Les Liguriens ne pousseront pas jusqu’à Rome. La menace pressante des deux autres légions romaines les pousse à se regrouper autour d’Ariminum. La Legio IV est immédiatement reformée à Rome avec des recrues fraiches. Un accord commercial avec Carthage génère quelques taxes fort bienvenues.
Une nouvelle poussée ennemie vers le Sud est contrée avec la flambant neuve Legio IV, qui, pour renforcer ses rangs encore très espacés, prendra à sa solde quelques mercenaires étrusques.
Ovidius Macer contourne les forces ennemies et reprend Ariminum, la population est enfin libérée de la terreur celte.
Un temple à l’honneur de Vulcain est érigé pour commémorer cette victoire. La position envers les Celtes est maintenant inversée : les territoires sont sécurisés vers le Nord, trois légions romaines chassent deux armées celtes.
S’il n’y avait pas ces plébéiens pour gâter la fête … un général minable au nom de poulet perd la Corse, attaquée par quelques Celtes embarqués.
Qu’importe, la flotte devra libérer la localité tôt au tard. Il est maintenant temps de mettre la pression sur la Gaule Cisalpine. Les Liguriens ne doivent pas avoir l’occasion de se relever, collons-leur nos sandales cloutées à la tempe tant que nous en avons les moyens. La Legio III Invicta marche sur Gênes …
Et la Legio II Antiqua sur Patavium.
Les deux villes sont défendues décemment, des hordes celtes levées en toute hâte sont venues renforcer les garnisons locales. Les pertes romaines seront nettement plus grandes, mais l’issue restera la même. Les Liguriens subissent de plein fouet la nouvelle vigueur militaire romaine.
Pas le temps de souffler, c’est avec des armes encore ensanglantées que la Legio II prend d’assaut Medhlan, dernier bastion celte en Gaule Cisalpine.
Cependant, le prix de cette offensive ne plait guère au sénat. Une troupe ligurienne met à feu et à sang la Campanie.
La Legio IV est aux aguets, grâce à un dense réseau d’espions, elle suit de près les mouvements de de l’ennemi. Trop faible pour intervenir, elle doit observer comment les barbares mettent à sac Naples sous leurs yeux. Le sénat, outré par cette perte et de plus en plus impatient, envoie de son propre chef des mercenaires étrusques renforcer cette légion, avec l’ordre impératif d’attaquer immédiatement. Chose dite, chose faite.
L’attaque se fait sur trois axes, pour éviter tout débordement celte. Les Étrusques sont en position idéale pour exploiter les avantages de leur style de combat grec. Denses ruelles, ordres de bataille fixes … rien de mieux pour une phalange !
Les mercenaires sont bien sur envoyés se faire massacrer en premier, c’est leur travail après tout … les Celtes se défendent sauvagement, et c’est une véritable bénédiction d’observer leur cavalerie incapable de se déployer utilement à cause du champ de bataille limité.
Cladaeos et sa garde rapprochée ne se laissent nullement intimider par les Romains chargeant sa petite troupe, la seule à défendre l’axe nord de Naples.
Le combat fait rage toute l’après-midi, aucun parti ne voulant céder un pouce de terrain à l’autre. Lorsqu’enfin un axe de défense ligurien s’écroule, les deux autres sont condamnés. Les légionnaires prennent à revers ceux qui continuent à se battre.
Une victoire coûteuse, mais nécessaire …
Les vainqueurs reçoivent les honneurs qui leurs sont dus, une grande fête au pied du mont Vésuve voit le vin couler à flots. Les mercenaires obtiennent leur solde et sont renvoyés.
Une pause s’impose pour recompléter les rangs des légions victorieuses, et aussi pour pacifier la Gaule Cisalpine, qui a du mal à se soumettre à l’ordre romain. Les Souabes ne l’entendent pas de cette oreille et enlèvent un magistrat en visite en Norique. Renvoyé avec des mains et la langue coupées, nous interprétons le geste comme une déclaration de guerre.
Une délégation est envoyée à Marseille pour du moins sécuriser partiellement l’Ouest de la Gaule Cisalpine. Les Héllènes sont plus diplomatiques que leurs voisins barbares et consentent à perpétuer des relations amicales.
Notre flotte enfin arrivée en Corse balaye les Celtes qui s’y étaient retranchés …
… forçant la main aux Liguriens, désormais peureusement cachés derrière les Alpes avec ce qui leur reste de leur entourage. La pitié n’est pas une vertu romaine, un lourd tribut leur est imposé en guise de compensation pour leur infamie. Dans cet environnement hostile où ils désormais cantonnés, sans armée vigoureuse, les loups leur servant de voisins auront tôt fait de les anéantir.
Leurs anciennes possessions sont entièrement remodelées. Nous apportons la civilisation à ces contrées !
Pergame nous déclare la guerre aussi, ils oublient que nous avons une légion entière stationnée en Macédoine. Ils sauront à qui ils ont à faire s’ils osent mettre le pied en Grèce, Sextus Carvilius Cotta en personne les attend, le dernier rejeton de la famille des Iunii.
Notre puissance attise bien des jalousies. Si les déclarations de guerre continuent à ce rythme, les prochains temps pourraient être désagréables.
Les pirates tentent de profiter de ce chaos. Une interruption de notre commerce ne peut être tolérée, des méthodes lourdes seront employées pour chasser ces bons à rien.
Les prisonniers seront vendus à bon prix au stade grec. Les patriciens se réjouissent déjà de ce nouvel afflux, qui devrait faire baisser les prix.
Les Souabes ne sont pas bien pressés d’envahir nos terres, nos deux légions en Gaule Cisalpine promettant une sérieuse réplique. La situation se dégrade toutefois au cours de l’année du consulat de Marcus Servilius Pulex Geminus et de Tiberius Claudius Nero. Trois armées germaniques sont à nos portes. Une de trop ...