Le grand empire Habsbourg est sur le déclin. L’expérience Joséphiste et les Ecarts ont pu l’accélérer mais la diversité des peuples et la dispersion géographique rendait inéluctable une humiliation telle qu’infligée par le caporal corse. Pourtant, sous la houlette de François Ier, les Etats ont su amorcer un mue, et tous les peuples de ce qu’il faut désormais appeler l’Empire d’Autriche admirent et aiment notre nouveau monarque, Ferdinand Ier. Il peut se reposer sur la grande expérience de Metternich ainsi que sur un réseau répressif bien développé.
SAI Ferdinand Ier d’Autriche en compagnie de Son Excellence le Prince de Metternich
Mais l’Empire n’est pas sans adversaires : si nous avons récupéré certains de nos territoires à l’issue du congrès de Vienne, la Prusse a récupéré la Rhénanie, densément industrialisée. Elle nous empêche d’incorporer nos territoires héréditaires de Hongrie et de Croatie au sein de la Confédération germanique et donc de nous y assurer la suprématie. Cela sera un de nos objectifs dans le futur. Si nous parvenons à nous poser en protecteur des Allemands face aux appétits français, russes et danois, la couronne ottonienne pourrait être à portée.
En ce premier janvier 1836, plusieurs défis se posent à notre pays: il nous faut adopter une position claire sur la question belge et sur les possessions orangistes du Luxembourg germanique, tout en isolant la France, contenir la Prusse au sein de la Confédération en lui rappelant que notre hégémonie est indiscutable, retenir l’avancée russe en Europe, libérer les chrétiens du joug turc, réprimer ces paysans indisciplinés d’Autrichiens et leur Diète, garder les peuples soudés autour de leur Empereur. Sans oublier de retenir les « libéraux » aux idées républicanisâtres, nous ne tenons pas à subir le sort de notre grande-tante. Tout un programme.
Nb: Je voulais rendre cet AAR beaucoup plus fouillé en ce qui concerne la politique intérieure autrichienne, j'ai malheureusement perdu mon AJP Taylor sur le sujet, vous devrez vous contenter de wikipédia et de mes souvenirs.
Re: Autriche, une hégémonie indisputable
Posté : jeu. juin 28, 2012 9:59 am
par Vonck
Dois-je laisser cet AAR ici ou demander à ce qu'il soit déplacé? Il manque un peu de visibilité... Enfin, je dis ça mais ça n'avance pas, au turbin!
Re: Autriche, une hégémonie indisputable
Posté : jeu. juin 28, 2012 10:11 am
par Vonck
1836-1841 : Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes
Les budgets de l’armée et de la marine, pesant énormément sur nos trésoreries et la répression de la population ont été fortement diminués, car nous sommes confiants : la sécurité collective de la Confédération et l’héritage du Congrès sont bien suffisants pour dissuader tout ennemi extérieur, et nos savons que nos peuples nous aiment, inutile de s’évertuer à les pourchasser. Et puis, qui pourrait nous en vouloir ? Nous ne suscitons qu’admiration, amour et respect. Par contre, un programme d’éducation, ouvert à tous mais en langue allemande, est lancé au niveau national, il s’agirait de grandir et de rattraper le retard technologique sur la France et la Grande-Bretagne, et plus impérativement, de ne pas nous laisser distancer par la clique berlinoise. Plus accessoirement, nous garantissons l’indépendance belge à l’occasion du traité de Londres : cela affaiblit un compétiteur et nous garantit une influence sur des régions qui jusqu’au malheureux Joseph étaient sous notre coupe.
Léopold de saxe Cobourg-Gotha, malgré des amitiés tsaristes, un prince allemand vaut mieux qu’un orangiste
A l’Est, le Grand Jeu se poursuit entre Russes et Anglais, et c’est la Perse qui est l’enjeu, alors que le Grand Turc est empêché d’appliquer son autorité en Tunisie par la France, mais qu’il récupère la Syrie grâce à des concessions faites à la Grande-Bretagne. Les carlistes tentent d’attirer l’attention des cours européennes mais leur entreprise, après la chute de Bilbao et Barcelone parait vouée à l’échec. Seule la Russie interviendra dans le conflit, sans succès. Ce sont donc les libéraux qui y prennent le pouvoir et héritent d'un pays quasi-féodal.
Libéraux isabellistes
L’Espagne n’est pas la seule à se débattre dans les affres de la guerre civile, son ancienne vice-royauté du Mexique voit ses côtes pillées par les indépendantistes texans et a dû leur concéder une trêve, et plus tard payer des indemnités à la Poire d’Orléans, qui manquait de pâtisseries. La fédération péruano-bolivienne tombe sous les coups de ses voisins et s’entredéchire après. Les chrétiens sont également persécutés par les despotes malgache, birman, annamite et coréen. Une intervention n’est pas exclue par Metternich.
La reine Ranavalona chasse les Occidentaux de son pays et persécute les chrétiens comme des traitres, mais doit concéder le Nord de l’île aux Français
En ce qui concerne la politique intérieure, nous marquons des points face à la Prusse en pendant des « ressortissants » venus apporter des armes aux radicaux hongrois, et en accueillant Ernst Arndt à la cour [évenement "a leading scientist defects to your contry", qui me donne le romanticisme]. L’économie bondit grâce à une mécanisation de l’agriculture, une industrialisation en Cisléthanie, et à l’essor des chemins de fer, conséquences d’une politique fiscale incitative (pas d’impôts pour les riches, juste des droits de douane). Mais les Magyars critiquent cette politique, car la Transléthanie est possède quinze fois moins de kilomètres de rails que son homologue occidentale, avec une ligne Budapest-Raab (qu’ils persistent à vouloir appeler Györ) et un début de chemin de fer à Lemberg (Lvov).
Gare de Prague, 1840
Et, à croire que le peuple n’aime qu’être oppressé et pas la prospérité l’éducation, préféreraient la démocratie à notre règne éclairé, des troubles, fomentés par des éléments perturbateurs venus de l’étranger, naissent parmi tous les peuples de l’Empire. Les Ruthènes montés par Markiyan Shashkevych veulent pouvoir utiliser leur sabir officiellement, les Hongrois magyarisent leur Diète et veulent nous forcer à ‘libéraliser’ le régime (comprendre le vendre aux Turcs et aux Russes). Nous les avons emprisonnés pendant deux ans et bloqué toutes leurs mesures pour leur apprendre à respecter l’autorité impériale. L’inconvénient est que nous nous sommes par la même occasion attirés les foudres des modérés et qu’à moins d’arriver à un compromis, la situation ne peut que s’envenimer. Les Serbes se mettent en grève et le Trésor a dû les payer pour les remettre au travail. La péninsule italienne vibre sous la plume grossièrement antiautrichienne de Manzoni, et même les allemands se révoltent, suite à l’imbécillité d’Ernest-Auguste de Hanovre. Qui restera-t-il pour défendre l’Autriche ?
Lajos Kossuth, radical hongrois et un de ceux qui ont tâté des geôles impériales
L’Empire est plus fort extérieurement mais se polarise intérieurement, une étincelle pourrait faire exploser la situation, les révolutionnaires s’arment de Galice à Milan. Mais rien ne saurait troubler la cour, qui commémore la mort Ignaz von Seyfried
Re: Autriche, une hégémonie indisputable
Posté : jeu. juin 28, 2012 10:17 am
par Emp_Palpatine
Intéressant. Je suivrai avec attention si ça ne dérive pas en World Conquest ou en grand n'importe quoi.
Re: Autriche, une hégémonie indisputable
Posté : jeu. juin 28, 2012 10:22 am
par Vonck
C'est peu probable. J'hésite à envahir le Wurtemberg, pour des raisons d'historicité (il est devenu républicain après une révolution et a brisé se alliances, mais les libéraux allemands ne voulaient pas la fin de la Confédération, même s'ils s'étaient emparés du pouvoir ils n'auraient pas abandonné le pangermanisme ni la protection austro-prussienne). Et j'ai décidé de mater les libéraux indépendantistes, je l'ai fait (joué jusqu'en 51), pas question de voir un empire millénaire tomber sous les coups de républicains bas du front!
Re: Autriche, une hégémonie indisputable
Posté : jeu. juin 28, 2012 2:17 pm
par GA_Thrawn
Par contre tu l'a mal placé cet aar, ici beaucoup de gens risquent de pas le voir. AAR divers est plus visible.
Re: Autriche, une hégémonie indisputable
Posté : jeu. juin 28, 2012 11:31 pm
par Vonck
Je demande à la modération de le faire. La suite demain! (j'ai écrit en avance )
Re: Autriche, une hégémonie indisputable
Posté : mar. juil. 03, 2012 8:57 am
par Vonck
1841-1846 : Industrialisons avant que ça ne pète partout
La grande nouvelle de ce début de 1841 est le ralliement d’István Széchenyi et ses proches à la cause impériale, Kossuth et les siens bénéficient donc d’un support amoindri. Le problème est que nos adversaires restent majoritaires et de plus en plus véhéments.
Széchenyi est un héros de guerre et un héros populaire en Hongrie. Son soutien est un soulagement pour Vienne
Les Croates créent le parti Illyrien, qui vise à regrouper tous les Slaves d’Illyrie (d’Adriatique donc) sous un même drapeau. Son fondateur, Ljudevit Gaj s’attire vite le soutien de la petite aristocratie et de la bourgeoisie croates, cale n’augure rien de bon pour nous. Cette perspective adratiaco-centrée les éloigne de Vienne et les rapproche des unionistes italiens et des panslavistes (tchèques, slovènes, slovaques, serbes, croates, ça commence à faire beaucoup), même si leur haine des Hongrois peut nous être utile. Pour contrer ces mesures, Ferdinand ordonne la levée d’une division de volontaires allemands. S’ils ne veulent plus nous suivre de leur plein gré, ils suivront la direction que nos armes leur pointeront. On a également trouvé de l’or en Croatie, hors de question de l’abandonner, nos avons trop besoin de devises !
Encore un fauteur de troubles. Metternich envisage de faire fusiller tous les slaves, et pis les magyars aussi tant qu’on y est.
Un scandale éclate lorsque les libéraux hongrois se rendent compte la Banque Hongroise de Commerce est manipulée par Vienne afin de payer les fastes impériaux. Il nous faut donc arroser quelques directeurs afin d’étouffer le scandale, et laisser la banque organiser des campagnes d’industrialisation. Le problème est que s’ils industrialisent, ils pourront acheter des armes. Bref, la situation est loin de s’améliorer.
Mais c’est de la Diète, qu’on a autorisé à siéger mais dont les décisions sont sans effet, que vient l’affront final : ils veulent une autonomie économique. Nous jouons l’apaisement et délayons la ratification. En réponse, ils adoptent le Hongrois comme seule langue. Grand bien leur fasse.
Remarquez l’évolution du chemin de fer, je suis en compétition avec la France pour la rapidité
Le pays se passionne pour l’histoire germanique et les frères Grimm (-1 en militantisme) mais il ne faut pas longtemps pour que les Tchèques ne se mettent à lire l’Histoire de Bohême de Palacky, qui bien qu’attaché à la très sainte personne Impériale, veut plus d’autonomie, il ne faut pas bon d’être allemand le soir à Prague…
La police doit évacuer les intellectuels praguois, souvent par la force
Et cela ne fait que commencer, tant les Allemands se montrent peu coopératifs et antagonisent le reste de nos sujets. Ainsi, l’Archiduc Jean-Baptiste d’Autriche propose-t-il de créer un chemin de fer reliant Vienne à Trieste sans passer par la Hongrie. L’attention est louable, sauf qu’un tel chemin de fer existe depuis quatre ans. Ferdinand blâmera sa fatigue pour sa proposition idiote, les républicains préfèrent parler de ‘consanguin’. Il sera assassiné le 1er septembre 1844, dans des circonstances peu claires (la rumeur parle de fissure anale de taille phénoménale, la presse d’Etat d’attentat républicain).
Une victime innocente des bouchers mangeurs d’enfants hongrois
Alors que nous réprimons un soulèvement en Vénétie, et pendons un espion Wurtembergeois, une nouvelle tombe : la France et l’Angleterre sont en guerre, la France peut compter sur les Deux-Siciles, les Britanniques sur l’EIC et ses vassaux indiens. Trois ans plus tard, elle fait toujours rage et les pertes rivalisent avec les horreurs napoléoniennes.
Mourir pour Tahiti ?
L’Empire s’engage en 1846 en bon état, avec un réseau ferré développé, une armée de 20 divisions, et une prospérité impressionnante.
Les Britanniques ont débarqué à Bordeaux puis à Caen mais se feront à chaque fois repousser à la mer. La France n’arrive pourtant pas à protéger ses colonies ni à prendre l’offensive.
L'armée victorienne a poussé très loin en territoire français avant de se faire repousser, notamment grâce aux auxiliaires coloniaux.
Re: Autriche, une hégémonie indisputable
Posté : mar. juil. 03, 2012 10:31 am
par Maximus
Mon Dieu, le massif central occupé par les indiens...
Hortefeux va faire une attaque
L'empire ottoman reste puissant? on pourrait ré-aligner quelque peu nos frontières méridionales non?
Re: Autriche, une hégémonie indisputable
Posté : mar. juil. 03, 2012 5:18 pm
par Vonck
Le VIP est psychorigide histo-réaliste et l'EO est garanti par la France et l'Angleterre, je tiens à me fesses Et puis (comme historiquement), mes préoccupations sont plus germaniques
Re: Autriche, une hégémonie indisputable
Posté : mar. juil. 03, 2012 6:31 pm
par GA_Thrawn
Ne dit on pas indiscutable plutôt qu'indisputable? Ou est-ce l'une de vos expressions belges bizarres?
Re: Autriche, une hégémonie indisputable
Posté : mar. juil. 03, 2012 8:42 pm
par Vonck
C'est un anglicisme honte sur moi
Re: Autriche, une hégémonie indisputable
Posté : mer. juil. 04, 2012 10:31 am
par Boudi
GA_Thrawn a écrit : Ou est-ce l'une de vos expressions belges bizarres?
Depuis que Vonck a change d'avatar je ne le vois plus qu'en ressortissant d'un pays d'Afrique de l'ouest, moi.
Re: Autriche, une hégémonie indiscutable
Posté : mer. juil. 04, 2012 5:38 pm
par Vonck
Pour critiquer mes avatars y a du monde, mais pour me dire que je réactionnarise très bien y a plus personne
Re: Autriche, une hégémonie indiscutable
Posté : mer. juil. 04, 2012 7:53 pm
par gladiatt
Vonck a écrit :Pour critiquer mes avatars y a du monde, mais pour me dire que je réactionnarise très bien y a plus personne
OOOOHHHH Comme tu réactionnarise bien !!
ça le fait là ?
Re: Autriche, une hégémonie indiscutable
Posté : mer. juil. 04, 2012 8:54 pm
par buzz l'éclair
Réactionnarisons, réactionnarisons !!!
Plus sérieusement, sympa comme début d'AAR.
Euh, l'Autruche-pas encore Hongrie est en guerre avec la perfide Albion, si je ne me trompe. Mais que vient-elle donc faire dans cette galère ?
Re: Autriche, une hégémonie indiscutable
Posté : jeu. juil. 05, 2012 12:20 am
par Vonck
Je suis allié aux Deux-Siciles, mais ils font partie de l'alliance française (la France est leader), et moi pas. Donc mes alliés se font poutrer par les Anglais et moi je les regarde de loin
Le prochain update sera plus touffu et également plus libéral (Dans VIP les empires autoritaires sont ingérables, j'en étais à 6 révoltes par mois)
Re: Autriche, une hégémonie indiscutable
Posté : lun. oct. 29, 2012 1:36 pm
par Vonck
La suite bientôt! Par contre, quelqu'un s'y connait en modding de Victoria? Y a un event qui ne fonctionne pas et il est assez important pour la suite des festivités.
Re: Autriche, une hégémonie indiscutable
Posté : lun. oct. 29, 2012 2:31 pm
par GA_Thrawn
On doit pouvoir le déclencher depuis la console...mais pour les détails, je sais pas
Re: Autriche, une hégémonie indiscutable
Posté : lun. oct. 29, 2012 2:37 pm
par Leaz
Maj+"!" pour ouvrir la console (ou au pire une recherche google) et ensuite tu tape le nom de l'event sous la forme "event xxxx" (respecter l'espace) ce qui devrait le déclencher.
Re: Autriche, une hégémonie indiscutable
Posté : lun. oct. 29, 2012 3:23 pm
par Vonck
1846-1851 : Faisons de petites concessions
En ce début de 1846, la guerre fait toujours rage en Europe, les Anglais se vantent de leur « reconquête » de la Normandie, mais oublient qu’ils ont été repoussés sur les ¾ du territoire français. Plus à l’est, l’Empire d’Autriche est lui aussi en guerre, contre Cracovie. Ce reste des conquêtes du petit Corse est bien vite annexé à notre empire, après que ses forces armées aient été écrasées.
L’empire agrandit ! De 50000 habitants…
Mais l’Empire pourrait bien se retrouver en guerre avec Albion ce qui ne pourrait qu’être désastreux. L’Autriche est alliée aux Deux-Siciles et le Roi Ferdinand II en appelle à Vienne, protectrice d’Italie. Nous n’intervenons pas, mais le ressentiment contre notre influence se fait toujours plus fort, et nos alliés s’en trouvent décrédibilisés. Même Sa Sainteté nous en veut, puisque nous laissons les libéraux écraser les catholiques en Suisse. Nous nous affaiblissons extérieurement, mais intérieurement, la situation s’améliore. Le Konservativ Part est créé au sein de la Diète hongroise, autour de la personne de György Apponyi, unioniste radical, qui nous permet d’éviter les déboires des années passées et de bloquer la moindre mesure libérale. L’inconvénient est que les radicaux de Kossuth envisagent des actions hors du cadre légal (il crée pourtant l’Ellenzéki, ou Parti d’Opposition, nid de sédition)…
Apponyi, homme de confiance de la cour à la Diète.
En réaction (quel doux mot) à notre conquête de Cracovie, les Galiciens, polonophones comme Ukrainiens, se soulèvent contre le gouvernement. Cette région restera à feu et à sang pour les dix années à suivre [militance montée très haut et ne descendant pas…], écrasée par l’armée impériale et royale, qui les encourage à émigrer. Une révolte éclate aussi à Milan, vite écrasée. Ensuite ce sont les Slovènes, et la poésie romantique de France Prešeren, chantre de la Grande Moravie en dialecte local, qui font parler d’eux. L’homme est vu avec un mélange de suspicion et d’affection (il s’oppose aux Hongrois et écrit aussi en allemand).
Le romantisme, mal de notre temps
Economiquement, l’Empire va bien. Les coffres sont pleins, nous sommes le premier producteur mondial de bétail, de fer et, plus important, de charbon. L’industrie se développe tant en Lombardie qu’en Autriche allemande, qu’en Bohême ou qu’en Hongrie. Nous finançons une nouvelle chapelle musicale à Vienne. Les élites de l’Empire sentent que la crise est passée.
Lortzing, bien installé à Vienne, compose pour l’élite allemande
Tout se passe bien, le rail est encore amélioré et développé [early railroad découvert], l’Etat subsidie des entreprises dans les régions les plus reculées (Istrie, Transylvanie). Pourtant, 1848 s’avère une mauvaise année. Les radicaux obtiennent la majorité en Hongrie, et Kossuth est appelé à Vienne pour discuter avec Ferdinand Ier, un peu dépassé par les événements. C’est pendant ces négociations que la nouvelle tombe : les Italiens se soulèvent. Les rois et le pape sont déposés et des agités prennent les pouvoir. L’armée marche rétablir l’ordre.
La Vénétie, la Lombardie, le Piémont, les Deux-Siciles et les Etats Papaux se révoltent. Ca commence à faire beaucoup de monde…
Le 22 février, Louis-Philippe tombe, le peuple demande la deuxième République qui promet deux choses : le travail et la paix. Les conditions sont dures, la France perd la Corse, le littoral algérien, Tahiti, la Guyane, Madagascar (le Nord de l’île, le reste étant encore possédé par les indigènes), et les Indes occidentales. Les revanchistes s’organisent. Le lendemain, le Milanais tombe et le reste de la Lombardie est réintégré de force à l’Empire.
La France est trop occupée pour nous gêner
Après ça, c’est Vienne qui est attaquée par les révolutionnaires. Ferdinand refuse les pressions de son entourage qui le forcent à fuir et déclare : « Ils n’ont pas le droit de faire cela. Qu’ils déposent les armes, et nous pourront discuter ». La troupe disperse les révolutionnaires et les négociations continuent avec les Hongrois, qui reçoivent un gouvernement autonome, et signe les lois d’Avril de Kossuth, qui rendent la Hongrie quasi-indépendante législativement.
Une chose à la fois, après l’Italie il sera bien temps de restaurer l’ordre
Les Galiciens se soulèvent à nouveau, contre nous, et même entre eux. Les ruthènes veulent un statut à part, alors que les Polonais veulent l’indépendance, ou au moins un statut équivalant à celui de la Hongrie. Ils ne recevront rien d’autre que de l’acier froid. Les croates, par contre reçoivent des promesses d’autonomie. Metternich hurle en apprenant ces négociations auxquelles il n’a pas été convié, la factieuse Sophie de Bavière tente de convaincre Ferdinand d’abdiquer, rien n’y fait. Il étend les pouvoirs des diètes locales et crée une Diète d’Empire, basée à Vienne, où tous aux revenus de plus de 40 000 Florins par an. Il s’assure donc l’appui de la petite noblesse et de la bourgeoisie contre la haute noblesse néo-absolutiste.
Le 18 mai, Turin tombe entre nos mains, et le 10 juillet, la Vénétie se rend. C’est la fin de la révolution en Italie, noyé dans le sang des romantiques. L’affaire des Duchés éclate, et nous partons en guerre le 25, partiellement pour détourner les radicaux allemands de leurs visées unitaristes (l’unitarisme nous va, mais pas sous la coupe prussienne !), partiellement pour montrer un front uni à l’étranger. Ferdinand est près à quelques concessions, et comprend la nécessité d’appuyer son pouvoir sur la population mais reste attaché à l’idée d’Empire. Quand les hongrois décident de créer leur propre armée nationale, c’est la guerre ! Pendant ce temps, Sophie de Bavière tente de lancer un second coup d’Etat et se voit mise au couvent, tout comme son époux. La menace d’une révolte réactionnaire se fait de plus en plus pressante, et Ferdinand décide d’abolir le servage, mesure impopulaire chez la noblesse. L’Etat dédommage donc pleinement les propriétaires terriens. Les Hongrois massacrent le comte Philipp von Lemberg et les Croates nous rejoignent dans notre combat.
Je paverai Budapest de Honrgois
Le 19 décembre le Danemark est vaincu et le Schlesvig est à nouveau libre. Le 13 février 1849, Batthyány et Kossuth sont retrouvés égorgés près de Pola. Les Croates perdent leur autonomie mais reçoivent une représentation à la Diète d’Empire. L’industrialisation reprend en Slavonie, dans le Tyrol et en Vénétie, alors que l’armée continue à mater des groupes insurrectionnels en Galicie et en Transylvanie. Le Constitutionnalisme rentre dans les esprits, et en 1851, à l’occasion du tricentenaire de la confirmation de Ferdinand Ier (du Saint-Empire celui-là) sur le trône de Hongrie, l'Empire parait à nouveau puissant.
Dans 300 ans, la Hongrie sera encore autrichienne !
Re: Autriche, une hégémonie indiscutable
Posté : lun. oct. 29, 2012 5:29 pm
par Maximus
[quote=Vonck]l’Etat subsidie des entreprises dans les régions les plus reculées[/quote]
Et hop encore un anglicisme! on dit subventionne en francais...
non mais mÔssieur...
Ceci dit superbe AAR mais j'ai pas compris toutes ces révoltes...
En gros, tu punis les trop revendicatif et tu carresses ceux qui se plaignent faiblement.. c'est ca?
Re: Autriche, une hégémonie indiscutable
Posté : lun. oct. 29, 2012 6:00 pm
par DrussDharan
Pour la console c'est f12 sur vicky normalement et pour la fermer c'est ctrl+f12.
Sinon event xxxx ça devrait fonctionner. C'est quel event au fait ?
Re: Autriche, une hégémonie indiscutable
Posté : lun. oct. 29, 2012 6:14 pm
par Vonck
C'est un belgicisme, en fait (en tout cas selon Antidote).
En fait ce mod est assez rigide. Et donc, il simule la montée du libéralisme/romantisme par des events. Et il simule aussi les bisbilles entre Vienne et Budapest. J'ai donc fait les choix les plus "logiques" (en me basant sur la personnalité de Ferdinand, qui n'était pas vraiment autocrate mais plutôt conciliateur), c'est à dire que j'ai accepté une monarchie constitutionnelle mais pas les sécessions (par events, la Croatie, la Hongrie et l'Italie se sont révoltées). Les autres révoltes sont induites par les mécanismes de jeu (les paysans sont conservateurs, leur militance ont trop augmenté à cause des events et ils sont donc devenus réactionnaires. Vu que mon régime est démocratique, le militantisme des réactionnaires augmente et ils se révoltent/émigrent jusqu'à ce qu'il n'en reste plus aucun). Mais ce sont les 5 pires années, dans les 5 suivantes je n'ai eu que quelques révoltes tout à fait gérables, alors que là c'était la course pour arrêter les sécessionnistes (nations indépendantes) pendant que les rebelles "normaux" s'emparaient du territoire. J'espère que c'est plus clair
La commande event ne fonctionne pas (elle ne lance rien).
event = {
id = 162354
random = no
country = FRA
trigger = {
atwar = no
flag = { name = flg_federalcorps value = 1 }
}
name = "The Austrian Empire"
desc = "Austria has proclaimed itself a German empire and annexed several South German states, we will not stand for this!"
style = 0
date = { day = 1 month = january year = 1870 }
offset = 7
deathdate = { day = 30 month = december year = 1900 }
action_a = {
name = "War!"
ai_chance = 100
command = { type = war which = AUS }
}
action_b = {
name = "Just ignore them, maybe they'll go away"
ai_chance = 0
command = { type = prestige value = -50 }
}
}
J'ai beau attendre des années, rien ne se passe...
Re: Autriche, une hégémonie indiscutable
Posté : lun. oct. 29, 2012 11:50 pm
par DrussDharan
La méthode fonctionne mais il faut que tous les trigger soient remplis.
Donc est-ce que le federalflag est actif et est-ce que la date de départ est atteinte,?
Re: Autriche, une hégémonie indiscutable
Posté : mar. oct. 30, 2012 1:18 pm
par Vonck
Bah oui, c'est bien ça le problème. Enfin, j'ai encore 10 ans à jouer avant ça, je vais m'y mettre.
Re: Autriche, une hégémonie indiscutable
Posté : dim. nov. 04, 2012 9:36 pm
par Vonck
1851-1856 : Le calme, enfin…
L’empire est pacifié, panse ses plaies et se déploie économiquement. Il possède 19 divisions, soit trois de moins que la Prusse mais a un très grand potentiel de mobilisation, 30 usines (25 pour la Prusse et seulement 31 pour les USA), une excellente balance commerciale (du 1 :10, ça laisse rêveur…) et une population de 41,5 millions. La fin de l’année voit des anarchistes de droite se soulever à Venise et Padoue, mais ils sont très vite matés. La comparaison avec la situation de 1848 est heureuse. Cela ne nous empêche de subventionner (:mrgreen:) nos capitalistes, afin d’augmenter notre réseau ferroviaire. 1851 voit aussi la fin de la Deuxième République en France, ce qui ne nous déplait pas tant que ça. Ce qui nous déplait c’est que le Buonaparte compte bien dépasser son mandat… Les chancelleries européennes prennent peur, et seuls quelques rares excités, comme un certain Bismarck ou un Cavour, y voient un bon signe. Ce Bismarck, représentant prussien au Bundestag depuis peu (il aurait été envoyé pour avoir déplu à la princesse Augusta) nous inonde d’injures, condamne notre régime comme une « injure à la germanité » et bloque nos tentatives d’incorporation de la totalité de l’empire au Zollverein. Notre argument est que, puisque nos sujets sont égaux, nous ne pouvons pas être partiellement confédérés mais nous essuyons refus sur refus. Ferdinand est tout de même Président du Bund, nous laissons couler. Nous avons tout de même réussi à faire échouer l’union d’Erfurt, qui visait une solution petit-allemande, ne risquons pas notre supériorité.
Cette politique de salon ne touche pas les Autrichiens, qui vivent un désastre industriel sans précédent. Une fièvre venue de Serbie a attaqué les ovins de Croatie, et l’approvisionnement des ateliers textiles Leitenberger de Prague a été incroyablement diminué. Ceux-ci ont voulu s’approvisionner en Valachie mais la guerre douanière austro-ottomane a pris de l’ampleur à ce moment. Leitenberger a fait faillite, bientôt suivi de ses clients de l’industrie vestimentaire milanaise. Ce sont donc les deux plus grands bassins industriels autrichiens, le Milanais et la Bohême qui connaissent la récession. Le gouvernement subsidie à 40% les entreprises en difficulté et réussit à garder le tissu industriel, mais échoue à combattre la misère. L’émigration, surtout en Galicie où les saisonniers ne trouvent plus d’emploi et en Vénétie, où l’industrie du luxe ne trouve plus de débouchés, explose.
Autrichiens se rendant aux Etats-Unis, circa 1850
La crise continue, et le sacre de Louis Napoléon, et une visite de Wilhelm von Hohenzollern à Budapest, signe de l’amélioration des relations austro-prussiennes, passent inaperçus. La conférence de Raab voit la fin de la guerre commerciale entre nos états et les Ottomans. Modène, la Toscane, la Serbie, le Monténégro, la Valachie et la Moldavie y participent également.
L’économie s’améliore un peu, le Milanais développe une production plus industrielle de vin pour remplacer ses pertes et les chemins de fer et la mécanisation permettent une augmentation de la production vivrière, qui entraine une fin de la famine.
Une chose ne passe pourtant pas inaperçu, c’est la guerre de Crimée. Nicolas de Russie tente s’emparer de la Moldavie et c’est le prétexte qu’utilise Louis Buonaparte pour lui déclarer la guerre, brisant ainsi son isolement diplomatique (il se rapproche de l’Angleterre, ce qui ne manque pas de créer du remous chez les nationalistes et les cléricaux, ses appuis, mais qui lui permet d’annexer la Nouvelle-Calédonie à l’Empire français). Nous refusons d’y prendre part.
Cette guerre sera bien moins meurtrière que la guerre de Tahiti, et grâce aux travaux de F. Nightingale lors de cette dernière
La Russie sera battue et tentera de se réformer mais ne quittera pas l’autocratie. Nous regardons vers l’Est avec un brin de pitié, ils sont condamnés, le savent mais refusent d’agir. La France se crée un nouvel Empire en Afrique en combattant les Touaregs. Mais les colonies françaises n’ont aucun lien avec la mer, et tout refroidissement des relations avec l’Outre-Manche hypothèqueraient tous ces efforts. La cour française cherche donc à se concilier les Britanniques mais aussi à trouver un autre port sur la côte. Le parti fédéraliste est réélu, gage du soutien populaire pour nos politiques, malgré la crise. Fort de leurs succès, les libéraux refusent un concordat avec la papauté qui voudrait catholiciser l’est de l’Empire, et maitrisent la crise en passant à un standard d’argent, gage de stabilité. Symboliquement, une nouvelle usine est ouverte le 1 janvier 1856 en Bohême, plus dynamique que jamais.
Le déficit est extraordinaire, je vous rassure
Je ne suis pas sûr de mériter cette place…
Re: Autriche, une hégémonie indiscutable
Posté : dim. nov. 04, 2012 10:23 pm
par DrussDharan
Attention les prussiens sont des traitres, surtout ce chien de Bismarck, cette âme damné du pédant de Berlin.
Re: Autriche, une hégémonie indiscutable
Posté : dim. nov. 04, 2012 10:36 pm
par Vonck
Les Français et les Italiens conspirent contre moi, les Roumains aussi et même le Bund me refuse la primauté autrichienne!
Plus important: je ne peux pas recruter de soldats, les fédéralistes sont anti-militaristes et ma population est majoritairement libérale. Un petit edit de save et ça ira mieux
Re: Autriche, une hégémonie indiscutable
Posté : dim. nov. 04, 2012 10:55 pm
par Emp_Palpatine
Ah, c'est particulièrement pénible -et réaliste- de se trouver avec un parti au pouvoir dont la politique militaire est inadéquate.
J'allais te suggérer d'accroître l'armée permanente plutôt que de t'appuyer sur la mobilisation, mais je comprends mieux le problème.
J'ai des souvenirs de décennies 1850-70 dramatiques avec la France, croisant les doigts à chaque élection pour qu'un parti enfin un peu militariste n'arrive au pouvoir!
Sinon, autre petite chose: "anarcho-liberal", c'est une invention paradoxienne. En tout cas, ce ne sont sans doute pas des anarchistes de droites. Le terme "Radical-Liberal" serait bien plus justifié, en bon héritiers des jacobins que sont les "anarcho-libéraux"' du jeu.
Re: Autriche, une hégémonie indiscutable
Posté : dim. nov. 04, 2012 10:57 pm
par Emp_Palpatine
En attendant, appuie-toi sur les forteresses du Quadrilatère - que tu as bien sûr construites !
Le terrain est favorable à la défense, et avec un peu de chance, ton armée régulière pourra y tenir les trois mois que prennent la mobilisation.
Re: Autriche, une hégémonie indiscutable
Posté : dim. nov. 04, 2012 11:53 pm
par Vonck
Emp_Palpatine a écrit :Ah, c'est particulièrement pénible -et réaliste- de se trouver avec un parti au pouvoir dont la politique militaire est inadéquate.
J'allais te suggérer d'accroître l'armée permanente plutôt que de t'appuyer sur la mobilisation, mais je comprends mieux le problème.
Le problème c'est que les libéraux font 75% aux élections, les radicaux 20 (mais si eux prennent le pouvoir c'est toute la Transléthanie conservatrice qui se soulève ), les socialistes 2, et les conservateurs 3 (la seule faction qui serait capable de résister aux rebelles d'enrôler des troupes) Donc j'ai édité la save (au bon moment, qui me permet de l'expliquer dans le récit)
J'ai des souvenirs de décennies 1850-70 dramatiques avec la France, croisant les doigts à chaque élection pour qu'un parti enfin un peu militariste n'arrive au pouvoir!
Sous le second empire, militariste à souhait? Ca ne parait pas très réaliste (à moins d'y voir une action des républicains)
Sinon, autre petite chose: "anarcho-liberal", c'est une invention paradoxienne. En tout cas, ce ne sont sans doute pas des anarchistes de droites. Le terme "Radical-Liberal" serait bien plus justifié, en bon héritiers des jacobins que sont les "anarcho-libéraux"' du jeu.
Ca me parait plus logique. A la base, j'avais simplement marqué anarchistes (même si c'est tout à fait anachronique et que la doctrine de l'action directe n'existait pas), et puis rectifié. Le problème c'est que les Radicaux n'étaient pas présent en Autriche, les libéraux n'étaient pas fractionnés. J'aurais plutôt dû utiliser appellation de "nationaliste", ç'aurait été mieux.
J'ai en effet fortifié la Lombardie, et mon plan était de bousculer les Sardes avant que les Français n'arrivent (mon armée était suffisante pour leur rouler dessus). Le problème c'est que mon armée la plus proche était en Moravie au moment de la déclaration de guerre
Re: Autriche, une hégémonie indiscutable
Posté : lun. nov. 05, 2012 9:15 am
par Emp_Palpatine
Vonck a écrit :
Le problème c'est que les libéraux font 75% aux élections, les radicaux 20 (mais si eux prennent le pouvoir c'est toute la Transléthanie conservatrice qui se soulève ), les socialistes 2, et les conservateurs 3 (la seule faction qui serait capable de résister aux rebelles d'enrôler des troupes) Donc j'ai édité la save (au bon moment, qui me permet de l'expliquer dans le récit)
Et en tripatouillant le droit de vote?
Tu es à quel suffrage?
Sous le second empire, militariste à souhait? Ca ne parait pas très réaliste (à moins d'y voir une action des républicains)
Disons qu'en 1848, lorsque l’évènement des ateliers nationaux arrive, je fais rarement le choix historique et plus souvent celui qui conduit à la Restauration...
Mais cela mis à part, ce n'est pas si irréaliste que ça, cf la réforme Niel ratée, torpillée par le corps législatif. Et quel que soit ton régime, si celui-ci est représentatif, tu risques d'être "otage" du résultat des élections... Et il m'avait bien fallu quelques décennies d'usage des évènements aléatoires qui arrivent pendant les élections pour mener au pouvoir un parti "pro-military".
Re: Autriche, une hégémonie indiscutable
Posté : lun. nov. 05, 2012 10:20 am
par Vonck
Emp_Palpatine a écrit :
Et en tripatouillant le droit de vote?
Tu es à quel suffrage?
Censitaire (Wealth). Mais même en passant au suffrage universel la majorité de la population est libérale. Et si je fermais toutes les usines pour mettre les socialistes au pouvoir, ils seraient quand même pacifistes.
Mais cela mis à part, ce n'est pas si irréaliste que ça, cf la réforme Niel ratée, torpillée par le corps législatif. Et quel que soit ton régime, si celui-ci est représentatif, tu risques d'être "otage" du résultat des élections... Et il m'avait bien fallu quelques décennies d'usage des évènements aléatoires qui arrivent pendant les élections pour mener au pouvoir un parti "pro-military".
La réforme Niel a été torpillée puisque le corps législatif avait été renforcé. Je doute que ce qu'on appelle "l'empire autoritaire" ait refusé de mobiliser des hommes. Et sinon, dans la logique du récit je ne peux pas mettre Bach au pouvoir, ça ne serait pas très logique.
Re: Autriche, une hégémonie indiscutable
Posté : lun. nov. 05, 2012 10:38 am
par Emp_Palpatine
C'est curieux que si tôt toute ta population soit libérale... Sur quoi te fondes-tu? Le sondage dans l'onglet politique? Ou celui dans l'onglet population?
Généralement, le meilleur moyen de mettre les conservateurs au pouvoir, c'est le suffrage universel. Au moins jusqu'aux années 1880-90.
La paysannerie n'est déjà plus majoritaire?
Re: Autriche, une hégémonie indiscutable
Posté : lun. nov. 05, 2012 12:37 pm
par Vonck
La majorité de la population est libérale, suite aux events je crois. Les paysans sont majoritaires, mais surtout dans les régions qui ne sont pas allemandes (qui elles sont fort industrialisées). Leur vote va donc aux fédéralistes (libéraux) puisqu'ils sont pour la citoyenneté totale. Le vote non-allemand se repartit entre les socialistes et les libéraux, avec une écrasante majorité libérale.
Re: Autriche, une hégémonie indiscutable
Posté : lun. nov. 05, 2012 1:07 pm
par Emp_Palpatine
4% c'est pas grand chose... C'est manipulable en un ou deux scrutins avec les événements d'élection.
Re: Autriche, une hégémonie indiscutable
Posté : lun. nov. 05, 2012 1:26 pm
par Vonck
Le Bach Faction Party (conservateur) fait de mauvais résultats (3-4%) puisque c'est un minority party, et donc seuls les membres de cette minorité votent pour lui (les Allemands du Sud). Les conservateurs non-allemands votent donc majoritairement libéral. Ce qui est assez logique dans un sens.
Re: Autriche, une hégémonie indiscutable
Posté : lun. nov. 05, 2012 6:13 pm
par Emp_Palpatine
Justement, j'allais revenir ici en évoquant le fait qu'en fait, tes minorités ne votent sans doute pas puisque tu n'es pas en Full Citizenship!
Donc inutile d'espérer une victoire conservatrice.
Et sinon, "minor party" n'est pas un partie de minorité mais un parti "minoritaire", c.a.d désavantagé par les calculs du jeu pour obtenir des voix. Je ne crois pas que le moteur soit raffiné au point de lier des composantes ethniques de la population à des partis bien précis.
En fait,tu n'as pas de solution!
Re: Autriche, une hégémonie indiscutable
Posté : lun. nov. 05, 2012 6:52 pm
par Vonck
Emp_Palpatine a écrit :Justement, j'allais revenir ici en évoquant le fait qu'en fait, tes minorités ne votent sans doute pas puisque tu n'es pas en Full Citizenship!
Donc inutile d'espérer une victoire conservatrice.
Les libéraux sont en Full Citizenship, ils reçoivent donc les voix des minorités.
Et sinon, "minor party" n'est pas un partie de minorité mais un parti "minoritaire", c.a.d désavantagé par les calculs du jeu pour obtenir des voix. Je ne crois pas que le moteur soit raffiné au point de lier des composantes ethniques de la population à des partis bien précis.
Ca c'est un "third party" Les partis ethniques (on dirait minoritaires, c'est plus politiquement correct) existent et attirent le vote de la minorité-cible. Ce jeu est bien fait.
Re: Autriche, une hégémonie indiscutable
Posté : lun. nov. 05, 2012 7:49 pm
par Leaz
Vonck a écrit :
La réforme Niel a été torpillée puisque le corps législatif avait été renforcé. Je doute que ce qu'on appelle "l'empire autoritaire" ait refusé de mobiliser des hommes.
C'est pourtant ce qui fut le cas durant tout l'empire, excepté pour la guerre de 1870. On pense alors que la France, invaincue dans toutes ses guerres depuis Waterloo a une des armée les plus puissante du monde, et dans le cadre d'une Europe ou l'Allemagne est encore divisée et les relations avec l'Autriche-Hongrie plus ou moins apaisée ou dominée lors de la guerre de 1860 le besoin d'une grande armée ne se fait pas sentir dans une opinion publique encore troublée par les Levées en masse des guerres de la révolution.
D'ailleurs, c'est cette lenteur a la mobilisation et l'impréparation des conscrits dû a l'échec de la réforme Niel (comme le souligne Palpat' ) qui nous coutera la guerre de 70, puisque une fois notre armée régulière détruite a Sedan il n'y avait plus rien en face des Prussiens qui, eux, ont une forte tradition de mobilisation (dû a leur démographie) et ont même accentués le mouvement quelques années avant avec les réformes de Moltke
Re: Autriche, une hégémonie indiscutable
Posté : lun. nov. 05, 2012 7:58 pm
par Vonck
Je ne parle pas de levée en masse, ici, je parle de lever 70000 hommes (ce dont j'avais besoin en Italie), pas de quoi fouetter un chat. Pour la Prusse, il y a aussi le souvenir de 1814 qui joue fort, la guerre de 70 est vue comme la finalisation de la politique de Stein, ce qui permet de mobiliser la population sans trop de soucis.
Re: Autriche, une hégémonie indiscutable
Posté : lun. nov. 05, 2012 8:00 pm
par DrussDharan
Après avoir bien cherché si tu ne te retrouves pas en guerre avec les français, impossible de déclarer l'empire...
Re: Autriche, une hégémonie indiscutable
Posté : lun. nov. 05, 2012 8:01 pm
par Vonck
Oui, et même leur déclarer simplement la guerre ne fonctionnerait pas, vu qu'il faut qu'un certain flag soit activé pour la suite de la chaine. Je trouverai bien un moyen.
Re: Autriche, une hégémonie indiscutable
Posté : lun. nov. 05, 2012 8:12 pm
par DrussDharan
Je pense avoir compris. Si on prend l'option du satellite allemand, pas d'empire possible.
Il semblerait à la lecture des fichiers qu'il faille choisir d'annexer des états du sud de l’Allemagne, les français réagissent alors en déclarant et il faut leur éclater la tête pour proclamer un grand empire. Je vais tester de ce pas.
Re: Autriche, une hégémonie indiscutable
Posté : ven. nov. 09, 2012 8:34 pm
par Vonck
1856-1861 (1) : Trahison !
L’Empire est calme en 1856 et 1857, et nul ne voit ce qui troublerait cette paix. Et pourtant… [J’ai perdu mes screens de la période ]
Le début de l’année 1858 voit Vienne et Paris s’agiter. La réconciliation franco-britannique pour la guerre de Tahiti a été cimentée sur les ruines de Sébastopol. Sir Robert Peel, Premier Ministre, est farouchement tenté par une officialisation de cette alliance de fait, mais les Tories y voient une trahison de toutes les guerres passées, la dernière ne s’étant terminée que dix ans auparavant. L’East End gronde et le gouvernement recule, de peur que le souffle révolutionnaire n’arrive du continent.
Tout cela fait que Paris, ayant essuyé un camouflet, se cherche de nouveaux alliés et à faire oublier l’affaire. C’est vite trouvé: Cavour, qui avait été repoussé par Buonaparte quelques années auparavant, reçoit soudainement un plein support et est poussé à la guerre. Le Corse promet de neutraliser la Kaiserliche Marine et de débarquer en Illyrie ainsi que de d’envoyer quinze divisions percer en Lombardie. Il se voit déjà dans les trace de son grand-oncle, mais la France n’est plus ce qu’elle était et l’Autriche non plus. L’Autriche détruira l’arc de triomphe !
Le Bretagne, navire-amiral français, que devrons affronter nos trois-ponts du début du siècle…
Un ultimatum est délivré par le 1er août par l’ambassadeur de Piémont à Ferdinand, en visite à Milan pour la session du Lombardeirat. Il refuse, et entend alors des coups de feu, ainsi que des coups de canons, plus éloignés. La panique gagne la cour, mais Ferdinand reste calme, il tente de raisonner la foule depuis le balcon. Une balle l’atteint, et ce sont les deux Chambres ainsi que les la cour qui se replient sur Venise, où il meurt le 3. Les séparatistes s'emparent de la ville ainsi que de Brescia et sont repoussés à Bergame, alors que les Piémontais marchent déjà sur nous, sans déclaration e guerre préalable.
La fin du « Petit Père des Peuples » comme on l’a appelé ( )
La confusion est totale. Politiquement d’abord, la succession est claire mais le président du conseil des ministres ne sait que faire. Parce que François-Joseph est un homme capable mais il n’a pas la diplomatie de son oncle. Et puis, la réactionnaire Sophie de Bavière n’a-t-elle pas voulu faire de lui sa marionnette ? Les ultras prendront-ils le pouvoir avec lui ?
Militairement ensuite, puisque pour éviter de donner des arguments aux irrédentistes, la troupe a été évacuée du royaume lombardo-vénitien. Toute l’armée impériale converge vers Milan mais la ville est déjà tombée, et les positions défensives de la plaine du Pô avec elle. De plus, l’armée possède 22 divisions d’active et seulement 8 de territoriale, qui ne sont disponibles d’après deux mois. En face, les sardes ont 13 divisions et en entrainent de nouvelles et les français en ont 32 (je ne parle que des divisions d’active, je n’ai pas accès au pool de mobilisation), auxquelles il faut ajouter une flotte puissante et moderne.
Le mouvement fédéraliste, au pouvoir depuis dix ans est traditionnellement hostile à l’armée. L’Etat-major reste en effet très germanique (ou germanisé) et les minorités sont peu présentes dans l’armée en général. De plus, une bonne partie des soldats ont servi à mater les révoltes en Galicie Italie et Hongrie dix ans auparavant. Széchenyi, très attaché à Ferdinand, sort de sa réserve (sa participation au gouvernement nationaliste hongrois l’a fort décrédité mais il reste très écouté par les modérés) et demande une levée en masse de tous ceux qui ont bénéficié du Ferdinandisme (qu’on considère maintenant, avec beaucoup de pathos, comme une version réfléchie et améliorée du Josèphisme). Au final, ce sont les Polonais qui répondent les plus nombreux, grâce à la polonisation de l’administration ouest-galicienne trois mois avant.
Tous les peuples autrichiens vont repousser l’envahisseur ! Nach Paris! Után Párizs! Do Paříže! Do Paryża! La Paris! Do Paríža! Za Parizu! V Parizu!
Et c'est alors qu'arrivent ce que la postérité appelera les « miracles de septembre ». La Belgique et l'Autriche signent un accord, et en échange de machines technologiques pointues l'Empire reçoit des canons flambants neufs [échange de technologies massif, je reçois 4 technologies militaires]. Le second miracle est l'oeuvre des sardes. Le Risorgimento comme ils voulaient l'appeler n'était pour le bidasse qu'un moyen d'exercer sa vengeance pour la chute de Turin en 1849. Alors que les traitres à l'Empire ne voulaient pas moins d'autonomie qu'ils en bénéficiaient auparavant, Cavour voulait l'annexion pure et simple et mettre la région sous contrôle militaire. Les traitres déclarent la république libre italienne à Milan, les Sardes en font les siège, et tuent près de 30000 révoltés, sans compter les dégats collatéraux, au prix de 14000 des leurs. Cela leur prend 3 semaines, et ils doivent ensuite réduire Brescia, insurgée elle aussi. Cette guerre civile italienne durera trois mois, le temps pour l'Empire d'amener le gros de son armée.
Les séparatistes y réfléchiront à deux fois...
En moins d'un mois, 7 division sardes sont décimées, 5 autres sont enfermées dans Brescia et 4 se sont repliées de leur côté de la frontière accompagnées de trois françaises. La France, qui ne s'attendait pas à un enchainement ausi rapide d'évènements n'est pas encore présente en force quand l'armée impériale arrive, ce qui s'avèrera compter cher à leur camp. La marine française sera renvoyée dans ses ports après s'être fait rouster par les Autrichiens. Ils ont perdu 2 vaisseaux modernes et trois divisions pleines en transport pour 5 trois-ponts autrichiens (y a pas qu'à britannia que j'ai de la chance). La marine autrichienne ne pourrait plus leur résister mais Buonaparte prend peur et se replie. L'Illyrie est sauvée.
Rouster, parfaitement!
Les Français arrivent avec près de 15 divisions, mais c'est trop tard pour sauver Brescia et leur arrivée est contre-balancée par les 14 divisions de volontaires. La poussée autrichienne continue, mais avec difficulté, l'approvisionnement étant constammé attqué par de petites unités de patriotes [énorme attrition]. Le 23 juin 1859, pourtant, le traité de San Marino est signé. Les Français ont été repoussés de leur côté de la frontière avec deux divisions sardes, les montagnes n'ont pas été conquises mais toute la plaine est sous contrôle autrichien. Le traité est dur pour la fierté française. Le Piémont passe sous l'orbite autrichienne, avec Louis-Victor de habsbourg pour monarque. La France doit renoncer à Nice, à la Savoie et à Aoste. En échange, et parce que l'Autriche n'a pas la volonté (ni les troupes à proximité), les principautés-unies de Wallachie-Moldavie (qui sont reconnues comme principautés-unies et pas sous le nom de Roumanie, au grand dam d'Alexandre Cuza) sont reconnues par l'Autriche. Maigre compensation, lors des deux dernières guerres qu'elle a menées seule contre une grande puissance, la France a perdu.
Une fois de plus pour soigner sa dignité, la France part en guerre, mais cette fois elle choisit un adversaire à sa hauteur: l'Annam.
Le va-t-en-guerre de l'Elysée est reparti...
(La situation intérieure et internationale pour le prochain, cet update m'a pris un temps bête)
Re: Autriche, une hégémonie indiscutable
Posté : ven. nov. 09, 2012 8:51 pm
par Antonius
Tu utilises quel mod?
Re: Autriche, une hégémonie indiscutable
Posté : ven. nov. 09, 2012 8:55 pm
par Vonck
Le VIP, c'est pour ça que je dois faire des contorsions historiques pour parler de l'alliance bonoparto-victorienne (assez improbable ici). Je n'ai jamais accroché au franchill (qui donnait une population fantaisiste à la France "pour qu'elle puisse coloniser toute l'Afrique" )
Re: Autriche, une hégémonie indiscutable
Posté : ven. nov. 09, 2012 10:25 pm
par Emp_Palpatine
Tu as sans doute oublié un mot (ou rajouté...) dans ta phrase: tu as reconnu la Roumanie ou pas?
Re: Autriche, une hégémonie indiscutable
Posté : ven. nov. 09, 2012 11:03 pm
par Vonck
Je n'ai pas eu mon mot à dire Mais c'est bien suite à Napoléon III que la Roumanie a été crée (puisque tant les Habsbourgs que les Ottomans n'en voulaient pas) historiquement. J'ai donc un peu brodé, pour permettre à Buonaparte de garder un peu de sa fierté intacte en échange d'un Piémont vassalisé entièrement (après tout j'ai fait une paix blanche avec l'aide de mon très cher ami neville Et que si pareille occasion s'était présentée, Napoléon III aurait au moins demandé les territoires disputés en échange de la paix).
Sinon je suis désolé pour le manque de clarté du texte, je l'ai relu mais je ne suis pas dans une forme olympique.
Re: Autriche, une hégémonie indiscutable
Posté : ven. nov. 09, 2012 11:12 pm
par Emp_Palpatine
Oh, je connais bien les conditions de naissance de la Roumanie.
Je me place dans ton role-play. Ta phrase n'était pas très claire. Quoi qu'il en soit, tu n'as nul besoin de présenter tes excuses pour le texte, c'est un excellent AAR que tu nous fais là! Et tu donnes une très bonne cohérence aux vicissitudes de VIP.
Re: Autriche, une hégémonie indiscutable
Posté : lun. déc. 10, 2012 3:33 pm
par Vonck
1856-1861 (2) : Zu Hause nichts Neues… Oder fast
L’histoire de l’Autriche et celle du parti libéral se confondent depuis 1848: austro-centré sans être germaniste, prêt à de nombreuses concessions et contorsions idéologiques au nom de la stabilisation de la révolution et de la politique des petits pas tout en défendant avec acharnement la terre nationale. Mais Ferdinand, qui ne croyait pas à la diplomatie de la canonnière et a laissé son aura internationale pâlir et a supporté par vents et marées un parti qui a toujours eu au moins 60% des suffrages.
Mais cet establishment de vieux révolutionnaires en dentelle s’est très vite déconnecté du peuple, surtout des minorités nationales peu représentées. Et c’est pourtant celles-ci qui sont parties se faire saigner à Milan. De plus, François-Ferdinand, héritier nominal de Ferdinand qui se désespérait de l’impérialisme de son neveu, a été éloigné de la cour en 1852 et envoyé à Prague, où il commandait la deuxième armée, la plus importante comportant 82 000 hommes. Quand la cour et l’intelligentsia libérale sont arrivées à Vienne après leur fuite, François-Ferdinand n’était plus à Prague, ni même en Autriche. C’est la deuxième armée qui a arrêté la progression sarde et les a refoulés sur leur propre territoire. Il a réussi le tour de force de se faire accepter comme commandant-en-chef par les renforts levés par le Reichsrat. Tout auréolé du prestige de sa victoire et après le couronnement de son frère Ludwig Victor roi-associé de Piémont-Sardaigne , il décide qu’il est temps pour l’Empire de retrouver un Empereur.
François-Joseph, décide d’aller chercher son propre couronnement. Mais il y va accompagné.
60 000 hommes restent temporairement au piémont, pour aider le royaume (du) frère à purger les indésirables. 40 000 autres hommes sont présents en Lombardie, pour trouver des « agents de l’étranger ». Ce sont donc 200 000 hommes qui accompagnent François-Joseph dans sa marche sur Vienne. Les libéraux prennent peur, craignent de revenir à la situation d’avant 48, et surtout, surtout craignent pour leurs vies, François-Joseph ne s’étant pas vraiment montré tendre envers les italianistes, Cavour a été retrouvé dans le Pô trois heures après avoir été invité chez l’héritier, Victor-Emmanuel a vu sa santé décliner très rapidement avant de s’éteindre et sa famille proche est malencontreusement décédée dans un accident de carrosse. Mais nombreux sont les Piémontais prêts à le servir, on notera la fabuleuse ascension du Nissard Mathini.
Les libéraux donc, sont restés indécis à Vienne et une délégation a accueilli François-Joseph et celui-ci s’est montré charmant, demandant simplement des logements pour les braves soldats de l’Empire et s’enquérant de son couronnement. Personne n’a osé le lui refuser.
François-Joseph et son épouse Sophie-Charlotte, qui a finalement été préférée à son aînée
Les troupes qui l’ont accompagnée ont également été remerciées par le Parlement : la moitié des indemnités de guerre sera versée aux vétérans. Mais ce n’est pas assez, ni pour l’empereur, ni pour ses troupes. Il publie une série d’ordonnances, ce qui n’avait plus été fait depuis le Printemps des peuples, qui étend le droit de vote à tous les citoyens autrichiens, supprime le contrôle gouvernemental sur les partis et la presse, autorise la création de syndicats, instaure un salaire minimum, l’école pour tous et une pension d’Etat accessible dès 67 ans. Il nomme également Felix zu Schwarzenberg premier ministre. C’est le début de la démocratie royale : l’empereur et quelques germanistes sont aux commandes, avec une élite nationaliste reléguée dans l’obscurité par la masse moins éduquée des minorités.
Le peuple est heureux, et le gouvernement peut donc adopter une politique beaucoup plus agressive internationalement. La Freirepublik du Württemberg attire son attention.
A l’étranger, la révolte des Cipayes et la proposition française d’aide en échange de concessions en Birmanie ont choqué l’opinion anglaise et ont provoqués l’arrivée au pouvoir des Peelites. Sous l’égide de John Graham. Ceux-ci, malgré leurs principes de libre-échange ont dissout l’EAC et mis l’Inde sous l’autorité de la Couronne. La rupture franco-anglaise était consommée après la victoire française en Annam, que l’Angleterre considérait comme un protectorat. Le gouvernement technocratique britannique se sentait beaucoup d’affinités avec le nouveau gouvernement autrichien, et après des mois de tractations, l’alliance austro-britannique était conclue avec pour objectif pour Albion de contrôler la France et pour l’Autriche d’avoir les mains libres contre la Prusse et en Allemagne. François-Joseph est prêt à étouffer la solution petite-allemande.
La diplomatie austro-britannique s’est mise à l’œuvre : les ambitions coloniales espagnoles aux Maroc ont été ravalées en échange d’une annexion de la République dominicaine, la Finlande a été soutenue face à la Russie, le Liban face aux Ottamans, le Brésil a dû payer des compensations pour l’expulsion du diplomate William Christie, la Chine a dû faire des concessions aux puissances (la Russie notamment y a gagné beaucoup). Mais ils n’ont pas pu empêcher une révolte dans les anciens Etats Papaux, maintenant Repubblica del Centro Italia, en guerre larvée avec le Pape, réfugié à Naples.
Nous ne savons pas encore comment accueillir cette nouvelle, une intervention pourrait raviver la flamme italianiste
Pourtant, la grande nouvelle diplomatique c’est la sécession des Etats Confédérés le 24 juin 1860. L’offensive nordiste sur Manassas s’est terminée sur un massacre et les garnisons ont été rappelées pour défendre DC. L’Ouest est maintenant contrôlé par Richmond. Mais ceci ne nous intéresse que peu, le centre du Monde c’est l’Europe.
La démographie dixie permettra-t-elle longtemps de continuer les offensives?
François-Ferdinand n’est pas un homme de paix. Et si nos armées doivent encore se battre, ce sera l’Autriche qui choisira le temps et le lieu. Liszt saisit cette état d’esprit et est joué pour Nouvel An par le Philarmoniker devant toute la cour.
Re: Autriche, une hégémonie indiscutable
Posté : sam. janv. 05, 2013 2:02 pm
par Vonck
1861-1866 : La fin du rêve nord-américain
L'Autriche a détourné son regard d'une Italie pacifiée par le fer, et se penche maintenant sur la question allemande. C'est celle-ci qui accapare la majorité des efforts diplomatiques autrichiens, au détriment de certains autres intérêts. Cette situation est pourtant inévitable, tant les efforts diplomatiques prussiens sont bruyants, brouillons, offensants, et, malheureusement, efficaces. Bismarck a réussi à se concilier les Wittelsbach, ou en tout cas la maison principale, et cette alliance des deuxième et troisièmes états allemands peut nous faire très mal. Franz-Joseph mettrait bien Munich en flammes pour y installer son beau-père, mais les Zollverein ne l'accepterait pas, et il tient recevoir l'Allemagne, pas à en conquérir chaque arpent.
La situation au Wurtemberg voisin, emporté par des anciens révolutionnaires exaspérés des tendances autoritaires de Guillaume I qui y avait fermé l'université, enclenchant ainsi la révolte des estaminets qui lui a coûté sa position. Pourtant le Wurtemberg est resté monarchique, sous la coupe de Bart I Meus, le meneur de la fronde. Mais il y a mené une politique hautement francophile et s'est retiré du Zollverein. Ce qui fait qu'il n'est pas inclus dans la dynamique d'alliances que comprend cette union.
Le roi Bart I Meus, vue d'artiste.
Alors que les Puissances ne savent pas que faire par rapport à la situation en Amérique, le conflit prend une nouvelle ampleur. L'Union est débordée sur tous les fronts, mais Lincoln appelle toujours plus de soldats sous les armes, et lance une contre-offensive sur Richmond, alors que Beauregard est dans le Maryland et marche sur DC. Dans l'Ouest, McClellan est limogé et c'est le vénérable Scott qui le remplace, arrêtant la poussée dixie à la bataille de Brazil, Indiana. Stonewall Jackson tente de sauver les meubles mais doit évacuer l'Indiana. La prise de Chicago qui devait permettre le commerce avec le Canada (réduisant à néant le blocus) et couper les Unionistes en deux n'arrivera pas.
Stonewall fait sauter les ponts sur l'Ohio, et fortifie son territoire. Cela ne suffira pas.
Beauregard assiège DC et pendant quelques semaines, le monde a le souffle coupé. C'est un jeune général, Grant, qui reçoit le commandement unioniste, les commandants traditionnels ayant déçu le Président. Grant se rend compte qu'il ne peut pas attaquer Beauregard de front, et Beauregard sait qu'il ne peut pas attaquer Grant de front, Grant prend l’initiative et mène une série de coups de mains destinés à pousser Beauregard à la faute. Cela n'arrive pas mais les Confédérés ne peuvent pas attaquer DC dans ces conditions, et c'est un subordonné de Grant, Sherman qui avec à peine 35 000 hommes s'empare de la Virginie, coupant Beauregard de son approvisionnement. L’armistice est signé, et le 28 septembre Beauregard se rend, suivi deux jours plus tard par Jackson.
Mais Lincoln n'est pas homme à pardonner. Le 15 octobre, en l'absence d'élus sudistes, tous dépouillés de leur droits civiques, il abolit l'esclavage, le 17 institutionnalise la loi martiale dans le Sud, tout en y supprimant l'Habeas Corpus. Le Sud a peut-être perdu mais les rumeurs d'un coup de poignard dans le dos de la part de traitres se répandent, et la cause indépendantiste est plus forte que jamais. Les Noirs sont pourchassés et le gouvernement réagit avec des massacres tous aussi aveugles. L'après-guerre s'annonce plus sanglant que la guerre elle-même.
Une des nombreuses caricatures interdites de Lincoln.
L'Autriche est bien entendu intéressée par ces développements, mais il y a plus urgent. Charles de Wurtemberg et Franz-Jospeh ont trouvé un accord, Charles sera gouverneur à vie du Wurtemberg mais transmettra la souveraineté du pays à Vienne. Le premier mai 1861, le Wurtemberg est envahi, ses armées défaites trois jours plus tard et totalement occupé en juin. Pourtant, pour cultiver sa popularité en Allemagne, l'Autriche ne s'empare pas de la totalité du pays mais fait de la ville de Stuttgart une ville libre. Sa popularité auprès des masses reste intacte, mais les puissants, eux, ont bien compris que si l'empereur peut envoyer 250 000 hommes au Wurtemberg, nul n'est à l'abri. Le message est passé.
Les princes devront se soumettre, ou seront soumis.
L'empire est pacifié, et les rébellions appartiennent au passé. Les polonais se soulèvent en Russie mais, à part quelques excités, la population reste calme en Autriche. La Serbie quand à elle recrute des hommes dans nos provinces, mais leur ressentiment est dirigé vers Constantinople, pas envers nous, ce qui nous va tout à fait. De plus, Maximilien, frère de Franz-Jospeh, est nommé empereur du Mexique, ce qui accroit encore notre prestige. Il n'est pas accepté par les sécularistes et la révolte, menée par Juarez, commence. Des soldats français et belges partent supporter son régime, mais son frère ne lui fournit qu'une garde réduite, qui a pour ordre de préparer une retraite vers l'Europe en cas de besoin.
Notre avenir est en Allemagne, pas au Mexique. Que les Français s'épuisent au Mexique ne nous dérange pas.
L'Allemagne a à nouveau besoin de notre aide, puisque le Danemark veut à nouveau prendre le Schlesvig-Holstein. Nos forces traversent la Prusse, acclamées par la population, mettent en déroute l'armée danoise en perçant le Danevirke avant de l'annihiler dans le Jutland. Quatre jours après notre percée, le Danemark qui n'a plus de troupes avant Copenhague demande la paix, et un condominium austro-prussien (la marine prussienne s'est distinguée, et la situation politique ne nous permet pas d'imposer seuls nos conditions) s'installe dans les duchés.
L'ardeur des troupes impériales (qui ont toutes reçues la nationalité allemande avant l'invasion pour ne pas fâcher les confédérés) impressionne l'Europe.
Au Mexique, Maximilien fuit le pays en janvier 1865 et Juarez contrôle tout le pays dès mars. Il est accueilli à Trieste, et Franz-Joseph lui promet de l'aide dans le futur, une fois que la question allemande sera réglée, ce qui au vu des provocations prussiennes tant dans les duchés qu'à la confédération, ne saurait tarder. L'Autriche accélère sa modernisation militaire et renforce ses échanges avec la Suisse voisine. Les prochaines années risquent d'être encore plus agitées.
Des troupes plus nombreuses et mieux armées, à moins d'un débarquement de Sylla, ça ne peut pas mal se passer