25 Avril 1940 :
Alerte !
Le régime nazi passe à l'offensive à l'Ouest, prenant de court le haut-commandement allié. Une triple opération d'invasion en Belgique, au Danemark et en Norvège menée avec une coordination désarçonnante enregistre des succès incontestables. Le Danemark capitule en seulement deux heures tandis que la Norvège est presque simultanément envahie. Le traître Vidkun Quisling organise un coup d'état et tente de se faire reconnaître chef du gouvernement par le roi Haakon VII avec l'appui d'Hitler. Son échec lamentable et son incompétence pousseront les allemands à mettre en place un Reichskomissar dans lequel il tiendra une place d'opérette.
Les norvégiens tiennent le temps d'un baroud d'honneur permettant de couler le croiseur lourd
Blücher, touché de plein fouet par les canons Krupp de la forteresse d'Oscarbourg. Le navire repose désormais dans le fjord d'Oslo.
En Belgique, la percée est immédiate. La garnison du fort d'Eben-Emael, point-clé sur la route de Bruxelles, est pulvérisée par les éléments avancés allemands. Les parachutistes allemands se jettent sur les environs de Wavre pour prendre à revers le corps d'infanterie belge frontalier. Il est également anéanti dans les combats. En Hollande, la Frise est occupée sans résistance avant que l'armée hollandaise ne se réorganise autour de Rotterdam. Après des affrontements sanglants, elle est obligée d'évacuer la ville en direction du sud non sans avoir infligé des pertes notables aux allemands. On mobilise tout azimuts pour le siège à venir de la Haye et Amsterdam.
Les premiers contacts avec l'armée française ont également lieu dans le secteur Sedan-Montmédy. Le GQG est perturbé par l'avancée fulgurante des blindés allemands et la supériorité aérienne massive de la Luftwaffe. Des centaines d'avions sont abattus, avec un ratio largement en défaveur des alliés. De plus, les panzers fascistes ont profité des faiblesses défensives dans le secteur de Marville pour prendre pied sur le sol national, en infligeant au passage d'effroyables pertes à la 3e Armée qui se replie sur Etain.
Le choc de l'invasion passé, il est désormais temps de réagir. Les disposition du plan Dyle vont entrer en action : Tendre la main à Bruxelles est une nécessité absolue pour le moral national. La configuration des forces opérationnelles en Hollande laisse penser aux plus audacieux du GQG qu'il est encore possible de porter secours à l'armée orange en repoussant les parachutistes allemands isolés qui ont échoué à prendre Rotterdam d'un coup. On pense au débarquement d'une division anglaise à La Haye pour temporiser l'arrivée du
Polish Corps, tout juste créé et opérationnel d'ici les prochaines semaines.
En Norvège, il est possible pour les Alliés de frapper un grand coup en tentant de reprendre le port stratégique de Narvik, qui envoie de précieuses cargaisons de fer en direction de l'Allemagne. Le corps expéditionnaire franco-anglais, qui est arrivé malheureusement trop tard pour empêcher la défaite des finlandais pendant la Guerre d'Hiver, est cantonné en Écosse depuis maintenant plusieurs mois et est disponible pour tenter ce coup de force.
Enfin, il est possible que la Kriegsmarine tente de disputer à la Navy le contrôle de la Mer du Nord dans le cadre d'une hypothétique invasion de l'Angleterre, menace que le MI6 juge sérieuse malgré son caractère improbable. Le lord de l'Amirauté a ordonné la constitution de deux grands battlegroups dans la baie de Scapa Flow et dans la Dogger Bank afin de protéger la
Homeland et estime qu'il est désormais nécessaire de la déployer, d'autant plus que l'activité des U-Boots est principalement concentrée dans l'Atlantique.