Semaine du 12 Novembre 1942
Les premiers gels sont arrivés, et la Wehrmacht lance un dernier coup de collier pour arriver à une décision favorable.
Poursuivant sur la lancée de son offensive estivale, les axes d'attaques ennemis se situent toujours vers Moscou, Tula et
le Caucase. Les pertes des deux camps remontent en flèche par rapport aux précédentes semaines. Les renseignements
soviétiques estiment les pertes ennemies à 30000 hommes, 73 blindés et 222 avions, contre 130000 hommes, 133 blindés et 323 avions perdus pour l'armée rouge.

Au nord-ouest de Moscou, l'ennemi lance l'offensive de la dernière chance pour atteindre la capitale. Les LVI. et LVII. Pzkorps
enfoncent un coin entre les 58° et 32° armée, et touchent maintenant aux quartier ouest, défendus par les 29° et 39° armées,
installées dans les fortifications du district militaire de Moscou. Au sud de cet axe d'attaque principale, le XXVIII. corps
ennemi se casse les dents contre la 40° armée, mais le camarade Malinovski juge prudent de faire reculer ses troupes
vers des positions fortifiées afin d'éviter de se retrouver en flèche.

Secondairement, l'ennemi pousse ses attaques autour de Tula (avec semble-t-il, l'objectif d'envelopper le front Ouest).
Au nord de Tula, le IX. corps allemand attaque la 43° armée, en direction de l'Oka. A l'est de Tula, le XXIV. Pzkorps est
tenu en échec par la 50° armée. Il arrive néanmoins à progresser d'une dizaine de km vers l'est, mais d'un point de vue
opératif, c'est un échec, car cette progression est en éventail par rapport à l'offensive projetée, et l'attaque allemande s'en trouve affaiblie.
Pendant que la situation au centre du front est critique, le chef suprême au nerfs d'acier lance l'opération Uranus, et son corollaire, l'opération Mars.

Pour l'opération Mars, le front de Stalingrad passe à l'attaque à Chertkovo. La 26° armée enfonce les positions de la 13° division hongroise
qui recule de 15km. Plus à l'est, le frond du Sud-Ouest, récemment introduit, démolit les 5° et 2° divisions italiennes, ainsi que la
3° brigade de chemises noires. Les 42° et 6° armées font ainsi irruption de leur positions alignés sur le Chir, en plein dans le
dispositif mussolinien, semant la panique. L'opération Mars a pour but de fixer les réserves italiennes, et de les
empêcher de venir au secours des troupes faisant face à l'offensive principale (opération Uranus).

Dans le secteur de l'opération Uranus, le front Sud de Timochenko passe à l'offensive. La 18° armée pulvérise la
3° division de montagne italienne qui perd pied. La 9° armée démolit littéralement la 1° division blindée roumaine
qui se débande, de même que la 9° division de cavalerie. Le front est crevé à la jointure entre les roumains et les
italiens. Des centaines de prisonniers hagards tombent entre les mains des toupes de Timochenko. Le choc opératif
étant enfin arrivé, Timochenko décide de passer à la phase d'exploitation, en introduisant dans la brèche la 2° armée
de tanks du camarade Bogdanov. Les T34 se ruent dans la steppe enneigée et abattent plus de 70km entre la Sal et le Don,
qui est atteint dans son cours Sud. Rostov n'est plus qu'à 120 km des chenilles des T34 de Bogdanov. Encore
quelques jours de cette progression et 60 divisions germano-roumaines (dont une vingtaine d'unités mécanisées) se
retrouveront prises au piège dans les steppes caucasiennes... Derrière le frint, la nouvelle 4° armée de tanks attend à son tour d'être engagée.

Inconscients du danger qui les menace au nord, les fascistes renouvellent leurs efforts dans le Caucase. Dans la steppe des Kalmouks,
dans des conditions apocalyptiques, les fascistes repoussent lentement vers l'est les 44° et 47° armées, dont les dispositifs très étirés, sont particulièrement fragiles. Rendu responsable de la déplorable prestation du front du Transcaucase, le général Kozlov est renvoyé dans la réserve, et est remplacé par le général Artemev.

A l'extrème sud de leur pénétration, les panzers fascistes se lancent à l'offensive en direction de Groznyi.
La 63° armée est attaquée sans répit par l'ennemi, et subit un véritable calvaire, puisqu'elle est obligée de retraiter
sur presque 100km jusqu'au fleuve Terek. 6 divisions des réserves de la Stavka sont placées en urgence aux environs de Groznyi, qui n'est plus qu'à 80km des chenilles ennemies. De plus, trois nouvelles divisions sont levées à Bakou. L'objectif de la Stavka est de perturber la progression ennemie autant que
possible, en misant sur la menace que l'opération Uranus fait peser sur les lignes de communication du groupement ennemi du Caucase.

Dans le Kouban, le front de Crimée contient vaille que vaille les attaques ennemies. Il arrive même à contre-attaquer: les 61° et 56°
armées pulvérisent la 13° DI roumaine, et parvient à occuper une tête de pont au nord du fleuve Kouban. C'est encore une
menace de plus sur les flanc de l'offensive ennemie du Caucase.
Nos lance-roquette Katioucha ont écrasé les positions des réactionnaires roumains et des fascistes mussoliniens...