Test: Shogun 2 Total War
Posté : dim. avr. 03, 2011 9:44 pm
Test publié sur Cyberstratège
Shogun 2: Total War
La série Total War accueille un nouvel opus dans ses rangs, et cette fois-ci il s'agit d'un retour aux sources, à savoir une suite du premier Total War, Shogun Total War sorti en l'an 2000. Son successeur, Shogun 2: Total War, reste fidèle aux concepts qui ont fait le succès des titres précédents. Le jeu alterne entre la carte de campagne, qui permet de déplacer les armées, les personnages spéciaux, de développer ses provinces, de gérer son clan, et la carte de combat tactique, qui apparait lorsque deux armées s'affrontent et que le joueur choisit de diriger personnellement la bataille.
Un système similaire s'offre aux divers personnages spéciaux disponibles au cours du jeu. Metsuke, ninja ou geisha, chacun peut améliorer ses compétences s'il travaille dur pour y arriver. L'équivalent de la recherche technologique se base sur le même modèle d'arbre. La vitesse de recherche est influencée par les rares bâtiments correspondants, des évènements (parfois déclenchés par la réussite de missions) et pour la voie du bushido, la branche militaire de l'arbre technologique, les compétences des généraux jouent un grand rôle. Shogun 2 propose ainsi un système correct de recherche, sans s'éloigner de l'environnement du Japon médiéval.
Note: 9/10
Les points positifs
Concept Total War bien mis en oeuvre
Meilleure gestion des personnages
Mode multijoueur intéressant
Ambiance bien rendue
Les points négatifs
Campagne solo un peu répétitive
Peu de différenciation entre les clans
Quelques bugs gênants en multijoueur
Fiche technique
Catégorie: jeu de stratégie
Sortie: 15 mars 2011
Studio – Éditeur: The Creative Assembly - Sega
Prix éditeur: 49,95€
Site officiel: http://www.totalwar.com/shogun2
Prérequis: Processeur dual core 2 Ghz, 1 Go RAM (Windows XP) 4 Go RAM (Vista/Seven), carte graphique avec au moins 256 Mo de mémoire vidéo, 16 Go d'espace disque
Shogun 2: Total War


La carte de campagne
Les batailles sont réputées grâce aux graphismes hors pair, représentant l'avant-garde de ce qui se fait dans le domaine du jeu de stratégie. Shogun 2 reste fidèle à ce credo et affiche une qualité graphique éblouissante. Le sujet du jeu, les féroces combats pour le shogunat japonais de l'époque Sengoku, permet au moteur éprouvé de faire montre de ses capacités dans un nouvel environnement. Les prérequis pour faire tourner le jeu sont les mêmes que pour Napoleon: Total War.
Exemple de combat en mode bataille
Bon nombre de concepts ont été repris des Total War les plus récents, Empire: Total War et Napoleon: Total War. Ainsi, les provinces sont divisées en ville capitale, protégées par des fortifications, et des villes mineures, dans lesquelles le joueur pourra construire des bâtiments uniques et améliorables au fil des découvertes technologiques. La province ne passe du côté ennemi que si la capitale tombe, mais des armées en maraude peuvent ravager les villes mineures alentours. Endommager un port par lequel transite l'essentiel du commerce manque rarement son effet. Les renforts seront également gérés de la même manière, à savoir que les unités qui ont subi des pertes se régénèrent si elles se trouvent dans une province amie, et ce d'autant plus rapidement que le niveau de ravitaillement est élevé, ce qui dépend des routes, du château de la capitale et du niveau technologique.
La province d'Iwami est très précieuse en raison des filons d'or qui permettent la construction de mines aurifères. Pour les protéger, une armée ne pourra pas se contenter de rester retranchée dans la forteresse de la capitale.
Le clan que le joueur dirigera dispose toujours d'avantages qui lui sont inhérents (troupes particulières, meilleure loyauté des généraux ...) et qui rendent les différentes factions un peu plus individuelles. La position de départ du clan influence bien sur aussi la stratégie à suivre pour parvenir à la victoire. Au-delà de ces différences, il n'y a malheureusement pas trop de diversité à observer dans Shogun 2. Les unités de combat sont pratiquement toutes les mêmes quel que soit le clan joué, ce qui nuit à la rejouabilité. La géographie même du Japon ne permet elle non plus la richesse des choix stratégiques que peut fournir un Napoleon: Total War au cours de sa campagne européenne. Le joueur s'engage dans une direction avec son clan, la plupart du temps celle de la capitale, Kyoto, et conquiert le couloir linéaire de provinces sur son chemin.
Les différentes factions se ressemblent en beaucoup de points
Pour autant, les concepteurs de Shogun 2 se sont donnés de la peine pour améliorer le gameplay. À côté d'une refonte de l'interface (restée jusque là plus ou moins la même depuis Rome: Total War) qui rend bien plus agréable la gestion de son clan, l'accent a été mis sur la personnalisation des figures importantes du clan.
La nouvelle interface est beaucoup plus flexible que celle des précédents titres

L'historique permet de regarder ses statisques et la chronologie des évènements
Au fil des batailles, les généraux gagnent désormais de l'expérience que le joueur peut investir dans les compétences qui lui semblent les plus prometteuses. Vaut-il mieux un général guerrier, dont les gardes du corps sont capables de forcer la décision au moment décisif par une charge endiablée? Ou vaut-il mieux posséder un général maîtrisant l'art de la logistique? Les efforts doivent-ils être redoublés pour assurer la sécurité personnelle du général contre de possibles assassins ninjas, ou serait-il préférable de se plonger dans l'art et la culture? Autant de décisions qui influenceront la manière dont la guerre évoluera. Les généraux peuvent bien sur aussi se marier, et désormais ils pourront également choisir quels vassaux les accompagneront lors de leurs batailles. On notera que les généraux les plus victorieux devront être surveillés de près pour éviter que la folie des grandeurs ne les gagne et qu'ils s'estiment plus aptes à diriger le clan que le daimyo légitime.

L'arbre de recherche technologique
D'une manière générale, le jeu baigne dans l'ambiance des fleurs de cerisiers, des estampes et des symboles de toutes sortes ayant trait à la période. L'immersion est loin d'en pâtir. La musique a été reprise en partie de Shogun premier du nom, elle reste tout à fait agréable et remplit son rôle.
L'ambiance du jeu a été soignée
Les batailles ont été revues et sont beaucoup plus nerveuses que dans Napoleon: Total War, ce qui est bien sur aussi lié à l'art de la guerre différent. Tout le jeu a d'ailleurs été "dynamisé", au sens où les animations sont plus rapides et les mouvements sur la carte de campagne exécutés avec célérité (finie l'interminable observation des mouvements erratiques de l'IA pendant plusieurs minutes lors de la résolution de tour). Le choc est rapide, les archers ont peu de temps pour décocher leurs flèches avant que les unités de mêlée ne leur tombent dessus, les cavaliers filent à tout-va lorsque leurs chevaux sont frais. Un joueur aguerri des précédents Total War devra réapprendre en partie le maniement des combats.
Siège d'un donjon: un système de points de contrôle rend l'assaut plus intéressant que dans les autres jeux de la série
Les batailles navales sont elles radicalement différentes de ce que l'on a vu jusque là. De gigantesques forteresses flottantes peuplées d'archers tentent d'aborder ou d'incendier les autres colosses, et seules quelques (très) rares canons peuvent gêner le chaos généré par cet affrontement sans poudre. Bien que les affrontements navals ne soient pas au centre des guerres de l'époque Sengoku, cet aspect n'a pas été négligé par les concepteurs. On peut désormais aussi se cacher derrière des îles ou des archipels. Les joueurs les plus téméraires se risqueront à tenter des débarquements bien loin de leurs frontières terrestres pour envahir un clan ennemi.
Une bataille navale est par nature confuse, cet affrontement n'échappe pas à la règle
L'intelligence artificielle a connu quelques progrès, sans devenir foudroyante pour autant. L'IA stratégique est correcte, les armées ne font pas trop de mouvements ubuesques, on tombe parfois dans des embuscades habilement préparées, des éclaireurs essayent assez souvent de s'infiltrer dans une province pour frapper là où les défenses sont faibles. Les armées sont assez bien concentrées et offrent de la résistance. L'IA tactique est elle aussi en mesure de diriger ses troupes avec une efficacité acceptable. Elle reste cependant prévisible et ne sera pas de taille à battre un joueur expérimenté qui est en légère infériorité numérique et qualitative.
Un clan puissant sera toujours capable d'entretenir une ou deux armées bien pourvues, elles sont rarement simples à déloger
Venons-en au mode multijoueur. L'équipe de Shogun 2 a beaucoup travaillé sur cet aspect. On peut désormais personnaliser son général et se lancer dans la chasse aux armures. Chaque victoire offre des trophées qui, combinés, donneront des bonus au combat. Une victoire permet bien sur de gagner de l'expérience et de monter en niveau (ce qui donnera l'occasion de progresser dans l'arbre des compétences), mais aussi de conquérir des provinces dans le mode "conquête de l'avatar". Certaines provinces donneront accès à de nouvelles unités, d'autres à des bonus en combat. Les succès steam ("achievements") acquis en mode solo donneront aussi des bonus. Le mode multijoueur en devient bien plus appréciable, car il offre une alternative aux combats remportés à la suite sans que celà apporte grand chose à part une éventuelle étoile de général supplémentaire. Un bémol cependant: la recherche de batailles, bien pensée, est de temps en temps buggée.
La carte de conquête de l'avatar: pour prendre une province, il faudra battre un joueur humain ...

L'arbre des compétences d'un général-avatar humain

Des objets peuvent être collectionnés et mis à profit pour obtenir des bonus
Au final, Shogun 2: Total War offre un jeu complet et bien amélioré par rapport aux autres jeux de la série. La période traitée attirera ou rebutera des joueurs, elle a en tous cas été bien présentée. Le jeu gagne en profondeur par la gestion plus complexe des personnages, un mode multijoueur ancré dans un concept plus large et des efforts sur ce qui a jeté l'ombre sur beaucoup de Total War: l'intelligence artificielle. La rejouabilité de la campagne en solo est plus limitée de part l'uniformité des unités et l'espace géographique restreint, elle reste cependant tout à fait correcte. Shogun 2 peut plaire à toutes sortes de joueurs, à condition d'y investir un peu de temps.Note: 9/10
Les points positifs
Concept Total War bien mis en oeuvre
Meilleure gestion des personnages
Mode multijoueur intéressant
Ambiance bien rendue
Les points négatifs
Campagne solo un peu répétitive
Peu de différenciation entre les clans
Quelques bugs gênants en multijoueur
Fiche technique
Catégorie: jeu de stratégie
Sortie: 15 mars 2011
Studio – Éditeur: The Creative Assembly - Sega
Prix éditeur: 49,95€
Site officiel: http://www.totalwar.com/shogun2
Prérequis: Processeur dual core 2 Ghz, 1 Go RAM (Windows XP) 4 Go RAM (Vista/Seven), carte graphique avec au moins 256 Mo de mémoire vidéo, 16 Go d'espace disque