C'est la panique dans les bureaux ordinairement feutrés de la Stavka. La Wehrmacht se déchaine sur
l'ensemble du front. Les pertes soviétiques sont très élevées, même selon les standards de l'armée
rouge : 83000 hommes, 1491 canons, 268 blindés et 272 avions. Les renseignements estiment les
pertes ennemies à 25000 hommes, 554 canons, 102 blindés et 214 avions.
Au nord, rien ne bouge, à part une n-ième attaque de la 55° armée (infructueuse) dans la région
de Novaya Ladoga, qui mérite bien son nom de "Verdun du grand Nord" comme l'ont surnommé les
journaux capitalistes de Londres et Washington.

Sur le front Nord Ouest, le LVI. Pzkorps a pulvérisé les défenses de la 31° armée, et a atteint la Volga.
Le général Sokolovski a sagement choisi de se replier derrière le fleuve pour barrer la route aux envahisseurs.

A l'Est de Rjev, le XXXIX Pzkorps a enfoncé la 34° armée. Ses pointes blindées sont maintenant à
peine à 100km des faubourgs de Moscou. Le camarade Eremenko applique avec zèle l'ordre
"Plus un pas en arrière". Les commissaires l'ont lu devant les troupes, et Eremenko a mis en
place des détachements de barrage du NKVD. En cette heure terrible, nous ne pouvons tolérer les paniquards.

La situation la plus dangereuse est au nord-est d'Orel. Les XXIV. et XXXXVII. Pzkorps ennemis
foncent à tombeau ouvert vers Tula, après avoir crevé les défenses de la 43° armée. Vatutin
décrète un repli vers Tula, qui sera défendue avec la dernière énergie. Là encore, le NKVD fera
rendre raison aux lâches et aux fauteurs de panique. Vatutin engage en catastrophe la 57° armée
et la 3° armée de tanks du camarade Rybalko au sud d'Orel, pour tenter de cisailler la base de la poussée ennemie, mais en vain.
Peu d'activité dans le secteur du front de Stalingrad. Les armées de Kirponos se retranchent en avant du Don.
La Stavka n'anticipe pas d'attaque dans ce secteur car les troupes qui sont opposées à Kirponos
sont composées d'italiens et de hongrois, au moral flanchissant.

Mais le plus grave concerne le secteur sud. La I. Pzarmee, identifiée par la Stavka, a traversé le Don,
et pulvérisé les armées du front du Transcaucase. Les meilleurs généraux des troupes blindées
ennemis sont présents (Kempf, von Mackensen, et von Wietersheim). Leurs chars se ruent
dans la steppe des Kalmouks où le terrain est idéal pour eux. La Stavka espère constituer
une ligne d'arrêt plus au sud, et compte sur un épuisement logistique. Le front transcaucasien
a pris position le long de la rivière Yegorlyk, mais celle-ci, surtout en été, ne peut constituer
un obstacle sérieux. Il es tmaintenant clair que l'ennemi va tenter de s'emparer des installations
pétrolifères de Maïkop et Groznyi.
La Stavka envisage sérieusement l'engagement des 1° et 2° armées de tanks, toujours à l'instruction.

Pas un pas en arrière !!!
Ни шагу назад!