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A.E.I.O.U.
Posté : ven. août 28, 2009 3:32 pm
par von Aasen
A.E.I.O.U.
Europa Universalis III In Nomine - Grande Campagne
Soyez les bienvenus, vous qui venez lire l'oeuvre qui raconte le destin de la maison des Habsbourgs! En l'an de grâce 1399 notre modeste famille eut l'honneur d'obtenir le titre de chroniqueur officiel de Sa Majesté l'Archiduc d'Autriche. De génération en génération, les von Aasen se sont ainsi attelés à la tâche de décrire du mieux que possible les évènements qui ont marqué les siècles en notre pays.
Nous espérons que ce récit puisse décrire de manière assidue et passionante ce que tant de gens ont vu et vécu, mais nous demandons à l'avance pardon pour d'éventuelles inexactitudes ou approximations. Les nombreuses notes qui ont abouti à la création de ce livre contiennent encore bien plus d'informations, aussi est-il possible que nous puissions accéder à des demandes visant à obtenir plus de renseignements sur certains évènements.
Nous tenons à remercier encore une fois notre grand souverain Albrecht IV pour la confiance qu'il a placée en notre famille sans renom et sans titres, puisse notre travail être à la hauteur de ses espérances!
Chapitre I: 1399-1410
L'autorité des Habsbourgs s'étend à travers les régions montagneuses de l'Austria Superior, qui comprend le comté de Tyrol et le Vorarlberg, et domine l'Austria Inferior, les terres héréditaires de la maison. L'archiduc d'Autriche, Albrecht IV, est un monarque entraîné depuis son plus jeune âge dans l'art de la chevalerie et particulièrement craint lors des nombreux tournois qui l'opposent à ses pairs. À ses qualités s'adjoignent une certaine compréhension des affaires d'état.

De vaillants conseillers s'occupent des détails indignes de sa majesté. À la cour réside notamment Matthias von Laudon, banquier de renom et qui s'entend à grossir le trésor duchal. Franz Stefan Tegethoff de Carinthie est lui un érudit aux idées bien arrêtées, ses nombreuses conversations avec Albrecht IV ont résulté en une bonification notable de la qualité de l'administration autrichienne. Clemens Boroewitsch est un marchand qui n'est que toléré à la cour. Lui aussi travaille à l'enrichissiment de nos terres, mais par la voie du commerce. Ses nombreux contacts à l'étranger valent leur pesant d'or, c'est le meilleur homme pour raffermir la présence de nos propres hommes dans les marchés d'Europe.

En tant que puissance chrétienne catholique du Saint Empire Romain Germanique, les relations avec nos voisins et le Pape sont bien sur excellentes. Il y a certes quelques rivalités frontalières, notamment avec la Bohême et la Hongrie, rien de grave cependant. La Bavière est un duché très proche de la maison des Habsbourgs, un mariage renforce encore les étroits liens dynastiques avec les Wittelsbach, rassurant les nobles partageant une frontière avec les Bavarois.
La protection des intérêts autrichiens ne passe pas que par le Saint Empire, des alliances sont tantôt forgées avec la République marchande de Venise et le Royaume de Bohême. De nombreux mariages unissent aussi les Habsbourgs à quantité de grandes maisons d'Allemagne et d'Italie.
En 1399, les efforts de Matthias von Laudon pour concentrer plus de pouvoir à la cour de Vienne provoquent une révolte de grande ampleur parmi les vavasseurs du Tyrol, traditionnellement très irritables lorsque l'on touche à leur indépendance. Albrecht IV se résout à faire appel à ses vassaux, prend la tête de l'armée duchale unissant tous les contingents, ordonne la levée de troupes supplémentaires à Lienz et se dirige vers le lieu de l'infâmie. Son long chemin le mène vers les dolomites tyroliens, qui se couvrent de rouge à son passage. Les prêtres y voient un signe de Dieu: le rouge, la couleur alémanique de la force! Une grande victoire attend notre seigneur!
Ce présage était de bonne augure, la bataille qui eut lieu le lendemain à Breitenwang vit la défaite des gueux armés. L'ordre légitime fut rétabli, un vassal à la poigne plus dure reçut des mains de l'archiduc le soin d'administrer ces terres.
Tout le monde y vit qu'Albrecht était un homme qui savait diriger ses sujets, et son pouvoir en sortit grandi. Grâce aux revenus des mines d'or de l'Ouest du pays, il pouvait aussi payer de nombreux envoyés qui surveillaient les agissements de la populace de près.
Cette richesse, il comptait bien la convertir en pouvoir politique. Peu de royaumes avaient un trésor aussi bien rempli que l'autrichien, et les marchands pouvaient toujours compter sur Venise pour y faire prospérer un lucratif commerce. L'argent facilite bien des choses, un cadeau aussi prestigieux que celui envoyé récemment au Pape ne pouvait qu'influencer les relations mutuelles de la manière la plus positive.
Albrecht IV était bien trop intelligent pour commencer une guerre d'agression envers un membre du Saint-Empire sans bonne raison, il se forcait donc à rester pacifique jusqu'a ce qu'une occasion se présente. La seule possibilité de contourner cette difficulté eut été d'attaquer le royaume de Hongrie. Celà aurait été téméraire, et l'expansion vers l'Est aurait dramatiquement altéré les bonnes relations qui caractérisaient les deux entités voisines jusque là. Ainsi, les premières années du XVe siècle furent paisibles, à l'exception d'une épidémie de peste qui ravaga Lienz.
À long terme il comptait s'en prendre aux riches cités sous la protection de Milan. L'alliance avec Gênes et des mariages avec des voisins jaloux de la puissance milanaise étaient destinés à parfaire l'isolation de cette proie fort tentante.
Le hasard en décida autrement, car le 30 septembre 1404, un émissaire vénitien exténué vint quérir l'assistance de l'archiduc. La principauté d'Aquileia s'était permise quelques arrogances et le doge comptait mettre fin à cette engeance par les armes. Ses alliés grecs s'étaient déjà désistés et l'Empereur, Barnabas Ier de Hesse, y avait vu un moyen de se forger une réputation après son accession au thrône, et promit en conséquence son assistance à l'agressé pourtant coupable. Albrecht décida d'outrepasser les édits impériaux et accorda son soutien aux Vénitiens. Les combats faisaient déjà rage à Trévise alors que ses 15 000 hommes d'armes, écuyers et chevaliers faisaient route vers les régions hostiles du Krain ...
Re: A.E.I.O.U.
Posté : ven. août 28, 2009 4:59 pm
par Samara
Chouette alors, un aar sur ma dynastie préféré.
Puisse tu écraser la rébellion luthérienne et rétablir la sainte foi dans l'empire.
Re: A.E.I.O.U.
Posté : ven. août 28, 2009 5:23 pm
par Emp_Palpatine
Je sens venir l'aar bourrin!
Re: A.E.I.O.U.
Posté : ven. août 28, 2009 5:46 pm
par griffon
beau début comme dab !
mais si la destinée de l'Autriche est de viser la domination sur l'Italie
au 18 ème siècle
au 15 ème je la verrais plutot comme gardiennne des vertues du SERG
tout en regardant fort vers l'Est
tout en profitant des opportunités à l'Ouest ( Bourgogne ......)
Re: A.E.I.O.U.
Posté : ven. août 28, 2009 5:47 pm
par griffon
Emp_Palpatine a écrit :Je sens venir l'aar bourrin!
je le crains aussi un peu !
il y a quelqu'un ici qui peut controler Von
une fois qu'il est lancé ?

Re: A.E.I.O.U.
Posté : ven. août 28, 2009 6:34 pm
par von Aasen
Samara a écrit :Chouette alors, un aar sur ma dynastie préféré.
Puisse tu écraser la rébellion luthérienne et rétablir la sainte foi dans l'empire.
Ah très bien, ça me fera au moins un lecteur fanatique
Emp_Palpatine a écrit :Je sens venir l'aar bourrin!
Bourrin? Bourrin comment? Bourrin type "je réclame le protectorat des Provinces-Unies et j'emmerde la France et ses 300 000 bifffins" ou bourrin type "un post par décennie avec une durée IRL de l'AAR de 2 ans"?
griffon a écrit :beau début comme dab !
mais si la destinée de l'Autriche est de viser la domination sur l'Italie
au 18 ème siècle
au 15 ème je la verrais plutot comme gardiennne des vertues du SERG
tout en regardant fort vers l'Est
tout en profitant des opportunités à l'Ouest ( Bourgogne ......)
Regarder vers l'Est? Y a que la Hongrie, avec qui j'ai d'excellentes relations, un mariage royal ... et qui me surpasse militairement. Bref, mauvais plan!
Non non, regarde plutôt au Sud, toutes ces saintes nitouches de républiques microscopiques qui rient au nez du Pape et ne paient pas leur dû au Saint-Empire. Ne trouves-tu pas qu'il faudrait les discipliner et y rétablir l'autorité de l'Empereur, tel Barberousse?
Re: A.E.I.O.U.
Posté : ven. août 28, 2009 7:07 pm
par griffon
le devoir de l'empereur est de veiller
à ce que les membres de l'Empire
ne soient pas spoliés
alors si c'est lui qui donne le mauvais exemple ou va t'on ?
demande plutot un mariage royal avec la Bretagne ( ce qui s'est passé à l'époque ...)
et à la Bourgogne ca pourrait rapporter gros un jour !
Re: A.E.I.O.U.
Posté : ven. août 28, 2009 10:19 pm
par Samara
Le devoir de l'empereur est avant tout d'écraser l'hérésie et de mettre au bucher ce fourbe de luther.
Longue vie au Saint Empire.
L'italie est tentante mais je serai toi, je mettrai au pas ces états allemands du nord ainsi que la bohème d'abord.

Re: A.E.I.O.U.
Posté : sam. août 29, 2009 8:25 am
par aheuc
von Aasen a écrit :Non non, regarde plutôt au Sud, toutes ces saintes nitouches de républiques microscopiques qui rient au nez du Pape et ne paient pas leur dû au Saint-Empire. Ne trouves-tu pas qu'il faudrait les discipliner et y rétablir l'autorité de l'Empereur, tel Barberousse?
Le devoir de l'Empeureur est de ne pas écouter les mauvais conseillers spoliateurs et confiscateurs.
Il y va du prestige et de l'honneur de l'Empire de, au contraire, laisser paisiblement prospérer les petites et paisibles républiques Italiennes et Hanséatiques, et de garantir leur indépendance.
Mais il en va aussi de sureté de l'Empire de veiller à contrer la menace grandissante venant de l'Ouest, de la France de ces fourbes de Valois, comploteurs, faux-monnayeurs. Leur arrogance est grande et il serait fâcheux qu'un signe de faiblesse de la maison de Hasbourg les pousse à prétendre au trône impérial.
Comme l'a ecrit l'illustre conseiller Griffon, un mariage royal avec la Bretagne serait judicieux afin de prendre le Valois en tenaille.

Re: A.E.I.O.U.
Posté : sam. août 29, 2009 9:45 am
par von Aasen
Bon bah c'est pas pour dire mais la France c'est encore loin, d'ailleurs elle aligne 3x plus de soldats que moi donc bon
Et je ne suis pas Saint-Empereur, c'est Barnabas Ier de Hesse qui l'est

Re: A.E.I.O.U.
Posté : sam. août 29, 2009 10:10 am
par griffon
justement , il faut que tu le deviennes
et pour cela une conduite exemplaire vis à vis
des électeurs est nécessaire !
si jamais tu te comportes mal je boycotte cet AAR !

Re: A.E.I.O.U.
Posté : sam. août 29, 2009 10:16 am
par griffon
l'histoire !
prends la en exemple !
"Anne est couronnée duchesse de Bretagne, le 10 février 1489 dans la cathédrale de Rennes par l'évêque du diocèse, Michel Guibé. Pour rétablir son autorité, Anne de Bretagne fait appel à des troupes étrangères : anglaises, espagnoles et allemandes. Le roi d'Angleterre Henri VII lui envoie 6 000 hommes qui débarquent à Morlaix. Le roi d'Espagne, Ferdinand lui envoie 2 000 hommes qui débarquent dans le Sud de la Bretagne, sous la direction du comte de Salinas. Maximilien Ier de Habsbourg (archiduc d'Autriche, roi des Romains de 1486 à 1519, et Empereur germanique de 1493 à 1519) débarque avec 1 500 hommes à Roscoff et contribue sans doute à la reprise de Tréguier, Lannion et Morlaix. Un traité est signé le 22 juillet 1489 à Francfort entre Maximilien et Charles VIII, que la duchesse Anne ratifie le 3 décembre 1489.
Le 16 décembre 1490, Anne de Bretagne (âgée de 13 ans) épouse Maximilien Ier de Habsbourg (âgé de 31 ans et veuf de sa première épouse Marie de Bourgogne). Maximilien, fils de l'empereur Frédéric III, est élu roi de Germanie en 1486 à l'unanimité par les princes allemands et succède à son père en 1493. Il épouse en août 1477 Marie de Bourgogne, fille et unique héritière de Charles le Téméraire (décédée accidentellement en 1482), faisant ainsi entrer les Pays-Bas dans les possessions des Habsbourg. Cette union entre Maximilien et Anne devait permettre à la Bretagne de garder une indépendance totale vis à vis de la France et de l'Angleterre. Mais ce mariage était une violation du traité du Verger puisque Anne n ‘avait pas demandé le consentement du roi de France. Jaloux, le vieux Alain Albrecht, capitaine de Nantes, livre le château aux Français dans la nuit du 19 au 20 mars 1491."
Re: A.E.I.O.U.
Posté : sam. août 29, 2009 11:37 am
par von Aasen
On verra en 1489, pour l'instant je suis en 1404 et je reste loyal vis-à-vis de mes alliés

Re: A.E.I.O.U.
Posté : sam. août 29, 2009 1:18 pm
par Maréchal Joukov
Très bon comme toujours!
As-tu pour ambition réelle d'appliquer le titre de ton AAR

?
Re: A.E.I.O.U.
Posté : sam. août 29, 2009 1:23 pm
par von Aasen
Tandis que les affrontements entre le doge Antanio Veniero et Antonio Ier d'Aquileia se poursuivaient, la puissante armée autrichienne se dirigeait vers les riches mines du Krain, vitales pour le bon fonctionnement de la principauté ennemie. La garnison locale était en flagrante infériorité, mais se réfugiait derrière de puissantes fortifications. Construire des engins de siège sur place prenait un temps fou, il était donc vital que les Vénitiens parviennent à maintenir les Aquiléens en échec.
Les premières batailles eurent beau être décidées en faveur de la Sérinissime, une nouvelle menace pointait à l'horizon: Barnabas Ier s'était assuré du droit de passage en territoire bavarois et était venu assiéger les villes du Tyrol. La situation empira lorsque les Vénitiens battirent en retraite, que la résistance autrichienne commença à vaciller et que les défenseurs du Krain refusèrent de négocier toute capitulation honorable.

Le 29 avril 1405, la triste nouvelle de l'occupation totale du comté de Tyrol par la Hesse parvint aux oreilles d'Albrecht. D'après les espions, l'armée de l'Empereur se dirigeait maintenant vers le Trentin. Ce fut un grand soulagement d'entendre que du moins les Vénitiens avaient pu se reprendre grâce à une vaillante troupe de mercenaires. La situation resta néanmoins très tendue jusqu'a ce que la bannière autrichienne put flotter sur toutes les forteresses du Krain. Albrecht comptait alors envahir l'Istrie, mais dut rapidement se raviser et marcher vers le Tyrol lorsqu'on lui fit part de la perte du Trentin. Les troupes du landgraviat s'étaient même enhardies au point d'assiéger Lienz!
C'était trop provoquer Albrecht, qui pouvait se permettre de ne laisser qu'une maigre garnison au Krain après la défaite totale des Aquiléens face aux mercenaires vénitiens. Arrivé devant Lienz, l'archiduc constata que ce n'était qu'une misérable bande de soudards qui se trouvait devant lui. Le baron de Samartán demanda l'honneur de balayer ces petites gens de la place, ce qu'Albrecht lui accorda, sachant que son sang hongrois le prédestinait à accomplir pareille tâche avec adresse et bravoure. La nouvelle de la victoire autrichienne provoqua un remous dans tout le Saint-Empire. Les troupes de l'Empereur avaient été battues!

L'Empereur n'était toutefois pas présent sur place, il avait délégué le commandement à son fils Ruprecht, qui assiégait Trévise avec le gros de l'armée hessoise, profitant de l'absence des Vénitiens, occupés dans le Frioul. Albrecht n'avait cure de ce siège et préféra libérer le Trentin, tout en bousculant le corps de la ville de Kassel qu'il avait rencontré une première fois devant Lienz.
Une grande bataille eut lieu dans la vallée de l'Isel lorsque les hommes d'Antonio Ier y fit front avec le corps de Kassel. Les très nombreux chevaliers qui servaient l'archiduc eurent tôt fait de briser le moral des infâmes. Leurs prouesses furent telles qu'après avoir vu plusieurs centaines de têtes tomber et le ban de paysans armés fuir, les nobles restants s'en remirent à la grâce de Dieu et s'avouèrent vaincus. L'armée ennemie avait été complètement annihilée, à la grande joie de l'archiduc, qui fit tenir banquet et se montra fort généreux.
Les téméraires poliorcètes de Gießen encoururent un sort similaire alors qu'ils voulurent faire violence à la cité de Linz. Ces victoires gonflèrent la renommée de l'Autriche, pourtant Albrecht restait soucieux. Il devenait de plus en plus difficile d'obtenir de ses vassaux les hommes nécessaires à recompléter ses rangs. Il se devait de finir la guerre rapidement, et pour ceci il fallait vaincre l'armée principale de Hesse.
Pour financer la guerre, il avait prévu de s'aider du commerce. Bien qu'il s'agissait là d'un métier digne de mépris, les basses populaces bourgeoises s'y adonnaient avec joie, et force était de constater que les taxes qu'ils payaient étaient d'une grande aide. Albrecht IV décida donc d'accorder une protection privilégiée aux bourgeois, qui se trouvaient sous sa tutelle à l'étranger et ainsi à l'abri de querelles judiciaires trop honteuses. Ce signe de confiance encouragea beaucoup de sujets à se lancer dans l'aventure du commerce, au plus grand profit du trésor!
La guerre continuait avec son lot d'incertitudes, et si Aquileia montrait désormais de sérieux signes de faiblesse après la défaite écrasante qu'avait infligé Albrecht à deux de ses contingents, la Hesse se montrait toujours d'humeur au combat. Pire! Barnabas Ier avait rejoint ses troupes à Trévise et défiait Venise à ses portes!
Cette dangereuse situation ne put pourtant motiver Albrecht à voler au secours de ses alliés, car il avait affaire aux Hessois plus au Nord. Ruprecht y avait rassemblé une nouvelle armée, qu'il fallut poursuivre jusqu'en territoire bohémien pour en obtenir la reddition. La série de victoires autrichiennes se poursuivait, sans bataille décisive toutefois.

Le temps était venu de défier Barnabas à Trévise, cité assiégiée en vain depuis des années. Les écus scintillants se firent face à San Biagio di Callalta, près de l'abbaye. Tous étaient là, tous les fidèles que les deux monarques avaient pu gagner à leur cause. Le baron de Samartán et sa cavalerie lourde hongroise, le bourgmestre de Palpise et ses redoutables archers, le vicomte Ahecio de la forteresse de Civezzano et ses rudes soldats, ainsi que le chevalier Greiff de Wolfsberg, et tant d'autres! Ensemble ils purent tailler une brèche de vive main parmis les épéistes de Darmstadt, qui faisaient pourtant fière allure. Des porteurs de hache furent sitôt écrasés sous les sabots des chevaux de l'archiduc, et il fallut au final bien peu de combats pour que les nerfs de l'Empereur plient sous l'immensité de sa tâche. De son cor doré il sonna la retraite, qui signifiait la victoire pour les Habsbourgs!

Désormais l'ennemi était bien trop démoralisé pour opposer grande résistance, la guerre semblait gagnée! Le Tyrol se rallia vite à l'archiduc et Barnabas souffrit la défaite lors de nombreuses escarmouches. Des renforts de Styrie atteignaient la côte dalmate, scellant le sort d'Aquileia. Au beau milieu de ce tumulte vient la demande de nos alliés génois de mener une croisade contre les mahométans de la Horde d'Or.
Albrecht y réfléchit deux soirées entières puis consentit à mener cette guerre. Elle lui apporterait grand prestige et ne lui coûterait qu'un soutien moral en cas de victoire. Une déroute pourrait cependant ternir son prestige. Prendre cette responsabilité n'en était pas moins une question de devoir pour un homme de pouvoir comme lui.
Mal lui en prit! La République de Venise y vit une raison de plus de hâter la paix, et ne se préoccupa plus de gains. Elle s'accorda au
status quo ante bellum avec Aquileia et l'Empereur, ignorant toutes les victoires acquises. L'honneur de l'archiduc en sortit grandi et l'affront à la Vénétie était lavé, mais Albrecht n'en garda pas moins un goût de cette guerre, qui lui avait apporté tant de succès et si peu de résultats!
Re: A.E.I.O.U.
Posté : sam. août 29, 2009 4:22 pm
par von Aasen
Maréchal Joukov a écrit :Très bon comme toujours!
As-tu pour ambition réelle d'appliquer le titre de ton AAR

?
Nous dominerons ... par la plume ou l'épée

Re: A.E.I.O.U.
Posté : sam. août 29, 2009 6:03 pm
par von Aasen
Chapitre 2: 1410-1420
Cette guerre avait montré à Albrecht IV les limites de son pouvoir, surtout s'il s'en prenait à des membres du Saint-Empire. Battre les troupes apathiques d'Aquileia n'aurait pas été bien difficile, ce fut surtout l'intervention musclée de l'Empereur qui l'empêcha de se frayer un chemin vers l'Adriatique. En conséquence, et parce que l'ambition était loin de lui manquer, Albrecht IV misa sur une mort précoce de Barnabas Ier et s'enquit du soutien que pourraient lui apporter les divers princes électeurs. Ses ambassadeurs lui firent parvenir des nouvelles mitigées.

Beaucoup d'électeurs avaient des sympathies pour l'archiduc. Ils saluaient son interprétation libérale du devoir de paix au sein de l'Empire et lui attestaient tous le caractère d'un homme apte à pareille tâche. Les relations étaient bonnes, voire très bonnes, mais il se trouvait toujours un pays qui avait réussi à obtenir plus de faveur que l'Autriche pour les élections. En l'état, personne ne voulait se déclarer prêt à soutenir Albrecht IV lors de la prochaine élection.
L'archiduc entreprit donc de visiter tous les princes et évêques, accompagné d'une faste cour et de trésors inestimables. Ce grand voyage ressemblait fort à celui que faisaient les anciens rois en leurs terres pour juger et gouverner en toutes parts de leurs vastes empires. Les hôtes des Autrichiens y virent un bon signe en celà qu'ils apprirent à craindre et admirer Albrecht à sa juste valeur. Sa longue barbe, son nez aquilin et sa démarche lente mais sûre en imposaient et lui donnaient une aura de majesté certaine. Les négociations furent pour autant plutôt longues, particulièrement en ce qui concernait les accords commerciaux. Albrecht était peu enclin à interdire à ses marchands de concurrer ceux de telle ou telle principauté, car il avait peur pour ses rentrées d'argent. Il dut pourtant céder sur ce point important pour ne pas mettre en danger les acquis de sa mission diplomatique. Le Palatinat, les évêchés de Trêve et de Mayence, la Saxe et Clèves finirent par apporter leur soutien inconditionnel à l'Autriche. Avec cinq des sept électeurs à ses côtés, Albrecht pouvait être sûr qu'il serait élu Empereur si l'occasion se présentait.
Sitôt rentré, il se prit de querelle avec les Bavarois pour une sombre histoire de frontières. Quelques nobles bavarois se rallièrent en secret à sa cause, lui assurant une base de pouvoir s'il venait á réclamer la Basse-Bavière. De nombreuses révoltes secouaient cette région depuis maintenant plusieurs années, et cette option paraissait tentante.
Des mariages avec les familles régnantes de Lorraine et de Transylvanie mirent fin à cette série d'initiatives diplomatiques. Albrecht IV supervisa la construction de nombreuses églises à travers toute l'Autriche, lui assurant le soutien du clergé et des croyants.
Ces constructions engloutirent plusieurs centaines de milliers de Gulden, forçant une régression des aides financières de l'archiduc pour les marchands. Ceux-ci finirent par perdre pied à Lübeck et perdirent du terrain en Castille, mais restèrent très puissants à Venise. Environ 80 000 Gulden de taxes étaient dues chaque année au trésor.
La décennie plutôt calme fut interrompue momentanément par les atrocités commises dans les environs de Knittelfeld par un vavasseur brutal, Laufrit von Teuben. Une délégation de paysans en pèlerinage à Vienne avait remis à Albrecht une pétition lui demandant de les protéger contre les abus de pouvoir de leur maître. En souverain juste et bon, il donna suite à cette affaire et retira son fief à Laufrit, le condamna par ailleurs à l'exil pour ses vilénies. L'exemple fit grand bruit en Autriche, l'on constata plus de mesure dans les punitions infligées aux serfs dans les temps qui suivirent.

Plusieurs voix dans le duché criaient à une consolidation du Royaume de Hongrie, en proie à de longues rébellions de paysans et à des influences néfastes de l'extérieur. Une intervention militaire n'était pas encore envisageable, l'armée duchale se tenait toutefois prête à toute éventualité. Albrecht ne manquerait sûrement pas une occasion de se proclamer protecteur de la Hongrie, surtout qu'en l'absence de devoirs impériaux, il avait tout le loisir de s'occuper des évènements à l'Est.
Re: A.E.I.O.U.
Posté : sam. août 29, 2009 6:09 pm
par Emp_Palpatine
Devenir Empereur donc...
C'était synonyme de beaucoup d'emmerdes quand je l'ai fait dans une partie-essai!
Et quelles sont les conditions pour l'event déclin de la Hongrie? Que dois-tu faire?
Re: A.E.I.O.U.
Posté : sam. août 29, 2009 6:19 pm
par von Aasen
Emp_Palpatine a écrit :Devenir Empereur donc...
C'était synonyme de beaucoup d'emmerdes quand je l'ai fait dans une partie-essai!
Et quelles sont les conditions pour l'event déclin de la Hongrie? Que dois-tu faire?
J'ai le soutien, j'ai l'armée, j'ai le fric ... et rien d'autre à faire ... Pourquoi se priver?

De plus, celà règlerait mon principal problème: le manpower.
Pour la Hongrie c'est assez bourrin, il faudrait que je la vassalise
J'espère que le bourgmestre de Palpise s'est reconnu

Re: A.E.I.O.U.
Posté : dim. août 30, 2009 6:42 pm
par GA_Thrawn
"Le destin de l'autriche est de dominer le monde"
J'avais raté cet AAR c'est l'inconvénient d'une rubrique spéciale par rapport à AAR divers.
Je vais lire tout ça.
Re: A.E.I.O.U.
Posté : lun. août 31, 2009 2:02 pm
par von Aasen
GA_Thrawn a écrit :"Le destin de l'autriche est de dominer le monde"
J'avais raté cet AAR c'est l'inconvénient d'une rubrique spéciale par rapport à AAR divers.
Je vais lire tout ça.
Sur que ce n'est pas la place la plus exposée du forum, mais vu que les messages sont rares par ici, c'est quand même difficile de le manquer longtemps
Bon et bien je te laisse lire, continue d'écrire, et attends vos commentaires

Re: A.E.I.O.U.
Posté : lun. août 31, 2009 2:21 pm
par Urial
pas mal
bien que je n'aime pas EUIII !

Re: A.E.I.O.U.
Posté : lun. août 31, 2009 4:31 pm
par von Aasen
Chapitre 3: 1420-1430
L'année 1420 apporta de nouvelles idées venues de France, où la guerre faisait rage contre les Anglais. Les hommes d'armes qui y combattaient, surtout aux côtés du Roi d'Angleterre, obtenaient de spectaculaires succès contre les hordes désordonnées de paysans qui leur faisaient face. Le chevalier Greiff von Wolfsberg, qui était parti visiter ses proches en Bretagne, avait été témoin de leur puissance lors d'une bataille qui eut lieu sur son chemin. Il vanta tant et si bien les mérites de cette méthode qu'Albrecht décida de l'introduire au sein de l'archiduché et d'en faire la promotion.
Il s'en fallut de peu pour que les nouvelles armures ne furent prêtes à temps pour la prochaine guerre, car Gênes appela à nouveau l'Autriche à l'aide pour mener une croisade contre la Horde d'Or. La situation était autrement plus favorable que quelques années plus tôt, aussi l'archiduc prit-il le commandement avec enthousiasme.
Sans accès à la mer, une participation effective à la guerre n'était possible qu'en faisant preuve d'un grand talent diplomatique. Les meilleurs émissaires furent envoyés pour obtenir droit de passage pour les croisés en Hongrie et en Transylvanie. La répression terrible qui frappait les chrétiens de la Mer Noire et l'aval du Pape servit beaucoup à obtenir un prompt soutien.
L'armée d'Albrecht se mit donc en route pour le long chemin à travers les royaumes amis. Les Hongrois firent preuvent de beaucoup d'égards et confirmèrent de la maniére la plus agréable leur tradition d'hospitalité. La Transylvanie ne fut pas en reste, l'archiduc eut le plaisir d'y revoir sa nièce, mariée au prince Miklós Csáki, et organisa un gigantesque banquet pour les vaillants croisés. Ce ne fut qu'en juillet 1421 que la forteresse côtière de Bilhorod-Dnistrovskyï put être assiégée.
Des bords de la Mer Noire, Albrecht IV accorda une demande à des serfs de Carinthie se sentant exploités par leur suzerain. Les vilains obtenaient de plus en plus de droits, celà valu une popularité certaine à l'archiduc auprès des petites gens, mais d'autant plus de griefs de la part des nobles. À terme, la situation pouvait devenir dangereuse si la maison des Habsbourgs ne regagnait pas en prestige, par exemple en baillant de nouvelles terres ou en offrant de somptueux cadeaux.

Le siège de Bilhorod-Dnistrovskyï s'éternisait, les murailles de la forteresse étaient solides et il arrivait que des bateaux ravitaillent les assiégés, sans que les Autrichiens puissent y changer quelque chose, car ils ne possédaient pas la moindre flotte. Les Génois couvraient les approches de la ville plus au Nord, ils tentaient de faire tomber la cité de Zaporojie. Une grande armée tartare les délogea avec force du Dniepr quelques semaines seulement après leur arrivée. Elle avait déjà ravagé les antiques colonies grecques de Crimée et poussait désormais vers l'Ouest, bien décidée à mettre fin à cette croisade.
Les Tartares avaient vaincu près de 8 000 mercenaires italiens, le Khan Ulug Mohamed Ier était venu en personne avec ses cavaliers. Albrecht IV comptait sur ses hommes d'armes et ses chevaliers lourdement armés. En tout, il pouvait opposer environ 16 000 hommes aux 19 000 du Khan. La milice de Linz qui assiégeait Odessa fut surprise par la rapidité de l'avancée de la Horde d'Or et fut détruite en l'espace de quelques heures.
La bataille qui s'engagea entre les deux grandes armées autour de Bilhorod-Dnistrovskyï fut longtemps indécise. La robustesse des soldats autrichiens était admirable, tout autant que le talent immense des cavaliers de la steppe à inonder de flèches toute compagnie se soustrayant à la protection immédiate des archers tyroliens. L'issue fut décidée, hélas, par l'arrivée du frère du Khan avec 8 000 cavaliers supplémentaires en provenance de Berke-Saraï. Les Autrichiens déjà fatigués ne purent faire face effectivement à ces nouveaux démons. Beaucoup d'entre eux périrent ou furent réduits à l'état d'esclaves.

La croisade était de fait avortée. Les Autrichiens se retirèrent dans les Carpathes pour y recevoir des renforts venus de terres habsbourgeoises et les Milanais envoyèrent une poignée d'hommes pour reprendre la région de Burjak après le départ de la Horde d'Or, mais eux aussi subirent une défaite sans appel dès qu'ils eurent affaire au Khan. Les diplomates de l'archiduc se hâtèrent donc de conclure une paix, qu'ils négocièrent de maniére favorable en ce qu'ils obtinrent une paix blanche. L'archiduc rentra visiblement affaibli et démoralisé à Vienne.
Très déçu par la punition divine qui lui avait fait endurer une si terrible défaite, chagriné par la mort de nombre de ses compagnons et empli de la sagesse qu'offre l'âge, il décida de promouvoir davantage les philosophes et théologiens à sa cour. Le monastère des Dominicains, fondé par Leopold VI, obtint une somme si faramineuse qu'elle se procura une splendide bibliothèque, en partie dotée d'oeuvres antiques grecques d'une valeur inestimable.
Le soutien diplomatique à Albrecht IV ne s'était pas amenuisé durant sa croisade, mais un nouvel électeur avait pris place dans le collège impérial, le prince de Ferrara, qui soutenait Mantoue. Ce nouveau concurrent ne représentait pas une menace immédiate pour les intérêts autrichiens, il fallait toutefois le garder à l'oeil et tenter de l'influencer. Une rencontre fut organisée à Innsbruck, où les deux souverains s'entendirent à ne pas interférer dans leurs affaires respectives.
Une terrible maladie frappa l'archiduc en l'an de grâce 1425, alors qu'il visitait ses domaines en Styrie. Rouge de fièvre et suant à grosses gouttes, le visage pâle et fatigué, il se sentait peu à peu vaquer vers l'au-delà. Après avoir reçu l'extrême-onction, il eut un dernier plaisir dans sa vie terrestre. On lui apprit qu'Aquileia avait été excommuniée par le Pape. Il serra vivement la main de son fils Joseph et lui enjoignit de protéger les Autrichiens de Dalmatie. Un soupir plus tard il avait succombé.
Re: A.E.I.O.U.
Posté : lun. août 31, 2009 4:50 pm
par Emp_Palpatine
On n'attaque pas la Horde tant qu'on lui a pas mis la patée en tech.

Re: A.E.I.O.U.
Posté : lun. août 31, 2009 5:44 pm
par GA_Thrawn
Un bien beau règne que celui Albrecht!
Puisse son fils continuer son oeuvre.
(L'empereur doit bien rire, il est toujours vivant et albert et mort

)
Re: A.E.I.O.U.
Posté : lun. août 31, 2009 6:30 pm
par von Aasen
Emp_Palpatine a écrit :On n'attaque pas la Horde tant qu'on lui a pas mis la patée en tech.

Je me pensais en sécurité avec tous les mineurs italiens qui faisaient un souk pas possible en Crimée et ma belle armée qui servait de toutes manières à rien en Autriche, mais j'ai appris d'une manière peu délicate que le Khan n'aime pas trop être dérangé
GA_Thrawn a écrit :Un bien beau règne que celui Albrecht!
Puisse son fils continuer son oeuvre.
(L'empereur doit bien rire, il est toujours vivant et albert et mort

)
Merci
C'est vrai que ce Barnabas me les brise à ne pas vouloir mourir, il va falloir hâter un peu les choses

Re: A.E.I.O.U.
Posté : lun. août 31, 2009 6:33 pm
par Emp_Palpatine
Tiens, c'est vrai ça... C'est pas beau de parier sur le décès de ses petits camarades.

Re: A.E.I.O.U.
Posté : mar. sept. 01, 2009 11:21 am
par von Aasen
Joseph Ier avait toujours été très respectueux des accomplissements de son père. S'il faisait souvent des propositions qui paraissaient biscornues aux hommes de guerre qui composaient la cour d'Albrecht IV, il n'en partageait pas moins le même caractère de justice, de bravoure et d'ouverture d'esprit. Pour être pleinement honnête, il faudrait même dire qu'il possédait ces qualités en plus grandes quantités que son père. Son éducation au monastère bénédictin d'Arnoldstein avait décuplé ses talents naturels.
Sa première décision fut de reconquérir les marchés de Lübeck. Albrecht IV avait été déçu par les revenus que lui procuraient ses hommes de commerce en Castille, et il n'avait pas tort. Pourtant, il refusait de retenter l'envoi houleux de bourgeois à Lübeck, Dieu seul sait pourquoi. Qu'importe, Joseph y travailla intensément, écouta les avis de tous ses conseillers et obtint un succès lucratif.
Sitôt les premières taxes commerciales de terre allemande arrivées, Joseph eut vent de la formidable guerre qui se préparait dans la péninsule italienne. Gênes et les États Papaux voulaient dépecer la principauté rénégate d'Aquileia, qui serait soutenue par la République de Venise, l'Empereur et Milan. Malgré la possibilité de perdre la précieuse alliance vénitienne, l'archiduc fit débuter rapidement les préparatifs pour une guerre. Il comptait mener personnellement les troupes autrichiennes, et personne ne se doutait encore de son talent.

La déclaration de guerre fit l'objet de quelques surprises. Que la Bohême refusersait de suivre l'archiduché, Joseph s'en était douté. Mais que son allié vénitien retourne ses armes contre lui! Il l'avait craint, sans l'estimer probable. Seule Gênes honora son alliance, la Transylvanie refusa d'intervenir aux côtés d'Aquileia par sympathie pour l'Autriche, et l'Achaée fit de même par peur de représailles. La guerre ainsi lancée requérait des décisions rapides. Joseph Ier voulait infliger une sanglante défaite au patriarche d'Aquileia, et ce rapidement. Une fois de plus les mines du Krain auraient à être occupées, mais cette fois-ci le Frioul devait tomber aussi. Avant l'arrivée de l'Empereur.
Les mercenaires au service d'Aquileia n'étaient qu'un ramassis de bons à rien avides de pillages. Joseph les défit et assiégea les villes du Frioul, les milices de Styrie envahissaient en même temps le Krain. Même ces dernières parvinrent à repousser les 8 000 gueux de l'armée du patriarche! Toutefois, les sièges s'éternisaient, alors même que Barnabas Ier et le doge avaient entreprit d'envahir les terres autrichiennes.
Devant ces dangers, Joseph n'hésita pas à prendre d'assaut plusieurs forteresses, portant lui même force coups d'épée aux lâches Aquiléens. Le Frioul était sien! Implacable et déterminé, il se rua vers les étrangers incendiant son duché. Ce fut lors de ces batailles que l'on reconnut son véritable génie pour l'art de la guerre.
Rien ne lui résistait! Il retourna au Frioul, reprendre les villes que certains traitres aquiléens avaient vendues à leur anciens maîtres. Il y détruisit en outre toute la bande de mercenaires au service du patriarche. Celui-ci faisant désormais face au néant, il accepta la paix que lui proposa Josef. L'accord fut signé sur terrain neutre, à Sopron, et prévoyait la perte du comté du Krain, qui reviendrait à Tancrède de Thraox, noble byzantin démis par son empereur et supervisant jusque là les mines d'or autrichiennes.
Les États du Pape s'étaient cependant également retirés du conflit, et il restait trois adversaires coriaces sur le terrain. L'agression autrichienne eut aussi pour conséquence d'éroder le soutien des électeurs pour Joseph. Seul l'évêché de Mayence resta fidèle à l'archiduc. De nouvelles victoires purent être revendiquées par Joseph, sans pourtant parvenir à briser le moral de ses ennemis. À peine avait-il détruit un contingent ennemi que de nouveaux apparaissaient dans son dos, réclamant son attention au détriment de sièges qui auraient pu faire pencher la balance de maniére plus décisive en faveur de l'Autriche. Trévise fut prise et reprise plusieurs fois, sans plus de résultat que d'enhardir encore plus les Vénitiens.

Après près de deux ans de va-et-vient extrêmement coûteux en hommes et en or, Joseph se résolut à accepter l'inévitable. Il ne pourrait plus gagner cette guerre de lui-même, plus par la seule force des armes. La paix fut signée avec Venise, une paix douloureuse car elle coûtait près de 175 000 Gulden à l'Autriche. La cité des lagunes était imprenable par voie terrestre et l'occupation de Trévise n'avait pu faire ciller le doge.
La guerre restait la même car si un adversaire avait quitté l'infâme coalition de l'Empereur, l'armée duchale avait beaucoup souffert et ne présentait plus la même force de frappe que jadis. Elle pouvait tout juste encore repousser les différentes incursions hessoises et milanaises dans le Tyrol. Barnabas Ier de Hesse, Saint-Empereur et landgrave fut battu à plusieurs reprises dans les étroits défilés montagneux des Alpes autrichiennes. Il proposa une paix blanche en 1428 suite à la bataille de Kitzsühel, où il perdit 5 000 des siens.
Suite à quelques impolitesses bavaroises lors de la diète de Regensburg, l'un des rares moments de paix forcée, Joseph eut l'occasion de démontrer son talent diplomatique. Il parvint à réconcilier les représentants échauffés, apaisant ainsi une situation fort délicate. Cette mesure et cette finesse contrastèrent beaucoup avec l'image de coupe-gorge que beaucoup de principautés impériales s'étaient faites de Joseph suite à la guerre italienne. On était désormais bien plus enclin à lui faire confiance.
Peu de gloire restait à tirer de la guerre contre Milan, de part et d'autre les opérations ralentissaient et la paysannerie grinçait contre les impôts. Le Krain s'était déjà soulevé et le comte de Tancrède en avait été chassé. Plusieurs mois de tractations intenses et d'escarmouches aboutirent finalement en janvier 1429, après la défaite des armées génoises devant Brescia: l'Autriche s'engageait à verser 25 000 ducats à Milan.
Joseph n'était pas mécontent de l'issue de cette guerre, même si elle lui avait coûté infiniment plus qu'il n'avait voulu croire lorsqu'il la commença. Sa ténacité et la valeur des armes autrichiennes lui avaient valu la reconaissance et le respect de nombreux états. Le Palatinat et les États Papaux s'étaient déjà offerts comme alliés, et le margravat de Brandebourg avait spontanément proposé un mariage entre les deux familles régnantes. Bien sur Joseph repoussa les demandes d'alliance, qui ne pouvaient lui garantir une aide militaire assez importante pour justifier le risque de s'engager dans des conflits qui lui seraient étrangers. Le Krain était désormais sien, il put en chasser les rebelles avec l'armée encore rassemblée et remit Tancrède de Thraox à la tête du très riche comté. Les difficultés diplomatiques purent être surmontées assez rapidement aussi, l'épisode de Regensburg et quelques cadeaux bien choisis rétablirent l'entente qui régnait avant-guerre. Joseph avait réussi à s'imposer dans le Saint-Empire.

Re: A.E.I.O.U.
Posté : mar. sept. 01, 2009 4:34 pm
par GA_Thrawn
von Aasen a écrit :
Le Krain était désormais sien, il put en chasser les rebelles avec l'armée encore rassemblée et remit Tancrède de Thraox à la tête du très riche comté.
La répression sera impitoyable. Je vais envoyer ces gueux tout bottés au gibet!
Ha on me rappelle dans mon oreillette qu'il faut aussi que je gagne les coeurs et les âmes de la population... C'est quoi ces conneries? 
Re: A.E.I.O.U.
Posté : mar. sept. 01, 2009 5:31 pm
par Samara
Enfin un état puissant a la tete du saint empire. Mais ne t'avise plus de t'en prendre aux états du pape.
En tant que grand inquisiteur, je te conseille d'écraser le Khanat une bonne fois pour toute et de rétablir la chrétienté en ces terres. N'oublie pas tes devoirs envers la sainte église.
Sus aux hérétiques

Re: A.E.I.O.U.
Posté : mar. sept. 01, 2009 6:41 pm
par Blutch
Comment peux tu faire abstraction de ces graphismes régressifs par rapport aux précédents opus ?
Sympa comme AAR. L'IA est à la hauteur ?
Re: A.E.I.O.U.
Posté : mar. sept. 01, 2009 7:28 pm
par von Aasen
GA_Thrawn a écrit :La répression sera impitoyable. Je vais envoyer ces gueux tout bottés au gibet!
Ha on me rappelle dans mon oreillette qu'il faut aussi que je gagne les coeurs et les âmes de la population... C'est quoi ces conneries? 
Attention à ne pas finir comme le vil Laufrit von Teuben
Samara a écrit :Enfin un état puissant a la tete du saint empire. Mais ne t'avise plus de t'en prendre aux états du pape.
En tant que grand inquisiteur, je te conseille d'écraser le Khanat une bonne fois pour toute et de rétablir la chrétienté en ces terres. N'oublie pas tes devoirs envers la sainte église.
Sus aux hérétiques

L'archiduc d'Autriche est le protecteur de la chrétienté et saura remplir ses devoirs avec efficacité. Une guerre contre les États Papaux n'est pas forcément exclue, mais tendra à être évitée. À ce jour, les troupes de la maison Habsbourg n'ont pas encore affronté d'armées au commandement du Pape.
La Horde d'Or est malheureusement encore trop puissante pour l'Autriche seule, ce ne saurait pourtant être qu'une affaire de temps jusqu'a ce que la justice divine bénisse à nouveau les terres orientales.
Blutch a écrit :Comment peux tu faire abstraction de ces graphismes régressifs par rapport aux précédents opus ?
Sympa comme AAR. L'IA est à la hauteur ?
Finalement, tous les plans ne sont pas moches. Les pires sont ceux où l'on zoome sur les armées, les meilleurs sont ceux avec dézoomage maximal et carte politique (dans les secteurs où il y a des couleurs plus pastel ...). L'interface d'affaires d'état et celles de détails provinciaux sont très sympas. Le jeu en soi est infiniment plus évolué et ergonomique que son prédecesseur. Il y a plein d'options qui colorent le jeu et le rendent moins opaque. Personnellement j'ai été très agréablement surpris!
En ce qui concerne l'IA je suis très satisfait, elle a du punch et ne fait jamais de choses complètement stupides.

Il lui arrive d'être vraiment très coriace.

Re: A.E.I.O.U.
Posté : mer. sept. 02, 2009 2:29 pm
par Moradim
Ouch military 8 , diplomacy 7 , cette brute ce joseph 1 er ...
Re: A.E.I.O.U.
Posté : mer. sept. 02, 2009 5:14 pm
par von Aasen
Chapitre 4: 1430-1440
Une conséquence de la guerre avait aussi été un embargo momentané de la part de Venise, où de nombreux marchands autrichiens dominaient le commerce. Seule une partie des gens de qualité avait pu être remplacée sur place, et ce à un prix assez conséquent. L'archiduc réfléchissait à établir son propre centre de commerce sur les bords du Danube. Pour celà, il lui fallait toutefois accumuler plus de 500 000 Gulden, un impératif qui ne pourrait être rempli que difficilement.
Les mines d'or du Krain avaient propulsée l'Autriche au rang de deuxième état en termes de richesse, avec 35 800 Gulden d'impôts récoltés chaque mois. Ces chiffres sont à être considérés avec prudence, car ils ne comprennent pas les revenus annuels des taxes marchandes, bien plus conséquents en certains pays plus orientés vers le commerce. L'inconvénient de tout cet or était aussi un surplus de monnaie, qui se traduisait par une légère inflation. Bien sur, le comte Tancrède de Thraox ne manqua pas d'avertir son suzerain de ce phénomène inquiétant.
Les nobles autrichiens se montrèrent très satisfaits du règne de Joseph. L'anniversaire de son couronnement fut l'occasion pour eux d'exprimer leur gratitude sous forme d'une contribution financière aux futurs projets de l'archiduc. La somme de rondelette de 100 000 Gulden le réjouit fort. Jusque là, il avait omis de renforcer le droit des serfs et des bourgeois, les aristocrates lui en savaient gré.
Son plus grand projet en jachère restait l'acquisition des honneurs impériaux. Pour ceci, il limitait autant que possible ses ardeurs bellicistes et misait sur la diplomatie. Une alliance avec la Hongrie fut scellée en l'an 1431 pour protéger le Royaume, en proie aux appétits polonais. La Slovaquie et Sopron avaient déjà été victimes d'une expansion irréfléchie, l'élargissement de la frontière avec la puissante Pologne causait bien des soucis à Joseph.
Le Palatinat tenta d'influencer Mayence et Clèves en vue de se faire élire Empereur en douce, Barnabas Ier étant gravement malade en ces temps. Les espions surveillant les cours des électeurs eurent heureusement bien vite vent de cette affaire. Joseph s'entretint avec le duc palatin pour régler ce différend de poids, sans résultats. Une série de mariages, de cadeaux et de concessions eut raison des vélléités rhénanes, l'Autriche disposait à nouvau d'une majorité au sein du collège électoral. Une catastrophe avait été évitée de peu!
En Mars 1432, le Royaume de Hongrie voulut redorer son blason en attaquant la petite mais coriace cité de Raguse. Ces commercants n'avait jamais été du goût de l'Autriche et un renforcement de la Hongrie serait le bienvenu. L'armée duchale s'enfonça donc en terre hongroise, balaya la milice de la ville et prit d'assaut les enceintes fortifiées en un tour de main. Raguse évita l'annexion de peu, la Hongrie se contenta de demander 235 000 Gulden de compensations. À l'occasion de cette campagne le jeune Oskar Arenberg de Blioutch, un petit village transylvain, se joignit à la cour de Joseph. Il était un excellent poliorcète, ses talents avaient notamment contribué à la tombée rapide de Raguse. Dès lors, il s'efforça de développer de nouveaux systèmes de siège au service de l'archiduc.

De plus, le très renommé Matthias Zwerger zu Mora-Dime, venu exprès de Bohême après avoir ouï que l'Autriche accordait plus de libertés mais moins de protection à ses bourgeois, trouva sa place à la cour de Vienne. Ce marchand au flair sans pareil pour les affaires lucratives eut tôt fait d'instruire bon nombre d'Autrichiens dans l'art de bousculer la concurrence. Joseph Ier était si impressioné par ce charismatique personnage qu'il lui versa de grandes sommes dans l'espoir de s'établir solidement à Anvers, l'un des plus grands centres de commerce de ce monde.
Quelques mois plus tard, le plus grand rêve de Joseph se réalisa enfin: Barnabas Ier était mort! Mieux, le collège impérial s'était réuni promptement et avait décidé d'élire l'archiduc empereur! Fou de joie, il se rendit à Rome pour se faire couronner et obtenir le serment de ses nouveaux vassaux. Les insignes impériaux lui furent remis à Francfort sur le Main. Une nouvelle ère commençait dans l'histoire des Habsbourgs.
Re: A.E.I.O.U.
Posté : mer. sept. 02, 2009 6:00 pm
par GA_Thrawn
Bien entendu Votre Altesse Impériale doit savoir que toute l'allemagne murmure que vous avez aidé Barnabas à rejoindre son créateur un peu plus vite que prévu.
Le comte de Troawn (et non pas de Troax comme cela a été fort mal orthographié par les services de votre majesté
) se retire en faisant des courbettes
Sa majesté sait aussi que si elle me confie 10000 hommes et 500 000 ducats je me fait fort de lui reconquérir constantinople et un autre titre impérial!
Re: A.E.I.O.U.
Posté : mer. sept. 02, 2009 8:14 pm
par von Aasen
Diantre, l'empereur byzantin n'est pas l'ennemi de la chrétienté ni du Saint-Empire, ce n'est pas une priorité!
Mais je garde ton nom pour une mission suicide ...

Re: A.E.I.O.U.
Posté : mer. sept. 02, 2009 8:25 pm
par GA_Thrawn
Sa majesté doit aussi savoir que l'on m'a rapporté que Matthias Zwerger zu Mora-Dime aurait détourné l'argent de sa majesté.
Je comprendrais si vous lui faisiez couper la tête et que vous m'attribuiez ses biens comme juste récompense pour mes loyaux service.

Re: A.E.I.O.U.
Posté : mer. sept. 02, 2009 8:44 pm
par von Aasen
Encore faudra-t-il écouter la défense de l'accusé

Re: A.E.I.O.U.
Posté : jeu. sept. 03, 2009 12:55 am
par Maréchal Joukov
La machine est lancée! L'Autriche sera glorieuse ou ne sera pas!
O saint-empereur! L'héritage d'Auguste et Constantin est entre de bonnes mains!
Entendez ma supplique;ne vous arrêtez pas avant que d'être devant les rivages du Bosphore et de la mer Noire! Que d'avoir chassé le péril qui pèse sur la Corne d'Or.
Que trrrremblent les princes et les émirs, que frémissent les sultans et les Khâns! L'orage approche à grande vitesse!
Patriarche Joukov, futur transfuge orthodoxe.

Re: A.E.I.O.U.
Posté : jeu. sept. 03, 2009 11:03 am
par von Aasen
La nouvelle puissance conférée par les sacrements du Pape et les membres du Saint-Empire était époustouflante. Le plus grand problème de l'archiduché, le manque d'hommes à envoyer en guerre, était réglé. Personne n'oserait empêcher l'Empereur d'engager de braves hommes pour protéger l'Empire sur ses terres. Le soutien de la part de la population et surtout des nobles décupla en un rien de temps. L'orbe, le sceptre, la Sainte Lance, le crucifix impérial et l'épée impériale confiaient un pouvoir terrestre sans pareil à leur possesseur. L'envoyé de Dieu ne pouvait être remis en question.
Une nouvelle croisade contre la Horde d'Or en 1434 reçut le soutien de Joseph, qui n'envoya pas de troupes mais seulement un message enflammé à l'intention des croisés. Il préférait profiter au maximum de son fidèle conseiller Matthias Zwerger zu Mora-Dime pour conquérir les marchés d'Europe. Celui-ci comptait bien dominer les centres de commerce de Venise, Anvers et Lübeck.
Les mariages dynastiques allaient bon train, même la Bourgogne proposa une liaison avec l'Empereur. Aussi ne fut-il pas surprenant qu'enfin un souverain était mort sans successeur et avait décidé que la famille Habsbourg pourrait réclamer son héritage. Joseph Ier accepta avec joie l'union personnelle de l'archiduché d'Autriche et du margravat de Bade. Le duché de Bavière ne tarda pas à faire opposition, apparement inquiété par la montée en puissance de son voisin. Les deux partis ne pouvant trouver de terrain d'entente, les armes furent conviées à décider du sort d'un chacun.

Les nombreux alliés de la Bavière, à savoir la Thuringe, la Pologne, l'Alsace et Mayence, refusèrent tous d'aller en guerre contre l'Autriche. Cette catastrophe diplomatique devait longtemps hypothéquer le statut diplomatique de la Baviére, désormais complètement isolée. Gênes, Mantoue et la Hongrie suivirent l'Empereur dans sa juste guerre. La situation était exécrable pour Christophe Ier, duc de Bavière et téméraire guerrier. Son armée était certes conséquente, mais elle ne pouvait rivaliser avec les chevaliers de l'Empereur.
En l'espace de quelques mois, le duché grouilla de troupes étrangères. Les nobles rebelles de Basse-Bavière renouvellèrent leur serment à l'Autriche, permettant une prise rapide et sans complications de cette région. Les seules mauvaises nouvelles venaient de Crimée, où Gênes capitulait devant le Khan, perdant ses dernières colonies.
Après de nombreuses batailles et une campagne fort épuisante, Chrisophe Ier fut acculé à la défaite dans les environs de Munich. Aucune retraite n'était possible, sa glorieuse armée sombra en ce jour noir pour sa famille.
Le duc même parvint à s'échapper, échappant à la surveillance des gardes grâce à un froc de moine et une maîtrise approximative du latin. Il dirigea la résistance des dernières forteresses lui jurant encore loyauté, et tenta de forger des intrigues pour gagner de nouveaux alliés. Ses intentions étaient pour le moins claires, aucun prince ne lui accorda d'aide.
Pire! Lors des inévitables négociations de paix, les compensations écrasantes demandées par l'Empereur furent jugées justes. La Basse-Bavière serait rattachée à l'
Austria Superior, la Souabe deviendrait badoise, l'union personnelle entre le Bade et l'Autriche serait reconnue officiellement et devant tous, et la Bavière payerait 500 000 Gulden à l'archiduc.
Cette paix fort avantageuse marquait l'établissement définitif de l'Autriche au panthéon des grandes puissances. Non seulement les réserves d'argent étaient conséquentes, mais la prise en charge de la frappe de monnaie pour la Basse-Bavière neutralisait aussi l'effet d'ìnflation provoqué par le surplus d'or des mines du Krain. La prestige émanant d'une aussi juste et victorieuse guerre était énorme. Qui oserait encore lever son bras contre les Habsbourgs?
Hélas, l'Empereur l'apprit durant les premières journées enneigées de l'an 1438, lorsqu'il reçut en sa résidence de Linz les émissaires exténués du Hainaut. Ils demandaient la protection de Sa Majesté contre la France, qui avait déclaré une guerre foncièrement néfaste envers ce petit état. La situation était grave car tout le monde craignait à juste titre la puissance de ce roi, qui avait réussi à repousser les armées anglaises, les plus réputées de tout le continent!
Joseph Ier n'espérait rien de cette guerre, mais il ne pouvait abandonner une partie de l'Empire sans risquer de voir sa réputation jusque là sans tâche s'effondrer comme un château de cartes. Il leva son épée et promit son assistance. La cour jubilait devant ce courage intrépide, les nobles firent fête à cette annonce et envoyèrent des destriers pour prévenir tous les chevaliers.

L'armée impériale s'enfonça profondément vers les hostiles contrées de l'Ouest, traversant le Württemberg, le Bade et l'Alsace. Une fois sur place, il fut décidé de faire tomber la Lorraine rapidement, car le Hainaut semblait déjà condamné. Après seulement trois mois de guerre, la cité de Mons tomba et avec elle tout le pouvoir de son souverain. Le Hainaut fut forcé à intégrer le Royaume de France. Fourberie et offense! Les puissantes armées françaises se tournaient désormais vers la Lorraine, qui dut être abandonnée au profit de la défense des terres autrichiennes. Fort heureusement, le margravat de Bade ne fut pas mêlé à ce conflit, car il serait tombé rapidement.
Les traitres de Milan et de Suisse avaient autorisé le passage des troupes de France et de ses vassaux. Joseph Ier défendit donc les intérêts de l'Empire directement au Tyrol. Sus aux envahisseurs!
Les batailles firent rage autour de Sterzing et Bozen. L'Empereur opposa ses chevaliers à maintes armées ennemies, il écrasa Charles III d'Orléans, puis Charles VII. Il avait un général de qualité à ses côtés en la personne de Jakob Friedrich Mittelbach. Volant de victoire en victoire, le Tyrol resta autrichien, mais aucune attaque des terres françaises ne pouvait être envisagé, les ennemis étaient tout simplement trop nombreux. Attaquer la France revenait à laisser l'Autriche sans protection.

L'Empereur se résolut à payer la paix, bien qu'il avait gagné l'écrasante majorité des batailles. Cette défaite lui apprit à se méfier des Francs, car c'étaient là des gens sans honneur et de par trop puissants. Il s'affaira à gagner des alliés aux intérêts similaires, mais ni la Castille, ni l'Angleterre ne répondirent à ses missives. Malgré tout, relever ce combat inégal lui apporta un prestige immense au sein de l'Empire. Joseph Ier était un des hommes les plus respectés de son temps pour sa fermeté de caractère et sa loyauté sans faille.
Re: A.E.I.O.U.
Posté : jeu. sept. 03, 2009 11:16 am
par Emp_Palpatine
Tu paies alors que tu as un score positif?!

Re: A.E.I.O.U.
Posté : jeu. sept. 03, 2009 2:03 pm
par von Aasen
Pas le choix, les Français revenaient toujours à la charge et je commençais à plier sous le nombre (je peux pas m'occuper de trois sièges en même temps quand l'un est tenu par une armée de plus de 30 000 hommes). Ses coupe-gorges n'ont pas voulu faire la paix avant que je leur verse cette somme

Re: A.E.I.O.U.
Posté : jeu. sept. 03, 2009 4:06 pm
par Leaz
Un émissaire du royaume de Pologne arriva a Vienne accompagnés de nombreux nobles du royaume.
Si il avait fait le déplacement depuis Cracovie c'était pour enseigner a l'empereur les méthodes de guerre Polonaise. Les armées du royaume s'organisent en groupe d'infanterie majoritairement, contenant un corps de nobles a cheval plus sommaire, tandis que la fine fleur du royaume est regroupée au sein d'une même armée de chevaliers. Dirigés par un géneral talentueux une telle armée peut vaincre même un ennemis plus de deux fois superieur en nombre car la piétaille ne fait pas le poid contre une horde de cavaliers lancés au grand galop ! Ensuite, l'infanterie, plus lente, vient exploiter les victoires et mettre le siège devant les cités ennemis.
Re: A.E.I.O.U.
Posté : jeu. sept. 03, 2009 7:24 pm
par griffon
tres tres bon départ !
essayes d'obtenir la Bourgogne en héritage !
n'y a t'il pas un dicton qui dit que l'Autriche conquiere par mariage ?
Re: A.E.I.O.U.
Posté : jeu. sept. 03, 2009 7:59 pm
par Moradim
" Votre altesse , mon empereur .
Vous cela serait il possible de m'envoyer , un dossier sur l'état des finances de l'empire ?
Car le comte de troawn , me harcelle dans mon bureau , que vous avez gracieusement mis a mon service a sein de votre sublime palais .Pour que je trouve des fonds pour qu il puisse monter une armée conséquente pour partir a la conquéte de je ne sais ou ...Votre majeste en sait certainement plus que moi la-dessus .
Etant d'une autorité plus forte de la mienne , je vous demande confirmation de ses dires car pour l instant , en l'état , il n'a pu me fournir aucune lettre de votre part autorisant ceci .Avant de devoir lui ceder , du fait de sa haute noblesse , je vous demande donc confirmation .Et le rapport des finances me permettra de voir si cela est possible .
Veuillez mon gracieux empereur , agrée tous les remerciements que je vous dois encore et eternellement , et mon indefectible loyauté . "
Re: A.E.I.O.U.
Posté : jeu. sept. 03, 2009 10:43 pm
par Samara
Je désapprouve ces guerres fratricices contre la France et la Bavière qui divisent et affaiblissent la chrétienté alors qu'a l'est , l'ottoman progresse toujours.
Nous assignons l'empereur a chasser le turc de Belgrade et de renforcer les positions de la chrétienté dans les balkans.
Si l'empereur persiste dans cette visée mégalo et usurpatrice des terres bavaroises, une excomunication n'est pas a exclure.
Re: A.E.I.O.U.
Posté : ven. sept. 04, 2009 10:06 am
par Maréchal Joukov
Samara a écrit :Je désapprouve ces guerres fratricices contre la France et la Bavière qui divisent et affaiblissent la chrétienté alors que l'Ottoman progresse toujours
C'est ce que, humble patriarche, je disais

.
Plus sérieusement, on attend la suite avec impatience

!
Re: A.E.I.O.U.
Posté : ven. sept. 04, 2009 10:30 am
par von Aasen
Leaz a écrit :Un émissaire du royaume de Pologne arriva a Vienne accompagnés de nombreux nobles du royaume.
Si il avait fait le déplacement depuis Cracovie c'était pour enseigner a l'empereur les méthodes de guerre Polonaise. Les armées du royaume s'organisent en groupe d'infanterie majoritairement, contenant un corps de nobles a cheval plus sommaire, tandis que la fine fleur du royaume est regroupée au sein d'une même armée de chevaliers. Dirigés par un géneral talentueux une telle armée peut vaincre même un ennemis plus de deux fois superieur en nombre car la piétaille ne fait pas le poid contre une horde de cavaliers lancés au grand galop ! Ensuite, l'infanterie, plus lente, vient exploiter les victoires et mettre le siège devant les cités ennemis.
Nous accueillons avec joie l'ambassadeur Leazow Koujeiski à la cour de Vienne, et le remercions pour ses conseils. Les officiers de l'Empereur précisent que sa Majesté a préféré concentrer toutes ses troupes face aux Français, car toute unité isolée aurait été balayée très rapidement. Le vaste champ d'opérations en France ne permettait malheureusement pas de sécuriser un arrière-pays dont auraient pu s'occuper des contingents d'infanterie plus modestes.
griffon a écrit :tres tres bon départ !
essayes d'obtenir la Bourgogne en héritage !
n'y a t'il pas un dicton qui dit que l'Autriche conquiere par mariage ?
Heureux de voir que tu ne boycottes pas mon AAR
J'ai un mariage avec la Bourgogne, le reste est entre les mains de Dieu. Il convient quand même de préciser que cet état n'est plus que l'ombre de lui-même, rongé par les incessantes guerres avec la France
Moradim a écrit :" Votre altesse , mon empereur .
Vous cela serait il possible de m'envoyer , un dossier sur l'état des finances de l'empire ?
Car le comte de troawn , me harcelle dans mon bureau , que vous avez gracieusement mis a mon service a sein de votre sublime palais .Pour que je trouve des fonds pour qu il puisse monter une armée conséquente pour partir a la conquéte de je ne sais ou ...Votre majeste en sait certainement plus que moi la-dessus .
Etant d'une autorité plus forte de la mienne , je vous demande confirmation de ses dires car pour l instant , en l'état , il n'a pu me fournir aucune lettre de votre part autorisant ceci .Avant de devoir lui ceder , du fait de sa haute noblesse , je vous demande donc confirmation .Et le rapport des finances me permettra de voir si cela est possible .
Veuillez mon gracieux empereur , agrée tous les remerciements que je vous dois encore et eternellement , et mon indefectible loyauté . "
Très cher conseiller,
nous vous ferons parvenir un dossier complet dans les jours qui suivent. Ne faites néanmoins pas attention au comte de Throax, il n'est responsable que de l'extraction aurifère et ne me parait pas assez fiable pour être envoyé combattre l'Empire Byzantin. Son caractère le poussant aux intrigues, il pourrait lui venir l'idée de détourner de précieuses troupes à son propre profit. S'il devient trop pressant, envoyez-le chez moi.
Continuez avec votre excellent travail, ensemble nous parviendrons à dominer tous les marchés d'Europe.
Joseph de Habsbourg, Saint-Empereur Germanique, Archiduc d'Autriche, protecteur de la chrétienté
Samara a écrit :Je désapprouve ces guerres fratricices contre la France et la Bavière qui divisent et affaiblissent la chrétienté alors qu'a l'est , l'ottoman progresse toujours.
Nous assignons l'empereur a chasser le turc de Belgrade et de renforcer les positions de la chrétienté dans les balkans.
Si l'empereur persiste dans cette visée mégalo et usurpatrice des terres bavaroises, une excomunication n'est pas a exclure.
Je comprends les réserves du Baron Samartán, nées de l'anxiété et la haine qui le hantent depuis que son village natal a été brûlé par des Mongols mahométans. Nous lui ferons toutefois remarquer que l'Autriche n'a déclenché aucune de ces guerres et s'en serait bien passé. L'archiduché ne dispose pas encore de moyens navals en suffisance pour pouvoir sérieusement défier le monde musulman.
Nous ne comprenons cependant pas ce que éructez au propos de Belgrade. Ces terres sont tenues par des orthodoxes serbes, que dans ma bonté infinie j'aurais plus tendance à qualifier de chrétiens que d'impies.
Maréchal Joukov a écrit :Samara a écrit :Je désapprouve ces guerres fratricices contre la France et la Bavière qui divisent et affaiblissent la chrétienté alors que l'Ottoman progresse toujours
C'est ce que, humble patriarche, je disais

.
Plus sérieusement, on attend la suite avec impatience

!
Ces guerres sont le produit de manigances bavaroises et françaises, l'Empereur se refuse à endosser une quelconque responsabilité pour ces vilénies. Il n'a fait que remplir son devoir de protecteur de l'Empire, personne ne peut lui en vouloir pour celà.

Re: A.E.I.O.U.
Posté : ven. sept. 04, 2009 12:44 pm
par Leaz
En tout cas une chose est sure : le titre impérial ne doit plus quitter les mains des Habsbourg, et pour celà vous béneficierez de l'appuis des Polonais, mais aussi des princes électeurs que vous ne manquerez pas de flatter et d'entretenir au moyen d'une cours fastueuse ou chaque grande nationalité aura son aile de chateau (les Polonais aussi, bien sûr).
Re: A.E.I.O.U.
Posté : ven. sept. 04, 2009 12:51 pm
par von Aasen
Depuis quand le Royaume de Pologne est-il électeur du Saint-Empire?

Re: A.E.I.O.U.
Posté : ven. sept. 04, 2009 10:39 pm
par von Aasen
Chapitre 5: 1440-1450
La réputation des guerriers autrichiens n'était plus à faire, Joseph Ier pensait beaucoup à de nouvelles guerres. La création d'une grande armée permanente n'avait été possible que grâce aux gigantesques revenus miniers. Elle coûtait fort cher, l'Empereur entendait l'utiliser à sa juste valeur. La gloire s'estompe au fil des années, il faut batailler derechef pour rester au firmament.

Les occasions étaient malheureusement de part trop rares. Les Habsbourgs maintenaient une immense toile de contacts diplomatiques, rien que les mariages dynastiques se comptaient au nombre de 28, aucun de ces pays ne pouvait être attaqué. La seule cible juteuse semblait être Aquileia, avec qui il restait des comptes à régler et qui était en proie à de nombreuses révoltes. En tant que membre de l'Empire, cet évêché jouissait d'une protection particulière, que l'Empereur lui-même la brise serait mal vu et compromettrait la prochaine élection impériale. Un évènement parfaitement imprévu facilita pourtant la chose de manière conséquente.
Des cardinaux du Krain et de Carinthie avaient accédé à l'honneur suprême de conseillers du Pape. Leur influence était grande car leurs coeurs étaient purs. Leur loyauté envers l'Empereur n'était pas sujette à question, Joseph Ier pouvait compter sur eux. Une excommunication d'Aquileia semblait possible pour 1443.
Les préparatifs pour une guerre commencèrent dès juin 1441 avec la création d'un nouveau corps d'armée de 10 000 hommes. Le baron Samartán, empli de connaissances grâce à son âge vénérable, en prit le commandement. Bien plus à l'Ouest, un autre pays combattait nos ennemis. La Castille avait déclaré la guerre à la France pour une sombre histoire de dettes. Joseph proposa immédiatement une alliance militaire aux Ibères, persuadé de tenir là le début d'une grande ligue contre les Francs. La Reine Juana Ière accepta cette offre tentante, bien qu'en raison des traités de paix signés il y a peu avec la France, l'assistance militaire ne s'appliquat pas encore à cette guerre-ci.
Joseph s'était retiré en Bade pour y couler des journées agréables. Les vignes égayant le Nord du pays et les longues chasses en Forêt Noire le passionaient au plus haut point, parfois même plus que les affaires d'état ... Lors d'une chasse au sanglier, son cheval dérapa sur un flanc de colline très dangereux. Une pierre acérée l'énucla, le reste de son corps avait également gravement souffert. Il mourrut au nouveau château de Baden-Baden.

Son fils Franz fut rappelé d'urgence de Rome par le chancelier Johnas von Kulheim. Quelques semaines plus tard, il fut intronisé comme archiduc d'Autriche, puis comme nouvel Saint-Empereur. Ce jeune homme chétif mais alerte avait le goût des études et du travail bien fait, il saurait mener l'Autriche. La première preuve de son sens aigu de la politique fut l'unification définitive du margravat de Bade et de l'archiduché d'Autriche. Sa décision fut bien acceptée par les nobles du Bade. Cette unification fut confirmée lors de la réunion des membres de l'Empire à l'occasion du couronnement de Franz Ier.

Son éducation à Rome l'avait fait connaitre les Fugger, une richissime famille de banquiers aux méthodes efficaces. Les liens d'amitié qui les unissait et la grande confiance qu'ils se portaient conduisit à une coopération fructueuse. Jakob Fugger avait toujours un crédit aux taux appétissants de prêt quand des gouverneurs en avaient besoin. Ses méthodes de contrôle très strictes du travail de ses différentes filiales inspirèrent l'Empereur pour les réformes de sa propre administration.

Franz prévoyait de poursuivre les plans de son père en ce qui concernait une guerre contre Aquileia. Malheureusement les cardinaux autrichiens perdirent de l'influence auprès du Pape, ce qui força le jeune Empereur à attaquer sans grande excuse l'évêché. Sa hâte d'en découdre et de prouver sa valeur eut pour conséquence de lui faire perdre quelques sympathies dans le Saint-Empire. Néanmoins, l'occasion était l'on ne peut plus belle. Aquileia était en guerre depuis plusieurs années avec Milan, l'Empire Byzantin, l'Empire Ottoman, et mains autres alliés mineurs. Venise était dans la même situation, elle qui pensait pouvoir protéger sa voisine. Le seul grand inconvénient était la défection de la Castille, elle-même bien trop occupée par l'immense guerre contre la France qui faisait toujours rage dans les Pyrénées. Cette alliance fut de bien courte durée ...

Il ne fallut que quelques jours avant que la majorité du pays dalmate soit envahit par les armées autrichiennes. Cette guerre n'était pas de celle qui apportaient beaucoup de gloires, mais les richesses conquises compensaient allègrement ce manque. Les nobles autrichiens sous l'influence du vicomte Ahecio tentèrent bien de faire pression pour que l'administration impériale perdit de son pouvoir à leur profit; las! Ils ne savaient pas que Franz n'avait pas peur d'eux, ses caisses étaient remplies jusqu'a ras-bord et son armée lui était fidèle, pourquoi aurait-il été partisan d'une décentralisation? Il préféra déléguer une partie de son pouvoir à Anton Frantsits, un officier bien éduqué qui s'efforça de rappeller à toutes et à tous les traditions des armées autrichiennes, la consolidant ainsi d'une manière bien fructueuse.
Franz avait mené la campagne à bien avec une célérité tout à fait remarquable. Il engagea des pourparlers avec le patriarche d'Aquilea en main 1445, tous atouts en main. L'ensemble de l'évêché était occupé, aucune armée aquiléenne ne subsistait, la défaite était totale. Les provinces de Görz et d'Istrie changèrent de main, les prétentions aquiléennes sur le Krain furent abandonnées. Seul le Frioul restait sous contrôle d'Aquileia.
La mise au pas de Venise prenait un peu plus de temps, notamment à cause de la guerre de la Sérénissime contre Milan, qui avait vu les Lombards perdre une bonne partie de leurs villes. Trévise était assiégée par Franz Ier en personne, lorsque l'évêché d'Utrecht appella l'Empereur à l'aide, attaqué qu'il était par les Pays-Bas.
L'Autriche accorda son soutien pour ce combat injuste et pressa le pas en Italie, pour libérer au plus tôt les armées. Avant même que celà puisse être fait, la ville de Lüneburg envoya également quérir l'aide de Franz au sujet d'une agression danoise. La mort dans l'âme, Franz reconnut qu'il ne pouvait pas mener trois guerres en même temps et que Lüneburg serait probablement mise à feu et à sang avant qu'il puisse intervenir. Il refusa donc d'entrer en guerre, provoquant un grand scandale dans l'Empire. Les fidèles électeurs de Cologne, Trèves et Mayence étaient allées jusqu'a préférer le prince du Palatinat pour la prochaine élection. Il fallait agir pour sauver ce qui pouvait encore l'être.
Trévise tomba en février 1446 après un assaut sanglant, Venise fut convaincue rapidement de signer une paix cédant cette ville à l'Autriche, car déjà des rescapés des galères menaçaient la ville alors que l'armée était en campagne en Italie Centrale. Les armées impériales marchèrent aussi vite que possible vers Utrecht.
Franz craignait énormément pour sa réputation. Les mercenaires au service des Pays-Bas n'étaient pas des amateurs, ses propres armées étaient affaiblies et auraient bien apprécié quelques mois de quartiers d'hiver pour se refaire une santé. La marche à travers les Alpes, les sombres forêts badoises et les hostiles contrées françaises qui faisaient encore partie de l'Empire laissèrent des traces ineffaçables. Fouettant les trainards comme un possédé et refusant toute pause à ses hommes, Franz ne fut bientôt plus que l'ombre de lui-même. Une fièvre chaude le frappa près de Trèves, il sombra dans la folie avant de mourir peu après.
C'était bien le pire moment pour mourir! Son fils Matthias n'avait que onze ans et ne pouvait aspirer à la couronne. Les électeurs étaient aigris et n'accepteraient sûrement pas de laisser la couronne impériale vacante en faveur de l'Autriche. Un conseil de régence prit en main les rênes du pays.
Re: A.E.I.O.U.
Posté : sam. sept. 05, 2009 12:18 pm
par GA_Thrawn
Le comte de Throax rentrait à bride abattue à Vienne.
En tant que noble expérimenté et grand argentier, gérant les revenus de la couronne il s'estimait le mieux placé pour exercer la Régence.
Le fils de Franz allait devoir lui donner ce poste qui lui revenait de droit!
A défaut il était prêt avec ses gardes à prendre le contrôle du Palais et à imposer ses choix!

Quand au vil comte de Mora-Dim ses hommes étaient déja en place pour l'arrestation, le jugement et l'exécution.

Re: A.E.I.O.U.
Posté : sam. sept. 05, 2009 1:33 pm
par Moradim
IcKKKK ... Mon empereur bien aimé est mort , je pleure sur son noble corps .On lui preparera des funérailles exemplaires dans tout le royaume .Vive le nouveaux empereur , longue vie a lui ( reaction du conseiller financier de l empereur Joseph Ier en apprenant la mort de celui-ci )
IcKKKK ... Mon empereur bien aimé est mort , je pleure sur son noble corps .On lui preparera des funérailles exemplaires dans tout le royaume .Vive le nouveaux empereur , longue vie a lui ( reaction du conseiller financier de l empereur Franz Ier en apprenant la mort de celui-ci ).
Aprés les funérailles :
Bon, bon reflechissons , les finances du royaumes vont assez bien , mais le nouveaux empereur est encore un enfant , un conseil de régence va s'installer rempli de noble plus orgueuilleux les uns que les autres , ils vont laisser les coffres de l'empire vide apres leur passage , car somme toute ce passage ne sera qu'éphémére du moins je le souhaite.Bon ,bon reflechissons , comment empecher ces moins que rien de laisser le royaume exangue .hummmm !!!
Bon deja renforçons la salle des coffres ,a l'aide d acier de tolede et de poutre en bois pour que même un belier ne puissent l'ouvrir .Bon,bon ensuite , voyons comment faire pour ne pas laisser la famille imperiale dans le dénuement le plus complet malgrés l'arrivés de ces fous furrieux de nobliaux avide de guerre .Bon , bon , on est bien d accord pas d'argent , pas de declaration de guerre possible durant un moment .Bon, bon , la fermeture de la salle aux tresors couvrira ceci .Bon ,bon , reste le probléme de la famille impérial .Hummmm !!!! ....... Hummm!!!!.....Hummm !!!!
J'ai trouvé , bon , bon , alors nous sommes d accord le nouvel empereur est un enfant de moins de 11 ans , bon d accord de 10 ans et demi , c'est qu'ils y tiennent aux demis a cette age là .Bon, bon , il suffit de créer une petite ouverture dans le toit de la salle des coffres pour pouvoir laisser passer un animal , il suffira de placer la clé de la salle des coffres sur un perchoir pour cette animal , de l habituer a prendre la clé et a recevoir un peu de nourriture quand il ramenera la clé a qui de droit .Humm !!! Bon, bon , voyons ca , il faut un animal qui a une durée de vie assez longue pour laisser le temps au prince de grandir mais il faut que cela soit aussi un animal magnificient car somme toute il representera la famille imperial .Humm !! Bon, bon , un aigle ca combien de durée de vie , alors , hein !!! jusqu'a 45 ans en captivité , hummm !!! Bien ca , bon , bon s il y a encore de nouveaux accidents de parcours dans la famille imperial , cela les protegera de ces problémes .Bon bon , quand a l arivée de l'argent au sein de la salle du tresor , nous mettront en place un systeme de tuyau pour que l argent s'y deverse directement .Bon, bon tres bien tout cela .Et de plus est nous savons que ce volatile ne peut obeir a pas plus de deux ou trois personnes a la fois , le mieux etant une .Bon , bon on dressera deux , cela faira plus de securité au cas ou.
" Mon prince adoré , Matthias , venez avec moi a la voliére imperial pour allez choisir , un ou deux nouveaux amis pour votre grande personne, des nouvelles éclosions ont eu lieu , il y a une semaine.Ils vont vous etres tres utiles , vous allez voir mais il faudra participer a leur dressage pour qu'ils vous obeïssent mais vous allez voir cela marche comme pour un jeu , rien de bien compliquer ... "
( Extrait du livre : mémoire des conseillers financiers imperiaux au services de la famille imperial d'autriche )
Re: A.E.I.O.U.
Posté : sam. sept. 05, 2009 11:33 pm
par Maréchal Joukov
Arf une régence... Ces moments sont toujours... Délicats!
Re: A.E.I.O.U.
Posté : dim. sept. 06, 2009 10:03 am
par von Aasen
GA_Thrawn a écrit :Le comte de Throax rentrait à bride abattue à Vienne.
En tant que noble expérimenté et grand argentier, gérant les revenus de la couronne il s'estimait le mieux placé pour exercer la Régence.
Le fils de Franz allait devoir lui donner ce poste qui lui revenait de droit!
A défaut il était prêt avec ses gardes à prendre le contrôle du Palais et à imposer ses choix!

Quand au vil comte de Mora-Dim ses hommes étaient déja en place pour l'arrestation, le jugement et l'exécution.

Une révolte armée! J'en étais sur
Moradim a écrit :IcKKKK ... Mon empereur bien aimé est mort , je pleure sur son noble corps .On lui preparera des funérailles exemplaires dans tout le royaume .Vive le nouveaux empereur , longue vie a lui ( reaction du conseiller financier de l empereur Joseph Ier en apprenant la mort de celui-ci )
IcKKKK ... Mon empereur bien aimé est mort , je pleure sur son noble corps .On lui preparera des funérailles exemplaires dans tout le royaume .Vive le nouveaux empereur , longue vie a lui ( reaction du conseiller financier de l empereur Franz Ier en apprenant la mort de celui-ci ).
Aprés les funérailles :
Bon, bon reflechissons , les finances du royaumes vont assez bien , mais le nouveaux empereur est encore un enfant , un conseil de régence va s'installer rempli de noble plus orgueuilleux les uns que les autres , ils vont laisser les coffres de l'empire vide apres leur passage , car somme toute ce passage ne sera qu'éphémére du moins je le souhaite.Bon ,bon reflechissons , comment empecher ces moins que rien de laisser le royaume exangue .hummmm !!!
Bon deja renforçons la salle des coffres ,a l'aide d acier de tolede et de poutre en bois pour que même un belier ne puissent l'ouvrir .Bon,bon ensuite , voyons comment faire pour ne pas laisser la famille imperiale dans le dénuement le plus complet malgrés l'arrivés de ces fous furrieux de nobliaux avide de guerre .Bon , bon , on est bien d accord pas d'argent , pas de declaration de guerre possible durant un moment .Bon, bon , la fermeture de la salle aux tresors couvrira ceci .Bon ,bon , reste le probléme de la famille impérial .Hummmm !!!! ....... Hummm!!!!.....Hummm !!!!
J'ai trouvé , bon , bon , alors nous sommes d accord le nouvel empereur est un enfant de moins de 11 ans , bon d accord de 10 ans et demi , c'est qu'ils y tiennent aux demis a cette age là .Bon, bon , il suffit de créer une petite ouverture dans le toit de la salle des coffres pour pouvoir laisser passer un animal , il suffira de placer la clé de la salle des coffres sur un perchoir pour cette animal , de l habituer a prendre la clé et a recevoir un peu de nourriture quand il ramenera la clé a qui de droit .Humm !!! Bon, bon , voyons ca , il faut un animal qui a une durée de vie assez longue pour laisser le temps au prince de grandir mais il faut que cela soit aussi un animal magnificient car somme toute il representera la famille imperial .Humm !! Bon, bon , un aigle ca combien de durée de vie , alors , hein !!! jusqu'a 45 ans en captivité , hummm !!! Bien ca , bon , bon s il y a encore de nouveaux accidents de parcours dans la famille imperial , cela les protegera de ces problémes .Bon bon , quand a l arivée de l'argent au sein de la salle du tresor , nous mettront en place un systeme de tuyau pour que l argent s'y deverse directement .Bon, bon tres bien tout cela .Et de plus est nous savons que ce volatile ne peut obeir a pas plus de deux ou trois personnes a la fois , le mieux etant une .Bon , bon on dressera deux , cela faira plus de securité au cas ou.
" Mon prince adoré , Matthias , venez avec moi a la voliére imperial pour allez choisir , un ou deux nouveaux amis pour votre grande personne, des nouvelles éclosions ont eu lieu , il y a une semaine.Ils vont vous etres tres utiles , vous allez voir mais il faudra participer a leur dressage pour qu'ils vous obeïssent mais vous allez voir cela marche comme pour un jeu , rien de bien compliquer ... "
( Extrait du livre : mémoire des conseillers financiers imperiaux au services de la famille imperial d'autriche )
Voilà un serviteur zélé, comme il en faudrait plus
Maréchal Joukov a écrit :Arf une régence... Ces moments sont toujours... Délicats!
Ouaip, j'espère que cet Empereur palatin ne vivra pas trop longtemps

Re: A.E.I.O.U.
Posté : dim. sept. 06, 2009 2:28 pm
par necroproject
La grandeur de l'Autriche n'a d'égal que le pachifisme de son souverain

. Pas trop bourrin pour le moment, c'est très propre comme AAR. Que ceux qui s'étonnent de la paix honteuse signée face à la France et n'ont jamais joué à EU3 se fasse fouetter comme les vulgaires paysans hongrois qu'ils sont : l'IA n'accepte plus la paix en fonction des points de victoire uniquement, mais de l'espoir qu'elle a, par un complexe jeu statistique, de gagner la guerre. De plus, le nombre de points de victoires obtenus par des batailles remportées ne peut excéder 25 (sur 100).
Longue vie à l'Empereur !
NB : si tu sauves pas Byzance, je boycotte l'AAR

Re: A.E.I.O.U.
Posté : dim. sept. 06, 2009 7:30 pm
par Locke
Mon Zeigneur, daignez écarter du poufoir tout noble zinfidèle à la nation qui ne viendrait que pour ses zintérêts perzonnels, et reprenez la place qu'est la nôtre à la tête du Zaint Empire

Re: A.E.I.O.U.
Posté : lun. sept. 07, 2009 8:58 am
par von Aasen
Les hauts dignitaires du conseil de régence s'accordèrent à poursuivre la guerre contre les Pays-Bas pour sauver l'honneur autrichien. Les premiers contacts avec l'armée ennemie s'étaient bien passés, un millier de cavaliers en maraude avait été surpris en train de piller une petite ville et éradiqués. La richissime ville d'Anvers, point tournant de l'économie néerlandaise et centre de commerce vital pour toute l'Europe, fut assiégée le 7 mai 1446. Le chevalier Greif de Wolfsberg méprisait tout ce qui touchait à la poliorcétique et comptait en finir rapidement avec ce ramassis de gardes urbains mal entrainés. Il ordonna un assaut frontal, extrêmement sanglant et d'une brutalité sans pareil.
Les milices néerlandaises étaient pour la plupart des gens qui n'exercaient le métier des armes qu'occasionnellement et redoutaient le corps à corps. Leurs flèches manquaient souvent leur cible et l'huile bouillante vint à leur manquer rapidement. Après trois jours de combats ininterrompus, les remparts tombèrent les uns après les autres, livrant la ville au pillage. Ce fut une grande victoire pour l'Autriche. L'une des plus grandes métropoles tombait entre les mains de l'archiduché.

Les richesses incalculables d'Anvers éveillèrent bien des envies. Les régents pressèrent Greif von Wolfsberg de négocier une paix rapide avec les Pays-Bas, car un usurpateur tentait de conquérir le trône en Autriche avec l'appui du comte de Throax! Utrecht ayant miraculeusement repoussé tous les assauts ennemis, la paix fut conclue ... en nous laissant Anvers! De nombreuses provinces néerlandaises avaient refusé de soutenir financièrement la campagne, la comtesse de Hollande était désespérée et accepta l'immense prix de la paix.
L'usurpateur Siegfried von Oberg et sa troupe de conspirateurs furent défaits à la bataille de Heiligenblut en Carinthie. Le comte de Throax réussit à s'enfuir en Hongrie, où il resta en exil. Ses titres furent annulés par le conseil de régence, le comte von Lockberg s'occuperait désormais des mines d'or et de toutes les provinces de l'Adriatique en plus du Krain. L'archiduché pouvait désormais à nouveau s'occuper un peu de lui-même. Et il y avait de quoi faire! L'expansion territoriale des dernières années avait été immense. Les provinces badoises, dalmates, Trévise, Anvers ... c'était là un gros morceau à digérer pour l'Autriche. Il fallait aussi un peu freiner le bellicisme en ce pays, car sans souverain en âge de régner, des révoltes pouvaient vite arriver. Et qui prendrait la responsabilité d'une défaite face à un ennemi qui occuperait le pays?

À peu près trois sujets sur quatre étaient d'ascendance autrichienne, le reste se répartissant entre Lombards, Rhénans, Bavarois, Croates et Flamands. Environ un quart de nos provinces n'étaient pas reconnues par les autres puissances comme étant intrinsèquement autrichiennes. L'archiduché était, après la prise d'Anvers, l'état le plus riche que l'on connaisse, avec 68 500 Gulden d'impôts levés chaque mois, et près de 130 000 Gulden de taxes commerciales annuelles. Cette richesse avait le don de créer amis comme ennemis.
En Europe de l'Ouest, la Castille avait souffert une vilaine défaite contre la France et demeurait un allié militaire probable. Le contact diplomatique était fréquent, car les marchands autrichiens étaient bien installés en Andalousie, et la petite-nièce du défunt Empereur Franz Ier était mariée à l'infant. Le Portugal et l'Aragon avaient eux eu à se soumettre à la Castille, peu de terres restèrent indépendantes. La France est notre grande ennemie. Elle est très puissante et coriace, sujette à déclarer la guerre pour un oui ou pour un non, grandement peuplée et menée par des souverains capables. Sa faiblesse réside dans la myriade d'ennemis qui l'entourent. La Castille haïssait le royaume à cause du traité de paix outrageant de 1447, qui avait vu l'implantation des Français sur la côte méditerranéenne. L'Angleterre était en conflit constant avec Charles VIII, ayant hérité du duché de Bretagne et lorgnant sur les anciennes possessions anglaises de Calais et du Sud de la France. La maison de Savoie était liée d'amitié avec les Habsbourgs.

En Italie, c'étaient les États du Pape qui se disputaient la suprématie de la péninsule avec le duché d'Urbino, fort adroit lorsqu'il s'agissait de rassembler d'immenses armées de mercenaires en peu de temps pour se défendre. Le Nord était plutôt dominé par Milan, mais cette position était contestée par Venise et Gênes. Ferrara, rarement en guerre, séparait les puissantes entités du Nord et du Sud. Les princes musulmans étaient bien incapables de mener une quelconque invasion en terre italienne et se contentaient de la piraterie.

Les Balkans étaient solidement tenus par les royaumes chrétiens de Hongrie, Bosnie et Serbie. La Pologne avait honteusement empiété sur la Hongrie, mais cette avancée avait été stoppée net par notre alliance avec ce voisin menacé. Au-delà la situation était grave. L'Empire Byzantin s'écroulait, faisant place à un Empire Ottoman de plus en plus arrogant. Même le Tsar de Bulgarie avait dû se soumettre aux sultans, exposant les principautés de Transylvanie et de Vallachie à des invasions musulmanes. Le Moyen-Orient était très divisé, califats et émirats s'y disputaient le pouvoir.

Au Nord, Novgorod avait réussi à s'établir comme puissance russe dominante. La Horde d'Or donnait quelques signes de faiblesse, mais avait quand même pu soumettre la petite principauté de Moscovie et chasser les génois de Crimée. La Lituanie avait pu défendre ses intérêts face à l'Ordre Teutonique, peut-être se tournera peut-être bientôt contre la Pologne. De nombreuses demandes d'alliance émanaient du Royaume de Lituanie, elles avaient toutes été refusées.
Le 3 mars 1449, Matthias Ier de Habsbourg pouvait enfin diriger le pays. Il avait seize ans. Ses éducateurs l'avaient formé à l'art discret de la diplomatie, mis à part ce domaine ses qualités étaient limitées, sans en être catastrophiques. Ce fut donc grâce à de nombreux voyages, réceptions, cadeaux et invitations qu'il put gagner l'estime du collège électoral. Même le margrave de Ferrara lui accorda son soutien, une première dans l'histoire du Saint-Empire!
Re: A.E.I.O.U.
Posté : lun. sept. 07, 2009 3:41 pm
par Moradim
Matthias Zwerger zu Mora-Dime s'exclama ainsi en montant a l'echaffaud , a l'addresse du comte throax , le regardant goguegnard :
" Bientot , vous prendrez ma place , vil pourceau , vous verrez enfin comme la vue est belle d'ici ".
Re: A.E.I.O.U.
Posté : lun. sept. 07, 2009 4:50 pm
par von Aasen
Une exécution? Quelle exécution? Le traître de Throax a été chassé des terres duchales bien avant qu'il ait pu s'approcher de Vienne

Messire zu Mora-Dime, je vous prie de rejoindre vos appartements et de cesser cette comédie, vous chagrinez votre belle-mère en lui parlant ainsi

Re: A.E.I.O.U.
Posté : lun. sept. 07, 2009 5:55 pm
par Moradim
von Aasen a écrit :Une exécution? Quelle exécution? Le traître de Throax a été chassé des terres duchales bien avant qu'il ait pu s'approcher de Vienne

Messire zu Mora-Dime, je vous prie de rejoindre vos appartements et de cesser cette comédie, vous chagrinez votre belle-mère en lui parlant ainsi

"Heu , je m'essayais au nouveau genre de plaisir , qui fait fureur dans nos provinces italiennes ; le tragico-comique qu'ils appellent ca .Il parait que cela plait aux dames , alors vous savez a mon age passé un certains cap , on essaye tout .Enfin desolé de vous avoir dérangé mon jeune et vaillant empereur , promis je clamerais moins fort la prochaine fois .
D'ailleurs je crois qu'ils hurlent pas autant que moi , bah il faut bien mettre ,notre sang autrichien dans cette nouvelle mode( dit il en chuchotant ) ...Tiens d'ailleurs si on mettait une nouvelle taxe pour chaque entrée de theatre vendu , hummm hummm , a voir ,a voir ...Ou mieux si on construisait des theatres qu'ensuite on louerait a des compagnies .Voir faire les deux en faites , louait et taxes , car tous le monde le sait bien , plus on multiplie les plaisirs pour le peuple moins il a le temps de penser .Ou j ai lu ca moi deja , ha oui chez ce jeune auteur machiavelis , machiavello , je sais plus il faudra que je retrouve , enfin encore un truc venant d italie , quelle bonne idée a eu la famille imperial de nous faire visiter les douces contrées italiennes .Pardon mon empeureur , je vous laisse j'ai quelques calculs a faire ,..... taxe ou impot , louer ou taxe , voir les deux , hummm, où sortir les fonds pour construire des theatres ( maugréait il en partant vers la porte se trouvant au du fond du couloir dans le palais imperial )
Re: A.E.I.O.U.
Posté : mar. sept. 08, 2009 6:15 pm
par GA_Thrawn
Je reviendrais. Tu n'en aura jamais fini de moi! mouhaaaaaaaaaaaaa :rirediabolique:
PS: savais tu que Gavrilo Princip descend du comte de Troax?

Re: A.E.I.O.U.
Posté : mer. sept. 09, 2009 4:10 pm
par von Aasen
Chapitre 6: 1450-1460
Le règne du jeune Matthias Ier de Habsbourg commença avec de graves nouvelles. La France et ses perfides alliés (la Lorraine, l'Orléanais et la Provence) comptaient arrondir leur territoire en choisissant le Rhin comme frontière. L'Alsace, la Bavière, la Hesse et le Brandebourg entrèrent unis dans cette guerre décisive. Le Palatinat honora son statut de protecteur de l'Empire et entra dans la guerre également. Les principautés allemandes savaient pourtant qu'une Autriche à la tête de l'Empire aurait eu infiniment plus de chances de damer le pion aux Francs. Le soutien pour une prochaine candidature autrichienne croissait immanquablement, même la Saxe était désormais prête à voter pour l'archiduc!
Ce dernier avait d'autres problèmes. Le comte de Thuringe était mort sans successeur, Matthias devait donc mener les deux pays au sein d'une union personnelle, avec la perspective de les unifier à l'avenir, comme il avait été fait avec le margaviat de Bade. Le Royaume de Pologne voyait cette expansion avec grande anxiété et s'opposa à cette succession. Celà ne pouvait signifier qu'une chose: la guerre!
Une guerre pour le moins inopportune, car les armées n'avaient pu encore se remettre des innombrables batailles de ces dernières années. Du moins pouvions-nous compter sur l'assistance de nos alliés palatins, hongrois, génois, et de nos nouveaux frères de Thuringe. Venise refusa de suivre la Pologne, Milan s'y prêta avec joie, menaçant gravement nos arrières. Il fallait espérer que les cités lombardes se combattent entre elles et empêchent les Milanais d'envahir le Tyrol ou Trévise.
Matthias Ier prit le commandement de l'armée duchale, malgré son inexpérience dans l'art de la guerre, et s'enfonça en terre polonaise. Les Hongrois avaient déjà assiégé leur ancienne ville de Sopron, Jan Albert Ostroróg et un faible corps polonais défendaient la cité de Pressburg, très proche de Vienne.
L'absence de l'archiduc provoqua une révolte des Croates d'Istrie, qui réclamaient un propre marquis et plus d'indépendance vis-à-vis de l'Autriche. Pour combler le tout, de dangereux hérétiques sympathisant avec les thèses de l'affabulateur Wyclif se déclarèrent à Görz. Voilà ce que ces traitres prêchaient sans se cacher:
"De quel droit ceux qui s'appellent seigneurs, dominent-ils sur nous ? À quel titre ont-ils mérité cette position ? Pourquoi nous traitent-ils comme des serfs ? Puisque nous descendons des mêmes parents, Adam et Ève, comment peuvent-ils prouver qu'ils valent mieux que nous, si ce n'est qu'en exploitant nos labeurs, ils peuvent satisfaire leur luxe orgueilleux ?"
Comment ces gueux osent-ils remettre en question la légitimité divine de notre archiduc? Leurs prêtres ne leur ont-ils pas appris qu'ils risquent la damnation éternelle en se révoltant contre leur souverain? La garnison d'Anvers avait été rappellée pour mater ces illuminés, qui commençaient déjà à montrer leurs véritables intentions en pillant et attaquant des châteaux. Ces envoyés de l'enfer voulaient provoquer chaos et désordre en nos terres! Le fer et la croix auront raison de ces pantins démoniaques.
Les Palatins soutenaient Gênes en Italie, mais un retournement brusque mit fin à la participation de nos alliés. Le roi de Pologne avait capturé la fille du doge et menaçait de la vendre aux Turcs comme esclave. Gênes se retira du conflit, payant de plus 325 000 ducats pour la libération de cette pauvre dame. Ce crime ne passa pas inaperçu en Europe ...
La chance était changeante pour l'archiduc en Pologne. Il avait pu conquérir Pressburg, un général polonais put intercepter les renforts autrichiens à Vienne et assiéger un court moment la ville. Ce ne fut que grâce au retrait du conflit de Milan (apparement ruinée) que la garnison d'Anvers pu être libérée pour la campagne de Pologne durant l'été 1451 après avoir écrasé les révoltes croates et lollardes, donnant une nouvelle dynamique à l'ensemble. L'armée royale ennemie était en Hongrie, il n'était pas trop difficile de battre les autres troupes polonaises. Toutefois, les forteresses résistaient bien à nos assauts et les hommes d'armes commencèrent à manquer. La guerre du Rhin nous privait des armées palatines; d'ailleurs cette guerre tournait très mal pour le Saint-Empire, l'hégémonie française s'y imposait avec force: l'Alsace avait déjà plié sous le nombre.

La situation prit un tournant inattendu lorsqu'Alexandre Ier de Pologne écrasa impitoyablement l'armée duchale avec une douzaine de milliers de cavaliers. Après une poursuite éfrénée des survivants, il ne restait à Matthias que 1 500 hommes en état de combattre. Les possibilités de recrutement étant minimes, il dut se résoudre à rester à Vienne pour plusieurs mois, laissant ses alliés combattre les Polonais. La garnison d'Anvers s'en prit à la Vallachie. Le commandant autrichien, le marquis de Palpise, apprit durant son passage en Transylvanie que des patriotes roumains avaient déclenché une grande révolte en Bessarabie. Alexandre Ier devait lutter à la fois contre les incursions thuringeoises et palatines, les armées hongroises et les rebelles roumains. Une aubaine pour l'Autriche! La Pologne se refusait pourtant toujours à accepter l'union personnelle que nous visions.
En Juin 1452 Matthias retenta une petite expédition en Slovaquie, qui échoua lamentablement et vit l'armée duchale échapper de peu à la destruction complète. Une révolte en Lombardie put être évitée de peu. Ce n'était vraiment pas le bon moment pour avoir des révoltés dans son dos!
La Vallachie capitula durant l'hiver 1452/53, ôtant un précieux allié à nos ennemis. Le Palatinat s'engagea de plus en plus dans cette guerre, car Johann Wilhelm Ier comptait redorer son blason après son odieuse défaite contre la France, qui avait l'annexion de Cologne et la subjuguation de Trèves! Une avancée aussi impressionante qu'intolérable, Matthias savait où se trouvaient les prochains champs de bataille de l'Autriche ...
Ceci étant, même la Hongrie reprit du mordant, les rebelles roumains tenaient bon, et la garnison d'Anvers sema la zizanie en Pologne centrale. Alexandre Ier refusa néanmoins une paix raisonnable.
Il faut dire que les armées autrichiennes avait été réduites à peau de chagrin, seuls 6 000 hommes portaient encore la bannière des Habsbourgs! Les vassaux de l'archiduc ne pouvaient envoyer des renforts, sous peine de mettre en danger la récolte. Et ce Matthias qui se refusait à recruter des mercenaires!
Les combats se poursuivaient après la prise de Lublin, Alexandre refusait d'abandonner car son armée principale était quasiment intacte. L'archiduc commit l'erreur de l'attaquer de front, en flagrante infériorité numérique. Mes braves amis, ce fut là une des journées les plus noires de l'Autriche! La fine fleur de la chevalerire y laissa sa vie dans un combat sans issue, condamnant les quelques blessés défendant Matthias Ier à retraiter en pagaille. Hélas! Les Polonais n'abandonnèrent leur poursuite que devant les portes de Vienne, où les 547 derniers courageux moururent lors d'une dernière bataille. C'en était fini, il n'y avait plus d'armée duchale! L'archiduc ne pouvait plus que compter sur ses forteresses. Sa grande chance fut que les nobles polonais menacèrent leur roi de révolte en cas de continuation de cette guerre. Son royaume était déchiré de toutes parts et menaçait de s'écrouler. Les pourparlers prirent fin en octobre 1453. L'Autriche avait frôlé la catastrophe.
Re: A.E.I.O.U.
Posté : mer. sept. 09, 2009 5:36 pm
par GA_Thrawn
C'est la deuxième fois que tu as droit à une union personnelle!
Tu joues sans mod c'est ça?
Re: A.E.I.O.U.
Posté : mer. sept. 09, 2009 5:43 pm
par von Aasen
Oui, et je me traîne avec 30 mariages royaux en moyenne, parfois plutôt 40

Re: A.E.I.O.U.
Posté : jeu. sept. 10, 2009 8:42 am
par necroproject
Ca va nous faire de beaux dégénérsé consanguins d'ici la 3ème génération

Re: A.E.I.O.U.
Posté : jeu. sept. 10, 2009 9:57 am
par GA_Thrawn
necroproject a écrit :Ca va nous faire de beaux dégénérsé consanguins d'ici la 3ème génération

De vrais habsbourgs quoi!

Re: A.E.I.O.U.
Posté : jeu. sept. 10, 2009 10:01 am
par von Aasen
Boah, pour trouver 40 candidates au mariage, il a fallu faire les fonds de tiroir, même les arrière-petites-nièces de l'Empereur ont du se sacrifier

Maintenant, on va mélanger tout ça avec pratiquement toutes les dynasties du Saint-Empire et espérer que les dégâts de consanguinité seront limités

Si la France arrête de bouffer tous les mineurs allemands bien sur

Re: A.E.I.O.U.
Posté : jeu. sept. 10, 2009 6:29 pm
par Locke
necroproject a écrit :Ca va nous faire de beaux dégénérsé consanguins d'ici la 3ème génération

Vu les caractéristiques du souverain actuel, on peut dire que ça a déja commencé

Re: A.E.I.O.U.
Posté : jeu. sept. 10, 2009 7:18 pm
par necroproject
Mais, que fait donc Klorik pour rémédier à cette dégénérescence ? (Cf CKings :
http://forum.paradoxplaza.com/forum/sho ... p?t=187078)
Re: A.E.I.O.U.
Posté : ven. sept. 11, 2009 5:36 pm
par von Aasen
Matthias Ier avait été accablé de sueurs froides jusqu'a la nouvelle salvatrice de l'accord trouvé avec les Polonais. L'idée de voir ses ennemis parader en son pays, sans qu'il eut pu faire quoi que ce soit, le hantait en permanence. Comment avait-il pu être aussi naïf et croire qu'une petite armée suffirait à imposer la volonté autrichienne? À quoi auraient servi toutes les économies réalisées vis-à-vis de l'entretien des troupes quand les trébuchets étrangers réduiraient Vienne en cendres et forceraient l'archiduc à baiser les pieds du tyran qui l'aurait soumi? Tous les forgerons d'Autriche reçurent l'ordre de cesser leurs travaux pour se concentrer sur la production d'armes. Piques, hallebardes, épées longues et courtes, armures, écus, lances, masses d'armes, haches ... les arsenaux devraient déjà en être remplis!
Les hommes qui auraient à les manier manquaient encore. Il fallait faire preuve de retenue pour ne pas dépeupler des villages entiers, car malgré tout l'archiduc ne pouvait commander qu'a assez peu de sujets. Rien à voir avec les vastes royaumes de Pologne, de Lituanie, d'Angleterre, ou ... de France. Les yeux du jeune souverain s'embrasèrent lorsqu'on lui montra les cartes consécutives au traité de Verneuil, où le Saint-Empire dut céder de larges terres aux Francs.

Même les Pays-Bas avaient été démembrés ... Matthias n'en pouvait plus. Les dispositions prises pour la reconstitution d'une armée duchale étaient raisonnables, mais trop lentes à son goût. Il révoqua nombre de protections pour l'enrôlement de serfs, augmenta la prime à l'engagement pour des soldats de l'Empire, reçut de plus en plus de capitaines italiens à sa cour, visitait presque quotidiennement les forges et organisait de longs voyages dans le seul but de trouver de nouveaux hommes d'armes prêts à servir sa cause. Les immenses efforts déployés ne passèrent pas inaperçus à l'étranger. Les princes du Saint-Empire approuvaient ces gestes. Leur honneur n'avait été que trop bafoué.

Henri II de Valois n'éprouvait que dédain et mépris pour ce qu'il considérait comme des agitations épileptiques d'une horde de rats barbares se pressant aux portes de son magnificient royaume. Pour montrer sa puissance, il mit en garnison ses meilleurs hommes en Alsace. L'on rapporta que l'armée qui s'y était rassemblée comptait plus de 17 000 cavaliers et 18 000 piquiers, archers et épéistes! C'était là des chiffres auxquels l'on pouvait à peine croire, seuls les rapports répétés d'espions de nombreux pays parvinrent à convaincre l'archiduc de leur véracité. Et ce n'était là qu'une fraction de la colossale force des Francs. On soupçonnait que le roi pouvait faire appel à plus de 90 000 autres hommes en cas de guerre! En comparaison, les 25 000 hommes des Habsbourgs paraissaient bien pâles ...
Une courte guerre entreprise avec la Hongrie contre Raguse régla son compte à la petite cité marchande. L'Autriche vint aussi au secours de Gênes lors d'une guerre contre la Savoie. Beaucoup d'états se rallièrent à Matthias pour ce conflit: Ferrara, les États du Pape, Venise, le Palatinat. Ils se rangèrent tous à la suprématie autrichienne, c'était bon à savoir. Le duché de Savoie n'avait aucune chance et fut soumis rapidement. Il devint un vassal de l'Autriche et céda ses terres les plus méridioniales à Gênes.
L'archiduc cavalait d'une cour à l'autre, tenant des discours haineux aux princes du Saint-Empire. Il voulait persuader chaque noble de la nuisance extrême que représentait la France. Il n'en fallait pas beaucoup pour convaincre la plupart d'entre eux, car ils avaient presque tous soufferts de la main des Valois. L'arrogance de ces derniers était sans limite, ils avaient même interdits au Limbourg et à la Gueldre d'intervenir dans le Brabant, où grondait une gigantesque révolte de paysans. L'Angleterre conclut une alliance avec l'Autriche juste avant que Matthias se fasse enfin élire Empereur, après la mort de Johann Wilhelm Ier le 12 juillet 1457.

Le recrutement de nouvelles troupes en fut la conséquence la plus directe, un an plus tard il pouvait déjà compter sur 44 000 hommes. Une armée imposante et ô combien plus puissante que celle qu'il avait menée contre la Pologne quelques années plus tôt, mais toujours trop peu pour en imposer aux Francs. De nouvelles idées en provenance d'Italie et de Suisse furent intégrées, l'entraînement considérablement étendu, la solde augmentée et de vaillants capitaines engagés. Le but était de renforcer la cohésion des troupes, de garantir une excellente habileté dans le maniement des armes et de rendre l'armée plus uniforme. Il restait à éprouver le résultat de tous ces efforts sur le champ de bataille. La seule amélioration tangible en temps de paix fut la baisse du taux de désertion.
Celà allait vite changer ...
Quousque tandem abutere, Gallia, patientia nostra? Ces immondes pourceaux français ont osé l'inimaginable, l'insulte suprême, le sommet des folies! Ils s'en prennent à Liège et au Brabant! Les préparatifs autrichiens n'étaient pas finis, mais à peine cet affront annoncé, l'Empereur leva son bras empli de courroux pour protéger son vassal. Le Saint-Empire défendra son bien!
Cette guerre était inévitable, et pourtant elle aurait pu débuter sous de meilleures augures. Certes, L'Aragon et le Portugal menaient une guerre de frontière avec la France. Nos alliés anglais, génois, palatins et hongrois ne se sentaient par contre pas concernés, et laissèrent l'archiduché pratiquement seul face aux Francs.
Fou de rage, Matthias lança ses deux plus grandes armées à l'assaut des possessions ennemies. L'armée duchale repoussa les Lorrains de leurs terres et mis siège à leurs châteaux, tandis que l'armée du baron Greiffenau von Wolfsberg (le fils du défunt chevalier Greif) occupa les principales artères de l'ancien évêché d'Alsace. Quelle joie les paysans n'éprouvèrent-ils pas à la vue des banniéres impériales! Matthias était heureux de voir la loyauté de sujets, fidèles même sous la menace des tyrans qui prétendaient les gouverner!
Sa mine s'assombrit quand il vit arriver la gigantesque armée du perfide Ignace de Saint-Germain, comte d'Auvergne. Son roi lui avait donné tellement de moyens que c'était à en pleurer! Sans les renforts qui ne venaient que lentement d'Autriche, personne ne pouvait s'opposer à ces démons. Toute la discipline du monde n'y changerait rien. Matthias fut forcé de retraiter et d'abandonner la Lorraine et l'Alsace à leur sort. Anvers tomba également, ce qui ne fut une surprise pour personne.
Les puissantes forteresses de Forêt Noire verrouilleraient efficacement l'accès vers les terres autrichiennes, pensait-il. L'on signalait déjà des troupes de Provence dans le Trentin, et même des Francs débarqués en Istrie! L'Empereur fonça vers le Sud pour repousser les envahisseurs, tandis que Rainer-Friedrich von Stubenrauch, un général de renom dont Matthias louait les services à prix d'or, tentait de retarder les Français sur le Rhin.
Mal lui en prit! De grosses colonnes de cavaliers eurent tôt fait de rattraper les Autrichiens, les forcant à la bataille à Pfaffenhoffen le 20 mars 1459, puis le 27 mars dans les environs de Metz. Il n'y eût qu'une poignée de rescapés, l'armée duchale, la plus grande de l'archiduché, avait été rayée de ce monde! Comment arrêterons-nous ces démons désormais?

Il fallait recourir à des mesures draconiennes. Les tentatives de reconquête d'Anvers furent abandonnées, les chevaliers de l'armée des Flandres retournèrent vers l'Autriche en passant par l'Allemagne centrale. L'Empereur voulait débarasser le Trentin et l'Istrie de toute présence ennemie, et ce à l'aide d'une armée impériale fraîchement levée. Von Wolfsberg tentait lui aussi de rentrer en Autriche avec son armée qui naguère couvrait les flancs de l'armée duchale. De hautes fonctions cléricales furent vendues au plus offrant pour vingt ans, les fonds récoltés servirent à recruter des dizaines de nouveaux régiments dans tout l'Empire. Le repli vers l'Autriche était nécessaire pour rassembler à nouveau toutes les forces disponibles. Une fois ceci fait, une bataille décisive contre la France pourrait être engagée. C'étaient là les plans du conseil de guerre de Sa Majesté.

Quand le Brabant apprit le repli autrichien, il découragea d'espérer la moindre victoire et se jeta dans les bras avides du vautour français. Le prix qu'il eût à payer pour se défaire de son étreinte morbide fut énorme: 950 000 ducats et le comté même du Brabant. Il ne restait donc aux princes de ce pays que quelques possessions annexes ...
Complètement épuisé et hanté par des cauchemards, le fébrile Matthias Ier rendit l'âme dans la nuit du 9 au 10 juin 1459. Son frère cadet Johann Ier prit les affaires en main. Il n'avait pas le temps de voyager à Francfort, aussi les princes du Saint-Empire le couronnèrent-ils à Vienne. Tous comprenaient l'enjeu immense de cette guerre et soutenaient moralement leur plus haut suzerain sur terre.

Le nouvel Empereur se trouvait dans une situation très délicate, c'était à lui de faire en sorte que l'Autriche sorte victorieuse de cette guerre infâme. Il ne put empêcher Rainer-Friedrich von Stubenrauch d'encourir sa perte dans le Bade, où il avait fait volte-face devant Gaston de la Tour d'Auvergne, qui menait un contingent presque équivalent au sien. Il perdit cependant cette bataille et fut surpris par l'arrivée de renforts montés en provenance de Lorraine, qui l'acculèrent à une défaite totale à Heidelberg. Cette nouvelle perte de quinze régiments forçait Johann à la plus grande prudence. La moindre bataille perdue pouvait se transformer en désastre insurmontable. Qu'adviendrait-il des terres dont il venait d'hériter si plus un homme ne dresserait sa lance pour les protéger?
De nouvelles troupes étaient levées sans cesse. Contrairement à son frère qui avait un faible pour l'infanterie, plus simple à entrainer et entretenir, il s'efforçait de recruter des chevaliers en leur promettant monts et merveilles. Les piquiers ne lui inspiraient pas confiance, il préférait avor à ses côtés des nobles bien équipés, qui avaient tout à perdre s'ils se battaient mal. Il fit ses preuves lors de la bataille de Schwaz, détruisant l'armée de Provence du comte Alphonse III. Les Français avaient aussi été chassés d'Istrie, mais menaçaient d'occuper tout le Bade et la Souabe. Leurs laquais de Trèves ne manquaient pas de leur prêter main forte pour leur sombre office.
Re: A.E.I.O.U.
Posté : ven. sept. 11, 2009 7:54 pm
par necroproject
Un AAR avec de vrais morceaux de couilles entiers dedans ! Courage ! Je me souviens d'une guerre de 25 ans contre la Hongrie avec Byzance, avant de parvenir à reprendre le dessus.
Re: A.E.I.O.U.
Posté : ven. sept. 11, 2009 7:58 pm
par GA_Thrawn
Apparement la consanguinité continue a faire son oeuvre
Bon courage pour ta guerre mais il faut avouer que l'AAR est nettement plus interessant avec des situations désespérée que si tu gagnait toutes tes guerres.
Re: A.E.I.O.U.
Posté : ven. sept. 11, 2009 8:24 pm
par von Aasen
necroproject a écrit :Un AAR avec de vrais morceaux de couilles entiers dedans ! Courage ! Je me souviens d'une guerre de 25 ans contre la Hongrie avec Byzance, avant de parvenir à reprendre le dessus.
Oui, faisons-nous péter les doigts de pieds un par un, mais avec le sourire!
GA_Thrawn a écrit :Apparement la consanguinité continue a faire son oeuvre
Bon courage pour ta guerre mais il faut avouer que l'AAR est nettement plus interessant avec des situations désespérée que si tu gagnait toutes tes guerres.
Rhooo il est pas si mauvais que ça ce monarque
Je suppose que la situation actuelle est ce qu'on peut appeller une situation désespérée

Bon l'air de rien j'ai déjà perdu deux guerres aussi

(contre Venise et la France)
Re: A.E.I.O.U.
Posté : ven. sept. 11, 2009 8:27 pm
par GA_Thrawn
von Aasen a écrit :
Rhooo il est pas si mauvais que ça ce monarque
C'est vrai il est moyen. Y'a peut être même moyen d'en faire un chef militaire de talent.
Comme par hasard ton empereur a regné pile 10 ans. Ca se repète un peu trop dans EUIII et ça a tendance à m'agacer.

Re: A.E.I.O.U.
Posté : ven. sept. 11, 2009 10:40 pm
par necroproject
C'est vraiment un problème de ce jeu : comme l'historicité est moindre qu'à EU2, les situations sont finalement assez peu réversibles. On ne peut pas attendre de guerres de religions qui ficheraient la France en l'air de façon miraculeuse.
D'où ma question : à moyen terme, as-tu en vue une combinaison d'alliance capable d'écraser ce colosse en puissance ?
Re: A.E.I.O.U.
Posté : sam. sept. 12, 2009 8:30 am
par von Aasen
La France étant très isolée diplomatiquement, j'ai fait un peu de porte à porte pour récupérer des alliés. Voilà la situation avant l'attaque de la France:
Mais comme je suis entré dans le conflit par le biais de la protection impériale que je dois à tous les membres, mes alliés n'ont pas été priés de rejoindre la guerre. Bref du coup je ne peux qu'espérer que quelqu'un déclare la guerre à la France comme ça, parce qu'elle a un BB de psychopathe ou affiliés

Remarque que m'allier à des monoprovinciaux comme Mayence n'était pas forcément une bonne idée, s'ils étaient rentrés en guerre la France les aurait annexés en un tour de main, j'aurais eu l'air fin

Re: A.E.I.O.U.
Posté : sam. sept. 12, 2009 2:41 pm
par griffon
Von , n'oublies pas que tu es le dépositaire des antiques valeurs du SERG
sois en digne et ne t'en écartes pas !
Re: A.E.I.O.U.
Posté : sam. sept. 12, 2009 7:52 pm
par Leaz
Avec Trier et Cologne aux bottes du roi des Francs, c'est le coeur historique, deux de ses electeurs les plus primordiaux qui a sombrer
Nul doute que la tyrannie française sera bientôt terrassée par les forces de l'empire qui contre attaque !!

Re: A.E.I.O.U.
Posté : sam. sept. 12, 2009 8:15 pm
par Emp_Palpatine
Il faut prouver à ce Roi que l'autorité Impériale est de retour est qu'il ce qu'il est: un représentant soumis de l'autorité impériale!

Re: A.E.I.O.U.
Posté : dim. sept. 13, 2009 2:08 pm
par Samara
C'est vrai que c'est beaucoup plus captivant de voir un aar ou le joueur est en difficulté et pert meme que un aar gros bill ou tu conquiert la moitié du monde avec une seule ville.
Re: A.E.I.O.U.
Posté : dim. sept. 13, 2009 9:52 pm
par Leaz
EU se prête bien a ce genre de situation, mais malheuresement dans la plupart des jeux au bout d'un moment le joueur dépasse un "stade critique" ou plus rien, ou presque, ne peut l'inquiéter. C'est d'ailleurs a ce moment là que j'ai tendance a me lasser des parties

Re: A.E.I.O.U.
Posté : ven. sept. 18, 2009 11:03 am
par von Aasen
Chapitre 7: 1460-1470
Les batailles se multipliaient, l'Autriche combattait une véritable hydre! L'armée impériale combattait ferme, repoussant Alphonse III du Trentin, détruisant les restes de son armée et des renforts orléanais en Suisse, et repoussant toutes les tentatives françaises de débarquer en Istrie. Johann Ier avait lui réussi à empêcher une invasion de la Souabe, et avec ses 6000 cavaliers infligea une défaite sanglante à Jean-Antoine de la Mothe dans le Tyrol. Gaston Ier d'Orléans perdit toutes ses hommes durant une embuscade manquée.
Une fois la confusion de ces violents affrontements en Autriche terminés momentanément, Johann Ier procéda à une répartition des tâches. Rainer-Friedrich von Stubenrauch défendrait les possessions italiennes et la côte dalmate face aux intrusions provencales et orléanaises, tandis que Johann même s'efforcerait de repousser les Francs et Lorrains venus du Nord. Le Bade et Anvers furent abandonnés. Cette réorganisation et ce resserrement de ce qui était devenu une guerre purement défensive coûtèrent cher à l'Empereur, qui était pourtant tout sauf un sentimental. Mais comment rester impassible en laissant de loyaux sujets sur le chemin, et en voyant les Francs piller les terres de ses ancêtres?
Fort heureusement tous les combats des envahisseurs dispersés menèrent à leur perte. Bientôt les rôles purent être échangés et von Stubenrauch s'enfoncer avec son infanterie en territoire badois, occupé par la France. La guerre faisait rage en Italie où Johann courait d'un siège à l'autre pour combattre le flux ininterrompu de soldats et mercenaires français qui se déversait au Nord du Po.
Des Lombards échauffés par l'absence de grande garnison autrichienne à Trévise fomentèrent une révolte armée contre l'autorité impériale. Henri II n'avait pas l'intention d'encourager le patriotisme local et considérait toute révolte comme ombrage à sa magnificience. Il défit l'armée rebelle, fit couper les mains de tous les participants et pendre les meneurs. Le Roi de France servit ainsi par deux fois les intérêts de l'Autriche, d'une en affaiblissant ses propres régiments lors d'une bataille inutile, et de deux en calmant les ardeurs lombardes.
La lutte pour la prédominance en Italie fut longtemps indécise, jusqu'a ce que Johann Ier parvienne à encercler les rescapés de très nombreux contingents français. Ils s'étaient tous réfugiés au Krain, bordant la Hongrie qui ne comptait pas autoriser le passage des ennemis de sa grande amie l'Autriche. Épuisés, maintes fois battus, affamés et en grand manque de pillage, près de 35 régiments furent exterminés par l'Empereur, surpris en train de fourrager honteusement en terre habsbourgeoise. Cette victoire était un signe de Dieu!
Ceci étant, le même mois de janvier 1461 vit un von Stubenrauch triomphant des armées franco-lorraines dans le Brisgau. Les habitants se rallièrent instantanément à leur libérateur, facilitant la poursuite de la campagne. L'armée impériale fit un détour en Suisse, écrasant à nouveau impitoyablement les armées d'Alphonse III de Provence, qui était désormais appellé "le malchanceux" dans toute la noblesse provencale.
Cette série de victoires réjouissait autant l'archiduc qu'elle l'inquiétait. Les frontières du début de guerre avaient presque été rétablies, la France avait appris à craindre l'Autriche. Cependant le Roi de France se refusait à toute paix désavantageuse pour lui, et les soldats venaient à manquer. Combien de temps encore de solides hommes d'armes se laisseraient-ils trouver dans Saint-Empire? Seront-ils suffisants pour combler les rangs régulièrement déchirés par les flèches ennemies?
Une armée lorraine venait justement d'être écrasée durant la reconquête du Bade lorsqu'une infâme nouvelle parvint aux oreilles de l'Empereur: la Bavière nous déclarait la guerre! Comment ces chiens galeux osaient-ils nous poignarder ainsi, alors que nous défendions les droits de l'Empire contre l'ennemi suprême, la France? Le comté de Württemberg avait osé rejoindre cette ligue vérolée. Nos alliés de Mayence et Gênes nous soutinrent, mais n'avaient pas de troupes à nous envoyer dans l'immédiat.
L'Empereur choisit d'ignorer ces traitres et décida de se porter au secours de Rainer-Friedrich von Stubenrauch en Alsace, où le duc Clément de Neufchâtel avait rassemblé une immense armée et menaçait d'engloutir tout le Bade en quelques semaines. L'ennemi était trop confiant et fut surpris près de Reichswiller. Les immenses colonnes de chevaliers autrichiens firent de leur mieux pour faire payer cher leur arrogance aux Français. La bataille fit rage jusqu'au soir et vit bien des Francs tomber.
Une fois ce danger écarté, Johann Ier pouvait s'en retourner vers le Bade, où s'étaient déjà installées les troupes du Württemberg. Le comté faisait maigre figure avec ses 3 000 hommes, ce fut encore pire lorsqu'il les perdit à la bataille de Donaueschingen. La route vers la Bavière était libre, Rainer-Friedrich von Stubenrauch s'en alla assiéger Munich, tandis que l'Empereur galoppa vers l'Istrie pour apporter de l'aide aux garnisons locales.
Lors de cette cavalcade, une missive du Roi de France arriva. Henri II se voulait magnanime et prétendait "offrir" la paix si on lui cédait le Brisgau et 25 000 Gulden. La peste soit du fat! L'Autriche n'a pas pris les armes pour céder des terres impériales aux Francs!
Et de fait, l'Empereur put se réjouir de la prise de Munich le 24 mars 1462, après 200 jours de siège. Le duc de Bavière, qui avait bêtement perdu son armée au détour d'une invasion manquée de la Styrie, était forcé de signer la paix. Impitoyable, Johann demanda à ce que tout le trésor duchal lui soit versé en compensation de ce manquement intolérable. Maximilien de Bavière, surpris par cette demande, s'offusqua et fit mine de refuser. L'Empereur menaça alors de mettre à sac la capitale, laissant la ville durant trois jours aux soldats. Le duc n'eut plus d'autre choix que d'accepter, et quand fut évalué la richesse bavaroise, l'Empereur comprit pourquoi il avait eu affaire à tant de réticence.

1 375 000 Gulden! Voilà qui résoudrait tous les problèmes d'argent autrichiens durant un bon bout de temps! Cette contribution involontaire était d'autant plus importante que le financement de nouvelles levées ne pouvait jusque là être garanti qu'en rognant les pièces d'or existantes, causant une inflation des plus désagréables.
La campagne de Bavière avait permit à la France de se réapproprier intégralement le Bade. Cette guerre faisait maintenant rage depuis plus de quatre ans, et l'Autriche était toujours sur la défensive! La France ne s'était pas tout à fait remise de précédents conflits, sa population commençait à grogner, désapprouvant ces guerres incessantes. La paysannerie autrichienne était heureusement très loyale, aucune révolte n'était à craindre, si ce n'est en Istrie ou en Lombardie, des territoires qui n'avaient pas encore été entièrement pacifiés.
Seulement, il devenait de plus en plus dur de trouver des hommes prêts à s'engager dans le métier des armes. L'Empereur était forcé d'utiliser ses deux grandes armées, l'armée impériale et l'armée des chevaliers, de concert. Celà limitait les initiatives et ne permettait des offensives que lorsque l'ennemi était très affaibli. Les troupes autrichiennes avaient fondu jusqu'a ne compter plus que 20 000 hommes, heureusement pour la plupart des chevaliers, à la gloire inégalée sur le champ de bataille. La France souffrait des mêmes problèmes, nos espions estimaient ses forces à 75 000 hommes.

Alphonse III avait encore perdu une armée entière dans le Frioul en décembre 1462, il portait désormais le surnom "le maudit". D'autres corps d'armée français firent encore les frais de la fureur de l'Empereur en Italie du Nord. Ces affrontements étaient relativement modestes et permettaient de remplir lentement les rangs autrichiens, tout en maintenant l'ennemi franc en haleine. L'expédition italienne, menée par Joachim de Siorac, fut un grand désastre pour la France.
À l'été 1463, Johann Ier se sentait si sûr de sa force qu'il décida de reconquérir le margraviat de Bade une enième fois. Au passage, il détruisit à Constance une armée provencale menée par ... Alphonse III, nouvellement nommé "l'incapable notoire" par ses sujets. Tandis que Rainer-Friedrich von Stubenrauch écrasait Blaise de Beauharnais avec quelques milliers de cavaliers égarés dans les environs de Fribourg, l'Empereur tomba sur adversaire à qui parler à Rastatt. C'était le sanglant Ignace de Saint-Germain, à la tête d'une armée colossale!
Henri II se sentait maintenant sur de sa victoire, il réclama 200 000 Gulden de la part de l'archiduché d'Autriche. Folie! Von Stubenrauch avait encore une armée intacte et croisa le fer à Fribourg. Hélas, une manoeuvre exécrable du fougueux Greiffenau von Wolfsberg mena toute une colonne de cavalerie vers des bois infestés d'archers. La bataille se termina en une sanglante défaite pour l'Autriche, l'armée impériale devait retraiter vers le Tyrol.
C'est le moment que choisirent divers hérétiques dans le Krain pour se révolter. Leur dirigeant Wolf Dietrich Amanshauser voulait y instaurer sa théocratie. Il ne restait qu'une réponse à ces inepties: la mort pour trahison. L'Empereur se chargea personnellement de la punition, avant de retourner vers le Nord pour sauver les restes de l'armée impériale. Ignace de Saint-Germain voulait à tout prix réduire cette armée, et négligea le ravitaillement de ses hommes pour gagner en vitesse. Nombreux furent les déserteurs en ce temps! L'attaque de Johann sur ses arrières le surprit complètement alors qu'il arpentait les chemins du margraviat d'Ansbach, son armée fut exterminée.
Et pourtant, il n'y avait toujours pas de perspective de victoire. La lassitude croissait aussi en terre autrichienne, la moindre défaite pouvait avoir des conséquences terribles. Beaucoup d'aventuriers et de criminels de tout bord n'attendaient que celà, que la légitimité des Habsbourgs soit remise en cause.
Suite à ces grandes batailles, l'archiduché comme le royaume ennemi s'appliquèrent à préparer une nouvelle campagne. Dans l'immédiat, tous deux léchaient leurs plaies. La France avait souffert de plus grandes défaites, mais gardait un bien meilleur potentiel pour se redresser. La guerre fut à peine remarquée entre août 1463 et mars 1465, à peine quelques capitaines d'industrie osèrent-ils débarquer en Istrie, d'où ils furent promptement repoussés. Les armées françaises restèrent derrière le Rhin, si bien que le Bade put être tranquillement repris. Henri II ne s'opposa qu'une fois aux troupes autrichiennes, il fut battu.
Personne n'avait cru que l'Empereur pourrait arrêter la France et lui infliger de telles défaites. Certes, Liège et le Brabant étaient entrés dans le giron français, mais du moins le Saint-Empire avait pu montrer ses dents. Henri II y réfléchirait à deux fois avant d'attaquer un autre membre de l'Empire! Le prestige de l'archiduché était par conséquent immense.
La campagne de 1465 débuta avec des accents différents. Gaston de la Tour d'Auvergne débarqua en Istrie avec 25 régiments, tandis que l'armée impériale marchait vers l'Alsace avec 13 000 hommes. La manoeuvre française eut à souffrir des contrées hostiles et du peu de ravitaillement emporté, ce qui fit que Johann Ier eut la part belle pour repousser l'envahisseur. Ses cavaliers brisèrent à nouveau les lignes de piquiers et d'arquebusiers sans discipline, tandis que les maigres contingents montés ennemis ne combattaient plus qu'avec l'énergie du désespoir. Le 22 juin 1465, les quelques centaines de survivants français, abandonnés par leur général, se rendirent à l'Empereur.
Celà permit à Rainer-Friedrich von Stubenrauch de s'emparer de l'archévêché d'Alsace, avant même que le roi Henri II puisse intervenir. À la bataille de Wissembourg, ils s'opposèrent de toute force les armées qu'ils avaient patiemment rassemblées durant la trêve implicite des derniers mois. Le combat fut longtemps indécis, notamment à cause de quelques actions osées des Francs. L'entrainement excessif des troupes autrichiennes sauva leur mise, car même quand ils furent coincés entre deux échiquiers de chevaliers de grande noblesse, les Landsknechten tinrent fermement leur position, si bien que la cavalerie impériale eut le temps de charger les arrières des Francs. La bataille se termina en milieu d'après-midi, Henri II s'était retiré, mais l'armée de von Stubenrauch était dangereusement affaiblie.

Sa situation devint encore plus précaire lorsqu'Ignace de Saint-Germain lui contesta la maîtrise des lieux un mois plus tard. Il put être repoussé avec grand mal seulement, tous les renforts reçus furent engloutis. Les régiments autrichiens continuaient à être grignotés ... en novembre, c'était les hommes de François de Fournay qui cherchaient querelle à nos braves, lui aussi put être vaincu à grands frais. La stratégie française devenait évidente: affaiblir l'armée impériale avec de petites armées, avant de lui porter le coup de grâce au moyen de l'armée royale qui se massait en Lorraine. Même l'archévêché de Trêves envoya le capitaine mercenaire Rainer Corgell avec deux mille hommes, ceux-ci furent écrasés sans douleur, tellement ils s'y prirent mal.
Johann Ier traversa les Alpes avec son armée de chevaliers pour prêter main forte à son lieutenant. Von Stubenrauch réussit à défendre l'Alsace jusqu'a son arrivée, il put même mener un raid vers Worms, dont les dignitaires lui ouvrirent les portes plein de contentement! Henri II, pris dans une pince, fut battu par deux fois, avec lui Gaston Ier d'Orléans, qui dut fuir déguisé en garçon vacher après la destruction de ses armées.
Les armées autrichiennes se remirent de tous ces efforts durant l'hiver, et reprirent l'offensive en été 1466. Koblenz comme Metz furent assiégées. Les techniques d'entrainement furent perfectionnées au vu de l'expérience acquise sur le champ de bataille.
La France était très épuisée par tous ces combats, alors même que l'Autriche se portait encore relativement bien. La situation financière était très bonne, la paysannerie se comportait de manière absolument loyale malgré les différentes ponctions et réquisitions, seules les possibilités de recrutement étaient très limitées. C'était bien pire dans le royaume ennemi, car nos espions rapportaient que Henri II ne pouvait aligner en tout et pour tout plus que ... 26 000 hommes! Les forces impériales autrichiennes en comptaient 27 000 selon les derniers rapports!
Pas question donc d'envisager une quelconque paix avant d'avoir libéré d'autres territoires de l'emprise néfaste des Français. Pourtant les sièges de Metz et Koblenz furent extrêmement rudes, les contrées avaient déjà été dévastées par les armées ennemies, la récolte avait été brûlée et bon nombre d'habitants avaient fuit la région. À quels barbares avions-nous à faire! Leur tactique fut efficace, car jusqu'a l'hiver nos armées ne comptaient plus que 6 000 hommes chacune ...
Dans ce moment de peur, Jakob II de Lorraine déboula avec une armée venant du Sud, bouleversant complètement la maigre ceinture d'hommes d'armes qui entourait la forteresse de Metz. Johann Ier retraita en catastrophe et signa son arrêt de mort sur le Rhin, où il fut intercepté par Henri II. Toute l'armée des chevaliers avait été exterminée! Seul l'Empereur et quelques fidèles purent passer le fleuve avec quelques barques désaffectées!

Von Stubenrauch tenta de sauver ce qui pouvait encore l'être, et s'engagea sur le chemin du retour, abandonnant le siège de Koblenz. Il croisa le fer avec Gaston le vacher en Alsace, et avec Ignace de Saint-Germain à Worms où il fut forcé de se replier. Pour couronner le tout, Henri II l'intercepta alors qu'il passait le château de Heidelberg. Son génie lui évitèrent une défaite totale, comme par miracle il put s'enfuir vers le Württemberg avec 7 000 hommes, tout ce qu'il restait des forces autrichiennes. Après un détour dans le Trentin où il annihila l'armée de Louis IV de Provence et profita des renforts que l'Empereur lui avait envoyés, il tenta de sauver le Bade, malmené par Henri II.
Ce fut une prouesse sans nom qu'il accomplit en repoussant le Roi des Francs. En Autriche, Johann faisait tout pour remettre une armée de chevaliers sur pieds. Ils se crurent forts et voulurent violenter la Lorraine, persuadés que la France ne pourrait se remettre de ses défaites. Après une défaite exemplaire à Épinal, les restes pitoyables de leurs armées se retirèrent à nouveau derrière le Rhin. Il avaient comptés plus de 30 000 hommes en face, dont au moins 20 000 chevaliers. Nous écrivons l'année 1470, et l'hydre française continue à répandre son fiel ...
Re: A.E.I.O.U.
Posté : ven. sept. 18, 2009 11:36 am
par GA_Thrawn
Quelle guerre!
C'est un plaisir à lire.

Re: A.E.I.O.U.
Posté : ven. sept. 18, 2009 9:49 pm
par griffon
des mercenaires ! tout de suite !
tes gulden devraient te le permettre !
Re: A.E.I.O.U.
Posté : sam. sept. 19, 2009 8:08 am
par Blutch
Je m'y remets de ce pas.
Excellent AAR.
Re: A.E.I.O.U.
Posté : sam. sept. 19, 2009 11:27 am
par von Aasen
GA_Thrawn a écrit :Quelle guerre!
C'est un plaisir à lire.

Blutch a écrit :Je m'y remets de ce pas.
Excellent AAR.
Merci
griffon a écrit :des mercenaires ! tout de suite !
tes gulden devraient te le permettre !
J'ai l'argent mais les mercenaires ne me tentent pas trop. L'impossibilité de les renforcer en fait à mon avis un "one shot" médiocre, qui ne permettrait pas de prendre l'initiative

Re: A.E.I.O.U.
Posté : dim. sept. 20, 2009 12:04 pm
par necroproject
Accroches-toi et tu les auras !
Re: A.E.I.O.U.
Posté : lun. sept. 21, 2009 9:53 am
par von Aasen
Chapitre 8: 1470-1480
La guerre s'éternisait depuis douze longues années, bien des choses inimaginables auparavant pouvaient maintenant être envisagées. Pour divertir quelques précieuses troupes des endroits où elles seraient plus utiles, l'Empereur voulait animer des patriotes néerlandais à la révolte en Flandres. Pour ceci il lui fallait un homme de main cupide et que l'on ne soupçonnerait pas de travailler pour lui. La fin justifiant les moyens, le contact fut repris avec le fils du feu comte de Throax, Tankmar de Throax. Celui-ci obtint la promesse de sa réhabilitation et un titre de baron en Lombardie en cas de réussite de sa mission. La canaille ne se fit point prier et mena à bien sa sombre affaire avec beaucoup d'or.

Malgré tout, Henri II s'enhardit et réclama 25 000 ducats à Johann pour une paix immédiate. L'Empereur y réfléchit sérieusement, car son armée était en miette, les renforts étaient longs à venir et toutes ses victoires ne semblaient pas l'aider face au colosse franc. Payer une petite somme serait peut-être un bon moyen de se tirer d'affaire de cet affrontement qu'il ne pouvait pas gagner?
Il était noyé dans ces pensées et d'autres, lorsque vint l'heure de recevoir quelques émissaires polonais. L'un deux, Ferdinand Sulerzycki Leazow, s'opposa vivement à toute reddition. Il raconta de glorieuses histoires de combats dans la steppe ukrainienne, et comment il avait brisé les reins de la Horde d'Or pour asseoir le pouvoir des Zaporogues. Il loua en des termes fort élogieux la loyauté éperdue du peuple autrichien, et la confiance que vouaient les membres du Saint-Empire à leur souverain pour son engagement. Il parla tant et si bien que Johann était sur le point de se laisser persuader. Alors que le fougueux maréchal polonais avait fini son discours, il se vit poser une condition pour la continuation de la lutte: il devrait louer ses services à l'Empereur. Entendant ces mots, le prince Leazow tira son sabre, fit jaillir le sang de son bras et s'écria: "Par Dieu, mon sang et ma barbe, je jure fidélité à l'Empereur!". Toute la cour hurla de contentement et se mit à boire derechef. Une lettre d'insultes fut renvoyée en guise de réponse au roi des Francs.
Le lendemain déjà, Ferdinand Sulerzycki Leazow prit ses fonctions de commandant de la garde habsbourgeoise, nouvellement créée. Ses capacités militaires étaient impressionantes et plus d'un avait juré qu'il était digne d'Alexandre de Macédoine, mais sa fougue et son arrogance furent vite déçues alors qu'il voulut traverser le Rhin. Henri II était tout sauf enchanté par la réponse qu'on lui avait envoyée ...
Cette bataille ne fut pas du goût de l'Empereur, qui enjoignit son subordonné d'être plus prudent à l'avenir. Il était toutefois fort aise de la révolte flamande. 5 000 hommes sous le commandement du bourgeois Renatus van Petershem mirent en déroute un corps de miliciens d'Ignace de Saint-Germain. Les mouvements constants de Henri II avaient aussi usé de manière peu raisonnable son armée, qui fut détruite devant Worms par les chevaliers de l'Empereur. Une armée orléanaise subit le même sort à Nancy quelques mois plus tard.
La troupe autrichienne souffrait toujours des terribles défaites de l'année 1470 et n'était pas en mesure de mener un siège assez longtemps pour qu'il eut été efficace. Les Francs avaient cependant retiré la plus grande part de leur armée royale vers le Sud. Que manigançaient-ils? L'Empereur l'apprit quand la Reine de Castille lui envoya une copie de sa déclaration de guerre à la France, avec ses meilleurs voeux de réussite pour une nouvelle offensive sur le Rhin. Une aubaine extraordinaire!

C'était d'autant plus réjouissant que la Castille disposait de plus de 60 000 hommes! La France alignait péniblement 30 000 hommes, à peu près autant que l'Autriche. Henri II s'empressa de proposer une paix blanche à l'archiduc, proposition ignorée, bien sur. Il ne restait plus grand chose en face des armées autrichiennes, celà valait d'ailleurs mieux, vu leur état! Johann Ier se chargea de poursuivre et réduire les maigres troupes adverses, tandis que Rainer-Friedrich von Stubenrauch s'occupa d'assiéger les cités frontalières. Le prince Leazow écrasa quelques hérétiques hussites à Vienne avec ce qu'il avait pu trouver comme régiments.
La confédération suisse se joignit à la guerre contre la France, bientôt plus aucune armée ennemie ne menaçait l'avancée autrichienne. Henri II tentait désespérément de bloquer les Pyrénées face aux Castillans pour éviter le pire. L'armée des chevaliers s'empressa d'assiéger Anvers, occupée depuis plusieurs années par les impudents. La victoire semblait à portée de main!
Le duché de Lorraine, les archévêchés de Trêves et d'Alsace, Metz, Anvers, Cologne étaient tombés... l'année 1473 recelait de bonnes surprises! La meilleure fut sans doute la mort de Henri II lors de la bataille de Pau. Son successeur François III avait à peine 17 ans, et si l'on disait que c'était un jeune homme au caractère ferme, il n'en demeurait pas moins un adversaire plus agréable que le démon auquel nous avions affaire jusque là. Nonobstant ses qualités militaires impressionantes, son armée fut réduite à néant devant les faubourgs de Lille le 22 juillet.
La progression continua sans que les quelques régiments français encore existants dans le Nord inquiètent plus que celà l'Empereur. Ses croates se forgèrent une réputation de combattants sans merci, capables de trouver le fourrage nécessaire partout où on les envoyait. Ils éliminaient toute troupe ennemie faisant mine de se former, étouffant dans l'oeuf toute reconstitution d'une armée royale conséquente. La Reine Catalina Ière nous fit part qu'à en croire ses espions, seuls quatre régiments épars subsistaient en France. Nous n'avions donc pas le moindre intérêt de faire cesser cette guerre, car François III refusait de céder le moindre territoire à l'Autriche. Tout juste fut-il assez lucide pour accepter la paix avec la Castille, se retirant ainsi de fait presque entièrement de la péninsule ibérique, car il céda toutes les possessions françaises hormis le port d'Alicante. Un mariage fut conclu entre la nièce de Johann et la fille de Catalina pour raffermir les relations entre les deux maisons.
Des mercenaires prirent part aux nombreux sièges dans le Nord de la France. L'Empereur ne leur accordait pas la moindre confiance, mais souhaitait en finir rapidement. La guerre n'avait duré que trop longtemps! Il fallait faire plier l'échine aux Francs avec diligence. Le Barrois, Liège, le Brabant ... les victoires s'accumulaient, et tous les soumis accueillaient l'Empereur avec respect. Le prince Leazow, resté en Autriche, repoussa quelques corps venus de Provence, et aussi la poignée d'hommes qu'Ignace de Saint-Germain dans sa folie voulait mener à Vienne pour forcer l'issue de la guerre.
De nombreux officiers bourgeois qui s'étaient illustrés durant les innombrables combats des dernières années firent parvenir une pétition à l'Empereur, les priant de les autoriser à aspirer à de plus hauts commandements. Johann ne dériva pas de la tradition habsbourgeoise qui était de réserver ces responsabilités aux nobles. Ces derniers avaient beaucoup à perdre, et se battraient mieux, pensait-il. Il distribua quelques cadeaux aux bourgeois tout en refusant d'accéder à leurs demandes. Nombreux furent ceux qui s'en retournèrent vers leurs foyers, dépités par l'attitude intransigeante de leur souverain.

La série de victoires continua, sans pitié aucune pour François III, abattu par l'ampleur de la défaite mais toujours trop hautain pour n'évoquer que la possibilité d'une paix négative pour son royaume. Valenciennes, le Hainaut, la Champagne ... c'étaient toutes ses terres qui se dérobaient à son pouvoir, animées par le bras vengeur de l'Empereur! Toute tentative d'enrayer l'avancée autrichienne échouait lamentablement, les plus grands généraux de France y perdaient leur honneur!
L'Orléanais et la Provence furent pressés de faire plus, illusions! Eux aussi étaient depuis longtemps au bout du rouleau. La patience de l'Empereur était à bout elle aussi, il ordonna à Rainer-Friedrich von Stubenrauch d'assiéger Paris durant l'été 1476. Aucune armée ne put barrer le chemin aux longues colonnes impériales. Quelques patriotes bourguignons se rebellèrent, que pouvaient-ils face aux chevaliers de Johann? Le 30 octobre 1476, après seulement 114 jours de siège, Paris tombait. Le Louvre avait été enfumé jusqu'a ce que ses derniers défenseurs le quittent, parmi eux François III Capet.

L'Autriche avait désormais tous les atouts en main pour forcer la France à de grandes concessions territoriales. Johann prit encore le temps de s'accaparer les Flandres et Worms. Il avait aussi fait trainer ses demandes dans le but de laisser assez de temps à Jean d'Entraigues, un lointain cousin de Greiffenau von Wolfsberg, d'organiser une révolte de la paysannerie bretonne sous la coupe française.
Il dicta la paix durant les premiers jours de l'année 1478. Les conditions furent terribles, et François III ne pouvait espérer se dérober.
Pratiquement toutes les principautés arrachées au Saint-Empire furent reprises, sous administration directe de l'Autriche. Le nouveau tracé des frontières était tel qu'il ceinturait les territoires qu'un Empereur se doit de défendre. Il ne subsistait qu'une petite écluse au Brabant. La richissime Flandre devenait autrichienne, ainsi que ses très renommées manufactures textiles. Le Rhin était presque complètement aux mains de l'Empereur, ainsi que les importantes métropoles qui le bordaient.
Cette paix âprement conquise avait décidé de la suprématie dans l'Empire. Une fin avait été mise à l'expansion honteuse de la France, et les intérêts autrichiens confortés. De plus, les énormissimes armées françaises avaient été détruites, et il faudrait sûrement plus d'une décennie aux Francs pour en rassembler à nouveau de pareilles. Finalement, les finances du royaume étaient au plus mal, alors que la contribution forcée de la Bavière permit d'éviter le pire à l'Autriche.
Une victoire sur toute la ligne pour l'Empereur et Archiduc!
Re: A.E.I.O.U.
Posté : lun. sept. 21, 2009 1:36 pm
par Leaz
Ach ja sehr sehr güt ! Je vous l'avez dis empereur que la victoire n'appartient qu'aux brave et aux témeraire ! Ca me rapelle cette histoire dans les steppes ou la cavalerie polonaise chargea un ennemis mille fois supérieur la bataille fit rage pendant..
Ferdinand Sulerzycki Leazow poursuivit son discours devant un empereur de plus en plus désabusé par les "histoires" du comte..
Re: A.E.I.O.U.
Posté : lun. sept. 21, 2009 7:08 pm
par griffon
avec une telle victoire tu devrais réussir
à nous pondre un empire grandiose !

Re: A.E.I.O.U.
Posté : mar. sept. 22, 2009 10:09 pm
par Maréchal Joukov
Très bel AAR

! Et quelle victoire

Re: A.E.I.O.U.
Posté : mar. sept. 22, 2009 11:31 pm
par Locke
Quelle culottée pour les Valois

Epoustouflant

Re: A.E.I.O.U.
Posté : mer. sept. 23, 2009 8:30 am
par fifi
Je rejoins les commentaires de tous, j'applaudis des deux mains, c'est épique.
Re: A.E.I.O.U.
Posté : mar. sept. 29, 2009 1:27 pm
par von Aasen
Le gigantesque conflit qui fut nommé "La Guerre de Vingt Ans" avait décidé de la proéminence en Europe Centrale. L'archiduc d'Autriche comptait d'abord intégrer culturellement et administrativement les territoires dont il venait d'acquérir la souveraineté avant de se pencher plus avant vers d'autres projets. L'archiduché avait considérablement grossi, mais la victoire n'avait pu faire taire tous les mécontents. Ces derniers se sentirent d'ailleurs le devoir de communiquer leurs doléances, maintenant qu'il n'en retournait plus d'une guerre décisive. Les hésitations à lever les armes contre Johann avaient été balayées avec le traité de paix de Paris.

Des révoltes éclatèrent d'abord en Carinthie, où des hérétiques avaient répandus leurs dogmes impies. Puis ce fut le tour d'une poignée de Badois en mal d'attention pour des questions de vassalité seigneuriale. Vinrent des patriotes flamandes souhaitant se libérer de l'étreinte autrichienne, ainsi que des Souabes en quête d'impôts moins importants.
Johann Ier n'était pas homme à tolérer la rébellion de vilains. Son homme de main pour les affaires peu subtiles, le comte Tankmar de Throax, se chargea d'écraser sous les sabots de la cavalerie impériale toute vélléité de contestation. L'ordre établi affirma son pouvoir par le fer et le sang.
Pour renforcer son autorité au sein de ses acquisitions, l'Empereur forca ses nouveaux vavasseurs à prêter allégéance au Saint Empire Romain Germanique. Son prestige, troublé par l'annexion brutale des principautés du Rhin, s'en vit quelque peu redoré. La couronne impériale resterait en mains habsbourgeoises s'il venait à mourir subitement.
Un nouvel électeur avait rejoint le collège électoral, il s'agissait là de l'évêché de Würzburg. Cette cité avait reçut l'honneur unique de pouvoir accorder un titre temporel et un autre spirituel à son souverain, dignité accordée lors de la diète d'Empire de 1168 par l'Empereur Barberousse lui-même. Ce duc-évêque soutenait encore le Prince-Électeur du Palatinat, ce qui ne saurait durer si Johann se décidait à lui accorder son amitié. À terme, ce devrait être un allié important.
La priorité immédiate d'après-guerre était toutefois de reconstituer une armée puissante, digne du nouveau pouvoir de l'Empereur. L'or arraché aux Bavarois avait été dépensé depuis longtemps, aussi les nouveaux recrutements durent-ils être menés peu à peu. Les fiefs commerciaux autrichiens devaient également être étendus, dans le but de renforcer l'indépendance de l'archiduché. Matthias Zwerger zu Mora-Dime avait rejoint l'au-delà durant la Guerre de Vingt Ans, son élève, Wolfgang Buseck von Fifirchen, était heureusement digne de lui succéder à la cour.

Les aides pour les marchands se firent plus rares sur ordre de Johann: les plus faibles s'y ruinèrent, les plus forts y gagnèrent, c'était tout au goût de l'archiduc. Parallèlement, il eut à déplorer bientôt la perte d'un de ses plus grands généraux, Rainer-Friedrich von Stubenrauch. Visiblement épuisé par la guerre interminable, il avait succombé en ses possessions badoises durant l'été 1478. Le prince Leazow était ainsi le seul général compétent qui lui restait! Il n'était toutefois pas des moindres, surtout depuis qu'il s'était familiarisé avec l'art de la guerre autrichien à Vienne. Même le fougueux Roi des Francs ne pouvait lui tenir tête!

La réorganisation des troupes autrichiennes prit beaucoup de temps, surtout à cause de la création de nouvelles armées. Tandis que l'armée des chevaliers et l'armée des Habsbourgs (financée par la caisse privée de la dynastie) assuraient la défense des provinces mères de l'archiduché, l'armée du Rhin se chargeait de faire régner l'ordre dans l'Ouest du Saint-Empire. Finalement, l'armée impériale veillait à ce que les Flamands ne tentent pas de sottises.
En Italie, le morcellement politique avait prit fin avec les ambitions croissantes de la Papauté, qui avait unifié toute la botte méridionale, tandis que Milan dominait le Nord, enrichi par le commerce et l'artisanat. La Sicile restait en mains musulmanes malgré un appel à la croisade. Les mahométans les plus dangereux étaient ceux d'Asie Mineure, les Ottomans. Ils avaient conquis les anciennes terres héllènes et s'avançaient dangereusement dans les Balkans. Polonais et Hongrois étaient en mesure de les repousser et Constantinople restait en mains chrétiennes, mais pour combien de temps? À terme, il se pourrait que les Ottomans viennent défier notre puissance. Une perspective peu rassurante ...
Re: A.E.I.O.U.
Posté : mar. sept. 29, 2009 1:46 pm
par Maréchal Joukov
Constantinople défie encore le grand Turc

!
Re: A.E.I.O.U.
Posté : mer. sept. 30, 2009 5:44 pm
par Locke
Ou peut-être qu'elle n'est plus qu'un bête vassal

Re: A.E.I.O.U.
Posté : mer. sept. 30, 2009 5:54 pm
par von Aasen
Maréchal Joukov a écrit :Constantinople défie encore le grand Turc

!
Toujours d'aplomb en effet
Locke a écrit :Ou peut-être qu'elle n'est plus qu'un bête vassal

Non je ne crois pas, les Ottomans n'ont pas l'air de considérer la prise de cette ville comme prioritaire, va comprendre

Re: A.E.I.O.U.
Posté : mer. sept. 30, 2009 6:06 pm
par necroproject
C'est parce qu'ils ont peur, moi je dis.

Ils savent que derrière la Porte d'Or, une immense armée s'accumule. Tel Sauron rassemblant ses armées, le basileus prépare l'ultime guerre d'extermination qui refoulera le turban par delà le cosmos et le disque monde.
NB : ah et , du coup, je boycotte pas l'AAR

Re: A.E.I.O.U.
Posté : mer. sept. 30, 2009 6:46 pm
par Maréchal Joukov
necroproject a écrit :C'est parce qu'ils ont peur, moi je dis.

Ils savent que derrière la Porte d'Or, une immense armée s'accumule. Tel Sauron rassemblant ses armées, le basileus prépare l'ultime guerre d'extermination qui refoulera le turban par delà le cosmos et le disque monde.
NB : ah et , du coup, je boycotte pas l'AAR


Et je vois bien une armée des morts menée par Constantin, histoire d'enfoncer le clou

Re: A.E.I.O.U.
Posté : sam. oct. 17, 2009 9:24 pm
par von Aasen
Chapitre IX: 1480-1490
Malgré les douloureuses saignées de la Guerre de Vingt Ans, l'archiduc d'Autriche restait le souverain le plus riche de ce monde. Il pouvait compter sur 89 200 Gulden d'impôts par mois, complétés par d'importantes taxes commerciales annuelles. C'était là tant d'argent que les revenus du roi d'Angleterre et du sultan ottoman réunis ne pouvaient tenir la comparaison!
François III percevait à peu près 56 000 Gulden par mois, celà ne l'empêchait pas de ruminer une vengeance contre les Autrichiens qu'il haïssait plus que tout. Il mit sa fierté de côté un instant et repassa en revue les causes de la défaite française qu'il avait tant déplorée. L'excellent entraînement dont bénéficiaient les soldats autrichiens lui apparut comme la cause évidente de diverses défaites. Il se résolut à acheter les services de capitaines mercenaires traitres pour pouvoir obtenir des informations de première main. Une fois qu'il sut ce qu'il voulait, il appliqua les mêmes méthodes à l'infanterie et la cavalerie françaises. N'ayant pas suffisament d'autorité pour s'imposer à la fois face à ses généraux et à ses nobles, il dut en contrepartie renoncer à instaurer une administration plus efficace: le pays restait en proie à la corruption et aux malversations en tous genres.
L'Empereur eut à peine le temps d'initier quelques contre-mesures, comme la création de nouveaux régiments, que la mort le rattrapa durant une revue de troupes. Pris d'une faiblesse subite, il tomba à genoux dans la neige et succomba dans les instants qui suivirent, comme frappé par la foudre. Son fils Alexander reprit les rênes du pays sur-le-champ. Profitant de cette opportunité, il intégra le comté de Thuringe à l'archiduché et éleva les terres prises à l'archévêché d'Aquileia au rang de comté. Les électeurs du Saint-Empire le réélirent avec joie, car ils étaient toujours bien pourvus en cadeaux autrichiens et pouvaient compter sur une assistance militaire de premier rang. Les principautés plus modestes étaient elles bien mécontentes de la disparition de nombreux états indépendants au sein des frontières de l'Empire, et attribuaient une part importante de la responsabilité aux Habsbourgs. En conséquence, l'acclamation traditionnelle du nouvel Empereur à Mayence après le couronnement et l'onction fut glaciale. Alexander de Habsbourg était sourd à ces avertissements: jamais aucun des siens n'avait eut pouvoir plus grand!

Il accompagna en premier lieu la reconquête des marchés vénitiens, mais fut bien vite rappellé à des affaires plus pressantes lorsqu'il eut vent de la remise sur pied des armées des Francs. Des espions avaient rapporté que des villages entiers s'étaient vus rafler leurs hommes pour servir dans la milice, et que le Roi de France était très occupé à parcourir le pays pour rappeller à ses vassaux leurs obligations. Comment François III avait-il pu réunir en aussi peu de temps les moyens financiers pour parachever la reconstruction de ses armées, pourtant intégralement annihilées durant la Guerre de Vingt Ans? La réponse était aussi simple que déroutante: il avait fait diminuer par paliers la valeur des monnaies ayant cours en ses terres, faisant baisser le taux de métaux précieux contenus dans chaque pièce, non sans omettre de d'abord payer ses dettes avec, comme s'il s'agissait de l'ancienne monnaie, bien plus précieuse. Ce jeu dangereux pouvait déséquilibrer toute l'économie rurale: les riches paysans n'étaient pas au fait de tels changements aussi rapidement que les bourgeois et encouraient le risque d'être payés dans une monnaie quasiment obsolète pour des biens eux bien réels. François III avait misé et hypothéqué l'avenir de son royaume. Le fait était pourtant là: la France montrait à nouveau ses dents.
Les troupes autrichiennes furent occupées bien plus loin à l'Est. La Reine de Castille réclamait une déclaration de guerre envers les émirats zaporogues, comme le stipulaient les articles du traité d'alliance. Ferdinand Sulerzycki Leazow emmena un corps expéditionnaire vers les terres hostiles de Crimée et du Caucase pour protéger les chrétiens oppressés par les successeurs de la Horde d'Or. Il accomplit sa mission vite et bien, la coalition ne mit que quelques mois pour forcer ses ennemis à se soumettre à sa volonté. En décembre 1483, l'Autriche se vit verser un tribut de 100 000 Gulden et garantir la protection des croyants.

Une excommunication du comté de Milan fit resurgir un court instant l'idée d'une guerre en Italie, mais Alexander se refusait à mettre en jeu le dense tissu de relations dynastiques qu'il s'était éfforcé de créer à la mort de son père. Il voulait apaiser les dignitaires de l'Empire, un vaste projet qui ne pouvait souffrir une provocation telle qu'une nouvelle expansion autrichienne.

Les efforts de paix furent bien vite enterrés. François III le furieux avait remis à l'épreuve l'allégéance des Habsbourgs et lâchement attaqué le comté de Frise! Les pantins du roi se pressèrent de suivre le mouvement: bientôt l'Orléanais, la Lorraine et la Provence avaient imité leur maître. Courageuse fut Mayence, qui refusa d'entrer en guerre, opportuniste la Suisse, qui se joignit à celui qu'elle combattait il y a encore 5 ans. Oldenburg soutint son voisin vacillant par les armes. Alexander Ier n'avait pas vraiment le choix, il réitéra son voeu de protéger les membres de l'Empire, se signa et envoya une missive aux Francs, leur signalant l'état de guerre.

L'archiduc se trouvait en Flandres Autrichiennes et mis en pièce un maigre corps franc qui s'avisait d'assiéger Anvers. Le reste des armées devait se regrouper sur le Rhin et se placer sous le commandement du prince Leazow. Pour vaincre les plus grandes armées françaises, il faudra sans aucun doute rassembler un nombre de troupiers encore jamais vu! Près de 100 000 ennemis grouillaient aux frontières de l'Empire ...
Après quelques démêlés courts et sanglants, l'Autriche semblait déjà prendre l'ascendant. 7 000 épéistes et archers avaient trouvé la mort en tentant de franchir le Rhin. La première bataille décisive eut cependant lieu en Flandres, près de la localité d'Hazebrouck. François III y infligea une rude défaite à l'armée impériale d'Alexander, massacrant presque 8 000 lanciers de Souabe au détour d'une embuscade manquée. L'Empereur était forcé à la retraite. Apprenant ceci, le Landgrave de Hesse se joignit aux ignobles Francs, trahissant l'Empire en temps difficiles!

A priori, le Landgrave de Hesse voulait s'approprier les possessions autrichiennes de Thuringe. Prises de court, les armées autrichiennes ne pouvaient se permettre un détour chez leurs nouveaux ennemis, car les sièges des cités d'Allemagne Centrale s'annoncaient longs et difficiles. Alexander Ier tentait de sauver sa troupe et s'enfuyait par la Zélande vers les contingents du prince Leazow. Ce dernier avait déjà rassemblé une bonne part des régiments impériaux dans l'armée du Rhin, et fonça à la rencontre du général François du Fournay à Cologne. Les lourds cuirassiers brisèrent en un rien de temps les carrés d'infanterie francs, semant la pagaille parmis un corps de bataille visiblement dépassé par les évènements. Les maigres forces montées que du Fournay pouvait jetter dans la brèche ne suffirent pas à endiguer les cavaliers fous furieux, déjà proches des chariots de ravitaillement. Les régiments de miliciens sombrèrent bientôt dans un chaos indescriptible, que les Croates mirent à profit pour disperser ce qui restait de soldats en face. La victoire fut totale, 15 régiments français y restèrent.

Tandis que le prince polonais fanfaronnait encore et organisait des banquets en masse, le prince-électeur du Palatinat montra son véritable visage et nous déclara la guerre! Le Brabant refusa de suivre son allié, tandis que la Castille renouvela nos voeux d'alliance. L'armée palatine était dans un misérable état, ainsi Ferdinand Sulerzyicki Leazow put chercher la bataille immédiatement après l'entrée en guerre, battant à platte couture Franz Ludwig Ier en ses terres. Un corps entreprit d'assiéger les forteresses de Landau et Kandel, tandis que l'armée du Rhin repartait colmater des brèches à la frontière française.
Ces évènements et d'autres mirent gravement en danger la suprématie des Habsbourgs dans l'Empire. Seul le duc-évêque de Würzburg était encore prêt à voter pour le futur archiduc en cas de mort prématurée d'Alexander ...
Les forces restantes du duc palatin furent détruites par l'armée des Habsbourgs, revenue d'une courte campagne en Suisse où elle avait soumis le canton de Schwyz. Tout le Palatinat fut occupé en un tour de main, et son souverain forcé à payer 775 000 Gulden à l'Autriche pour garantir une paix immédiate. Sans armée, Franz Ludwig ne pouvait plus rien faire!
Alexander Ier n'avait finalement pas rejoint le prince Leazow, qui avait beaucoup de mal à nourrir toute sa troupe et ne souhaitait pas de renforts. Il assiéga donc les terres hessoises de Westphalie, tablant sur une paix tout aussi rapide qu'avec le Palatinat. Malheureusement, le prince Leazow fut battu à platte couture par le Roi des Francs à Trèves, ouvrant ainsi la porte à une invasion des territoires rhénans.

Les armées amies se désagrégeaient à un rythme inquiétant. Leur intervention était nécessaire partout et elles menaçaient de céder sous la force du nombre. Aucune aide directe ne pouvait être apportée à la Frise, qui fut annexée en décembre 1485 par l'impitoyable François. Incapables de repousser les Francs sur le Rhin, Alexander et Leazow choisirent de soumettre la Hesse avant de défier à nouveau la suprématie française. Le petit territoire du Landgravat de Hesse était un avantage décisif pour une opération pareille. Après l'occupation de Kassel et de la Westphalie, le landgrave était prêt à de grandes concessions.
La ville de Cologne reprit de ses droits et fut reformée comme royaume. Alexander s'empressa de lier les deux dynasties par un mariage. La campagne de Hesse avait donné l'occasion à l'armée du Rhin de se refaire une santé. Des révoltes de tout bord avaient ralenti la progression française, une incursion pouvait s'avérer juteuse.
Les Flandres Autrichiennes, la ville de Koblenz et l'archévêché d'Alsace étaient tombés, mais le prix de ces conquêtes était l'épuisement de la troupe. Les Lorrains furent bousculés à Fribourg, sauvant de justesse la ville à bout de souffle après un long siège. Le margravat de Bade fut libéré de ses 2 000 occupants, et en février 1486, François III souffrit une violente défaite à Durlach, où il perdit un tiers de son armée.
Une fois l'armée royale forcée à se retirer, Alexander et son armée impériale purent reprendre le contrôle de la situation. Les cités rhénanes préféraient de loin sa tutelle que celle du cruel roi franc. La reconquête de Koblenz et de Worms fut une véritable promenade, les bourgeois assassinèrent les quelques gardes francs et présentèrent les clés de la ville à leur empereur.
Les Helvètes accourus au secours de leurs alliés furent repoussés avant autant d'aise que François III, revenu à la charge. La guerre pouvait à nouveau être portée en terres ennemies! La Lorraine connut la première le sort peu enviable d'être la cible des pilleurs autrichiens. Trois armées échouèrent à libérer le pays de ce fléau.
En ce qui concernait les terres héréditaires autrichiennes, une garde impériale avait été levée à Vienne en vue de battre l'un après l'autre les régiments épars qui avaient transité par mer et terre vers les possessions méridionales de l'Autriche.
Les mercenaires de Charles III de Lorraine purent être contrés à Fribourg, ôtant à l'impétueux duc ses dernières troupes. Une série de victoire empêcha toute initiative française, jusqu'a ce que l'armée impériale dut battre en retraite face au roi ennemi en Champagne, incapable de détruire les restes des régiments vaincus auparavant en raison de renforts massifs venus d'Île-de-France. Le rapport de force devenait cependant plus favorable à l'archiduc: 66 000 Francs s'opposaient à 52 000 soldats venus des quatre coins de l'Empire.
Les membres du Saint-Empire avaient d'ailleurs de bonnes raisons de haïr derechef François en cette année 1486: il s'était permis l'insolence incomparable d'annexer le vénérable comté d'Oldenburg! L'allié de la Frise avait payé cher sa loyauté. L'Empereur se devait de les venger.
Les efforts pour fournir une armée de premier rang à l'archiduc se multipliaient alors que la situation était indécise sur le Rhin. Une bureaucratie professionnelle et plus libérée de considérations népotistes améliora nettement le revenu des impôts. L'argent était une ressource fort prisée, il fallait offrir des primes à l'engagement de plus en plus fortes pour attirer les jeunes hommes dans le métier des armes. La gigantesque bataille de Trèves coûta à elle seule plus de 15 000 hommes à l'Empereur!
Les combats restaient rudes, les généraux Philippe de Beaugency et François du Fournay arrivaient avec des régiments frais et mettaient à mal l'armée du Rhin et l'armée impériale. Après d'innombrables batailles, le status quo put être rétabli, non sans obliger les bélligérents à se ressourcer dans des quartiers d'hivers situés dans des villes amies.
Les années 1487-1488 n'apportèrent pas plus d'évènements décisifs. 27 batailles et d'innombrables escarmouches ne firent que confirmer que les deux adversaires se valaient. L'Autriche tirait son épingle du jeu en détruisant bien plus de régiments isolés, à peu de frais. La France gardait en otage les Flandres Autrichiennes, Oldenburg, la Frise et une à deux villes rhénanes. Quelques révoltés osèrent s'interposer entre les deux feux et furent broyés sans plus de considérations.
Le mois de juin 1488 vit la ville de Worms changer trois fois de mains! En septembre, les Francs semblaient très affaiblis après la perte d'une douzaine de régiments engagés dans des opérations mineures. À Trèves, le prince Leazow écrasa la plus grande armée française, capturant près de 8 000 hommes. L'Orléanais avait particulièrement souffert lors de cette bataille et n'était plus en mesure d'envoyer de nouvelles troupes pour soutenir la France. Philippe de Beaugency dut concéder sa défaite à Metz en octobre, mais François renversa la situation en arrivant à la tête d'une armée de chevaliers. Encore une fois, la guerre se prolongeait sans résultats.
Ce ne fut que grâce au génie de l'Empereur que François III put être acculé aux sauvages forêts du Luxembourg en plein hiver et être forcé à la reddition. Abandonnant ses hommes, il s'enfuya vers Liège pour lever une nouvelle armée. Les troupes fraichement recrutées furent néanmoins interceptées par le prince Leazow, qui fit en peu de temps une dizaine de milliers de prisonniers. Le siège des forteresses du Brabant put être mené à bien grâce à ces diversions. La balance recommençait à pencher en faveur de l'Autriche.
Re: A.E.I.O.U.
Posté : dim. oct. 18, 2009 5:44 pm
par griffon
Mein Gott !
ca remue dans cet AAR !

Re: A.E.I.O.U.
Posté : dim. oct. 18, 2009 5:46 pm
par griffon
t'as recruté des mercenaires Ecossais ?
(Galloglaigh infantry)
Re: A.E.I.O.U.
Posté : dim. oct. 18, 2009 5:58 pm
par von Aasen
griffon a écrit :Mein Gott !
ca remue dans cet AAR !

Faut bien
griffon a écrit :t'as recruté des mercenaires Ecossais ?
(Galloglaigh infantry)
Non c'est la meilleure infanterie à mon niveau technologique, c'est un peu couillon mais l'art de la guerre nordique est ce qui se fait de mieux en ces temps

Re: A.E.I.O.U.
Posté : ven. oct. 23, 2009 2:44 pm
par von Aasen
Chapitre X: 1490-1500
Quelques groupements hérétiques retardèrent l'avancée d'Alexander en France. Lombards comme Tyroliens était attirés par diverses sectes, heureusement l'Empereur veillait et fit soumettre les prêtres rénégats. L'apogée de ces soulèvement se vit à Trévise, où 8 000 brebis égarées s'armèrent contre leur suzerain.
Maintenant que plus aucune armée française de taille n'était en vue, le recrutement de mercenaires semblait prometteur à l'archiduc. La médiocre discipline régnant chez ces gens était un inconvénient inacceptable sur le champ de bataille, mais suffisait à organiser des sièges dans des contrées où l'ennemi brillait par son absence. Ainsi, des compagnies suédoises assiégèrent les villes de Hollande, tandis que des Lituaniens s'occupaient de la Frise.
Profitant au maximum de l'inactivité des Francs, Alexander libéra les Flandres Autrichiennes ainsi que toutes les forteresses encore en mains ennemies à l'intérieur de ses frontiéres. Fin 1490, Metz était tombée aussi et une petite armée de renforts français détruite à Waldrach, dans les environs de l'antique ville de Trèves.
Le feu comté d'Oldenburg n'avait lui pu être libéré du joug français. Un petit noble avait assailli les mercenaires de Novgorod qui se préparaient à attaquer la garnison. Son geste irréfléchi priva sa terre natale d'une protection autrement plus bienveillante que celle des Valois ...
Ignorant une proposition de Venise d'attaquer Milan à cause du manque évident de moyens pour mener une telle opération, Alexander continua sa poussée vers le Sud, dégageant un chemin vers Paris, gage d'un traité de paix avantageux. Calais et la Lorraine étaient prises à partie par des mercenaires polonais, tandis qu'il alternait sièges rapides et détours par les Flandres Autrichiennes pour percevoir des renforts.
À l'été 1491 c'était le Pays Barrois qui était forcé d'accueillir les troupes autrichiennes en ses places fortes, en novembre Calais. L'avancée était irrésistible, même une sanglante révolte bogomiliste à Vienne ne put ralentir vraiment la progression autrichienne en France. Quelques sursauts de la part du duc de Provence eurent les mêmes résultats.
Les armées françaises étaient tout juste capables de repousser irrégulièrement des mercenaires un peu trop téméraires. Dès que l'armée du Rhin ou l'armée impériale surgissaient, les régiments se volatilisaient sous le choc de la cavalerie. L'espoir de finir cette guerre victorieusement devenait de plus en plus mince pour François III. Le Hainaut et la Lorraine entrèrent dans le giron autrichien en 1492, Cambrai tomba au printemps 1493.
Le coup de grâce vint le 13 mai 1493, avec l'occupation de Paris et la mort du roi François III, assassiné par ses gardes lors de sa retraite hâtive vers la Normandie. Son successeur Louis XI était un flagorneur de la pire espèce, une vipère qui tenta de faire croire à l'archiduc qu'il regrettait profondément l'invasion des comtés de Frise et d'Oldenburg, et qu'il serait ravi de faire la paix avec un souverain aussi talentueux que lui.
Fi de tout celà! Ces chiens proposaient une paix blanche, alors qu'ils devraient ramper devant l'Empereur? Alexander sombra dans une colère noire et fit mettre en chaîne tous les émissaires francs, l'écrit odieux du roi livré aux flammes. Il se jura de ne plus recevoir aucun ennemi jusqu'a ce que la France soit prise à la gorge comme jamais encore.
La Picardie tomba en juillet 1493, la Bourgogne en août, une armée de secours de Philippe de Beaugency fut éradiquée à Caux peu après. Le 23 septembre, la Grande-Bretagne déclara la guerre à la France. À partir du duché de Bretagne, ses troupes conquirent toute la côte armoricaine ainsi que la Vendée. Les états du Pape, soutenus par la Hongrie et la Pologne, entrèrent dans la danse aussi.
Louis XI ne désespéra pas et rassembla plusieurs milliers de fidèles et de mercenaires dans l'Orléanais. Il parvint à infliger une rude défaite à l'Empereur à Paris, en infiltrant la ville et défiant la cavalerie impériale dans les rues, où les bourgeois s'empressèrent de bombarder les Autrichiens avec les objets les plus lourds qu'ils purent trouver. Alexander laissa plus de 8 000 hommes sur le terrain et se retira en Flandres Autrichiennes.
Une petite consolation se présenta quand même pour l'Empereur. Un des érudits les plus réputés de toute l'Europe, Maximilian Byszynski Drussdaran, venait de rejoindre sa cour et oeuvrait à une réforme administrative d'importance.
Sa victoire à Paris ne permit pas à Louis XI d'inverser la tendance générale. Incapable de prendre le Louvre avec ses troupes épuisées, il ne put empêcher les Autrichiens de s'emparer de la Champagne, de la Normandie et de la Franche-Comté les mois suivants. Pressé de toutes parts, il fut finalement battu par l'Empereur en personne à Cambrai, le 2 juillet 1494.
La Grande-Bretagne s'empressa d'annexer l'Armor et la Vendée, la France était à bout. Louis XI dut se plier aux exigences autrichiennes: l'annexion des dernières provinces flamandes en mains françaises, de l'ancien archevêché de Trèves, ainsi que la libération de la Frise. Le comté d'Oldenbourg se libéra lui tout seul.
La France était une nouvelle fois humiliée et affaiblie. Elle avait maintenant perdu toute son influence sur les affaires du Saint-Empire, ne gardant que le duché de Lorraine, autrefois domaine impérial, sous sa tutelle. La ceinture autrichienne qui protégeait l'accès par l'Ouest au Saint-Empire était désormais complète et bien plus solide qu'au début de la guerre. Des garnisons importantes y prirent place.
La faiblesse des Valois était évidente. Au contraire de la Guerre de Vingt Ans, l'archiduché d'Autriche était venu seul à bout du colosse franc, et ce en un laps de temps bien plus court.
Pour administrer cet énorme territoire, les plus grands érudits des universités d'Erfurt et de Malines furent convoqués à Vienne pour soumettre à l'archiduc des idées novatrices. Après de longues délibérations, proposition fut faite de créer une nouvelle entité administrative, le Royaume d'Autriche. Il comprendrait toutes les possessions actuelles de l'archiduc d'Autriche, en réduisant toutefois le nombre de titres cumulés par un seul souverain. Le Roi d'Autriche serait automatiquement archiduc des terres héréditaires habsbourgeoises, mais à ses côtés existeront des comtes, ducs, margraves et landgraves jouissant d'une certaine autonomie.
Alexander de Habsbourg s'éprit de cette réforme territoriale majeure. Il signa un édit implémentant ces changements pas la force de sa légitimité de suzerain et entreprit de distribuer les nouveaux titres de noblesse à ses fidèles:
- la maison de Throax garda le comté de Croatie
- la maison de Fifirchen reçut l'archevêché de Cologne
- la maison de Zoelie reçut l'archevêché de Trèves
- la maison de Greiffenau reçut le margravat de Bade
- la maison Sulerzycki reçut le comté de Thuringe
- la maison von Stubenrauch reçut la principauté de Hollande
- la maison de Karaiska reçut le protectorat des Flandres
Les grands banquets qui s'ensuivirent furent si magnifiques et arrosés qu'Alexander ne se releva plus après le dixième matin de fête. Son fils Franz Ludwig n'était pas encore en âge de prendre sa succession, le duché de Clèves s'empara de la couronne impériale. La création du Royaume d'Autriche fut moins heureuse que prévue ...
Re: A.E.I.O.U.
Posté : ven. oct. 23, 2009 5:49 pm
par GA_Thrawn
Merci pour le comté sire. (même si avec tout ce que j'ai fait j'aurais mérité au moins un duché

).
Si il faut un régent je veux bien me dévouer...
Par contre tu risques un peu de t'ennuyer maintenant que la France a été battue et rebattue non?
Re: A.E.I.O.U.
Posté : ven. oct. 23, 2009 5:58 pm
par von Aasen
GA_Thrawn a écrit :Merci pour le comté sire. (même si avec tout ce que j'ai fait j'aurais mérité au moins un duché

).
Si il faut un régent je veux bien me dévouer...
Par contre tu risques un peu de t'ennuyer maintenant que la France a été battue et rebattue non?
Y a pas de duché de disponible
Par contre en tant que "grand" du Royaume, tu as bien sur ta place au conseil de régence
Je ne crois pas que je vais m'ennuyer, mes prochains concurrents se profilent déjà. Il y a le problème de l'Italie et aussi celui de Castille, qui arrive au second rang en ce qui concerne les revenus.
Et puis, aurais-tu oublié la devise des Habsbourgs?
Austriae est imperare orbi universo 
Re: A.E.I.O.U.
Posté : ven. oct. 23, 2009 6:00 pm
par GA_Thrawn
von Aasen a écrit :
Par contre en tant que "grand" du Royaume, tu as bien sur ta place au conseil de régence
Je vais pouvoir m'en mettre plein les poches et me débarasser de quelques rivaux encombrants.

Re: A.E.I.O.U.
Posté : ven. oct. 23, 2009 7:37 pm
par von Aasen
Gaffe au retour du Roi

Re: A.E.I.O.U.
Posté : ven. oct. 23, 2009 7:40 pm
par GA_Thrawn
L'histoire regorge d'exemples d'enfants rois mort en bas âge.

Re: A.E.I.O.U.
Posté : dim. oct. 25, 2009 7:53 pm
par von Aasen
Les difficultés bien connues qu'entrainent tout conseil de régence réapparurent en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Des patriotes flamands, alsaciens, lombards et rhénans tentèrent d'arracher des concessions au nouveau Royaume. Réponse leur fut faite par le fer et le feu.
Au courant de l'année 1495, le recrutement de capitaines mercenaires contribua à remodeler profondément les usages militaires de l'armée autrichienne. Les fameux Landsknechte qui s'étaient illustrés maintes fois contre les terribles Ottomans en Hongrie introduirent une nouvelle forme de l'art de la guerre. Très disciplinés et peu avares en tenues flamboyantes, les Landsknechte étaient courageux et s'accrochaient de façon exemplaire au terrain. Faisant bon usage des dernières innovations, telle l'arquebuse, ces soldats étaient bien supérieurs à ceux qui peuplaient nos rangs jusque là.
Ils contribuèrent à l'écrasement de l'armée du baron Alfred Tegetthof, petit-fils du courtisan anobli sous le règne d'Albrecht IV, Franz Stefan Tegethoff. Celui-ci avait voulu prendre le pouvoir avec quelques mercenaires et une meute de Tyroliens lui ayant juré fidélité pour quelques Gulden.
Le nouveau Pape était d'origine britannique, il s'empressa de trouver les pires torts à Louis XI. Les accusations de sorcellerie, d'inceste et d'hérésie firent grand mal au Roi des Francs, surtout lorsqu'il se vit excommunier. Le Valois chercha à redorer son blason en envahissant une fois de plus le comté d'Oldenbourg! Le faible Empereur Joachim de Clèves refusa de se mêler au conflit, malgré les cris outrés à la diète impériale de 1497. Il semblait que beaucoup regrettent l'absence forcée des Habsbourgs à la tête des affaires impériales ...

Les Français avaient cette fois-ci usé de leur marine de guerre pour contourner les forteresses autrichiennes! Il ne faisait aucun doute qu'un tel affront serait vengé sitôt un nouveau souverain à la tête du Royaume. Il aurait d'ailleurs beaucoup de travail: le protecteur des Flandres von Karaiska avait lors d'un banquet jeté un tonneau rempli de vin vers le duc de Bavière en signe de son mécontentement pour une affaire de frontières. Les insultes avaient fusé comme jamais encore, tant et si vilement qu'une guerre ne fut évitée que de peu. Ce scandale, bientôt colporté à toutes les cours d'Europe, n'en vit pas moins quelques nobles bavarois mécontents de leur souverain jurer en secret allégéance à la couronne d'Autriche, scellant ainsi des prétentions territoriales non négligeables.
Une bonne nouvelle fut également envoyée par la Reine de Castille, qui nous faisait part d'une révolte généralisée des nobles catalans à Alicante, le dernier port ibère resté en mains françaises après la Guerre de Vingt Ans.
Après avoir réformé en profondeur l'armée, le conseil de régence entreprit de favoriser le développement de l'artisanat. Les revenus de la couronne, déjà mirifiques, devaient être considérablement augmentés grâce à une nouvelle taxe. Pour rendre une telle mesure supportable aux guildes, de nouveaux ateliers leur furent mis à disposition pour augmenter leur production.
Ces constructions ne purent malheureusement être financées que par des emprunts auprès des Fugger. Les revenus accrus justifiaient cependant ces dépenses.
Franz Ludwig, le fils ainé du regretté Alexander, succomba mystérieusement à une grave maladie en mai 1499. De sinistres rumeurs font état d'un sombre complot ourdi par le comte de Throax. Nonobstant ces doutes, Franz II Stefan, neveu d'Alexander de Habsbourg, fut couronné Roi d'Autriche et Archiduc des Terres Héréditaires des Habsbourgs en juillet 1499. Il faisait pâle figure si l'on en croyait ceux qui avaient connu son oncle, mais il restait un homme compétent. Vers quelles destinées il menerait l'Autriche, nul ne le savait encore.
Re: A.E.I.O.U.
Posté : dim. oct. 25, 2009 8:42 pm
par GA_Thrawn
Je proteste contre les allégations honteuses et éhontés visant à me nuire et à me décrédiiliser!
Je suis aussi innoncent que mon avatar!
Et le fait que l'empereur soit mort après son refus de me laisser présider l'EPAD ( établissement palatin de l'accroisement des dépenses) est une coincidence.

Re: A.E.I.O.U.
Posté : dim. oct. 25, 2009 10:22 pm
par griffon
en cette période humaniste je propose
d'utiliser un nouveau moyen d'éxécution pour le baron Thrawn
ce moyen donne toute satisfaction a notre allié Vlad de Transylvanie !

Re: A.E.I.O.U.
Posté : ven. oct. 30, 2009 5:06 pm
par von Aasen
Chapitre XI: 1500-1510
Le nouveau Roi ne mit pas longtemps à prendre soin de limiter le pouvoir de ses vassaux. Alors qu'il déjeunait dans sa résidence hivernale du Tyrol, Franz eut vent des troubles qui secouaient l'archevêché d'Aquileia. Ce vieil ennemi de l'Autriche avait subi une révolte à grande échelle, telle que tous les magistrats et mercenaires envoyés à leur encontre pour les soumettre échouèrent. Les misérables qui avaient renversé l'ordre de l'église avaient abjuré la véritable foi et instauré une hérésie à la mode. L'archevêque von Fifirchen se gaussa de ces vilains en compagnie du prince hollandais Friedrich von Stubenrauch. Franz II Stefan garda un visage de marbre. Il prononça des mots qui firent taire l'assemblée: "Ce n'est que le début. Ces envoyés du diable nous causerons encore beaucoup de tort, croyez-moi."

Le protestantisme avait de fervents partisans un peu partout en Europe. La lassitude de se conformer à une vie sans péchés avait démasqué les croyants factices. En Suède, les premières communautés se convertirent. Le Pape ne s'affolait pourtant pas. Il se déplaça personnellement pour assister au couronnement de Franz comme Empereur après la mort de Joachim de Clèves, en 1501.
Il y avait pourtant de quoi prendre peur. La Normandie fut gagnée par l'hérésie en 1502, et durant la même année les habitants d'Istrie chassèrent également leurs prêtres catholiques! L'Empereur ne resta pas sans agir. Les évêques formèrent des tribunaux d'inquisition pour juger les plus hardis, et des missionaires parcoururent le pays pour prêcher la bonne foi.
Quelques combats eurent lieu pour forcer les bourgmestres réticents à accepter de nouvelles taxes royales, et une révolte de Flamands écrasée brutalement à Anvers. Le Royaume était prospère, mais le fléau protestant grandissait. Le comté du Luxembourg ainsi que le margraviat d'Ansbach avaient des princes protestants à leur tête, et les conversions forcées étaient légion! En Suède et en France, le phénomène gagnait aussi de l'ampleur. Le vieux Pape Alexandre VI n'était plus en mesure de comprendre ces évènements, laissant aller l'Europe à cette tragique destinée malgrés les appels du Roi d'Autriche ...
Le duché de Württemberg devint officiellement protestant en novembre 1503, entrainant aussi la province de Görz vers la voie du diable. L'Empereur ne voulait risquer une guerre religieuse à grande échelle à cause de l'agressivité française dans le Saint-Empire, qui pouvait résulter à tout moment en une guerre de grande ampleur. En ses terres, il fit tout son possible pour ramener les brebis égarées vers la seule et unique foi. Ses efforts se heurtèrent à un mur d'ignorance et de mauvais esprit, sans aucun doute influencé par le diable.
Les Souabes allèrent jusqu'a prendre les armes pour défendre les inepties proférées par des rénégats de l'église. Il va sans dire que cet acte intolérable fut réprimé par de sévères sanctions. En Angleterre, c'est toute une guerre civile qui se déclencha, la Suède n'y échappa que de peu.
L'élection de Léon X au Saint-Siège déclencha enfin une série de contre-mesures visant à faire barrage au protestantisme. Le concile de Cordoue décida d'un mouvement de contre-réforme pour combattre les mécréants et les impies.
L'Autriche prit la tête des armées de la véritable chrétienté et le Roi Franz décréta plusieurs décisions qui furent appliquées aussi rapidement que possible chez tous ses sujets. À situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles ...
Tentés par le diable et des princes à la foi douteuse, la Suède voulut s'en prendre aux cités marchandes du Mecklembourg. Franz II Stefan n'hésita pas et déclara la guerre à ces envahisseurs. Sous la bannière de l'Autriche, le Saint-Empire est en sécurité!
L'armée suédoise était en pleine expansion depuis des décennies grâce à un système de conscription très contraignant pour la paysannerie. Avec 60 régiments, elle pouvait presque se comparer à l'Autriche! La soumission du margraviat de Brandebourg, effectuée durant le règne du faible empereur Joachim de Clèves, l'avait confortée dans l'idée qu'elle pouvait s'imposer partout. 40 000 soldats autrichiens étaient en route vers Ruppin et Potsdam pour prouver le contraire, 10 000 se dirigeaient vers le Danemark, également sous contrôle suédois depuis la fin du XVe siècle.
Hélas les marchands n'étaient pas dignes de confiance. Pour protéger les rapines de leur commerce, les puissantes guildes forcèrent leur comte à signer une paix rapide avec les Suédois qui paralysaient l'activité maritime dans la Baltique. La perte rapide de la forteresse de Schwerin leur fit céder toute la marche qui en dépendait, et payer 750 000 Gulden à leurs ennemis. Ceci deux mois après le début de la guerre!
Méprisant l'attitude de ses alliés, Franz continua le combat. Pour tout dire, pas un régiment autrichien n'avait encore à déplorer de pertes dues au feu suédois! La première rencontre eut lieu à Brême le 30 juillet, où le capitaine suédois Bengt Brahe se fit surprendre et perdit ses chariots de ravitaillement. Le même jour, le marquis de Mantoue demanda l'aide autrichienne face à une invasion papale de ses terres. L'Empereur jugea plus sage de ne pas s'empêtrer dans un conflit qui pourrait lui causer de difficiles relations avec le Saint-Siège, et choisit donc de ne pas répondre à cette missive urgente.
D'ailleurs il avait fort à faire dans le Brandebourg, où il obtint une victoire en capturant Potsdam en septembre. Le château de Brandebourg sur la Havel se rendit très rapidement lui aussi, les troupes autrichiennes ne l'avaient assiégé qu'une semaine! Le triomphe continua avec l'assaut des places fortes de Poméranie Occidentale, une réussite totale qui fut exécutée en 8 jours seulement. Charles XII de Suède était déjà tout tremblant à l'annonce de ces évènements, il avait aussi appris que les cavaliers qu'ils avaient envoyés en Flandres s'étaient rendus devant l'armée du Rhin après avoir perdu pratiquement tous leurs chevaux. La bataille qu'il livra devant Schwerin face au fougueux Siegfried-Friedrich von Stubenrauch ne fit que confirmer sa faiblesse.

Sa seule consolation fut d'entendre qu'un capitaine de sa garde avait pu reprendre la Poméranie Occidentale à la barbe des Impériaux avant que ceux-ci ne puissent expédier des garnisons de taille à affronter des incursions. Ce fut pour lui la seule bonne nouvelle pour longtemps. Les rapports de régiments interceptés et détruits sur les routes du Brandebourg s'accumulaient, Ruppin était tombée à la Saint-Sylvestre de l'an 1508 et l'armée du Rhin marchait vers le Danemark pour y soutenir l'armée des Flandres. Sa propre armée fut battue à plusieurs reprises, l'Empereur s'acharna à l'annihiler, ce qui lui réussit après six batailles en juin 1509.
Les armées de secours de Jakob Eriksson et Nils Lewenhaupt ("Tête-de-lion") subirent le même sort dans les semaines houleuses qui suivirent. La Suède était dans une situation peu enviable!
Re: A.E.I.O.U.
Posté : mer. nov. 04, 2009 7:15 pm
par Maréchal Joukov
Mais où s'arrêtera-t-il

?
Re: A.E.I.O.U.
Posté : mer. nov. 04, 2009 7:45 pm
par griffon
tu as fait une erreur avec Mantoue
ce que le Pape respecte chez toi c'est ta force
pas ta piété et ta modération !
Re: A.E.I.O.U.
Posté : mer. nov. 04, 2009 8:12 pm
par von Aasen
Maréchal Joukov a écrit :Mais où s'arrêtera-t-il

?
Là où la destinée des Habsbourgs prendra fin
griffon a écrit :tu as fait une erreur avec Mantoue
ce que le Pape respecte chez toi c'est ta force
pas ta piété et ta modération !
Me prendre une super-coalition en pleine tête alors que je suis en train de guerroyer avec les Suédois n'aurait pas été une bonne idée! Je préfère laisser Mantoue au Pape, que de me faire excommunier et laminer entre deux campagnes

Re: A.E.I.O.U.
Posté : mer. nov. 04, 2009 9:26 pm
par Leaz
Griffon a raison, le coût d'un abandon d'un des membres du Saint Empire est désastreux pour ton réseaux diplomatique, même en pleine guerre le devoir de l'empereur est d'intervenir, même si tu dois rapidement signer des paix blanches

Re: A.E.I.O.U.
Posté : lun. nov. 16, 2009 8:18 am
par von Aasen
Chapitre XII: 1510-1520
La Suède voulut s'accrocher à ses possessions et refusait catégoriquement de céder la Poméranie Occidentale à titre de compensation pour le Saint-Empire. La richesse des cités de la Hanse qui s'y trouvaient étaient bien sur fort profitables à qui contrôlait ces côtes de la Baltique, mais Charles XII aurait du se rendre compte de sa situation désespérée. Au cours de l'année 1511, deux armées d'environ 6 000 hommes chacune furent battues à platte couture par les troupes impériales, et tout le Danemark continental fut occupé.
En mai 1511, Siegfried-Friedrich von Stubenrauch réussit même à leurrer la flotte danoise et à débarquer en Fionie, menaçant directement le monopole suédois sur les lucratives taxes du Sund dans le Petit Belt.
L'Empereur Franz II envisageait déjà d'envahir les territoires de la Suède historique, lorsqu'il se vit prier de protéger le comté du Luxembourg. La France s'agitait à nouveau! Cet insatiable royaume comptait s'en tirer à bon compte avec cette petite rapine, à l'image du Pape qui avait profité de la guerre austro-suédoise pour s'emparer de Mantoue.
Le Pape est un ami de l'Autriche, la France ne l'est pas. Néanmoins, une guerre irréfléchie aurait pu coûter cher à l'Empire. De plus, le comté du Luxembourg avait basculé dans l'hérésie protestante et avait perdu toute sa considération dans le Saint-Empire. Franz refusa donc son soutien. Trois semaines plus tard, Charles XII capitula avec 9 000 hommes en Fionie après un débarquement raté. Les pourparlers s'en virent accélérés, et Franz fut assez bon pour ne réclamer que le Brandebourg. L'accord fut scellé à Flensburg le 10 août 1511.
Une dangereuse guerre sur deux fronts avait ainsi pu être évitée de justesse. Le refus de mener une guerre contre la France et les Etats du Pape avait gravement affaibli la position des Habsbourgs au sein de l'Empire, aussi beaucoup d'argent fut-il employé à rassurer les princes-électeurs.
De nombreuses révoltes protestantes furent écrasées à travers toutes les provinces autrichiennes. La conversion de Görz fut couronnée de succès, tandis que le Breisgau et la Styrie reniaient tous les Saints! Beaucoup d'opportunistes se détournèrent en ces temps de l'Autriche, tel l'archevêché de Cologne qui brisa notre alliance militaire, alors même qu'ils n'existaient que par les grâces de l'archiduc!
Heureusement, les efforts constants des souverains habsbourgeois dans le domaine de l'administration finirent par porter leurs fruits. Une fois la résistance acharnée des potentats vaincue, la récolte des impôts fut améliorée et les abus limités. Le pouvoir était de plus en plus concentré à Vienne. Le commerce fut également l'objet de réformes telles que l'édit royal sur les importations.
L'an de grâce 1513 vit l'instauration d'un système de recrutement moderne au sein du Royaume d'Autriche. Chaque province aurait à fournir un nombre défini de recrues pour les régiments royaux tous les deux ans. La grogne populaire ne fut pas grande, car il y a dans chaque village des indésirables qui peuvent n'être utiles qu'au métier des armes, là où leurs vices serviront une juste cause. En août, le brave général von Stubenrauch s'éteignit au soir d'une bataille contre les Protestants dans le Trentin.
L'Empereur ne retrouva une majorité d'électeurs favorables à l'Autriche qu'en 1515, après forces efforts diplomatiques et la promesse de faire payer cher à la France son outrecuidance. L'allié éternel de l'Autriche, la Castille, prépara le terrain en conséquence. Les conseillers à la solde des Castillans poussèrent le Pape à proclamer l'excommunication des souverains de France. Franz II Stefan était prêt à porter un nouveau coup au colosse franc.
Ce fut au printemps 1517 que le roi Louis XII apprit l'invasion austro-castillane. La Frise aussi s'était jointe à la guerre contre ses oppresseurs. Durant la première semaine de combats, la forteresse de Calais tomba en mains autrichiennes et l'armée du Duc Claude Ier de Lorraine fut écrasée à Metz. Peu de temps après, toute la Lorraine fut sous contrôle impérial. La Frise fit peu de cas des quelques maigres garnisons de la province d'Oldenbourg et y assit sa domination.
En juin 1517, le comté du Luxembourg rentra à nouveau dans la sphère protectrice du Saint-Empire. Les défaites françaises s'accumulèrent jusqu'a ce que Louis XII finisse de réunir 22 000 hommes sous son commandement. Il parvint à repousser l'armée du Rhin, qui s'approchait de Paris. Dans le Sud, la Castille avait beaucoup de mal à exploiter ses quelques victoires initiales, la situation y était indécise.
Le Royaume de France se redressa quelque peu suite aux victoires de Louis XII, mais l'équilibre était fragile. Les territoires contestés étaient exclusivement en France, pas une ville autrichienne n'était menacée. De nombreux hérétiques se plièrent à la foi de leur souverain en apprenant ses victoires: la Souabe, le Breisgau et Lienz étaient revenus au catholicisme.
Les combats en Picardie étaient si violents qu'en l'espace de deux semaines, les places fortes de la région changèrent de mains par trois fois. Louis XII garda le dessus et chassa l'armée du Rhin, nouvellement commandée par le général Charles-Hugues von Stichsenstein. Les Francs ne purent être empêchés de réoccuper le Luxembourg que grâce à l'intervention providentielle du protecteur des Flandres von Karaiska, qui avait levé à ses frais une armée de 20 000 hommes. La bataille de Luxembourg fut avec 59 000 soldats l'une des plus grandes de cette époque.

Malgré les terribles charges des gendarmes francs, la victoire put être obtenue à grands frais. Louis XII fuyait à toute vitesse, tentant de limiter les engagements d'arrière-garde, comme celui qui lui coûta mille hommes à Valenciennes. La gigantesque armée autrichienne n'avait qu'un but: Paris. Après y avoir bousculé quelques milliers de mercenaires hollandais, von Stichsenstein bombarda les murs du Louvre avec ses canons en fer forgé. Après 27 jours de combats, la capitale ennemie tomba. La ville fut livrée pour deux jours au pillage. Le jour suivant, la Castille se retira du conflit en arrachant aux Français la reconaissance sans conditions de ses frontières. Un maigre gain!
Peut-être la reine de Castille craignait-elle trop le génie de Louis. Celui-ci infligea une terrible défaite aux Autrichiens à Caen le 17 mai 1519. Franz s'était obstiné à lancer ses
Reiters à l'assaut des immenses carrés de piques françaises. De toute évidence, l'Empereur n'était pas en pleine possession de ses moyens ce jour-là. Presque toute la cavalerie autrichienne gisait sur le champ de bataille ...
L'armée du Rhin, qui avait depuis longtemps fusionné avec l'armée du protecteur des Flandres, échappa de peu à la destruction totale lors de la retraire chaotique qui s'ensuivit. Louis XII rentra triomphalement à Paris le 17 juin 1519. Il céda l'Oldenbourg à la Frise dans un élan de raison, il ne restait donc plus que l'Autriche et la France dans cet affrontement gargantuesque.
Les alliés de la France étaient à terre, toute l'ancienne Confédération Helvétique était en mains impériales, et le Nord de la France étaient solidement défendu par des garnisons autrichiennes.
Les réserves humains de l'Autriche étaient inépuisables grâce au système de conscription. Il ne fallait qu'un peu de temps pour combler les rangs pourtant brutalement décimés lors des innombrables batailles de ces quelques années. Louis XII pensait renverser le cours de la guerre avec son armée royale, mais lui aussi se rendit compte de sa vulnérabilité lorsque l'armée du Rhin de Charles-Hugues von Stichsenstein le forca à quitter une nouvelle fois Paris. Il n'y avait plus de gloire à obtenir pour ses armées.
La paix fut officialisée le 28 août 1520, la France y cédait les territoires suisses, la Franche-Comté et le Luxembourg à l'Autriche, arrondissant le Saint-Empire et défigurant une France déjà morcelée par les prétentions anglaises. En outre, 100 000 Gulden en or furent acheminées vers le margraviat de Bade, où le Margrave et trésorier royal Fink von Greiffenau en prit bonne garde.
Re: A.E.I.O.U.
Posté : lun. nov. 16, 2009 9:17 am
par Urial
pauvre france ! elle prend chere !

Re: A.E.I.O.U.
Posté : lun. nov. 16, 2009 12:03 pm
par necroproject
Badboy mon amour...
Re: A.E.I.O.U.
Posté : lun. nov. 16, 2009 12:15 pm
par von Aasen
Urial a écrit :pauvre france ! elle prend chere !

Elle le cherche un peu aussi faut dire
necroproject a écrit :Badboy mon amour...
Seulement 9,48

Re: A.E.I.O.U.
Posté : lun. nov. 16, 2009 1:38 pm
par griffon
c'est un bain de sang !
pas un AAR !
la population européenne a du etre décimée !

Re: A.E.I.O.U.
Posté : lun. nov. 16, 2009 6:09 pm
par von Aasen
Mais non mais non, l'Empereur prend bien soin d'elle

Re: A.E.I.O.U.
Posté : lun. nov. 16, 2009 6:47 pm
par Maréchal Joukov
von Aasen a écrit :Mais non mais non, l'Empereur prend bien soin d'elle

Tu donnes dans la thaumaturgie impériale

?
En tout cas, on ne le répèteras jamais assez: belle partie.
Re: A.E.I.O.U.
Posté : lun. nov. 16, 2009 6:58 pm
par griffon
von Aasen a écrit :Mais non mais non, l'Empereur prend bien soin d'elle

il faudrait rejeter la superstition papiste
ca serait une bonne idée
vous imaginez les Thalers qui doivent dormir
dans les coffres de ces corrompus ?
Fink Von Greiffenau
Trésorier impérial
Re: A.E.I.O.U.
Posté : lun. nov. 16, 2009 7:03 pm
par griffon
je constate que la cav , employée à outrance par l'Autriche
n'as plus la puissance d'antan ?
il serait peut etre temps de s'occuper de former une bonne bifffe ?
Re: A.E.I.O.U.
Posté : lun. nov. 16, 2009 7:45 pm
par von Aasen
Maréchal Joukov a écrit :von Aasen a écrit :Mais non mais non, l'Empereur prend bien soin d'elle

Tu donnes dans la thaumaturgie impériale

?
Ben comme d'hab quoi
griffon a écrit :il faudrait rejeter la superstition papiste
ca serait une bonne idée
vous imaginez les Thalers qui doivent dormir
dans les coffres de ces corrompus ?
Fink Von Greiffenau
Trésorier impérial
L'Empereur est un fervent catholique et le plus fidèle allié de Sa Sainteté le Pape, le margrave de Bade renierait-il donc tout à coup les tribunaux d'inquisition qu'il a formés dans le Breisgau pour contrer l'insurrection hérétique?
griffon a écrit :je constate que la cav , employée à outrance par l'Autriche
n'as plus la puissance d'antan ?
il serait peut etre temps de s'occuper de former une bonne bifffe ?
En effet la cavalerie ne s'est plus renouvelée depuis longtemps, les lansquenets leur ont damé le pion. Néanmoins, le Roi d'Autriche compte conserver ses précieuses troupes montées. L'acquisition de dizaines de milliers de chevaux a été très chère, et l'on espère dans toute la noblesse que la cavalerie retrouvera son prestige d'antan

Re: A.E.I.O.U.
Posté : jeu. nov. 19, 2009 11:30 pm
par rooom
J'ai bien envie d'essayer le mod mais j'ai peur de devoir tout reinstaller pour ma GPO (

). cependant comme tu fais une PPO je me disais que cela devait etre possible non?
Re: A.E.I.O.U.
Posté : jeu. nov. 19, 2009 11:37 pm
par von Aasen
Quel mod? Je joue en vanilla

Re: A.E.I.O.U.
Posté : jeu. nov. 19, 2009 11:49 pm
par rooom
OMG je croyais que AEIOU c'etait un jeu de mots avec MEIOU... Le boulet
Je n'ai plus de plaisir en Vanilla solo, je viens d'acheter CIV4 et Kotor 2 mais je n accroche pas non plus
Je recherche activement du multi ou un nouveau jeu!
Re: A.E.I.O.U.
Posté : ven. nov. 20, 2009 2:36 pm
par rooom
lol en fait c'est le mod qui est un jeu de mot et je ne sais pas pourquoi je croyais que tu l'utilisais
Tu arrives au moment ou tu es presque trop gros pour etre inquieté sauf par une grosse coalition. Quelsssont tes projets d'expanxion?
Re: A.E.I.O.U.
Posté : ven. nov. 20, 2009 4:46 pm
par von Aasen
rooom a écrit :lol en fait c'est le mod qui est un jeu de mot et je ne sais pas pourquoi je croyais que tu l'utilisais
Tu arrives au moment ou tu es presque trop gros pour etre inquieté sauf par une grosse coalition. Quelsssont tes projets d'expanxion?
J'attends les opportunités

Re: A.E.I.O.U.
Posté : ven. nov. 20, 2009 6:07 pm
par necroproject
C'est bas de poignarder dans le dos. Non, ce qu'il faut, c'est vaincre l'ennemi par la peur qu'instillent nos soldats assoifés de sang parpaillot. Le jugement de Dieu ne se prononce pas dans la manoeuvre mais dans l'adversité. Et plus l'épreuve sera forte, plus éclatante paraîtra la Divine Providence.
Re: A.E.I.O.U.
Posté : ven. nov. 20, 2009 6:14 pm
par jagermeister
Bravo !
La France paye enfin sa couardise.
Mais le cadavre bouge encore il faut l'achever.

Re: A.E.I.O.U.
Posté : ven. nov. 20, 2009 6:34 pm
par von Aasen
necroproject a écrit :C'est bas de poignarder dans le dos. Non, ce qu'il faut, c'est vaincre l'ennemi par la peur qu'instillent nos soldats assoifés de sang parpaillot. Le jugement de Dieu ne se prononce pas dans la manoeuvre mais dans l'adversité. Et plus l'épreuve sera forte, plus éclatante paraîtra la Divine Providence.
Je poignarde pas, j'affronte de face
jagermeister a écrit :Bravo !
La France paye enfin sa couardise.
Mais le cadavre bouge encore il faut l'achever.

Merci
Je compte laisser la France en paix, mais je pense qu'elle reviendra assez rapidement pour montrer son côté teigneux, par exemple pour annexer mon vassal savoyard ...
Re: A.E.I.O.U.
Posté : ven. nov. 20, 2009 7:23 pm
par griffon
touches pas à l'Italie du Nord !
c'est tentant je sais .........

Re: A.E.I.O.U.
Posté : dim. nov. 22, 2009 12:20 pm
par von Aasen
Chapitre XIII: 1520-1530
Franz II Stefan s'était surtout distingué par ses faits d'armes durant son règne. Pourtant il ne négligea pas totalement les autres aspects de la vie du Royaume et s'efforca d'attirer des hommes compétents à sa cour. Il était conscient de l'importance de l'argent pour la guerre, et favorisait tous les marchands qui voulaient s'implanter durablement dans les riches villes d'Europe.
Il fut toujours très libéral lorsqu'il fallut dépenser quelque somme pour améliorer la vie économique de ses cités. De même il maitrisait passablement l'art de garder ses sujets satisfaits de leur sort en leur accordant des libertés limitées et en leur construisant de sompteuses églises et cathédrales.
Finalement, il reconnut ses faiblesses en tant que diplomates et jugea plus prudent d'envoyer les gens de ce métier vers les cours amies. De même, il préféra faire rayonner son Royaume au moyen d'érudits plutôt que de conter lui-même les nombreuses qualités de ses terres natales.
L'importance qu'il accordait à l'armée était toutefois sans commune mesure. En 1521, il reprit à son compte les innovations du génial Moritz de Nassau, l'un de ses nombreux vassaux directs. La nouvelle emphase mise sur les armes à feu avait le don d'irriter les nobles si fiers de leurs montures et de leurs fines armures. Elle n'en améliora pas moins l'efficacité au combat des soldats autrichiens. L'utilisation optimale de l'arquebuse rendit l'infanterie moins vulnérable aux terribles charges des chevaliers ennemis.
Les premiers à en faire les frais furent les rebelles suisses sous le commandement du charismatique Engelbert Luz, un des derniers hommes à avoir endossé les plus hauts postes de la confédération helvétique. Les lourdes formations du
Gewalthaufen, traditionnelles en cette région, furent taillées en pièces par le feu discipliné des vétérans rhénans.
À la suite de cet incident, un
Statthalter fut nommé pour la Suisse. Il venait s'ajouter au "Haut Conseil" qui entourait directement le Roi et Empereur. La tâche fut confiée de manière héréditaire à la maison Schizumvor.
En 1524 de nouveaux troubles dérangèrent la vie dans le Saint-Empire. La ville de Hambourg s'en prit à son voisin du Mecklembourg, déjà convoité quelques années plus tôt par les Suédois. Les dignitaires de Hambourg avaient espéré recevoir l'aide de leurs puissants alliés lituaniens pour mener à bien leur guerre traitresse, mais ils furent déçus. Le Prince de Lituanie s'était drapé de quelques fades excuses pour ne pas avoir à défier l'Empereur.
Franz fit envoyer une solide troupe régler le compte de cette arrogante représentante de la Hanse, tout en dépêchant un second contingent pour éviter une défaite prématurée des quelques régiments entretenus par le Mecklembourg. En chemin, Charles-Hugues von Stichsenstein succomba à la fièvre chaude, contractée au cours d'une nuit passée à la belle étoile. L'année ne prit fin avant que les hostilités ne cessent. Brême fut abandonnée par sa garnison, et arrachée à Hambourg à titre de compensation par le traité de paix subséquent. De plus, cette dernière vit son devoir de vassalité étendu au Royaume d'Autriche pour en assurer un contrôle plus direct.
En cette même période, la très renommée lignée des zu Mora-Dime refit une apparition foudroyante à la cour. Rainer Zwerger se montra si zélé à la gestion de son commerce que le Roi l'éleva à la dignité de conseiller royal.
L'avertissement ne fut pas suffisant. La Suède, cette fois-ci forte du soutien du royaume de Bohême, tenta à nouveau de mener à sa perte le Mecklembourg. L'Empereur leva une fois de plus son glaive vengeur pour discipliner ses vassaux impériaux.
Les fantassins bien entraînés firent peu de cas des Suédois qui tentèrent d'envahir le Brandebourg. Il ne fallut que quelques semaines pour que ces ennemis indignes refluent en toute hâte vers le Danemark et la Poméranie Orientale, où leur fut infligée une terrible défaite.
Deux armées convergèrent vers la Bohême, dont le roi s'affairait à faire tomber la citadelle de Dresde, qu'il revendiquait depuis plusieurs générations. Il ne prit garde à la défense de ses propres terres.
La marine marchande du Mecklembourg une fois armée, les Suédois se gardèrent bien de la défier. Ceci permit aux armées autrichiennes d'envahir la Fionie, puis Copenhague. La coalition ennemie courait au désastre ...
... sans que ses souverains s'en rendent compte. Le Roi de Bohême et le Roi de Suède refusèrent toute entente amicale. En 1525, l'armée impériale débarqua en Suède continentale, et l'armée du Rhin était en passe de forcer Prague à la capitulation. Les deux royaumes étaient à bout.
En septembre 1525, Ferdinand Ier de Bohême se décida quand même à mettre un terme à la grande invasion autrichienne, et livra bataille à Budweis. Sa défaite écrasante consomma les maigres chances de victoire que les cours d'Europe lui attribuaient encore. Résigné, il fit amende honorable et céda la Lausitz, ainsi que la chaîne de montagnes des Sudètes et des Monts Métallifères.
Le comté de Thuringe et la marche de Brandebourg furent ainsi reliées aux autres possessions habsbourgeoises. Seules Brême et la Hollande demeuraient isolés. Les nouvelles acquisitions furent expurgées en temps record des infâmes hérétiques qui voulaient y répandre leur fiel. Le consul de Palpise mit une ardeur certaine à faire rentrer ces provinces dans le giron de l'église catholique.
Pendant ce temps, la campagne de Suède menaçait de s'enliser pour de bon. De vastes provinces avaient déjà été conquises par nos armées, mais les forces ennemies se soustrayaient toujours à nos arquebuses. Ils s'enfonçaient de plus en plus loin vers les terres infinies du Nord, espérant sans doute vaincre les Autrichiens à l'usage. C'était sans compter le soutien de la flotte du Mecklembourg, qui ravitaillait les régiments tour à tour. Il va sans dire que la paysannerie suédoise fut également fortement mise à contribution pour nourrir la troupe.
Malgré tous ces efforts, l'avancée se faisait de plus en plus lente. La résistance suédoise devenait plus ferme et plus massive. La prise de Stockholm marqua la fin de la progression autrichienne. Les routes plus au Nord étaient impraticables pour ceux qui leurs étaient étrangers. Des régiments suédois à pleins effectifs en défendaient les approches, alors que les troupes autrichiennes étaient épuisées par les marches incessantes en pays hostile.
Après des tractations fort longues, les diplomates s'accordèrent à ce que la paix fut signée. La Suède renonçait à la Poméranie et ses très riches marchés, mais gardait ses autres possessions. Le 28 février 1527, la seconde guerre austro-suédoise prenait fin.
Le Roi décida de resserrer les liens avec ses nouveaux voisins. Le duc de Prusse reçut la main d'une de ses nièces, un grand honneur pour un régent si modeste. Il fallait rester solidaire en ces temps où une grande partie des terres d'Autriche était encore contestée par des puissances jalouses du succès des Habsbourgs.
La mort sans successeur du plus grand magnat du Saint-Empire, Otto Großfuss, signifia une mane providentielle pour les caisses du trésor royal. Cet homme hors du commun avait accumulé pas moins de 576 250 ducats vénitiens! Le Roi n'en percevait autant que grâce aux taxes de deux années entières au sein de son royaume! Cette somme fut investie pour moderniser le système de justice. De somptueux tribunaux furent construits dans toutes les nouvelles acquisitions de la couronne.
L'année 1529 vit encore une fois le chaos triompher dans le Saint-Empire. Le Landgraviat de Hesse, soutenu par l'archevêché de Würzburg, le margraviat de Meißen et ... les États du Pape tentèrent de poignarder la ville libre de Lüneburg, pourtant alliée au comté de Württemberg, au Royaume de Suède, et à l'archevêché de Munster. L'Empereur envoya ses troupes rétablir le
status quo, bien qu'inquiété par la participation nominale du Pape dans ces affaires strictement allemandes.
La ville de Meißen fut prise d'assaut très rapidement par l'armée du Brandebourg. Les plénipotentiaires du margrave réussirent pourtant à sauver leur cité du pillage. Ils versèrent 1 389 000 Gulden en argent au Roi comme acte d'humilité. Franz II Stefan, fort occupé autrepart et satisfait de renflouer sa caisse, accepta dans un élan de générosité cette proposition. Il était étonnant que si petit pays accumule de pareilles richesses!
Les premiers combats contre la Papauté eurent lieu à Trévise, où mille mercenaires de Sa Sainteté trouvèrent la mort dans une embuscade. Quelques jours plus tard, l'armée de Wilhelm Ier de Hesse était anéantie à Kassel. Ce dernier comprit que face aux 110 000 hommes de l'Empereur, il ne pouvait tenir longtemps. Il signa la paix immédiatement, faisant entrer cette guerre dans les annales comme la plus courte que l'Autriche eut à supporter! La Hesse versa une compensation financière et renonça à ses revendications sur Kassel. Les diplomates qui se précipitèrent vers le Pape pour éviter le pire furent soulagés de voir que Clément VII n'était plus vraiment en possession de sa pleine raison, et que ses conseillers leurs firent comprendre que cette guerre relevait plus d'un malheureux incident que d'autre chose. L'Empereur pouvait s'en retourner à des occupations plus paisibles.
Re: A.E.I.O.U.
Posté : dim. nov. 22, 2009 12:24 pm
par GA_Thrawn
J'adore la barbe de mora-dim
Par contre au vu de la carte j'ai bien peur que la partie soit pliée.

Plus personne ne pourra te défier.
Re: A.E.I.O.U.
Posté : dim. nov. 22, 2009 12:29 pm
par von Aasen
Il reste toujours de grands défis, notamment face aux grandes puissances maritimes: le Royaume-Uni et la Castille. Leurs CoT gagnent tellement vite en valeur que j'imagine qu'ils colonisent sans vergogne! Et dans ce domaine, je n'ai pas grand-chose à leur opposer, je commence tout juste à investir un peu en naval

Re: A.E.I.O.U.
Posté : dim. nov. 22, 2009 1:27 pm
par Locke
Il est temps de reprendre le
Drang nach Osten mein Kaiser

Re: A.E.I.O.U.
Posté : dim. nov. 22, 2009 2:31 pm
par griffon
oui et ca manque de gros tubes en bronze dans l'armée !
il ne ferait pas un plis devant ceux de l'espagne ou de l'ottoman !
Re: A.E.I.O.U.
Posté : dim. nov. 22, 2009 2:32 pm
par griffon
Re: A.E.I.O.U.
Posté : dim. nov. 22, 2009 2:40 pm
par GA_Thrawn
Römisch-Deutsche Kaiser en fait ou alors Imperator Rex Romanorum

Re: A.E.I.O.U.
Posté : dim. nov. 22, 2009 3:48 pm
par Urial
et la grosse tache lit de vin qu'il y a, a l'est, tu t'en occupe quand?

Re: A.E.I.O.U.
Posté : dim. nov. 22, 2009 4:41 pm
par von Aasen
Locke a écrit :Il est temps de reprendre le
Drang nach Osten mein Kaiser

Mais ... qu'irions-nous y faire? Ces régions sont déjà christianisées
griffon a écrit :oui et ca manque de gros tubes en bronze dans l'armée !
il ne ferait pas un plis devant ceux de l'espagne ou de l'ottoman !
L'artillerie est un bas artisanat qu'il convient de limiter au strict nécessaire au sein de nos nobles et fières armées. Je n'ai nul besoin de bourgeois qui s'affolent autour de leurs pièces dès qu'il s'agit de traverser le moindre ruisseau ...
GA_Thrawn a écrit :Römisch-Deutsche Kaiser en fait ou alors Imperator Rex Romanorum

Kaiser des Heiligen Römischen Reiches deutscher Nation, vil cul-terreux sans manières
Urial a écrit :et la grosse tache lit de vin qu'il y a, a l'est, tu t'en occupe quand?

La Pologne? Elle souhaite en permanence s'allier au glorieux Royaume d'Autriche, et ne cesse de trahir ses alliés quand ceux-ci ont la mauvaise idée de vouloir m'attaquer

Re: A.E.I.O.U.
Posté : dim. nov. 22, 2009 4:49 pm
par Urial
bah ellle devrait etre integrée a l'empire !

Re: A.E.I.O.U.
Posté : dim. nov. 22, 2009 4:57 pm
par GA_Thrawn
von Aasen a écrit :
GA_Thrawn a écrit :Römisch-Deutsche Kaiser en fait ou alors Imperator Rex Romanorum

Kaiser des Heiligen Römischen Reiches deutscher Nation, vil cul-terreux sans manières
Je vais aller me flageller en relisant les récits de vos grandes victoires majesté!

Re: A.E.I.O.U.
Posté : dim. nov. 22, 2009 6:25 pm
par Locke
GA_Thrawn a écrit :Römisch-Deutsche Kaiser en fait ou alors Imperator Rex Romanorum

Comme si j'avais le temps et l'envie d'écrire ça
Von Aasen a écrit :Mais ... qu'irions-nous y faire? Ces régions sont déjà christianisées
Je parlais de la Lituanie et de la Moscovie

Re: A.E.I.O.U.
Posté : lun. nov. 23, 2009 11:56 am
par SeNTEnZa
Pourquoi avoir annexé la suisse lors de la paix avec la france ? Tu aurais pu demander la libération de la nation suisse lors de la paix, cela t'aurais economisé du bad boy non ?
Sinon il est dommage que l'empire ottoman semble faiblard dans ta partie, car il constitue normalement un gros adversaire bien coriace...
Re: A.E.I.O.U.
Posté : lun. nov. 23, 2009 1:39 pm
par necroproject
On peut croiser les doigts : historiquement, ce n'est qu'à partir de Soliman que le turc s'avance au delà de la Serbie dans les Balkans, soit un peu après 1520. Jusqu'ici, le français a largement compensé.
Re: A.E.I.O.U.
Posté : lun. nov. 23, 2009 6:20 pm
par von Aasen
Locke a écrit :Je parlais de la Lituanie et de la Moscovie

C'est encore un peu loin, et puis ces pays sont très calmes
SeNTEnZa a écrit :Pourquoi avoir annexé la suisse lors de la paix avec la france ? Tu aurais pu demander la libération de la nation suisse lors de la paix, cela t'aurais economisé du bad boy non ?
Sinon il est dommage que l'empire ottoman semble faiblard dans ta partie, car il constitue normalement un gros adversaire bien coriace...
Libérer un mineur aux frontières de la France n'aurait pas été une bonne idée. Je donnerais mon domestique à trancher que dans la décennie suivante, l'ogre franc aurait tenté d'annexer ce sympathique pays.
En ce qui concerne l'ottoman c'est en effet bien dommage. Mais comme le précise necroproject, ce qui n'est pas encore peut encore l'être

Re: A.E.I.O.U.
Posté : mar. nov. 24, 2009 11:00 am
par SeNTEnZa
en fait ca depend de ce que tu veux faire : quand tu obliges dans une paix a relacher un pays, ca pays est automatiquement allié avec toi. C'est a faire si tu souhaites un nouveau conflit avec la france par exemple (si tu veux lui piquer des provinces)
Et puis cela t'evites un peu de badboy.
Pour le Sultan, j'espere qu'il va se reveiller ... il a pris constantinople ou pas encore ?
Sinon, tu n'as qu'a aller annexer la hongrie, ca va le reveiller.
Re: A.E.I.O.U.
Posté : sam. nov. 28, 2009 9:41 pm
par von Aasen
J'ai eu des retours peu glorieux de pays relâchés grâce à moi. Cologne par exemple a rompu son alliance une dizaine d'années après que j'aie forcé un pays à la libérer. Et puis ces provinces helvètes font partie du Saint-Empire et ne m'ont pas coûté bien cher en BB. C'était aussi une question d'ordre stratégique et esthétique: ce saillant rentrant dans l'Autriche ne me convenait guère (trop de provinces bordant la France à sécuriser, là c'est déjà beaucoup moins).
Faudrait que je vérifie pour Constantinople, mais je crois qu'entretemps oui, il l'a prise.
J'évite en général d'envahir des pays. Le Saint-Empire et ses éternels conflits internes me donnent bien assez à faire, et fournit suffisament d'occasions de m'étendre

Re: A.E.I.O.U.
Posté : dim. nov. 29, 2009 4:09 pm
par Moradim
GA_Thrawn a écrit :J'adore la barbe de mora-dim
.
Quoi ma barbe ? Elle est trés bien ma barbe .C'est pas en la flattant que je te donnerai un sous , vil depensier .
( la je viens juste de faire une partie , l'empire ottoman reduis a 3 province dés 1450 , par contre l'empire bysantin ca va .et tous ca sans que j'intervienne , je joue la suede )
Re: A.E.I.O.U.
Posté : lun. nov. 30, 2009 10:55 am
par SeNTEnZa
DAns ma partie le Suédois squatte aussi le Nord du SERG : non seulement la Poméranie, mais aussi le Brandebourg et la bande cotière de Hambourg à la Frise... des que j'ai fini de m'occuper de la France, ca va barder... (et je vais tester sur lui l'Infanterie de Ligne, de ma nouvelle tech terrestre (25 ou 27) que je suis le seul a posseder! )
J'espere te voir calmer le Sultan, pour ma part j'ai meme recréé Byzance =)
Re: A.E.I.O.U.
Posté : lun. nov. 30, 2009 5:18 pm
par SeNTEnZa
Au fait ... c'est quand la suite ? =)
Re: A.E.I.O.U.
Posté : lun. nov. 30, 2009 5:56 pm
par von Aasen
SeNTEnZa a écrit :Au fait ... c'est quand la suite ? =)
Bientôt, j'ai déjà écrit les 3/4 du prochain chapitre

Re: A.E.I.O.U.
Posté : jeu. déc. 03, 2009 3:43 pm
par von Aasen
Chapitre XIV: 1530-1540
Le Royaume d'Autriche avait connu une expansion frénétique au cours de ce siècle. L'impératif des Habsbourgs, la défense du Saint Empire Romain Germanique, avait rendu nécessaire l'intégration de nombreuses principautés et la création du Royaume. Peu de puissances européennes avaient approuvé cette évolution. La défaite tonitruante de la France avait été appréciée et mise au crédit de l'Autriche, mais sa propre force inspirait maintenant la crainte et la méfiance. En conséquence, Franz II Stefan estima qu'il serait sage d'éviter au possible tout nouveau conflit, le temps que l'agitation des rois voisins s'apaise.
Il y avait par ailleurs fort à faire dans le domaine du commerce. Un duché de Croatie indépendant du Royaume de Hongrie s'était formé aux portes des terres du comte de Throax et défiait l'élite des marchands européens partout où celà était possible. Les bourgeois d'Autriche eurent beaucoup de mal à maintenir leur monopole dans les ports hanséatiques de Poméranie, et la concurrence était grande en Andalousie aussi, où l'on se vendait les marchandises venues du mystérieux Nouveau Monde.
La lutte contre les hérétiques demandait également beaucoup d'énergie et d'or. La croix et le fer parvinrent à repousser en grande partie les mécréants hors des frontières du Saint Empire. Le comté de Württemberg, la principauté d'Aquileia, le duché d'Ansbach et la ville libre de Lüneburg en étaient les derniers partisans, si l'on omet les dérives flamandes et hollandaises. Le Royaume d'Autriche en était pratiquement libre aussi. Seuls quelques irréductibles résistaient encore à la véritable Foi à Nassau.
La France et la Suède étaient elles violemment atteintes de la gangrène protestante. Il fallait parfois marcher plusieurs centaines de lieues avant de trouver un village commis à la religion catholique! C'était un miracle qu'aucun de ces princes n'ait encore renié ses promesses et embrassé les croyances traitresses insufflées par le diable.
Le Royaume-Uni nouvellement formé tentait lui d'affermir sa présence encore minime en Méditerranée. Les quelques régiments britanniques qui avaient été envoyés guerroyer contre l'Empire Ottoman eurent un succès inouï. Les cités grecques s'en remirent aux chrétiens qui étaient venus les soulager du joug musulman, pendant que le Sultan désespérait de rassembler une troupe assez importante pour chasser ces envahisseurs malvenus. Son armée était bloquée en Anatolie, où les successeurs du légendaire Timur Lang lui causaient bien des misères.
Dans la nuit 13 décembre 1531, Franz II Stefan rejoignit ses ancêtres au paradis. Il fut trouvé le matin, le visage calme et serein, emporté durant son sommeil. Son fils aîné Leopold fut couronné la semaine suivante, s'ensuivirent les banquets habituels et le faste de la cour. Les électeurs impériaux lui remirent les insignes d'Empereur, il avait été élu à une large majorité.
Beau parleur et chasseur de renom, Leopold VIII était bien préparé pour diriger l'Autriche. Durant les années de formation que son père avait surveillées de près, il brilla particulièrement lors de la campagne de Suède, où il dirigea un régiment de
Reiter. Les longues discussions avec les gouverneurs et clercs n'avaient par contre pas été à son goût. Il préféra laisser ses adjoints décider des détails de l'administration royale, et ne changea rien au système instauré par son père. Ne sachant trop que privilégier, il répartit de manière égale les investitions dans les divers artisanats, comblant par là involontairement le retard important de connaissances et techniques en ingéniérie navale.
Il mit beaucoup d'ardeur à enfin obtenir le duché de Savoie, depuis des décennies vassal de l'Autriche. Après maints échanges de cadeaux, de lettres, de compliments et d'ultimata, le duc Aheccio céda et reconnut l'autorité suprême du Roi et Empereur. Milan était désormais presque encerclée, la France encore plus isolée.
Le duché milanais en était fort inquiet et refusa de voler au secours de son allié croate, qui s'était attaqué à la république de Raguse, garantie dans ses frontières par l'Autriche. Une guerre lombarde avait été évitée de peu! La Croatie était seule face à nos armées! Le duc de Croatie tenta un assaut insensé envers les forteresses protégeant les riches mines d'or de Carinthie. Son entreprise dura autant de semaines qu'il fallut à l'armée du Rhin pour marcher vers les terres héréditaires. La poignée de téméraires croates fut littéralement laminée par les masses d'infanterie autrichiennes, tandis que l'armée impériale prenait à partie avec ses canons de fer forgé les quelques places fortes de Slavonie.

Cinq mois plus tard, tout le pays était occupé. Le comte de Throax poussait à l'annexion pure et simple, mais son Empereur cria gare. Une expansion inconsidérée aurait des conséquences imprévisibles, l'Autriche se devait de rester calme et soucieuse de la paix. Leopold VIII demanda donc au duc de Croatie de le reconnaître comme suzerain, ce qu'il fit prestement.
Ce geste sage soulagea bien des esprits craintifs en Europe. Le Saint Empire Romain Germanique pouvait espérer une nouvelle ère de prospérité et de paix. Les grands ennemis de l'autorité impériale étaient faibles ou occupés ailleurs. Le Royaume-Uni et la Castille se battaient pour des colonies au-delà des mers de l'Atlantique, aux confins de la Terre.

Des colonies ... Leopold en rêvait aussi. Les histoires exotiques qui lui parvenaient de Castille avaient excité son imagination au plus haut point. Rien ne pouvait l'arrêter, il voulait lui aussi que l'Autriche aille convertir les peuples qui n'avaient pas encore été éclairés par le catholicisme! Hélas, bien peu de navires battaient pavillon autrichien. Quelques caraques patrouillaient autour du port d'Anvers, quelques galères pouvaient être rencontrées ci et là. Voguer jusqu'au Brésil, c'était chose impossible. Ainsi, la seule destination plausible, c'était le Nord. Les Anglais avaient parlé de terres glacées aux confins de l'océan, et il fut possible d'en obtenir des cartes approximatives contre une forte somme d'argent.
Une expédition fut préparée à grands frais,
Austriae est imperare orbi universo ...
Les indigènes rencontrés s'avérèrent très réceptifs. Ils étaient peu nombreux et mal armés, mais la moindre attaque aurait eu un effet désastreux sur la minuscule colonie construite par une centaine des notres. De la patience était nécessaire pour acheminer les colons, qui se portaient volontaires au compte-goutte. Peu à peu, un semblant d'activité économique s'installa, la pêche prédominant. Les échanges commerciaux avec les indigènes furent infructueux, car ils n'avaient pas grand chose à échanger.
Dans l'Empire, Leopold VIII s'attelait à l'éternelle tâche des Habsbourgs: gagner la faveur des électeurs. Des vagues de conversions au protestantisme secouaient régulièrement les régions périphériques. Leopold suspectait les dignitaires locaux de saboter le travail des religieux catholiques, et s'accapara une partie de leurs droits. Les révoltes qui s'ensuivirent ne mirent pas longtemps à être réprimées avec la sévérité adéquate.
La marine autrichienne s'entraîna dans les eaux côtières d'Anvers, s'efforcant de chasser les nombreux pirates qui en voulaient aux navires de commerce. Plusieurs galères ennemies furent ainsi détruites. La liaison avec la colonie du Grünland put être maintenant tant bien que mal, et souvent plus mal que bien. Ce ne fut qu'en 1539 qu'un gouverneur fut nommé. Le baron de Franche-Comté John de Bykool, tombé en disgrâce, fut envoyé superviser les difficiles travaux sur place.
Re: A.E.I.O.U.
Posté : jeu. déc. 03, 2009 3:47 pm
par GA_Thrawn
L'impératif des Habsbourgs, la défense du Saint Empire Romain Germanique, avait rendu nécessaire l'intégration de nombreuses principautés et la création du Royaume
Quelle belle justification...

Re: A.E.I.O.U.
Posté : jeu. déc. 03, 2009 3:48 pm
par von Aasen
GA_Thrawn a écrit :L'impératif des Habsbourgs, la défense du Saint Empire Romain Germanique, avait rendu nécessaire l'intégration de nombreuses principautés et la création du Royaume
Quelle belle justification...

Tout un programme

Re: A.E.I.O.U.
Posté : jeu. déc. 03, 2009 9:18 pm
par griffon
il va peut etre falloir s'occuper des Balkans
maintenant !
Re: A.E.I.O.U.
Posté : jeu. déc. 10, 2009 2:54 pm
par SeNTEnZa
attention quand meme : moins il y a de membres dans le SERG, moins les bonus apportés par le titre d'Empereur sont importants.
on dirait que von sa demotive un peu pour cet aar ...

Re: A.E.I.O.U.
Posté : jeu. déc. 10, 2009 3:00 pm
par von Aasen
SeNTEnZa a écrit :attention quand meme : moins il y a de membres dans le SERG, moins les bonus apportés par le titre d'Empereur sont importants.
on dirait que von sa demotive un peu pour cet aar ...

En effet, mais j'ai atteint un niveau de puissance qui me permettrait de m'en sortir sans le titre impérial aussi.
Sinon je reste motivé (la dernière mise à jour date d'il y a une semaine

), mais j'ai du boulot ces derniers temps

Re: A.E.I.O.U.
Posté : jeu. déc. 10, 2009 3:02 pm
par SeNTEnZa
von Aasen a écrit :mais j'ai du boulot ces derniers temps

bah oui moi aussi, alors du coup j'ai plus de temps libre ... paradoxal, mais vrai ... je suis le chat de Shroedinger a moi tout seul (et sans le poison svp). Le sentenza qui travaille et celui qui ne travaille pas cohabitent au meme instant dans un espace probabilisé fermé (egalement appelé bureau)
Re: A.E.I.O.U.
Posté : jeu. déc. 10, 2009 3:06 pm
par Emp_Palpatine
SeNTEnZa a écrit :
Le sentenza qui travaille et celui qui ne travaille pas cohabitent au meme instant dans un espace probabilisé fermé (egalement appelé bureau)
Bonne définition de la glande au boulot!
Re: A.E.I.O.U.
Posté : mar. déc. 15, 2009 6:23 pm
par SeNTEnZa
je m'ennuie au travail, von, tu as pas un chtit bout d'AEIOU pour moi sitoplé ?

Re: A.E.I.O.U.
Posté : mar. déc. 15, 2009 6:55 pm
par von Aasen
Tu arrives à voir les images à partir du boulot

Re: A.E.I.O.U.
Posté : mar. déc. 15, 2009 7:32 pm
par SeNTEnZa
les tiennes oui, ca depend des hebergeurs =D
Re: A.E.I.O.U.
Posté : ven. déc. 18, 2009 10:16 pm
par Locke
Je viens de remarquer qu'il y a une option "Dismantle HRE", ça sert à dissoudre l'Empire ?

Re: A.E.I.O.U.
Posté : ven. déc. 18, 2009 11:39 pm
par von Aasen
Ouaip, c'est pour se faire un délire à la "Nappy en folie". Pour éviter ce genre de choses, l'Autriche doit rester puissante

Re: A.E.I.O.U.
Posté : sam. déc. 19, 2009 5:40 am
par necroproject
Toi, en bon allemand expatrié, outre nous faire croire que Mozart est autrichien, tu vas nous produire un magnifique "führer en folie" !
NB : ta partie risque de compter parmi les dernières sans Heir to the Throne, mets-nous en plein la vue !

Re: A.E.I.O.U.
Posté : mer. déc. 23, 2009 2:21 pm
par SeNTEnZa
Je desespère de pouvoir lire la suite de ce bel aar :snif:
Re: A.E.I.O.U.
Posté : mer. déc. 23, 2009 3:06 pm
par von Aasen
J'ai du finir mon mémoire ces dernières semaines, fignoler l'analyse de traités de cessez-le-feu violés dès le jour suivant au Darfour ne m'a pas énormément inspiré
Bon là je devrai partir d'ici 1h30 pour arriver à temps à l'aéroport, donc je n'aurais plus le temps de faire un nouveau chapitre (c'était prévu au départ). Début janvier ce sera plus détendu et l'AAR devrait reprendre son rythme normal

Re: A.E.I.O.U.
Posté : dim. janv. 10, 2010 1:02 pm
par von Aasen
Chapitre XV: 1540-1550
La période de paix continue dans le Saint Empire était un moment privilégié pour s'occuper de réformes administratives. Ainsi, Leopold VIII fit passer tour à tour un édit réglant les sévères punitions réservées aux pirates, un autre lui octroyant le commandement des milices provinciales, un édit introduisant des serviteurs comptables au service de Sa Majesté, ainsi qu'un édit incitant à la sobriété. Ce dernier était adressé en particulier à sa cour, qui se permettait parfois un grain de débauche qui n'était pas sans irriter l'archiduc. L'économie flamboyante du Royaume permettait des excès auxquels personne n'aurait pensé un siècle plus tôt.

Les succès de la colonisation au Grünland n'étaient pas tombées sur des oreilles sourdes en Europe. Peu après l'achèvement d'un campement de colons conséquents, des vaisseaux anglais furent signalés dans ces eaux d'ordinaire désertes. Il avait plu au Roi anglais d'implanter une petite colonie à une centaine de lieues seulement des terres réclamées par l'Autriche. Les perspectives d'expansion dans cette région du monde s'en retrouvaient bien amaigries.
Les activités diplomatiques avaient également perdu en dynamisme. La réélection des Habsbourgs à la tête de l'Empire était plus qu'assurée, et leur monarchie s'était établie comme puissance de rang entre le Royaume de France et le Royaume de Pologne.
Cette paix ne fut pas au goût du Saint-Siège, qui décida que le moment était venu de réduire à néant la principauté d'Aquileia, le foyer du protestantisme. Les rois de Pologne, de Hongrie et le landgrave de Hesse s'empressèrent de suivre le moment. Leopold VIII était embarassé, car les princes protestants du Saint-Empire le poussaient à faire honneur à son devoir de protection envers ses vassaux, et il était dépendant d'eux pour faire accéder son fils à la dignité impériale. Le coeur lourd, il s'engagea dans cette gigantesque guerre.

L'Empereur rendit publique un édit invitant à se battre sous ses armes tous les hommes de bonne naissance, suscitant un enthousiasme fou dans les rues bondées de Vienne pour la guerre. Ses armées marchèrent tout d'abord vers l'ennemi intestin, le landgrave de Hesse Otto IV. On raconte que les deux souverains se battirent en duel à la bataille de Wiesbaden, où les Hessois étaient de toute évidence en infériorité numérique inquiétante. Frappé à la poitrine par le marteau germanique de son adversaire, le traitre hessois s'effondra à terre et offrit la reddition au vainqueur. La Hesse fut intégrée au Royaume d'Autriche en guise de réparations, ne laissant à gouverner au pauvre Otto IV que quelques terres héréditaires du Brunswick.
Les lieutenants du Roi n'avaient pas chômé, et les premiers récits de victoires des armées autrichiennes engagées en Pologne lui plurent fort. Sigismund II fut battu dans l'Ostmark, quelques unes de ses cités étaient déjà en mains autrichiennes. Les incursions de cavaliers pillards orientaux ne parvinrent pas à faire mieux que ravager quelques villages isolés avant d'être tués dans une embuscade.. Les armées papales connurent une rude défaite dans ce qui fut connu plus tard comme la bataille du Piémont.
Ces victoires réchauffant le coeur de tous les Autrichiens, une nouvelle rixe força l'Empereur à faire montre de son pouvoir. Quelques voisins malveillants, donc les infâmes Hessois, en voulaient à Cologne pour une sombre histoire de marchandises volées. Des couriers secrets avaient rapporté que le Pape était mêlé à ces évènements étranges.
La guerre débuta en avril 1545, Leopold VIII était bien décidé à venger son vassal. Otto IV perdit les 1 000 mercenaires qu'il avait payés avant même la prochaine pluie. Pourtant, des batailles sanglantes en Pologne mobilisaient l'essentiel des soldats impériaux. En Hongrie, le Roi jetait d'ailleurs l'éponge et cédait aux demandes modérées de l'archiduc pour une paix immédiate. Depuis longtemps déjà, les derniers cavaliers hongrois avaient été décimés dans les Carpathes.
La campagne de Pologne n'en était pas moins longue et sanglante. La farouche résistance de Sigismund ne put cependant qu'enrayer l'avancée due à une série de victoires quasi-ininterrompue de la part des armées autrichiennes. En 1546, sa situation était si précaire qu'il dut se réfugier parmi dans les montagnes des bergers de Moldavie.
Les agresseurs de Cologne ne firent pas meilleure figure, ils se plièrent rapidement aux exigences somme toute très modérées de l'Empereur: la reconaissance éternelle des frontières du Royaume d'Autriche et de Cologne. Sigismund perdait en eux ses derniers espoirs de reprendre l'initiative militaire, car les promesses des Bohémiens d'entrer en guerre ne se concrétisaient pas. La situation n'étant guère meilleure en Italie pour ses alliés, il préféra jeter l'éponge en cédant quelques territoires.
Les armées papales avaient été écrasées dans les étroits défilés montagneux des Alpes, nombre d'Italiens périrent à cause du terrible froid qui frappa l'Europe cette année-ci. Le Pape avait pu forcer Milan à signer une paix blanche suite à quelques batailles gagnées, mais ses provinces n'était pas assez riches pour pouvoir financer suffisament de régiments capables de tenir tête aux Autrichiens.
Lorsqu'il vit les
Reiter entrer à Rome, il s'enfuya par mer pour la Sicile. Ses tentatives d'excommunier les envahisseurs furent toutes sabotées par les influents conseillers espagnols à sa cour. Pratiquement toute l'élite aristocratique du pays était occupée à faire en sorte que les ordres du souverain ne fussent pas appliqués. Après l'occupation de la botte italienne dans sa totalité, il préféra lui aussi opter pour une paix honorable.

Les provinces lombardes qui revenaient de droit à la couronne impériale furent le prix de la témérité papale. Elles furent, tout comme les acquisitions polonaises, intégrées sur-le-champ au Saint-Empire. Le prestige impérial en fut d'autant plus reluisant qu'il s'agissait là d'un projet enterré depuis les temps mouvementés où régnaient les Ottons. Enfin, Leopold VIII avait particulièrement insisté pour que les chevaliers de Malte retrouvent leurs droits immémoriaux de défenseurs de la Chrétienté dans les mers barbares. Des galères entières remplies d'argent finirent d'apaiser le courroux de l'Empereur lorsqu'elles eurent fait montre de leurs trésors dans les ports dalmates du Royaume.
Re: A.E.I.O.U.
Posté : dim. janv. 10, 2010 1:31 pm
par griffon
parviendras tu a maintenir la cohesion d'un si grand empire ?
les forces centrifuges doivent etre enormes !

Re: A.E.I.O.U.
Posté : mar. janv. 12, 2010 3:19 pm
par necroproject
Au contraire, avec sa richesse et le titre d'empereur du SERG, plus il grossit et plus sa stabilité augmente. En sus, il pourra choisir des valeurs nationales propres à augmenter sa stabilité (type tolérance).
Re: A.E.I.O.U.
Posté : jeu. janv. 14, 2010 10:27 am
par von Aasen
C'est un des défauts d'EU III en effet, faire de grands empires viables à long terme est loin d'être impossible. On dirait que HttT corrige un peu ce défaut.
Et sinon Sentenza, toi qui voulait tant lire la suite, tu ne postes pas de commentaire?

Re: A.E.I.O.U.
Posté : jeu. janv. 14, 2010 10:55 am
par SeNTEnZa
j'ai lu la suite =)
DAns HTTT les grands empire sont stables aussi, suffit d'avoir des provinces CORE.
on verra ce qui va se passer avec l'appartition de la Réforme et du Portestantisme.
Mais effectivement dans HTTT tu aurais quelques problemes d'infamie (badboy)
bon courage pour la suite (de la suite) =D
Re: A.E.I.O.U.
Posté : jeu. févr. 25, 2010 5:00 pm
par lemarseillais
Et la suite ne vint jamais !
En effet, une pluie démentielle de météorites ravagea le monde connu en quelques jours.
Dieu venait de rendre son jugement.
Re: A.E.I.O.U.
Posté : jeu. févr. 25, 2010 5:03 pm
par Urial
cet AAR n'existe pas !
Vu qu'il n'y a pas de jeu apres EU2

Re: A.E.I.O.U.
Posté : jeu. févr. 25, 2010 5:51 pm
par DrussDharan
Béotien

Re: A.E.I.O.U.
Posté : jeu. févr. 25, 2010 6:09 pm
par von Aasen
C'est vrai que ma motivation tombe maintenant que la difficulté est moindre
Soit je me fixe des buts complètement ahistoriques pour avoir du défi, soit je gagne toutes les guerres dans lesquelles je serai trainé. J'ai atteint le point tournant du jeu où pratiquement rien ne peut arrêter mon pays, si je ne fais pas des choix ubuesques
Vu mon expérience précédente à EU III, j'aurais cru que celà prendrait beaucoup plus longtemps ... c'est dommage parce que j'aime bien écrire sur la période. Si je continue l'AAR, il risque d'être assez ennuyeux

Re: A.E.I.O.U.
Posté : jeu. févr. 25, 2010 6:53 pm
par Urial
en tout cas tu as des fans qui te reclame dans l'autre forum de para

Re: A.E.I.O.U.
Posté : ven. févr. 26, 2010 3:31 pm
par SeNTEnZa
ce qui est dommage c'est que jamais l'ottoman n'a été une menace...
tu n'as même pas été en conflit avec lui ?
edit : dans HTTT, ce qui est pas mal, c'est que tu peux te fixer comme 'regle' de ne declencher une guerre qu'avec un casus belli, et de respecter les conditions de ce casus belli (c'est a dire que si tu attaques la Hongrie avec un CB de reconquete sur Pressburg, lorsque tu fais la paix, tu ne reclames QUE pressburg, pas d'autres provinces. Eventuellement quelques revocation de claim, de l'argent et des annulations de traité avec d'autres etats).
Re: A.E.I.O.U.
Posté : ven. févr. 26, 2010 5:21 pm
par necroproject
Fixes-toi des buts ubuesques. Passes du côté de la folie, c'est là que se révèlera ta grandeur ô suprême empereur

Re: A.E.I.O.U.
Posté : sam. févr. 27, 2010 7:06 pm
par rooom
Change de camp! Prends La France et essaye d'endiguer la deferlante blanche!
Re: A.E.I.O.U.
Posté : sam. févr. 27, 2010 7:44 pm
par SeNTEnZa
tu peux aussi (si tu as HTTT) reprendre une partie a la date historique ???
les unions personnelles par exemple ne tombent plus au hasard, il faut les provoquer par unepolitique diplomatique intensive (avec l'autreiche, je recherche l'union personnelle avec la hongrie, pour faire historique. Pareil avec castille et aragon )
en tout cas tu ne peux pas laisser tes talents d'aariste autrichien comme ca!

Re: A.E.I.O.U.
Posté : sam. févr. 27, 2010 7:49 pm
par von Aasen
Urial a écrit :en tout cas tu as des fans qui te reclame dans l'autre forum de para

Je leur ai répondu
SeNTEnZa a écrit :ce qui est dommage c'est que jamais l'ottoman n'a été une menace...
tu n'as même pas été en conflit avec lui ?
Pas encore, mais ça n'aurait pas tardé. À partir de la vassalisation de la Croatie, j'avais une frontière indirecte avec lui, intérêts territoriaux rivalisants y compris. M'enfin, l'Ottoman n'a pas la moitié de mes troupes, et des revenus bien moindres
necroproject a écrit :Fixes-toi des buts ubuesques. Passes du côté de la folie, c'est là que se révèlera ta grandeur ô suprême empereur

J'ai déjà donné dans cette veine-là, mais je n'aime pas les trucs trop tarabiscotés
rooom a écrit :Change de camp! Prends La France et essaye d'endiguer la deferlante blanche!
C'est une idée, j'y repenserai à l'occasion!
SeNTEnZa a écrit :tu peux aussi (si tu as HTTT) reprendre une partie a la date historique ???
les unions personnelles par exemple ne tombent plus au hasard, il faut les provoquer par unepolitique diplomatique intensive (avec l'autreiche, je recherche l'union personnelle avec la hongrie, pour faire historique. Pareil avec castille et aragon )
HttT a l'air bien mais il est encore trop cher pour moi, l'achat devra donc encore attendre un peu
Merci en tous cas pour vos suggestions et commentaires

Re: A.E.I.O.U.
Posté : lun. oct. 22, 2018 12:31 pm
par griffon
griffon a écrit : ↑ven. août 28, 2009 5:47 pm
Emp_Palpatine a écrit :Je sens venir l'aar bourrin!
je le crains aussi un peu !
il y a quelqu'un ici qui peut controler Von
une fois qu'il est lancé ?
Sagesse prémonitoire , sans doute l'AAR le plus bourrin jamais publié sur ce site
mais c'est ce qui fait son charme !

Re: A.E.I.O.U.
Posté : sam. oct. 27, 2018 1:59 pm
par von Aasen
Plutôt classique quand même comme partie expansionniste, d'autres ont fait nettement pire
Content de voir que les images ont survécues aux années

Re: A.E.I.O.U.
Posté : ven. nov. 02, 2018 1:20 pm
par Leaz
Pfiou, ça fais bizarre de revoir des images de EU3
Il était vraiment super moche quand même hein

Re: A.E.I.O.U.
Posté : ven. nov. 02, 2018 1:33 pm
par stratcom
C'est une des raisons qui m'a fait abandonné la franchise.
Re: A.E.I.O.U.
Posté : ven. nov. 02, 2018 3:24 pm
par rooom
Leaz a écrit : ↑ven. nov. 02, 2018 1:20 pm
Pfiou, ça fais bizarre de revoir des images de EU3
Il était vraiment super moche quand même hein
Les anciens (Danton, Marseillais) ne juraient que par le 2... qui était trop vilain pour que j'y joue

Re: A.E.I.O.U.
Posté : ven. nov. 02, 2018 4:28 pm
par von Aasen
Leaz a écrit : ↑ven. nov. 02, 2018 1:20 pm
Pfiou, ça fais bizarre de revoir des images de EU3
Il était vraiment super moche quand même hein
Entre la mauvaise 3d et le choix de couleurs criantes, c'était en effet dur à supporter

On voyait déjà des progrès dans l'interface, et EU IV a fini par rendre le tout plutôt joli.
Re: A.E.I.O.U.
Posté : mer. nov. 07, 2018 1:13 pm
par Leaz
stratcom a écrit : ↑ven. nov. 02, 2018 1:33 pm
C'est une des raisons qui m'a fait abandonné la franchise.
Dommage, car le 4 avec toutes les extensions c'est vraiment le summum de la série. Graphiquement, au niveau des options du gameplay, de la rejouabilité, de l'équilibrage et du plaisir de jeu, pour moi c'est il dépasse de loin le 2.
Re: A.E.I.O.U.
Posté : ven. nov. 09, 2018 4:09 pm
par griffon
rooom a écrit : ↑ven. nov. 02, 2018 3:24 pm
Leaz a écrit : ↑ven. nov. 02, 2018 1:20 pm
Pfiou, ça fais bizarre de revoir des images de EU3
Il était vraiment super moche quand même hein
Les anciens (Danton, Marseillais) ne juraient que par le 2... qui était trop vilain pour que j'y joue
Les "grands" anciens ne juraient que par le 1 (avec le mod IGC )
Le 2 c'était celui des petits nouveaux comme Danton, Coelio et MissTix

Re: A.E.I.O.U.
Posté : ven. nov. 09, 2018 6:17 pm
par von Aasen
Tu peux l'avoir à 1,29€ en ce moment si tu y tiens
https://www.gog.com/game/europa_universalis
Bizarrement, même si objectivement les graphismes sont affreux, une bonne pincée de nostalgie fait en sorte que je les trouve assez sympathiques au final
