Les vaisseaux de feu
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jolou
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Re: Les vaisseaux de feu
Avant que les Anglais n'aient atteint l'entrée du port, les douze galères de Cadix sont parties à leur rencontre et se préparent à les attaquer. Comme à l'accoutumée, la tactique adoptée consistera à éperonner les navires ennemis puis à monter à l'abor-dage. Mais les galères sont encore à bonne distance des Anglais lorsque Drake donne l'ordre d'ouvrir le feu. Cette méthode vous surprend : elle est en effet contraire à la tradition qui veut qu'un combat naval consiste essentiellement à monter à l'abordage, les canons n'étant utilisés que pour lâcher une unique bordée avant le choc entre les navires. En l'occurrence, les Anglais préfèrent rester à distance et tirer un feu nourri avec des canons plus puissants et d'une plus longue portée que les vôtres. Une pluie de boulets s'abat ainsi sur les galères, occasionnant de nombreux dégâts, sans qu'aucun abordage ait pu se produire. Vos vaisseaux doivent alors battre en retraite et se réfugier dans l'arrière-port de Cadix, protégé par les canons du fort qui domine la rade. Drake, lui, a réussi à prendre position dans l’avant-port sans rencontrer beaucoup de résistance.
A l'abri sur la terre ferme, vous observez la suite des événements. Rejoints par plusieurs autres de ses vaisseaux, Drake passe l'après-midi à aborder et détruire par le feu tous les navires espagnols qui n'ont pas réussi à se réfugier dans l'arrière-port. La plupart de ces navires ne disposent pas de canons et leur équipage est souvent réduit, ce qui facilite la tâche de l'Anglais. Après avoir mis le feu à tous les vaisseaux espagnols qui se trouvaient dans l'avant- port, Drake et ses navires s'approchent de l'entrée de l'arrière-port en restant hors de portée des canons du fort. La nuit tombe, mais vous restez où vous êtes, fasciné par l'effrayant spectacle qui se déroule sous vos yeux. Que va faire Drake, à présent ? Il ne va quand même pas commettre l'imprudence de s'exposer aux canons du fort? Peu après l'aube, vous obtenez la réponse à vos questions. Le capitaine anglais envoie un détachement de chaloupes dans l'étroit chenal qui mène à l'arrière-port. Les canons du fort tirent sans relâche, mais les canots de Drake parviennent malgré tout à atteindre leur destination sans qu'un seul d'entre eux soit touché. Là, les Anglais provoquent de véritables ravages parmi les navires à l'ancre. Même le vaisseau amiral de Santa Cruz est bientôt la proie des flammes. Les galères lancent alors une deuxième attaque contre les vaisseaux de Drake mais, une fois de plus, elles sont aisément repoussées.
Plusieurs soldats du fort et de la garnison de Cadix ont passé la matinée à disposer des canons de campagne le long de la plage pour tirer sur les vaisseaux de Drake. De toute évidence, les Anglais n'ont rien perdu
de la manoeuvre : leurs chaloupes quittent en effet l'arrière-port et rejoignent l'escadre qui se prépare à repartir. Mais, alors que les Anglais hissent les voiles, le vent tombe soudain : l'ennemi est ainsi immobilisé dans l'avant-port et les soldats espagnols, ravis de pouvoir prendre leur revanche, ouvrent aussitôt le feu. Quatorze heures durant, les tirs d'artillerie font rage, mais sans rien changer à la situation. Les canons alignés sur la plage vomissent des centaines de boulets sans infliger beaucoup de dégâts à l'ennemi. L'artillerie anglaise, en revanche, est nettement plus précise, et riposte en provoquant de nombreux dommages dans votre camp. Le lendemain matin, le vent se lève à nouveau et les Anglais quittent tranquillement le port. Puis, à votre grande fureur, ils jettent l'ancre un peu plus loin, et commencent à réparer les quelques dégâts qu'ont subis certains de leurs navires! C'en est trop ! Cette insolence mérite un châtiment et les galères, bien que sérieusement endommagées, sont envoyées à l'attaque - avec les résultats qu'on pouvait attendre. C'est-à-dire qu'elles ne tardent pas à battre en retraite et à revenir au port dans un état encore plus désastreux. Les marins anglais, amusés par cette défaite prévisible, ont abreuvé les Espagnols de quolibets cinglants et poursuivent à présent leurs réparations sans être inquiétés le moins du monde. Ces trois derniers jours ont inspiré honte et fureur dans le camp espagnol.
Jamais vous ne vous étiez senti aussi humilié. La puissance de la marine et de l'armée d'Espagne a été écrasée, ridiculisée par une poignée d'aventuriers anglais. Aujourd'hui, il n'y a pas un seul habitant de Cadix qui ne souhaiterait voir Drake pendu à la grande vergue de son propre vaisseau.
Le travail d'organisation que vous étiez venu faire à Cadix est désormais sans objet et vous passez plu-sieurs semaines à aider aux réparations que nécessite l'état des navires endommagés. Ces derniers ne sont d'ailleurs pas très nombreux, car la plupart des vaisseaux de la flotte espagnole ont été purement et simplement détruits par Drake et ses hommes. Des nouvelles circulent au sujet des Anglais : il semblerait que Drake ait débarqué sur la côte ; d'après ce que l'on sait, il aurait pris le château de Sagres et contrôlerait à présent toute la zone du cap Saint- Vincent. On dit aussi qu'il est allé narguer Santa Cruz à Lisbonne, le mettant au défi de venir se battre avec sa flotte. Le vieil amiral est cependant trop rusé pour tomber dans un tel piège. Il a refusé le combat et Drake est alors reparti. D'après certains, il serait retourné en Angleterre, mais d'autres affirment qu'il est toujours à proximité des côtes espagnoles, attendant que des navires s'aventurent en mer pour les attaquer. Quelques semaines plus tard, vous apprenez enfin la vérité grâce à des sources dignes de foi : si l'on n'a plus vu l'escadre de Drake ces derniers temps, c'est qu'elle était en route pour les Açores où elle a intercepté un vaisseau chargé de trésors en provenance des Indes orientales. Comment Drake a-t-il pu savoir que ce navire était attendu là-bas? Comment se fait-il qu'il ait pu le capturer aussi facilement ? Nul ne le sait et ce mystère viendra s'ajouter à tous ceux qui ont fait la légende de ce capitaine anglais que toute l'Europe a appris à craindre et à admirer. De retour à Lisbonne, on vous annonce une nouvelle qui semble sans grande importance à première vue : alors que Drake naviguait le long des côtes espagnoles et portugaises, il a attaqué et détruit plu sieurs navires légers. Or, l'un d'eux transportait du bois séché destiné à fabriquer les tonneaux dans lesquels l'Armada devait emporter ses réserves de vivres et d'eau douce. La qualité du bois utilisé pour les douves des tonneaux est essentielle. Si le bois n'est pas sec, en effet, les vivres - et surtout l'eau douce - se conservent mal et se gâtent rapide-ment. Ainsi, lorsque l'Armada appareillera, elle ne disposera pas du matériel indispensable à la conservation de ses provisions, ce qui pourrait se révéler catastrophique.
Tandis qu'on répare peu à peu les dégâts infligés à la flotte par le capitaine Drake, des ordres du roi
Philippe vous parviennent. Apparemment, la leçon qui vient de lui être infligée a porté. Il a en effet décidé que l'Armada ne serait plus composée désormais que de galions et non plus de galères. Les transformations nécessaires seront longues et la date du départ est repoussée à janvier 1588. Vous vous mettez donc au travail sous la direction de Santa Cruz, mais, à mesure que le temps passe, vous vous rendez compte que la flotte ne sera jamais prête à la date prévue. Noël arrive et, dans les jours qui suivent, il vous faut malheureusement constater que même si l'Armada met à la voile à la date fixée, la plupart de ses vaisseaux ne disposeront pas de tous les vivres et équipements nécessaires à la réussite de leur mission. Il n'y a tout simplement pas assez d'argent pour équiper la flotte comme il le faudrait et le roi ne peut ou ne veut fournir davantage de moyens. Aussi Santa Cruz, peu après Noël, persuade-t-il Sa Majesté de retarder encore une fois la date du départ. Mis devant l'évidence, le roi accepte. Hélas, au mois de février, une cruelle tragédie frappe l'Armada. Santa Cruz, le marin le plus qualifié et le plus expérimenté de toute l'Espagne, est trouvé mort. 11 a trop présumé de ses forces et son organisme n'a pas résisté. La flotte était prête à partir: la voici décapitée! Tous ceux qui connaissaient Santa Cruz pleurent abondamment le grand homme disparu, mais à peine ses funérailles terminées, la question de son remplacement se pose : qui va bien pouvoir prendre sa succession à la tète de l'Armada ?
Deux mois passent. Huit semaines entières durant lesquelles l'Armada se retrouve sans chef, personne n'ayant suffisamment d'autorité pour prétendre en assurer le commandement. Pendant soixante jours, vous assistez ainsi à la lente dégradation de la flotte : elle était prête au combat, la voici presque inutilisable. Querelles et bagarres se multiplient au sein des équipages et on enregistre plusieurs désertions. De plus, les vivres n'arrivent plus à bord des navires : marins et soldats doivent alors puiser dans les
réserves qui devaient servir pendant le voyage. Pendant tout ce temps, nul ne sait qui le roi Philippe a l'intention de nommer à la tête de l'Armada. En tout cas, quel que soit l'élu, il aura fort à faire pour remettre la flotte en bon ordre : voilà au moins un point sur lequel tout le monde est d'accord ! Enfin, au bout de ces deux mois, le nouveau commandant arrive. Il s'agit d'Alonzo Perez de Guzman, duc de Medina Sidonia, un personnage à peu près inconnu qui a passé ces dernières années à s'occuper du jardin qu'il possède en Andalousie. Il ne connaît rien à la mer ni aux marins et il ne cache pas qu'il est malade dès qu'il met le pied à bord d'un bateau, ne serait-ce qu'une simple barque. Apparemment, le roi Philippe n'a plus toutes ses facultés. A moins que les rumeurs qui circulent ne soient vraies : le monarque n'aimait pas Santa Cruz, en raison de sa trop grande indépendance, et il l'a donc remplacé par quelqu'un qui semble peu susceptible de contester ses instructions. Medina Sidonia arrive au début du mois de mai avec ordre d'appareiller immédiatement. Les officiers de haut rang parviennent cependant à le convaincre que c'est rigoureusement impossible. Le duc décide alors de faire le point sur l'état de l'Armada et, dès le lendemain de son arrivée, vous êtes convoqué dans son bureau.
Lorsque vous vous rendez au quartier général du duc, vous constatez avec soulagement qu'il a également convoqué les autres capitaines de la flotte. une fois tout le monde réuni, on vous fait entrer :dans le bureau de Medina Sidonia. L'homme n'a rien d'impressionnant. Il est âgé d'une quarantaine d'années et ne semble pas avoir la moindre idée de ce qui se passe. Vous pensiez qu'il allait vous demander un rapport sur l'état de votre vaisseau, et vous vous étiez préparé à lui fournir tous les détails nécessaires, mais voilà qu'il vous fait un long sermon sur la piété qui doit régner parmi les marins et les soldats de l'Armada. Il insiste sur l'importance de la prière, exige que chaque homme d'équipage produise un certificat de confession délivré par un prêtre, et précise qu'il sera formellement interdit de boire et de jurer à bord des vaisseaux, sous peine de sanctions sévères. De toute évidence, le duc paraît beaucoup plus préoccupé par la préparation spirituelle de l'Armada que par sa situation matérielle !
-vous estimez qu'il est de votre devoir de protester contre ces consignes stupides et vaines.
-vous préférez ne pas discuter, vous vous contenterez de hausser les épaules.
A l'abri sur la terre ferme, vous observez la suite des événements. Rejoints par plusieurs autres de ses vaisseaux, Drake passe l'après-midi à aborder et détruire par le feu tous les navires espagnols qui n'ont pas réussi à se réfugier dans l'arrière-port. La plupart de ces navires ne disposent pas de canons et leur équipage est souvent réduit, ce qui facilite la tâche de l'Anglais. Après avoir mis le feu à tous les vaisseaux espagnols qui se trouvaient dans l'avant- port, Drake et ses navires s'approchent de l'entrée de l'arrière-port en restant hors de portée des canons du fort. La nuit tombe, mais vous restez où vous êtes, fasciné par l'effrayant spectacle qui se déroule sous vos yeux. Que va faire Drake, à présent ? Il ne va quand même pas commettre l'imprudence de s'exposer aux canons du fort? Peu après l'aube, vous obtenez la réponse à vos questions. Le capitaine anglais envoie un détachement de chaloupes dans l'étroit chenal qui mène à l'arrière-port. Les canons du fort tirent sans relâche, mais les canots de Drake parviennent malgré tout à atteindre leur destination sans qu'un seul d'entre eux soit touché. Là, les Anglais provoquent de véritables ravages parmi les navires à l'ancre. Même le vaisseau amiral de Santa Cruz est bientôt la proie des flammes. Les galères lancent alors une deuxième attaque contre les vaisseaux de Drake mais, une fois de plus, elles sont aisément repoussées.
Plusieurs soldats du fort et de la garnison de Cadix ont passé la matinée à disposer des canons de campagne le long de la plage pour tirer sur les vaisseaux de Drake. De toute évidence, les Anglais n'ont rien perdu
de la manoeuvre : leurs chaloupes quittent en effet l'arrière-port et rejoignent l'escadre qui se prépare à repartir. Mais, alors que les Anglais hissent les voiles, le vent tombe soudain : l'ennemi est ainsi immobilisé dans l'avant-port et les soldats espagnols, ravis de pouvoir prendre leur revanche, ouvrent aussitôt le feu. Quatorze heures durant, les tirs d'artillerie font rage, mais sans rien changer à la situation. Les canons alignés sur la plage vomissent des centaines de boulets sans infliger beaucoup de dégâts à l'ennemi. L'artillerie anglaise, en revanche, est nettement plus précise, et riposte en provoquant de nombreux dommages dans votre camp. Le lendemain matin, le vent se lève à nouveau et les Anglais quittent tranquillement le port. Puis, à votre grande fureur, ils jettent l'ancre un peu plus loin, et commencent à réparer les quelques dégâts qu'ont subis certains de leurs navires! C'en est trop ! Cette insolence mérite un châtiment et les galères, bien que sérieusement endommagées, sont envoyées à l'attaque - avec les résultats qu'on pouvait attendre. C'est-à-dire qu'elles ne tardent pas à battre en retraite et à revenir au port dans un état encore plus désastreux. Les marins anglais, amusés par cette défaite prévisible, ont abreuvé les Espagnols de quolibets cinglants et poursuivent à présent leurs réparations sans être inquiétés le moins du monde. Ces trois derniers jours ont inspiré honte et fureur dans le camp espagnol.
Jamais vous ne vous étiez senti aussi humilié. La puissance de la marine et de l'armée d'Espagne a été écrasée, ridiculisée par une poignée d'aventuriers anglais. Aujourd'hui, il n'y a pas un seul habitant de Cadix qui ne souhaiterait voir Drake pendu à la grande vergue de son propre vaisseau.
Le travail d'organisation que vous étiez venu faire à Cadix est désormais sans objet et vous passez plu-sieurs semaines à aider aux réparations que nécessite l'état des navires endommagés. Ces derniers ne sont d'ailleurs pas très nombreux, car la plupart des vaisseaux de la flotte espagnole ont été purement et simplement détruits par Drake et ses hommes. Des nouvelles circulent au sujet des Anglais : il semblerait que Drake ait débarqué sur la côte ; d'après ce que l'on sait, il aurait pris le château de Sagres et contrôlerait à présent toute la zone du cap Saint- Vincent. On dit aussi qu'il est allé narguer Santa Cruz à Lisbonne, le mettant au défi de venir se battre avec sa flotte. Le vieil amiral est cependant trop rusé pour tomber dans un tel piège. Il a refusé le combat et Drake est alors reparti. D'après certains, il serait retourné en Angleterre, mais d'autres affirment qu'il est toujours à proximité des côtes espagnoles, attendant que des navires s'aventurent en mer pour les attaquer. Quelques semaines plus tard, vous apprenez enfin la vérité grâce à des sources dignes de foi : si l'on n'a plus vu l'escadre de Drake ces derniers temps, c'est qu'elle était en route pour les Açores où elle a intercepté un vaisseau chargé de trésors en provenance des Indes orientales. Comment Drake a-t-il pu savoir que ce navire était attendu là-bas? Comment se fait-il qu'il ait pu le capturer aussi facilement ? Nul ne le sait et ce mystère viendra s'ajouter à tous ceux qui ont fait la légende de ce capitaine anglais que toute l'Europe a appris à craindre et à admirer. De retour à Lisbonne, on vous annonce une nouvelle qui semble sans grande importance à première vue : alors que Drake naviguait le long des côtes espagnoles et portugaises, il a attaqué et détruit plu sieurs navires légers. Or, l'un d'eux transportait du bois séché destiné à fabriquer les tonneaux dans lesquels l'Armada devait emporter ses réserves de vivres et d'eau douce. La qualité du bois utilisé pour les douves des tonneaux est essentielle. Si le bois n'est pas sec, en effet, les vivres - et surtout l'eau douce - se conservent mal et se gâtent rapide-ment. Ainsi, lorsque l'Armada appareillera, elle ne disposera pas du matériel indispensable à la conservation de ses provisions, ce qui pourrait se révéler catastrophique.
Tandis qu'on répare peu à peu les dégâts infligés à la flotte par le capitaine Drake, des ordres du roi
Philippe vous parviennent. Apparemment, la leçon qui vient de lui être infligée a porté. Il a en effet décidé que l'Armada ne serait plus composée désormais que de galions et non plus de galères. Les transformations nécessaires seront longues et la date du départ est repoussée à janvier 1588. Vous vous mettez donc au travail sous la direction de Santa Cruz, mais, à mesure que le temps passe, vous vous rendez compte que la flotte ne sera jamais prête à la date prévue. Noël arrive et, dans les jours qui suivent, il vous faut malheureusement constater que même si l'Armada met à la voile à la date fixée, la plupart de ses vaisseaux ne disposeront pas de tous les vivres et équipements nécessaires à la réussite de leur mission. Il n'y a tout simplement pas assez d'argent pour équiper la flotte comme il le faudrait et le roi ne peut ou ne veut fournir davantage de moyens. Aussi Santa Cruz, peu après Noël, persuade-t-il Sa Majesté de retarder encore une fois la date du départ. Mis devant l'évidence, le roi accepte. Hélas, au mois de février, une cruelle tragédie frappe l'Armada. Santa Cruz, le marin le plus qualifié et le plus expérimenté de toute l'Espagne, est trouvé mort. 11 a trop présumé de ses forces et son organisme n'a pas résisté. La flotte était prête à partir: la voici décapitée! Tous ceux qui connaissaient Santa Cruz pleurent abondamment le grand homme disparu, mais à peine ses funérailles terminées, la question de son remplacement se pose : qui va bien pouvoir prendre sa succession à la tète de l'Armada ?
Deux mois passent. Huit semaines entières durant lesquelles l'Armada se retrouve sans chef, personne n'ayant suffisamment d'autorité pour prétendre en assurer le commandement. Pendant soixante jours, vous assistez ainsi à la lente dégradation de la flotte : elle était prête au combat, la voici presque inutilisable. Querelles et bagarres se multiplient au sein des équipages et on enregistre plusieurs désertions. De plus, les vivres n'arrivent plus à bord des navires : marins et soldats doivent alors puiser dans les
réserves qui devaient servir pendant le voyage. Pendant tout ce temps, nul ne sait qui le roi Philippe a l'intention de nommer à la tête de l'Armada. En tout cas, quel que soit l'élu, il aura fort à faire pour remettre la flotte en bon ordre : voilà au moins un point sur lequel tout le monde est d'accord ! Enfin, au bout de ces deux mois, le nouveau commandant arrive. Il s'agit d'Alonzo Perez de Guzman, duc de Medina Sidonia, un personnage à peu près inconnu qui a passé ces dernières années à s'occuper du jardin qu'il possède en Andalousie. Il ne connaît rien à la mer ni aux marins et il ne cache pas qu'il est malade dès qu'il met le pied à bord d'un bateau, ne serait-ce qu'une simple barque. Apparemment, le roi Philippe n'a plus toutes ses facultés. A moins que les rumeurs qui circulent ne soient vraies : le monarque n'aimait pas Santa Cruz, en raison de sa trop grande indépendance, et il l'a donc remplacé par quelqu'un qui semble peu susceptible de contester ses instructions. Medina Sidonia arrive au début du mois de mai avec ordre d'appareiller immédiatement. Les officiers de haut rang parviennent cependant à le convaincre que c'est rigoureusement impossible. Le duc décide alors de faire le point sur l'état de l'Armada et, dès le lendemain de son arrivée, vous êtes convoqué dans son bureau.
Lorsque vous vous rendez au quartier général du duc, vous constatez avec soulagement qu'il a également convoqué les autres capitaines de la flotte. une fois tout le monde réuni, on vous fait entrer :dans le bureau de Medina Sidonia. L'homme n'a rien d'impressionnant. Il est âgé d'une quarantaine d'années et ne semble pas avoir la moindre idée de ce qui se passe. Vous pensiez qu'il allait vous demander un rapport sur l'état de votre vaisseau, et vous vous étiez préparé à lui fournir tous les détails nécessaires, mais voilà qu'il vous fait un long sermon sur la piété qui doit régner parmi les marins et les soldats de l'Armada. Il insiste sur l'importance de la prière, exige que chaque homme d'équipage produise un certificat de confession délivré par un prêtre, et précise qu'il sera formellement interdit de boire et de jurer à bord des vaisseaux, sous peine de sanctions sévères. De toute évidence, le duc paraît beaucoup plus préoccupé par la préparation spirituelle de l'Armada que par sa situation matérielle !
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La même Idéologie pour toute l'Humanité, le Poltronisme et son prophéte El Gran Poltron !
Vive le Poltronisme!
Vainqueur du Prix de la Queue-Plate de Sous-Prévôté
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Re: Les vaisseaux de feu
Notre héros n'est pas carriériste : il proteste 
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Re: Les vaisseaux de feu
On peut passer à l'ennemi ? 
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Re: Les vaisseaux de feu
Non, on ne peut pas, on a signer espagnol, on le reste
Sans prendre de précautions oratoires, vous déclarez au duc qu'il est plus important de s'assurer que les hommes d'équipage auront suffisamment à manger au cours du voyage que de se préoccuper de la pureté de leur âme. Le duc hoche la tête d'un air mécontent. - Cette entreprise a été bénie par le pape en personne, réplique-t-il. Nous avons une sainte mission à
accomplir et chaque homme doit s'y préparer en conséquence. Il affecte ensuite chaque capitaine à une escadre et vous vous retrouvez placés, vous et votre navire, sous les ordres de don Juan Martínez de Recalde, commandant de l'escadre de Biscaye, qui formera l'arrière-garde de l'Armada dès que celle-ci aura atteint la Manche. A votre grande satisfaction, vous êtes nommé deuxième lieutenant de l'escadre, laquelle comporte quatorze vaisseaux. Cette affectation vous convient à merveille : don Recalde est en effet un marin expérimenté, et s'il y a quelqu'un qui saura, mieux que tout autre, affronter avec succès les difficultés qui s'annoncent, c'est bien lui.
Le 10 mai, le duc reçoit du roi Philippe l'ordre d'appareiller. Le 14, une grand-messe est célébrée dans la cathédrale de Lisbonne, puis l'archevêque, en compagnie d'envoyés du pape spécialement dépêchés pour la circonstance, bénit la flotte. A marée descendante, le San Martin quitte alors le quai, glissant lentement le long du Tage en direction de la pleine mer. Il est suivi d'une longue procession de navires au milieu de laquelle figure le San Nicolas. Malheureusement, au moment où vous allez franchir les dangereuses barres de sable qui marquent l'embouchure du fleuve, le vent tombe et l'Armada tout entière doit jeter l'ancre pour éviter de dériver sur les rochers. Les cent trente navires de la plus grande flotte qui ait jamais mis à la voile dans un port espagnol se trouvent ainsi immobilisés, attendant que le vent se lève à nouveau.
Pendant deux semaines, c'est le calme plat : les vaisseaux attendent, ancrés à l'embouchure du Tage. A mesure que le temps passe, les provisions s'amenuisent et vous comptez déjà deux hommes malades parmi votre équipage. La situation est semblable à bord des autres navires et vous vous demandez si vous parviendrez un jour à prendre le départ. Enfin, le vent se lève timidement : l'Armada peut à nouveau hisser les voiles et quitter l'embouchure du fleuve pour mettre le cap au nord. Hélas, le vent qui s'est fait si longtemps attendre souffle bientôt en tempête. Pour comble de malchance, c'est un vent du nord et vous devez faire demi-tour pour fuir devant la tourmente. Toute la flotte doit ainsi mettre le cap au sud, dans la direction exactement opposée à celle qu'elle s'apprêtait à suivre ! Lorsque la tempête s'apaise enfin, vous avez déjà dépassé le cap Saint-Vincent, à l'extrême sud du Portugal ! Vous êtes à des centaines de milles de votre point de départ, mais dans le mauvais sens... A présent, cependant, vous pouvez à nouveau virer de bord pour reprendre le bon cap.
Le 1er juin, l'Armada reprend son long voyage, mais la flotte tout entière doit régler son allure sur celle des navires ravitailleurs ; ces derniers sont si lents que, certains jours, vous ne parcourez guère plus d'une dizaine de milles. Comme il fallait s'y attendre, le nombre des malades s'accroît et la destruction des cargaisons de bois séché, lors de l'attaque de Drake l'année dernière, commence à faire sentir ses effets : au bout de trois semaines, à peine. l'eau douce conservée dans les tonneaux de bois vert commence déjà à croupir. Parfois même, les tonneaux fuient et se vident de leur précieux contenu. Il faut alors réduire les rations. Pour ajouter à la malchance des marins, le duc a interdit le jeu et les boissons alcoolisées tout au long du voyage ; la nervosité et l'ennui gagnent les équipages, et la maladie continue de se répandre sur les navires tandis que l'Armada poursuit sa route vers le nord. Le 19 juin, alors que les trois quarts de vos hommes sont malades et que la plupart des vivres ont déjà été consommés, ou sont devenus immangeables, une tempête éclate, dispersant la flotte. Hurlant désespérément vos ordres à l'adresse des quelques hommes encore valides, vous essayez d'affronter la tourmente.
Le San Martin. vaisseau amiral du duc, vire de bord en direction de la côte et vous le suivez jusqu'au port de La Corogne, au nord de l'Espagne, où vous vous mettez à quai. Le San Nicolas n'a pas trop souffert de la tempête, il sera vite réparé, mais de nombreux navires ont été dispersés par la violence des vents. Lorsque la tourmente s'apaise, ceux qui ont réussi à y échapper parviennent tant bien que mal dans le port, mais le mauvais temps a sérieusement compromis vos chances d'atteindre l'Angleterre.
La tempête terminée, l'Armada commence à se regrouper dans la port de La Corogne. Après avoir évalué les dégâts, il apparaît que ceux-ci ne sont pas suffisamment graves pour justifier un abandon de la mission. L'avenir apparaît cependant bien sombre, car les vivres font cruellement défaut et l'on compte un grand nombre de malades parmi les marins. Les capitaines de l'escadre recommandent que la flotte mouille à La Corogne jusqu'à ce que les réserves de vivres soient reconstituées et le duc transmet scrupuleusement leurs conseils au roi Phi lippe. Dans l'immédiat, Medina Sidonia ordonne qu'un hôpital de
fortune soit installé à terre pour soigner les malades et les blessés. Bientôt, le San Nicolas est réparé, mais vous ne pouvez vous empêcher d'être inquiet : votre navire sera-t-il en mesure de combattre lorsque vous aurez atteint la Manche ? Car les réserves de poudre sont au plus bas sur tous les vaisseaux de la flotte, et le vôtre ne fait pas exception. En fait, l'Armada semble condamnée à l'échec avant même qu'un seul coup de canon ait été tiré. La flotte reste plus de trois semaines à La Corogne. Pendant tout ce temps, les derniers navires encore égarés par la tempête rejoignent le port et les vivres sont reconstitués. Le duc échange plusieurs lettres avec le roi et finalement Sa Majesté dépêche un messager qui transmet à Medina Sidonia l'ordre d'appareiller à nouveau. Au moins, ce répit de quelques semaines a permis aux malades de guérir en mangeant des viandes et des légumes frais. C'est donc avec un meilleur moral que le 22 juillet, près de six semaines après votre départ de Lisbonne, vous suivez le San Martin qui quitte le port de La Corogne.
Au soir du 25 juillet, l'Armada atteint la Manche et s'apprête à parcourir la dernière étape du voyage. Il s'agit de faire route vers les Pays-Bas où le duc de Parme vous attend avec son armée. A l'heure actuelle, il devrait disposer d'un nombre suffisant de chalands pour emmener ses hommes sur les rives anglaises en traversant la Manche dans sa partie la plus étroite. L'Armada escortera les chalands, et les soldats qui sont à bord de ses vaisseaux se joindront à l'armée du duc lors du débarquement. Le lendemain, une brise souffle du nord et l'Armada doit attendre poliment que les vents lui soient plus favorables. Le jour suivant, le vent a enfin tourné : une forte brise souffle de l'ouest et les vaisseaux peuvent ainsi faire voile vers leur destination. Bientôt, cependant, la brise fait place au gros temps. L'ordre est alors donné de mettre en panne et de jeter l'ancre en attendant que passe la tourmente. Les vagues sont impressionnantes, elles balaient le pont avec une force terrifiante et certaines d'entre elles sont si hautes qu'elles atteignent le gaillard d'arrière.
Lorsque la tempête s'apaise enfin, l'Armada fait le bilan de ses pertes. Le Santa Ana, vaisseau amiral de don Recalde, a notamment sombré. Heureusement, Recalde était monté à bord d'un autre navire avant que n'éclate la tempête, il est donc sain et sauf. Tout d'abord, il semble qu'une quarantaine de vaisseaux aient eux aussi coulé mais, en fait, ils ont été entraînés quelques milles en avant et attendent que vous les rejoigniez. Dès que l'Armada s'est à nouveau regroupée, le duc la divise en trois : une avant-garde
qu'il confie à Alonzo de Leyva, le gros de la flotte dont il assurera lui-même le commandement, et une arrière-garde à laquelle appartient le San Nicolas, sous les ordres de don Recalde. La flotte au complet formera une sorte de croissant de lune dont l'avant et l'arrière-garde constitueront les deux extrémités. Pour l'instant, aucun navire anglais n'a été aperçu, mais les équipages sont malgré tout en alerte. Chacun est à son poste et les canonniers se tiennent prêts à tirer à tout moment. Vers la fin de l'après-midi, vous arrivez en vue du cap Lizard. La longue côte de Cornouailles s'étend vers l'est, avec çà et là des colonnes de fumée qui s'élèvent dans le ciel : à n'en pas douter, il s'agit de signaux d'alarme. Les Anglais savent déjà que vous êtes là. A la tombée du jour, le duc donne l'ordre de réduire les voiles, ralentissant l'allure de la flotte qui n'avancera plus guère tout au long de la nuit. Pourquoi cette soudaine lenteur alors qu'il faudrait au contraire aller vite ? Les ordres de Sidonia vous laissent perplexe, mais vous n'avez pas le choix : il vous faut obéir.
D'après ce que l'on dit, il semblerait que Drake attende l'Armada dans l'estuaire de Plymouth. Le duc convoque alors ses capitaines et leur demande conseil.
-vous estimez que l'Armada devrait jeter l'ancre ici pendant la nuit et attendre l'aube pour essayer de prendre Drake au piège dans l'estuaire de Plymouth.
-Si vous pensez au contraire qu'il vaudrait mieux faire immédiatement route vers Plymouth en espérant prendre Drake par surprise.
Sans prendre de précautions oratoires, vous déclarez au duc qu'il est plus important de s'assurer que les hommes d'équipage auront suffisamment à manger au cours du voyage que de se préoccuper de la pureté de leur âme. Le duc hoche la tête d'un air mécontent. - Cette entreprise a été bénie par le pape en personne, réplique-t-il. Nous avons une sainte mission à
accomplir et chaque homme doit s'y préparer en conséquence. Il affecte ensuite chaque capitaine à une escadre et vous vous retrouvez placés, vous et votre navire, sous les ordres de don Juan Martínez de Recalde, commandant de l'escadre de Biscaye, qui formera l'arrière-garde de l'Armada dès que celle-ci aura atteint la Manche. A votre grande satisfaction, vous êtes nommé deuxième lieutenant de l'escadre, laquelle comporte quatorze vaisseaux. Cette affectation vous convient à merveille : don Recalde est en effet un marin expérimenté, et s'il y a quelqu'un qui saura, mieux que tout autre, affronter avec succès les difficultés qui s'annoncent, c'est bien lui.
Le 10 mai, le duc reçoit du roi Philippe l'ordre d'appareiller. Le 14, une grand-messe est célébrée dans la cathédrale de Lisbonne, puis l'archevêque, en compagnie d'envoyés du pape spécialement dépêchés pour la circonstance, bénit la flotte. A marée descendante, le San Martin quitte alors le quai, glissant lentement le long du Tage en direction de la pleine mer. Il est suivi d'une longue procession de navires au milieu de laquelle figure le San Nicolas. Malheureusement, au moment où vous allez franchir les dangereuses barres de sable qui marquent l'embouchure du fleuve, le vent tombe et l'Armada tout entière doit jeter l'ancre pour éviter de dériver sur les rochers. Les cent trente navires de la plus grande flotte qui ait jamais mis à la voile dans un port espagnol se trouvent ainsi immobilisés, attendant que le vent se lève à nouveau.
Pendant deux semaines, c'est le calme plat : les vaisseaux attendent, ancrés à l'embouchure du Tage. A mesure que le temps passe, les provisions s'amenuisent et vous comptez déjà deux hommes malades parmi votre équipage. La situation est semblable à bord des autres navires et vous vous demandez si vous parviendrez un jour à prendre le départ. Enfin, le vent se lève timidement : l'Armada peut à nouveau hisser les voiles et quitter l'embouchure du fleuve pour mettre le cap au nord. Hélas, le vent qui s'est fait si longtemps attendre souffle bientôt en tempête. Pour comble de malchance, c'est un vent du nord et vous devez faire demi-tour pour fuir devant la tourmente. Toute la flotte doit ainsi mettre le cap au sud, dans la direction exactement opposée à celle qu'elle s'apprêtait à suivre ! Lorsque la tempête s'apaise enfin, vous avez déjà dépassé le cap Saint-Vincent, à l'extrême sud du Portugal ! Vous êtes à des centaines de milles de votre point de départ, mais dans le mauvais sens... A présent, cependant, vous pouvez à nouveau virer de bord pour reprendre le bon cap.
Le 1er juin, l'Armada reprend son long voyage, mais la flotte tout entière doit régler son allure sur celle des navires ravitailleurs ; ces derniers sont si lents que, certains jours, vous ne parcourez guère plus d'une dizaine de milles. Comme il fallait s'y attendre, le nombre des malades s'accroît et la destruction des cargaisons de bois séché, lors de l'attaque de Drake l'année dernière, commence à faire sentir ses effets : au bout de trois semaines, à peine. l'eau douce conservée dans les tonneaux de bois vert commence déjà à croupir. Parfois même, les tonneaux fuient et se vident de leur précieux contenu. Il faut alors réduire les rations. Pour ajouter à la malchance des marins, le duc a interdit le jeu et les boissons alcoolisées tout au long du voyage ; la nervosité et l'ennui gagnent les équipages, et la maladie continue de se répandre sur les navires tandis que l'Armada poursuit sa route vers le nord. Le 19 juin, alors que les trois quarts de vos hommes sont malades et que la plupart des vivres ont déjà été consommés, ou sont devenus immangeables, une tempête éclate, dispersant la flotte. Hurlant désespérément vos ordres à l'adresse des quelques hommes encore valides, vous essayez d'affronter la tourmente.
Le San Martin. vaisseau amiral du duc, vire de bord en direction de la côte et vous le suivez jusqu'au port de La Corogne, au nord de l'Espagne, où vous vous mettez à quai. Le San Nicolas n'a pas trop souffert de la tempête, il sera vite réparé, mais de nombreux navires ont été dispersés par la violence des vents. Lorsque la tourmente s'apaise, ceux qui ont réussi à y échapper parviennent tant bien que mal dans le port, mais le mauvais temps a sérieusement compromis vos chances d'atteindre l'Angleterre.
La tempête terminée, l'Armada commence à se regrouper dans la port de La Corogne. Après avoir évalué les dégâts, il apparaît que ceux-ci ne sont pas suffisamment graves pour justifier un abandon de la mission. L'avenir apparaît cependant bien sombre, car les vivres font cruellement défaut et l'on compte un grand nombre de malades parmi les marins. Les capitaines de l'escadre recommandent que la flotte mouille à La Corogne jusqu'à ce que les réserves de vivres soient reconstituées et le duc transmet scrupuleusement leurs conseils au roi Phi lippe. Dans l'immédiat, Medina Sidonia ordonne qu'un hôpital de
fortune soit installé à terre pour soigner les malades et les blessés. Bientôt, le San Nicolas est réparé, mais vous ne pouvez vous empêcher d'être inquiet : votre navire sera-t-il en mesure de combattre lorsque vous aurez atteint la Manche ? Car les réserves de poudre sont au plus bas sur tous les vaisseaux de la flotte, et le vôtre ne fait pas exception. En fait, l'Armada semble condamnée à l'échec avant même qu'un seul coup de canon ait été tiré. La flotte reste plus de trois semaines à La Corogne. Pendant tout ce temps, les derniers navires encore égarés par la tempête rejoignent le port et les vivres sont reconstitués. Le duc échange plusieurs lettres avec le roi et finalement Sa Majesté dépêche un messager qui transmet à Medina Sidonia l'ordre d'appareiller à nouveau. Au moins, ce répit de quelques semaines a permis aux malades de guérir en mangeant des viandes et des légumes frais. C'est donc avec un meilleur moral que le 22 juillet, près de six semaines après votre départ de Lisbonne, vous suivez le San Martin qui quitte le port de La Corogne.
Au soir du 25 juillet, l'Armada atteint la Manche et s'apprête à parcourir la dernière étape du voyage. Il s'agit de faire route vers les Pays-Bas où le duc de Parme vous attend avec son armée. A l'heure actuelle, il devrait disposer d'un nombre suffisant de chalands pour emmener ses hommes sur les rives anglaises en traversant la Manche dans sa partie la plus étroite. L'Armada escortera les chalands, et les soldats qui sont à bord de ses vaisseaux se joindront à l'armée du duc lors du débarquement. Le lendemain, une brise souffle du nord et l'Armada doit attendre poliment que les vents lui soient plus favorables. Le jour suivant, le vent a enfin tourné : une forte brise souffle de l'ouest et les vaisseaux peuvent ainsi faire voile vers leur destination. Bientôt, cependant, la brise fait place au gros temps. L'ordre est alors donné de mettre en panne et de jeter l'ancre en attendant que passe la tourmente. Les vagues sont impressionnantes, elles balaient le pont avec une force terrifiante et certaines d'entre elles sont si hautes qu'elles atteignent le gaillard d'arrière.
Lorsque la tempête s'apaise enfin, l'Armada fait le bilan de ses pertes. Le Santa Ana, vaisseau amiral de don Recalde, a notamment sombré. Heureusement, Recalde était monté à bord d'un autre navire avant que n'éclate la tempête, il est donc sain et sauf. Tout d'abord, il semble qu'une quarantaine de vaisseaux aient eux aussi coulé mais, en fait, ils ont été entraînés quelques milles en avant et attendent que vous les rejoigniez. Dès que l'Armada s'est à nouveau regroupée, le duc la divise en trois : une avant-garde
qu'il confie à Alonzo de Leyva, le gros de la flotte dont il assurera lui-même le commandement, et une arrière-garde à laquelle appartient le San Nicolas, sous les ordres de don Recalde. La flotte au complet formera une sorte de croissant de lune dont l'avant et l'arrière-garde constitueront les deux extrémités. Pour l'instant, aucun navire anglais n'a été aperçu, mais les équipages sont malgré tout en alerte. Chacun est à son poste et les canonniers se tiennent prêts à tirer à tout moment. Vers la fin de l'après-midi, vous arrivez en vue du cap Lizard. La longue côte de Cornouailles s'étend vers l'est, avec çà et là des colonnes de fumée qui s'élèvent dans le ciel : à n'en pas douter, il s'agit de signaux d'alarme. Les Anglais savent déjà que vous êtes là. A la tombée du jour, le duc donne l'ordre de réduire les voiles, ralentissant l'allure de la flotte qui n'avancera plus guère tout au long de la nuit. Pourquoi cette soudaine lenteur alors qu'il faudrait au contraire aller vite ? Les ordres de Sidonia vous laissent perplexe, mais vous n'avez pas le choix : il vous faut obéir.
D'après ce que l'on dit, il semblerait que Drake attende l'Armada dans l'estuaire de Plymouth. Le duc convoque alors ses capitaines et leur demande conseil.
-vous estimez que l'Armada devrait jeter l'ancre ici pendant la nuit et attendre l'aube pour essayer de prendre Drake au piège dans l'estuaire de Plymouth.
-Si vous pensez au contraire qu'il vaudrait mieux faire immédiatement route vers Plymouth en espérant prendre Drake par surprise.
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Re: Les vaisseaux de feu
Vers Plymouth de suite... ca se passe mal, autant que ça ne dure pas longtemps..
Les gardiens de la paix, au lieu de nous la garder, ils feraient mieux de nous la foutre.
Coluche
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jolou
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Re: Les vaisseaux de feu
Les autres capitaines ne sont pas d'accord avec votre idée et vous êtes mis en minorité. Ils ont tous un peu peur de Drake et ils ne veulent pas prendre le risque de l'affronter dans l'obscurité et dans une mer qui ne leur est pas familière. Le duc donne donc l'ordre de jeter l'ancre et d'attendre l'aube pour attaquer l'ennemi. Lorsque le jour se lève, cependant, les cris des vigies retentissent de toutes parts: les Anglais ont été repérés. Aussi étonnant que cela puisse paraître, leurs vaisseaux ont réussi, en naviguant contre le vent, à passer à côté de l'Armada à la faveur de la nuit. Ils se trouvent à présent derrière vous, en position d'attaque. Quelques navires retardataires rejoignent le gros de la flotte et Drake donne alors l'ordre à ses navires d'avancer vers l'Armada. Tandis que vos vaisseaux lèvent l'ancre et déploient leurs voiles, on vous transmet les instructions de Recalde.
Les Anglais poursuivent leur avance et commencent à tirer. Grâce à leurs canons à longue portée, ils peuvent vous atteindre avant que votre propre artillerie soit en mesure de riposter. Vous donnez l'ordre à vos canonnière d'attendre que les Anglais soient à votre portée pour ouvrir le feu, puis vous jetez un coup d'oeil derrière vous pour voir ce que fait le reste de l'Armada. Vous êtes stupéfait de constater qu'elle a mis le cap vers l'est, abandonnant l'arrière-garde ! Vous avez à peine le temps de pousser un juron que le combat s'engage : il promet d'être rude !
Il devient très vite évident que l'artillerie des Anglais est bien supérieure à la vôtre. Pour chaque boulet que vous tirez, un navire anglais en tire cinq. De plus, leurs canons sont beaucoup plus précis et ont une plus longue portée. Pour comble de malheur, le commandant anglais a disposé sa flotte en ligne, chacun de ses vaisseaux tirant bordée sur bordée, hors de portée de vos propres canons. Vous êtes ainsi exposés à un véritable mur de feu. Vos propres canonniers ont beau s'escrimer à tirer autant de boulets qu'ils peuvent, aucun d'eux n'atteint l'ennemi, loin s'en faut. Chaque coup de canon anglais, en revanche, fait mouche et vos hommes sont fauchés par dizaines autour de vous.
Tandis que les Anglais font feu sans relâche, vous allez vous-même aider vos canonniers à recharger leurs pièces et à tirer. Nombre de vos hommes ont été tués, mais il n'est pas question d'abandonner le reste de l'arrière-garde. Vous devrez combattre jusqu'à la mort si nécessaire. Les heures passent, interminables, et la bataille inutile se poursuit. Avec un feu aussi nourri, c'est un véritable miracle que les Anglais n'aient pas encore réussi à couler un seul navire de votre arrière-garde. Les dégâts, cependant, sont importants : l'un de vos mâts a été brisé net par un boulet et la coque du San Nicolas est trouée en plusieurs endroits; mais fon heureusement au-dessus de la ligne de flottaison. Le reste de l'Armada a disparu à présent, lancée à la poursuite de quelques vaisseaux anglais qui tentaient de s'éloigner de Plymouth, vous laissant affronter seuls, Recalde et vous, le plus gros de la flotte ennemie. Soudain, un boulet de canon atterrit à quelques pas de vous. Des débris de bois jaillissent en tous sens, vous blessant à la jambe.
Vous vous traînez sur le pont, à la recherche de quelqu'un qui pourrait vous aider à bander la blessure, et vous apercevez alors l'Armada qui revient vers vous. Elle est précédée de quatre galéasses - des galères à voiles - manoeuvrées par leurs rameurs qui doivent ramer vent debout pour vous rejoindre. L'une
d'elles s'approche de votre navire ; un marin vous lance un câble et vous rassemblez quelques-uns des hommes qui vous restent pour l'attacher solidement à l'avant du San Nicolas. L'opération terminée, la galéasse, prenant de grands risques pour elle-même, entreprend de vous remorquer à bonne distance des Anglais. Vous donnez l'ordre d'établir autant de voiles qu'il est possible, mais le résultat est bien modeste. Privé d'un grand nombre de ses matelots, une bonne partie de son gréement détruite, le San Nicolas n'est plus que l'ombre de lui-même. Finalement, la galéasse parvient à vous éloigner des Anglais et à vous ramener parmi les autres vaisseaux de l'Armada.
A la tombée du jour, l'Armada poursuit sa route vers l'ouest, tandis que les réparations indispensables sont entreprises à bord des vaisseaux de l'arrière garde - et notamment du vôtre. Les blessés sont soignés et les prêtres marmonnent les prières rituelles pour le salut de l'âme des morts. Vos marins et soldats ont subi de lourdes pertes, mais la situation est encore pire sur certains autres navires. Le nouveau vaisseau amiral de don de Recaldc est en grand danger de sombrer. Trop gravement endommagé pour maintenir son allure, il reste en arrière de la flotte et les Anglais en profitent pour mettre le cap sur lui.
-vous souhaitez vous porter à son secours.
-vous estimez que vous avez suffisamment de difficultés vous- même pour n'avoir pas besoin d'en ajouter d'autres.
Les Anglais poursuivent leur avance et commencent à tirer. Grâce à leurs canons à longue portée, ils peuvent vous atteindre avant que votre propre artillerie soit en mesure de riposter. Vous donnez l'ordre à vos canonnière d'attendre que les Anglais soient à votre portée pour ouvrir le feu, puis vous jetez un coup d'oeil derrière vous pour voir ce que fait le reste de l'Armada. Vous êtes stupéfait de constater qu'elle a mis le cap vers l'est, abandonnant l'arrière-garde ! Vous avez à peine le temps de pousser un juron que le combat s'engage : il promet d'être rude !
Il devient très vite évident que l'artillerie des Anglais est bien supérieure à la vôtre. Pour chaque boulet que vous tirez, un navire anglais en tire cinq. De plus, leurs canons sont beaucoup plus précis et ont une plus longue portée. Pour comble de malheur, le commandant anglais a disposé sa flotte en ligne, chacun de ses vaisseaux tirant bordée sur bordée, hors de portée de vos propres canons. Vous êtes ainsi exposés à un véritable mur de feu. Vos propres canonniers ont beau s'escrimer à tirer autant de boulets qu'ils peuvent, aucun d'eux n'atteint l'ennemi, loin s'en faut. Chaque coup de canon anglais, en revanche, fait mouche et vos hommes sont fauchés par dizaines autour de vous.
Tandis que les Anglais font feu sans relâche, vous allez vous-même aider vos canonniers à recharger leurs pièces et à tirer. Nombre de vos hommes ont été tués, mais il n'est pas question d'abandonner le reste de l'arrière-garde. Vous devrez combattre jusqu'à la mort si nécessaire. Les heures passent, interminables, et la bataille inutile se poursuit. Avec un feu aussi nourri, c'est un véritable miracle que les Anglais n'aient pas encore réussi à couler un seul navire de votre arrière-garde. Les dégâts, cependant, sont importants : l'un de vos mâts a été brisé net par un boulet et la coque du San Nicolas est trouée en plusieurs endroits; mais fon heureusement au-dessus de la ligne de flottaison. Le reste de l'Armada a disparu à présent, lancée à la poursuite de quelques vaisseaux anglais qui tentaient de s'éloigner de Plymouth, vous laissant affronter seuls, Recalde et vous, le plus gros de la flotte ennemie. Soudain, un boulet de canon atterrit à quelques pas de vous. Des débris de bois jaillissent en tous sens, vous blessant à la jambe.
Vous vous traînez sur le pont, à la recherche de quelqu'un qui pourrait vous aider à bander la blessure, et vous apercevez alors l'Armada qui revient vers vous. Elle est précédée de quatre galéasses - des galères à voiles - manoeuvrées par leurs rameurs qui doivent ramer vent debout pour vous rejoindre. L'une
d'elles s'approche de votre navire ; un marin vous lance un câble et vous rassemblez quelques-uns des hommes qui vous restent pour l'attacher solidement à l'avant du San Nicolas. L'opération terminée, la galéasse, prenant de grands risques pour elle-même, entreprend de vous remorquer à bonne distance des Anglais. Vous donnez l'ordre d'établir autant de voiles qu'il est possible, mais le résultat est bien modeste. Privé d'un grand nombre de ses matelots, une bonne partie de son gréement détruite, le San Nicolas n'est plus que l'ombre de lui-même. Finalement, la galéasse parvient à vous éloigner des Anglais et à vous ramener parmi les autres vaisseaux de l'Armada.
A la tombée du jour, l'Armada poursuit sa route vers l'ouest, tandis que les réparations indispensables sont entreprises à bord des vaisseaux de l'arrière garde - et notamment du vôtre. Les blessés sont soignés et les prêtres marmonnent les prières rituelles pour le salut de l'âme des morts. Vos marins et soldats ont subi de lourdes pertes, mais la situation est encore pire sur certains autres navires. Le nouveau vaisseau amiral de don de Recaldc est en grand danger de sombrer. Trop gravement endommagé pour maintenir son allure, il reste en arrière de la flotte et les Anglais en profitent pour mettre le cap sur lui.
-vous souhaitez vous porter à son secours.
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Re: Les vaisseaux de feu
On ne peut pas laisser des frères d'arme dans l'adversité (surtout quand en face, il y a des Anglais
). Il faut porter secours au navire amiral de Don Recald.
"On commence par dire: cela est impossible pour se dispenser de le tenter, et cela devient impossible, en effet, parce qu'on ne le tente pas", Charles Fourier.
"Personne, par la guerre, ne devient grand", Yoda, L'Empire contre-attaque.
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Re: Les vaisseaux de feu
Au point où on en est. 
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Re: Les vaisseaux de feu
Vous donnez aussitôt les ordres nécessaires et vos hommes épuisés exécutent la manoeuvre, mettant le cap sur le navire de don Recalde. Ses difficultés sont sérieuses, mais il est possible de les surmonter. Prenant son vaisseau en remorque, vous essayez de rattraper l'Armada et, finalement, le navire parvient à reprendre le vent et à maintenir seul une allure satisfaisante. Le galion de don Pedro de Valdez s'était également porté au secours de don Recalde, mais en virant de bord il est entré en collision avec un autre vaisseau et il est maintenant immobilisé. Son beaupré et son mât de hune se sont en effet brisés sous le choc, rendant le navire ingouvernable. On ne peut pas faire grand-chose pour lui, et le bâtiment endommagé disparaît derrière vous tandis que tombe la nuit.
La plupart des hommes d'équipage de don Pedro de Valdez sont récupérés dans des chaloupes, mais le navire lui-même ne peut être secouru et les richesses qu'il transportait, destinées à financer des mouvements de rébellion catholique sur le sol anglais, vont tomber entre les mains de l'ennemi. A minuit, le duc convoque un nouveau conseil de guerre. Mais alors qu'il est sur le point de commencer, une terrible explosion retentit à proximité et vous vous ruez sur le pont en même temps que les autres officiers pour voir ce qui s'est passé. Le vaisseau amiral de don Miguel de Oquendo, commandant l'escadre de Guipúzcoa, vient d'exploser. Il est à présent dévoré par les flammes et ses hommes d'équipage plongent par-dessus bord pour échapper à la fournaise. Tout d'abord, on croit que les Anglais ont profité de la nuit pour passer à l'attaque, mais lorsque les premiers survivants sont repêchés, l'histoire qu'ils racontent est encore plus consternante: plusieurs soldats et marins se sont querellés et ont commencé à se battre dès que don Miguel a quitté le navire pour se rendre au conseil de guerre. Quelqu'un a alors laissé tomber une torche enflammée dans un baril de poudre, provo-
quant une gigantesque explosion qui a mis le feu au galion. Décidément, la malchance prend tous les visages possibles, depuis votre départ de Lisbonne !
Lorsque vient l'aube, vous constatez que la flotte anglaise est dispersée derrière vous. l'Ark Royal, cependant, le vaisseau amiral de lord Howard of Elïingham, a presque rattrapé l'arrière-garde de l'Armada. Vous tirez quelques coups de canon, mais aucun n'atteint son but et le navire ennemi a tôt fait de virer de bord pour rejoindre le reste de sa flotte. La situation n'évolue pas au cours de la journée, l'Armada faisant route avec lenteur, tandis que les Anglais traînent à sa suite attendant de voir ce qui va se passer. Nombre de vos hommes sont soit malades, soit blessés, et ceux qui sont en bonne santé ont peur. A dire vrai, leur moral est au plus bas et vous passez la journée de leur redonner confiance. Malheureusement, vos efforts sont bientôt réduits à néant : vous apprenez en effet que don Pedro de Valdez et son navire ont été capturés par Drake.
Au cours de la nuit, vous apprenez qu'un plan d'at-taque se prépare à bord du vaisseau amiral de Sido-
nia. On s'attend à ce que le vent tourne demain matin. Il devrait alors, pour la première fois, souffler de l'est, ce qui donnerait à l'Armada l'avantage sur les Anglais. Les amiraux de la flotte conseillent vivement au duc d'en profiter pour attaquer l'ennemi. Sidonia est d'accord et, jusqu'à l'aube, l'état- major met au point les détails de l'offensive. Le vent, en effet, souffle de l'est, à présent. L'Armada hisse alors les voiles et met le cap sur la flotte anglaise. L’Ark Royal. le vaisseau amiral de lord Howard s'est détaché des autres navires ; il n'est pas très loin de vous et vous profitez aussitôt de l'occasion : approchant le San Nicolas le plus près possible du vaisseau ennemi, vous lâchez rapidement une bordée. D'autres galions espagnols viennent vous rejoindre, tout aussi impatients que vous d'attaquer l'Anglais. Tous ensemble, vous tirez un feu nourri qui fait subir de sérieux dégâts à l’Ark Royal sans qu'il puisse riposter efficacement. Plusieurs autres navires anglais se portent au secours du vaisseau amiral. Ensemble, ils parviennent à se dégager de la zone de combat et à mettre le cap sur la haute mer. Votre attaque a ainsi séparé la flotte anglaise en deux moitiés: l'une est en train de gagner le large sous la conduite de l'Ark Royal, l'autre est à présent prise au piège, coincée entre la côte et l'Armada. Une bonne partie des vaisseaux anglais est donc désormais à votre portée, offrant une cible facile que vous êtes impatient de détruire. Mais, à ce moment, Sidonia donne l'ordre de mettre le cap sur le large pour lancer une attaque contre l'autre moitié de la flotte anglaise, celle qui a réussi à prendre la fuite. Cette décision est absurde : les galions anglais sont en effet beaucoup plus rapides que vos propres navires et n'auront aucune difficulté à vous échapper.
-vous souhaitez obéir à l'ordre donné et vous lancer à la poursuite de l'Armada.
-vous préférez mettre le cap sur la côte pour essayer de prendre au piège des vaisseaux anglais.
La plupart des hommes d'équipage de don Pedro de Valdez sont récupérés dans des chaloupes, mais le navire lui-même ne peut être secouru et les richesses qu'il transportait, destinées à financer des mouvements de rébellion catholique sur le sol anglais, vont tomber entre les mains de l'ennemi. A minuit, le duc convoque un nouveau conseil de guerre. Mais alors qu'il est sur le point de commencer, une terrible explosion retentit à proximité et vous vous ruez sur le pont en même temps que les autres officiers pour voir ce qui s'est passé. Le vaisseau amiral de don Miguel de Oquendo, commandant l'escadre de Guipúzcoa, vient d'exploser. Il est à présent dévoré par les flammes et ses hommes d'équipage plongent par-dessus bord pour échapper à la fournaise. Tout d'abord, on croit que les Anglais ont profité de la nuit pour passer à l'attaque, mais lorsque les premiers survivants sont repêchés, l'histoire qu'ils racontent est encore plus consternante: plusieurs soldats et marins se sont querellés et ont commencé à se battre dès que don Miguel a quitté le navire pour se rendre au conseil de guerre. Quelqu'un a alors laissé tomber une torche enflammée dans un baril de poudre, provo-
quant une gigantesque explosion qui a mis le feu au galion. Décidément, la malchance prend tous les visages possibles, depuis votre départ de Lisbonne !
Lorsque vient l'aube, vous constatez que la flotte anglaise est dispersée derrière vous. l'Ark Royal, cependant, le vaisseau amiral de lord Howard of Elïingham, a presque rattrapé l'arrière-garde de l'Armada. Vous tirez quelques coups de canon, mais aucun n'atteint son but et le navire ennemi a tôt fait de virer de bord pour rejoindre le reste de sa flotte. La situation n'évolue pas au cours de la journée, l'Armada faisant route avec lenteur, tandis que les Anglais traînent à sa suite attendant de voir ce qui va se passer. Nombre de vos hommes sont soit malades, soit blessés, et ceux qui sont en bonne santé ont peur. A dire vrai, leur moral est au plus bas et vous passez la journée de leur redonner confiance. Malheureusement, vos efforts sont bientôt réduits à néant : vous apprenez en effet que don Pedro de Valdez et son navire ont été capturés par Drake.
Au cours de la nuit, vous apprenez qu'un plan d'at-taque se prépare à bord du vaisseau amiral de Sido-
nia. On s'attend à ce que le vent tourne demain matin. Il devrait alors, pour la première fois, souffler de l'est, ce qui donnerait à l'Armada l'avantage sur les Anglais. Les amiraux de la flotte conseillent vivement au duc d'en profiter pour attaquer l'ennemi. Sidonia est d'accord et, jusqu'à l'aube, l'état- major met au point les détails de l'offensive. Le vent, en effet, souffle de l'est, à présent. L'Armada hisse alors les voiles et met le cap sur la flotte anglaise. L’Ark Royal. le vaisseau amiral de lord Howard s'est détaché des autres navires ; il n'est pas très loin de vous et vous profitez aussitôt de l'occasion : approchant le San Nicolas le plus près possible du vaisseau ennemi, vous lâchez rapidement une bordée. D'autres galions espagnols viennent vous rejoindre, tout aussi impatients que vous d'attaquer l'Anglais. Tous ensemble, vous tirez un feu nourri qui fait subir de sérieux dégâts à l’Ark Royal sans qu'il puisse riposter efficacement. Plusieurs autres navires anglais se portent au secours du vaisseau amiral. Ensemble, ils parviennent à se dégager de la zone de combat et à mettre le cap sur la haute mer. Votre attaque a ainsi séparé la flotte anglaise en deux moitiés: l'une est en train de gagner le large sous la conduite de l'Ark Royal, l'autre est à présent prise au piège, coincée entre la côte et l'Armada. Une bonne partie des vaisseaux anglais est donc désormais à votre portée, offrant une cible facile que vous êtes impatient de détruire. Mais, à ce moment, Sidonia donne l'ordre de mettre le cap sur le large pour lancer une attaque contre l'autre moitié de la flotte anglaise, celle qui a réussi à prendre la fuite. Cette décision est absurde : les galions anglais sont en effet beaucoup plus rapides que vos propres navires et n'auront aucune difficulté à vous échapper.
-vous souhaitez obéir à l'ordre donné et vous lancer à la poursuite de l'Armada.
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Re: Les vaisseaux de feu
Il faut amoindrir la force de frappe ennemie si l'on veut sauver cette expédition et lui donner une chance de réussir !! Au diable cet imbécile de Duc !! Détruisons ce que nous pouvons des vaisseaux anglais pris au piège !! 
"You know, in this world, there's two kinds of people, my friend. Those who have a loaded gun, and those who dig in. You dig in ..."
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Re: Les vaisseaux de feu
L'ordre donné par le duc vous semble parfaitement stupide et vous n'êtes pas sur qu'il se soit bien exprimé. Vous prenez donc l'initiative de mettre le cap sur les vaisseaux anglais pris au piège, en espérant que bientôt les autres navires espagnols vous rejoindront. Et de fait, une pinasse de l'Armada vire de bord pour prendre le même cap que vous. Mais parvenue à la hauteur du San Nicolas, son capitaine
vous crie de faire demi-tour et de rejoindre immédiatement la flotte espagnole. Car le duc a bel et bien donné l'ordre de se lancer à la poursuite des vaisseaux anglais qui s'enfuient vers la haute mer. Cette décision est idiote ! Vous n'aviez déjà pas beaucoup d'estime pour le duc, à présent, vous n'en avez plus du tout. Mais vous êtes un officier espagnol et il est de votre devoir d'obéir aux ordres de vos supérieurs. La mort dans l'âme, vous donnez donc pour instructions à vos hommes de mettre le cap sur l'Armada.
Comme vous vous y attendiez, la supériorité des navires anglais est à nouveau démontrée. Beaucoup plus faciles à manoeuvrer que les vôtres, ils n'ont eu aucun mal à s'échapper. Pour essayer de les rattraper, l'Armada s'est dispersée sur une vaste étendue, mais ses efforts sont restés vains. Pendant ce temps, l'autre moitié de la flotte anglaise s'est dégagée de son réduit et a réussi à rejoindre les vaisseaux en fuite. Pour comble de malheur, le vent tourne soudain, soufflant à présent de l'ouest, ce qui donne l'avantage aux Anglais. Ainsi dispersés, les navires espagnols offrent des proies faciles à l'ennemi. Le San Martin, notamment, entouré d'une douzaine d'autres bâtiments, est en mauvaise posture. Trop heureux de l'aubaine, Drake et Howard reviennent aussitôt les attaquer. Les autres navires espagnols ne peuvent se porter à leur secours, car les Anglais, eux, combattent en formation serrée. Pour votre part, vous ne pouvez pas faire grand-chose et vous vous contentez de regarder la flotte anglaise s'acharner sur le San Martin et les douze vaisseaux qui l'accompagnent. Les boulets pleuvent, provoquant d'énormes pertes et infligeant de sérieux dégâts. Enfin, alors que le San Martin semble sur le point de sombrer, le vent tombe peu à peu et les Anglais, contraints de prendre de la distance, mettent un terme à leur attaque. Lorsque vient le soir, le duc convoque un nouveau conseil de guerre à bord de son navire criblé de boulets.
Voici le plan qui a été adopté au cours de ce conseil : l'Armada mettra le cap sur l'île de Wight et y
débarquera suffisamment d'hommes pour assurer une tête de pont où il sera possible d'attendre d'éventuels renforts en provenance d'Espagne. Mais la journée du lendemain se passe sans que souffle la moindre bnse et vous ne pouvez rien faire d'autre que de rester là à regarder les Anglais qui, eux, reçoivent vivres et renforts envoyés de la côte. Le soir venu, le plan prévu est maintenu et la décision est prise d'ancrer l'Armada dans le chenal du Soient, entre l'île de Wight et la côte d'Angleterre, jusqu'à ce que le duc de Parme vous fasse parvenir des munitions et des troupes fraîches. Le lendemain matin, jeudi 4 août, une brise soufflant de l'ouest se lève enfin et l'Armada met le cap sur l'île de Wight, suivie de près par une moitié de la flotte anglaise. L'autre moitié manoeuvre pour se mettre en position d'attaquer vos soldats en cas de tentative de débarquement. En opérant ce mouvement, cependant, les vaisseaux anglais se sont placés entre la côte et vous, comme il y a deux jours. Cette fois, le duc n'a pas l'intention de commettre la même erreur: il donne l'ordre de remettre le débarquement à plus tard et d'attaquer les navires anglais proches de la côte. Mais avant que vous n'ayez pu mettre le cap sur l'ennemi, vos vigies vous annoncent que l'autre moitié de la flotte anglaise s'approche rapidement par derrière. l'Ark Royal, qui navigue en tête, s'est détachée des autres vaisseaux et vient se jeter au milieu de l'Armada en tirant un feu nourri. Aussitôt, vous virez de bord pour aider à encercler le navire ennemi et vous échangez avec lui plusieurs bordées. Le vent tombe alors, achevant le travail : VArk Royal est cerné ! l'espoir revient dans vos rangs tandis que soldats et marins se préparent à l'abordage. Howard est enfin tombé entre vos mains !
Alors que vous vous préparez à l'abordage, vous constatez que Howard est en train de faire mettre à la mer les chaloupes de l’Ark Royal. Les lâches ! Ils abandonnent leur vaisseau amiral sans même combattre ! Telle n'est pas leur intention, cependant. En fait, les chaloupes prennent l’Ark Royal en
remorque pour l'éloigner de l'Armada. Lorsque le vaisseau anglais passe devant le San Martin,d'autres bordées de canons sont échangées, et il est clair que c'est Sidonia qui a le plus à souffrir de cet affrontement. Vous donnez l'ordre qu'on mette à la mer les chaloupes de votre propre navire en espérant que vous parviendrez à couper la route de l'Ark Royal. Hélas, à peine vos canots ont-ils touché l'eau que le vent se lève. Le vaisseau amiral anglais peut alors s'échapper sans dommage. Si cette guerre est une guerre de religion, il ne fait aucun doute que Dieu a choisi le camp de ces hérétiques d'Anglais ! Maintenant que le vent souffle à nouveau, la bataille reprend de plus belle. Les vaisseaux anglais qui s'étaient lancés à votre poursuite, commandés par Howard, vous attaquent sur un flanc, tandis que les navires commandés par Drake, en position près de la côte, vous attaquent de l'autre côté. Bientôt. vous ne savez plus où donner de la tête. Les Anglais livrent bataille sur trois fronts en même temps et les munitions du San Nicolas commencent a s'amenuiser dangereusement. Vous approchez de l'entrée du Solent, située sur bâbord, mais un vaisseau anglais vous serre de près et vous échangez une bordée de canons. L'un des boulets atterrit sur le pont où vous vous tenez, dans une explosion de bois et de métal. Des débris tranchants et acérés jaillissent en tous sens.
Bravo ! Vous avez réussi à éviter les débris projetés par le boulet ! Vous prenez alors vous-même la barre et vous virez de bord en direction du navire anglais qui vous a attaqué. Dans quelques instants, l'Armada commencera sa manoeuvre pour entrer dans le Soient. Le vaisseau ennemi sera alors encadré par les galions espagnols et vous n'aurez aucun mal à le couler. Vous avez hâte de passer à l'offensive, mais vous êtes discipliné et vous attendez que le San Martin donne le signal de l'attaque. Hélas, le signal du commandant en chef est d'une tout autre nature. Car au lieu de virer sur bâbord, le San Martin met le cap sur tribord, vers la haute mer, s'éloignant ainsi de l'île de Wight ! Apparemment, Sidonia a changé d'avis. Il veut maintenant gagner la côte française où il pense que le duc de Parme l'attend. Au lieu de s'assurer une base sûre dans le Soient, il s'écarte de l'Angleterre ! Le reste de l'Armada est bien obligé de suivre, cependant, y compris le San Nicolas. La nuit tombe, à présent, et les échanges de tirs prennent fin avec l'obscurité. Il vous faut deux jours pour atteindre la côte française, deux jours au cours desquels les combats sont rares car, dans les deux camps, les munitions s'amenuisent. Cette période de répit vous permet de faire le bilan des engagements de ces derniers jours : vous comptez dans votre équipage des blessés qui ont grand besoin
d'être soignés, et ceux de vos hommes qui sont indemnes manquent cruellement de sommeil. C'est donc avec soulagement que vous suivez le San Martin dans le port de Calais. Vous allez peut-être pouvoir vous reposer et donner des soins aux blessés.
Apparemment, Medina Sidonia s'attendait à ce que le duc de Parme soit déjà à Calais avec son armée et des vivres. Mais, en fait, il ne trouve que le gouverneur français qui n'est guère enthousiasmé de voir arriver dans son port une flotte belligérante. L'Armada, cependant, jette l'ancre tandis que les Anglais l'attendent à l'entrée du port, prêts à reprendre le combat. Mais pour l'instant, au moins, vous êtes à l'abri. Le lendemain, un dimanche, est consacré à soigner les malades et à réparer les dégâts subis par vos navires. Vous parvenez à vous procurer des fruits et des légumes frais, mais votre quartier-maître se révèle incapable de dénicher de la poudre et des munitions pour reconstituer vos réserves. Dans l'après-midi. Medina Sidonia reçoit un message selon lequel le duc de Parme n'attendait nullement l'Armada. Ses troupes sont dispersées et ne pourront pas vous rejoindre avant plusieurs semaines. Pour on ne sait quelles raisons, les nombreux messages envoyés par Sidonia au duc de Parme n'ont jamais atteint leur destinataire. Cette nouvelle est catastrophique. Pour couronner le tout, Sidonia s'entend dire par le gouverneur de Calais que l'Armada doit immédiatement quitter le port. Le Français craint en effet que les Anglais tentent de reprendre la ville qui, récemment encore, était entre leurs mains. Lorsque la nuit tombe, le moral est au plus bas. Enfin, peu avant minuit, c'est le coup de grâce : le vent souffle de l'ouest, là où se tient la flotte anglaise; venant de cette direction, une lueur apparaît soudain, une lueur qui grandit peu à peu à mesure qu'elle s'approche. Sur tous les vaisseaux de l'Armada, un même cri déchire alors la nuit : - Des brûlots ! Alerte aux brûlots !
Vous vous attendiez plus ou moins à une tentative de ce genre de la part des Anglais. Le duc aussi, d'ailleurs. L'ordre est rapidement transmis de couper les câbles d'ancre et de mettre le cap sur la haute mer. Vos hommes se mettent au travail à l'aide de haches et bientôt le San Nicolas, toutes voiles déployées, glisse à la surface de la mer. Dans un espace aussi réduit que le port de Calais, cependant, les risques d'accidents sont élevés lorsque tant de navires essayent d'en sortir au même moment. Et tandis que le San Nicolas vire sur bâbord, en direction du large, un autre vaisseau espagnol fonce sur vous.
En un éclair, vous mettez la barre à tribord toute et vous ordonnez de couper les drisses de la grand- voile. Celle-ci s'affale aussitôt et le San Nicolas perd rapidement de l'allure. L'autre vaisseau passe alors à dix pas à peine de votre beaupré. Vous avez évité la collision d'extrême justesse. Les autres voiles sont rapidement hissées et vous quittez le port. Derrière vous, les brûlots sèment une gigantesque confusion mais, par miracle, ils ne touchent aucun vaisseau et viennent s'échouer sur la grève, dévorés par les flammes. Le San Martin a jeté l'ancre un peu plus loin et vous allez le rejoindre. Mais votre ancre à vous est au fond de la mer, et vous êtes obligé d'en demander une de secours à l'un des autres bâtiments de votre flotte. Une ancre vous est ainsi prêtée et vous
parvenez à immobiliser le San nicolas. D'autres n'ont pas votre chance, cependant : condamnés à dériver, ils disparaissent rapidement dans la nuit. Inquiet et épuisé, vous attendez l'aube pour voir ce qui est arrivé au reste de la flotte espagnole.
Le jour se lève sur ce lundi 8 août. Vous avez réussi à échapper aux brûlots, mais ce que vous voyez alors vous remplit à nouveau d'horreur: vous constatez en effet qu'il ne reste plus qu'une quarantaine de navires, tout au plus, ancrés près de vous. Les autres vaisseaux de l'Armada, privés d'ancres, ont été entraînés vers Dunkerque, dans les eaux dangereuses qui dissimulent des hauts-fonds particulièrement traîtres. Le vent souffle de l'ouest, ce qui empêche les autres navires de vous rejoindre, et le duc estime trop risqué d'essayer de les rattraper dans ces eaux peu profondes. Il préfère donner l'ordre de mettre le cap sur la haute mer en espérant que les autres pourront faire de même et vous retrouver dans des eaux plus favorables. Mais
cette fois encore, les Anglais ont parfaitement compris ce qui se préparait et avant que vous n'ayez pu lever l'ancre, ils reviennent vous attaquer. Vous êtes obligé de couper le câble de l'ancre que vous empruntée pour pouvoir virer de bord juste à temps et faire face à l'ennemi. En quelques instants, le San Nicolas est cerné. La flotte anglaise est à présent presque aussi nombreuse que l'Armada et avec vos quarante vaisseaux, vous êtes à un contre trois. Pour comble de malchance, vos réserves de poudre et de munitions sont au plus bas et vous allez devoir faire usage de vos canons avec parcimonie. Si seulement vous parveniez à contraindre les Anglais à se rapprocher suffisamment pour que vous puissiez les aborder, vous auriez une chance d'échapper à la défaite. Hélas, c'est impossible. Les vaisseaux ennemis gardent en effet leurs distances, lâchant bordée sur bordée dans les flancs de votre malheureux navire. Un boulet vient alors frapper le pont, à quelques pas de vous.
Ouf! Vous êtes indemne, mais vous l'avez échappé belle ! La bataille se poursuit, cependant, sans le moindre répit. Vous avez compté jusqu'à dix-sept navires anglais tirant en même temps sur le San Martin. Le vaisseau amiral de votre flotte ne pourra résister bien longtemps à ces attaques répétées, mais vous avez vous-même suffisamment d'ennuis comme ça, vous n'allez pas en plus vous porter au secours de Sidonia. Le combat a fait des ravages sur votre propre navire : le sang ruisselle sur les plats- bords et les murailles du San Nicolas. Plus des deux tiers de vos hommes sont morts ou blessés et il vous reste tout juste assez de boulets pour lâcher une ultime bordée sur chaque flanc. Vous êtes bien décidé à faire en
sorte que ce dernier tir soit le plus meurtrier possible et vous vous glissez entre deux vaisseaux anglais sur lesquels vous faites feu à bout portant. S'élançant des haubans, quelques-uns de vos hommes parviennent à sauter sur le pont d'un des deux galions ennemis, mais ils sont trop peu nombreux pour espérer l'emporter et vous assistez, impuissant, à leur massacre. Les Anglais continuent de vous tirer dessus, mais vous ne pouvez plus riposter, faute de munitions. Vous devez vous contenter de maintenir votre position en vous efforçant d'approcher suffisamment d'un des navires ennemis pour essayer de l'aborder. A plusieurs reprises, des capitaines anglais viennent vous proposer de vous rendre mais vous refusez avec mépris, dans la meilleure tradition familiale et espagnole. D'autres vaisseaux de l'Armada sont eux aussi en piteux état, mais aucun capitaine espagnol n'accepte la reddition, préférant subir vaillamment ie feu nourri des canons qui tirent sans répit. Aussi stupéfiant que cela puisse paraître, les Anglais n'ont pas encore réussi à couler un seul de vos navires. Ce n'est malheureusement qu'une question de temps. Le plus gros de l'Armada est sous le vent de vos vaisseaux et ne peut donc venir à votre secours. Les Anglais vous cernent à présent.
Quand vient l'après-midi, les munitions des Anglais commencent également à s'épuiser. Quelques heures plus tard, un fort coup de vent souffle soudain de l'ouest et les Anglais sont contraints de virer de bord pour faire face aux vagues puissantes qui soulèvent la
surface de la mer. Trop endommagé pour qu'il soit encore possible de le manoeuvrer, votre navire est rapidement entraîné par la tempête à bonne distance de l'ennemi.
Lorsque le grain prend fin, une heure plus tard, vous êtes à bonne distance de la flotte anglaise et vous pouvez alors faire le bilan de la situation. Le San Nicolas a subi de tels dégâts qu'il menace à tout moment de sombrer et vous donnez immédiatement l'ordre d'entreprendre les réparations indispensables. Autour de vous, les autres vaisseaux de l'Armada ne sont pas en meilleur état que le vôtre. Des milliers de corps flottent à la surface de la mer, et des milliers d'autres sont entassés sur les ponts dévastés, attendant d'être à leur tour jetés à l'eau, dans un simulacre de
funérailles. Les vagues et le vent vous entraînent devant Dunkerque, le dernier port allié sur la Manche et certains de vos hommes ne souhaitent plus qu'une chose : abandonner le navire et tenter de rejoindre, à terre, les troupes du duc de Parme. Qu'allez-vous leur répondre ?
-Êtes- vous d'accord avec cette idée ? Si oui, faites mettre les chaloupes à la mer.
-Sinon, il vous faudra essayer de convaincre vos hommes de rester à bord.
vous crie de faire demi-tour et de rejoindre immédiatement la flotte espagnole. Car le duc a bel et bien donné l'ordre de se lancer à la poursuite des vaisseaux anglais qui s'enfuient vers la haute mer. Cette décision est idiote ! Vous n'aviez déjà pas beaucoup d'estime pour le duc, à présent, vous n'en avez plus du tout. Mais vous êtes un officier espagnol et il est de votre devoir d'obéir aux ordres de vos supérieurs. La mort dans l'âme, vous donnez donc pour instructions à vos hommes de mettre le cap sur l'Armada.
Comme vous vous y attendiez, la supériorité des navires anglais est à nouveau démontrée. Beaucoup plus faciles à manoeuvrer que les vôtres, ils n'ont eu aucun mal à s'échapper. Pour essayer de les rattraper, l'Armada s'est dispersée sur une vaste étendue, mais ses efforts sont restés vains. Pendant ce temps, l'autre moitié de la flotte anglaise s'est dégagée de son réduit et a réussi à rejoindre les vaisseaux en fuite. Pour comble de malheur, le vent tourne soudain, soufflant à présent de l'ouest, ce qui donne l'avantage aux Anglais. Ainsi dispersés, les navires espagnols offrent des proies faciles à l'ennemi. Le San Martin, notamment, entouré d'une douzaine d'autres bâtiments, est en mauvaise posture. Trop heureux de l'aubaine, Drake et Howard reviennent aussitôt les attaquer. Les autres navires espagnols ne peuvent se porter à leur secours, car les Anglais, eux, combattent en formation serrée. Pour votre part, vous ne pouvez pas faire grand-chose et vous vous contentez de regarder la flotte anglaise s'acharner sur le San Martin et les douze vaisseaux qui l'accompagnent. Les boulets pleuvent, provoquant d'énormes pertes et infligeant de sérieux dégâts. Enfin, alors que le San Martin semble sur le point de sombrer, le vent tombe peu à peu et les Anglais, contraints de prendre de la distance, mettent un terme à leur attaque. Lorsque vient le soir, le duc convoque un nouveau conseil de guerre à bord de son navire criblé de boulets.
Voici le plan qui a été adopté au cours de ce conseil : l'Armada mettra le cap sur l'île de Wight et y
débarquera suffisamment d'hommes pour assurer une tête de pont où il sera possible d'attendre d'éventuels renforts en provenance d'Espagne. Mais la journée du lendemain se passe sans que souffle la moindre bnse et vous ne pouvez rien faire d'autre que de rester là à regarder les Anglais qui, eux, reçoivent vivres et renforts envoyés de la côte. Le soir venu, le plan prévu est maintenu et la décision est prise d'ancrer l'Armada dans le chenal du Soient, entre l'île de Wight et la côte d'Angleterre, jusqu'à ce que le duc de Parme vous fasse parvenir des munitions et des troupes fraîches. Le lendemain matin, jeudi 4 août, une brise soufflant de l'ouest se lève enfin et l'Armada met le cap sur l'île de Wight, suivie de près par une moitié de la flotte anglaise. L'autre moitié manoeuvre pour se mettre en position d'attaquer vos soldats en cas de tentative de débarquement. En opérant ce mouvement, cependant, les vaisseaux anglais se sont placés entre la côte et vous, comme il y a deux jours. Cette fois, le duc n'a pas l'intention de commettre la même erreur: il donne l'ordre de remettre le débarquement à plus tard et d'attaquer les navires anglais proches de la côte. Mais avant que vous n'ayez pu mettre le cap sur l'ennemi, vos vigies vous annoncent que l'autre moitié de la flotte anglaise s'approche rapidement par derrière. l'Ark Royal, qui navigue en tête, s'est détachée des autres vaisseaux et vient se jeter au milieu de l'Armada en tirant un feu nourri. Aussitôt, vous virez de bord pour aider à encercler le navire ennemi et vous échangez avec lui plusieurs bordées. Le vent tombe alors, achevant le travail : VArk Royal est cerné ! l'espoir revient dans vos rangs tandis que soldats et marins se préparent à l'abordage. Howard est enfin tombé entre vos mains !
Alors que vous vous préparez à l'abordage, vous constatez que Howard est en train de faire mettre à la mer les chaloupes de l’Ark Royal. Les lâches ! Ils abandonnent leur vaisseau amiral sans même combattre ! Telle n'est pas leur intention, cependant. En fait, les chaloupes prennent l’Ark Royal en
remorque pour l'éloigner de l'Armada. Lorsque le vaisseau anglais passe devant le San Martin,d'autres bordées de canons sont échangées, et il est clair que c'est Sidonia qui a le plus à souffrir de cet affrontement. Vous donnez l'ordre qu'on mette à la mer les chaloupes de votre propre navire en espérant que vous parviendrez à couper la route de l'Ark Royal. Hélas, à peine vos canots ont-ils touché l'eau que le vent se lève. Le vaisseau amiral anglais peut alors s'échapper sans dommage. Si cette guerre est une guerre de religion, il ne fait aucun doute que Dieu a choisi le camp de ces hérétiques d'Anglais ! Maintenant que le vent souffle à nouveau, la bataille reprend de plus belle. Les vaisseaux anglais qui s'étaient lancés à votre poursuite, commandés par Howard, vous attaquent sur un flanc, tandis que les navires commandés par Drake, en position près de la côte, vous attaquent de l'autre côté. Bientôt. vous ne savez plus où donner de la tête. Les Anglais livrent bataille sur trois fronts en même temps et les munitions du San Nicolas commencent a s'amenuiser dangereusement. Vous approchez de l'entrée du Solent, située sur bâbord, mais un vaisseau anglais vous serre de près et vous échangez une bordée de canons. L'un des boulets atterrit sur le pont où vous vous tenez, dans une explosion de bois et de métal. Des débris tranchants et acérés jaillissent en tous sens.
Bravo ! Vous avez réussi à éviter les débris projetés par le boulet ! Vous prenez alors vous-même la barre et vous virez de bord en direction du navire anglais qui vous a attaqué. Dans quelques instants, l'Armada commencera sa manoeuvre pour entrer dans le Soient. Le vaisseau ennemi sera alors encadré par les galions espagnols et vous n'aurez aucun mal à le couler. Vous avez hâte de passer à l'offensive, mais vous êtes discipliné et vous attendez que le San Martin donne le signal de l'attaque. Hélas, le signal du commandant en chef est d'une tout autre nature. Car au lieu de virer sur bâbord, le San Martin met le cap sur tribord, vers la haute mer, s'éloignant ainsi de l'île de Wight ! Apparemment, Sidonia a changé d'avis. Il veut maintenant gagner la côte française où il pense que le duc de Parme l'attend. Au lieu de s'assurer une base sûre dans le Soient, il s'écarte de l'Angleterre ! Le reste de l'Armada est bien obligé de suivre, cependant, y compris le San Nicolas. La nuit tombe, à présent, et les échanges de tirs prennent fin avec l'obscurité. Il vous faut deux jours pour atteindre la côte française, deux jours au cours desquels les combats sont rares car, dans les deux camps, les munitions s'amenuisent. Cette période de répit vous permet de faire le bilan des engagements de ces derniers jours : vous comptez dans votre équipage des blessés qui ont grand besoin
d'être soignés, et ceux de vos hommes qui sont indemnes manquent cruellement de sommeil. C'est donc avec soulagement que vous suivez le San Martin dans le port de Calais. Vous allez peut-être pouvoir vous reposer et donner des soins aux blessés.
Apparemment, Medina Sidonia s'attendait à ce que le duc de Parme soit déjà à Calais avec son armée et des vivres. Mais, en fait, il ne trouve que le gouverneur français qui n'est guère enthousiasmé de voir arriver dans son port une flotte belligérante. L'Armada, cependant, jette l'ancre tandis que les Anglais l'attendent à l'entrée du port, prêts à reprendre le combat. Mais pour l'instant, au moins, vous êtes à l'abri. Le lendemain, un dimanche, est consacré à soigner les malades et à réparer les dégâts subis par vos navires. Vous parvenez à vous procurer des fruits et des légumes frais, mais votre quartier-maître se révèle incapable de dénicher de la poudre et des munitions pour reconstituer vos réserves. Dans l'après-midi. Medina Sidonia reçoit un message selon lequel le duc de Parme n'attendait nullement l'Armada. Ses troupes sont dispersées et ne pourront pas vous rejoindre avant plusieurs semaines. Pour on ne sait quelles raisons, les nombreux messages envoyés par Sidonia au duc de Parme n'ont jamais atteint leur destinataire. Cette nouvelle est catastrophique. Pour couronner le tout, Sidonia s'entend dire par le gouverneur de Calais que l'Armada doit immédiatement quitter le port. Le Français craint en effet que les Anglais tentent de reprendre la ville qui, récemment encore, était entre leurs mains. Lorsque la nuit tombe, le moral est au plus bas. Enfin, peu avant minuit, c'est le coup de grâce : le vent souffle de l'ouest, là où se tient la flotte anglaise; venant de cette direction, une lueur apparaît soudain, une lueur qui grandit peu à peu à mesure qu'elle s'approche. Sur tous les vaisseaux de l'Armada, un même cri déchire alors la nuit : - Des brûlots ! Alerte aux brûlots !
Vous vous attendiez plus ou moins à une tentative de ce genre de la part des Anglais. Le duc aussi, d'ailleurs. L'ordre est rapidement transmis de couper les câbles d'ancre et de mettre le cap sur la haute mer. Vos hommes se mettent au travail à l'aide de haches et bientôt le San Nicolas, toutes voiles déployées, glisse à la surface de la mer. Dans un espace aussi réduit que le port de Calais, cependant, les risques d'accidents sont élevés lorsque tant de navires essayent d'en sortir au même moment. Et tandis que le San Nicolas vire sur bâbord, en direction du large, un autre vaisseau espagnol fonce sur vous.
En un éclair, vous mettez la barre à tribord toute et vous ordonnez de couper les drisses de la grand- voile. Celle-ci s'affale aussitôt et le San Nicolas perd rapidement de l'allure. L'autre vaisseau passe alors à dix pas à peine de votre beaupré. Vous avez évité la collision d'extrême justesse. Les autres voiles sont rapidement hissées et vous quittez le port. Derrière vous, les brûlots sèment une gigantesque confusion mais, par miracle, ils ne touchent aucun vaisseau et viennent s'échouer sur la grève, dévorés par les flammes. Le San Martin a jeté l'ancre un peu plus loin et vous allez le rejoindre. Mais votre ancre à vous est au fond de la mer, et vous êtes obligé d'en demander une de secours à l'un des autres bâtiments de votre flotte. Une ancre vous est ainsi prêtée et vous
parvenez à immobiliser le San nicolas. D'autres n'ont pas votre chance, cependant : condamnés à dériver, ils disparaissent rapidement dans la nuit. Inquiet et épuisé, vous attendez l'aube pour voir ce qui est arrivé au reste de la flotte espagnole.
Le jour se lève sur ce lundi 8 août. Vous avez réussi à échapper aux brûlots, mais ce que vous voyez alors vous remplit à nouveau d'horreur: vous constatez en effet qu'il ne reste plus qu'une quarantaine de navires, tout au plus, ancrés près de vous. Les autres vaisseaux de l'Armada, privés d'ancres, ont été entraînés vers Dunkerque, dans les eaux dangereuses qui dissimulent des hauts-fonds particulièrement traîtres. Le vent souffle de l'ouest, ce qui empêche les autres navires de vous rejoindre, et le duc estime trop risqué d'essayer de les rattraper dans ces eaux peu profondes. Il préfère donner l'ordre de mettre le cap sur la haute mer en espérant que les autres pourront faire de même et vous retrouver dans des eaux plus favorables. Mais
cette fois encore, les Anglais ont parfaitement compris ce qui se préparait et avant que vous n'ayez pu lever l'ancre, ils reviennent vous attaquer. Vous êtes obligé de couper le câble de l'ancre que vous empruntée pour pouvoir virer de bord juste à temps et faire face à l'ennemi. En quelques instants, le San Nicolas est cerné. La flotte anglaise est à présent presque aussi nombreuse que l'Armada et avec vos quarante vaisseaux, vous êtes à un contre trois. Pour comble de malchance, vos réserves de poudre et de munitions sont au plus bas et vous allez devoir faire usage de vos canons avec parcimonie. Si seulement vous parveniez à contraindre les Anglais à se rapprocher suffisamment pour que vous puissiez les aborder, vous auriez une chance d'échapper à la défaite. Hélas, c'est impossible. Les vaisseaux ennemis gardent en effet leurs distances, lâchant bordée sur bordée dans les flancs de votre malheureux navire. Un boulet vient alors frapper le pont, à quelques pas de vous.
Ouf! Vous êtes indemne, mais vous l'avez échappé belle ! La bataille se poursuit, cependant, sans le moindre répit. Vous avez compté jusqu'à dix-sept navires anglais tirant en même temps sur le San Martin. Le vaisseau amiral de votre flotte ne pourra résister bien longtemps à ces attaques répétées, mais vous avez vous-même suffisamment d'ennuis comme ça, vous n'allez pas en plus vous porter au secours de Sidonia. Le combat a fait des ravages sur votre propre navire : le sang ruisselle sur les plats- bords et les murailles du San Nicolas. Plus des deux tiers de vos hommes sont morts ou blessés et il vous reste tout juste assez de boulets pour lâcher une ultime bordée sur chaque flanc. Vous êtes bien décidé à faire en
sorte que ce dernier tir soit le plus meurtrier possible et vous vous glissez entre deux vaisseaux anglais sur lesquels vous faites feu à bout portant. S'élançant des haubans, quelques-uns de vos hommes parviennent à sauter sur le pont d'un des deux galions ennemis, mais ils sont trop peu nombreux pour espérer l'emporter et vous assistez, impuissant, à leur massacre. Les Anglais continuent de vous tirer dessus, mais vous ne pouvez plus riposter, faute de munitions. Vous devez vous contenter de maintenir votre position en vous efforçant d'approcher suffisamment d'un des navires ennemis pour essayer de l'aborder. A plusieurs reprises, des capitaines anglais viennent vous proposer de vous rendre mais vous refusez avec mépris, dans la meilleure tradition familiale et espagnole. D'autres vaisseaux de l'Armada sont eux aussi en piteux état, mais aucun capitaine espagnol n'accepte la reddition, préférant subir vaillamment ie feu nourri des canons qui tirent sans répit. Aussi stupéfiant que cela puisse paraître, les Anglais n'ont pas encore réussi à couler un seul de vos navires. Ce n'est malheureusement qu'une question de temps. Le plus gros de l'Armada est sous le vent de vos vaisseaux et ne peut donc venir à votre secours. Les Anglais vous cernent à présent.
Quand vient l'après-midi, les munitions des Anglais commencent également à s'épuiser. Quelques heures plus tard, un fort coup de vent souffle soudain de l'ouest et les Anglais sont contraints de virer de bord pour faire face aux vagues puissantes qui soulèvent la
surface de la mer. Trop endommagé pour qu'il soit encore possible de le manoeuvrer, votre navire est rapidement entraîné par la tempête à bonne distance de l'ennemi.
Lorsque le grain prend fin, une heure plus tard, vous êtes à bonne distance de la flotte anglaise et vous pouvez alors faire le bilan de la situation. Le San Nicolas a subi de tels dégâts qu'il menace à tout moment de sombrer et vous donnez immédiatement l'ordre d'entreprendre les réparations indispensables. Autour de vous, les autres vaisseaux de l'Armada ne sont pas en meilleur état que le vôtre. Des milliers de corps flottent à la surface de la mer, et des milliers d'autres sont entassés sur les ponts dévastés, attendant d'être à leur tour jetés à l'eau, dans un simulacre de
funérailles. Les vagues et le vent vous entraînent devant Dunkerque, le dernier port allié sur la Manche et certains de vos hommes ne souhaitent plus qu'une chose : abandonner le navire et tenter de rejoindre, à terre, les troupes du duc de Parme. Qu'allez-vous leur répondre ?
-Êtes- vous d'accord avec cette idée ? Si oui, faites mettre les chaloupes à la mer.
-Sinon, il vous faudra essayer de convaincre vos hommes de rester à bord.
La même Idéologie pour toute l'Humanité, le Poltronisme et son prophéte El Gran Poltron !
Vive le Poltronisme!
Vainqueur du Prix de la Queue-Plate de Sous-Prévôté
Vive le Poltronisme!
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- stratcom
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Re: Les vaisseaux de feu
Abandonner le navire ? JAMAIS !!!
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Re: Les vaisseaux de feu
On va couler !! 
Il vaut mieux vivre et revenir combattre dans de meilleures conditions, lors d'une prochaine expédition !!
Notre brave équipage l'a bien mérité ... 
Il vaut mieux vivre et revenir combattre dans de meilleures conditions, lors d'une prochaine expédition !!
"You know, in this world, there's two kinds of people, my friend. Those who have a loaded gun, and those who dig in. You dig in ..."
"If you work for a living, why do you kill yourself working ?"
Liste des AARs
"If you work for a living, why do you kill yourself working ?"
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jolou
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Re: Les vaisseaux de feu
Les vaisseaux de l'Armada s'éloignent à présent de Dunkerque. Tout espoir de débarquement dans un port allié est désormais envolé et vos hommes se consacrent donc aux réparations que nécessite l'état du navire. Les travaux se poursuivent tout au long de la nuit, tandis que le reste de l'Armada vous rejoint, et fait parvenir aux vaisseaux les plus touchés quelques maigres vivres puisés dans les réserves. A l'aube du 9 août, la flotte tout entière s'engage dans la mer du Nord. Mais un fort coup de vent soufflant de l'ouest vous repousse peu à peu vers les hauts-fonds proches de la côte. Seuls quelques navires parviennent à regagner la haute mer en louvoyant contre le vent. Les autres ne peuvent rien faire et se contentent d'attendre et de prier, pendant que la tempête pousse inexorablement les malheureux vaisseaux vers le naufrage. Mais, alors que les premiers navires ne sont plus qu'à quelques pas des hauts-fonds, et que leurs équipages se préparent à les abandonner, le vent tourne miraculeusement, soufflant maintenant du sud, ce qui vous permet de gagner des eaux plus profondes. Dieu a peut-être décidé de vous venir en aide, après tout... L'Armada se regroupe et met le cap au nord. Vaincue et malmenée, mais presque entière, elle poursuit son chemin vers le centre de la mer du Nord. Ce soir-là, le duc convoque un nouveau conseil à bord du San Martin passablement délabré.
Les conclusions du conseil de guerre ne sont pas très optimistes. Les bâtiments intacts sont pour la plupart ceux qui transportent les vivres; les vaisseaux de guerre, eux, ont presque tous été gravement endommagés et leurs réserves de poudre et de munitions sont pratiquement épuisées. Un nouvel engagement avec les Anglais ne pourrait conduire qu'à la destruction définitive de l'Armada. Aussi ne vous reste-t-il plus qu'à reconnaître votre défaite et à retourner en Espagne. Hélas, les Anglais, renforts par des navires flamands, ont maintenant pris position à l'entrée de la Manche, vous interdisant le passage. De plus, le vent est contre vous. La seule autre route que l'Armada puisse emprunter est celle qui contourne l'Écosse par le nord. Vous devrez ensuite passer au large de l'Irlande puis mettre le cap au sud pour rentrer chez vous. Ce sera un long voyage et de nombreux navires ne disposent plus de vivres en quantité suffisante. Les équipages de ces bâtiments ont donc été allégés et les hommes répartis sur les vaisseaux mieux approvisionnés. C'est ainsi que sur certains galions il reste à peine assez de marins pour veiller à la manoeuvre. Vous n'avez cependant pas le choix. L'Armada doit à présent entreprendre un périlleux voyage et le seul espoir qu'on puisse encore avoir, c'est que tout le monde rentre sain et sauf en Espagne. On peut dire, hélas ! que votre mission a lamentablement échoué ! Pour couronner le tout, le duc de Medina Sidonia ordonne une enquête immédiate pour dénoncer la « lâcheté » des capitaines dont les navires n'ont pas pu prendre part à la bataille finale, devant la côte des Pays-Bas. Plus sévère que ne l'auraient justifié les conclusions du tribunal constitué à cet effet, le duc condamne à mort vingt de ces capitaines.
En fait, seul l'un d'entre eux est pendu, mais cette exécution laisse au coeur des marins un sentiment d'amertume et de dégoût. Ils rejettent la responsabilité de la défaite sur Medina Sidonia et vous ne pouvez pas vraiment leur donner tort. Si Santa Cruz avait commandé l'Armada, il ne fait aucun doute que la situation aurait été bien différente aujourd'hui.
Le voyage de l'Armada autour de l'Ecosse et de l'Ir-lande est long et dangereux. Les tempêtes sont nom-breuses et plusieurs navires, dont les équipages sont trop réduits ou trop affaiblis pour affronter les élé-ments déchaînés, sombrent dans la tourmente à proximité des Orcades. D'autres, qui ont réussi à franchir le nord de l'Écosse, font naufrage en essayant d'aborder la périlleuse côte irlandaise. Certains parviennent à éviter les récifs, mais leurs équipages sont alors massacrés ou faits prisonniers par les sauvages Irlandais, trop heureux de piller des vaisseaux étrangers. Pour votre part, vous voguez de conserve avec don Recalde. Mais après avoir relâché à Kerry Head, dans le sud de l'Irlande, pour refaire votre
provision d'eau douce, vous êtes contraint d'abandonner le San Nicolas. Vous-même et ce qu'il reste de vos hommes poursuivez alors votre désastreux périple à bord du navire de don Recalde. Grâce aux efforts surhumains que chacun fournit sans relâche, vous parvenez à mener le vaisseau jusqu'à La Corogne où vous arrivez au début du mois de septembre. Mais à peine son équipage a-t-il mis pied à terre que le bâtiment, ravagé par la tempête, sombre dans le port. Don Recalde lui-même meurt deux jours plus tard, anéanti par la honte et le chagrin. Le duc de Medina Sidonia a survécu, lui. Il revient à La Corogne le 21 septembre, accompagné de onze autres vaisseaux. Mais les survivants de la flotte, qui ont déjà regagné terre, refusent de l'aider à rentrer au port, et il est contraint de poursuivre sa route jusqu'à Santander. Sidonia démissionne de son poste de grand amiral de la marine espagnole et retourne cultiver son jardin d'Andalousie. C'est désormais un homme brisé, profondément méprisé par ses compatriotes. Sur les cent trente vaisseaux qui ont quitté l'Espagne pour l'Angleterre, il n'en est revenu qu'une soixantaine, et en si mauvais état que bien peu d'entre eux valent la peine d'être réparés. Sur les trente mille hommes qui sont partis à bord des navires de l'Armada, quatre mille, environ, ont survécu et sont rentrés en Espagne. L'entreprise a donc été un échec total. L'« Invincible » Armada a été écrasée et l'Espagne a cessé d'être la
plus grande puissance maritime d'Europe. Elle a été défiée et vaincue par l'Angleterre et ses capitaines aux méthodes si peu orthodoxes, Drake, Hawkins et Howard. Voilà donc comment se termine votre aventure. Vous avez cependant de la chance dans votre malheur: car vous, au moins, vous êtes vivant !
(P.S : C'est une ordure ce duc, j'ai envie de le
)
Enfin Bref, Merci de votre participation! Vous avez le choix entre :
-A feu et a sang qui se déroule en Angleterre en 1640 pendant la Première révolution Anglaise
-Pour l'indépendance qui se déroule durant la guerre d'indépendance des USA
Les conclusions du conseil de guerre ne sont pas très optimistes. Les bâtiments intacts sont pour la plupart ceux qui transportent les vivres; les vaisseaux de guerre, eux, ont presque tous été gravement endommagés et leurs réserves de poudre et de munitions sont pratiquement épuisées. Un nouvel engagement avec les Anglais ne pourrait conduire qu'à la destruction définitive de l'Armada. Aussi ne vous reste-t-il plus qu'à reconnaître votre défaite et à retourner en Espagne. Hélas, les Anglais, renforts par des navires flamands, ont maintenant pris position à l'entrée de la Manche, vous interdisant le passage. De plus, le vent est contre vous. La seule autre route que l'Armada puisse emprunter est celle qui contourne l'Écosse par le nord. Vous devrez ensuite passer au large de l'Irlande puis mettre le cap au sud pour rentrer chez vous. Ce sera un long voyage et de nombreux navires ne disposent plus de vivres en quantité suffisante. Les équipages de ces bâtiments ont donc été allégés et les hommes répartis sur les vaisseaux mieux approvisionnés. C'est ainsi que sur certains galions il reste à peine assez de marins pour veiller à la manoeuvre. Vous n'avez cependant pas le choix. L'Armada doit à présent entreprendre un périlleux voyage et le seul espoir qu'on puisse encore avoir, c'est que tout le monde rentre sain et sauf en Espagne. On peut dire, hélas ! que votre mission a lamentablement échoué ! Pour couronner le tout, le duc de Medina Sidonia ordonne une enquête immédiate pour dénoncer la « lâcheté » des capitaines dont les navires n'ont pas pu prendre part à la bataille finale, devant la côte des Pays-Bas. Plus sévère que ne l'auraient justifié les conclusions du tribunal constitué à cet effet, le duc condamne à mort vingt de ces capitaines.
En fait, seul l'un d'entre eux est pendu, mais cette exécution laisse au coeur des marins un sentiment d'amertume et de dégoût. Ils rejettent la responsabilité de la défaite sur Medina Sidonia et vous ne pouvez pas vraiment leur donner tort. Si Santa Cruz avait commandé l'Armada, il ne fait aucun doute que la situation aurait été bien différente aujourd'hui.
Le voyage de l'Armada autour de l'Ecosse et de l'Ir-lande est long et dangereux. Les tempêtes sont nom-breuses et plusieurs navires, dont les équipages sont trop réduits ou trop affaiblis pour affronter les élé-ments déchaînés, sombrent dans la tourmente à proximité des Orcades. D'autres, qui ont réussi à franchir le nord de l'Écosse, font naufrage en essayant d'aborder la périlleuse côte irlandaise. Certains parviennent à éviter les récifs, mais leurs équipages sont alors massacrés ou faits prisonniers par les sauvages Irlandais, trop heureux de piller des vaisseaux étrangers. Pour votre part, vous voguez de conserve avec don Recalde. Mais après avoir relâché à Kerry Head, dans le sud de l'Irlande, pour refaire votre
provision d'eau douce, vous êtes contraint d'abandonner le San Nicolas. Vous-même et ce qu'il reste de vos hommes poursuivez alors votre désastreux périple à bord du navire de don Recalde. Grâce aux efforts surhumains que chacun fournit sans relâche, vous parvenez à mener le vaisseau jusqu'à La Corogne où vous arrivez au début du mois de septembre. Mais à peine son équipage a-t-il mis pied à terre que le bâtiment, ravagé par la tempête, sombre dans le port. Don Recalde lui-même meurt deux jours plus tard, anéanti par la honte et le chagrin. Le duc de Medina Sidonia a survécu, lui. Il revient à La Corogne le 21 septembre, accompagné de onze autres vaisseaux. Mais les survivants de la flotte, qui ont déjà regagné terre, refusent de l'aider à rentrer au port, et il est contraint de poursuivre sa route jusqu'à Santander. Sidonia démissionne de son poste de grand amiral de la marine espagnole et retourne cultiver son jardin d'Andalousie. C'est désormais un homme brisé, profondément méprisé par ses compatriotes. Sur les cent trente vaisseaux qui ont quitté l'Espagne pour l'Angleterre, il n'en est revenu qu'une soixantaine, et en si mauvais état que bien peu d'entre eux valent la peine d'être réparés. Sur les trente mille hommes qui sont partis à bord des navires de l'Armada, quatre mille, environ, ont survécu et sont rentrés en Espagne. L'entreprise a donc été un échec total. L'« Invincible » Armada a été écrasée et l'Espagne a cessé d'être la
plus grande puissance maritime d'Europe. Elle a été défiée et vaincue par l'Angleterre et ses capitaines aux méthodes si peu orthodoxes, Drake, Hawkins et Howard. Voilà donc comment se termine votre aventure. Vous avez cependant de la chance dans votre malheur: car vous, au moins, vous êtes vivant !
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La même Idéologie pour toute l'Humanité, le Poltronisme et son prophéte El Gran Poltron !
Vive le Poltronisme!
Vainqueur du Prix de la Queue-Plate de Sous-Prévôté
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- DarthMath
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- Enregistré le : jeu. mars 18, 2010 4:48 pm
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Re: Les vaisseaux de feu
Nous reviendrons !! Et nous vaincrons, car nous sommes les plus forts !!
Merci pour cette aventure, Jolou !!
Merci pour cette aventure, Jolou !!
"You know, in this world, there's two kinds of people, my friend. Those who have a loaded gun, and those who dig in. You dig in ..."
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