Karl, laissant derrière lui la bonne ville de Metz après la signature de traité de paix, s’en retournait le cœur léger et l’esprit en fête à cet pensée : la paix, enfin la paix.
Hélas, son aide de camp ne tarda pas à lui gâcher sa joie en lui annonçant la funeste nouvelle : la duchesse de Clèves refusait de ratifier le traité !!
Comment osait elle ? Ne s’était donc pas encore remise d’avoir vue ses avances repoussées par l’Archiduc ? Poussée d’abord à la guerre par un roi de France toujours prompt à embraser les contrées où il séjournait, ne s’entretenait elle pas dans l’erreur d’une illusoire vengeance après avoir céder aux mauvais conseils de certains pays nordistes en annexant notre vassal de Cologne?
Quoi qu’il en soit, cela était intolérable, la perfide avait même osée s’en prendre à notre Piémont. L’armée impériale se mit en branle et en un peu moins d’un an, justice fût rendue : Cologne et Hesse nous revenait. « La diviser la rendra plus raisonnable pensait l’Archiduc ».
C’était sous estimer les serviles conseillers nordistes qui s’empressèrent de fondre sur la pauvre Duchesse. Mortifiée de s’être ainsi laissée bernée, elle diligenta immédiatement une ambassade à Vienne afin de réclamer de l’aide.
Incapable de refuser de tendre une main secourable à un ressortissant du Saint Empire, l’Autriche entra en guerre contre l’alliance de Suède, couarde nation qui se cachait derrière les pauvres pantins de Saxe, de Gueldre et d’Hanovre … l’opération cafard-naum pouvait commencer.
A quatre contre un face à un pacifique pays qui sortait de quatre ans de guerre, les lâches pensaient pouvoir prendre avantage sur la noble Autriche …et malheureusement c’est ce qui se produisit : Hesse tombait au profit de la Saxe, appuyée par les chefs suédois en cas de contre-attaque de Ferdinand. Dans le même temps, la douce province de Hollande était pillée par les hordes du servile.
Hélas, Karl choisit ce moment pour se retirer des affres de la guerre que lui imposait les fous et décida de remettre ses titres et couronnes à son frère. Il partit se recueillir dans un modeste monastère, priant sans cesse pour le salut de l’âme de ces chiens d’hérétiques.
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[align=center]Armoiries de Ferdinand I[/align]
Devant tant de foi, le bras armé du Très-haut se devait de s’abattre avec force sur les mécréants. De plus, Von Ferdinand était désireux de faire oublier dans le cœur du peuple Von Frundsberg : s’il avait réussi jusqu’alors à endiguer la menace sur la rive nord du Rhin, désormais il pouvait passer à l’offensive.
Brisant tout sur son passage, et avec le renfort d’une armée ayant traversé le sol de notre vassal de Wuzburg, l’armée impériale repoussa les pillards suédois qui campaient à Hesse et alla prendre Hanovre, le vassalisant. A cette nouvelle, et devant l’anéantissement des armées qu’elle nous envoyait, Gueldre signa la paix sans qu’aucun soldat autrichien ne soit envoyé dans le plat pays.
Hélas, rien de tout cela ne pouvait arrêter la folie du roi de Suède qui décida le Oldenbourg, ainsi que la nouvellement crée province de Munster, a rejoindre son alliance après le retour à la raison de Gueldre et de Hanovre. Une nouvelle action de classe dans la longue carrière de celui qui détient le prix citron des monarques d’Europe depuis plus de 150 ans d’affilée … .
Poussant son avancée, l’armée impériale acheva les fuyards suédois et entama les sièges ; hélas moins d’un an après, alors que les villes étaient sur le point de tomber, surgirent les dernières réserves ennemies, réserves qui finissaient d’excéder une population suédoise qui menaçait de plus en plus de décapiter son souverain. A cet instant, dans un nouvel acte traduisant la bravoure à la suédoise, la Suède manda l’aide d’un magicien russe du nom de Raspoutnik qui accéléra le temps, permettant aux épées suédoises de frapper deux fois plus vite que celles de nos vaillants soldats. Evidemment, ce qui devait arriver arriva : les batailles furent finies avant même que l’Archiduc en soit informé et presque 20000 de nos hommes passèrent de vie à trépas.
Certains dirent que la nouvelle arriva tardivement du fait à la nouvelle administration qu’avait installé Ferdinand, d’autres au fatiguant et permanent lobbying en faveur d’une course à la rapidité que tentaient d’instaurer certains, toujours est il que tous estimaient que la guerre devait continuer : L’Autriche venait de se battre à 1 contre 6, il était donc normal qu’elle retire à la Saxe ses droits sur l’Ansbach, ce qui fût peu après que la ville soit tombée et alors que des feux éclataient partout sur les terres enneigées de Suède et que seuls de biens braves pompiers volontaires russes tentaient de les endiguer. Furent ils payés d’un retrait sur l’énorme trésor qu’amassait avarement l’instable souverain ?
Nul ne le sait, mais quoi qu’il en soit, l’Autriche décida d’accepter une paix blanche avec le cupide. Elle ne le fit que par égard à quelques chefs suédois qui firent preuve de courage lors de cette guerre. Que la Suède sache désormais que cela constituera le dernier acte de mansuétude de l’Empire à son égard.
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[align=center]Ferdinand I [/align]
Ferdinand s’éteignit peu après, laissant à son fils Maximilien un royaume qui demandait à retourner enfin vers un peu de paix. Ce dernier s’y employa immédiatement en envoyant quelques pieux hommes d’église dans certaines provinces égarées et en appliquant une politique tolérante envers les protestants, bien contrairement à ce que prétendaient certains va-t-en-guerre, l’Autriche n’avait elle pas autorisé chacun de ses ressortissants à librement choisir son culte ?
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Armoiries de Maximilien II[/align]
Ayant à cœur de développer son pays, Maximilien ordonna la construction de quelques manufactures : le vin se devait couler à flots en tous temps en Autriche afin de recevoir tous les hauts dignitaires étrangers qui sans cesse visitaient notre nation. Dans le même temps, une première manufacture d'armes s’éleva pour montrer que jamais l’Empire ne faillirait dans sa mission de châtier ses ennemis.
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[align=center]Maximilien II[/align]
Douze années ainsi passèrent et, en 1576, Rudolf hérita du trône. Nouveau souverain, nouvelle politique … .