tourbillon de violence. Nous faisons de bons progrès dans le domaine de la science, et notre armée est sur le point d'être fin prête pour croiser le fer avec l'un de nos voisins.
La prochaine cible de l'ire des Satsuma? Les Kumamoto! Des voisins avec qui nous entretenons de très bonnes relations et des liens commerciaux étroits, mais qui ne disposent d'une armée suffisante pour nous effrayer.
Pour avancer plus vite vers le coeur du territoire Kumamoto, nous concluons un accord de passage avec les Choshu, qui ont déjà tenté leur chance en assiégeant la capitale Kumamoto, Higo.
Ils ont perdu cette bataille et semblent en mauvais état, mais qui sait si les Kumamoto se portent bien mieux? Nous ne pouvons nous permettre de contourner avec une longue marche à pied les montagnes qui nous séparent du domaine Kumamoto. Payé au prix fort, un accord de passage nous permet d'utiliser les routes autour de Bungo et de gagner ainsi plusieurs mois.
Justement, les Kumamoto viennet de gagner une deuxième bataille contre les Choshu et sont en mauvais état. Notre daimyo assiège immédiatement leur capitale. Ce n'est qu'au prix de grands efforts qu'un courrier monté parvient à rattraper l'armée pour lui faire part de l'obéissance absolue de ses vassaux et lui remettre de riches cadeaux.
Les Kumamoto sont vigilants, leur armée est plus nombreuse que la notre, même après cette série de combats récents. Le siège s'annonce sanglant.

Ce jeu est très sympa (il fait prendre du retard à mes pbem ) et on peut trouver des clés pour une dizaine d'euros
Je vais suivre cet AAR avec attention

Merci

@griffon et tous les autres lecteurs qui aiment pas les mises à jour en bas de page: le nouveau chapitre est sur la page précédente

Il est bien triste de constater que certains s'éloignent des vrais valeurs et préfèrent ces affreuses armes à feu à l'antique voie :vieux réac: :bébert:

Surtout au début, mais aussi en milieu et parfois même en fin de jeu, les samouraïs old school sont capables de bien dépoter! Quelques bretteurs cuirassés terrassent rapidement de l'infanterie de ligne ... une fois qu'ils sont au contact

Et rien de mieux pour chasser la cavalerie moderne que des cavaliers yaris! Par contre le dojo traditionnel pour construire ces unités fait baisser le niveau de modernisation, ce qui peut plomber la recherche (elle n'est pas plus lente mais plafonnée à un certain niveau).

J'ai constaté la même chose, par contre en bataille auto c'est un massacre de samouraï !

von Aasen a écrit :Merci

@griffon et tous les autres lecteurs qui aiment pas les mises à jour en bas de page: le nouveau chapitre est sur la page précédente

comment tu sais cela ?

Bien sympathique début (comme d'habitude ), qui me donne envie la suite, alors que je suis loin d'être un fan des Total War.
Bon courage !

j'ai peur que ca tourne "gros bourrin sanglant "

mais en meme temps c'est un peu ce que je souhaite !


je me souviens encore d'Urial le saxon sortant du cercle des guerriers pour se porter volontaire !

griffon a écrit :

von Aasen a écrit :Merci

@griffon et tous les autres lecteurs qui aiment pas les mises à jour en bas de page: le nouveau chapitre est sur la page précédente

comment tu sais cela ?

J'ai eu le temps de t'observer

buzz l'éclair a écrit :Bien sympathique début (comme d'habitude ), qui me donne envie la suite, alors que je suis loin d'être un fan des Total War.
Bon courage !

Merci à toi Peut-être y prendras-tu goût? Les Total War ont beaucoup gagné en profondeur et en innovation sur les derniers volets de la série!

griffon a écrit :j'ai peur que ca tourne "gros bourrin sanglant "

mais en meme temps c'est un peu ce que je souhaite !


je me souviens encore d'Urial le saxon sortant du cercle des guerriers pour se porter volontaire !

On est pas chez les Saxons du IVe siècle J'ai pris un clan plutôt doué en administration, mais on ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs!

La suite demain

Fort heureusement pour notre daimyo, les assiégés semblent s'être enivrés de leurs remarquables victoires contre le clan Choshu et passent à l'attaque au bout d'un mois, celà alors que leurs provisions auraient pu tenir au moins encore trois mois. Un excès de zèle qui se solde par une cuisante défaite et l'occupation de Higo par nos troupes.
Cette bataille pourtant victorieuse a donné à réfléchir au daimyo. Il escomptait de meilleurs résultats au vu de sa supériorité absolue en troupes de mêlée. Hélas, bien trop souvent les batailles qu'il avait mené avaient montré que l'ennemi était tout à fait capable de s'accrocher au terrain avec un armement de mêlée nettement inférieur. Ces batailles à rallonge coûtaient énormément d'hommes et paralysaient une armée victorieuse pendant des mois, incapable de poursuivre une avancée sans renforts massifs. Deux voies s'ouvraient aux Satsuma: celle du sabre et des traditions antiques, et celle du fusil et des idées dangereusement nouvelles. Dans le nord du Honshu, disait-on, les samouraïs se battaient avec de grandes armures et excellaient à l'art du katana. Ceux-là seraient capables de tailler en pièces sans sourciller les paysans armés de fusils. Il faudrait payer quelques maîtres et mettre à disposition suffisament d'argent pour construire des dojos capables d'attirer les jeunes hommes et de les former adéquatement. Un choix onéreux, mais aux résultats sûrs.

Cependant, elle replongerait toute l'élite militaire du pays dans les pensées anciennes et freinerait sans aucun doute la modernisation du pays. Le coeur lourd, le daimyo se décida donc à prendre la seconde voie, qui promettait maints dangers encore inconnus et pourrait s'avérer fatale si elle ne livrait pas les résultats que promettaient sans cesse les gaijins à la cour satsuma. Il fallait cependant encore rassembler pendant de nombreux mois les fonds nécessaires à la construction de casernes en pierre et au recrutement d'officiers occidentaux. Un des Occidentaux les plus notables soutenait déjà depuis la campagne contre les Nobeoka les troupes satsuma. Répondant au nom de Seth Patrick, il avait pour l'instant supervisé les rares tireurs de notre armée. Malgré son penchant très prononcé pour l'alcool de riz, il s'était acquitté de sa tâche avec un certain succès et ses troupes l'adulaient.
L'ishin shishi favori du daimyo l'observait de près, tentant de déceler le moindre manque à la loyauté absolue au clan que l'on exigeait de lui. Et croyez-moi, si quelqu'un est en mesure de remarquer un manque au devoir, c'est bien cet homme-là, d'une dureté sans pareil envers lui-même et tout autre.
En attendant qu'une réforme de l'armée digne de ce nom puisse être implémentée, une cible facile devait être trouvée pour contenter les appétits expansionistes du clan. Cette cible se trouva sous la forme du clan Kokura.
Seul inconvénient: une alliance avec le puissant clan Choshu. L'affaire s'annonçait compliquée, les notables les plus doués en stratégie se cassaient la tête pour trouver une issue à cette impasse. Même une attaque contre les Choshu fut évoquée ...
Et comme souvent quand un problème insurmontable cause des maux des têtes, le voici qui se résoud de lui-même: le refus de commercer avec ce clan mineur a enragé le daimyo adverse. Son alliance avec les Choshu semble lui être montée à la tête, il déclare les hostilités ouvertes. Le daimyo Choshu, un stratège pragmatique, annule tout simplement son alliance et refuse d'entrer en guerre. La tête du daimyo kokura nous est servie sur un plateau d'argent.
Notre armée se trouvant toujours en reconvalescence à Higo, une geisha et notre marine sont envoyés jauger la situation dans le domaine ennemi.
Leur armée ne semble guère en état de tenir la comparaison avec la notre, mais la saison hivernale et la fragilité de nos propres troupes poussent notre daimyo à attendre un peu avant de partir en campagne. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il apprit quelques semaines plus tard que le daimyo des Choshu en personne avait fait volte-face et marchait à la tête d'une armée vers la capitale kokura!
Avec un sang-froid imparable, il avait attendu que son allié incompétent lui donne l'occasion de dissoudre leur traité d'assistance, pour le poignarder aussitôt qu'il aurait le dos tourné. Avec la soumission d'un autre petit clan sur Kyushu, les Choshu contrôlaient désormais trois provinces sur notre île, bordant toutes trois nos frontières. Les teigneux Kokura avaient été pulvérisés en l'espace d'une saison.
La situation stratégique pour les Satsuma s'en trouva fort détestable. Bloqué par un puissant clan sur Kyushu, sans flotte capable d'aller défier les petits îles bordant Kyushu, disposant de trop peu de terres pour opérer une modernisation économique rapide, l'avenir ne s'annonçait pas glorieux. L'option depuis toujours au bas mot téméraire d'une attaque impromptue contre les Choshu était d'autant plus stupide que nous tirions une bonne partie de nos revenus commerciaux de l'exportation de thé vers les provinces Choshu et des taxes d'importation pour le cuivre et le charbon de ces mêmes provinces..

cet AAR (je le suivrai avec attention aussi celui-là !)

dans la plus pure des traditions des Total war!

ps: le jeu des alliances est-il plus subtil que dans les opus précédents?

Largo a écrit : cet AAR (je le suivrai avec attention aussi celui-là !)

dans la plus pure des traditions des Total war!

ps: le jeu des alliances est-il plus subtil que dans les opus précédents?

Merci

Oui c'est plus fin, les clans qui te détestent sont tout à fait capables de sceller des accords commerciaux avec toi si celà leur profite. Les IA sont un peu moins "bêtement" agressives et s'allient entre elles. Seuls les petits clans manquent un peu de nez, ils surestiment beaucoup leurs capacités.

Tu joues avec le DarthMod au fait ?

Locke a écrit :Tu joues avec le DarthMod au fait ?

Non, c'est ma troisième partie tout court sur l'expansion Je ne suis jamais arrivé aussi loin, je découvre aussi!

Ca devient tendu là, la suite !

Une extension que j'ai beaucoup aimée! Je vais suivre ça avec intérêt .

Je ne remercie pas VA de m'avoir fait acheter un nouveau jeu.

Et de deux, je devrais demander des pourcentages

Oh ben bientôt trois, j'attends juste de changer de pc pour agrandir ma collection de Total War...

A vue de nez on dira 4, juste que j'ai un peu de temps pour acheter la clé (pas accroché au jeu de base, mais l'arrivée des fusils/Artillerie, là je signe !)
Bonne continuation d'AAR

Mais moi je l'ai pas payé 30€ comme von

GA_Thrawn a écrit :Mais moi je l'ai pas payé 30€ comme von

Oui, toi tu l'as payé encore plus cher, mais tu peux te le permettre depuis que tu fais partie intégrante de la caste des koulaks engraissés par les taxes et impôts croulant sous le dos du petit peuple besogneux

Y avait peut-être un katana en plastique offert dans la version collector



Ha ben non c'est encore mieux, une figurine en plastique, un artbook et la boîte en imitation bambou qui claque!

J'ai pris cette version collector.


Tu as aussi un set d'armure exclusif pour ton perso en multi..

Argh, et combien as-tu payé pour ces machins qui me paraissent (fortement) inutiles?

Il y a une figurine de Daimyo Takeda, quand même !! Des gens tueraient pour ça ...

DarthMath a écrit :Il y a une figurine de Daimyo Takeda, quand même !! Des gens tueraient pour ça ...

Décidément, c'est une fascination les moustaches.

von Aasen a écrit :Argh, et combien as-tu payé pour ces machins qui me paraissent (fortement) inutiles?

Aucune idée, mais ça trainait dans ma FNAC, dans des espèces de panier ou ils mettent pelle mêle leur reste.

Une guerre fratricide grondant sur l'île de Honshu et mobilisant une grande partie des armées Choshu ne changeait pas grand-chose aux observations précédentes sur l'impossibilité d'attaquer ceux qui bloquaient notre expansion. La faiblesse militaire des Choshu sur l'île de Kyushu ne pouvait être exploitée directement. Seule l'ingéniosité de notre ishin shishi permit de "contourner" cette impossibilité. Ce personnage pourtant peu locace parvint à convaincre des hommes d'honneur, prompts à exprimer violemment leur colère, de se soulever contre leurs maîtres actuels. Une grosse somme d'argent dûment mise à disposition pour acheter des armes fit le reste. Des notables se soulevèrent et mobilisèrent leur propre armée pour reconquérir leur indépendance.
Après d'âpres combats, les rebelles purent surmonter les maigres troupes de garnison Choshu et déclarer leur indépendance. Notre daimyo mit immédiatement en marche son armée, qui s'était cachée dans la forêt aux abords de la frontière.
Hélas, il semblait que notre agent ait eu la main un peu lourde. La colère contre les Choshu était plus grande que ce que l'on aurait pu penser, et les troupes rebelles avaient reçu du soutien de presque chaque localité. En conséquence, leurs troupes étaient d'une telle force que notre armée ne pouvait espérer la vaincre.
Notre armée était déjà sur le point de retraiter lorsqu'un corps d'infanterie Choshu fit son apparition, débarqué par une flotille qui fit trembler jusqu'à nos espions.
La logique aurait voulu que la part la plus grande des forces désormais combinées décide du sort des rebelles, mais c'était sans compter sur l'audace sans pareille du daimyo satsuma, qui était un fin politique. Il fit resserrer le siège autour des rebelles de manière à pouvoir contrôler tout contact avec les rebelles, et manipula tant et si bien le général Choshu que ce dernier finit par concéder que l'honneur commandait à sa conscience de laisser les Satsuma accepter la capitulation des rebelles. Une bataille facilement gagnée en ces conditions ...
Et Shimazu Hisamitsu, daimyo des Satsuma, s'empressa de déclarer qu'il acceptait la capitulation des rebelles et que le domaine Bungo qu'ils contrôlaient serait annexé par le clan Satsuma. Le général Choshu, reconaissant enfin qu'il s'était fait duper, demanda des instructions à son daimyo. Celui-ci n'était guère amusé par la tournure qu'avait pris a chose, mais n'osa pas pour autant entrer en guerre contre le clan Satsuma, lui-même étant durement malmené dans ses provinces du Honshu par une invasion ennemie. Bon gré mal gré, il accepta tacitement l'annexion de Bungo pour préserver les lucratives relations commerciales - et l'intégrité de son armée sur Kyushu, dont il avait urgemment besoin.

Malgré la bonne issue de cette situation très complexe, la faiblesse de de nos troupes avait été évidente. Il fallait sans tarder investir massivement dans l'armée!
Cinq bataillons d'infanterie de ligne, bien équipés mais mal entrainés, vinrent rejoindre l'armée satsuma. Des conseillers militaires étrangers furent invités à passer quelques jours à Satsuma en vue d'une amélioration des relations diplomatiques.
Les pertes minimales encourues lors de la bataille de Bungo rendaient possible une nouvelle campagne offensive. Les tensions énormes dans le Japon tout entier forcaient à la prudence. Il fallait être prêt pour l'ouverture des hostilités militaires entre le camp de l'Empereur et celui du shogunat.
La patience du clan Choshu à notre égard ne semblait pas encore être à bout ...

j'espére que tu resteras sur la voie de l'honneur lors de ton expansion ........

griffon a écrit :j'espére que tu resteras sur la voie de l'honneur lors de ton expansion ........

De quelle voie parles-tu?

von Aasen a écrit :

griffon a écrit :j'espére que tu resteras sur la voie de l'honneur lors de ton expansion ........

De quelle voie parles-tu?

celle de la république !

Alors...

Si Aasen-san gagne la partie en fondant une république avec le peu d'experience qu'il a sur le jeu, je lui tire mon chapeau et je l'applaudi en place publique.
(sauf si l'animal joue en facile, mais ce n'est pas le genre de la maison, hein...)

jmlo a écrit :

von Aasen a écrit :

griffon a écrit :j'espére que tu resteras sur la voie de l'honneur lors de ton expansion ........

De quelle voie parles-tu?

celle de la république !

On verra quand j'en aurai les moyens
Euh je veux dire: jamais! Vive l'Empereur!

Lilan a écrit :Alors...

Si Aasen-san gagne la partie en fondant une république avec le peu d'experience qu'il a sur le jeu, je lui tire mon chapeau et je l'applaudi en place publique.
(sauf si l'animal joue en facile, mais ce n'est pas le genre de la maison, hein...)

Difficile, comme indiqué dans le titre

Heu.... Dans quel titre?

Celui-ci: viewtopic.php?p=391645#p391645

Mais il n'y a pas d'indication sur la difficulté dedans, tu as raison On peut voir dans le premier chapitre sur l'écran de choix de clan qu'il y a le niveau de difficulté "difficile" coché, mais c'est pas très voyant

Et notre ishin shishi ne déméritait pas. Maintenant que la guerre sur le Honshu attirait toute l'attention du daimyo Choshu, il fallait agir. L'impasse stratégique causée par les provinces Choshu sur l'île de Kyushu était de par trop évidente. C'est ainsi que de nouvelles rencontres conspiratives eurent lieu entre notre agent et les représentants des mécontents du régime Choshu.
Il fallut s'y reprendre à deux fois et investir des sommes énormes pour pousser les habitants de Buzen à la révolte, mais le résultat y était. Une province en proie à l'anarchie des rebelles, et une armée Choshu bloquée par le conflit du Honshu. Et bien sur, une armée satsuma prête à exploiter la situation.
Pour être sur de la non-intervention du clan Choshu, une geisha fut envoyée pour "persuader" le général commandant l'armée la plus proche de ne pas quitter son agréable logis.
Une brève bataille eut raison de ces rebelles aux pieds froids. L'investissement en infanterie de ligne s'avérait judicieux, le feu ami contribua à nettement réduire nos pertes.
Cette nouvelle annexion permit d'augmenter d'une bonne mesure les revenus fiscaux du clan, qui avait aussi fait venir quelques experts américains pour augmenter l'efficacité de la perception des impôts. Cependant, le clan devenait de plus en plus dépendant du commerce, et donc d'autres clans. Les revenus commerciaux dépassaient le surplus mensuel du trésor. Une situation dangereuse pour qui craint une guerre civile généralisée.


Le clan Saga ne souhaitait que renforcer les liens avec notre clan, mais une alliance n'aurait pas eu d'avantage pour nous. Le clan Saga possède de riches terres dans la partie Ouest du Kyushu, une cible potentielle. De plus, la majeure partie de ses capacités militaires était concentrée dans le Shikoku, où il maintenait une forte position, allié au clan Tosa.
Le daimyo préférait se réserver un terrain d'essai pour ses nouvelles troupes. Dans tout le Kyushu sous contrôle des Satsuma, des casernes étaient en train d'être érigées. L'infrastructure militare croissait à vue d'oeil.
Avec chaque austère bloc de pierres prêt à cracher des recrues capables de manier un fusil et de tirer en ligne, la confiance du daimyo grandissait. Il se sentait assez fort pour défier une nouvelle fois les Choshu, qui eux pataugaient dans une mélasse de problèmes immenses dans le Honshu. Une révolte éclata dans la dernière province des Choshu sur l'île Kyushu, sans que personne ne sache une autre cause que l'hostilité portée par la population locale aux Choshu ...
Le début de cette nouvelle campagne coïncida avec l'essor des technologies maritimes engendré par les experts étrangers.
Les rebelles ne faisaient pas le poids face à notre armée en cours de modernisation.
La province Tsukushi nouvellement conquise ne payait pas de mine, dévastée par la rébellion et souillé de tripots et autres endroits peu recommandables.
Le daimyo engagea des sommes colossales pour remettre la province sur pieds, mais il fit arracher le tripot, garant des coutumes de l'ancien Japon et nuisible aux efforts de modernisation. La paix relative qui s'installa à ce moment sur Kyushu déclencha un boom économique sans pareil. Les gigantesques revenus d'impôts furent presque entièrement réinvestis dans l'infrastructure économique de l'île. Bien sur, l'armée recut sa part elle aussi ...
Une multitude d'accords commerciaux, rendus possibles par l'agrandissement de ports commerciaux, furent scellés en peu de temps. Ces partenaires commerciaux étaient en partie notoirement fidèles au shogunat, mais l'appât du gain était plus grand.
Faire du commerce avec les nez-roses n'était pas encore possible, les négociations étaient dures et notre position de faiblesse face aux armes occidentales n'était que trop évidente. En attendant des temps meilleurs, il fallait aussi souffrir les impertinences des étrangers.
L'inépuisable ishin shishi Arinori semait la terreur dans les provinces Saga, les révoltes éclataient les unes après les autres et la population était exaspérée des troubles incessants. Toutefois, la puissance militaire saga tenait (encore) la dragée haute à toutes les rébellions.
Il fallait donc chercher une alternative pour faire avancer la consolidation du noyau territorial qui devait porter le clan Satsuma à travers la guerre civile approchante. Il ne restait que les petites îles autour de Kyushu pour satisfaire le daimyo. Grâce aux nouvelles techniques occidentales, deux frégates de classe Kasuga aux parois renforcées de cuivre furent construites en l'espace de quelques mois seulement.
Le clan Tsushima-Fuchu, gâté par des mines d'or en abondance sur sa petite île, était presque à portée de canon.
Ce clan était haï dans tout le Japon pour son arrogance, son annexion ne provoquerait pas beaucoup de larmes. Peu avant d'embarquer pour l'île, le daimyo engagea un médecin étranger qui promettait des progrès rapides dans le domaine de la médecine.
Les dés étaient jetés ...
Une flotte saga, avec qui les Tsushima-Fuchu étaient en guerre depuis longtemps, s'était a priori déjà chargée de la flotte de nos nouveaux ennemis. Le débarquement se fit sans peine.
Les frégates recurent l'ordre de bombarder la capitale ennemie, mais malgré l'emploi de canons plutôt modernes, les dégâts restèrent modestes. La suprématie navale du clan Satsuma est loin d'être établie ...
L'infanterie est elle plus au point.
Supérieures en nombre, nos troupes ont tôt fait d'envelopper les forces ennemies dans un triangle de feu mortel. La troupe se tient bien, le rythme des salves est effréné, ils tirent plutôt bien, le feu constant effraye considérablement l'ennemi, nettement plus lent à riposter.
Le feu brise les rangs ennemis; la cavalerie, équipée de revolvers américains et de sabres, nettoie le terrain.
Pour la première fois dans l'histoire du clan Satsuma, les armes à feu ont joué le rôle décisif dans une grande bataille. Les temps changent!
La capitulation des Tsushima-Fuchu est désormais inéluctable, le détroit de Tsushima est notre. Nos ambassadeurs recoivent par télégraphe l'ordre de forcer à tout prix l'acquisition de nouvelles technologies concernant les armes à feu.
Désormais, même les Britanniques nous considèrent comme dignes de négocier sérieusement avec eux.

Ah ouais, tu vas péter les dents de ceux qui ont la même allégeance que toi, quand même... Dans cette campagne, contrairement à la campagne de base, la "bascule" du royaume sépare clairement le jeu en deux camps alliés. Pour atteindre les objectifs qui sont fixés tu as tout intérêt à te préserver des alliés, riches de préférence.

Après, Satsuma c'est tellement fort que tu n'en as peut être pas besoin, mais perso quand je joue Shoshu, Saga est mon meilleur ami.

Ils étaient sur le chemin
Et puis faut bien que je me me fasse une petite base de départ bien uniforme L'avantage de prendre ces provinces c'est qu'elles sont très rapidement pacifiées. Même allégéance = pas de problèmes de stabilité. Du coup à choisir entre péter la gueule à mes voisins impériaux ou aux shogunats sur Honshu alors que ma flotte ne vaut pas tripette, j'ai vite choisi

une situation dangereuse pour qui craint veut une guerre civile généralisée......

von Aasen a écrit :Ils étaient sur le chemin
Et puis faut bien que je me me fasse une petite base de départ bien uniforme L'avantage de prendre ces provinces c'est qu'elles sont très rapidement pacifiées. Même allégéance = pas de problèmes de stabilité. Du coup à choisir entre péter la gueule à mes voisins impériaux ou aux shogunats sur Honshu alors que ma flotte ne vaut pas tripette, j'ai vite choisi

Héhé. Ca ressemble a une vielle stratégie de républicain indépendantiste ça mon bon monsieur, le truc qui ne marche que avec les factions totalement cheatée de Josai (coté shogun) et Satsuma.

J'ai pas encore essayé donc aucune idée si tu dis vrai, mais c'est ce qui, dans ma cervelle de débutant à Fall of the Samurai, me paraissait le plus logique à faire à moyen terme Si ce n'est pas la méthode standard des vétérans, ça fera un spectacle d'autant moins conventionnel!

Tu auras sûrement encore de nombreuses occasions de t'arracher les cheveux en voyant ma partie

Cette victoire sur les Tsushima-Fuchu prive également les partisans du Shogunat d'une importante base d'opérations en cas de guerre civile. L'Empereur est satisfait de notre politique.
Notre position à la cour impériale s'en trouve renforcée, et notre daimyo y est de plus en plus attentivement écouté.
Tandis que notre ishin shinshi s'éreinte à provoquer des révoltes dans le domaine saga, l'armée principale satsuma s'embarque vers l'île Goto, tenue par le clan Fukue, lui aussi adepte du Shogunat.
Leur armée est nombreuse, mais archaïque. Seul le charme trompeur de leurs geishas pourrait s'avérér problématique. Peu après la déclaration de guerre officielle, alors que les troupes satsuma débarquent sur les plages sans défense de Goto, un télégramme venu de nos services diplomatiques nous avertit d'une trahison possible de notre vassal, le clan Tanegashima. Celui-ci venait de débarquer sur Kyushu avec une armée plutôt imposante, soi-disant dans le but de nous soutenir.
L'absence de l'armée du daimyo rendait nécessaire une concentration des quelques troupes éparses stationnées sur Kyushu. Une unité d'artillerie et quelques milices venues du Nord, ainsi qu'une demi-douzaine de bataillons de fusiliers se mirent en marche vers le centre de l'île, à quelques dizaines de kilomètres du lieu de débarquement des Tanegashima.
La trahison imminente des Tanegashima était étonnante. Ce clan vivait depuis plusières siècles sous la suzeraineté des Satsuma, et aucune provocation ou autre acte diplomatique osé n'avait pu provoquer l'ire de ce modeste clan. Il fallait chercher les raisons plus loin, dans l'étonnante dynamique qui avait bousculé les structures jusque là immuables de la société japonaise, en particulier dans le domaine Satsuma. La volonté de modernisation était si grande que chaque rue était peuplée d'enthousiastes aux idées occidentales. Ces gens s'habillaient comme les gaijins, voulaient penser comme eux et vouer leurs vies aux mêmes buts.
Tant d'entrain pouvait mettre en mouvement bien plus qu'un simple progrès technologique. Le daimyo devait se mettre à la tête de ces changements pour ne pas perdre sa légitimité. Quand l'Empereur aura triomphé, il aurait la force de freiner l'influence des nez-roses et de battre au fléau leurs idées, gardant celles nous conférant un avantage économique ou militaire, tout en jettant celles qui pourraient corrompre notre ordre social.
Dans l'immédiat, il fallait s'occuper de choses plus pressantes. Non content de se jeter sur une province sans défense, les Tanegashima tentent également de perturber nos routes commerciales.
Quelques canonnières sont rassemblées à la hâte dans la baie de Satsuma et une corvette venant du Nord appellée à soutenir la lutte contre ce vassal rénitent. Les stratèges satsuma ne savent pas exactement de quel type de navire les Tanegashima disposent, mais vu leurs capacités financières limitées, ils s'accordent sur le fait qu'il doive s'agir d'une modeste canonnière.
Quelle ne fut pas la surprise du capitaine de notre corvette venue du Nord lorsqu'il distingua une corvette ennemie au travers de sa longue-vue!
La première bataille navale d'une ère nouvelle avait débuté ...
Notre corvette avait beau disposer de parois renforcées de cuivre, quelques tirs bien placés des pièces ennemies avaient provoqué une première rentrée d'eau.
Le brouillard rendait la bataille très confuse, il était difficile d'observer si les obus tirés avaient un quelconque effet ou même s'ils avaient fait mouche. Ce ne fut qu'après de longues minutes de silence que la corvette ennemie en train de couler put être observée distinctement.
Notre première victoire navale!
Les Tanegashima tentèrent de forcer la décision à Bungo, où notre armée de secours les assiégeait. La supériorité numérique n'était pas du côté des Satsuma, mais la bataille offrait l'occasion de tester les nouveaux canons parrot que nos fonderies avaient produits. Pour s'assurer de bons angles de tirs, les troupes satsuma s'étaient retranchées sur une colline.
Les Tanegashima avançaient vers la colline en rangs denses, comme il était de coutume. La cohésion des troupes s'en trouvait renforcée, et en cas d'embuscade, les soldats pouvaient rapidement passer à une formation de combat efficace. Les officiers ennemis ne se rendaient pas compte qu'ils livraient par la même occasion une excellente cible à nos pièces d'artillerie, infiniment plus précises au tir que tout ce que l'on avait connu au Japon jusque là.
Après chaque impact meurtrier, les Tanegeshima resserraient leurs rangs décimés. Leurs pertes montaient à une vitesse qui devait inquiéter leur général.
Une fois arrivés au contact, ces bataillons amoindris avaient le plus grand mal du monde à tenir tête à nos hommes, qui avaient tranquillement observé le massacre causé par l'artillerie.
La cavalerie Tanegashima, entièrement concentrée sur un point, tenta de forcer le flanc gauche par une folle charge pour renverser la situation. Après un succès initial, des renforts satsuma sous forme de lanciers jugulèrent l'assaut ennemi.
Sous l'âpre fumée rampante qui avait envahi tout le champ de bataille, la défaite des Tanegashima avait été consommée.
Nos pièces d'artillerie avaient fait des merveilles, presque la moitié de nos ennemis avait été tuée par le feu de quatre canons!
Peu après, nos troupes eurent raison de la résistance des Fukue sur l'île Goto.
Notre armée commençait enfin à développer la puissance voulue, faisant fi des troupes que pouvaient lui opposer des clans d'importance mineure. Évidemment, les grands clans du Japon modernisaient leurs armées à une vitesse similaire, et il fallait s'attendre à une résistance bien plus dure de leur part. Il ne fallait donc pas se reposer sur ces lauriers, et garder une longueur d'avance par rapport à nos ennemis. La province Satsuma reçut ainsi un soutien financier énorme de la part du daimyo pour construire une académie militaire.
Débloquer de pareils fonds devenait de plus en plus difficile. La maigre flotte Tanegashima restante dérangeait considérablement notre commerce, et les conflits se déroulant sur le Honshu avaient aussi un certain impact sur nos affaires. De plus, la population était de plus en plus mécontente de la modernisation du pays. Il était difficile de maintenir l'ordre partout et de dégager un revenu suffisant à continuer le développement du domaine Satsuma ...

Allez, une p'tite campagne coop en DarthMod... Allez!!!!!

Bon sinon, très bon AAR*, vite la suite!!

*Bien meilleur que l'infâmante propagande de Boudi, je n'en doute pas.

Il te faut les obus explosifs !

Lilan a écrit :Allez, une p'tite campagne coop en DarthMod... Allez!!!!!

Bon sinon, très bon AAR*, vite la suite!!

*Bien meilleur que l'infâmante propagande de Boudi, je n'en doute pas.

Pas le temps pour un multi, désolé
Et la prochaine mise à jour comme toujours le samedi matin

jmlo a écrit :Il te faut les obus explosifs !

Oui, et encore beaucoup d'autres techs! Mais là mon domaine commence à prendre du plomb dans l'aile niveau stabilité, il faut que je me concentre sur la répression et l'augmentation du bonheur

@griffon, la mise à jour est sur la page précédente!

Une bataille navale un peu plus importante permit de sécuriser les mers. La marine des Tanegashima avait été éradiquée, et le seul port d'ampleur qu'ils possédaient était désormais sous la surveillance de nos canons.
Il ne restait plus qu'à débarquer une armée pour mater la rébellion de nos anciens vassaux. Ceci dit, les troupes à disposition après l'invasion victorieuse de l'île Goto étaient lentes à réagir, notre vétéran étranger trouvant le plus grand plaisir à visiter tous les tripots de l'île, et ils étaient nombreux.
De plus, il fallait aussi conquérir rapidement la province de Nagasaki, minée par des révoltes instiguées par notre ishin shishi inépuisable. Nagasaki était plus proche et plus riche, elle devait donc être annexée en priorité. Les combats incessants y prenant place nous offraient une cible facile.
La forteresse en ruine de Nagasaki fut prise d'assaut, un procédé tactique coûteux mais efficace pour qui possède la supériorité militaire absolue. Toute la province était ravagée, il ne restait pas grand-chose de l'antique richesse de cette province.
Le trésor satsuma s'emplissait heureusement plutôt bien depuis que le commerce florissait à nouveau et que la plupart des provinces aux tendances rebelles avaient été contrôlées plus efficacement grâce à des ishin shishi et des troupes de garnison supplémentaires. Une vague d'investissements massifs dans l'infrastructure locale ne bonifia non seulement Nagasaki, mais toute l'île de Kyushu.
Les camps pro-impérial et pro-shogunat commençaient à s'ordonner. On pouvait observer une nette division entre le Nord et le Sud du Japon. Les relations commerciales étaient encore nombreuses, mais une guerre civile pouvait éclater à la moindre provocation.
Jusque là, il faudra moderniser au maximum l'île de Kyushu pour offrir une base solide à nos troupes. Le développement demandait des investissements de plus en plus importants, seul le commerce à outrance avec nos amis, nos ennemis et les gaijins réunis pouvait satisfaire l'immense soif de liquidités de notre domaine.
Miser sur le commerce était risqué, une guerre interromprait la plupart des flux. Le daimyo ne faisait cependant que quelques timides efforts pour renforcer l'agriculture et l'industrie naissante du domaine. Il espérait bien plus de l'introduction d'un système d'échange monétaire fixe, l'étalon-or.
La paix extérieure dépendait de beaucoup de facteurs que nous ne pouvions que maigrement influencer, mais du moins la paix intérieure de notre domaine était entre nos mains. La création d'un état moderne au pouvoir central fort nécessitait de briser avec la tradition. Au grand dam des samouraïs, le libre port d'armes fut restreint. Seules les autorités militaires et policières étaient désormais autorisées à porter des armes. La plupart des samouraïs étant actifs au sein de l'armée, le daimyo espérait que ce changement révolutionnaire pourrait être appliqué sans trop de dégâts. À long terme, cette mesure était sans alternative viable.
Le repaire ultime des Tanegashima pouvait enfin être attaqué au printemps 1867. Bien que supérieure en nombre, la force ennemie n'était pas de poids à résister à notre armée. Comme l'ennemi tentait de briser le siège de sa capitale, il ne pouvait même pas user de ses primitifs canons en bois pour soutenir son attaque, car ceux-ci n'était pas mobiles.
La soumission des Tanegashima signifiait une nouvelle période de paix pour le domaine satsuma, qui en profita allègrement pour construire inlassablement tout ce dont il pourrait avoir besoin pour la guerre à venir.
Shimazu Hisamitsu, daimyo des Satsuma, se demandait comment son clan pourrait encore s'étendre sans prendre de risques. Kyushu et les petites îles avoisinantes étaient sous son contrôle, à l'exception du domaine de Hizen, toujours régi par le clan Saga. Toutes les mesures possibles avaient été enclenchées pour soutenir les rebelles de la région, mais la puissance militaire saga était trop solide pour que le pouvoir local vacille à la suite d'une rébellion. Si le daimyo voulait contrôler cette province, et il voulait absolument la contrôler pour sécuriser ses arrières, il lui faudrait intervenir directement. Hélas, les Saga étaient alliés aux Tosa et aux puissants Choshu, nos propres alliés. Amadouer les Tosa était impossible, ces gens-là se laissaient pas acheter, même pour de colossales sommes d'argent!
Après une brève période de réflexion et de préparation, le daimyo se décida à tenter le tout pour le tout et à déclarer la guerre aux Saga, espérant que les Choshu se décideraient à honorer leur alliance envers les Satsuma plutôt qu'envers les faibles Saga, et que les Tosa se décideraient à rester neutres. Des espoirs qui ne se réalisèrent qu'en partie ...

Ah, ben ça c'est du propre!!! Les quatre grands soutiens de l'empereur qui se mettent sur la tronche entre eux.

Avant de poster je me suis dit: "C'est Lilan qui va gueuler quand il verra ça!"
Ceci dit je me vois mal mener une guerre sur mer sans base avancée dans le Shikoku, donc j'assume La défection d'un vassal m'a aussi rendu prudent ... pas question d'avoir un territoire appartenant à un autre clan sur Kyushu, je n'ai pas la moindre envie d'y entretenir une armée.
(et le camp du Shogunat s'entretue aussi )

Les Saga avaient leurs domaines divisés entre Kyushu et Shikoku. Le domaine de Hizen sur Kyushu n'était pas une menace sérieuse, car il était complètement isolé et encerclé par nos forces.
C'étaient surtout les possessions saga sur l'île de Shikoku qui posaient problème, car la situation y était inverse: notre corps expéditionnaire, débarqué quelques heures seulement après la déclaration de guerre, y était seul, en plein territoire ennemi. Les Saga et les Tosa, tous deux nos ennemis, se partageaient l'île. De plus, nous avions gravement sous-estimé les capacités maritimes des Saga. Une flotte supérieure à la notre croisait dans le détroit de Tsushima, et nous n'avions d'autre choix que de l'éviter. Les chantiers navals satsuma travaillaient aussi vite que possible pour nous fournir quelques navires de renfort.
Comme toujours, les chacals à l'affût d'une proie mourante ne tardèrent pas à se manifester ...
Même les Tosa avaient, contre toute attente, rompus leur alliance militaire avec les Saga. Ne cherchaient-ils qu'une excuse pour entrer en guerre avec nous? Voulaient-ils étendre leur domaine sur l'ensemble du Shikoku? Mystère, et notre situation restait inchangée, il nous fallait toujours nous battre contre eux et les Saga.
Celà impliquait comme vu à Tsushima de renforcer notre marine. Les ingénieurs étrangers se penchaient sur les moyens de renforcer le blindage de nos navires avec les moyens de nos propres chantiers navals.
Le corps expéditionnaire sur Shikoku, dirigé par le daimyo en personne, avait foncé sur le chef-lieu saga le plus proche, Iyo. Lorsqu'il eut l'occasion de jauger la garnison ennemie, il regretta amèrement de ne pas avoir attendu de renforts après la fin de la campagne contre les Tanegashima. L'ennemi était deux fois plus nombreux, et il ne disposait pas des meilleures troupes qui soient. Son armée comptait même des canons en bois capturés chez les Tanegashima!
Il eut au moins la satisfaction d'entendre que les combats sur Kyushu s'étaient terminés de manière satisfaisante pour son clan. Les canons parrott et l'infanterie impériale avaient fait leur oeuvre.
Les Sagas ne tardèrent pas à tenter une sortie. Accompagnés du maigre feu de nos canons en bois, leurs troupes s'approchaient lentement de l'armée du daimyo en ordre de bataille.
Le tir de soutien de nos navires secoua rudement les recrues Saga, qui n'avaient encore jamais combattu.
Forts de leur supériorité numérique, ils s'approchaient cependant à pas rapides de nos lignes. Une grêle de balles les accueilla le moment venu. L'infanterie de ligne satsuma était étirée au maximum pour permettre à chaque fusilier de tirer le plus confortablement et rapidement possible, ainsi que pour couvrir une ligne de front comparable à celle de nos ennemis et ainsi éviter d'être débordé sur les flancs. Cette tactique avait l'inconvénient de rendre les lignes très vulnérables à des attaques de mêlée. Il fallait donc empêcher coute que coute les lanciers adverses d'atteindre nos lignes.
Il s'en fallut de peu pour que le corps à corps décide de la bataille! Forts de leurs expériences et grâce à notre instructeur étranger, les fusiliers faisaient montre d'une telle vitesse que leurs tirs combinés rapides balayèrent près de deux tiers d'une unité de lanciers sur deux cents mètres. Pris d'une panique sans pareil, l'infanterie ennemie s'enfuyait - avant d'entrer au contact de nos troupes.
La troupe avait cependant du mal à subsister face aux tireurs ennemis, qui avaient eu le loisir de les harceler alors que nos hommes s'occupaient des lanciers. Les pertes étaient hautes des deux côtés et la situation longtemps indécise. Finalement, une salve de notre artillerie de marine mis fin à la bataille.
Victoire! La cavalerie n'avait plus qu'à sabrer les fuyards!
L'armée avait enduré des pertes colossales ...
... mais dans un ultime effort, elle poursuivit les restes de la garnison ennemie et conquit la dernière province des Saga.
La conquête mit fin au problème Saga. Kyushu et ses îles avoisinantes étaient entièrement en mains Satsuma, nous disposions donc enfin d'une base de départ sûre. Le prix avait été conséquent, il nous fallait maintenant continuer une guerre que nous ne voulions pas, celle contre les Tosa, qui possédaient le reste du Shikoku et de larges possessions dans le Honshu.
Une guerre d'autant plus détestable que le commerce avec les Tosa avait été florissant, et que ce clan soutenait tout comme nous la cause impériale. Il était difficile d'aller de l'avant avec des nobles qui doutaient de plus en plus des plans du daimyo.
Au moins cette guerre avait prouvé que notre trésor était à même de supporter un conflit contre une puissance navale. Loin d'entraver nos routes commerciales, la marine Tosa ne posait que des problèmes momentanés. Les investissements dans l'infrastructure du Kyushu allaient bon train.
Le camp du Shogunat, déjà euphorique à la déclaration de guerre contre les Saga, sentait une bonne opportunité d'affaiblir très tôt les clans soutenant l'Empereur, dont nous faisions partie. Une alliance autour du Shogun nous tomba dans le dos.
Nos alliés Choshu ne manquèrent pas de nous soutenir, mais force est de constater qu'une guerre contre cinq clans simultanément était un défi que les Satsuma n'avaient encore jamais relevé. Seule une marine forte pouvait empêcher nos nouveaux ennemis de nous nuire sérieusement. À l'heure de la déclaration de guerre, nous disposions de deux grandes flottes. Une autour du Shikoku, en train de transporter des renforts pour le daimyo, et une autre en protection des chantiers navals de la pointe Nord du Kyushu.
La technologie nécessaire à la construction de navires renforcés de fer était enfin à notre disposition, mais nos ports devaient encore être améliorés afin de profiter de cette innnovation. Nul besoin de préciser que ces améliorations portuaires coûtaient une fortune!
Notre flotte voguant en direction des Tosa avait eu rapidement à faire avec le Shogunat d'Edo. La flotte ennemie avait été détruite, mais la notre avait subi des dommages hors de proportions.
La marine satsuma ne pouvait espérer plus d'attention de la part de nos ingénieurs dans l'immédiat. Les innovations recherchées devaient d'abord être implémentées, et il était urgent de renforcer la paix intérieure du domaine.
Les Tosa avaient repris l'initiative sur Shikoku et s'étaient décidés à agir avant que nos renforts débarquent. À force égale, ils donnèrent l'assaut contre Iyo, la capitale de l'ancienne province saga. Bien que nos canons en bois ne purent les ralentir beaucoup ...
... ils n'étaient pas de poids à bousculer nos troupes fortifiées. Bien retranchés derrière leurs palissades, les fusils de nos nombreux tireurs crachaient une salve meurtrière après l'autre, tandis que les tirs ennemis étaient pratiquement sans effet. Sans engins de siège, leur infanterie était obligée de grimper "à l'ancienne" pour mettre en oeuvre leur assaut.
Le daimyo triompha sans déplorer des pertes sérieuses, et une attaque de nuit sur le camp des Tosa en retraite annihila ce qui restait de la force d'invasion ennemie.

Maintenir la paix intérieur n'a vraiment pas l'air évident

Dans cette phase de jeu, je suis pratiquement obligé de me concentrer sur les techs de maintien de la paix intérieure pour ne pas devoir placer des garnisons massives un peu partout. La modernisation a son prix et un joueur plus expérimenté aurait peut-être attendu un peu plus longtemps avant de la forcer à ce stade

Oui là tu semble vouloir progresser assez vite.

Dans Shogun 2 version vanille il fallait se méfier durant la campagne de ne pas s'étendre trop vite au prix de sa réputation diplomatique ou de la stabilité des provinces (qui deviens un cauchemar si les ikko-ikki ou les chrétiens s'en mêlent). Ca à l'air encore plus dévastateur avec tes tech qui donnent un malus de bonheur pour se moderniser, un peu comme dans Empire TW d'ailleurs..

La suite !

Alors, l'odieux serviteur de l'infâme Meiji se serait-il fait seppuku?

Non pas encore

C'est juste qu'avec la reprise de l'AAR CTGW j'ai plus trop le temps de m'occuper de celui-là

Dommage, moi je préfère celui-la.

À tort messire, à tort
Mais j'ai bien l'intention de reprendre celui-là aussi un jour. Après tout, l'AAR CTGW a aussi repris après 6 mois de pause

Je voulais reprendre cet AAR il y a une semaine, mais, dommage, les sauvegardes n'étaient pas présentes sur Steam Cloud comme je le pensais. Ayant changé de PC, je me retrouve sans sauvegarde.

Il me reste bien le disque dur interne de mon PC précédent mais je ne suis pas doué pour les branchements et j'ai la flemme de tout tripatouiller. Cet AAR est donc officiellement clos

tu fais la fermeture sur tous tes aars?

Juste ces deux-là, que je comptais reprendre

Tu vas pouvoir te jeter sur l'AAR CTGW qui devait te démanger il y a quelques mois

En guise d'épilogue-qui-n'en-est-pas-vraiment-un, la campagne sous la bannière du Shogunat avec les Nagaoka a été nettement plus facile. Je m'en suis tenu aux conseils de Lilan et, première pour moi dans un Total War, l'alliance avec Jozai et Edo a tenu jusqu'à la fin de partie, malgré une expansion territoriale effrenée due aux guerres déclarées contre moi.

J'ai aussi beaucoup plus misé sur les unités équipées d'armes à feu, complètement surestimées par le module de résolution de bataille automatique (je ne les aurais pas gagnées en les jouant "à la main").

À noter que l'ironclad français est pourri, je m'attendais à l'arme ultime moi
Point positif: le jeu fait toujours autant plaisir, la période forcant à la décision modernité/tradition et celle d'accueillir ou de chasser les étrangers épice bien les parties.

Et bien, voilà une bonne chose de faite Aasen san. Bravo!

Si jamais tu as envie de retenter une campagne "fin des samurais", je te conseille d'installer le mod "Darthmod" qui enrichie bien le jeu : amélioration de l'IA tactique et développement de l'opposition tradition/modernisation.

Lilan a écrit :Et bien, voilà une bonne chose de faite Aasen san. Bravo!

Si jamais tu as envie de retenter une campagne "fin des samurais", je te conseille d'installer le mod "Darthmod" qui enrichie bien le jeu : amélioration de l'IA tactique et développement de l'opposition tradition/modernisation.

Une fois le mod installé, ma version ne sera plus compatible pour des batailles en multi, non?

Si tu lances le jeu via Steam et que tu installes le mod par le Steam Workshop, il te propose à chaque lancement de l'activer ou de ne pas l'activer. C'est plutôt pas mal.

Ah je ne savais pas, merci Et plutôt pratique en effet!