Hiver 1919 (II)
Les rapports montrent des aristocrates aux abois, prêts à donner le pays à l'ennemi pour reprendre le pouvoir :
Tout y passe. Enrôlement de force de paysans levés dans la toundra, mise en ligne de divisions étrangères. Avec l'argent des pays capitalistes ils construisent même une "tankodrome", ce que nous comprenons être une usine de chars. L'armée japonaise occupe nos terres en extrême-orient.
Toutefois, et dans sa précipitation, l'ennemi, emmené par JMLO le belliqueux, attaque les anarchistes, qui étaient pourtant dans l'expectative sur leurs bases, en Ukraine, non loin des côtes de la mer noire !
Makhno fait mieux que se défendre, et inflige un camouflet aux aristocrates :
Cette bataille relève le moral bolchevik de 1 point. Il va tout de même falloir la jouer serrée avec ces anarchistes, s'inquiète Lenine. L'alliance n'est due qu'à l'attaque des armées blanches, nous savons qu'il faudra un jour leur régler leur compte.
Note de gameplay : La prise de contrôle des troupes anarchistes en Ukraine n'est donc pas de mon fait, mais due à l'attaque de JMLO. Pour l'instant cette alliance est opportune, car les anarchistes ont de bonnes troupes et un excellent chef. Mais cette alliance me coûte 1 MN par tour. Je peux me le permettre quelques tours, afin d'infliger des pertes espérées substantielles à JMLO car mon MN est à 106. Mais rapidement il faudra que je liquide les anarchistes, vers un MN de 103-102, ce qui est possible via une option politique du jeu.
Plus au nord les nouvelles sont moins bonnes. Nous ne pouvons nous maintenir à Kharkov, c'est un coup dur.
A l'ouest de la boucle de la Volga, Kamenev repousse une attaque avec ses miliciens, mais il est en fâcheuse posture. Il risque l'encerclement et la destruction pure et simple face à des armes blanches plus nombreuses et mieux formées. Un paysan armé d'un fusil ne fait pas encore un soldat.
Dans la région de Kazan les nouvelles télégraphiées ne sont pas meilleures.
Le premier combat aérien de cette guerre est à notre désavantage, tous nos avions sont abattus. Au final ce n'est guère surprenant, nous perdons là les avions capturés aux Blancs, mais nous n'avions pas de pilotes formés. Ce sont de jeunes volontaires (pour la plupart des anciens étudiants) ayant tout juste appris à décoller et à atterrir, formés en quelques semaines, qui étaient aux commandes des engins.
Au sol, Trotski, qui avait donné l'assaut, se fait violemment renvoyer dans les cordes. Meilleur général, supériorité numérique, seuls le froid extrême, l'artillerie et le retranchement ennemi expliquent cette défaite imprévue.
Mikhaïl Toukhatchevski s'est révélé un talentueux officier lors des combats de Kazan. Il est aussitôt envoyé à Pétrograd pour y prendre le commandement d'une armée, après avoir été promu, aux cris à peine voilés d'autres officiers, de purs bolchéviks, mais moins compétents. Lenine et Trotski décrètent que nous pouvons faire confiance à cet ancien général du Tsar, à la condition de lui adjoindre quelques Commissaires pour lui "prodiguer des conseils d'ordre politique". Mais Lenine le sent : nous pouvons faire confiance à cet homme là.
A la tête de régiments fraichement levés, Toukhatchevski sort de la ville et se déplaçant par chemin de fer, stoppe la progression de l'aristocrate Rodzianko à Novgorod, sauvant la ville in-extrémis. Toukhatchevski n'est pas homme à s'enfermer à l'abri des murs.
A la fin de l'hiver nous arrive de Petrograd une autre et excellente information : après celle de Moscou, l'usine d'armement est en service. Elle produira des milliers de fusils.
Nous décidons aussitôt la construction d'une 3ème, cette fois à Toula, au sud de Moscou. Il faut faire attention où nous lançons ce type d'investissement lourd. Le projet ne doit pas être lancé dans une ville susceptible de tomber aux mains de l'ennemi.
La carte des opérations, au début du printemps 1919 :
La situation stratégique :
-MN à 106 contre 101 pour les Blancs de Sibérie (Lilan) et 88 pour les Blancs du sud (JMLO) à ce stade c'est inespéré.
-Les deux armées blanches représentent par contre 189% de nos forces (presque le double) , c'est très inquiétant.
-182.000 pertes pour 120.000 ennemies, surtout des Blancs de Sibérie, c'est très honnête.
-12.000 prisonniers dans nos camps, dont une partie acceptera sans doute de rejoindre l'armée rouge, la plupart s'étant retrouvés dans les armées blanches sans comprendre encore comment. C'est l'équivalent d'une division.