Bienvenidos a Graceland
Posté : ven. juil. 16, 2010 11:07 pm

Mon sac sur l'épaule, je regarde la vedette qui s'éloigne à toute vitesse du rivage.
A une centaine de mètres plus loin, l'hydravion vient de lancer ses moteurs, soulevant des gerbes d'eau alors que les hélices brassent l'air chaud et humide des caraïbes...
A peine, l'embarcation chargée par les mains expertes de l'équipage, l'hydravion se lance sur les flots...
Quelques minutes plus tard, il ne sera plus qu'un point dans le ciel....
Comment en suis je arrivé là...
Il y a 5 jours, j'étais comme un coq en pâte, logé gracieusement par Mickey Cohen dans un de ses hôtels à Las Vegas
La chance m'avait sourit toute la nuit au Flamingo. Une chance largement aidée par des croupiers habiles à me servir des black-jack, qui connaissant mes relations amicales avec Bugsy Siegel, propriétaire du casino, ne voulait pas risquer de froisser un ami du patron.
J'avais terminé alors la nuit comme Guest Star dans un des clubs d'Howard Hughes et c'est là que je l'avais aperçue.
Elle était sublime, dans une robe qui couvrait à peine son corps de déesse et étrangement seule. Grisé par mes succès au casino, je l'avais abordé jouant alors mon meilleur rôle de séducteur.
Quelques coupes de champagne avaient suffi par finir à la convaincre de passer le reste de la nuit avec moi.
Une nuit magique et torride qui restera dans pour toujours dans ma mémoire, mais en valait elle la peine...
Au petit matin, deux molosses entrent soudainement dans ma chambre. Encore à moitié endormi et toujours embrumé par ma consommation excessive, je n'ai ni le temps de réagir, ni même le temps d'avoir peur...
En me redressant dans le lit, j'aperçois Bugsy Siegel dans l'encadrement de la porte.
'Salut Bugsy ! Quel bon vent t'amene de si bon matin ?'
Mais le caïd de Las Vegas ne semble pas d'humeur amicale et se dirige rapidement vers le lit.
Il saisit le bras de la blonde, l'arrache du lit encore nue et lui jette un long manteau de fourrure...
'casse toi et que je ne te revois pas !'
Alors que la belle s'extirpe de la chambre, ne demandant pas son reste, et uniquement vêtue de son vison, je me retourne vers mon hote
'Bugsy, en voilà des manières de traiter une dame'
Pour seule réponse, je me prend une violente gifle. Sa lourde chevalière me déchire la lèvre
'Dimkop ! Tu sais qui c'est cette gonzesse ?'
'Pas vraiment, tu sais au club, je ne lui ai pas demandé de me réciter son CV...'
'C'est la nièce d'Edgar Hoover'
'La nièce d'Edgar Hoover ?'
'Yoh, et cette petite dévergondée n'a que 16 ans... Tu vois dans quelle merde tu nous as fourré !? Habille toi et fais tes valises.’
'Mes valises ? Mais pourquoi ?'
'Pas question que tu restes à Las Vegas. Si jamais cette tante d Hoover apprend ce qui est arrivé à sa nièce, je n'ai pas envie qu'il vienne mettre son nez de taffiole dans mes affaires. De plus, cet illuminé d'Howard Hugues ne va pas apprécié non plus que son nom soit mêlé à cette histoire. J ai affrété un vol qui va t emmener dans les caraïbes où tu séjourneras quelques temps, histoire de te faire oublier...'
Sagement, je décide d'obéir car le choix est facile entre finir dans un trou au milieu du désert du Nevada et un séjour au frais de la princesse à Cuba chez Batista...
Malheureusement, ce n'est pas à Cuba que j'échoue, mais sur Sauta Bellac, une petite île, ou plutôt un caillou perdu au milieu de la Mer des Caraïbes que Bugsy avait gagné au carte contre un obscur petit dictateur local....
Désormais seul sur la plage, avec 17000 dollars en poche, je me dirige vers ce grand bâtiment au loin qui ressemble vaguement à la description qui m'a été faite de mon futur logement. Une battisse pompeusement surnommée Palais Présidentiel...
Un habitant, peut être mon peureux que les autres, ou peut être plus curieux, se dirige vers moi et agite sa main dans un signe qui semble dire bonjour...
J'interpelle alors l'individu
'Ola Peon, tu saurais me dire où se trouve le Palais Presidentiel'
' El Palacio presidencial ? Usted es el President ? Viva El President ! '
