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Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Posté : mar. nov. 28, 2017 2:37 pm
par Lure
Introduction

Je ne me suis jamais beaucoup intéressé à la Guerre de Sécession. On peut même dire que je ne m’y suis jamais intéressé tout court. Jusqu’à ce que je tombe, un peu par hasard, sur Ultimate General : Civil War. J’avais vaguement entendu parler de son prédécesseur, Ultimate General : Gettysburg qui promettait de retracer avec force de détails une unique bataille, celle de Gettysburg (1863). Mon intérêt relatif tenait au seul fait que l’auteur de ce jeu s’était fait connaître pour ses mods de bonne qualité sur différents opus de la saga Total War et qui visaient principalement à en améliorer l’IA.

Toujours est-il qu’après quelques heures de jeu sur ce Civil War, je suis conquis. Ce jeu apporte un élément stratégique que je n’avais jamais ressenti avec autant de force sur d’autres jeux : celui de la gestion de ses corps d’armées sur toute la durée d’une campagne militaire. Les ressources en hommes et en matériel ne sont pas inépuisables et le résultat de chaque affrontement est reporté sur les batailles à venir. Vaincre à tout prix n’est plus une option. Il faudra parfois choisir d’accepter une défaite pour préserver ses forces et, à chaque assaut, on se crispe en pensant aux hommes qui tomberont… En termes d’émotions c’est très fort.

Après quelques heures d’expérimentations, je décide de relancer une nouvelle campagne, du côté des Etats Confédérés. Non pas que je sois favorable à l’esclavage mais il m’intéresse de voir jusqu’où je pourrai conduire les tuniques grises. Qui sait, peut-être pourrions nous changer le cours de l’histoire ?!

J’incarnerai donc un officier d’origine sudiste, issu d’une lignée de militaire et ayant étudié à la très célèbre académie militaire de West Point, spécialisé en stratégie. Il fait ses premières armes durant la guerre américano-mexicaine à la tête d’une brigade d’infanterie qui aura joué un rôle décisif dans la bataille de Monterrey. Après la guerre, il choisit de rester dans l’armée et en gravit les échelons jusqu’à occuper le poste de brigadier-général de milice de Louisiane. Loin de de la vie civile, de la politique et de l’économie, il s’est consacré durant des années à l’entraînement des troupes.

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La prise de Coastal Fort

21 mai 1861

Je viens de recevoir mes ordres. Le corps d’armée placé sous mon commandement doit se mettre en marche aussitôt que possible et faire route vers le nord. Nous devons rallier le fleuve Potomac dans les meilleurs délais et nous emparer d’un fort côtier ainsi que de ses batteries d’artillerie.

D’après nos éléments de reconnaissance, le fort n’est, pour l’heure, que faiblement gardé mais ses défenses devraient être renforcées très bientôt par des hommes en provenance du sud-ouest. Nous devons absolument prendre de vitesse les troupes de l’Union pour éviter une boucherie sur les pentes de Coastal Fort.

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J’ordonne immédiatement à la première division de se mettre en route. La deuxième suivra dès que le convoi logistique sera prêt.
Pendant que les hommes s’apprêtent au départ, je me penche sur la carte. Les abords du fort sont dégagés, comme on pouvait s’y attendre. Les quelques exploitations agricoles qui l’entourent sont trop éloignés pour que l’on s’y retranche pendant l’assaut mais elles pourraient servir de point de départ à mon attaque. Tout dépendra des défenses du fort. Si je parviens à prendre de flancs la colonne envoyée renforcer la position, je pourrais aisément encercler Coastal Fort et attaquer les points les plus faibles. En revanche, si les renforts de l’Union parviennent à atteindre le fortin, il me faudra sans doute concentrer mes efforts sur un seul point et arracher la position par la seule force du nombre.

22 mai 1861

10h15

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La première division approche du fort par le sud. Le premier obstacle à se dresser sur notre chemin est une petite rivière qui s’écoule d’ouest en est. Je m’inquiète de l’éventuelle présence de tuniques bleues dans les bois de l’autre côté du gué qui rendrait la traversée du cours d’eau périlleuse. Il existe bien un pont de l’autre côté de la bourgade au nord-est mais cette voie n’est pas la plus rapide et si je veux pouvoir couper la route au renforts ennemis, je dois couper au plus court. La première division doit franchir cette rivière.

Je demande au major Hexamer de prendre position avec ses deux cents tirailleurs dans le petit groupe d’habitation qui borde le gué. Il aura pour mission de couvrir la traversée des première et deuxième brigades d’infanterie de Kemper et Sigfried.

J’hésite un instant à envoyer les deux cent-vingt cavaliers du major Crocker en direction du pont nord-est mais décide rapidement de m’en tenir au plan initial. La cavalerie franchira le gué en tête avant de filer vers le nord nord-ouest pour tenter d’intercepter la colonne de renforts adverse.

10h20
Crocker et ses hommes ont franchi la rivière sans difficultés mais à peine ont-ils pris pied sur l’autre berge qu’un groupe de tirailleurs ennemis sort des bois pour s’avancer dans leur direction. Je donne l’ordre à la cavalerie de se replier vers l’ouest jusqu’à une ferme que je baptise « ferme Crocker » tandis que mes tirailleurs ainsi que mes deux brigades d’infanterie prennent position du coté sud de la rivière pour prendre à partie les tirailleurs ennemis.

L’adversaire parvient à décocher une salve en direction de Crocker qui perd quelques hommes dans la manœuvre. Il parvient toutefois à décrocher rapidement et à atteindre le couvert de la ferme. Il réorganise ses hommes et poursuit son mouvement vers le nord. Stopper les renforts de l’Union reste la priorité.

Les tirailleurs ennemis se repositionnent dans les bois bordant la rivière (je les baptise « bois aux tirailleurs ») pour tenter d’en interdire le franchissement. Les brigades d’Hexamer et de Sigfried couvriront les hommes de Kemper qui passeront en force.

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10h25
Une estafette envoyée par Crocker m’informe qu’il a repéré deux brigades d’infanterie qui se dirigent vers Coastal Fort. Il s’agirait des deuxième et troisième brigades du régiment Ohio, soit mille à mille deux-cents hommes. Alors que ma cavalerie menace l’arrière de leur colonne, les tuniques bleues prennent position face à Crocker qui juge plus sage de replier sa troupe vers le sud.

Les deux brigades de l’Union se lancent à leur poursuite. Je dois manœuvrer aussi vite que possible pour leur porter assistance et je décide d’ordonner aux hommes de Sigfried de charger à travers de la rivière aux côtés de la brigade de Kemper déjà engagée dans l’eau.

10h32
La cavalerie a regagné nos lignes sans encombre mais les tuniques bleues sont toujours à leurs trousses. J’ordonne à Kemper de se retrancher avec ses hommes dans la ferme Crocker et d’y attendre l’ennemi. Pendant ce temps, Sigfried s’avance vers le nord, au travers du bois aux tirailleurs, à la poursuite des tirailleurs ennemis. J’espère qu’il ne rencontrera pas de difficulté à les repousser. Débarrassé d’eux, je serai libre de manœuvrer sur le flanc gauche des tuniques bleues qui avancent vers le sud, en direction de la ferme Crocker.

La brigade de tirailleurs d’Hexamer passe la rivière à son tour avec pour ordre de venir stationner dans le bois aux tirailleurs, faisant ainsi la liaison entre Kemper et Sigfried.

10h36
Les troupes de l’Union abandonnent la poursuite et se tournent vers l’est pour porter assistance à leurs tirailleurs. Ils traversent une exploitation agricole que je nomme « Ferme Ohio » et s’avancent vers le bois aux tirailleurs.

Je relance ma cavalerie à travers champs pour menacer leurs arrières tandis que les hommes de Kemper se préparent à attaquer de flanc. J’ordonne à Sigfried de cesser de pourchasser les tirailleurs et de manœuvrer à couvert des arbres pour faire face à l’ennemi. Espérons que lui et ses hommes parviendront à encaisser l’assaut des unionistes, plus nombreux.

10h39
Sigfried manœuvre trop lentement et essuie plusieurs salves de dos. Dieu merci le couvert de la forêt lui épargne le pire. L’avait-il prévu ? Craignant que non, j’ai donné l’ordre à Crocker de prendre à revers la brigade qui occupe la ferme Ohio. Le nombre ne joue clairement pas en ma faveur. Les hommes de Kemper et Hexamer font feu de tous bois pour soutenir l’assaut.

10h41
Crocker et ses hommes sont en déroute. Ils fuient vers le nord, couverts par les tirs des hommes de Sigfried. Diables d’incapables !

Je dois rester confiant, les troupes de l’Union sont prises à mon piège et elles ne tiendront pas.

10h44
Je pensais que les officiers de l’Union auraient la jugeote de se retrancher dans la ferme Ohio et de se dissimuler dans les champs mais ils ont préféré charger mes lignes. Courageux… ou simplement stupides.

Hexamer se replie en bon ordre devant l’avancée ennemie, laissant Kemper le couvrir. Sigfried est parvenu à fixer la troisième brigade Ohio dans une rivière. Les tuniques bleues, trop occupées à patauger pour se mettre à l’abri, vont encaisser de terribles pertes.

Crocker, dans sa fuite, a aperçu que le groupe de tirailleurs adverses s’est reformé. Ils vont sans doute tenter de prendre les hommes de Sigfried de flanc.

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10h45
Les trois brigades d’infanterie de la deuxième division viennent d’arriver du Sud avec le convoi logistique, soit près de mille huit-cents hommes dont le commandement est assuré par les officiers Birney, Canfield et Allen. Je leur ordonne de se porter vers le nord, vers Coastal Fort.

Kemper force l’ennemi à se replier. Je lui ordonne immédiatement de pousser son avantage et de prendre à revers la troisième brigade Ohio, toujours coincée dans la rivière sous le feu des hommes de Sigfried.

10h49
Le major Kemper me fait dire qu’il a lancé sa brigade à la poursuite du Deuxième Ohio. Sigfried repositionne légèrement ses hommes pour ne pas prêter flanc à un éventuel assaut des tirailleurs ennemis. Par ailleurs, il pourra compter sur le soutien de la troupe d’Hexamer qui remonte vers lui.

Je reçois des nouvelles de Crocker. Ses hommes ont trouvé refuge dans un corps de ferme, au nord des combats. Il reforme les rangs et se tient prêt à suivre les ordres. Sans attendre, je lui fais savoir qu’il doit faire mouvement plein sud dans le but de menacer les tirailleurs ennemis avant que ceux-ci ne s’abattent sur la brigade de Sigfried.

10h54
Les hommes du Deuxième Ohio parviennent à se dégager et fuient vers le sud-ouest, la troupe de Kemper sur les talons.

Les tirailleurs adverses sont parvenus à tendre une embuscade à ma cavalerie dans les bois. Sale journée pour Crocker et ses hommes…

11h09
Le Troisième Ohio se replie à travers champs, sous le feu des tirailleurs d’Hexamer. La brigade de Sigfried se redéploye vers la dernière position connue des tirailleurs ennemis tandis que Crocker se replie dans le désordre vers le nord-ouest.

Les trois brigades d’infanterie de la deuxième division ont franchi la rivière et font mouvement vers Coastal Fort.

11h14
Le Troisième Ohio fait volte-face et charge les tirailleurs d’Hexamer. Ces derniers se replient en bon ordre pendant que je demande à Crocker et ce qui lui reste de cavaliers de lancer un assaut sur les arrières des tuniques bleues.

11h20
La manœuvre est un succès. Le Troisième Ohio rend les armes. Crocker rassemble les quelques deux-cent-cinquante prisonniers et Hexamer avance ses hommes vers l’ouest, afin d’intercepter les tirailleurs de l’Union qui pourchassaient ma cavalerie et qui, à présent, risquent de pousser vers le sud jusqu’à menacer les flancs de Kemper, toujours aux prises avec les survivants du Deuxième Ohio.

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11h35
La brigade de Sigfried fait maintenant route vers Fort Coastal qui est pratiquement encerclé par les hommes de la deuxième division. Les cavaliers de Crocker sont définitivement hors de combat et les bois de l’ouest sont maintenant le théâtre d’un affrontement sanglant entre les tirailleurs sudistes et nordistes. L’avantage du nombre et de notre côté et Hexamer s’est, jusqu’ici, montré parfaitement capable. Je ne m’inquiète donc pas de l’issue du combat.

Plus au sud, Kemper m’informe qu’il devrait bientôt parvenir à réduire la dernière poche de résistance formée par le Deuxième Ohio.

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11h36
Les derniers survivants du Deuxième Ohio rompent définitivement les rangs et s’enfuient. Ces hommes ont fait preuve d’un rare courage aujourd’hui et je ne peux que remercier le ciel que leurs officiers se soient montrés si médiocres.

Canfield fait stationner sa troupe près de l’église Bellevue dont le clocher offre un excellent panorama du champ de bataille. Toutes mes brigades font désormais route vers Coastal Fort, à l’exception de mes tirailleurs. Hexamer a repoussé l’adversaire hors du bois et continue de maintenir sur lui une forte pression. Ils ne tiendront pas longtemps.

Alors que débute les préparatifs de l’assaut sur Coastal Fort, je demande à mes subordonnés un rapport complet sur les pertes, les nôtres et celle des nordistes.

La brigade Sigfried a perdu quatre-vingt-douze (92) hommes et mis hors de combat cent-soixante-trois (163) nordistes.

La brigade Kemper a perdu quatre-vingt-dix-neuf (99) hommes et mis hors de combat trois-cent-quatre-vingt-dix-sept nordistes (397).

La brigade Hexamer a perdu treize (13) hommes et mis hors de combat trois-cent-quatre nordiste (304).

Crocker et ses cavaliers sont totalement hors de combat, ce qui représente tout de même plus de deux-cent-hommes avec montures. Leur action sur le champ de bataille a cependant été essentielle, elle aura permis de détourner les deuxième et troisième brigades de l’Ohio de Fort Coastal.

Mon erreur aura été d’ordonner une charge sur l’arrière des unionistes retranchée dans la ferme Ohio. J’espérais harceler l’adversaire et non pas voir ma cavalerie mener une attaque suicidaire…

D’une manière générale, les hommes de la première division auront fait preuve de discipline et de courage. Le moral est excellent mais les hommes sont épuisés. Les brigades de Kemper et Hexamer commencent à manquer de munitions.

La suite des opérations reposera essentiellement sur les trois brigades de la deuxième division qui n’ont pas encore vu le feu, la première passe en réserve.

11h41
La brigade Allen a rejoint l’exploitation agricole à l’ouest de Coastal Fort. Lui et ses hommes ont à peine le temps de s’y abriter que les batteries d’artillerie du fort les prennent à parti. J’ordonne un repli stratégique depuis la « ferme de la canardière » au travers des champs et jusqu’à la lisière de la forêt, à l’ouest. Inutile d’exposer les hommes avant l’assaut.

11h50
Hexamer m’annonce que les tirailleurs ennemis sont définitivement hors de combat et qu’il fait maintenant marche vers Coastal Fort pour rejoindre le reste du corps d’armée.

12h20
Les première et deuxième divisions sont en position autour de Coastal Fort. J’aurais aimé pouvoir accorder du repos au hommes de la première mais l’état-major a été clair : le fort doit être entre nos mains avant le milieu de l’après-midi. La deuxième division mènera l’assaut et, si tout se présente bien, les mille-huit-cents hommes des trois brigades suffiront à la tâche. Ce n’est qu’en cas de résistance imprévue que je me résignerai à exiger un dernier effort des hommes de la première.

Allen mènera ses hommes depuis l’ouest, par la ferme de la canardière, Canfield depuis le sud-est et l’église de Bellevue tandis que Birney attaquera à partir des bois du sud.

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12h24
L’artillerie du fort entame un tir de barrage en direction de la brigade de Canfield.

12h25
Les hommes de Birney sont pris pour cible à leur tour.

12h26
Canfield m’informe qu’il a repéré des éléments du Premier Ohio sur les fortification, côté ouest.

12h28
Deux groupes de tirailleurs embusqués sur la palissade sud font feu sur Canfield et ses hommes. Je m’attendais à une résistance moins nombreuse et décide de faire avancer la brigade Sigfried jusqu’à la ferme du mi-chemin d’où elle se tiendra prête à soutenir l’assaut de Canfield.

12h30
Canfield, sous un feu nourri, se lance à l’assaut des fortifications à la tête de sa troupe. Je fais donner l’ordre à Birney et Allen de presser le pas.

12h36
Canfield et Birney ont pris pied dans Coastal Fort. Les tirailleurs ennemis se replient. Je concentre le feu sur le Premier Ohio. Allen commande une charge depuis le pied du talus et une furieuse mêlée s’engage. Sur mes ordres, Sigfried ne fait pas halte à la ferme de mi-chemin et poursuit vers le fort.

12h43
Les canons nordistes projettent de la mitraille dans les rangs serrés de mes hommes. J’apprends que Canfield est gravement blessé. La deuxième division essuie des pertes sévères. Le coup est rude pour le moral. Il faut prendre ce fort au plus vite.

12h50
Les hommes de Birney essuient une charge désespérée des hommes du Premier Ohio et rompent les rangs. Les tuniques bleues profitent de la situation pour fuir le fort en direction du sud. J’ordonne immédiatement à Kemper et Hexamer de manœuvrer pour les intercepter. Ils quittent leurs positions aux alentours de l’église de Bellevue pour marcher vers les bois du sud.

Dans le fort, les hommes de Canfield ne lâchent rien et engagent l’ennemi à la baïonnette, couverts par les tirs des brigades Allen et Sigfried.

12h56
Les survivants de la brigade Canfield se retirent, épuisés et démoralisés. Les hommes d’Allen et Sigfried devront terminer de nettoyer le fort. Entre Bellevue et la ferme du mi-chemin, Birney est parvenu à reformer les rangs. Il manœuvre maintenant en direction du fort, bien qu’il ne soit pas certain qu’il puisse arriver à temps pour soutenir l’ultime assaut.

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13h00
Les fuyards du Premier Ohio semblent reprendre courage mais sont rapidement accrochés par les tirailleurs d’Hexamer.

Allen et Sigfried sont maintenant aux prises avec les servants des batteries d’artillerie et les derniers tirailleurs.

13h10
Enfin, les derniers défenseurs jettent les armes tandis que les survivants du Premier Ohio fuient sous les tirs de la compagnie d’Hexamer.

Coastal Fort est tombé.

La deuxième brigade aura payé un lourd tribut à Coastal Fort. Au moins six-cents hommes sont hors de combat… cependant, considérant que le fort comptait une garnison d’environ sept-cents à huit-cents hommes et huit canons, ce résultat n’est pas catastrophique.

Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Posté : mar. nov. 28, 2017 2:50 pm
par griffon
Excellent ! :shock:

Et excellent jeu ! C'est vrai que ce jeux vous attache émotionnellement à vos bonhommes !

Ça crève le cœur de les envoyer au casse-pipe ! :?

Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Posté : mar. nov. 28, 2017 5:25 pm
par Boudi
Marrant j'ai ouvert la version Gettysburg 15mn hier soir sur Steam.

L'ia joue bien ou elle fait n'importe quoi ?

Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Posté : mer. nov. 29, 2017 8:46 am
par Lure
Merci griffon !

Dans tous les jeux de stratégie je n'aime pas encaisser des pertes. Nulle vie n'est sans valeur, mais là c'est encore pire. On ressent plus durement les morts...

Boudi,

je n'ai pas encore énormément d'expérience sur le jeu mais pour l'instant, je n'ai pas eu l'occasion d'assister à des choses aberrantes. L'IA effectue parfois des mouvements dont je ne comprends pas toujours le sens ou qui ne me paraissent pas les meilleurs mais pour le reste, elle sait tenir la ligne, manœuvrer de flanc et se montre souvent menaçante avec sa cavalerie.
Elle réagit également aux mouvements de mes troupes et ne se laisse pas facilement déborder ou harceler sans riposter.

Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Posté : mer. nov. 29, 2017 4:48 pm
par Lure
Contre-attaque sur Coastal Fort

28 mai 1861

Voilà plus d’une semaine que nous avons pris Coastal Fort aux troupes de l’Union et nous n’avons toujours pas reçu de renforts. J’ai pris la décision de renvoyer vers le Sud les brigades les plus éprouvées par l’assaut. Seules les brigades de Kemper, Birney et Sigfried assurerons la défense du fort. Par ailleurs, nous pourrons compter sur l’appui des dix canons Field de 6 pris à l’ennemi. Les dix pièces sont réparties entre deux batteries sous le commandement des capitaines Merritt et Cabell.

29 mai 1861

10h00
J’apprends que l’Union a planifié une contre-attaque dans notre secteur. Immédiatement je détache des estafettes pour rameuter les brigades de la deuxième division envoyée au repos au Sud. J’aurai besoin de tous les hommes disponibles pour tenir Coastal Fort.

11h00
Deux cuirassés de l’Union, les USS Thomas Freeborn et USS Anacostia, prennent position au large d’Aquia Creek et s’apprêtent à ouvrir le feu sur nous. Nos canons sont prêts à riposter.

Tout porte à croire que les nordistes vont tenter de reprendre la place. Des tuniques bleues ont été aperçues en train de débarquer au sud-ouest du fort. Je m’attends à ce que l’ennemi franchisse la rivière du nord au sud, traverse les bois puis lance son assaut en s’appuyant sur la ferme de la canardière.

Les brigades de Kemper et Birney tiennent les palissades ouest, les hommes de Sigfried se tiennent en réserve. Si l’on ajoute à cela les servants d’artillerie, je dispose d’un peu plus de mille-six-cents hommes pour défendre la position.

Craignant que cela ne soit pas suffisant, je décide de faire quitter le fort aux hommes de Sigfried avec pour ordre de se retrancher au sud de la ferme du mi-chemin, à l’abri des regards. De cette position, ils pourront appuyer la défense du fort efficacement en prenant l’ennemi de flanc.

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11h05
Le major Sigfried décide de détacher de sa troupe un petit groupe d’hommes qui agiront en tirailleurs et prendront position dans les bâtiments de la ferme du mi-chemin.

11h10
Les premiers éléments nordistes sont signalés au niveau de la rivière du nord au sud qu’ils s’apprêtent à franchir. Selon les rapports, il faudrait compter deux brigades d’infanterie soit environ mille-trois-cents hommes. Ce n’est probablement qu’une avant-garde.

11h13
Une troisième brigade d’infanterie vient de s’engager dans le cours d’eau. Six-cents hommes de plus. Nous venons de perdre l’avantage du nombre.

11h15
Sigfried me fait savoir que ses hommes ont localisé un train d’artillerie. Quatre à cinq pièces selon lui.

11h24
Une deuxième batterie d’artillerie a été aperçue. Deux brigades d’infanterie ennemies quittent le couvert des arbres et marchent sur la ferme de la canardière. La troisième semble amorcer un mouvement en direction de la ferme du mi-chemin. C’est un problème. Sigfried doit avoir les coudées franches pour soutenir la défense du talus fortifié.

11h30
Bonne nouvelle ! Les tuniques bleues n’ont pas repéré les hommes embusqués à la ferme de mi-chemin et se déroutent maintenant vers Coastal Fort. Tout se présente bien, il ne reste qu’à prier que Sigfried agisse au bon moment. S’il révèle sa présence trop tôt, au moins deux brigades ennemies pourraient se retourner contre lui, trop tard et les défenseurs seront submergés…

Les canons de l’Union ne sont pas encore en position.

11h33
La situation évolue de façon inquiétante. Deux nouvelles brigades ennemies viennent de faire leur apparition. Elles émergent de la forêt et s’avancent vers la ferme de mi-chemin. Nous sommes maintenant en très large infériorité numérique et la situation se présente mal. Il faut espérer que les hommes tiennent bon et que les renforts ne tardent pas.

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11h34
La situation ne s’améliore pas. Les nordistes sont plus nombreux que prévu et la brigade Sigfried vient de se faire repérer. Ce sont maintenant trois brigades au complet qui convergent sur sa position.

11h37
Les brigades de Kemper et Birney accueillent chaudement les premiers bleus à portée de tir. Face à cette résistance imprévue, les officiers nordistes renoncent à prendre d’assaut la ferme du mi-chemin et préfèrent concentrer leurs efforts sur Coastal Fort. Une erreur qu’ils regretteront amèrement lorsque les hommes de Sigfried sortiront du couvert des champs pour harceler leurs flancs.

11h39
C’est donc cela ?! Les canons de l’Union, déployés dans les champs à l’ouest de la ferme de la canardière commencent à pilonner la position des tirailleurs de Sigfried. Il n’y a rien que je puisse faire. Je dois tenir la position, d’autant que l’ennemi arrive à portée de mousquet de la ferme du mi-chemin. La brigade de Sigfried commence à faire mouvement.

11h40
Ordre est donné à mes deux batteries d’artillerie d’abandonner le tir contre les cuirassés ennemis et de préparer la mitraille. Une première brigade de tuniques bleues vient de s’élancer sur le talus.

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11h41
Ce sont maintenant trois brigades d’infanterie et une de tirailleurs qui montent à l’assaut de mes défenses. Une autre se tient en réserve tandis qu’une dernière menace de s’avancer sur la ferme du mi-chemin.
Le major Allen et ses hommes viennent de rejoindre le champ de bataille par le sud. Voilà qui devrait nous donner un peu d’air mais il faudra tenir bon jusqu’à ce que la troupe soit en position et, malheureusement, il est à craindre que les hommes soient déjà grandement fatigués par leur marche forcée sur Coastal Fort.

11h45
La ferme du mi-chemin reste prise sous les obus de l’artillerie adverse tandis que les tirailleurs de Sigfried tentent désespérément de tenir en respect une brigade d’infanterie sept fois plus nombreuse. Diable, qu’Allen fasse vite !
Au fort, une brigade de tuniques bleues se débande après avoir encaissée deux salves de mitrailles ! Hourra !
La troupe de Canfield vient de rejoindre le champ de bataille avec le convoi logistique. Je décide de lui faire longer la rivière du nord au sud en passant par le bois aux tirailleurs afin de menacer les canons ennemis. La manœuvre est risquée car la brigade, durement éprouvée lors de la prise de Fort Coastal, le compte que trois-cents hommes. De plus, Canfield, toujours en convalescence, n’est pas là pour les diriger. Dieu les accompagne, il faut que ces canons se taisent.

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11h53
La lutte est acharnée et les pertes commencent à se faire sentir. La résolution de l’ennemi semble toutefois s’affaiblir. La brigade qui menait l’assaut sur la ferme de mi-chemin se retire. Cependant, ce mouvement risque de mettre en péril la manœuvre des hommes de Canfield. Je leur commande de stopper leur avance à la ferme au gué et de prendre une position défensive.

Les tirailleurs de la ferme du mi-chemin, libérés de toutes menaces, réintègrent la brigade Sigfried qui aura besoin de tous ses fusils pour soutenir la défense du fort. Elle engage à revers une troupe ennemie mais subit également des tirs.

Allen prend le parti de faire marche vers la pointe des champs de la ferme triangle d’où il pourra porter assistance à Canfield ou Sigfried, selon l’évolution de la situation.

Dans le même temps, le convoi logistique remonte vers l’église de Bellevue.

11h57
Les troupes de l’Union lancent un nouvel assaut sur les pentes de Coastal Fort. Il est repoussé à la baïonnette par les hommes de Kemper.
Mon artillerie a eu raison d’un l’un des cuirassés.

12h00
Les tuniques bleues menacent une fois encore la ferme de mi-chemin et les flancs de Sigfried. Je compte sur Allen pour m’ôter cette épine.
Les hommes de Canfield me font dire qu’ils ont repérés le général ennemi occupé superviser une de ses batteries d’artillerie sur les berges de la rivière du nord au sud.

12h11
Les attaques sur Fort Coastal ont cessé. Le général de l’Union retire ses hommes et concentre tous ses efforts sur la ferme de mi-chemin. Sous la pression, Sigfried a entamé une lente retraite à travers champs. Allen est en position pour l’appuyer depuis les plantations de la ferme triangle.

J’envisage de tenter une sortie avec les hommes de Birney pour soulager Sigfried et ses hommes mais je crains un nouvel assaut sur Coastal Fort. Sigfried devra tenir bon et s’accrocher au terrain avec l’appui d’Allen.

Les hommes de Canfield font mouvement vers le nord afin de se porter sur la position du général nordiste.

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12h22
La position de Sigfried est de plus en plus compromise et il risque l’encerclement. La présence d’une seule brigade confédérée sur ses flancs ne semble pas inquiéter outre mesure l’état-major du Nord qui semble prêt à quelques sacrifices pour prendre la ferme de mi-chemin.

12h29
N’y tenant plus, je tente une sortie avec les brigades de Kemper et Birney et me porte au secours de Sigfried.

12h49
La manœuvre est un succès, les tuniques bleues subissent de lourdes pertes mais refusent encore d’abandonner le terrain. Sigfried tient bon en dépit des pertes.

Les hommes de Canfield se replient sur la ferme triangle car les obus ennemis risquent de mettre à mal la cohésion de l’unité. Il tiendra la position avec Allen.

12h55
La seconde canonnière ennemie est envoyée par le fond et je redéploye mes canons sur le côté ouest de Fort Coastal. Une brigade ennemie lance une charge désespérée sur la position de Sigfried. C’est un échec assuré, Kemper et Birney couvrent le terrain de leurs feux.

13h20
La victoire ne fait plus de doute, les nordistes survivants, pris en tenaille, sont sur le point de fléchir. La lutte aura été acharnée et les pertes nombreuses des deux côtés. Les munitions commencent à manquer, m’obligeant à faire avancer mon convoi logistique au plus près des combats.

13h52
Contre toute attente, les tuniques bleues tiennent leur position avec l’énergie du désespoir. Bien que la défaite soit inéluctable, les officiers de l’Union persistent à maintenir le feu. L’affrontement tourne au bain de sang.

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14h00
Enfin ! Ils abandonnent !
Le bilan est lourd. Prendre et tenir Coastal Fort m’aura coûté plus de la moitié de mon corps d’armée.
La brigade Canfield a perdu quatre-cent-quarante-deux (442) hommes et mis hors de combat deux-cent-quatre (204) nordistes. L’artillerie n’a pas été tendre avec ces hommes, autant lors de l’assaut sur le fort que durant sa défense.

La brigade Allen a perdu trois-cent-quatorze (314) hommes et mis hors de combat cinq-cent-soixante-dix (570) nordistes.

La brigade Sigfried a perdu quatre-cent-seize (416) hommes et mis hors de combat huit-cent-soixante-dix-huit (878) nordistes. Le courage de ces hommes dans les combats de la ferme de mi-chemin a été exceptionnel.

La brigade Birney a perdu deux-cent-quatre-vingt-seize (296) hommes et mis hors de combat six-cent-quatre-vingt-quatre (684) nordistes.

La brigade Kemper a perdu trois-cent-quatre-vingt-deux (382) hommes et mis hors de combat mille soixante-cinq (1065) nordistes.

Les canons de Cabell et Merritt auront arraché pas loin de trois-cents (300) hommes à l’Union et leur rôle ne devrait pas être minimiser. Sans la salve de mitraille qui faucha les tuniques bleues parvenues au sommet du talus, qui sait comment aurait tourné le combat ?

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Je ressens durement la perte de chacun de mes hommes, pourtant le bilan n’est pas affligeant. Notre victoire est incontestable. En dépit de notre infériorité numérique, nous sommes parvenus à prendre et tenir Fort Coastal. Mes hommes sont ma fierté.

J’ai d’ailleurs soutenu et obtenu que les majors Sigfried et Kemper soient promus au rang de lieutenant-colonel pour leur bravoure, leur dévouement et leur intelligence sur le champ de bataille. Quant à moi, je me vois décerner la médaille de la campagne de Sécession. Outre cette récompense symbolique, Richmond me promet un peu plus de trois mille hommes supplémentaires et un soutient financier de plus de quarante-quatre mille dollars. Pour faire face à l’afflux de nouvelles troupes, j’étudie plus en profondeur les ouvrages relatifs à l’organisation des grands corps d’armées.

En revanche, on me retire le groupe de tirailleurs d’Hexamer qui s’est illustré lors de la prise du fort ainsi que toute la deuxième division. Je parviens toutefois à m’attacher les services des officiers. Je confie ainsi au colonel Hexamer le soin de lever et conduire des troupes pour remplacer la deuxième division. Le colonel Canfield, Dieu merci remis de ses blessures, prend en charge l’entraînement d’une nouvelle brigade de tirailleurs dans laquelle il parvient à réunir trois-cents hommes dévoués.

Je remplace les morts et les blessés des brigades Sigfried et Kemper par des vétérans et porte leurs effectifs à six-cent-cinquante hommes chacune.

La deuxième division se composera d’une unique brigade d’infanterie d’un millier d’hommes commandés par le lieutenant-colonel Marshall et je m’assure que tous les hommes soient armés de Springfield Modèle 1842 qui ont le mérite d’offrir un rapport qualité/prix correct et d’être disponibles en grandes quantités.

Enfin, je confie au capitaine Cabell la charge de quatre canon Field de 6 supplémentaires, doublant ainsi la taille de la batterie d’artillerie rattachée à la première division.

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J’ai épuisé la totalité des fonds qui m’avaient été alloué et j’espère que cela suffira à assurer mes futurs succès. Je garde en réserve près d’un millier d’hommes.

Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Posté : ven. déc. 01, 2017 3:16 pm
par Lure
Bataille de Newport News

14 juin 1861

L’Union essaie de sécuriser des zones de Virginie par la force. Ses armées occupent plusieurs villes où la milice locale n’a pas eu le temps de prendre les armes.

La Confédération a besoin de mes hommes pour défendre une petite ville a proximité de Newport News. Les Fédéraux approchent de plusieurs directions et ce avec des forces supérieures en nombre. Il faudra néanmoins parvenir à les repousser.

Devant l’urgence de la situation, je n’ai pas le temps de mettre en ordre de marche mes deux divisions. Je privilégie la vitesse et ne me fais accompagner que des deux brigades d’infanteries des lieutenant-colonel Sigfried et Kemper ainsi que des tirailleurs de Canfield. J’ai longuement hésiter à privilégier la batterie d’artillerie du capitaine Cabell à ces derniers mais j’ai peur que leur lenteur ne soit un handicap trop important pour cette opération. En outre, l’état-major m’assure que la milice locale, placée sous les ordres du brigadier-général Joseph E. Johnston, dispose de plusieurs canons.

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15 juin 1861

18h00
Mes forces prennent position au nord de la ville, autour d’un hameau. C’est sur ce « Central Point » que je compte appuyer ma défense et retenir les nordistes jusqu’à l’arrivé des renforts de Johnston. D’après nos renseignements, l’ennemi s’avance vers nous en trois colonnes. L’une devrait arriver du nord, l’autre du nord-ouest et la dernière du nord-est. D’après l’officier Stuart, en charge d’une brigade de la cavalerie confédérée de Virginie qui s’est joint à moi, l’assaut viendra d’abord du nord. Je concentre donc mes efforts sur Central Point dont je confie la défense à Sigfried. Kemper prendra position plus à l’est, dans un champ, tandis que les tirailleurs de Canfield se tiendront en embuscade dans le grand bois.

Pour prévenir d’un assaut par l’ouest ou l’est, je détache deux groupes de tirailleurs des brigades de Kemper et Sigfried. Les uns iront se dissimuler dans le champ doré, à l’ouest, les autre dans le champ carré, à l’est.
La cavalerie de Stuart, initialement en position dans le bois nord, se replie vers le bois Stuart.
Je dois garder à l’esprit que je serai sans doute dépasser en nombre et que je ne dois mener qu’un combat retardateur jusqu’à l’arrivée des renforts.

18H07
Il n’aura pas fallu attendre bien longtemps avant que les premières tuniques bleues apparaissent. Elles s’engagent entre le grand bois et la forêt diagonale, marchant vers Central Point. Je compte deux brigades d’infanterie d’un millier d’hommes chacune, environ deux-cent-cinquante tirailleurs et un train d’artillerie.
Je demande à Stuart de conduire sa cavalerie dans le bois nord d’où il se tiendra prêt à agir.

18h13
Premier accrochage. Les tirailleurs de Canfield ouvrent le feu sur une brigade d’infanterie adverse qui s’avance dans le grand bois.
Il semblerait que les tirailleurs ennemis se dirigent vers le bois Stuart.

18h16
Canfield se retire légèrement vers le sud pour pousser l’ennemi à progresser dans mes lignes. La brigade de Sigfried, retranchée sur Central Point, ouvre le feu tandis que les hommes de Kemper avancent sur le flanc gauche de l’ennemi.
Au nord, ma cavalerie s’élance hors du bois.

18h23
Stuart charge le train d’artillerie des unionistes et s’engage dans un furieux corps à corps. Les servants des pièces, pris au dépourvu, tentent de fuir. L’affaire est bien engagée mais on me signale que les tirailleurs ennemis qui effectuaient une reconnaissance vers le bois Stuart remontent sur les traces de mes cavaliers. Stuart devra bientôt décrocher s’il veut éviter les pertes.
Dans le grand bois, les tirailleurs de Canfield sont toujours sous le feu. La brigade ennemie, bien qu’attaquée de trois côtés à la fois, compte sur le couvert des arbres et la seule force du nombre pour tenir bon.
Une brigade d’infanterie se déplace en direction de la ville, en passant à l’est de Central Point. Je manœuvre les tirailleurs de Sigfried pour passer du champ doré au champ delta d’où ils pourront stopper l’avancée ennemie depuis un couvert.

18h28
Canfield reprend sa lente retraite vers la partie sud du grand bois mais cette fois-ci, l’ennemi renonce à le poursuivre et préfère lancer un assaut sur Central Point qui est déjà sous le feu d’un groupe de tirailleurs ennemis. Je compte sur les tirs des brigades Canfield et Kemper pour briser le moral adverse et éviter une mêlée trop prolongée aux hommes de Sigfried.
Au nord, l’artillerie ennemie a été anéantie sans trop de difficultés et mes cavaliers, libres de leurs mouvements, prennent vers le sud pour soutenir la défense de Central Point.
Plus au sud, les tirailleurs de Sigfried, en bonne position, font feu sur l’ennemi qui avance à découvert. Ils auront bientôt besoin de soutien car ils ne sont qu’une centaine contre près d’un millier de tuniques bleues.

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18h30
L’assaut sur Central Point est repoussé sans trop de peine mais la situation n’est pas bonne pour autant. Stuart me fait savoir qu’il repéré au nord-ouest de la forêt diagonale deux nouvelles brigades d’infanterie, de la cavalerie – cinq cents hommes selon lui – ainsi que de l’artillerie…
Je vais avoir besoin de renforts.

18h44
Les nordistes occupent toujours la partie nord du grand bois en dépit des efforts de Kemper et Stuart pour les en déloger. Canfield s’est porté au sud de Central Point pour soutenir les tirailleurs de Sigfried dont la position est gravement compromise par l’avancée de la cavalerie ennemie. Ils n’ont aucune chance de survivre à un assaut d’envergure et, dans l’urgence, je décide de les replier sur la ville au sud de la rivière.

18h46
La cavalerie réagit immédiatement aux mouvements de mes troupes et se détourne pour charger à l’est, sur les tirailleurs de Canfield. J’ordonne une retraite précipitée vers le grand bois, interpose la cavalerie de Stuart et relance les tirailleurs de Sigfried au nord de la rivière pour harceler l’ennemi.
Central Point risque l’encerclement.

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19h51
La cavalerie unioniste poursuit sur sa lancée et enfonce mes rangs. Stuart et Canfield sont aux prises avec elle et la mêlée est rude. Mes tirailleurs ont tout de même pu lâcher une salve avant le contact et les cavaliers de Stuart, malgré leur infériorité numérique criante, ne se démontent pas. Ils ne rompent la formation qu’après avoir repoussé l’assaut. Chaque camp abandonne sur le terrain une centaine de cavaliers.
A Central Point, la situation est mauvaise. Une brigade d’infanterie toute fraîche se joint à l’assaut et charge la position de Sigfried. Kemper, trop occupé de son côté, ne sera d’aucun soutien à Central Point.
Je commence à songer à une retraite. Tout cela risque de mal finir.

18h54
Haha ! J’ai, semble-t-il grandement sous-estimé la ténacité des hommes de Sigfried. L’ennemi bas en retraite et Central Point est toujours sous notre contrôle. Stuart a reformé les rangs et reprend position au sud de Central Point pour prévenir de toute action de la cavalerie ennemie et empêcher l’encerclement.

18h58
Une nouvelle brigade d’infanterie bleue avance vers le sud, passe à l’est du champ doré et se dirige vers le champ delta sans que je puisse m’y opposer.
Dans le grand bois, Kemper repousse une charge ennemie avec le soutien de la brigade de Sigfried.
Au nord-est, des renforts de fédéraux viennent de parvenir au champ de bataille. D’après les rapports il faudrait compter sur trois brigades d’infanterie au grand complet, un convoi logistique et une batterie d’artillerie. Le mouvement est supervisé par le major-général Irvin McDowell.

Que font les renforts promis ?!

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19h00
Mes prières ont été entendues ! Johnston vient d’arriver par le sud à la tête de quatre brigades d’infanterie et il a des canons avec lui !

19h08
La ville est menacée. La cavalerie ennemie, accompagnée d’une brigade d’infanterie, s’apprête à franchir la rivière et seule une centaine de mes tirailleurs leur font face, épaulés par les hommes de Stuart. Le corps de la milice de Virginie n’est pas encore en position.

A l’est, une brigade d’infanterie marche droit sur le grand bois, sans faire grand cas des tirs des tirailleurs de la brigade de Kemper, toujours en position dans le champ carré. Sans doute parce que ceux-ci seront bientôt délogé par un millier de tuniques bleues qui se dirigent sur la position… Je positionne les hommes de Canfield à la pointe sud du grand bois pour retarder l’avancée ennemie.
La troisième brigade dont dispose McDowell remonte vers le nord, en direction du bois Stuart.
Central Point est de plus en plus isolé mais tient bon. Kemper tente de pousser au nord au travers du grand bois pendant de Sigfried est assailli par l’ouest.

19h15
Sans ordre de ma part, Sigfried a abandonné Central Point pour se replier dans le grand bois où il espère tenir aux côtés de Kemper.
Les hommes de Stuart ont été mis hors de combat par la cavalerie ennemie et le combat pour la ville est sur le point de s’engager. Les tirailleurs de Sigfried font de leur mieux pour retarder l’avancée ennemie et gagner du temps pour que les brigades de miliciens prennent position dans et autour de la ville.
L’objectif est de fixer l’infanterie adverse dans la rivière et de la prendre de flanc.
Les braves miliciens du Sud souffrent dans la manœuvre mais mes pièces d’artilleries seront bientôt en position.
A l’est, je tente de replier en toute hâte les tirailleurs de Kemper qui risquent d’être encerclés et anéantis.
Je suis inquiet du fait que le grand bois puisse être isolé de mes lignes arrière.

19h21
Mes craintes sont fondées. Le grand bois est encerclé par quatre brigades d’infanterie fédérales. Deux attaquent par l’ouest, deux par l’est. Je dois impérativement tirer mes hommes de là. Je lance un lent mouvement vers le sud, priant que la retraite ne se transforme pas en bérézina. Les tirailleurs de Canfield devront faire ce qu’ils peuvent pour couvrir cette marche.
Aux abords de la ville, un premier assaut a été repoussé. Je déborde lentement le flanc droit du corps de McDowell.

Plus de nouvelles des tirailleurs de Kemper…

19h27
Une terrible mêlée s’engage dans et autour du grand bois. Je commande aux hommes de Canfield de se retirer car ils risquent d’être chargés à leur tour.

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19h32
Kemper repousse l’ennemi vers l’est, les hommes de Sigfried rompent les rangs et tentent de se dégager vers le nord. Refusant d’abandonner les fuyards, je tente le tout pour le tout et lance Kemper à la poursuite de l’ennemi en direction du bois Stuart plutôt que de fuir au sud. En outre, selon mes informations, McDowell superviserait les opérations depuis ces bois. J’espère l’en déloger tout en gardant la possibilité de me porter au secours de Sigfried.

Il faut considérer le grand bois comme définitivement perdu.

19h33
Sigfried parvient à reformer les rangs et pousse maintenant vers bois Stuart aux côtés de Kemper.

19h36
Canfield n’a d’autres choix que de rendre les armes sous l’assaut d’une troupe huit fois supérieure en nombre. Lui et les tirailleurs survivants sont constitués prisonniers.
Au sud, des renforts de cavalerie menés par l’officier Jenifer me parviennent. Sans attendre, je leur ordonner de galoper ventre à terre vers le nord, direction bois Stuart.

19h43
Ma cavalerie surprend un train d’artillerie occupé à franchir la rivière à l’est de la ville. C’est une opportunité à saisir même si je ne souhaite pas laisser Kemper et Sigfried sans soutien.
Plusieurs brigades remontent sur les arrières de Kemper que je replie vers le nord tandis que Sigfried le couvre.

19h52
La retraite de Kemper s’effectue en bon ordre et la cavalerie de Jenifer, après avoir dispersé les servants d’artillerie menace les arrières de ses poursuivants qui hésite sur la conduite à tenir. J’en profite pour replier Sigfried à la suite de Kemper.
Plutôt que de charger à revers l’infanterie ennemie que je juge trop nombreuse, je demande à Jenifer de se diriger sur la position de McDowell. Ce dernier a évacué précipitamment le bois Stuart avec un convoi logistique.

La ville tient toujours.

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20h00
McDowell et son convoi sont encerclé. Je parie qu’il ne s’attendait pas à telle manœuvre ! Au premier coup de feu, le voilà qui détale ! Je lance La cavalerie à ses trousses après avoir capturé le convoi. Il rejoindra le bois du nord où se retranchent les hommes de Sigfried et Kemper pour former un dernier carré. Les hommes sont épuisés.

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20h12
L’assaut sur la ville faiblit. Mes canons auront pesé lourd dans l’affrontement.

20h21
Ma cavalerie, alors qu’elle pourchassait le major-général McDowell a saisi l’opportunité de libérer le colonel Canfield et sa troupe ! Tous se dirigent maintenant vers la forêt diagonale pour couper toute retraite à l’ennemi. Kemper et Sigfried les y rejoindront avec le convoi logistique.

20h30
Nous avons fini par l’emporter. L’ennemi abandonne le terrain. Notre position a été plus que précaire mais nous avons fini par vaincre. Les pertes, bien que toujours trop lourdes à mes yeux, demeurent acceptables.

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En récompense de mes efforts, Richmond m’octroi près de quatre mille hommes supplémentaires et décide un nouvel effort financier en ma faveur, à hauteur de cinquante-cinq-mille dollars. Ces ressources me permettent de porter les effectifs des brigades Kemper et Sigfried à sept-cents hommes chacune. Je recrute parmi les miliciens les plus expérimentés de Virginie, quitte à offrir aux hommes un salaire plus que décent. Le nerf de la guerre, ce n’est pas l’or, ce sont les bons soldats.
La brigade de tirailleurs est également renforcée, mais par de jeunes recrues cette fois. Leur rôle ne sera pas d’affronter l’ennemi de face. Ce fut d’ailleurs une erreur de ma part que d’emmener ces hommes à la bataille de Newport News. J’espérais faire usage de leur mobilité pour harceler l’ennemi mais dépassé en nombre, il m’a fallu compter sur tous mes fusils pour simplement tenir la ligne ! Il aurait sans doute été préférable de confier la défense de Central Point à la deuxième division.
Je renforce d’ailleurs cette dernière en levant une nouvelle brigade de mille hommes que je confie au lieutenant-colonel Hampton. Comme toutes les autres, cette brigade sera équipée de Springfield Modèle 1842 dont je dois acheter une partie car les stocks sont très limités.
Je tâche d’engager, parfois à grand frais, des officiers compétents pour mener mes hommes. Je suis conscient que nous ne pourrons jamais déployer davantage d’hommes de l’Union aussi il faudra jouer sur nos forces : d’excellents officiers et des hommes plus aguerris que ces citadins du nord.
J’ai encore plus de trois mille hommes en réserve ainsi que trente-mille dollars que j’hésite à dépenser. Je n’envisage pas de lever de nouvelle brigade d’infanterie, faute de fusils décents en quantité suffisante. J’ai été favorablement impressionné par l’action de la cavalerie à la bataille de Newport News mais je me demande si davantage d’artillerie ne serait pas un meilleur choix. Mobilité ? Puissance de feu ?
Il me faut réfléchir.

Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Posté : ven. déc. 01, 2017 4:04 pm
par griffon
Bien conté , bien présenté ! :D

T'utilises quoi comme outil de capture d'écran ?

Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Posté : ven. déc. 01, 2017 8:57 pm
par Lure
Merci griffon !

Je capture avec FRAPS. C'est simple.
Je retouche ensuite avec photofiltre.

Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Posté : mer. déc. 20, 2017 2:35 pm
par Lure
Première bataille de Bull Run



Incapable de trancher entre cavalerie et artillerie, je me décide à lever une modeste brigade de cavalerie et à renforcer la batterie de canons du capitaine Cabell de deux ou quatre pièces. J’opte en définitive pour quatre canons Field de 6 supplémentaires que je fais servir par des hommes expérimentés. Pour couvrir une partie de la dépense, je revends quatre mortiers de 12 pris à l’ennemi lors de la bataille de Newport News.

J’ai besoin que mon unique brigade d’artillerie soit aussi efficace que possible et je ne peux m’offrir le luxe de former les hommes sur le tas. J’aurais aimé fournir à Cabell des canons Napoléon mais les arsenaux du Sud sont incapables d’en produire en quantité suffisante pour répondre à la demande.

Alors que je reforme une nouvelle brigade de cavalerie, je m’interroge sur l’équipement qu’ils recevront en dotation. Il faut choisir entre la carabine et le sabre. J’ai une nette préférence pour la première option, que je juge plus sûre pour mes hommes, cependant je sais qu’il ne faut pas sous-estimer l’impact dévastateur que peut avoir une charge puissante, menée sabre au clair. Je finis par trancher en faveur de la deuxième solution car lors de nos précédents affrontements, nous avons pu saisir à l’ennemi pas loin d’une centaine de revolvers à barillet Colt Modèle 1855. Cela permettra d’équiper mes hommes avec un matériel décent pour un coût raisonnable. Je confie le commandement de cette nouvelle troupe au colonel Hatch.

Enfin, je m’assure d’améliorer mes réseaux de reconnaissance et de réquisitionner pour plusieurs milliers de dollars de munitions et de matériel pour approvisionner mes deux divisions. Ceci fait, il me reste encore un peu plus de huit mille dollars et à peine moins de trois mille hommes en réserve.

21 juillet 1861

L’armée confédérée menée par P.G.T. Beauregard est déployée le long de la rivière de Bull Run pour protéger le nœud ferroviaire de Manassas Junction. Sur l’autre rive, le brigadier-général Irvin McDowell est à la tête de l’armée de l’Union et cherche un point faible pour attaquer.

L’armée confédérée s’est étendue pour défendre toutes les voies du cours d’eau. On m’a confié la conduite de notre flanc gauche. C’est là que devrait se porter les assauts des fédéraux.
Ma ligne de défense s’étend jusqu’au pont de pierre et il se peut que les nordistes tentent de s’en emparer, à moins qu’ils ne préfèrent une manœuvre depuis un gué, à l’ouest.

En cas d’attaque, nous devrions pouvoir compter sur les renforts de Beauregard et de Johnston dont les hommes arriveront bientôt par la voie ferrée.

Je n’aligne que quatre brigades aujourd’hui et il n’aura pas été aisé de les choisir. Pour tenir le pont et empêcher les Fédéraux de franchir la Bull Run, je fais installer la batterie de canons de Cabell sur une élévation de terrain. Légèrement en contrebas, la barricade sera tenue par l’imposante brigade du colonel Marshall. Ses gars sont des bleus, presque aucun n’a vu le feu, mais ils sont nombreux. Ceux qui survivront apprendront… Espérons que cela suffise.

Pour couvrir le terrain, je déploie la brigade de tirailleurs de Canfield dont la première tâche sera de sécuriser le gué de la ferme, juste au nord du pont de pierre. Enfin, la brigade d’infanterie de Sigfried fera route vers Matthews Hill pour garder mes flancs.

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7h30
Comme prévu, Marshall occupe la barricade, Cabell et ses canons sont derrière, en hauteur, et tous pointent vers le pont de pierre. Canfield garde le gué de la ferme pendant que Sigfried se porte en direction de Matthews Hill.

7h39
Canfield me fait dire qu’il a repéré des tuniques bleues de la première brigade Ohio. Ils marchent vers le pont, suivis de la deuxième brigade de New York et de la deuxième brigade Ohio. Deux batteries de canons avancent avec eux. Peut-être six ou huit pièces au total, pas davantage.

7h51
Les officiers de l’Union, sans doute assurés de l’emporter par la seule force du nombre, font avancer leurs troupes vers le pont. De l’autre côté de la Bull Run, pas loin de trois mille hommes se dirigent sur notre position. En contrebas, j’entends Marshall raffermir le courage de sa brigade à grand renforts de mots. Ce sont les seuls sur lesquels ils pourront compter pour l’heure.

Canfield, qui a traversé le gué de la ferme pour mener une opération de reconnaissance, reçoit l’ordre de se replier en toute hâte et de venir assister la brigade Marshall. L’ordre arrive trop tard, les tirailleurs n’arriveront pas à rejoindre le pont de pierre à temps.

Le premier Ohio charge.

Je prends personnellement le commandement de la batterie d’artillerie du capitaine Cabell, ordonne que l’on charge la mitraille et demande que l’on retienne le feu jusqu’à ce que les tuniques bleues se présentent sur le pont, en rangs serrés.

7h55
Nos canons taillent des croupières dans les rangs adverses mais l’ennemi continue d’avancer. La mêlée s’engage sur la barricade. Rapidement, le premier Ohio se retire mais déjà le deuxième Ohio s’engage sur le pont. Canfield est en position pour les prendre de flancs.

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8h00
Sous les assauts répétés des nordistes, les hommes de Marshall abandonnent la barricade… Foutue bleusaille. J’interviens pour les rappeler à leur devoir et, honteux, ils tournent les talons et ouvrent le feu sur leurs poursuivants.

8h08
Le deuxième Ohio est mis en déroute par les salves successives de nos canons. Il abandonne à flanc de colline pas loin de deux-cents hommes, morts ou trop gravement blessés pour se retirer.

8h17
L’ennemi se regroupe pour un nouvel assaut. Il vient de recevoir l’appui d’une brigade de cavalerie. Les canons ennemis, maintenant en position, font feu sur la barricade et les hommes de Marshall, déjà secoués par les combats, peinent à tenir la position.

8h34
Nouvel assaut. Cette fois-ci, c’est le deuxième de New York qui s’élance mais, déjà affaibli par les tirs de l’artillerie, il ne me cause guère d’inquiétude.

8h37
La cavalerie fédérale s’avance pour soutenir l’attaque.

8h38
Brisé, le deuxième de New York se replie mais ses hommes auront fait preuve de davantage de courage que ce à quoi je m’attendais. Marshall déplore la perte de deux-cents hommes. Mon Dieu…deux-cents hommes et l’assaut a commencé il y a moins d’une heure…

8h42
Beauregard est là avec des renforts. Deux brigades d’infanterie de plus de deux-mille hommes chacune marchent maintenant vers Matthews Hill où une offensive ennemie se profile. Ils ont avec eux quelques canons et je reconnais parmi eux les officiers Bartow et Bee de la milice de Virginie. Ils ont bien servi lors de la bataille de Newport News.

8h48
La cavalerie ennemie s’élance encore une fois sur le pont tandis qu’une nouvelle brigade d’infanterie m’arrive en renfort par le sud. Il s’agit d’éléments de la fameuse Hampton’s Legion. Ils arrivent à point pour soutenir les hommes de Marshall.

8h51
Une brigade d’infanterie nordiste est repérée sur le versant nord de Matthews Hill. Viennent ensuite des tirailleurs et de la cavalerie.

9h00
Les fédéraux, sous les ordres de McDowell, déclenchent un premier assaut sur Matthews Hill.

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9h03
Les tuniques bleues de la brigade Keyes tentent de franchir le gué de la ferme pour prendre mes troupes à revers. J’envoie la Hampton’s Legion bloquer leur avance.

9h12
Plusieurs milliers d’hommes montent à l’assaut de Matthews Hill. Ils m’enlèvent une position d’artillerie trop exposée mais les hommes de Bartow, solidement retranché dans la ferme Matthews, tiennent bon. Juste au sud, la brigade Bee repousse les fédéraux au bas des pentes tandis que sur le versant est, la brigade de Siegfried attend le moment opportun pour monter une contre-attaque.

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9h16
Notre position sur Matthews Hill est préoccupante. McDowell intensifie ses efforts et ce sont maintenant pas loin de onze mille hommes qui tentent de s’emparer d’une position défendue par moins de cinq mille gris.

9h25
La brigade Keyes est parvenue à traverser le gué de la ferme. Elle affronte désormais la Hampton’s Legion ainsi que les tirailleurs de Canfield dans un combat dont l’issue est difficile à prévoir. Mes hommes profitent du couvert des bois mais l’ennemi peut compter – c’est une habitude – sur une écrasante supériorité numérique.

Je commande à Canfield de manœuvrer pour se porter sur les flancs de l’ennemi.

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9h32
Les hommes de Keyes, devant le risque de se faire encercler, préfèrent se replier vers le nord. J’en profite pour faire marcher Canfield en direction de Matthews Hill ou des renforts seraient les bienvenus.

Sur le pont de pierre, la situation n’évolue guère. Les nordistes paraissent avoir renoncé à un assaut d’envergure et se contentent de lâcher quelques salves de mousquet en direction de la barricade d’où les hommes de Marshall répondent avec force.

9h40
La brigade Keyes revient menacer ma Hampton’s Legion, je relance donc mes tirailleurs sur leurs flancs, d’autant que la deuxième brigade de New York fait mine de se diriger vers le gué de la ferme pour le franchir à son tour.

Tant pis pour Matthew Hill, ils devront tenir là-bas comme possible. Je replie toutefois la brigade de Siegfried qui menait jusque-là des combats sur le versant nord de la colline. Les pertes sont déjà trop nombreuses pour un résultat plus que discutable…

9h44
Sigfried s’est retranché dans la ferme Robinson où il subit un siège en règle. La brigade Burnside qui l’assaille compte cinq fois plus d’hommes…

9h48
Le deuxième de New York renonce à franchir le gué mais une nouvelle brigade (Sherman), forte de près de trois mille hommes, s’avance maintenant vers le pont de pierre. La situation est délicate. Malgré la menace posée par la brigade Keyes, je retire la Hampton’s Legion vers le sud, d’où elle pourra couvrir la traversée du pont de pierre.

A Matthews Hill, je détache deux-cents tirailleurs de la brigade Bartow pour venir appuyer Sigfried. Au même moment, plus de deux-milles fédéraux chargent Bee et ses hommes sur la colline. Je n’imagine pas d’issue favorable à cet affrontement.

10h00
L’assaut sur Matthews Hill est miraculeusement repoussé mais les pertes sont lourdes et le moral en baisse. Je ne suis pas certain que Beauregard parviendra à tenir la ligne encore longtemps.

10h01
Les hommes de Bee font retraite en bon ordre sur le versant sud de Matthews Hill tandis qu’un nouvel assaut se prépare sur le pont de pierre mais il sera aisément repoussé avec l’aide de la Hampton’s Legion.

10h11
Une nouvelle vague de tuniques bleues à raison de la résolution déjà vacillante des hommes de Bee qui prennent la fuite. Je tente de colmater la brèche avec les tirailleurs de Bartow. Ce dernier tient toujours la ferme de Matthews Hill.

Plus au nord, la situation s’est légèrement améliorée, Sigfried est parvenu à repousser les attaques de Brunside mais sa position reste précaire, d’autant qu’une nouvelle brigade forte de deux mille cinq-cents hommes s’avance maintenant sur la ferme Robinson.

Au nord du pont de pierre, la brigade Keyes s’avance une nouvelle fois. Ils sont retenus par les tirailleurs de Canfield le temps que la Hampton’s Legion reprennent position dans les bois qui bordent la rivière.

A Matthews Hill, Bartow tient le terrain avec un acharnement remarquable tandis que Sigfried, piégé dans la ferme Robinson, est toujours assiégé par plusieurs milliers d’hommes.

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10h26
Je reçois l’ordre de replier mes forces sur Henry Hill. Facile à dire…

Je demande un rapport de situation.

Le pont de pierre est toujours sous notre contrôle et Marshall, malgré la perte de plus de quatre cents hommes, tient bon. Il semblerait toutefois que ses hommes n’aient pas mis hors de combat plus de quatre cents nordistes. La position reste nôtre grâce aux efforts exceptionnels de la batterie d’artillerie du capitaine Cabell qui, s’il a perdu une soixantaine de servants, a infligé plus de huit cents morts aux troupes fédérales.

Plus au nord, Canfield a fait un travail remarquable avec seulement dix morts dans ses rangs pour plus de cinq cents infligés à l’ennemi. Les hommes commencent cependant à manquer de munitions.

Sur Matthews Hill, la situation est désastreuse. Bee, en fuite, s’est replié sur la maison de pierre tandis que Bartow s’accroche à la colline. Sigfried est toujours retranché dans la ferme Robinson avec plus de cinq mille hommes sur le dos. Il a perdu près de trois cents hommes pour quatre cents tués et manque de munitions.

Jackson vient d’arriver par le sud pour soutenir la défense d’Henry Hill avec quatre brigades d’infanterie. J’envoie la première vers le gué de Lewis d’où elle pourra franchir la Bull Run et se porter sur les arrières de l’ennemi. Une autre part occuper la ferme Henry, une troisième les bois du versant sud d’Henry Hill et la dernière se dirige vers le nord pour couvrir la retraite de Matthews Hill.

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10h27
Je relance les hommes de Bee sur le versant sud de Matthews Hill. Ils devront tenter de dégager les hommes de Bartow et couvrir leur retraite. Bee détache un groupe de tirailleurs de sa brigade et l’envoie vers le nord pour couvrir ses flancs et contourner l’ennemi.

La Brigade Keyes se replie et j’en profite pour ordonner à Canfield de se porter au secours de la brigade Sigfried. Un convoi logistique passe la branche jeune de la rivière pour approvisionner les hommes bien que le mouvement soit dangereux.

10h32
La ferme de Matthews Hill est prise d’assaut. La cavalerie ennemie se jette sur les tirailleurs de Bartow qui soutiennent Sigfried depuis les bois.

10h38
Une cinquième brigade d’infanterie m’arrive en renfort par le sud. Je l’envoie en direction de la ferme Robinson bien que la route soit longue…
Deux batteries d’artillerie fraîchement arrivées sont également déployées autour d’Henry Hill.

10h43
Les hommes de Bee établissent le contact avec l’ennemi au sud de Matthews Hill tandis que les tirailleurs de la brigade lancent une attaque surprise sur les canons des nordistes.
Contre toute attente, Bartow tient toujours. Cet homme mérite une médaille !

10h47
Canfield et Sigfried ont pu être réapprovisionnés mais la brigade Keyes approche sur leurs arrières. Je dépêche Canfield pour les ralentir depuis un bois.
Les lambeaux de la première brigade de l’Ohio tentent une nouvelle attaque sur le pont de pierre. Un mouvement suicidaire. La situation n’était pas mauvaise ici, je retire la Hampton’s Legion et l’envoie vers la ferme Robinson.

10h53
Une brigade de cavalerie nordiste vient de franchir le gué de la ferme.

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11h03
J’apprends que le lieutenant-colonel Sigfried est gravement blessé. C’est sur sa brigade que repose maintenant l’essentiel de la pression. Matthews Hill est toujours aux mains de Bartow et rien ne semble en mesure de le déloger.

11h05
Les quelques survivants de la brigades Sigfried, démoralisés, prennent la fuite. Ils ne reviendront pas.

11h11
J’ordonne l’abandon de Matthews Hill qui risque l’encerclement maintenant que la ferme Robinson est tombée. La perte de la brigade Sigfried est un coup terrible pour mon corps d’armée.

11h17
Une charge de cavalerie me prend par surprise. Menée depuis le gué de la ferme, elle fond sur mes canons qui garde le pont. Le capitaine Cabell est blessé dans la mêlée et j’ordonne que l’on abandonne la position, l’une des brigades d’infanterie de Jackson couvrira cette retraite.

Matthews Hill est désormais aux mains des fédéraux mais le repli de mes troupes se fait en bon ordre. Les hommes prennent maintenant position de l’autre côté de la jeune branche de la rivière, légèrement au nord d’Henry Hill qui constitue mon dernier point de repli.

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11h27
Le gros des forces adverse tente de passer la jeune branche de la rivière de Bull Run mais la zone est solidement défendue.

La zone du pont de pierre est entièrement évacuée, seule subsiste sur les arrières de l’ennemie, dissimulée dans les bois, l’une des brigades de Jackson, passée par le gué Lewis plus au sud.

Une brigade de cavalerie de renfort vient de me parvenir. Elle est envoyée pour lutter contre la cavalerie adverse qui infiltre mes lignes en direction d’Henry Hill.

11h48
L’ennemi profite d’un trou dans ma défense pour lancer un assaut sur les arrière de la Hampton’s Legion qui participe à la défense de la branche jeune de la rivière de Bull Run.

Je tente de resserrer mes défenses autour de Henry Hill pour pousser l’ennemi à monter à l’assaut de la colline dont les versants sont bien couverts par mes canons.

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11h57
La brigade d’infanterie envoyée sur l’arrière des ennemis par le gué Lewis m’informe du succès de la manœuvre. Nous avons repris le pont de pierre que nos hommes franchissent maintenant depuis la rive est pour arriver dans le dos des tuniques bleues qui manœuvrent désespérément pour tenter de prendre Henry Hill.
Ma cavalerie a fini par nettoyer nos lignes de tous les éléments infiltrés.

12h27
Alors que nos lignes se sont stabilisées – à l’ouest de Henry Hill, mes troupes tiennent les champs de blés et repoussent sans peine un ennemi peu décidé, à l’est, la rivière, couverte par le feu des mousquets et des canons constitue un obstacle dangereux pour l’ennemi - Johnston arrive avec cinq brigades d’infanterie de plusieurs milliers d’hommes. Nous allons pouvoir contre-attaquer !

Johnston propose un assaut sur le flanc droit de l’ennemi, en direction de Matthews Hill mais j’envisage les choses différemment. Matthews Hill n’est plus une priorité, l’ennemi porte maintenant le gros de ses efforts sur mon flanc droit tandis que sa droite est dégarnie. Je compte laisser à droite un écran d’infanterie et porter toute la pression à gauche pour remonter vers le pont de pierre et faire jonction avec les éléments sudistes infiltrés derrières les lignes ennemis.

La sagesse dicterait sans doute d’écouter Johnston et de tenter une manœuvre enveloppante par la gauche mais la marche est trop longue jusque-là et une telle manœuvre laisserait largement le temps à McDowell de concentrer ses hommes autour d’un point facile à défendre, probablement entre le pont de pierre et la ferme Robinson, en prenant appui sur les forêts et les fermes.

13h04
Les hommes sont en place, ils se préparent à franchir la rivière pour marcher vers le pont de pierre puis le nord. Un petit groupe passera par le centre, en direction du nord, vers la ferme Robinson, pour harceler l’ennemi s’il tentait de se retirer par là.

Pour sécuriser les arrières de ma forces attaquante, j’ordonnerai une attaque de faible amplitude à l’ouest, en direction de Matthews Hill, pour y clouer l’ennemi.

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14h49
L’offensive est un succès. Nous avons repoussé les fédéraux loin vers le nord, sans toutefois parvenir à les encercler. Le pont de pierre est sous notre contrôle, de même que la ferme Robinson. McDowell tente péniblement de replier ses troupes et s’il y parvient relativement bien jusqu’à maintenant, il se retrouvera sous peu acculé à la Bull Run avec un unique gué à sa disposition pour sauver son armé déjà bien diminuée. C’est une nouvelle Berezina qui s’annonce.

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15h00
Je reçois un ordre incompréhensible de mes supérieurs. L’assaut doit être stoppé, laissant à McDowell la possibilité de sauver les restes de son armée. Il est vrai que les hommes ont été durement éprouvés par les combats de ce jour mais nous venons de perdre une opportunité d’infliger une cuisante défaite à l’Union…

Les rapports de bataille révèleront que l’ennemi laisse sur le terrain environs quatorze mille hommes, soit environ deux fois plus que nous. Je déplore toutefois la perte de la brigade Sigfried qui, suite aux terribles pertes subies lors de la bataille de la ferme Robinson, ne pourra être reconstituée.

Marshall déplore lui aussi d’importantes pertes – plus de six cents hommes – mais, dans l’ensemble, sa brigade s’est bien comportée si l’on n’oublie pas qu’elle est composée essentiellement de jeunes gens inexpérimentés. Ces braves auront causé plus de neuf cents morts aux nordistes aujourd’hui !

Le capitaine Cabell, légèrement blessé lors d’une charge de cavalerie ne pourra plus assurer le commandement de sa batterie d’artillerie. Il lui faudra un remplaçant, d’autant que les artilleurs ont prouvé leur valeur aujourd’hui avec près de mille quatre cents morts infligées à l’ennemi.

Les tirailleurs de Canfield dont le mérite n’est plus à prouver, enregistrent moins de cent hommes hors de combat pour près de neuf cents ennemis tués. Pour sa bravoure, le colonel Canfield est promu au grade de brigadier-général.

L’Union laisse sur le terrain, en plus de son honneur, plusieurs milliers de fusils Springfield M1842, sept mortiers de 12 et quelques carabines Sharps M1855.

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L’état-major met à ma disposition le brigadier-général Jackson. Il me rejoint avec 10200 hommes et une enveloppe de plus de cent-cinquante mille dollars, gage de la confiance grandissante que m’accorde le président Davis.
Cela me permettra de reconstituer mes forces.

Je commence par nommer à la tête de la brigade d’artillerie un nouvel officier afin de remplacer le capitaine Cabell. Mon choix se porte sur le major Gilbert Sanders. Je forme également de nouveaux artilleurs et achète de nouveaux canons pour remplacer les pièces endommagées durant la bataille de Bull Run. La batterie compte douze pièces et je ne compte pas aller au-delà afin de conserver un peu de manœuvrabilité. Je décide la création, sur le même modèle, d’une brigade d’artillerie pour la deuxième division et j’en confie la charge au lieutenant-colonel Smyth.

Je renforce ensuite considérablement les rangs de la brigade de tirailleurs de Canfield qui comptera à l’avenir cinq-cents hommes, tous expérimentés.

Je renforce également la brigade Kemper, portant ses effectifs à un millier d’hommes (contre sept-cents auparavant) et lève une nouvelle troupe pour remplacer la brigade Sigfried. Elle sera commandée par le lieutenant-colonel Schweitzer.

J’use ensuite de mes relations pour me procurer une cargaison de deux mille fusils Lorentz que je distribue aux hommes de Kemper et Schweitzer. J’entends faire de la première division une force d’élite, bien entraînée et bien équipée.

Les trois brigades d’infanterie de la deuxième division voient leurs effectifs portés à mille cinq-cents hommes chacune, toujours placés sous les commandements de Marshall, Hampton et Nicholas. Ces brigades forment le gros de la troupe.

Je décide également la création d’une troisième division pour le premier corps d’armée et y fait lever une brigade de cavalerie sous la houlette du colonel Hatch.

Enfin, après une longue hésitation, je choisis de former une petite brigade de tirailleurs que je rattache à la troisième division. Elle comptera à peine cent-cinquante hommes mais ils seront équipés des meilleurs fusils dont je dispose, des Whitworth, capable de tirer avec précision à plus de cinq-cents mètres. L’affaire m’aura toutefois coûté plus de vingt-quatre mille dollars et il faut espérer que cette petite force brille sur le champ de bataille pour justifier un tel investissement. Les cent-cinquante seront commandés par le colonel Dearing qui m’a donné l’assurance qu’il ferait bon emploi de ces hommes et de leur ruineux matériel.

Je demande ensuite à Jackson de débuter la formation d’un deuxième corps d’armée dont il aura la charge. Il commence par lever une première division d’infanterie sur le modèle de celle du premier corps d’armée.

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Restent en réserve plus de cinq mille hommes et pas loin de soixante mille dollars.

Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Posté : lun. janv. 08, 2018 1:46 pm
par Lure
Attaque du convoi



L’Union rassemble son armée à proximité de notre capitale, Richmond. Elle se prépare sans doute à attaquer et menace de mettre fin à notre nouveau gouvernement. Nos éclaireurs ont repéré un convoi de ravitaillement majeur, chargé de munitions et d’armes. Il se dirige vers l’armée yankee. Nous devons lui tendre une embuscade et nous emparer d’au moins un wagon. Deux unités de cavalerie locale sont déjà en position pour se joindre à l’attaque sous mes ordres.
Pour la première fois, c’est tout le premier corps d’armée qui est déployé. Avec l’aide de la cavalerie locale, nous alignons environs neuf mille hommes et, selon les rapports, l’ennemi pourrait compter sur près de douze mille soldats. Un écart loin d’être significatif, d’autant que nous aurons l’avantage du terrain et de la surprise.

29 septembre 1861

5h00
Mes hommes occupent un grand bois en forme de croissant qui borde la route depuis hier soir. Nos positions sont solides et nous avons reconnu le terrain. Lorsque le convoi de ravitaillement ennemi s’avancera, nous serons prêts. Nos flancs sont gardés par les milices de cavalerie des colonels Jones et Davis.
Il faudra agir vite, car l’armée du général McDowell approche du secteur pour faire jonction avec le ravitaillement. Il faudra nous emparer du convoi logistique avant son arrivée sans quoi toute l’opération sera compromise.

5h45
L’ennemi approche. Sur mes ordres, les hommes quittent leurs abris et s’avancent en bon ordre.
Au sud, j’envoie la brigade Sweitzer occuper la ferme de la croix. En retrait, depuis la lisière du bois, les canons du lieutenant-colonel Smyth lui fourniront un solide appui-feu. Dans les bois de l’extrême sud, je fais placer la cavalerie de Davis qui se tiendra prête à menacer les troupes de McDowell si celles-ci commettent quelques imprudences.
Les mille cinq-cents hommes de Marshall s’avancent plein est pour occuper la plaine qui borde la route du convoi où ils attendront les hommes de McDowell.
La troupe de Nicholas marche vers la ferme verte, elle la dépassera pour aller s’établir dans les champs au sud des bâtiments d’où elle pourra contrôler le centre du champ de bataille depuis un couvert. Les cent-cinquante de Dearing occuperont les champs du nord mais se tiendront prêts à faire mouvement vers le nord ou le sud selon les besoins. Je compte bien éprouver la qualité de leurs fusils, si chèrement acquis.
Canfield et Kemper font marche vers l’extrémité nord du bois du croissant d’où ils pourront accueillir la colonne ennemie. Ils recevront le soutien des canons de Sanders. A peine plus au sud, légèrement en retrait, je place en réserve la brigade d’Hampton.
Les brigades de cavalerie de Jones et Hatch se dirigent à bride abattue vers l’autre côté de la route, au nord, pour espérer surprendre l’ennemi par l’arrière.

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5h47
Le convoi de ravitaillement est en vue. Il est déjà bien engagé sur la route. Deux brigades d’infanterie d’un bon millier d’hommes chacune encadrent les chariots.

5h49
Les tirailleurs de Dearing ouvrent le feu, profitant de la portée largement supérieure de leurs fusils pour harceler la colonne adverse.

5h53
L’ennemi bat en retraite vers l’est. Les cavaliers de Hatch s’élancent depuis les bois, au travers de la plaine et des champs, pour fondre sur le premier convoi logistique.
Les tirailleurs de Canfield se joignent à ceux de Dearing, de même que les cavaliers de Jones, pour harceler l’ennemi.

5h54
Les premiers chariots de ravitaillement tombent entre nos mains. Je donne l’ordre de les escorter vers nos lignes. Une partie de la troupe ennemie fait volte-face pour contrer la cavalerie de Hatch. Celui-ci essuie quelques tirs mais se retire vers l’est sans trop de dommage, guettant le moment propice pour s’attaquer au reste du convoi.

5h58
Une brigade ennemie tente désespérément de reprendre le contrôle du train logistique qui se rapproche de mes lignes. Cette folle manœuvre la pousse à subir le feu croisé des hommes de Dearing et Nicholas. Elle se replie précipitamment vers l’est et je lance Jones et ses cavaliers sur ses talons. Profitant de la confusion, les hommes de Hatch ont capturé un autre convoi de ravitaillement que je tente de ramener à moi par la voie du sud. Le dernier convoi, toujours aux mains de l’ennemi, s’éloigne dangereusement vers l’est. Il risque de m’échapper. Hatch part à sa poursuite.

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6h01
Le dernier train de ravitaillement est à nous ! Espérons maintenant que nous parviendrons à le ramener derrière nos lignes.
Au centre, l’escorte yankee lance un assaut sur mes lignes et se jette sur la brigade Nicholas à la baïonnette. L’attaque est repoussée sans peine avec le soutien des hommes de Dearing et Marshall.
La première brigade de nordistes est toujours en fuite, harcelée par les cavaliers de Jones et Hatch.

6h05
Une nouvelle colonne ennemie arrive par le nord, menée par le général Gregg. J’aperçois presque un millier de cavaliers et autant d’hommes à pied, avec des canons. J’ordonne à ma cavalerie de cesser la poursuite des tuniques bleues et se replier vers le sud.
Kemper et Canfield, depuis le couvert des bois, ouvrent le feu sur les premiers éléments adverses à leur portée.
Les trains de ravitaillement ennemis capturés sont désormais tous en sécurité.

6h14
Les cavaliers de Jones se replient vers mes lignes, ceux de Hatch sont mis en difficulté par la cavalerie ennemie et tentent une retraite vers le sud-ouest. La route du sud est coupée par les hommes de McDowell qui viennent d’arriver sur le champ de bataille.
Au nord, un premier assaut est repoussé par Canfield et Kemper, laissant une brèche dans le dispositif ennemi. Je refuse de m’y risquer, rechignant à abandonner une position avantageuse, ne sachant pas de quelles réserves pourrait disposer le général Gregg.
Au sud, les cavaliers de Davis attendent, prêts à surgir sur le flanc de la troupe de McDowell si celle-ci s’avançait imprudemment.

6h20
McDowell s’avance à la tête de ses troupes, en plein cœur du champ de bataille.
Hatch est maintenant à l’extrême nord-est de ma position et tente de se rabattre plein sud, dans l’espoir de tomber sur les arrières de l’ennemi. Depuis le sud, Davis lance une manœuvre similaire pour harceler la colonne ennemie qui marche vers mon centre. Celui-ci est tenu par les trois mille hommes des officiers Nicholas et Marshall, soutenus par les canons de Smyth. Plus au sud, dissimulés dans les champs de la ferme de la croix, les hommes de Sweitzer sont prêts à intervenir.

6h25
Les cavaliers de Hatch sont en mauvaise posture. Leur retraite a été coupée et ils sont maintenant isolés et sous le feu. Plus au sud, le colonel Davis est aux prises avec la cavalerie ennemie dans un combat à l’issue incertaine.

6h28
Davis est parvenu à se dégager et à retirer ses cavaliers vers le sud. Hatch ne pourra pas compter sur son soutien.

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6h36
Le gros des forces de McDowell s’engouffre dans la partie faible de mon dispositif, entre mon centre et mon aile gauche, tenue uniquement par les cent-cinquante de Dearing. Je fais avancer Sweitzer pour menacer le flanc adverse et le décourager de poursuivre sa progression mais je m’inquiète d’une action de la cavalerie ennemie dans le secteur sud. Pour contrer une telle manœuvre, je fais redéployer la cavalerie de Davis au sud de la ferme de la croix.

6h46
L’offensive ennemie bat de l’aile et faiblit. McDowell retire sagement ses troupes avant d’avoir subi trop de pertes. Toutefois, je ne me fais guère d’illusion. Il va repartir à l’attaque très vite et il me faudra davantage de troupes pour le contenir efficacement.
Au sud, la situation est délicate. Deux brigades de cavaleries ennemies se rassemblent et menacent mon flanc droit. Je dégage les convois logistiques stationnés là, conscient que les hommes de Davis ne pourront stopper un assaut d’envergure. Dans le même secteur, Sweitzer est déjà au contact avec une troisième brigade de cavalerie.
Comme on pouvait s’y attendre, le contact avec Hatch est rompu depuis de longues minutes déjà et il n’y a plus rien à espérer de ce côté-là.

7h02
Mon centre tient bon et contre-attaque grâce au renfort des brigades Kemper et Hampton venues du nord.
Une brigade de fédéraux tente de s’insinuer sur mes arrières par le nord et je compte sur Jones et Canfield pour les repousser ou, au moins, les retenir le temps que je repousse McDowell au centre.
Au sud, Sweitzer s’est replié sur la ferme de la croix pour garder mon flanc tandis que Davis harcèle timidement une cavalerie unioniste en surnombre.

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7h09
L’ennemi se replie. Il lui faudra du temps pour se réorganiser. Je décide de ne pas le poursuivre et de reformer mon dispositif. Je replie légèrement toutes mes brigades pour reprendre ma formation initiale. Ainsi, je profite au mieux des avantages du terrain.

7h17
La manœuvre se déroule bien, seulement contrarié par une offensive de cavalerie au sud, sur mon aile droite. Sweitzer la repousse efficacement mais Davis et ses cavaliers sont forcés de se replier dans les bois de l’extrême sud.

7h20
Sweitzer, toujours retranché dans la ferme de la croix avec ses hommes, repousse coup sur coup trois assaut de la cavalerie adverse mais subit une grave blessure. Diable… encore un officier de valeur dont il faudra se passer. Espérons qu’il se rétablisse vite.

7h24
McDowell lance un nouvel assaut sur mon centre. Ce général est aussi idiot qu’obstiné.

7h29
Face aux charges répétées de la cavalerie ennemie sur la ferme de la croix, je décide d’envoyer les cavaliers de Jones renforcer le secteur. Je les y accompagne personnellement pour superviser la défense de ce flanc.

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7h45
Après une dernière offensive, l’ennemi se retire pour de bon. Le ravitaillement reste entre nos mains.
Hormis la perte regrettable de la brigade de cavalerie Hatch, l’embuscade a été un franc succès. Seul 11% de ma troupe a été mise hors de combat, soit moins de mille cinq-cents hommes. Gregg et McDowell enregistrent, eux, plus de trois mille trois-cents morts, sans compter la perte de trois wagons de ravitaillement qui leurs feront cruellement défaut pour la suite des opérations.

Je consulte avec intérêt le rapport du colonel Dearing sur les nouveaux fusils. Les chiffres qu’il avance sont impressionnants. Sa brigade, forte d’à peine cent-cinquante hommes, a mis hors de combat près de trois-cent-cinquante yankee et ne déplore aucune perte. Pas un homme ! Devant de tels résultats, je lui promets de tout faire pour obtenir davantage de ces armes afin d’accroître les effectifs de sa brigade.

Je retranscris ici les résultats des toutes les brigades du premier corps d’armée :
Brigade Nicholas : 519 tués pour 211 pertes
Brigade Marshall : 453 tués pour 169 pertes
Brigade Sweitzer : 406 tués pour 179 pertes
Brigade Dearing : 344 tués pour 0 perte
Brigade Kemper : 343 tués pour 101 pertes
Brigade Hampton : 281 tués pour 211 pertes
Brigade Sanders : 210 tués pour 1 perte
Brigade Smyth : 140 tués pour 1 perte
Brigade Canfield : 69 tués pour 5 pertes

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Récompense de cette victoire éclair, Richmond m’accorde trois mille six-cents hommes supplémentaires et plus de soixante mille dollars. Je parviens également à échanger deux-cent-quarante prisonniers nordistes contre plus de trois-cents des nôtres.

Toutes les pertes de la première division sont remplacées par des troupes expérimentées et Sweitzer, blessé par un sabre de cavalerie, est remplacé par le brigadier général Cutler. Un poste loin des compétences réel de cet homme, je le sais bien, mais je lui promets le commandement d’une division complète dès le rétablissement de Sweitzer.
Je porte les trois brigades d’infanterie de la deuxième division à deux mille hommes chacune avant de reformer une nouvelle brigade de cavalerie pour la troisième division. J’en confie la charge au lieutenant-colonel Ector. Souhaitons-lui plus de chance qu’à son prédécesseur.
Mon trésor de guerre dépasse maintenant les cent mille dollars et je peux compter sur neuf mille réservistes. La situation n’est pas mauvaise mais je pressens que si le conflit s’éternise, je ne serais peut-être plus en mesure de remplacer toutes mes pertes qui, à chaque bataille, sont toujours plus nombreuses.

Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Posté : lun. janv. 08, 2018 1:53 pm
par griffon
Eh bien l'année commence bien pour le sud Lure ! :ok:

J'espère que cela va déteindre sur Boudi qui joue dans ces murs

cette guerre d'un pont de vue plus "stratégique" ! ;)


Pour le "public" qui lit ces AARS c'est royal ! :D

Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Posté : lun. janv. 08, 2018 2:06 pm
par jerry
Superbe !

" Mes hommes sont ma fierté. "
Lure

:wink:

Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Posté : mar. janv. 09, 2018 3:15 pm
par Lure
Merci à vous deux !

Eh oui, je suis du genre à m'attacher à mes troupes et ce d'autant plus lorsqu'il s'agit des unités avec lesquelles on débute une partie ! Elles ont alors le potentiel de devenir, d'ici la fin de la campagne, des troupes d'élite, rompues à tous les combats.

J'ai toujours préféré la qualité à la quantité mais ce qui est intéressant dans cet Ultimate General c'est qu'il est impossible (et c'est pour le mieux) de n'avoir que des troupes de qualités. L'équipement et l'entraînement reviennent trop chers, remplacer les pertes n'est pas toujours possible, il faut donc jouer sur la combinaison des éléments de moindre qualité en nombre et sur les troupes d'élite pour appuyer les points cruciaux d'un dispositif.
En début de partie, on ne possède pas réellement de troupes de qualité, il faut apprendre à préserver ses hommes si l'on veut espérer les voir devenir des vétérans endurcis et alors on compte sur leur expérience pour créer la différence sur le champ de bataille tout en craignant de les engager au risque de les perdre. Difficile équilibre.

Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Posté : jeu. janv. 11, 2018 5:15 pm
par Lure
Défense du dépôt de ravitaillement



Le général Johnston a établi sa base à Corinth, dans le Mississippi, pour réorganiser nos forces à l’ouest. Nous nous attendons à une prochaine offensive yankee dans le Tennessee et devons-nous y préparer.
Corinth constitue une importante jonction ferroviaire et une position stratégique pour le ravitaillement. J’ai reçu l’ordre de défendre un emplacement vulnérable pour notre ligne de ravitaillement, au nord-ouest de Corinth. Des mouvements de cavalerie ont été repéré au nord et à l’ouest de cette position, laissant présager d’une offensive de l’Union.

25 février 1862

Je dispose pour l’heure des six brigades Marshall, Hampton, Kemper, Cutler, Canfield et Sanders, soit la totalité de la première division et deux brigades de la deuxième. Le reste de mon corps d’armée devrait arriver en renfort d’ici peu de temps.

6h00
J’ordonne aux hommes de se déployer autour du dépôt de ravitaillement. Je m’attends à un assaut depuis le nord-ouest et l’ouest. Canfield assure tout de même mes arrières au nord, Cutler garde mon flanc droit au nord-ouest. Marshall, appuyé par les canons de Sanders, occupe le centre du dispositif tandis que Hampton et Kemper tiennent le flanc gauche.

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6h05
La cavalerie ennemie est repérée au sur le versant est de la Crête sud. Je manœuvre la brigade de Kemper pour faire face à la menace et ordonne que soit détaché un petit groupe de tirailleurs. Il ira occuper la ferme plus au sud pour parer à toute tentative de débordement.

6h11
Ce sont maintenant trois brigades de cavalerie au grand complet qui menacent mon aile gauche. La reconnaissance ne s’était pas trompée on dirait. Les canons de Sanders ouvrent le feu mais manquent de précision. Il serait plus que temps de les faire remplacer.
Hampton détache un petit groupe de tirailleurs pour renforcer la position de la brigade de Kemper.

6h15
Les renforts me parviennent par le sud-est. J’aperçois la cavalerie du lieutenant-colonel Ector et les cent-cinquante de Dearing. Les premiers escorteront les seconds jusqu’au dépôt de ravitaillement. Pas question de risquer une attaque sur les hommes de Dearing.

6h20
Ce sont maintenant les brigades de Nicholas et Smyth qui nous rejoignent. Les canons iront renforcer l’aile droite tandis que les hommes de Nicholas s’enfonceront dans le grand bois au sud pour porter aussi discrètement que possible sur les flancs de la cavalerie ennemie.

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6h22
Des brigades d’infanterie ennemies s’approchent depuis le nord-est en direction du bois mort. Cutler tient la position avec le soutien des tirailleurs de Canfield. Ceux de Dearing font mouvement également pour harceler l’ennemi en approche avant de se retirer dans mes lignes.
Marshall qui stationne au niveau de la ferme charnière pivote pour faire face à la menace.

6h34
Un assaut est lancé depuis l’ouest sur mon centre. Hampton tient le terrain. Plus au nord et en dépit du soutien reçut, Cutler est largement dépassé par le nombre. Il ordonne le repli au travers du bois mort. Ce sont trois mille tuniques bleues qui menacent maintenant d’enfoncer mon aile droite et de marcher sur le dépôt de ravitaillement.

6h42
La situation s’améliore à droite avec la déroute de l’une des brigades ennemies mais c’est maintenant mon centre qui est en danger car plusieurs milliers de tuniques bleues avancent sur lui.

6h51
Cutler reforme ses rangs et monte à l’attaque. Il reprend rapidement le terrain perdu tandis que les cavaliers d’Ector se portent sur le flanc gauche de l’ennemi, depuis le nord du bois mort. Je refuse l’assaut, le jugeant trop risqué.
Au centre, Marshall repousse une première offensive en faisant charger ses hommes à la baïonnette. Courageux.
Au sud, Nicholas fait avancer sa brigade dans la plaine, en direction de la Crête sud, poussant la cavalerie ennemie à céder du terrain. Nicholas prend soin de protéger ses flancs en détachant de sa brigade un petit groupe de tirailleurs.

6h52
J’avance maintenant toute mon aile droite pour occuper le terrain et soutenir mon centre. L’ennemi devra se replier s’il ne veut pas risquer d’être enveloppé.

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6h54
La brigade de Marshall, après avoir vaillamment repoussé une importante offensive sans recevoir de soutien, se replie.

7h05
La manœuvre de mon aile gauche se poursuit sans rencontrer de résistance. La cavalerie ennemie, dépassée en nombre, n’a d’autre choix que de se retirer. Le centre ennemi est maintenant menacé.
Seule une brigade yankee, solidement retranchée dans le bois mort, reste un problème.

7h10
Les tuniques bleues finissent par abandonner le bois mort où ils risquaient l’encerclement du fait du mouvement de ma cavalerie. Ector choisit ce moment pour charger. Une mêlée furieuse s’engage entre les fuyards et mes cavaliers. Le lieutenant-colonel Ector perd la vie dans cet affrontement, fauché par un tir de canon. L’artillerie ennemie n’hésite pas à pilonner ses propres compagnons d’armes, déjà en déroute, pour s’assurer que ma cavalerie n’enfoncera pas son aile gauche.

7h18
Mes cavaliers se replient, non sans avoir essuyés de lourdes pertes. Il ne fait décidément pas bon de servir dans la cavalerie sous mon commandement…

7h43
La situation m’est favorable. La gauche des fédéraux n’existe plus et son centre plie. L’ennemi prépare un assaut depuis le nord, largement appuyé par des canons. Je stationne mes hommes dans le bois mort et me porte personnellement dans ce secteur pour en assurer la défense. Les hommes de Dearing qui contrôlent la ferme charnière sont prêts à harceler l’ennemi s’il avance.

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8h00
Mon aile droite poursuit son avancée sans rencontrer trop d’opposition. Le centre ennemi se renforce et Marshall essuie une charge. Il manque de soutien mais devrait s’en sortir.
Au nord, l’attaque des unionistes a été déclenchée il y a quelques minutes. Deux brigades, soit deux mille cinq-cents hommes s’avancent dans les bois. Je cède un peu de terrain.

8h10
Une brigade de cavalerie bleue est aperçue, contournant largement mes lignes par le sud. Elle semble se diriger vers le point de ravitaillement. Précipitamment, j’y envoie mes cavaliers.

8h34
La cavalerie ennemie a le dessus sur la mienne, en dépit d’une infériorité numérique criante et mon dépôt de ravitaillement est maintenant menacé ! Damnation. Inutile cavalerie. Je replie aussi vite que possible une brigade d’infanterie au grand complet ainsi que les tirailleurs de Dearing et Canfield. Il y a urgence à reprendre ce dépôt !

8h39
Après s’être assuré le contrôle du dépôt, la cavalerie adverse remonte sur l’arrière de mon aile gauche.

8h49
La cavalerie yankee, après avoir gravement désorganisée mes lignes et capturé mon convoi logistique, est enfin anéantie. Marshall, Dearing et Canfield repartent au front. A mon tour de monter à l’offensive !

9h04
Marshall est blessé. La bravoure des officiers du sud nous dessert. Par ailleurs, les munitions viennent à manquer et mon convoi de ravitaillement est toujours aux mains de l’ennemi.

9h14
En dépit des récentes contrariétés, ma position n’est pas mauvaise. Mon dispositif tient bon et c’est maintenant l’ennemi qui, largement repoussé, est sur la défensive.
Nicholas et ses hommes pourchassent ce qu’il reste de l’aile droite des fédéraux tandis que les tirailleurs harcèlent le wagon de ravitaillement ennemi.
Kemper et Hampton, après avoir poussé le centre de l’ennemi à se retirer vers le nord, ont pris pied dans un bois qu’ils tiennent maintenant avec acharnement, menaçant de couper toute retraite à l’ennemi. L’affaire ne devrait plus guère durer maintenant.

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9h30
L’ennemi est en déroute. Je reste maître du terrain et nos lignes de ravitaillement restent protégées, malgré l’action audacieuse de la cavalerie ennemie.
J’ai tout de même perdu plus de 15% de mes hommes dans les combats de ce jour.
Kemper est promu au grade de colonel, sur ma recommandation. Lui et ses hommes constituent certainement ma meilleure brigade, forte de l’expérience de plusieurs batailles.
Hampton est également élevé au grade de colonel et Sanders à celui de lieutenant-colonel.
Par ailleurs, je suis satisfait d’apprendre que nous avons pris à l’ennemi un canon napoléon. Ce n’est pas grand-chose mais vu la rareté de ce genre de pièce, je considère qu’il s’agit d’une belle prise.

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Après cette nouvelle victoire, Richmond m’envoie quatre mille six-cents hommes supplémentaires ainsi que soixante-seize mille dollars.
Toutes mes brigades sont ramenées à leurs effectifs initiaux et Marshall est remplacé par le lieutenant-colonel Sherer. En prévision des affrontements à venir, je me procure quantité de ravitaillement car mes troupes consomment de plus en plus de matériel alors que nos rangs grossissent.

Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Posté : jeu. janv. 11, 2018 5:23 pm
par von Aasen
Très bel AAR!

Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Posté : sam. janv. 13, 2018 8:28 am
par Elvis
Excellent :ok:

Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Posté : dim. janv. 14, 2018 10:33 am
par griffon
Plutôt oui ! et avec le Sud ce n'est pas facile :ko:

Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Posté : dim. janv. 14, 2018 6:00 pm
par Lure
Merci à tous les trois !

La suite arrivera bientôt. La bataille de Shiloh est jouée et c'est, je pense, à partir de ce point que les choses se corsent véritablement. Je n'ai encore jamais fini le jeu. J'avais simplement lancé une première partie test (déjà du côté des confédérés) et je m'étais arrêté après la bataille de Shiloh, que je n'avais d'ailleurs pas remportée ! Les engagements deviennent de plus en plus importants, l'infériorité numérique de plus en plus difficile à supporter.

Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Posté : dim. janv. 14, 2018 6:06 pm
par Elvis
tu joues en quelle difficulté ?

J avais essayé en difficulté max, c était injouable avec le Sud... :ko:

Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Posté : dim. janv. 14, 2018 6:26 pm
par Lure
Brigadier-Général, ce qui correspond au mode de difficulté normal. Je ne bénéficie donc d'aucun avantage particulier ni ne souffre d'aucun handicap.

Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Posté : lun. janv. 15, 2018 5:08 pm
par Lure
Bataille de Shiloh

6 avril 1862

Le général de division Ulysses S. Grant a transporté son armée du Tennessee à Pittsburg Landing, sur la rive ouest du fleuve Tennessee. Grant attend l’arrivée du général de division Don Carlos Buell demain, qui le rejoindra avec l’armée de l’Ohio. Ensemble, ils marcheront sur Corinth à 35 kilomètres au sud-ouest, en plein territoire confédéré.
L’armée de l’Union a établi plusieurs campements au sud de Pittsburg Landing, elle ignore que nous allons effectuer une attaque surprise à l’aube. Notre but est de les vaincre et d’anéantir l’armée de Grant avant l’arrivée de Carlos Buell.

Je conduirai l’assaut avec mon premier corps, le deuxième du général Bragg et le corps de réserve du général Breckinridge. Notre objectif est de nous emparer de la position de Pittsburg Landing. D’après les rapports, celle-ci est fortifiée et il faut à tout prix que nous empêchions les tuniques bleues de se retirer derrière un ouvrage défensif. Grant peut compter sur quarante-cinq mille hommes. Dix mille de plus que moi. L’effet de surprise sera crucial pour l’emporter.

Dans la nuit du 5 au 6 avril 1862, je mets en place un plan avec les généraux Bragg et Breckinridge.
Le premier corps d’armée occupera le flanc gauche. Il donnera l’assaut le premier avec pour objectif la colline de Shiloh Church. Toutefois, plutôt que de lancer un assaut direct, j’envisage de contourner la position par l’est, en passant entre Shiloh Church et Spain Field avant de me rabattre sur mon objectif, coupant ainsi toute retraite à l’ennemi. Il est impératif que les tuniques bleues ne puissent pas rallier la position de Pittsburg Landing !
Au centre, le deuxième corps d’armée de Bragg fera face à Spain Field. D’après nos renseignements, les fédéraux se concentrent autour de ce point. Trop pour risquer un assaut frontal. L’essentiel des forces de Bragg rejoindra le corps de réserve de Breckinridge pour une attaque massive en direction de Larkin Bell Field. La manœuvre est similaire à celle envisagée sur Shiloh Church. Contourner les lignes adverses, les envelopper et les couper de Pittsburg Landing.

Au petit matin, j’aligne tout mon premier corps d’armée sur notre flanc gauche. Il se compose de trois divisions, soit un peu plus de dix mille hommes et vingt quatre canons. Sont présents tous les hommes que j’ai rassemblé depuis le début de cette campagne, y compris les quelques brigades d’infanterie qui formaient l’embryon de mon deuxième corps d’armée, jusqu’ici placé sous les ordres du Brigadier-Général Jackson. Ces dernières, que je rattache à ma troisième division, sont constituées pour l’essentiel de recrues sans expérience. C’est à ces hommes que je confierai la garde de mon centre et de mon flanc gauche. Ils ne joueront aucun rôle offensif dans l’attaque sur Shiloh Church. Mon assaut partira du flanc droit d'où il sera mené par les imposantes brigades de la deuxième division avec le soutien des vétérans de la première. Mon attaque sera si violente et si rapide que les fédéraux n’auront pas le loisir de contre attaquer en direction du centre ou du flanc gauche. C’est du moins ce que j’espère.

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6h30
Début des opérations, selon le plan établit.

6h37
Premier contact. Canfield, qui s’est porté en avant avec ses tirailleurs, me signale qu’il a repéré deux brigades légères ennemies. Sous le feu, elles se replient sans riposter. Notre avance se poursuit. Maintenant que nous sommes repérés, il n’est plus question de ralentir le pas.

7h00
La deuxième division approche d’un campement ennemi. A en juger par les mouvements de troupes, on peut compter sur une brigade d’infanterie d’environ mille six-cents hommes. Sherer, Hampton et Nicholas déploient leurs hommes et se prépare à l’assaut. Tout ira très vite. La deuxième division au grand complet, soit prêt de six mille hommes, soutenus par une batterie de douze canons, s’apprête à monter à l’assaut depuis les bois qui bordent le camp.

7h17
La défense ennemie paraît se renforcer autour du bivouac. Percer ne sera peut-être pas aussi aisé que je le pensais.
Sur mon flanc gauche, je fais donner l’ordre aux hommes de la troisième division d’avancer tant qu’ils ne rencontrent pas de résistance.

7h18
L’ennemi abandonne ses positions et se replie en direction de Shiloh Church. Il envisage certainement de former une ligne défensive de l’autre côté de la petite rivière pour m’en interdire le franchissement.
J’ordonne à la brigade de Sherer de prendre position entre les tentes.

7h22
Une contre-attaque est lancée depuis la forêt, sur mon flanc droit et une violente mêlée s’engage dans les bois, à l’est du campement. Les hommes de Nicholas sont aux prises avec un ennemi supérieur en nombre mais manifestement mal entraîné. La brigade Hampton se positionne de manière à soutenir Nicholas.
Sherer avance sur le campement d’où il repousse les derniers tirailleurs laissés en arrière pour couvrir la retraite des troupes du nord.

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7h25
Le lieutenant-colonel Nicholas est blessé mais l’ennemi est repoussé. Une charge de cavalerie m’empêche de pourchasser les fuyards et met à mal le moral de mes hommes, déjà durement éprouvés par la perte de leur officier. Courage messieurs, notre affaire est loin d’être terminée !

7h40
La situation n’a guère évolué. Sherer occupe désormais le campement des tuniques bleues d’où il combat une brigade d’infanterie ennemie stationnée dans un corps de ferme, de l’autre côté de la rivière. Une nouvelle charge de cavalerie est repoussée par la brigade Hampton. Sur la droite, la brigade Nicholas me signale que le flanc gauche de l’ennemi n’est tenu que par une brigade d’infanterie, la même qui tentait, quelques minutes plus tôt, une attaque sur mes lignes. Il semble y avoir une faille dans le dispositif ennemi de ce côté. La brigade Kemper, jusque là gardée en réserve, est dépêché à droite afin d’appuyer les hommes de Nicholas.
Le temps joue contre moi. Il faut attaquer fort et vite.

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7h48
Une batterie d’artillerie ennemie, stationnée au nord-ouest de Shiloh Church, débute un tir de barrage en direction de la brigade Cutler qui tient mon centre. Celle-ci, constituée de vétérans de la première division et bien que déjà au feu face à une brigade fédérale, occupe une position très à couvert et garde bon moral. En outre, Cutler reçoit l’appui des tirailleurs de Burnham de la deuxième division ainsi que des cent-cinquante de Dearing.
A gauche, les brigades Butler et Wallace de la troisième division pourraient franchir la rivière mais cela pousserait l’ennemi à amorcer un mouvement de repli vers le nord-est, en direction de Pittsburg Landing et c’est précisément ce que je tiens à éviter. Il est probable également que les hommes de la troisième division se fassent massacrer par une contre-attaque rapide s’ils tentent de passer la rivière…
L’assaut aura bien lieu sur ma droite, dès que Kemper sera en position.

7h52
Le flanc gauche de mon adversaire semble totalement dégarni et je décide de faire passer le ruisseau aux hommes de Nicholas. Ceux de Kemper suivront dès que possible. Hampton, Sherer et Canfield font feu de tous bois sur la brigade de nordistes qui occupent le corps de ferme, de l’autre côté du cours d’eau. Tous mes canons pointent également dans cette direction. Nous verrons bien combien de temps les officiers de l’Union considéreront cette position comme tenable !

8h00
Sous la concentration du feu, les tuniques bleues abandonnent la ferme et se replient, non sans subir de terribles pertes. Immédiatement, j’ordonne à Sherer de passer la rivière et d’occuper la position. Sur ma droite, la brigade Nicholas me confirme qu’elle a le champ libre. J’ordonne qu’un groupe de tirailleurs se détache de la brigade et se porte en reconnaissance vers le nord. Kemper s’apprête à passer la rivière à son tour, de même qu’Hampton. La batterie d’artillerie de Sanders se rapproche également du front tandis que les tirailleurs de Canfield portent maintenant assistance à mon centre, toujours tenu par les hommes de Cutler.

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8h09
Une division d’infanterie commandée par McClernand arrive depuis Pittsburg Landing pour renforcer la position des nordistes autour de Shiloh Church. Mon avancée sur sa gauche menace déjà cette colonne de secours qui aura du mal à se mettre en ordre de bataille. Toutefois, ces renforts risquent de mettre à mal mon plan initial. Il deviendra difficilement envisageable de couper toute retraite à l’ennemi si celui-ci parvient à déployer plusieurs brigades d’infanterie pour couvrir une éventuelle retraite…

8h12
Le centre ennemi plie et reflue. J’ordonne aux hommes de Cutler, Burnham et Canfield de franchir la rivière.
Les fédéraux tentent de reprendre la ferme mais celle-ci, déjà aux mains de Sherer, leur est désormais interdite. L’attaque est repoussée sans peine grâce au soutien de la brigade Hampton.
A gauche, j’ordonne à la troisième division de passer la rivière. La colonne de secours complique grandement les choses mais je n’abandonne pas pour autant mon plan initial. J’espère simplement couler l’ennemi avec une attaque sur son flanc droit et l’empêcher ainsi de se replier en bon ordre vers Pittsburg Landing.
Le train d’artillerie de Sanders passe la rivière.

8h17
Un groupe de tirailleurs, détachés de la brigade Wallace, rencontre l’ennemi lors du franchissement de la rivière. J’ordonne le repli tandis que le reste de la brigade tente de lui porter secours.

8h21
Mon flanc droit est menacé par une attaque de cavalerie menée au travers des bois.

8h27
L’église de Shiloh n’est plus défendue. Sous le feu nourri de mes brigades, les derniers éléments ennemis présents dans les parages se retirent au nord.

8h30
Shiloh Church est entre nos mains.

8h35
L’ennemi lance une offensive massive pour tenter de reprendre l’église et, dans le même temps, en direction de mon flanc gauche. Je riposte en attaquant à l’est. Je suis certain que McClernand a engagé bien trop d’hommes dans sa contre-attaque pour tenir encore solidement son flanc gauche. Coûte que coûte, je cherche à appliquer mon plan initial et à couper la route de Pittsburg Landing à l’ennemi.

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8h42
Sous la pression, mon centre flanche et Sherer, après avoir été engagé à la baïonnette par deux brigades d’infanterie fédérales au grand complet, cède du terrain. Il est immédiatement remplacé par Cutler et ses hommes.

8h43
Toute retraite est désormais interdite à l’ennemi. L’offensive des brigades Kemper et Nicholas, soutenues par les tirailleurs de Canfield, est un succès total. Hampton se porte maintenant au centre.

8h47
Cutler est repoussé à son tour. L’ennemi concentre toutes ses forces au centre. Je dois refermer mon aile droite sur lui au plus vite.

8h50
Je reçois les premiers rapports détaillés de Bragg et Breckinridge sur l’état de notre attaque vers Spain Field et Larkin Bell Field.
A 7h40 Les seize mille hommes du deuxième corps d’armée du général Bragg s’avancent sur le champ de bataille. Selon le plan, Bragg dispose quelques brigades face à Spain Field tandis que le gros des forces se dirige vers Larkin Bell Field, sur le flanc gauche de l’ennemi pour contourner ses lignes.
A 7h45, ils sont repérés et pris pour cible par les canons ennemis.

7h43
La cavalerie de l’officier Jenkins sécurise notre flanc droit sans rencontrer d’opposition.

8h01
Nos troupes, toujours en mouvement, établissent le contact avec l’ennemi. Les rangs sont formés dans la précipitation, à temps pour repousser un premier assaut de cavalerie.

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8h08
Le corps de réserve, mené par le général Breckinridge, rejoint le champ de bataille avec environ sept mille huit-cents hommes. Ils marchent vers Larkin Bell Field.

8h20
Les derniers éléments du corps de réserve, soit trois brigades d’artillerie, sont engagés dans la bataille sous les ordres de Breckinridge.

8h28
L’ennemi, passé les premiers accrochages, ne se montrent guère. Je lance des opérations de reconnaissance en direction de Spain Field avec un groupe de tirailleurs et vers Larkin Bell Field avec la cavalerie de Jenkins.

8h32
Jenkins a passé la rivière sans encombre. Il occupe maintenant les bois à l’est de Larkin Bell Field. L’infanterie avance à sa suite.
Du côté de Spain Field, les tuniques bleues se sont regroupées en masse. Bragg retire prudemment ses éclaireurs.

8h55
Devant l’absence totale de résistance du côté de Larkin Bell Field, il est décidé de remonter autant que possible vers le nord avec l’infanterie du corps de réserve. Tout se passe selon le plan. Bientôt les hommes seront en position d’envelopper Spain Field.

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9h11
L’ennemi fait mouvement vers l’est pour défendre Larkin Bell Field. Dès qu’il sera suffisamment engagé de ce côté, Bragg fera avancer son centre pour prendre l’ennemi en tenaille.
En retrait de Larkin Bell Field, une imposante batterie d’artillerie tient nos troupes en respect. Il est envisagé un temps de lancer un assaut de cavalerie pour faire taire les canons mais la chose, jugée trop risquée, est abandonnée.

9h13
L’ordre est donné aux trois brigades qui composent le centre de se mettre en marche. Dans le même temps, deux brigades supplémentaires, jusque-là gardées en réserve, sont lancées sur le flanc droit de l’ennemi pour conforter notre position de ce côté-là. Toutefois, ce mouvement menaçant d’affaiblir la charnière entre notre centre et notre aile droite, deux brigades d’artillerie se déplacent afin de couvrir au mieux ce secteur.

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9h18
Les fédéraux lancent une attaque sur le flanc gauche de Bragg. C’est son point faible mais il devrait tenir bon.

9h21
Il a tenu ! A l’est, Larkin Bell Field est maintenant entre nos mains.

9h37
Bragg fait donner l’ordre de charger à la baïonnette au centre et à travers bois. L’ennemi bat en retraite, nous cédant une position favorable. A droite, le corps de réserve poursuit son avance.

9h43
Le centre ennemi cède. Bragg pousse son avantage et déclenche un large assaut depuis le flanc droit. La cavalerie de Jenkins qui s’est glissée derrière les lignes ennemies, fond sur les canons de l’ennemi.
La gauche de Bragg menace de céder sous les attaques répétées des troupes de l’Union. Bragg y coordonne la défense personnellement. Il ordonne d’assaillir sans relâche le centre et la gauche de l’ennemi pour soulager la pression sur la partie la plus faible de son dispositif.
Dans l’ensemble les choses se déroulent selon le plan. A Shiloh Church, mon premier corps d’armée a parfaitement rempli sa mission et l’ennemi est coupé de ses arrières tandis qu’autour de Spain Field et Larkin Bell Field, les choses semblent prendre une direction similaire.

12h13
Le général Grant en personne est aperçu dans les parages de Shiloh Church. Est-il venu assister à la débâcle de ses troupes en personne ? A moins qu’il ne soit à la tête d’une colonne de secours ?

12h21
Grant, qui ne semble accompagné d’aucun renfort, ne peut qu’être spectateur du drame qui se joue sous ses yeux, alors que mes hommes écrasent les forces fédérales que la panique commence à gagner.

12h50
Les tuniques bleues résistent avec l’énergie du désespoir mais leurs effectifs fondent comme neige au soleil. On m’annonce que le colonel Hexamer, qui commande à la deuxième division, a été blessé. Il est porté en lieu sûr.
La situation étant plus ou moins sous contrôle ici, je me porte vers les positions des généraux Bragg et Breckinridge.

13h06
L’ennemi tente de se retirer vers Hornet’s Nest pour y établir une nouvelle ligne de défense. Il a peu de chance d’y parvenir. Notre avance sur son flanc gauche est telle que nos hommes pourraient bien atteindre cette position avant les nordistes.

13h17
A l’ouest, une colonne de fuyard quitte Spain Field pour tenter de rallier Hornet’s Nest tandis qu’à l’ouest, en parallèle, plusieurs brigades confédérées avancent pour s’emparer de la position et couper l’ennemi de ses arrières.

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13h37
Une brigade d’infanterie ennemie, très affaiblie, est parvenue à rallier le bois au nord d’Hornet’s Nest où elle subit un siège en règle. Les cavaliers de Jenkins sont lancés sur ses arrières.

13h54
Les combats se poursuivent. Devant la résistance des fédéraux à Hornet’s Nest, Breckinridge, qui est en charge du secteur, ordonne qu’on les déloge à la baïonnette.

13h59
La position est à nous et la nasse menace maintenant de se refermer sur Spain Field.

14h19
La voie vers Pittsburg Landing est ouverte. Plutôt que de lancer toutes nos forces sur le camp de Spain Field, il est décidé de tenter de monter un assaut sur Pittsburg Landing afin d’anéantir tout espoir de victoire pour Grant. Il faudra s’assurer qu’aucune des brigades ennemies ne puissent se replier derrière les fortifications, il faudra donc fixer les fédéraux autour de Shiloh Church, à gauche et, au centre, entre Spain Field et Hornet’s Nest. Dans le même temps, nous devrons parvenir à dégager suffisamment d’hommes pour monter un assaut sur la position de Pittsburg Landing.
Dans l’état actuelle des choses, il m’est impossible de prélever des hommes sur le premier corps d’armée. La situation à Shiloh Church, bien que largement en notre faveur, ne m’autorise pas à affaiblir mon dispositif. C’est donc le corps de réserve de Breckinridge qui sera mis à contribution. Ordre est donné à deux brigades d’infanterie de quitter les alentours de Hornet’s Nest pour marcher vers le nord.

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14h27
Une troisième brigade d’infanterie est envoyée vers Pittsburg Landing, également prélevée sur mon flanc droit. La position s’en retrouve affaiblie mais celle de l’ennemie n’est guère meilleure. Il faudra tenir, grâce à l’artillerie notamment.

14h35
La situation sur Shiloh Church est bonne. Je pourrai sans doute me permettre de détourner une brigade de ce secteur mais je préfère ne prendre aucun risque. C’est lorsque l’animal est acculé qu’il mord.

14h27
Ma première brigade d’infanterie arrive à portée de Pittsburg Landing. On me rapporte que la position est tenue au centre par deux brigades d’artillerie et, à gauche, par environ huit-cents hommes. Je reconnais là l’unique brigade ayant réussi à rallier Hornet’s Nest avant de fuir plus au nord. J’attend de disposer de plus d’hommes avant de monter à l’assaut des palissades.

14h50
A Shiloh Church, Sherer a lancé une charge décisive sur l’ennemi. Il me faut emporter la décision aussi vite que possible sur ce front.
L’attaque est déclenchée sur Pittsburg Landing.

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14h55
Pittsburg Landing est entre nos mains. Restent à nettoyer les dernières poches de résistance.

15h17
La situation de l’ennemi à Shiloh Church est dramatique. Les dernières forces de Grant sont acculées à la rivière. Je prélève un millier d’hommes dans le secteur pour les faire remonter vers le nord, afin de renforcer mon emprise sur Pittsburg Landing.
Entre Spain Field et Hornet’s Nest, la situation n’évolue guère. Des milliers d’hommes y combattent toujours avec acharnement sans qu’aucune des parties ne paraisse en position d’emporter les combats. Le couvert offert par les forêts très denses limite les pertes des deux côtés.

15h18
Ma cavalerie, en maraude sur les arrières de l’ennemi, s’empare d’un chariot de munition. C’est une bonne nouvelle car les cartouches viennent à manquer.

15h41
Rien de nouveau. La bataille autour de Shiloh Church tourne à la boucherie.
Les cavaliers de Jenkins se sont emparés d’un nouveau convoi de ravitaillement mais il s’avère que les caisses de munitions qu’il conserve ont déjà été vidées.

16h00
Tout sera bientôt terminé à Shiloh Church. Deux brigades d’infanterie quittent les lieux pour se lancer en direction de Spain Field et Hornet’s Nest dans l’espoir de prendre l’ennemi à revers. D’autres suivront bientôt.

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16h01
Des renforts arrivent par le nord. Nul doute qu’il s’agisse des dernières réserves de Grant. Je manœuvre pour les accueillir.

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16h17
Mes troupes aux alentours de Hornet’s Nest perdent du terrain. Les combats ont trop duré et, alors que j’affaiblissais ce secteur pour me porter sur Pittsburg Landing, l’ennemi a prélevé autant d’homme que possible sur ses positions de Spain Field pour rompre l’encerclement au niveau d’Hornet’s Nest. Il est sur le point d’y parvenir.

16h36
Les réserves de Grant sont plus larges que ce à quoi je m’attendais. La situation sur Pittsburg Landing évolue vite, et mal.

16h40
Je détache autant d’homme que possible en direction de Pittsburg Landing mais les troupes, exténuées par des heures de combats, avancent lentement.

16h56
L’ennemi tente de forcer le passage de Hornet’s Nest. Je n’ai qu’une brigade qui tienne encore la position face aux cinq qu’alignent les fédéraux. Des renforts arrivent sur leurs arrières.

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17h10
Le dispositif ennemi sur Spain Field, trop affaibli, finit par se rompre. Nos hommes sont maintenant libres d’avancer sur Hornet’s Nest pour prendre l’ennemi à revers.

17h20
Alors que les unités confédérées convergent vers Pittsburg Landing, Grant retire ses troupes ! Le terrain est à nous ! C’est une magnifique victoire que nous venons de remporter et l’histoire s’en souviendra. Espérons qu’elle se souviendra aussi des douze mille gris et des vingt-deux mille bleus qui gisent autour de Pittsburg Landing…

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Je déroule ici le rapport des pertes infligées et subies par mon premier corps d’armée :
Sherer : 1977 tués pour 803 pertes
Hampton : 1640 tués pour 248 pertes
Kemper : 1444 tués pour 125 pertes
Nicholas : 1415 tués pour 985 pertes
Cutler : 1357 tués pour 475 pertes
Dearing : 763 tués pour 7 pertes
Burnham : 722 tués pour 204 pertes
Wallace : 651 tués pour 396 pertes
Smyth : 461 tués pour 3 pertes
Sanders : 447 tués pour 1 pertes
Canfield : 405 tués pour 182 pertes
Butler : 376 tués pour 734 pertes

La deuxième division (Sherer, Hampton, Nicholas et Smyth) s’est particulièrement bien comportée. Il en va de même des vétérans de Kemper (la brigade ne compte que mille hommes, contre le double pour les brigades de la deuxième division). D’une manière général mes tirailleurs (Canfield et Burnham, cinq cents hommes chacun) se montrent plutôt efficaces, mention spéciale pour Dearing dont la brigade ne compte que cent-cinquante hommes (armés, il est vrai, des meilleures armes que j’ai pu me procurer).
Quant au deux brigades de la troisième division, celles des officiers Wallace et Butler, elles auront essuyé de terribles pertes. Les survivants seront marqués à jamais par cette journée qui, rappelons-le, constitua leur baptême du feu.
Récompense de notre victoire, Richmond m’octroie cent cinquante mille dollars et treize mille hommes supplémentaires. On place également sous mon commandement le brigadier de division Jackson ainsi que trois cents cavaliers d’élite commandé par le colonel Forest. Je les rattache à la première division.

Plusieurs mois se sont écoulés depuis la bataille de Shiloh Church. Assez pour regarnir les rangs et former de nouvelles troupes. Le lieutenant-colonel Sweitzer, remit de ses blessures, reprend le commandement de la deuxième brigade d’infanterie de la première division. Le général de division Cutler, ainsi remplacé, se voit confier la charge de la deuxième division, ce qui correspond davantage à son grade. Il remplace à ce poste le colonel Hexamer, blessé à Shiloh Church.
Les brigades Kemper et Sweitzer sont portés de mille à mille cinq cents hommes, tous armés de fusil Lorenz. Je limite volontairement la taille de mes deux meilleures brigades afin de faciliter l’acquisition de meilleurs matériels et de les rendre plus manœuvrables sur le champ de bataille.
La brigade de cavalerie du colonel Forest est portée, elle, à cinq cents hommes, tous des vétérans, armés de la carabine Enfield P.1861.
La brigade d’artillerie de la première division reçoit enfin de canons napoléons, ainsi que je le réclamais depuis longtemps.
Les rangs de la deuxième division sont reformés, essentiellement avec des vétérans. Le colonel Nicholas, de la troisième brigade, toujours en convalescence, est remplacé par le colonel Marshall, tout juste rétablit. Les cent cinquante de Dearing sont affectés à la deuxième division et voient leur effectif doublé.

Former et équiper les deux première division m’aura coûté extrêmement cher. La troisième division est renforcée avec de nouvelles recrues afin de limiter les coûts.
A ce stade, il me reste tout juste trente trois mille dollars et quinze mille hommes de réserve. J’use de ma réputation pour obtenir l’envoi d’une cargaison de sept cent cinquante fusils Fayetteville. Pas assez pour une brigade mais c’est un bon début.

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Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Posté : lun. janv. 15, 2018 5:41 pm
par griffon
Lure a écrit : C’est une magnifique victoire que nous venons de remporter et l’histoire s’en souviendra. Espérons qu’elle se souviendra aussi des douze mille gris et des vingt deux mille bleues qui gisent autour de Pittsburg Landing…
:shock: :ko:

Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Posté : lun. janv. 15, 2018 6:19 pm
par Emp_Palpatine
AAR de qualité, impressionnant et prenant.
Bravo!

Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Posté : lun. janv. 15, 2018 6:22 pm
par Lure
Merci Palpatine !

Merci griffon, de mettre en évidence par ta citation, une des nombreuses fautes qui émaillent mes textes ! Je corrige de ce pas !

Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Posté : lun. janv. 15, 2018 6:24 pm
par griffon
Lure a écrit :Merci Palpatine !

Merci griffon, de mettre en évidence par ta citation, une des nombreuses fautes qui émaillent mes textes ! Je corrige de ce pas !

C'était pas ce que je voulais mettre en évidence ! ;) c'était l'ampleur de la bataille ! :shock:

Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Posté : lun. janv. 15, 2018 6:26 pm
par Lure
Je l'avais bien compris, c'était d'une pierre deux coup pour toi !

Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Posté : mar. janv. 16, 2018 11:53 am
par Lure
Première bataille de Winchester



25 mai 1862

Nous avons décidé de lancer l’offensive sur les forces de l’Union dans la vallée de Shenandoah, les empêchant ainsi d’intensifier leur attaque sur Richmond. Nous devons adopter une stratégie audacieuse et nous déplacer de manière rapide et imprévisible à travers la vallée. Vous aller donc utiliser une force moindre et flexible. Le reste de votre armée prendra position en périphérie de notre capitale.

Le général de division Nathaniel P. Banks, commandant de l’Union du département de la Shenandoah, tente de réorganiser son armée à Winchester et de défendre la ville. Agissez rapidement et attaquez la force de l’Union.

Pour mener à bien cette mission, Richmond ne me permet de mobiliser que huit de mes treize brigades. Je décide donc de déployer la première division au complet, soit les deux brigades d’infanterie de Kemper et Sweitzer, la brigade d’artillerie de Sanders, les tirailleurs de Canfield et les cinq cents cavaliers du colonel Forest. Ils seront appuyés par quelques éléments de la deuxième division, à savoir les brigades d’infanterie de Sherer et Hampton ainsi que les trois cents de Dearing.

Le nord de Winchester est particulièrement vallonné. Le relief devrait couvrir notre approche. La ville est bordée au nord et à l’ouest par de petites forêts qui constitueraient d’excellents points d’appuis en prévision d’une attaque, toutefois, il est à craindre que l’ennemi ne nous y attende déjà. L’en déloger serait sans doute excessivement long et difficile. J’envisage donc une attaque rapide et brutale par le nord. Les hommes de la première division mèneront l’assaut sans se soucier des bois. Leur flanc sera gardé par la deuxième division et la cavalerie.
D’après nos renseignements, nous devrions bénéficier de l’effet de surprise ainsi que de l’avantage du nombre, fait assez rare pour être souligné.
Nous partons à l’aube.

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5h00
Un groupe de tirailleurs ennemi repère notre avancée. Ils se replient aux premiers coups de feu.

5h13
Les collines au nord de la ville grouillent de troupes légères de l’Union et, si elles ne m’opposent guère de résistance, leur harcèlement perpétuel ralenti mon avance, fatigue les hommes et entame leur moral. Cela permet en outre à l’ennemi de gagner du temps pour préparer ses défenses.

5h09
Sur le flanc droit, Forest repère une brigade de cavalerie ennemie qui tente de se dissimuler dans les bois. La reconnaissance n’avait pas fait état de cavaliers dans les rangs fédéraux…

5h19
Le combats dans les collines se poursuivent. J’ai déjà perdu près d’une cinquantaine d’hommes dans ses escarmouches et je décide de faire mettre les canons de Sanders en batterie. Espérons que cela suffise à dissuader les tirailleurs ennemis de se montrer trop…héroïques.

5h28
Notre avance sur Winchester continue. On me rapporte avoir vu le général Banks supervisant la manœuvre aux abords nord-ouest de la ville. Il ne fait aucun doute que ses hommes nous attendent dans les bois.
Forest engage le combat avec les cavaliers ennemis.

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5h30
Je refuse de me lancer à l’assaut des bois. Je déporte mon dispositif vers l’est, comme prévu initialement. Les trois cents de Dearing couvrent le flanc gauche, viennent ensuite les brigades Kemper et Sweitzer qui marcheront directement sur Winchester. Sherer se positionne face au bois nord, hors porté des tirs, Hampton fait de même face au bois nord-ouest. Canfield et ses tirailleurs font la jonction entre mon aile gauche et mon centre, aux côtés des canons de Sanders. Avec eux, le ravitaillement.

5h32
Sweitzer, alors qu’il approche des abords de la ville, est violemment pris à partie par l’artillerie ennemie. Avec un rare sang-froid, il fait placer ses hommes à l’abri qu’une petite élévation de terrain puis, les canons déchargés, il fait avancer ses hommes à portée de fusil. Avec discipline, les hommes tiennent le rang à quelques dizaines de mètres seulement des bouches à feu du nord autour desquels les servants s’activent. Les hommes de Sweitzer sont les plus rapides. Les artilleurs prennent la fuite.

5h40
Quelques tirailleurs ennemis prennent rapidement position pour tenter de ralentir mon avance et Banks vient se rendre compte de la situation par lui-même.

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5h43
Une brigade de cavalerie lance une attaque surprise sur mes arrières ! Enfer. D’où déboulent-ils comme cela ?! Le ravitaillement est menacé, mes canons également. Canfield fait volte-face et commande le tir mais cela ne suffit pas à briser l’élan ennemi.

5h50
La cavalerie fédérale mène plusieurs charges consécutives et mes tirailleurs sont impuissants. Le lieutenant-colonel Sanders est tué. Seule l’intervention de la brigade Sherer permet de rétablir la situation. Les quelques cavaliers survivants parviennent néanmoins à se retirer vers leurs lignes.

5h57
Sur mon flanc droit, Forest est toujours occupé par la cavalerie ennemie qui refuse le combat et se dérobe sans cesse. L’affaire est compréhensible. Les cavaliers de Forest comptent parmi les plus expérimentés qu’ils m’aient été donnés de voir.
Kemper et Dearing sont maintenant tout proche des faubourgs de Winchester. Face à eux, les derniers canons de l’ennemi tentent de les tenir à distance.

6h02
Face au danger que représentent les hommes de Kemper, Banks décide d’abandonner les bois pour se rabattre vers l’est. Sweitzer se rapproche pour soutenir Kemper qui, lui, cède un peu de terrain. Sherer et Hampton qui menaçaient les bois, commencent leur avance maintenant que l’ennemi déserte ses positions avantageuses.

6h09
Une brigade ennemie, sortie des bois nord, fait maintenant face à celle de Sweitzer. Les deux lignes sont quasiment au contact l’une de l’autre. Les balles trouveront leurs cibles. Je me tiens juste à l’arrière de mes hommes et, de ma position, j’entends le colonel Sweitzer commander la manœuvre. La voix est claire, les ordres précis. Les gris tirent les premiers. La ligne adverse vacille, se redresse, tire… L’ennemi compte dans ses rangs plusieurs centaines d’hommes de plus que Sweitzer, mais il ne tient pas le feu. Les tuniques bleues ne peuvent soutenir longtemps le feu roulant, implacable, que déversent sur elles les vétérans de Sweitzer.
Dans la panique, les fédéraux fuient vers le nord, se faufilent dans le vide entre Sweitzer et Canfield et finissent sur mes arrières. Pour l’heure, ils sont en fuite, mais ils pourraient revenir. Je commande à Canfield de les suivre et de les harceler.

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6h23
Kemper, qui occupe maintenant la périphérie de la ville, essuie une charge. Les trois cents de Dearing, déjà en position dans les rues voisines, le soutiennent tant bien que mal mais leurs longs fusils ne sont guère adaptés aux combats urbains.

6h28
Ce sont maintenant deux brigades qui assaillent Kemper et ses hommes à la baïonnette. Sweitzer arrive.

6h30
Sous la pression, Kemper se replie avec ses hommes. Pour le soulager, je déclenche un assaut sur les bois nord qui tombent rapidement entre mes mains. Hampton et Sherer ne perdent pas de temps et poursuivent leur avancée sur la ville où se sont repliés les nordistes.

6h36
J’apprends que le brigadier général Dearing est mort au combat…

6h46
Les brigades Hampton et Sherer pénètrent au pas de charge dans Winchester. Forest, qui pourchasse toujours la cavalerie ennemie, rapplique depuis l’ouest pour soutenir l’assaut.
Sweitzer a dû tourner les talons pour soutenir Canfield, incapable d’empêcher la brigade ennemie en déroute se reformer les rangs. La brigade de Kemper, bien que durement éprouvée par les combats, s’apprêtent à s’enfoncer dans la ville.

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6h57
Les hommes d’Hampton flanchent et se retire. La position de Sherer s’en retrouve compromise et je crains qu’une solide contre-attaque me rejette hors de la ville.

7h00
Manifestement, Banks ne dispose plus de réserves suffisantes pour monter un assaut. La plus grande partie de la ville est maintenant sous le contrôle des troupes confédérées mais la situation reste délicate.

7h30
L’ennemi, à bout de forces, abandonne le combat et la ville. C’est une victoire mais elle me laisse un goût amer en bouche. Trop de morts parmi au sein de la première division… Sans compter les officiers Sanders et Dearing qui seront difficilement remplaçables. Je ne peux que pester contre les informations envoyées par Richmond et selon lesquelles nous aurions l’avantage du nombre et de la surprise… Banks ne devaient pouvoir compter que sur quatre brigades d’infanterie et quelques canons ! Au lieu de cela, notre progression au travers des collines fut un calvaire, couronné par une charge de cavalerie sur nos arrières ! Merde.

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Ce ne sont certainement pas les soixante mille dollars et les quatre mille hommes supplémentaires que Richmond met à ma disposition qui suffiront à combler mes pertes…
La capitaine Cabell, qui a déjà servi à ce poste par le passé, remplace le défunt lieutenant-colonel Sanders. Dearing lui, sera remplacé par le colonel Hardin. Toutefois, en hommage à celui que les a conduit avec intelligence depuis leur formation, les trois cents de Dearing conserveront son nom.
Toutes les brigades voient leurs effectifs rétablis, avec des troupes entraînées pour la première division et des bleus pour les autres.
Il ne me reste guère que vingt-six mille dollars et dix-huit mille hommes de réserves. J’espère que cela en valait la peine, bien que je peine à m’en convaincre.

Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Posté : jeu. janv. 18, 2018 1:23 pm
par Lure
Bataille de Cross Keys

8 juin 1862

L’Union continue d’envoyer plus de troupes pour contrer nos déplacements dans la vallée de Shenandoah. Notre poste de signalisation de Massanutten en charge de la surveillance de l’Union a rapporté la présence de deux colonnes de l’Union convergeant vers votre position, sous les ordres du général Frémont.

Les troupes de l’Union marchent sur Valley Pike. Nous les arrêterons à Cross Keys, lorsqu’ils tenteront de passer la rivière de Mill Creek. La position, qui n’est pas mauvaise, se divise entre deux secteurs : Mill Creek nord et Mill Creek sud. Au nord, l’ennemi devra passer une clairière, puis un petit bois peu profond avant de s’engager dans la rivière. De l’autre côté de la rivière s’étend un beau bois, dense, où je placerai mes hommes de sorte à ce qu’ils puissent tirer dès que l’ennemi aura les pieds dans l’eau.
Au sud, la rivière s’élargit et gagne en profondeur, interdisant son franchissement autrement que par les gués ou le pont de pierre. Le cours d’eau passé, les fédéraux devront s’avancer dans de larges champs, très à découverts, avant d’atteindre la forêt où seront positionnées une partie de mes troupes.
Le gros de l’assaut visera certainement Mill Creek nord dont l’approche est couverte par les arbres et où le franchissement de la rivière est plus aisé.

Au nord, sur mon flanc gauche, je disposerai les tirailleurs de Canfield pour prévenir toute tentative de contournement. Dans les bois prendront position les brigades d’Hampton et Sherer ainsi que les canons de Cabell. La brigade de Marshall restera en réserve.
Au sud, je compte mettre en place un dispositif plus léger composé des tirailleurs de Burnham et des trois cents de Dearing dont les fusils à longue portée pourront couvrir les champs et la rivière depuis les bois. Ils pourront également compter sur l’appui de la brigade de Sweitzer en cas de coup dur ainsi que sur la batterie d’artillerie de Smyth.
La brigade de Kemper sera placée en réserve, entre les positions nord et sud, d’où elle pourra intervenir là ou le besoin s’en fera sentir.

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5h00
Les hommes prennent position selon le plan.

5h18
Tout est en place. Je veille à ce que chaque brigade soit à couvert et à bonne portée de la rivière où il faudra fixer l’ennemi. Des ordres sont donnés pour que le tir débute précisément lorsque les fédéraux tenteront de passer la rivière. Pas question tirer trop tôt.

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5h28
Deux groupes de tirailleurs sont repérés à hauteur de Mill Creek nord. Une avant-garde.

5h32
Au sud, une brigade légère passe le pont de pierre. Je laisse faire. Burnham n’est pas à portée et j’aime autant le savoir à couvert avec ses hommes.

5h37
Ce qui semble être une importante colonne d’infanterie avance dans la clairière mais leurs intentions ne sont pas claires. Il est trop tôt pour dire s’ils manœuvrent en direction de Mill Creek sud ou s’ils cherchent à se positionner pour un assaut au nord. Je penche pour la première option. Cela dit, une attaque sur Mill Creek nord est en préparation. Quelques boulets viennent en effet de s’écraser non loin de la position de Sherer.

5h44
Mon intuition était bonne. La première colonne aperçue se porte vers le sud pendant que plusieurs brigades se font repérer prenant position aux alentours de Mill Creek nord. L’assaut ennemi paraît vouloir se concentrer entre mon aile gauche et mon centre sur Mill Creek nord.
5h46
Une première brigade tente de passer la rivière légèrement au nord de la position de Sherer. Elle est chaudement accueillie.

5h55
Deux nouvelles brigades s’avancent sur ma gauche à Mill Creek nord. Canfield et Hampton, en retrait et dissimulés dans les bois se tiennent prêts à intervenir mais, pour l’heure, l’ennemi se contente de rassembler ses forces. Seuls Sherer et ses hommes sont toujours aux prises avec l’ennemi.
Hampton me signale qu’une brigade ennemie se met en position de son côté.

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5h59
Le général Frémont est aperçu dans la clairière. Nul doute qu’il compte superviser lui-même l’assaut.

6h02
A Mill Creek sud, l’ennemi tente de passer le gué. Il est très violemment pris à partie par Sweitzer, Burnham et les trois cents. Les canons de Smyth, chargés de mitraille, sont prêts également.
J’ordonne à Kemper et ses hommes de se porter sur le flanc droit de Mill Creek nord où une attaque massive se profile.

6h04
L’attaque attendue ne tarde pas. Une brigade au grand complet traverse la rivière et se rue à l’assaut de la position de Marshall. Kemper est déjà en position sur le flanc de l’attaquant.

6h06
Sherer est chargé à son tour. Hampton, jusque là en réserve, est envoyé en soutien.

6h09
Marshall repousse le premier assaut. Un autre suit immédiatement mais sans plus de résultats pour les fédéraux.
Les choses sont plus difficiles pour Sherer, très largement dépassé par le nombre. Se sont maintenant trois brigades complètes qui montent à l’attaque de concert. J’ordonne à Cabell de faire charger la mitraille et de tirer dans le tas. Hampton est bien placé également mais, au bout du compte, tout repose sur le courage des hommes de Sherer.

6h10
A Mill Creek sud, l’ennemi reflue en désordre sans avoir eu l’opportunité de tirer ne serait-ce qu’un coup de feu ! Seule demeure de mon côté de la rivière une petite troupe de tirailleurs qui tente tant bien que mal – et plutôt mal – de couvrir la retraite des tuniques bleues.

6h17
Sherer est forcé de se replier, non sans avoir repoussé deux brigades ennemies et durement touché une troisième qui, seule, occupe maintenant le terrain. Son moral, déjà vacillant, ne résistera pas à une salve d’artillerie.

6h21
L’attaque sur Mill Creek sud a cessé. L’ennemi s’est complètement retiré de ce secteur et je décide de faire avancer mes hommes. Il faut passer la rivière et se rabattre sur les arrières des troupes de l’Union à Mill Creek nord.

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6h24
Le feu des canons de Cabell force l’ennemi à abandonner sa position si chèrement acquise dans les bois de Mill Creek nord. Sherer qui achève de rassembler ses hommes, se prépare déjà à revenir occuper le terrain. Plus au nord, Hampton essuie une charge. L’attaque est facilement repoussée avec le soutien des tirailleurs de Canfield.

6h36
Les assauts sur Mill Creek nord se succèdent mais les fédéraux, malgré leur nombre, ne parviennent pas à percer. Il apparaît nettement que l’armée de Frémont est constituée, pour l’essentiel, de jeunes recrues. Mes hommes, non contents d’être bien équipés et expérimentés, bénéficient d’une excellente position, très à couvert, tandis que l’adverse patauge dans la rivière sous les ordres d’officiers incompétents… Quel gâchis, quelle folie…
Au sud, Sweitzer passe le gué, Burnham le pont.

6h40
Tandis que Sweitzer remonte vers Mill Creek nord, Burnham qui a repéré une petite batterie d’artillerie ennemie se met en chasse.

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6h45
Sweitzer tombe sur les arrières de Frémont.

7h04
L’ennemi est repoussé vers le nord. Kemper s’avance vers la rivière dans l’optique de la franchir pour rejoindre Sweitzer.

7h17
Les tuniques bleues, massées dans la rivière, se font massacrer. Fremont ne profite pas de sa large supériorité numérique pour tenter de faire charger ses hommes. Il faut reconnaître que si l’ennemi compte de nombreuses brigades, celles-ci sont très affaiblies et leur moral doit être au plus bas. Il raté sa chance et sa défaite ne fait plus aucun doute à ce stade de la bataille.

7h34
Kemper se glisse sur les arrières de l’ennemi où opère déjà Burnham. Leurs objectifs : les canons des fédéraux.

7h44
Le massacre n’en finit plus.

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7h52
Enfin Frémont commence à retirer ses troupes. Les canons se sont tus.

8h10
L’ennemi, assailli de tous les côtés, entame une retraite sanglante vers le nord, seule porte de sortie pour lui.

8h30
Tout est terminé. Frémont parvient à sauver quelques quatre mille de ses hommes. Trois heures plus tôt, il dirigeait une force de quatorze mille soldats. Sa défaite est cinglante et sanglante. J’ai peine à me féliciter de cette victoire, facilement acquise, qui relève plus de la boucherie que du combat. Mais cela sert la cause de la Confédération et efface en partie le terrible souvenir de la bataille de Winchester.

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Davis est satisfait du déroulement des opérations. Il me fait parvenir une nouvelle enveloppe de soixante mille dollars et cinq mille hommes supplémentaires. Ce montant me permet tout juste de couvrir mes besoins car recruter et entraîner des hommes coûtent extrêmement cher. Plus mes troupes gagnent en expérience, plus il devient ardu de remplacer les pertes. Naturellement, je pourrai me contenter de remplir les rangs avec de jeunes recrues mais cela risquerait d’affecter l’efficacité de mes brigades. Cette stratégie a, jusqu’ici, largement porté ses fruits mais je touche du doigts ces limites. Continuer de la sorte sera très bientôt hors de mes moyens et il ne serait pas sage de s’entêter dans cette voie.
Je prends donc la décision de ne pas renforcer les brigades de Kemper et Sweitzer. Porter leurs effectifs à mille cinq cents hommes était peut-être une erreur… Je ne sais pas.

Les brigades d’infanterie de la deuxième division sont renforcées avec un mélange de vétéran et de nouvelles recrues afin de trouver le meilleurs compromis entre efficacité et économie. L’affaire reste toutefois coûteuse.

Je décide également d’allouer davantage de moyens pour acquérir de nouvelles fournitures médicales et des médecins. La vie a un prix et il ne cesse de grimper. Mes vétérans devront être préserver autant que possible. Avec cette idée à l’esprit, je comprends qu’il me faudra très vite lever de nouvelles troupes pour conserver – je me déteste d’avoir à l’écrire mais je dois accepter la réalité – des éléments sacrifiables au sein de mon armée. Dans cette optique, je complète la troisième division avec une brigade d’infanterie et une d’artillerie supplémentaires. Par ailleurs, je commence à réfléchir à l’organisation d’un deuxième corps d’armée qui, bien que créer il y a plusieurs mois de cela, n’existe pour l’heure que sur le papier.

Il me reste vingt huit mille dollars et vingt et un mille hommes en réserve.

Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Posté : jeu. janv. 18, 2018 1:54 pm
par Emp_Palpatine
Belle victoire! Exactement comme je les aime : une défense réussie convertie en contre-attaque et en bataille de destruction.

Tout ça donne envie d'essayer le jeu.

Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Posté : jeu. janv. 18, 2018 3:58 pm
par Lure
Merci Palpatine ! Effectivement, les choses se sont plutôt bien passées à Cross Keys. L'ordre de bataille était le bon et, en face, Frémont n'a pas été très malin. A sa décharge, ses brigades n'étaient pas les plus expérimentées qui soient !

Comme je suis un joueur plutôt défensif (et ce jeu passe le plus clair de son temps à me faire attaquer, diable !) j'étais tout à fait à l'aise sur ce terrain. Je considère qu'un défenseur a toujours un avantage (à effectifs équivalents) et qu'il est bien plus simple de vaincre sur une bonne contre-attaque, alors que l'ennemi tente de se réorganiser, que de monter à l'assaut où tout me semble plus délicat, plus aléatoire aussi.

J'étais content de pouvoir effacer l'ardoise après la bataille de Winchester.

Autre chose : toutes les images sont désormais "cliquables", ce qui permet de les consulter dans une résolution plus élevée (parfois intéressant pour certain détails, ou quelques plans larges).

Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Posté : ven. janv. 19, 2018 2:01 pm
par Lure
Bataille de Port Republic



9 juin 1862

Nos opérations dans la vallée ont forcé les fédéraux à mobiliser une division importante dans la zone et à retarder leur offensive sur notre capitale. Une deuxième colonne de l’Union, sous les ordres du général Shields marche sur Port Republic.
Nous devons attaquer et anéantir la force de l’Union. Ce sera la dernière bataille dans cette zone. Une victoire pousserait les fédéraux à quitter la vallée et nous pourrions ensuite nous déplacer librement pour aider à défendre Richmond.

Nos éclaireurs ont repéré ce qui semble être l’avant-garde de l’armée du général Shield en train de s’établir dans un bois, au sommet d’une colline : Lewiston Coaling. Je dois conduire un assaut aussi vite que possible et conquérir cette position stratégique afin de la refuser aux nordistes. Je ne peux mener que deux de mes brigades dans cet assaut initial, le reste de mes troupes est en route depuis Cross Keys pour nous rejoindre mais je pense que les troupes de l’Union seront limitées également. Les routes, boueuses, sont difficilement praticables ces jours-ci.

J’ai besoin d’hommes solides pour monter à l’assaut d’une colline boisée mais je rechigne à envoyer les vétérans de la première division… Il y aura des morts. Je choisis donc de déployer la brigade d’infanterie du lieutenant-colonel Wallace de la troisième division. Ses hommes sont déjà montés au feu lors de la bataille de Shiloh et, malgré mes réticences, ils seront appuyés par la brigade Kemper.

5h00
Kemper et Wallace s’avancent en direction de Lewiston Coaling. Avant d’en atteindre les pentes, il faudra traverser un petit affluent de la branche sud de la rivière Shenandoah et passer un bois.
Je fais commander à mes deux brigades de détacher de petits groupes de tirailleurs et de les envoyer en reconnaissance. Les tirailleurs de Kemper passeront le pont, à l’ouest, et longeront la rivière jusqu’au gué pour s’assurer que notre flanc gauche est libre. Ils participeront ensuite à l’assaut sur Lewiston Coaling. Les tirailleurs de Wallace couvriront le flanc droit tandis que mes deux brigades d’infanterie progresseront vers l’objectif.

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5h12
Wallace qui vient de franchir la rivière, est pris pour cible par l’artillerie ennemie. Celle-ci me paraît positionnée sur le flanc gauche de l’ennemi, le long de la crête qui s’étend depuis Lewiston Coaling vers le sud-ouest.

5h15
Kemper repère une importante brigade ennemie sur Lewiston Coaling. Pas loin de trois mille hommes selon lui. Tous ne sont pas sous le couvert des bois ce qui laisse envisager deux options : un officier incompétent ou, et c’est la plus probable, les bois grouillent déjà de tuniques bleues.

5h16
Mon flanc droit est menacé par un groupe important de tirailleurs ennemis. Mes légers se replient vers mes lignes, non sans tirer une salve en direction de l’ennemi.

5h21
Kemper, depuis le couvert du petit bois, au pied de Lewiston Coaling, ouvre le feu sur les éléments ennemis à découvert. J’aurai préféré qu’il retienne les tirs encore un peu, la brigade de Wallace s’étant temporairement détournée de son objectif pour éliminer les tirailleurs ennemis qui tentent maintenant de passer sur nos arrières. Tant pis.
J’ordonne aux tirailleurs de Kemper de se préparer à franchir le gué pour prendre Lewiston Coaling de flanc.

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5h23
Je constate avec satisfaction que la brigade ennemie peine à s’organiser pour riposter aux tirs de Kemper. Large brigade, mauvais officiers… terrible équation.

5h26
Un groupe de tirailleurs ennemis, alors qu’il tente de foncer vers le gué pour repousser mes hommes, passe dans la ligne de tir de la brigade Kemper. Deux salves bien ajustées suffisent à provoquer la fuite de l’unité.
Wallace, de son côté, est parvenu à fixer les tirailleurs ennemis dans le ruisseau. De l’eau jusqu’à la taille et à un contre quatre, ils ne tiendront pas longtemps.

5h30
Mes renforts arrivent sur le champ de bataille. Je peux maintenant aligner les première et deuxième divisions au complet. Il est temps de passer à l’offensive.
Hampton part sur mon flanc droit avec Canfield. Sweitzer et Forest partent à gauche et franchissent le pont de pierre. Sherer, Marshall et nos vingt-quatre pièces d’artillerie avancent vers le centre. Les trois cents de Dearing font la jonction entre mon centre et mon aile droite.

5h34
La résistance ennemie s’organise et la brigade de Kemper essuie maintenant des tirs. Mes tirailleurs attaquent de flanc mais sont bientôt repoussés. Ils repassent le gué en sens inverse pour se mettre à l’abri.

5h40
De nouvelles troupes de l’Union, menées par le général Tyler, rallient Lewiston Coaling. La situation risque de devenir difficile s’il faut charger une position en hauteur, bénéficiant d’un bon couvert. Ai-je manqué d’audace ? Peut être aurait-il fallu accepter quelques sacrifices pour prendre la colline au plus vite…

5h49
Mon dispositif est en place. Reste à planifier l’assaut.

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5h55
Les tirailleurs ennemis, sûrs de l’avantage que leur confère leur nombre, passent le gué. Les cavaliers de Forest fraîchement arrivés, leur tendent une embuscade depuis un petit bois.
Sur Lewiston Coaling, l’ennemi paraît hésitant et se retire sur le versant sud-est. Retraite ou simple manœuvre ? Je ne comprends pas. J’ordonne aux hommes de Wallace de s’avancer.
Pendant ce temps, Canfield me fait savoir que notre flanc droit est sécurisé et qu’Hampton, qui a repéré les canons ennemis, prépare une attaque.

6h00
Wallace s’empare du sommet de Lewiston Coaling sans rencontrer la moindre résistance. L’ennemi s’est replié sur le versant sud-ouest de la colline, dans les bois. Voulait-il ainsi se mettre à l’abri de mes canons ? L’idée ne paraît pas idiote mais ce faisant il a pris le risque de se laisser acculer à la rivière…
Sans attendre, je renforce ma position sur Lewiston Coaling.

6h03
Les tirailleurs ennemis tombés dans l’embuscade de Forest sont fait prisonniers.

6h11
L’ennemi résiste sur le versant sud de la colline mais il manque de place pour se déployer efficacement tandis que j’ai l’opportunité de concentrer tous mes efforts sur lui. Hampton s’empare des canons ennemis. Je suis maintenant libre de manœuvrer à l’ouest.
J’envisage de redéployer Forest sur mon flanc droit.

6h14
L’arrivée imprévue d’une colonne commandée par le général Frémont depuis le nord-est remet tout en cause. Je dois me repositionner au plus vite sans rien lâcher sur Lewiston Coaling.
Sweitzer passe le gué pour se porter à la rencontre de l’ennemi. De combien d’hommes dispose Frémont ? Je ne le sais pas mais il est peu probable qu’il ait pu recevoir des renforts depuis sa terrible défaite à Cross Keys.

6h26
Sweitzer m’annonce qu’il ne pourra pas stopper l’avancée ennemie par ses seuls moyens. Face à lui, Frémont déploie au moins deux brigades d’infanterie et des canons. Forest est envoyé pour soutenir Sweitzer, de même que les trois cents de Dearing qui franchissent le pont de pierre. Sherer passe le gué pour compléter cette ligne de défense montée à la hâte tandis que l’une de mes batterie d’artillerie se repositionne.

6h30
La présence de ma cavalerie pousse l’ennemi à retarder son assaut, soulageant la pression qui pesaient jusque-là sur Sweitzer et ses hommes.

6h49
Ma ligne de défense est en place. Je peux compter sur les deux brigades de Sherer et Sweitzer ainsi que les trois cents tirailleurs de Dearing et la cavalerie de Forest. Seules m’inquiètent les trois brigades d’artillerie que commande Frémont. Elles sont dangereusement proches de mes lignes.

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7h03
La colline de Lewiston Coaling nous est définitivement acquise et l’ennemi, acculé à la rivière, est en passe d’être massacré. Je profite de ma position favorable pour détacher la brigade Kemper en direction de la colonne de Frémont. Le général Tyler a fui le champ de bataille, abandonnant derrière lui son convoi de ravitaillement.
Forest prend position avec ses cavaliers sur mon flanc droit dans l’intention de charger les canons ennemis.

7h08
J’interdis à Forest de lancer son attaque que je juge trop risquée.

7h17
Sweitzer déplore de nombreuses pertes du fait des canons ennemis tandis que sur le versant sud de Lewiston Coaling, tout sera bientôt terminé.

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7h42
Frémont fait avancer ses canons à portée de fusil. Je n’arrive pas à décider s’il s’agit d’une manœuvre stupide ou désespérément géniale. Ses hommes et ses canons sont très exposés mais une salve de mitraille à cette distance serait absolument dévastatrice.

7h50
N’y tenant plus, j’ordonne à Forest de charger. Son action écarte la menace mais ne se fait pas sans pertes. L’ennemi parvient à sauver quelques pièces d’artillerie.

8h13
Sweitzer vient d’être blessé. Les hommes de Frémont tiennent bon mais leur position n’est guère enviable. Les trois cents de Dearing se comportent comme au champ de tir. Leurs fusils, de facture exceptionnelle, les placent largement hors de portée de l’ennemi.

9h28
Les derniers survivants de l’armée du général Tyler jettent les armes et sont fait prisonniers. Une heure plus tard, Frémont abandonne le terrain à la tête de quelques rares survivants.

La bataille de Port Republic est une franche victoire pour les confédérés. L’ennemi a perdu plus de 80% des effectifs engagés dans la bataille, soit plus de dix mille hommes. De mon côté, je déplore moins de mille huit cents hommes hors de combat.

J’aimerais ici saluer l’intelligence du lieutenant-colonel Wallace qui, à la tête d’une brigade peu expérimenté, aura causé la mort de mille-six-cent-cinquante-huit tuniques bleues pour seulement quatre-vingt-dix-sept pertes.
Notons également l’action du colonel Hardin qui a fait honneur au défunt Dearing. En effet, les trois cents ont mis hors de combat mille-cent-quatre-vingt-sept ennemis sans perdre un seul homme.

A la suite de cette bataille, de nombreux officiers seront promus, dont votre serviteur. En outre, nous faisons plus de mille prisonniers, nous emparons du ravitaillement ennemi, de huit canons napoléons et de deux mille fusils Harpers Ferrys M.1855. En outre, Richmond m’accorde quatre-vingt-mille dollars supplémentaires et quatre-mille-cinq-cents hommes. Je parviens également à faire échanger un millier de prisonniers contre autant des nôtres qui viennent s’ajouter à ma réserve. Excellent.

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Sweitzer est remplacé par le colonel Darius Sinclair et la brigade, qui a encaissé de lourdes pertes, est renforcée jusqu’à mille hommes. Les fusils Lorenz qui équipaient les brigades Kemper et Sinclair sont remplacés par les Harpers Ferrys M1855 pris à l’ennemi. Je m’inquiète d’ailleurs de voir que l’Union parvient désormais à équiper ses troupes avec du matériel aussi moderne. Cela n’augure rien de bon.
Les Lorenz sont confiés à la brigade Hampton de la deuxième division. Les vieux canons Field de Smyth sont remplacés par des canons Napoléon.
Remplacer les deux-cents cavaliers perdus par Forest me coûte la bagatelle de trente-sept-mille dollars ! Pour amortir l’opération, je revends pour quinze-mille dollars de pièces d’artillerie obsolètes.
Toutes les pertes des deuxième et troisième divisions sont comblées par des troupes sans expérience. Les hommes apprendront sur le tas. Ils sont bien encadrés et cela ne m’inquiète pas outre mesure.

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Il me reste maintenant soixante-cinq-mille dollars et vingt-trois-mille hommes. Il est plus que temps de mettre en place ce fameux deuxième corps d’armée.

J’envisage dans un premier temps de lever des brigades de deux-mille hommes, sur le modèle de la deuxième division, mais je suis rapidement confronté à une grave pénurie de matériel. Les fusils Springfield M1842, déjà obsolètes, viennent à manquer et je ne peux me résoudre à laisser à mes hommes un matériel de qualité inférieure. Je décide donc de former des brigades de mille hommes. Cela représente évidemment des inconvénients mais aussi des avantages. Le corps d’armée sera plus souple, manœuvrera plus rapidement et il sera plus aisé de trouver des officiers capables de diriger un millier d’hommes plutôt que le double.
Je commence donc par lever quatre brigades d’infanterie que je répartie sur deux divisions. Ce n’est pas assez. Je décide donc de faire l’acquisition, pour la brigade Sherer, de deux mille fusils Mississippi M1841. Je récupère leurs vieux Springfield et lève ainsi deux brigades supplémentaires pour les première et deuxième division du deuxième corps d’armée.
Je parviens ensuite, en vendant du matériel dont je n’ai pas l’usage (pour l’essentiel, des fusils pris à l’ennemi, de qualités variables, et en nombre réduit) à lever deux brigades d’artillerie de douze pièces chacune et deux brigades de trois-cents tirailleurs.
A ce stade, je dispose encore de trente-sept-mille dollars et de seize-mille hommes. Je n’ai en revanche plus guère d’officiers capables. Seuls se présentent à moi deux brigadiers généraux, Burnham et Breckinridge, trop qualifiés pour prendre la tête d’une simple brigade. Je les engage néanmoins et leur confie le commandement des première et deuxième divisions en lieu et place des colonels Ames et Willich.
Je crée ensuite une troisième division que je place sous le commandement du général de division Johnston. J’y lève deux brigades de cavalerie que je confie aux bons soins des colonels Ames et Willich. Me procurer les armes et les chevaux nécessaires (un millier en tout) ainsi que le ravitaillement nécessaire aux troupes achève de vider mes coffres.

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Je n’ai plus un dollar en poche. Seuls me restent quinze-mille hommes de réserve.
Le président Davis m’a promis que si l’attaque sur Richmond était repoussée au loin, il me confierait une généreuse enveloppe. Je l’espère…mais cela suffira-t-il seulement à combler nos pertes ? J’ai peur de connaître la réponse.

Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Posté : jeu. janv. 25, 2018 11:28 am
par Lure
Bataille de Gaines’ Mill

27 juin 1862

L’armée d’invasion du général McClellan ne s’attendait pas à nos manœuvres agressives. Au lieu d’employer nos forces pour nous défendre, nous avons lancé une attaque sur le flanc droit de l’armée de l’Union.
Submergées par notre supériorité tactique, les forces fédérales composant le flanc droit de l’Union ont entamé une retraite vers le sud.
Après une marche de quelques kilomètres, le général Porter a mis en place une solide ligne défensive le long de Boatswain’s Swamp afin de stopper notre avancée. C’est à moi qu’il revient de percer cette ligne à la tête de mes deux corps d’armée.
Après une longue réflexion, je décide de confier au deuxième corps de Jackson la délicate mission de tester les défenses ennemies le long de Boatswain Creek le temps que mon premier corps puisse manœuvrer sur le flanc droit de l’Union. Je n’ai pas l’intention de jeter mes meilleurs hommes sur une position préparée à l’avance et lourdement défendue. Jackson lui, a reçu des instructions très claires. Il ne doit rien tenter avant que le premier corps ne soit en position. Il faut économiser les vies. Ses troupes, sans expérience et mal équipées n’ont de toute façon aucune chance de percer le dispositif ennemi. Tout reposera sur l’attaque de flanc du premier corps. Le deuxième ne sera qu’un épouvantail destiné à fixer les hommes de Porter derrière leurs barricades de Boatswain Creek.
Jackson avancera depuis le nord-ouest en début d’après-midi à la tête de douze brigades. Il en laissera deux en réserve, une de tirailleurs et une d’infanterie, les dix autres formeront deux colonnes. La première, constituée de deux brigades d’infanterie et de notre division de cavalerie prendra plein sud avec pour mission de menacer le flanc gauche de l’ennemi. Jackson souhaiterait pousser ses hommes à traverser les marais en direction de Boatswain Hill mais ce n’est pas sans risques. Le terrain est difficile.
La deuxième, colonne marchera droit sur la ligne ennemie. Son rôle est de faire croire aux fédéraux à l’imminence d’une attaque frontale. Il s’agit de gagner du temps pour que le premier corps puisse se mettre en position.

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13h00
Les ordres ont été donnés, les hommes sont en marche. Les officiers Seymour et Raith, chargés de notre flanc droit, envoient en avant des tirailleurs afin de reconnaître le terrain. Sur la gauche, c’est la brigade de tirailleurs du major Leggett qui se charge de la reconnaissance.

13h13
Leggett rencontre les premiers éléments hostiles. Des tirailleurs embusqués dans les bois, au passage d’une rivière. Ils se replient aux premiers coups de feu.

13h19
Les deux brigades légères de l’Union tiennent de nouvelles positions, juste de l’autre côté de la rivière, d’où elles semblent déterminées à retarder notre avance. Une troisième brigade, apparemment la 1st US Sharpshooters, prend également position.
Au nord, loin de la menace des tirs ennemis, la brigade d’infanterie du lieutenant-colonel Eaton franchit le cours d’eau.
Au sud, ma division de cavalerie se rassemble. Ils passeront la rivière en tête pour charger les tirailleurs de ennemis.

13h20
La cavalerie passe à l’assaut. Dieu les garde. Le franchissement de la rivière qui se fait sous le feu de l’ennemi n’est pas aisé. Le courant est puissant, les tirs de l’ennemi sont précis. Le colonel Ames perd plus d’une centaine de cavaliers mais les tirailleurs ennemis doivent se replier en catastrophe. Les futaies ralentissent et fatiguent les chevaux. Ordre est donné d’abandonner la poursuite. Elle nous entraînerait en terrain découvert et les canons ennemis sont en position.

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13h31
Plus au sud, nous approchons prudemment de Boatswain Hill. La rivière est passée par les détachements de tirailleurs des brigades Raith et Seymour.

13h56
Les tirailleurs ennemis semblent s’être repliés pour de bon cette fois. Leggett, désormais libre de progresser, avance jusqu’au centre du champ de bataille où il prend position dans une ferme, face à Boatswain Woods. Sur notre droite, les hommes prennent position autour de Boatswain Hill. L’artillerie ennemie s’est tue et je pense que notre approche sur la gauche de l’ennemie n’a pas été remarqué. Officiers Raith et Seymour ont su profiter du terrain pour échapper aux yeux de l’ennemi.
Au sud, les cavaliers du colonel Willich s’engagent lentement dans les marais.

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14h12
Jackson pousse son centre en avant, jusqu’à apercevoir le dispositif ennemi le long de Boatswain Creek. Il est fait état d’une demi-douzaine de brigades d’infanterie soit plus de huit mille hommes. Douze canons sont repérés sur le haut de Boatswain Hill. L’état-major du général Porter est en place au centre de la formation.
Jackson, fort d’à peine plus de six-mille hommes est très loin d’avoir l’avantage. L’ennemi, plus nombreux, est bien retranché derrière des barricades. Pour l’attaquer, il faudra franchir Boatswain Creek au centre ou les marais sur notre flanc droit. Jackson avance ses vingt-quatre canons au centre et un duel d’artillerie s’engage.

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14h14
Un petit groupe d’éclaireur, détaché de la brigade d’infanterie du major Raith, ouvre le feu sur l’ennemi depuis le couvert d’un bois. Simple escarmouche. Jackson gagne du temps pour permettre à la cavalerie de contourner les lignes des fédéraux en passant par les marais.
Jackson n’envisage pas un instant d’attendre le premier corps d’armée pour monter à l’assaut. Je lui souhaite de réussir.

14h17
Les canons ennemis se tournent maintenant vers l’ouest où Jackson fait mine d’avancer. La cavalerie n’est pas encore prête, ni les hommes se Seymour qui se sont engagés à sa suite dans la zone marécageuse.

14h32
La cavalerie est prête. Les hommes de Seymour également, quoique fatigués. L’assaut est ordonné.

14h39
Les cavaliers du colonel Ames sont repoussés sans difficultés et avec de lourdes pertes par le feu combiné de deux brigades d’infanterie. Après la traversée des marais, les chevaux n’avaient plus la force nécessaire pour charger à pleine vitesse à flanc de colline…

14h53
Les cavaliers de Willich sont repoussés à leur tour. L’infanterie monte à l’attaque.

14h54
Les choses se passent mal. Seymour bat en retraite vers le sud, au travers des marais. Les cavaliers d’Ames repartent à l’assaut. C’est une attaque sans espoir. Un suicide. Un gain de temps.

15h00
Ma cavalerie est balayée mais son sacrifice donne le temps à la brigade de Raith de passer la rivière et de prendre position. Seymour, de son côté, rassemble ses hommes et reprend la marche vers Boatswain Hill.
Jackson puise une brigade d’infanterie dans ses réserves et l’envoie au pas en direction de Boatswain Hill. Il apprend par ailleurs que le premier corps ne devrait arriver que dans une heure environ. La mission reste la même. Percer à Boatswain Creek et s’emparer de McGhee Hill.

15h14
Le général Porter sûr de son avantage, lance une contre-attaque sur mon centre. La brigade du major Ector se retrouve aux prises avec deux brigades d’infanteries de l’Union. Jackson, dans l’urgence, fait pointer les canons en direction du danger.

15h18
La brigade Ector craque et se replie sous la pression de l’ennemi. Seule la mitraille dissuade les tuniques bleues d’enfoncer complètement mon centre.
Sur les flancs de Boatswain Hill, la situation n’est pas fameuse et l’assaut de Jackson sera bientôt repoussé. Toutefois, l’ennemi à dangereusement affaibli sa position sur Boatswain Woods et je décide de menacer son flanc dégarni avec les brigades Eaton et Leggett.

15h27
L’espace d’un instant, les hommes de Seymour ont tenu le sommet de Boatswain Hill avant de s’en faire immédiatement déloger par une violente contre-attaque.

15h31
Les débris de la brigade de cavalerie de Willich rôdent maintenant sur les arrières de l’ennemi. Trop affaiblis pour combattre efficacement, le colonel Willich prend position sur une hauteur d’où il parvient à nous communiquer d’importants renseignement sur la position des ennemis. Jackson apprend ainsi que le général Porter est sur le point de recevoir en renfort trois brigades d’infanterie et autant d’artillerie.

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15h37
Les brigades Raith et Seymour se préparent pour un nouvel assaut. L’ennemi a allégé son dispositif autour de Boatswain Hill pour attaquer au centre. C’est peut-être notre chance.

15h41
Alors que nos hommes s’avancent une nouvelle fois que les pentes de Boatswain Hill, les tuniques bleues renforcent la position. Je fais passer l’ordre à Jackson de stopper l’attaque. Nous courrons au massacre.

15h54
Jackson a fait la sourde oreille et, Dieu sait comment, les brigades Raith et Seymour sont en train de se frayer un passage jusqu’au sommet de la colline. Je ne sais qu’ils parviendront à atteindre leur objectif mais il me semble en tout cas peu probable qu’ils puissent ensuite le tenir. Toutefois, le courage de ces bleus impressionne.

15h58
La brigade d’infanterie de réserve du major Terrill rejoint enfin le combat aux alentours de Boatswain Hill.

16h11
Enfin, le premier corps arrive sur le champ de bataille ! Sans attendre, je les lance en direction de McGhee Hill. Seuls Kemper, Canfield et Forrest iront soutenir l’assaut du premier corps. Cela devrait suffire. Dès que McGhee Hill sera sous notre contrôle, nous nous rabattrons que les arrières des fédéraux avec le gros du premier corps. Kemper et Canfield attaqueront les positions ennemies autour de Boatswain Woods pendant que Forest mènera sa cavalerie d’élite dans une chasse aux canons.

16h12
Les derniers cavaliers de Willich, accrochés par des tirailleurs ennemis, prennent la fuite.

16h17
Les hommes de Seymour, après une lutte acharnée, abandonnent Boatswain Hill. La brigade du major Raith tient toujours la position et je dépêche les hommes de Terrill, relativement frais, pour la soutenir.
Porter lance plusieurs milliers de ses tuniques bleues au travers de Boatswain Creek dans l’espoir de percer mon centre. Face à lui, seules, les brigades d’Ector, déjà durement éprouvée, et de Foreman, solidement retranchée dans une ferme. Jackson compte sur l’artillerie, toute proche de la ligne de front, pour faire la différence. Il est déjà parvenu à briser un premier assaut en avançant ses bouches à feu aussi près que possible de l’ennemi. Les servants d’artillerie ont payé un lourd tribut dans la manœuvre mais la mitraille, tirée à très courte portée, sur les rangs serrés de l’infanterie de l’Union a causé des ravages.

16h23
La major Foreman est tué.
Je réclame un point sur la situation.
40% des hommes du deuxième corps sont hors de combat.

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Les majors Raith et Terrill s’accrochent aux flancs de Boatswain Hill. Sauf contre-attaque ennemie, ils devraient pouvoir s’emparer de la position. La brigade de Seymour qui a perdu plus de 60% de ses effectifs tente tant bien que mal de reformer les rangs. Pour l’heure, notre position ici n’est pas mauvaise ou, du moins, elle n’est pas pire que celle de Porter. Toutefois, si ce dernier ne s’obstine pas au centre, il pourrait reconquérir la position sans trop de difficultés. En prévision de la lutte acharnée qui se prépare pour le contrôle de Boatswain Hill, Jackson s’y rend personnellement afin de superviser les opérations.
Au centre, l’ennemi bénéficie d’une supériorité numérique écrasante. Porter est fort de plus de sept mille hommes et près de six-cents cavaliers auquel Jackson ne peut opposer qu’un millier de fantassins. Mais les tuniques bleues pataugent encore dans Boatswain Creek et le terrain joue en ma faveur. Nos artilleurs s’activent frénétiquement autour des dix-huit pièces qu’il nous reste. Tout repose sur elles. Et sur l’arrivée prochaine des éléments de la première division du premier corps d’armée. Kemper et Canfield forceront Porter à détacher des troupes en direction de Boatswain Woods pour couvrir ses flancs et cela devrait permettre de relâcher la pression sur mon centre et Boatswain Hill.
De son côté, le premier corps fait marche en direction de McGhee Hill. Sur ce flanc, je compte mener une offensive totale. Le sort de Richmond dépend de notre action aussi ai-je commandé à tous les officiers d’avancer coûte que coûte en direction de l’objectif. Toutefois, à en croire les ultimes rapports de Willich, l’ennemi a lancé toutes ses forces dans la bataille de Boatswain Creek et seuls restent autour de McGhee Hill plusieurs batteries d’artillerie. Reste à savoir si Porter a eu la sagesse de garder des troupes de réserve…
Pour accélérer la manœuvre, autant que pour reconnaître le terrain, toutes les brigades d’infanterie lancent en avant des détachements de tirailleurs.

16h28
Boatswain Hill est sous notre contrôle. Pour le moment.
Face au premier corps, le général Franklin déploie un rideau de tirailleurs. Il est probable qu’il ne dispose de rien d’autre sur McGhee Hill et que sa seule option soit de retarder notre avancée ici. Cela ne suffit pas à stopper les cavaliers de Forest qui, tout en chevauchant vers Boatswain Woods, lâchent quelques salves sur les fédéraux.
Jackson a rallié le sommet de Boatswain Hill.

16h36
Forest tombe sur l’arrière train de l’armée ennemie qui, entièrement tournée vers Boatswain Creek pour répondre à l’attaque menée par Jackson, n’a rien pour couvrir son flanc droit. Le général Franklin est aperçu, occupé à redéployer ses canons, tandis qu’une brigade de cavalerie tente de rallier à la hâte le flanc droit des fédéraux. Il faudra plus que cela pour stopper les quatre brigades de vétérans du premier corps…

16h44
Notre position sur Boatswain Hill tient bon mais les cartouches commencent à manquer. Impossible de faire déplacer le convoi de ravitaillement, déjà occupé à approvisionner les canons.
Canfield et ses tirailleurs approchent de Boatswain Woods et, avec l’appui des hommes de Leggett, ils commencent à harceler la position adverse.
Forest essaie de contourner l’artillerie ennemie mais Franklin, qui a choisit de diviser ses canons en plusieurs petites brigades, manœuvre habillement pour me dissuader d’ordonner la charge.

16h49
Le général Porter tente, une fois encore, de briser le centre de Jackson. Sans doute espère-t-il briser le deuxième corps, déjà très affaibli, pour se reporter ensuite vers McGhee Hill. Depuis plusieurs heures déjà, seul le feu de l’artillerie le tient en respect.
Jackson, maintenant maître de Boatswain Hill, hésite à ordonner aux hommes qui défendent la position de descendre de la colline dans le dos de l’ennemi. Il craint une contre-attaque et préfère conserver l’avantage du terrain. Ce qu’il reste des brigades Terrill, Raith et Seymour ne bougeront pas.

16h58
Au centre, l’assaut ennemi faiblit. La brigade Foreman, bien retranché dans des bâtiments de ferme, a tenu le coup, donnant le temps nécessaire aux artilleurs pour tailler des croupières dans les rangs ennemis. En outre, j’ai personnellement ordonné à Jackson d’envoyer les brigades de Boatswain Hill sur les arrières de l’ennemi.
Sur notre flanc gauche, nous ne rencontrons qu’une très faible résistance. Les tirailleurs ennemis ne peuvent s’opposer à notre avance, les servants des canons sont maintenant harcelés par notre infanterie légère.
McGhee Hill n’est plus très loin, rien ne semblant en mesure d’enrayé mon avancé, je déroute les brigades d’infanterie Sherer et Hampton en direction de Boatswain Creek. Il est temps de faire payer au nordiste les pertes subies par le corps Jackson.

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16h59
Un semblant de résistance s’organise entre Boatswain Woods et McGhee Hill. Franklin s’appuie sur ses quatre batteries de canons pour menacer mon infanterie tandis qu’une brigade de cavalerie empêche Forest de contourner la ligne ennemie. Ces cavaliers doivent être repoussés. Forest, sûr de ses hommes, se prépare à l’attaque.

17h04
Forest me fait savoir qu’il a vaincu la cavalerie ennemie. Il progresse maintenant sur les arrières de l’ennemi où il capture un chariot de ravitaillement avant de fondre sur une batterie de canons.

17h06
Franklin fait pointer ses pièces sur ma cavalerie. Forest retire rapidement ses hommes dans une petite cluse, à l’ouest de McGhee Hill, où ils se trouveront à l’abri des tirs. Mon infanterie profite de cette diversion pour avancer.

17h08
Kemper arrive aux environs de Boatswain Woods d’où il déloge l’ennemi en quelques minutes à peine alors que celui-ci résistait vaillamment aux attaques incessantes de mes tirailleurs.

17h10
Les tirailleurs détachés de la brigade Sherer s’empare de McGhee Hill.

17h14
Leggett pénètre dans Boatswain Woods.
Porter semble vouloir sacrifier quelques brigades sur Boatswain Creek pour permettre au restant de ses forces de se replier en direction de McGhee Hill. La manœuvre, bien que désespérée, aurait pu être bonne. Les hommes de Jackson ont trop souffert pour monter à l’assaut, même face à une arrière-garde fragile, mais le premier corps est déjà sur le point de couper la route aux tuniques bleues, entre Boatswain Creek et McGhee Hill.

17h18
Le brigadier général Hampton est blessé par un tir de mitraille. Il a de la chance d’être encore en vie et moi de ne pas avoir perdu un officier si compétent.

17h19
Boatswain Woods est à nous.

17h21
Porter déclenche un assaut sur Boatswain Hill.

17h23
Les tuniques bleues parviennent à s’établir au sommet de Boatswain Hill d’où elles rejettent les hommes du major Raith. J’ordonne une contre-attaque immédiate à la baïonnette. La brigade Terrill monte à l’assaut, couverte par les tirs de ce qu’il reste de la brigade Seymour.
Les tirailleurs de Leggett doivent abandonner Boatswain Woods suite à une attaque surprise des fédéraux. Diable ! L’ennemi déclenche une offensive sur toute la ligne ! Il doit pourtant bien se rendre compte que sa position est intenable !

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17h28
Boatswain Hill est sous notre contrôle.

17h37
L’ennemi ne défend plus que légèrement la ligne de Boatswain Creek. Suffisamment toutefois pour m’empêcher d’avancer avec le deuxième corps. La plupart de ses hommes ont été redéployés en direction de McGhee Hill où ils se sont heurtés aux troupes fraîches du premier corps. Ils tentent maintenant de se replier vers l’ouest, en direction de Boatswain Hill. Je crains un nouvel assaut sur cette position. Les hommes de Jackson sont à bout de force, ils ne tiendront plus.

17h39
Un autre convoi de ravitaillement tombe entre les mains des cavaliers de Forest.

17h45
Nous reprenons le contrôle de Boatswain Woods. Le major Early qui dirige la brigade de tirailleurs de la deuxième division du deuxième corps, jusque là laissé en réserve, arrive sur le champ de bataille. Pas trop tôt. Jackson me répondra que le stratège victorieux ne lance toutes ses forces dans la bataille que lorsqu’il a déjà gagné. Où-a-t-il entendu cela ?!

17h48
Boatswain Hill tient toujours, en dépit des tentatives ennemies pour s’emparer de la position. Pour combien de temps ?
L’ennemi forme maintenant une colonne qui s’étend du nord au sud, depuis Boatswain Creek jusqu’au marais. C’est une position très défavorable. Pour éviter l’encerclement et l’anéantissement complet, Porter devra faire replier ses hommes au travers de la zone marécageuse.

18h02
La brigade Seymour est anéantie dans la bataille pour Boatswain Hill.

18h06
La brigade Raith est détruite à son tour. Le premier corps est maintenant en position pour soutenir le deuxième et l’ennemi n’a aucun espoir de tenir le terrain. Foreman et Eaton franchissent Boatswain Creek.

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18h10
L’ennemi est en fuite. La victoire est à nous.
Jackson déplore de très lourdes pertes. C’est plus de 55% de sa force qui est hors de combat. Deux brigades d’infanterie et deux de cavalerie complètes manquent à l’appel. Je reste cependant admiratif du courage des hommes du deuxième corps qui, moins nombreux, mal équipés et sans expérience, ont pu prendre et tenir Boatswain Hill assez longtemps pour permettre au premier corps de manœuvrer très librement sur le flanc droit de l’ennemi. De nombreux officiers seront promus pour leur action dans cette bataille.

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Richmond, comme de coutume, me fait parvenir argent et hommes pour remplacer mes pertes et soutenir l’effort de guerre. Je dispose maintenant de cent-cinquante-mille dollars et de vingt-sept-mille hommes.
Je récolte quelques milliers de dollars supplémentaires en vendant les armes prises lors de la bataille de Gaines’Mill et achète tous les fusils Whitworth disponibles sur le marché. De quoi porter les trois-cents de Dearing à quatre cents.
Sweitzer, remis de ses blessures, reprend la tête de la deuxième brigade d’infanterie de la première division et Hampton, blessé, est remplacé par Nicholas qui revient tout juste de convalescence.
Je souhaiterais obtenir de meilleurs canons mais il est difficile de s’en procurer. En faisant jouer mes relations, je parviens tout de même à me faire expédier huit canons Ordonance de 10. J’en achète quelques-uns et, ajoutés à ceux pris à l’ennemi, je parviens à former une batterie de douze pièces que je confie au lieutenant-colonel Cabell. Ses Napoléon sont redéployés sous le commandement du capitaine Morton de la troisième division.
Sherer reçoit pour sa brigade des Enfield P.1853 et Marshall hérite de ses Mississippi. L’armement de la deuxième division est plutôt hétéroclite… Mississippi, Lorenz, Enfield… Cela ne me plaît guère mais cela vaut mieux que de vieux Springfield.
Je décide de la création d’une quatrième division au sein du premier corps d’armée. J’y verse la brigade de cavalerie de Forest que je remplace, à la première division, par une nouvelle brigade d’infanterie de mille-cinq-cents hommes. Elle est confiée au colonel Hexamer.
Outre la brigade de Forest, la quatrième division se voit ajouter une nouvelle brigade de cavalerie (colonel Streight) et trois d’artillerie (majors Taylor et Grigsby et capitaine King). Les derniers affrontements ont montré que l’importance de l’artillerie allait croissante. C’est un terrain sur lequel nous ne devons pas nous laisser distancer.
Le premier corps est maintenant fort de plus de dix-huit mille hommes et de soixante-douze canons.

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Les première et deuxième divisions du deuxième corps sont reconstituées intégralement et la première voit l’effectif de ses brigades passer de mille à mille-cinq-cents hommes. Les fusils manquent pour que je puisse faire de même pour la deuxième division.
Les hommes, s’ils ne sont pas encore des vétérans aguerris, auront tous connu leur baptême du feu à la bataille de Gaines’ Mill. Gageons que cette expérience leur permettra de vivre un peu plus longtemps sous le drapeau de la Confédération.

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Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Posté : jeu. janv. 25, 2018 12:00 pm
par griffon
C'est incroyable !

J'ai l'impression de lire le récit d'une véritable bataille tant la chronologie des événements

est présente dans la narration !

Chapeau ! :ok:

Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Posté : jeu. janv. 25, 2018 7:19 pm
par Lure
Merci griffon.
La bataille était rude et les combats autour de Boatswain Hill ont donné un certain dynamisme au récit !

Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Posté : lun. janv. 29, 2018 10:27 am
par Lure
Bataille de Malvern Hill



1er juillet 1862

Après la bataille de Gaines’ Mill, le général McClellan est convaincu que la campagne de la péninsule ne peut plus continuer. Le camp principal de l’armée de l’Union a été établi à Harrison’s Landing afin de préparer la retraite. Protégé par ses cuirassés, le général McClellan a organisé une dernière ligne de défense à Malvern Hill. Nous allons prendre le risque de l’attaquer pour mettre fin aux opérations de l’Union autour de Richmond.

Les fédéraux, sous les ordres du général Porter, occupent d’excellentes positions défensives. Les déloger de Malvern Hill s’annonce difficile. Le long des pentes de Malvern Hill coulent le Western Run et Turkey Creek qui rendent difficile toutes attaque de flanc. Lee est persuadé que seule une attaque frontale a des chances de réussir à percer les défenses adverses. A-t-il seulement idée du nombre de canons dont dispose Porter ? C’est un bain de sang qui se prépare…

Le premier corps d’armée avancera d’abord. S’il ne parvient pas à percer, nul ne le fera. Le deuxième corps, très largement mis à contribution à la bataille de Gaines’ Mill, fera office de deuxième vague.
Quoiqu’en dise Lee, j’envisage de conduire une attaque sur les flancs de Malvern Hill ce qui, en dépit des difficultés liées au terrain, me semble être une meilleure solution.
La première division longera le Turkey Creek pour tenter de percer sur notre gauche. La deuxième division tiendra le centre, profitant du couvert des bois. Je lui adjoins également les deux brigades d’artillerie de la quatrième division. Il n’y aura d’assaut frontal que si le dispositif ennemi paraît l’autoriser. Mon flanc droit sera couvert par les hommes de la troisième division qui tenteront de sonder les défenses ennemies le long de Western Run.
Mes deux brigades de cavalerie restent, pour l’heure, en réserve.
Ce plan n’en est pas un. Je ne peux que m’avancer, espérant avoir fait de bons choix, jusqu’à heurter la défense de Porter. Ce n’est qu’ensuite que je pourrais véritablement décider de la marche à suivre.

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13h00
Ordre est donné de commencer à marcher vers Malvern Hill.

13h08
Burnham prend position dans ferme de Pointdexter située au sommet d’une petite colline. Ses premiers rapports me renseignent sur les éléments constitutifs du flanc droit de l’Union. Il est fait mention de deux brigades d’infanterie, d’un convoi de ravitaillement et d’une dizaine de canons.

13h13
La brigade Wallace, troisième division, essuie des tirs d’artillerie. Nous sommes, pour l’heure, incapable de localiser la position de tir. Il devient évident que McClellan dispose d’excellents canons, capable de tirs à très longue portée. Nombre de mes batteries sont encore composé de vieux canons Fields de 6…
A droite, les tirailleurs de Canfield s’apprêtent à franchir Turkey Creek, le reste de la première division sur les talons.

13h23
Canfield me fait parvenir un premier point sur sa situation. Le flanc gauche de Malvern Hill est tenu par deux brigades d’infanterie. Non, cinq en fait. Passer de ce côté ne sera pas évident. Le cours d’eau est trop profond pour être franchi facilement et ses abords sont marécageux. Un assaut sur ce flanc semble compromis… J’ordonne néanmoins à trois de mes brigades d’artillerie de pilonner la position.
Ma cavalerie se porte jusqu’à la ferme de Pointdexter pour y prendre la relève de Burnham. Ce dernier va continuer à avancer pour mener des opérations de reconnaissance sur le flanc est de Malvern Hill.

13h40
Il semblerait que l’ennemi ait concentré de nombreuses pièces d’artillerie dans un bois, à l’est, le long de Western Run. Attaquer de ce côté-là serait suicidaire. En outre, il n’est guère possible de passer le Western Run qu’en un seul point, un pont de pierre, à portée des canons de l’ennemi.

13h52
Malgré le terrain difficile, j’envisage une attaque sur le flanc gauche des fédéraux. Je n’entrevois pas d’autre solution. Je ferai avancer la deuxième division au centre, en la déportant vers l’aile gauche du dispositif ennemi puis, profitant de cette diversion, la brigade d’Hexamer, première division, passera Turkey Creek pour assaillir le flanc des Yankees. La manœuvre sera couverte par le reste de la première division.

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14h04
Débuts de l’attaque sur Malvern Hill. Hexamer parvient à passer Turkey Creek sans soucis mais sa brigade est maintenant engluée dans la tourbe qui borde le ruisseau. Sweitzer et Kemper parviennent à accrocher chacun une brigade ennemie ce qui empêche les tuniques bleues de se concentrer sur Hexamer qui patauge.

14h19
Kemper et Sweitzer parviennent à repousser les fédéraux qui leur font face. Désormais libre, ils avancent à la suite d’Hexamer pour passer Turkey Creek. Pendant ce temps, la deuxième division monte à l’assaut pour fixer le centre ennemi.
Sur ma gauche, la troisième division profite de la situation pour passer le pont de pierre qui coupe Western Run et s’avance sur l’aile droite des nordistes. L’avance est rapide, les canons de la brigade sont laissés de l’autre côté du fleuve, dans les bois, d’où ils peuvent arroser les lignes ennemies.

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14h31
Le deuxième corps d’armée, sous le commandement de Jackson, arrive sur le champ de bataille par le nord-est. Ses canons rejoignent ceux de la troisième division, les hommes prennent le chemin du pont de pierre pour se placer en réserve, derrière la troisième division qui monte au front.

14h37
La bataille fait rage sur le versant ouest de Malvern Hill et, sous la pression des premières et deuxième divisions, l’ennemi est peu à peu repoussé. Pour faire face, le général Porter en charge de ce flanc engage de nombreuses brigades dans une contre-attaque. Les combats sont particulièrement violents, le lieutenant-colonel Nicholas y est gravement blessé mais l’action ennemie, mal organisée, est un échec.
Sur le versant est, je lance avec la troisième division une série d’attaques limitées afin de fixer l’ennemi sur ses positions. Les confédérés repoussent l’ennemi et s’emparent de la ferme Binford. Le deuxième corps prend position en réserve.

14h55
La troisième division, après avoir dépassé la ferme de Binford poursuit son avance et déloge l’ennemi des bois adjacents. Toutefois, une féroce contre-attaque permet aux tuniques bleues de regagner le terrain perdu. La situation n’a rien d’alarmant. Nous tenons toujours la ferme Binford et la troisième division dispose encore de troupes fraîches.

15h00
L’adversaire commence à replier son aile gauche et son centre. Les première et deuxième divisions s’avancent pour occuper le terrain et poursuivre l’ennemi en retraite. J’ordonne également que les canons soient constamment avancés pour suivre la progression de l’infanterie. Ce sont peut-être de vieilles pièces mais leur mitraille tue aussi sûrement que celle des canons les plus modernes.
Je décide de monter une nouvelle attaque à l’est. La troisième division et des éléments du deuxième corps montent au feu.

15h14
Les combats reprennent dans les bois au sud de la ferme Binford mais je peux cette fois-ci compter sur une supériorité numérique écrasante. Les canons ennemis, nombreux sur ce flanc, sont durement contre-battus par les bouches à feu de la troisième division et du deuxième corps, bien établies à l’est de Western Run.
Les pentes ouest de Malvern Hill sont sous notre contrôle et ma cavalerie, jusque-là en réserve, se glisse sur les arrières des fédéraux. La manœuvre est risquée, comme toujours, mais les bénéfices de l’opération pourraient s’avérer importants.

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15h25
Le centre ennemi poursuit sa retraite, couvert par l’aile gauche. Les première et deuxième divisions se referment sur cette arrière-garde. Nous prenons possessions de Malvern Hill nord.

15h32
Ma cavalerie sème la panique dans les batteries d’artillerie nordistes.

15h35
Le dispositif ennemi se disloque et la plus grande confusion règne dans les rangs adverses. Son aile gauche n’existe plus, son centre s’est retiré au sud où à l’est où il fusionne avec l’aile droite. Je lance le deuxième corps à l’assaut, le long de Western Run, afin de prendre en tenaille cette aile droite renforcée.

15h48
Mes deux brigades de cavalerie, agissant de concert, sont maintenant loin sur les arrières de l’ennemi. L’ennemi ne semble disposer d’aucune réserve sérieuse de ce côté-là, il faut donc essayer d’empêcher l’ennemi de se replier dans les forêts très denses qui recouvrent les parties sud-est et sud-ouest de Malvern Hill. La cavalerie poursuit ses manœuvres mais de nombreuses escarmouches avec l’ennemi l’ont durablement affaiblie.

16h16
L’ennemi paraît très affaibli. Il bat désormais en retraite sur toute la ligne. Je tente toujours de refermer les mâchoires de ma tenaille mais la troisième division et le deuxième corps peinent à obtenir une percée décisive à l’est. Pour leur défense, de nombreux canons stationnés dans ce secteur rendent l’opération périlleuse.
A l’ouest, je détache deux brigades, celles de Canfield et Marshall, pour aller prendre contrôle des bois sud-ouest de Malvern Hill.

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16h23
Les cavaliers du colonel Streight sont massacrés alors qu’ils s’attaquaient à une brigade d’artillerie sur le flanc droit. Forest tient toujours la partie sud-ouest de Malvern Hill mais quelques centaines de tuniques bleues convergent sur sa position. Marshall et Canfield sont en chemin pour dégager mes cavaliers de cette délicate situation.
L’aile gauche des nordistes n’existe plus mais la première division a subi de lourdes pertes dans cet assaut. Le moral reste toutefois élevé alors que les officiers commandent aux hommes de se rabattre sur le ce qu’il reste du centre ennemi.

16h39
Le brigadier général Canfield est tué dans les combats de Malvern Hill ouest. Terrible perte pour la première division. Canfield servait sous mes ordres depuis Coastal Fort. Le colonel Forest est, lui, gravement blessé dans le même affrontement.

16h51
La deuxième brigade de la première division, réduite à moins de trois-cents hommes, est retirée du front.

17h17
J’envisage de faire se replier la première brigade également mais le colonel Kemper m’assure que ses hommes peuvent poursuivre la lutte. Je décide de lui faire confiance mais m’assure toutefois de le diriger sur un secteur plus calme.
Les pertes totales du premier corps avoisinent les 30% mais nous continuons d’avancer. Le manque de ravitaillement commence à se faire sentir.

18h36
Les derniers ennemis rendent les armes. Coûteuse journée.

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Je reçois de Richmond cent-cinquante-mille dollars supplémentaires et douze-mille hommes. Au prix de longues et pénibles manœuvres politique, j’obtiens une rallonge de cent-mille dollars. Cela me permet de reconstituer mes forces. Je commande une cargaison de sept-cent-cinquante fusils Fayetteville. J’en ai maintenant assez pour équiper la première brigade de la première division. Longstreet est également placé à mon service.
Canfield est remplacé à la tête des tirailleurs de la première division par le colonel Jenkins.
Mes deux corps sont reformés, et équipés de la meilleure façon possible. Je conserve environ cent-mille dollars dans mes coffres et presque vingt-trois-mille hommes de réserve.

Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Posté : lun. janv. 29, 2018 10:55 am
par Emp_Palpatine
Bravo. J'ai toujours eu horreur des scenarios Malvern Hill...

Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Posté : lun. janv. 29, 2018 12:14 pm
par Totol
Super bien présenté ce AAR vraiment prenant !
Des grosses pertes pour les Nordistes mais aussi pour les confédérés.

Tu dois prendre un avantage numérique depuis le temps !?

Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Posté : lun. janv. 29, 2018 12:18 pm
par Emp_Palpatine
On peut supposer que comme dans tous les jeux sur ce conflit, l'Union peut -à raison- se le permettre.

Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Posté : ven. févr. 16, 2018 3:13 pm
par Lure
Hello !
Désolé pour mon absence.

Je n'abordais pas la bataille de Malvern Hill avec beaucoup de confiance. Comme toi, je n'aime pas ces scénario d'attaque frontale. J'ai d'ailleurs décidé de faire fi des conseils et de passer sur le flanc mais il est vrai que le terrain y était difficile. La première div' a payé cher cet attaque mais cela a permis ensuite une victoire relativement facile.

En comparaison des pertes enregistrées par les fédéraux, c'est vrai que je m'en sors plutôt bien pour le moment. Ceci étant, remplacer des troupes bien entraînées et bien équipées coûte affreusement cher et, pour l'heure, je suis davantage menacé par un manque de fonds et d'armes de qualité que par une pénurie d'hommes. L'Union n'a pas l'air d'avoir de gros problèmes non plus. Leurs hommes sont toujours plus nombreux et mieux équipés. Seule l'expérience semble leur faire défaut (heureusement pour moi).

Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Posté : ven. févr. 16, 2018 3:14 pm
par griffon
As tu "patché" le jeu fin Novembre ? :?

Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Posté : ven. févr. 16, 2018 3:15 pm
par griffon
Si non , tu devrais le faire ...... ;)


viewtopic.php?f=42&t=15489

Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Posté : ven. févr. 16, 2018 3:31 pm
par Lure
Bataille de Cedar Mountain



9 août 1862

On dirait que les fédéraux n’ont pas l’intention d’attaquer pour l’instant. Néanmoins, leur présence dans la péninsule représente une réelle menace pour notre capitale. Nous devons développer une stratégie audacieuse et frapper la ligne de ravitaillement ennemie à Manassas. Les fédéraux s’empresseront de riposter en déplaçant leurs forces de la péninsule, ce qui allègera la menace sur Richmond.

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Déloger l’ennemi de Cedar Mountain ne sera pas une tâche facile. L’ennemi s’est avancé jusqu’à occuper une position dominante, à couvert dans les bois. Pour l’atteindre, il faudra franchir la rivière Cedar et gravir les côtes sous le feu des tuniques bleues.

Je ne sais quel ordre de bataille adopter. Je crains que la tâche ne soit trop dure pour les hommes du deuxième corps d’armée… Toutefois s’ils ne voient pas le champ de bataille, ils ne pourront jamais constituer une force expérimentée. Je décide de trancher la poire en deux. L’assaut sera confié au premier corps d’armée mais l’essentiel de l’effort reposera sur les hommes peu aguerris de la troisième division.

Le plan sera le suivant : La troisième division au complet se déploie pour une attaque au centre. Elle sera appuyée par les canons des deuxième et quatrième divisions. Sur le flanc gauche, la première division tentera de contourner les hauteurs de Cedar Mountain pour mener une attaque par le flanc. A droite, une brigade de tirailleurs se lancera dans des opérations de reconnaissance, épaulée par une brigade d’infanterie de la première division. Je ne progresserai sur ce flanc que si l’ennemi ne le défend pas sérieusement.

13h00
Les troupes se déploient sur le champ de bataille.

13h06
On me rapporte la présence d’au moins deux brigades d’infanterie ennemie sur la gauche. Diable, il était prévu que ce soit la troisième division, au centre, qui tombe sur un bouchon et non pas la première ! Il semblerait que ce soit le général McDowell qui dirige les nordistes dans ce secteur.
Au même moment, sur le flanc droit, un important groupe de tirailleurs ennemis est repéré dans les bois au sud de Cedar Run.

13h10
De très nombreuses tuniques bleues s’avancent sur ma gauche. Je tente de déployer au mieux la première division en prévision du choc tandis que ma cavalerie, maintenant dirigée par Longstreet, essaie de passer sur les arrières des fédéraux.

13h12
Comme attendu, des tuniques bleues sont aperçues sur les hauteurs au nord de Cedar Run. La troisième division aura sa part de travail.

13h17
Butler, de la troisième division, prend position le long de Cedar Run. Il est chaudement accueilli par des tirs d’artillerie et se prépare à encaisser la charge d’une brigade d’infanterie qui dévale la pente au pas de charge. Il lui faudra franchir la rivière ce qui ne se fera pas sans perte. L’ennemi est-il si sur de la puissance de ses canons pour tenter une telle manœuvre ? A moins qu’il ne compte sur ses nombreux tirailleurs déjà occupés à harceler les hommes de Butler, pour faire pencher la balance…
Sur le flanc droit, l’infanterie légère commandée par Burnham a déjà franchi Cedar Run sans rencontrer de résistance. Dès que la brigade Sweitzer aura passé la rivière à son tour, nous lancerons des opérations de reconnaissance en direction de Cedar Mountain. Peut-être pourrons nous contourner l’ennemi par là ou, au moins, le pousser à réagir, soulageant la pression au centre et à gauche.

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13h19
L’assaut au centre est repoussé mais l’officier Butler est blessé au cours des combats et ses hommes se replient dans le désordre. Près de deux-cent-cinquante hommes sont restés sur le carreau.
A gauche, McDowell hésite. Attaquer la première division, bien positionnée dans les bois ou se rabattre sur mon centre, au risque de prêter le flanc à une contre-attaque… ?

13h27
McDowell, incapable de choisir, scinde sa force en deux. Il sera bien incapable de l’emporter sur les vétérans de la première division avec seulement deux brigades mais la montre joue contre nous. Si les tuniques bleues retiennent assez longtemps la première division, celle-ci ne sera pas capable de porter assistance au centre déjà sous pression.
J’estime que l’ennemi dispose d’au moins trente-six canons, répartis en deux batteries d’artillerie.

13h37
Les combats s’engagent dans les bois ouest. Sans surprise, la première division repousse l’assaut. Concernant ces hommes de valeur la seule question qui vaille n’est pas de savoir s’ils remporteront la victoire – elle marche à leur côté depuis le début du conflit – mais à quel prix.
Sur le flanc gauche, le champ est libre et Burnham, suivi de Sweitzer, s’avancent en direction de Cedar Mountain.
Au centre, McDowell retire sagement ses troupes sous le couvert des bois, le long de la ligne de crête. Après quelques assauts catastrophiques, il a fini par admettre l’évidence. Les confédérés, bien soutenus par l’artillerie, contrôlent Cedar Run.

13h42
Contre toute attente, McDowell tente une nouvelle offensive au centre. Je suis pris par surprise mais l’ennemi ne parvient pas à percer. C’est au centre que sont concentrées trois de nos quatre batteries d’artillerie, soit trente-six pièces.

13h49
L’ennemi se replie lentement, faisant feu à chaque occasion, vers la ligne de crête de Cedar Mountain. Sur le flanc droit, une brigade ennemie tient toujours tête à mes hommes mais elle ne fait que mener un combat d’arrière-garde. Il devient évident que McDowell va se retrancher dans les hauteurs et attendre que nous venions à lui.
A gauche, les tirailleurs de Burnham viennent d’entrer en contact avec une brigade d’artillerie ennemie. Les tirs sifflent entre les arbres mais peinent à trouver leurs cibles.

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14h04
Sweitzer a rejoint Burnham sur le flanc gauche. Les artilleurs ennemis ripostent face à cette attaque surprise mais le couvert des bois nous protège efficacement des tirs de mitraille.
Au centre, McDowell s’épuise en de vains assauts pour couvrir sa retraite. Bien que les canons de la troisième division soient vieux et obsolètes, ils n’en demeurent pas moins meurtriers à si courte distance.

14h09
Les fédéraux abandonnent la lutte dans la forêt, sur le flanc droit. La première division occupe le terrain, les tirailleurs et la cavalerie manœuvrent pour encercler Cedar Moutain.

14h15
Les tirailleurs de Jenkins occupent désormais une petite ferme au nord-ouest de Cedar Moutain d’où ils parviennent à faire feu sur une batterie d’artillerie ennemie. La cavalerie se prépare à charger.
Sur la gauche, Sweitzer et Burnham continuent de harceler l’ennemi mais une brigade d’infanterie a réussi à s’infiltrer entre cette aile gauche, trop avancée, et mon centre. La menace est repoussée mais pas définitivement écartée.

14h35
Le général de division James Longstreet est blessé à la tête de ses hommes alors qu’il attaque, sabre au clair, les canonniers ennemis. Ceux-ci sont rapidement mis hors de combat, laissant le champ libre à la première division pour envelopper le plateau de Cedar Moutain.

14h52
La troisième division prend position le long de Cedar Run. Il faudra bientôt tenter de franchir le cours d’eau. Les canons sont avancés pour couvrir la manœuvre tandis que, sur la gauche, la première division se tient prête à faire diversion.
Sur le flanc droit, la brigade d’infanterie qui menaçaient mes hommes par ses manœuvres se retrouve prise en tenaille entre les tirailleurs de Burnham et une brigade de la troisième division envoyée pour nettoyer le secteur.
La cavalerie annonce la capture d’un convoi de ravitaillement laissé sans surveillance sur les arrières de l’ennemi.

15h05
Ordre est donné à la troisième division de passer Cedar Run. Les canons ennemis, plus nombreux que prévu, ne rendront pas la chose aisée. Cependant, les nordistes paraissent avoir largement désertés la ligne de crête pour se retirer sur le plateau de Cedar Mountain. McDowell paraît vouloir concentrer ses efforts sur son flanc droit pour repousser l’assaut de la première division.

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15h16
La rivière est franchie. Je cesse l’offensive de la première division et ordonne aux hommes de se retirer à couvert. Ils ont rempli leur rôle en empêchant McDowell de concentrer ses forces sur la ligne de crête dominant Cedar Run.

15h27
La ligne de crête est à nous. L’ennemi se retire sur le plateau de Cedar Mountain et résiste toujours dans les bois au nord-est de mes positions. La brigade Sweitzer est toujours engagée de ce côté-là mais ne remporte guère de succès. Les combats sont rendus difficiles par la densité de la végétation.

15h41
La progression est lente. Les canons ennemis me poussent à la prudence. Je n’ose faire quitter le couvert des bois aux hommes de la troisième division.
La première division remonte donc à l’assaut du flanc gauche de McDowell. Les trois-cents de Dearing profitent de la portée supérieure de leurs fusils pour harceler les servants d’artillerie, trop occupés à couvrir les bois de la ligne de crête pour riposter.

15h58
La brigade Sweitzer est en difficulté. Elle subit de lourdes pertes alors que deux brigades ennemies s’avancent pour ouvrir le feu à bout portant. La situation est critique et le soutien de ma cavalerie, dépêchée en urgence sur les lieux, risque de se montrer largement insuffisant. J’ordonne à Sweitzer de se retirer vers les bois nord-est. La manœuvre est risquée, elle oblige les hommes à tourner le dos à l’assaillant et à franchir un espace à découvert mais il faut la tenter.

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16h12
L’ennemi se concentre sur le plateau de Cedar Mountain. Ses canons restent menaçants et, alors que mes propres pièces prennent position, j’engage un duel d’artillerie pour les réduire au silence. La première division maintient le contact avec l’ennemi mais demeurent prête à se replier en cas de violente contre-attaque.
La brigade Sweitzer est, pour l’heure, tirée d’affaire. Elle a cependant subi de lourdes pertes en se retirant et seule la moitié des hommes sont encore en état de combattre.
La troisième division se redéploye dans les bois afin de repousser définitivement l’ennemi vers le plateau de Cedar Mountain où je compte encercler l’ennemi.

16h25
Afin de limiter les pertes, la première division se replie encore une fois dans les bois. Seuls restent en ligne mes tirailleurs qui, grâce à la portée supérieure de leurs armes, parviennent à harceler les lignes ennemies sans risques.

16h27
Le major Griffin de la troisième division est légèrement blessé.
Sweitzer est, une fois encore, sous le feu ennemi puis se fait engager au corps à corps. La cavalerie charge pour briser l’élan adverse.

16h47
Les munitions commencent à manquer et mon convoi de ravitaillement est à sec. Le nombre, toujours croissant, de canons présents sur les champs de bataille pose d’important problèmes logistiques.

16h57
L’ennemi s’épuise. Je suis en passe de remporter le duel d’artillerie et, dès lors, il sera possible de mener un assaut décisif sur les positions de McDowell. La victoire est à portée de main.

17h12
La brigade de Sweitzer reçoit est rejointe par les hommes de Griffin. Ensembles, les deux brigades, appuyées par la cavalerie, entament le nettoyage du bois nord-est.

17h14
L’artillerie ennemie est enfin anéantie. Les première et troisième divisions vont pouvoir monter à l’assaut.

17h39
Le plateau de Cedar Mountain est maintenant largement occupé par la première division. La troisième est toujours empêtrée dans des combats interminables sur l’aile gauche où l’ennemi se concentre maintenant.
Sweitzer est blessé dans les combats du bois nord-est. Il a sans doute présumé de ses forces et de celles de sa brigade en chargeant une troupe trois fois plus nombreuse que la sienne…

17h57
Avec le soutien de la cavalerie, la brigade Griffin achève de nettoyer le bois nord-est. Enfin. Sur le plateau de Cedar Mountain, les combats se poursuivent bien que leur issu ne fasse plus de doute.

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18h08
Tout sera bientôt terminé. L’ennemi est désormais regroupé dans une petite combe, le long d’un ruisseau. Une position intenable pour des hommes affaiblis et démoralisés.

18h22
Tout se termine dans un épouvantable bain de sang. Les nordistes laissent près de quinze mille des leurs sur les pentes de Cedar Moutain. De mon côté, je déplore la perte de quatre mille soldats confédérés.

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Ce sont particulièrement distinguées au cours de cette bataille la brigade Kemper avec moins d’une centaine de morts pour plus de deux-mille-trois-cents tués et les trois cents de Dearing qui n’auront perdu que cinq des leurs pour mille-deux-cents pertes infligées à l’ennemi.
Soulignons également, une fois encore, le rôle décisif de l’artillerie qui, bien employée, permet de tenir la ligne même en large infériorité numérique. Il apparaît clairement qu’une brigade de douze pièces est largement insuffisante pour une division. Il en faudrait le double.
Je reçois de Richmond quatre-mille-cinq-cents hommes supplémentaires et soixante-mille dollars.

Les fusils Harper’s Ferry M1855 qui équipent l’ensemble de la première brigade viennent à manquer. Impossible de s’en procurer davantage… Je me résous à laisser la troisième brigade d’infanterie du brigadier général Hexamer à huit-cent-soixante-quinze hommes au lieu de mille. Serait-il plus sage de leur fournir des armes de qualité inférieures mais disponibles en plus grand nombre ? Je ne le pense pas.
La deuxième division est entièrement armée de Springfield M1855 que nous parvenons à saisir en nombre sur les ennemis tombés au combat. Ce fusil semble être en dotation dans la plus grande partie des forces nordistes. Il est désormais impossible de nier l’avance prise par les fédéraux en matière d’armement.

Je réorganise mes forces de sorte à aligner six brigades par division au lieu de cinq. Les trois premières divisions du premier corps se voit rattachée une brigade d’artillerie supplémentaire, issue de la quatrième division. Je pense avoir atteint un point d’équilibre. Chaque corps d’armée devrait s’articuler à la manière du premier : trois divisions composées de trois brigades d’infanterie, de deux d’artillerie et d’une de tirailleurs et une quatrième réservée aux armes spéciales, telles que la cavalerie, l’artillerie de siège ou de l’infanterie spécialisée.
Restent en réserve vingt-trois mille hommes et vingt-cinq-mille dollars. La guerre coûte cher.

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Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Posté : sam. févr. 17, 2018 3:00 pm
par Elvis
Bien joué, Tu t en sors plutôt bien pour le moment :ok:

Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Posté : lun. févr. 19, 2018 10:03 am
par Lure
Tout ça ne va pas tarder à partir en eau de boudin...!

Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Posté : ven. févr. 23, 2018 10:11 am
par Dsmii
Très bel AAR, et des victoires jusqu'à présent, tout va bien. Enfin, pas trop si on regarde tes réserves humaines, mais ce sont des soldats sudistes, ça va passer !
Lure a écrit :Tout ça ne va pas tarder à partir en eau de boudin...!
Je ne vois franchement pas comment Antietam pourrait mal finir. Une bataille défense à rapport 1:1,5, je ne vois pas du tout comment ça ne pourrait pas finir en carnage général. :chicos:
Quand j'ai fait la bataille dans ma campagne, j'alignais 60 000 hommes, et l'Union en alignait 90 000 de son côté...

Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Posté : ven. févr. 23, 2018 2:47 pm
par Lure
Merci pour ton commentaire Dsmii. Je ne sais pas trop ce que me réserve l'avenir, c'est ma première partie sur ce jeu (si on exclu un premier run test que j'avais conduit sur les quatre premières batailles) et je commence tout doucement à m'inquiéter. Les hommes ne manquent pas (a priori) en revanche le bon matériel est rare et les finances risquent de manquer bientôt.
Ma grosse inquiétude réside surtout dans ma capacité à lever de nouvelles divisions et à leur permettre d'acquérir de l'expérience, condition obligatoire pour faire face en infériorité numérique, sans avoir à passer par des victoires à la Pyrrhus.

Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Posté : ven. févr. 23, 2018 2:57 pm
par Lure
Bataille du dépôt de Manassas



27 août 1862

Nos derniers rapports font mention d’un énorme dépôt de ravitaillement fédéral à Manassas Junction faiblement défendu. Pour cette mission, je prendrai le commandement du corps d’armée du général Trimble dont les hommes sont déjà en position dans les bois alentours. L’assaut sera déclenché à l’aube depuis le nord-ouest puis depuis l’ouest avec le renfort des hommes du général Early qui devrait arriver dans le secteur en tout début de matinée.
Le centre de ravitaillement fédéral est divisé entre deux dépôts principaux, un au nord, l’autre plus au sud. Je décide de concentrer mes efforts sur le dépôt nord, charge à Early de prendre celui du sud à son arrivée.

Les hommes de Trimble sont relativement bien équipés mais manquent clairement de discipline. Je peux compter sur un total de sept brigades issues des régiments suivants :
• 15ème Régiment d’Infanterie d’Alabama (15th Ala)
• 21ème Régiment d’Infanterie de Géorgie (21st Ga)
• 12ème Régiment d’Infanterie de Géorgie (12th Ga)
• 21ème Régiment d’Infanterie de Caroline du Nord (21st NC)
• 2ème Régiment de Cavalerie de Virginie (2nd Va)
• 6ème Régiment de Cavalerie de Virginie (6th Va)
• 1er Régiment de Tirailleurs de Caroline du Nord (1st NC SS)

Je planifie de prendre le dépôt nord en tenaille entre deux forces, l’une arrivant du nord et l’autre de l’ouest. La première sera composée de deux brigades d’infanteries (21st Ga et 21th NC) et des tirailleurs du 1st NC SS. La seconde sera conduite par les cavaliers des 2nd Va et 6th Va et suivie par l’infanterie des 15th Ala et 12th Ga.

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4h30
Début des opérations.

4h33
La cavalerie du 6th Va est accrochée par des tirailleurs ennemis. Je les retire vers le nord immédiatement car je ne les pense pas capable de prendre l’avantage au milieu des bois. Leur retraite, désordonnée, me coûte une trentaine d’hommes.
Deux minutes plus tard, ce sont mes propres tirailleurs qui tombent sur une brigade de cavalerie fédérale. Celle-ci se replie au galop, non sans lâcher une salve en direction des troupes confédérées. La riposte est immédiate mais peu efficace. Trimble néglige l’entraînement de ses hommes… c’est impardonnable. Et dangereux.

4h40
La progression reprend, plus prudente cette fois. Les tirailleurs et la cavalerie attendent que l’infanterie de ligne soit en position, prête à les épauler au besoin.

4h50
Des escarmouches éclatent sur toute la ligne mais cette fois-ci, les hommes sont prêts et l’ennemi est repoussé sans peine.
Au sud, le 12th Ga se lance à la poursuite d’un petit groupe de tirailleurs et tombe dans une embuscade. Les hommes tombent comme des mouches, l’officier en charge est gravement blessé et la troupe se replie dans le plus grand désordre…

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5h06
Au nord, les troupes confédérés sont enfin prêtes à passer à l’assaut.

5h10
Early arrive avec les renforts promis et il a des canons avec lui ! Enfin une bonne nouvelle… Il s’avance sans attendre en direction du dépôt sud.

5h14
Le dépôt nord n’est gardé que par une seule brigade d’infanterie. Sa résistance devrait être aisément brisée.

5h18
Devant mon avancée, les fédéraux choisissent d’abandonner le dépôt nord. J’ordonne immédiatement au 21st Ga de s’en emparer.

5h20
La cavalerie ennemie tente d’entraver mes mouvements. Elle ne fait que ralentir mon avance, au prix de très lourdes pertes. Je comprends vite qu’il ne s’agissait que d’une manœuvre dilatoire… Une brigade d’infanterie avance au travers des bois nord pour attaquer mon flanc gauche. Je tente de former une ligne de défense de ce côté avec le 21st NC.

5h25
La situation se complique. Au nord, une deuxième brigade s’ajoute à la première pour menacer le flanc de mon aile gauche et mettre en péril toute l’opération sur le dépôt nord. J’envoie les tirailleurs du 1st NC SS en soutenir les hommes du 21st NC.
Le 21st Ga pénètre et s’empare du dépôt nord mais il se retrouve isolé du reste de mes forces alors que trois brigades d’infanterie ennemies se regroupent déjà pour mener une contre-attaque.

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5h32
Au nord, le 21st NC est empêtré dans un combat au corps à corps et je compte sur les tirs de mes tirailleurs pour le dégager de cette situation. La cavalerie fait route également pour apporter son concours.
Le dépôt nord est toujours entre nos mains mais le 21st Ga a fort à faire et risque d’être totalement submergé par l’ennemi, très supérieur en nombre. Le 15th Ala n’est plus très loin et les 12th Ga et 31st Va, jusque là gardés en réserve, se mettent en marche pour venir appuyer la défense du dépôt. J’ordonne également au général Early de détacher une batterie de canon vers ce secteur.
Au sud, trois brigades d’infanterie fraîchement arrivées sur le champ de bataille avancent lentement à travers bois pour prendre position autour du dépôt sud. L’assaut sera déclenché dès que les hommes seront en position.

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5h40
L’offensive ennemie s’enraye. Au nord, dans les bois, les tuniques bleues se replient et bien que les troupes fédérales aient pu poser le pied dans l’enceinte du dépôt de ravitaillement, elles ne parviennent pas à en déloger le 21st Ga qui combat farouchement. Les renforts approchent et, bientôt, nous pourrons monter à l’assaut et sécuriser de manière pérenne nos positions autour du dépôt nord.
Au sud, Early déclenche son assaut.

5h48
Une batterie d’artillerie ennemie est repérée à la lisière des bois nord. La cavalerie est envoyée pour nettoyer la position.
Le dépôt nord fait toujours l’objet d’intenses combats et les yankee, s’ils ne peuvent plus avancer, ne reculent pas pour autant. Il faut se montrer plus offensif.

5h58
La situation se débloque. Au sud, les fédéraux font mine de se replier et d’abandonner le dépôt qu’ils savent ne pas pouvoir tenir face aux trois brigades d’infanterie et aux canons qu’Early dirige sur la position.
Au nord, le gros des troupes adverses sont prise de flanc alors qu’elles tentent encore de pénétrer le dépôt, par la contre-attaque lancée depuis mon centre.

6h09
L’artillerie adverse est détruite. La cavalerie se déplace maintenant vers le sud et passe sur les arrières des nordistes.

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6h17
Early me fait savoir que le dépôt sud est à nous. Parfait. Les bleus reculent sur toute la ligne. Ils tenteront probablement de reprendre le terrain perdu mais nous y sommes bien accrochés. Les deux batteries d’artillerie d’Early sont en place et nous garantissent une puissance de feu supérieure. En outre, d’après les informations dont je dispose, la supériorité numérique devrait être de nôtre côté maintenant.

6h25
Les hommes essuient des tirs de canons. L’ennemi en possède donc encore quelques-uns… Je les pense stationnés dans une ferme au sud-est. La cavalerie a reçu ses ordres.

6h32
La cavalerie a formellement identifié la position de tirs des canons ennemis, juste à côté de la ferme. Devant la menace représentée par mes cavaliers, l’ennemie replie précipitamment trois brigades d’infanterie pour couvrir ses précieuses pièces d’artillerie, affaiblissant dangereusement sa ligne de front. C’est une opportunité dont il faut profiter.

6h39
Profitant des faiblesses de l’adversaire, je déclenche une offensive générale. Très vite, la pression se relâche sur ma cavalerie alors que les brigades retirées du front remontent colmater les brèches. Me voilà une fois encore en position de menacer les canons des fédéraux.

6h54
Les chevaux sont épuisés. Impossible de mener une charge. Il faut se contenter d’harceler les servants d’artillerie à la carabine mais cela n’a plus guère d’importance car la victoire paraît acquise. L’ennemi a trop souffert pour être encore en mesure de mener une contre-offensive sérieuse.

7h20
Nos troupes avancent, repoussant l’ennemi vers la rivière. Les canons ennemis se sont tus et la cavalerie est maintenant lancé sur les talons des fuyards. La fin est proche.

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7h54
Tout se termine. Les dernières tuniques bleues, acculées à la rivière, jettent les armes et se rendent.
Nous avons perdu un peu plus de mille-cinq cents hommes aujourd’hui mais la cause de la Confédération a été sauvegardée. J’avoue ressentir un soulagement coupable à l’idée qu’aujourd’hui, ce sont les hommes de Trimble qui sont morts et non les miens. Allons, mes hommes ont bien mérité le repos qui leur a été accordé.

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Richmond me fait parvenir quatre vingt mille dollars et deux mille huit-cents hommes supplémentaires. Une bonne chose puisque les combats n’ont en rien affecté mon potentiel. Je profite de cette manne pour passer la taille de la brigade Dearing à cinq-cents hommes tandis que les brigades du deuxième corps sont portées à deux mille hommes.
Je commence à songer qu’il me faudra sans doute mettre sur pied un troisième corps d’armée. Je m’inquiète toutefois de lever ainsi une formation importante d’hommes sans expérience… Je dois trouver un moyen de renforcer mes futures divisions avec des troupes expérimentées sans pour autant trop affaiblir le premier corps d’armée qui doit rester une troupe d’élite.

Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Posté : sam. févr. 24, 2018 12:12 am
par Totol
grosses grosses pertes du côté du Nord :shock:
ça va t'aider dans un sens
très intéressant à lire en tout cas

Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Posté : sam. févr. 24, 2018 7:45 am
par Emp_Palpatine
Est-ce que les pertes ennemies ont un impact sur les batailles suivantes? Ou les effectifs sont "scriptés" à la Age of Rifles et peu importe que tu aies anéanti l'ennemi dans la bataille précédente de la campagne?

Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Posté : sam. févr. 24, 2018 7:03 pm
par Lure
Il me semble bien que les pertes ennemies sont prises en compte pour les missions suivantes.

Une chose est sûre : remporter des victoires lors des "petites" batailles permet d'affaiblir l'ennemie pour la grosse bataille suivante (comprendre les batailles historiques) en diminuant les effectifs ou la qualité de l'équipement.
En revanche, je n'ai pas assez d'expérience sur le jeu pour certifier qu'il peut y avoir un impact sur le long terme (l'ensemble de la campagne) ni d'évaluer cet impact (est-il scripté, limité à une fourchette ou dépend-t-il véritablement des résultats obtenus sur le terrain, mystère).