Gefreiter de l'artillerie (hiver 1943)

Ah, quelle saloperie depuis que les Soviets ont les mêmes joujous ! Hans se penche sur son Panzerwerfer 42 et lui octroye une caresse. Sale bête ! On va encore envoyer quelques rouges dans l'au-delà, mais combien de temps tiendrons-nous encore ? L'arme qu'il se partage avec plusieurs camarades est un monstre de destruction, ses projectiles sont bien plus destructeurs que ses équivalents russes, mais la vitesse de tir est inférieure. Bon, heureusement qu'on peut changer de position après chaque salve, cette raclure fait un bruit et une fumée de tous les diables, rien de mieux pour attirer les tirs de contre-batterie ennemis !!! Il se calme un peu, et reste penché songeur sur Pavel, qui l'accompagne dans sa batterie depuis maintenant deux ans. Sans tous ces Hiwis russes et entrés dans la Wehrmacht, cela ferait longtemps qu'on en serait à défendre d'une manière un peu moins abstraite le foyer natal ... Hans lâche un pet pour remonter le moral de l'assemblée, mais personne ne réagit, le paysage avale ses compatriotes tous vêtus de blanc. Combien de sacrifices encore avant de rentrer chez soi ? Combien de morts inutiles avant que tout soit comme avant ? Peut-être que si nos généraux étaient un peu moins coincés ...[/align]