Test Reign: Conflict of Nations
Posté : ven. août 20, 2010 8:51 pm
Test publié sur Cyberstratège
Reign – Conflict of Nations est un jeu de stratégie qui vous propose de diriger une principauté de Russie ou d’Europe de l’Est de 1350 à 1650. Le thème peut paraitre exotique, il est cependant bien représenté dans la production vidéoludique russe et ukrainienne des dernières années. Conflict of Nations, désormais disponible en anglais, tente d’attirer le public occidental. Une réussite est très peu probable car le jeu souffre de manques importants.
La première mauvaise surprise a lieu dès l’installation. Reign – Conflict of Nations n’offre que trois activations par exemplaire, c’est très peu, surtout pour ceux qui voudraient jouer à la fois sur leur ordinateur fixe et leur portable. Autant dire qu’on a pas franchement le droit à l’erreur en termes de réinstallation.
Une fois le jeu lancé, on se retrouve face à une interface très typée: l’opulence affichée de la période, le choix de couleurs peu conventionnel, tout cela donne une sympathique impression d’immersion, on se croirait dans une église orthodoxe du XIVe siècle. Au passage, on note l’absence d’un mode multijoueur, rien de dramatique en soi si la campagne est la hauteur.
Un problème similaire apparait quand on doit choisir les options d’une unité (en bas à droite sur la prochaine capture d’écran), les images censées orienter le joueur sont la plupart du temps peu parlantes et obligent à vérifier en permanence leur signification à l’aide d’infobulles.
Par exemple, pour déclarer une guerre, vous devrez: sélectionner le monarque, lui ajouter la capacité qui permet de créer des diplomates (on a droit à plus de capacités spéciales au fil du temps, celle de départ s’impose pour disposer de diplomates), créer un diplomate, le sélectionner sur la carte (pas toujours évident car il n’apparait dans un aucun raccourci, il faut donc le chercher, et les personnages deviennent quasiment invisibles derrière des arbres), l’envoyer dans la ville que l’on souhaite attaquer, le re-sélectionner une fois arrivé dans la ville (la sélection est annulée au moment où il y entre), cliquer sur le bouton de négociations, et en fin de compte, déclarer la guerre. Un peu éreintant à la longue …
Le reste du jeu a été réalisé de manière classique: quelques bâtiments à construire, une poignée de ressources à gérer, des unités à produire, des provinces à conquérir. Le tout saupoudré de quelques catastrophes naturelles (en premier lieu la peste). Les batailles sont tout sauf époustouflantes: peu de possibilités d’interaction, graphismes très simples, peu de variations.
Note: 4/10
Les côtés positifs:
Sortie: 1er juillet 2010 (version US)
Studio – Editeur: Lesta Studio – 1C Company
Prix éditeur: 27,99€
Site officiel: http://www.conflictofnations.com
Jeu en anglais.
Configuration requise : processeur 2,4 Ghz monocoeur, 768 Mo RAM, carte graphique avec au moins 128 Mo de mémoire vidéo, 2 Go d’espace disque
Reign: Conflict of Nations

Reign – Conflict of Nations est un jeu de stratégie qui vous propose de diriger une principauté de Russie ou d’Europe de l’Est de 1350 à 1650. Le thème peut paraitre exotique, il est cependant bien représenté dans la production vidéoludique russe et ukrainienne des dernières années. Conflict of Nations, désormais disponible en anglais, tente d’attirer le public occidental. Une réussite est très peu probable car le jeu souffre de manques importants.
La première mauvaise surprise a lieu dès l’installation. Reign – Conflict of Nations n’offre que trois activations par exemplaire, c’est très peu, surtout pour ceux qui voudraient jouer à la fois sur leur ordinateur fixe et leur portable. Autant dire qu’on a pas franchement le droit à l’erreur en termes de réinstallation.
Une fois le jeu lancé, on se retrouve face à une interface très typée: l’opulence affichée de la période, le choix de couleurs peu conventionnel, tout cela donne une sympathique impression d’immersion, on se croirait dans une église orthodoxe du XIVe siècle. Au passage, on note l’absence d’un mode multijoueur, rien de dramatique en soi si la campagne est la hauteur.

Russie, Pologne, Lithuanie, … il y a pas moins de 26 factions.
Le choix des « pays » est tout à fait correct, entre les principautés russes « classiques » centrées autour de la Moscovie, les voïvodies polonaises et les petites principautés ukrainiennes à la périphérie du monde chrétien, il y a de quoi faire! La seule date de départ possible est cependant celle de 1350.
La carte en zoomant au maximum: pas de drapeaux pour s’orienter.
Le jeu se déroule sur une carte en 3d à l’aspect un peu « laiteux », qui ne choque pas plus que ça au départ. J’ai néanmoins du faire l’expérience qu’au bout d’une demi-heure de jeu, elle m’occasionnait une migraine tenace, or je ne suis vraiment pas sensible sur ce point. La gestion de l’interface n’est sûrement pas étrangère non plus à cet état de fait: les icônes sont minuscules, à peine lisibles. Il faut rester une bonne seconde avec le pointeur sur une icône pour obtenir une infobulle, une énormité quand on doit vérifier pratiquement chaque option de cette manière.Un problème similaire apparait quand on doit choisir les options d’une unité (en bas à droite sur la prochaine capture d’écran), les images censées orienter le joueur sont la plupart du temps peu parlantes et obligent à vérifier en permanence leur signification à l’aide d’infobulles.

L’interface est jolie, mais pas franchement pratique.
Les difficultés s’accentuent encore avec les mécanismes du jeu. Voulant intégrer quelques éléments de jeu de rôle (dans les faits une gestion détaillée des personnages), Conflict of Nations délègue une bonne partie des options du jeu à des personnages, en premier lieu le souverain. L’idée n’est pas forcément mauvaise, mais de par sa mise en œuvre, la moindre action devient d’une complexité insoupçonnée.Par exemple, pour déclarer une guerre, vous devrez: sélectionner le monarque, lui ajouter la capacité qui permet de créer des diplomates (on a droit à plus de capacités spéciales au fil du temps, celle de départ s’impose pour disposer de diplomates), créer un diplomate, le sélectionner sur la carte (pas toujours évident car il n’apparait dans un aucun raccourci, il faut donc le chercher, et les personnages deviennent quasiment invisibles derrière des arbres), l’envoyer dans la ville que l’on souhaite attaquer, le re-sélectionner une fois arrivé dans la ville (la sélection est annulée au moment où il y entre), cliquer sur le bouton de négociations, et en fin de compte, déclarer la guerre. Un peu éreintant à la longue …
Le reste du jeu a été réalisé de manière classique: quelques bâtiments à construire, une poignée de ressources à gérer, des unités à produire, des provinces à conquérir. Le tout saupoudré de quelques catastrophes naturelles (en premier lieu la peste). Les batailles sont tout sauf époustouflantes: peu de possibilités d’interaction, graphismes très simples, peu de variations.

Résolution de bataille: les unités s’affrontent automatiquement jusqu’à ce qu’un côté ait perdu toutes ses troupes.
Pour finir, je tiens à souligner les rares aspects positifs du jeu: la possibilité de créer des personnages spéciaux (prêtres, marchands, diplomates …) disposant de capacités aussi nombreuses que variées rehausse un peu le niveau de Conflict of Nations, offrant des variations bienvenues dans un gameplay autrement fade. De plus, la logistique joue un rôle dans le mouvement des armées, qui ne peut se faire efficacement sans approvisionnement constant.
De nombreuses capacités pour chaque classe de personnages spéciaux.
Malheureusement, le paragraphe précédent résume l’essentiel de ce que Reign – Conflict of Nations offre d’originalité et de plaisir de jeu. L’intelligence artificielle n’étant pas à la hauteur (elle a la tendance gênante de vider ses rares villes de troupes pour obtenir une large armée de campagne), le multi inexistant, la réalisation graphique aventureuse, l’interface rédhibitoire, le gameplay tout au plus commun, il devient difficile de conseiller le jeu à qui que ce soit. Les joueurs avides de stratégie, débutants comme confirmés, feront mieux de garder leurs deniers pour des titres plus prometteurs.Note: 4/10
Les côtés positifs:
- Gestion approfondie des personnages du jeu
Thème
Gestion de la logistique
- Intelligence artificielle
Gameplay
Graphismes
Interface très énervante
Seulement 3 activations possibles
Fiche technique
Genre: jeu de stratégie historiqueSortie: 1er juillet 2010 (version US)
Studio – Editeur: Lesta Studio – 1C Company
Prix éditeur: 27,99€
Site officiel: http://www.conflictofnations.com
Jeu en anglais.
Configuration requise : processeur 2,4 Ghz monocoeur, 768 Mo RAM, carte graphique avec au moins 128 Mo de mémoire vidéo, 2 Go d’espace disque