Printemps 1919 : Le printemps des victoires… et des inquiétudes.
Printemps 1919. La révolution racle les fonds de tiroir pour lever et entretenir une armée rouge capable de nous donner la victoire. Les Commissaires battent le pays pour lever l'impôt et enrôler les volontaires. Des trains entiers parcourent la campagne pour expliquer la Révolution aux paysans. Sensibles au partage des terres que les Blancs veulent rendrent aux aristocrates et aux bourjoï, ils rejoignent nos rangs avec un enthousiasme certain. Des partisans rouges se lèvent en Sibérie, sur les arrières des Blancs.
A Tula, après Moscou et Petrograd, notre 3ème et dernière usine d'armes et de munitions est mise en service. Si les Rouges manquent cruellement d'argent, ils ne manqueront plus d'équipements pour fournir leurs divisions.
Les Blancs de leurs côtés font encore appel à la conscription et à l'aide étrangère. Leur cavalerie brûle les villages qui refusent de payer l'impôt.
Avec de part et d'autre la mise en ligne de moyens plus importants, la guerre s'intensifie.
Elle s'intensifie et s'internationalise de plus en plus. Nous avons déjà parlé des flottes anglo-françaises en mer noire, des troupes britanniques sur le cercle arctique, des volontaires tchèques sur la Volga, des Japonais en extrême orient. Ce printemps apparaît une puissante armée française, estimée à 50.000 hommes, qui marche en Ukraine, bouscule les cavaliers anarchistes de Makhno.
Plus étonnant peut-être, les Polonais (!) pénètrent dans les Pays Baltes, occupent Molodcheno, à 2 enjambées de Minsk !
Et puisque nous parlons des Pays Baltes, il faut ici rapporter que le Parti juge hautement souhaitable d'y exporter la Révolution. Ainsi que, d'ailleurs, en Finlande ou en Transcaucasie. Mais comment faire ? Nos troupes doivent déjà repousser les Blancs dans tout le Pays !
Alors que la garnison d'Astrakhan, sur la mer caspienne, ne donne plus de nouvelle, Trotski subit un nouvel échec à l'est de Kazan. Il n'y a plus d'espoir d'en finir rapidement avec les Sibériens à l'est de la Volga, leurs fortifications sont trop solides.
Kamenev lui doit abandonner ses positions à Saransk, dans le centre du pays, à l'ouest de la Volga. Ses Gardes Rouges parviennent néanmoins à infliger des pertes à peu près égales aux régiments d'Akoutine.
A l'ouest du Don, entre Kursk et Kharkov, ce sont les troupes d'élite lettones de Vatzetis qui doivent plier :
Avant de se reprendre et d'infliger une déroute aux Blancs, au même endroit, 1 mois plus tard (+2 MN) :
Victoire aussi des anarchistes de Makhno, sous un temps pluvieux les troupes blanches partent en déroute, plusieurs unités sont massacrées par la cavalerie noire :
Mais les joies peuvent être de courte durée. On change complètement de zone géographique. Au nord de Iaroslav, et finalement plus très loin de Moscou, les Blancs, mais en réalité les Britanniques, s'emparent avec une déconcertante et atroce facilité de Vologda ! Un nouveau front est ouvert, pas si loin que ça de Moscou (et de Petrograd) , c'est une mauvaise nouvelle !
Sur le front de Petrograd justement, Toukhatchevski donnent raison à Lenine & Trotski : on peut faire confiance à cet ancien officier du Tsar, devenu membre du Parti Bolchevik. Il taille en pièces les Blancs à Porkhov !
Mais le clou final de ce Printemps 1919, ce sont les deux victoires écrasantes du Camarade Staline, qui repousse les assauts Blancs en leur infligeant de lourdes pertes, et sauve Tsaritsine !
La première bataille se déroule début mai. Dénikine décide de donner l'assaut à la ville, c'est un massacre. Staline est solidement retranché.
Les pertes rouges sont rageantes, par contre. Hormis les irréguliers et les miliciens, en orange, il s'agit d'une division d'élite de Cosaques, en cours d'entraînement dans Tsaritsine même. C'est cette division qui est anéantie par les Blancs. Mais 3.000 pertes contre 18.000, 6 points de MN gagnés, ne boudons pas notre plaisir !
La deuxième bataille de Tsaritsine survient 15 jours plus tard. Cette fois les Sibériens de Koltchak renforcent les Cosaques de Dénikine, qu'importe c'est une seconde et éclatante victoire pour Staline !
Situation au début de l'été :
Dans la région de Pétrograd, Toukhatchevski espère enfermer et détruire une armée ennemie complète. Les Anglais, pourtant signalés comme puissants, restent étrangement statiques à l'est de Pétrograd depuis plusieurs mois.
Dans la région de Moscou, une armée se positionne à Iaroslav, pour repousser les Britanniques. Un raid d'irréguliers Blancs a dévasté Bogodorsok, ils seront rapidement délogés.
Situation compliquée pour Vatzetis et Kamenev, dans le centre du pays, de part et d'autre du Don. Cosaques et Sibériens s'infiltrent de partout avec de gros moyens.
Dans le Donbas après la surprise anarchiste l'armée des Volontaires s'est reprise, et épaulée par les Français, reprend du terrain. Makhno le noir et Muraiev le rouge, alliés de circonstance, ont subitement fort à faire. Sans doute trop...
Plus inquiétant encore, avec Trotski bloqué à Kazan (il faut tenir la ville, et par ailleurs les voies ont sauté, le train de Trotski ne peut plus avancer) , les Sibériens déferlent à l'ouest de la Volga, marchent sur Moscou… L’été sera chaud.
