
Suite à la disgrâce prématurée de Westmoreland, c’est le Général Sylvestre qui est finalement choisi pour prendre en mains le destin du MACV, alors que son frère, Monsieur Sylvestre, hérite du poste d’ambassadeur US au Sud-Vietnam ...

Fort de ce succès personnel, le bouillant Gal Sylvestre a aussitôt présenté son “offensive de l’année” en août 1966 à Honolulu à des officiels en déplacement, puis ultérieurement au Président Johnson à Washington. Le commandant du MACV et son frère ont décrit le conflit comme une guerre totale, avec des aspects politiques, sociologiques, économiques et militaires ; et le Gal Sylvestre a résumé sa stratégie en une formule lapidaire : “Péter la gueule aux Niakoués” ...
D’un point de vue purement militaire, l’invasion Nord-Vietnamienne du Sud-Vietnam transformait, selon le MACV, une lutte révolutionnaire en une guerre d’attrition, dans laquelle l’ennemi cherchait à saper le moral Américain par de lourdes pertes sur le champ de bataille. Ces actions avaient échoué, et continueraient d’échouer. Au lieu de cela, le MACV “faisait des progrès sur tous les fronts”, détruisant les principales unités de combat ennemies, et supportant la campagne de pacification de Saigon. Le succès final, cependant, dépendrait de “l’endurance” Américaine, au Sud-Vietnam comme aux USA.
A ses propres commandants, le chef du MACV répétait ses thématiques. Durant le printemps 1966, les attaques préventives Américaines au nord du pays et dans les Hauts Plateaux avaient complètement empêché l’ennemi de tirer avantage du chaos politique Sud-Vietnamien. Ailleurs, la sécurisation des campagnes Vietnamiennes faisait de lents mais indéniables progrès. Bien que le conflit allait toujours être une guerre d’attrition, les forces terrestres US étaient à présent prêtes à prendre l’initiative à large échelle.
Pour alimenter son offensive, le MACV attendait d’importants renforts pour le deuxième partie de 1966 et le premier mois de 1967 : pas moins de neuf brigades et régiments de l’US Army, qui lui donneraient un total de 27 unités de la taille d’une brigade, US Army et Marines confondus. Des renforts prévus, le MACV prévoyait d’affecter quatre brigades et un régiment autour de Saigon, une brigade dans le delta du Mekong, et de répartir le restant dans les Hauts Plateaux et les plaines côtières.
Ces renforts, pensait le MACV, allaient lui donner une force bien équilibrée qui pourrait mener indéfiniment la guerre sans avoir à mobiliser les réserves.
Cependant, les porte-avions de l’US Navy ne sont plus aussi disponibles, ayant quitté leur position au large du Sud-Vietnam (Dixie Station) pour aller croiser à Yankee Station afin de mener la guerre aérienne contre le Nord.
Afin d’éviter une cessation des combats prématurée, le MACV a pris son gros crayon et a marqué avec des *** sur sa carte les hex à ne surtout pas approcher ou occuper sous peine de victoire automatique ennemie ...
Les opérations prennent tout de suite un rythme soutenu











