La catastrophe continue pour l'armée rouge, en cette semaine de fin septembre. Les pertes sont dantesques,
mais l'ennemi paie lui aussi un lourd tribut. 180000 frontoviki sont portés manquants, de même que 3796 pièces
d'artillerie, 369 blindés et 524 avions ! Côté ennemi, les pertes sont estimées à 35000 hommes, 950 canons,
205 blindés et 462 avions. C'est néanmoins la première fois que le ratio de pertes aériennes est aussi favorable
aux VVS. La Luftwaffe du gros Goering commence à payer cher...
Comme depuis quelques semaines, l'essentiel des opérations se concentre sur la région de Moscou,
où la pince allemande commence à tenter de se refermer, et le Caucase, où les blindés ennemis se répandent dans les steppes.

Au nord de Moscou, les LVI., LVII. et XXXXI. Pzkorps percutent de plein fouet les 22° armées combinée et 1° armée de
Tanks du camarade Rotmistrov. Ils forcent celles-ci à refluer plus ou moins en désordre vers Povarovo.
Immédiatement au sud, le XXXIX. Pzkorps, parti de Volokholamsk, attaque en force et arrive en vue du
noeud ferroviaire de Manikhino, à 30 km à peine de Moscou. La Stavks décide d'engager immédiatement
les réserves disponibles, à savoir les 39° et 58° armées combinées, afin de faire bouchon sur la route de Moscou.
Sur le versant sud de la "Zangenangriff" germanique, le camarade Joukov décide de faire retraiter le front
Ouest sur une ligne Mozhaisk, Medyn, Kaluga, en essayant de s'abriter derrière l'Oka pour son aile sud, qui
donne la main au front de Briansk à l'Est de Dugna. Les 10° et 50° armées combinées de Vatutin, attaquées
par les XXXIII et LIII corps ennemis, refluent dans l'interfluve Oka-Ula, mais tiennent toujours solidement
Tula. Cependant, la ville subit un début d'enveloppement à l'Est, suite à une attaque du XXXVII. Pzkorps.
Ce corps blindé a atteint le Don en repoussant devant lui la 37° armée du camarade Bagramyan.
La Stavka a décidé de déployer la 3° armée de tanks (Rybalko); à la base de du saillant ennemi, avec
l'idée de le sectionner lors d'une future offensive, pas encore planifiée, hélas...

Dans le Caucase, la situation s'aggrave encore...Entre la Sal et le lac Manych, l'ennemi progresse en
repoussant devant lui les faibles divisions de la 47° armée, qui se retrouve en pleine steppe des Kalmouks,
sans possibilité de retranchement, et une logistique défaillante. Les 63° et 44° armées, menacées d'être
débordées, retraitent de plus de 60km vers le sud est, en s'alignant entre le lac Manych pour l'aile nord,
jusqu'au S. Yegorlik pour l'aile sud. Les XXXXIII., XIV. et III. Pzkorps enemis caracolent plein sud, et sont
en vue d'Alexandrovskaïa à 15km du fleuve Kouban. Les puits de pétrole de Maökop ne sont
qu'à 120 km des pointes ennemies. La seule opposition réside en les débris des 51° et 61° armées du front
de Crimée, qui sont complètement désorganisées par une retraite qui parfois peut tourner à la panique.
Il faudra toute l'énergie du camarade Boudienny pour remettre de l'ordre dans cette pagaille. Le flanc
ouest du front de Crimée tient toujours la rivière Yeya, et ne semble pour le moment pas trop menacé,
il n'a à faire qu'à de médiocres divisions roumaines, qui se demandent ce qu'elles font là. Etant donné
la faiblesse des défenses dans le Caucase, la seule possibilité est de reproduire la tactique de Koutouzov,
lors de la première guerre patriotique. Il faut échanger du temps contre de l'espace, en laissant s'enfoncer
l'ennemi loin de ses sources de ravitaillement. Les pluies automnales, qui devraient ralentir les opérations,
sont attendues avec impatience.

En désespoir de cause, Boudienny a fait appel à un chamane Kalmouk pour tenter de provoquer des pluies anticipées.