Une histoiAAre de BritaniAAR

Danton
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Re: Une histoiAAre de BritaniAAR

Message par Danton »

:clap:


Quel panier de crabes en Ecosse :lolmdr:

Y a pas assez de terres pour tout le monde, voilà tout: Vonck, pousse toi donc un peu tu prends toute la place :o:


Calédoniens, Scotts, Brigantes et Picts sont unis désormais par les liens du sang :twisted:

Dommage que mes Norsemens n'aient jamais pu se joindre à cette bande de fous furieux :evil:
gladiatt
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Re: Une histoiAAre de BritaniAAR

Message par gladiatt »

LES ROIS SAXONS

Le fils d'Edouard l'ancien (voir épisodes précédents ), Aethelstan, fut le premier à régner directement sur la totalité des terres saxonnes.
Les titres que lui attribuent la Chronique anglo-saxonne, et l'étendue de la zone d'utilisation des monnaies frappées à son effigie montre bien le renom qu'il eu parmi ses contemporains.

Edmund (roi 939-946), demi frere d'Aethelstan, engagea une refonte des codes de lois (entre autre, il est le premier à infliger la peine de mort aux voleurs, qui jusqu'ici écopaient d'une amende). Il favorisa le renouveau monastique dans l'ensemble de son royaume.
Edmund mourrut dans une sombre histoire de bagarre au cours d'un banquet, probablement ourdi par son frere Eadred.

Eadred (roi 946-955) , au lieu de prendre la régence pour le compte des deux fils de Edmund, s'arrogea la couronne.
Il mena quelques batailles sans conséquences contre les vikings de York.
Il meurt le 23 novembre 955 d'une étrange maladie l’empêchant de s'alimenter. Il fut enterré à Winchester.

La chasse censée contenir les reste d'Eadred, à la cathédrale de Winchester

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LE REGNE DISSIPE D'EDWIN

Edwin est le fils d'Edmund et de sa 1ere femme, Aelgifa de Sahftesburry.
Des le début de son regne, il se brouille avec Dunstan, conseiller de son oncle Eadred.
Selon la légende, le jour de son couronnement, Edwin, dès la cérémonie finie, chercha à batifoler avec une dame de haut lignage et sa fille. Choqué, Odon, l’archevêque de Cantorberry, envoi Dunstan et l’évêque Cynesige de Lichfield morigéner le jeune roi pour le ramener au banquet.

L'incident vu au XVIIIe siecle :

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Cette histoire est elle réelle, ou inventée ?
Toujours est-il que Dunstan dut s’exiler en Flandre, et que Cynesige est tombé en disgrace: le jeune roi (il a 15 ans) aurait-il pris ombrage de ces hommes ?

Pour s'attacher des partisans, parfois des parvenus, Eadwin rpocède à de nombreuses promotions et donations: 60 chartes royales pour 956, nombre incroyablement élevé. Parmi ces donations, il distribue des terres confisquées à Dunstan.

Une charte attribuée à " Eadwin Rex Deo fauente Anglorum"

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Parmi les parvenus promus, se trouve le Thegn Aelfhere, qui devient Earldorman de Mercie; ainsi que Byrthnoth, qui devient Earldorman d'Essex.

En 957, Edgar,le frère d'Eadwin, qui atteint sa majorité (il a alors 14 ans) obtient la co-régence sur la Mercie.
Il fit rappeler Dunstan d'exil, le fit évêque de Worcester en 957, puis de Londres en 958.
Quant à Odon, l’archevêque de Cantorberry, il fit annuler le mariage d'Eadwin, pour consanguinité. Cette mesure, en fait politique, s'expliquait: un enfant d'Eadwin aurait eu bien plus de droit à la couronne que Edgar lui même, ce qui n'aurait pas arrangé les affaires des hommes que le jeune Edgar avait rappelé au pouvoir, Dunstan, Odon en tête.

Eadwin réagit: apres la mort d'Odon, le 2 juin 958, il choisit de placer un homme à lui à l’archevêché, et choisit Aelfsige, évêque de Winchester. Mais Aelfsige mourut de froid dans les Alpes en allant à Rome chercher lui même son pallium des mains du pape.
Eadwin mourut dans des circonstances inconnues le 1er octobre 959, âgé de 17 ans, sans enfants....

EDGAR ETEND SON ROYAUME

Edgar, (roi 959-975), profita des conseils des hommes qu'il avait rappelé auprès de lui. Au premier chef, Dunstan, qui fut fait évêque de Londres en 959, puis archevêque de Cantorberry quelques années plus tard.
Edgar affirma tres vite son programme politique, par le biais de son héraut Dantogdwin :"je vais me faire un petit royaume bien à moi"

Profitant de l'affaiblissement progressif du royaume de York qui devait se garder des entreprises des Brigantes et des Dubliners, Edgar se concentra sur le sud-Est de la Britannia.
Il commenca par rétablir son autorité sur le Wessex, qui bien que saxon, avait basculé sous l'autorité d'Earldorman locaux. En quelques mois, par des chartes et avec l'aide de l'Eglise, il fit revenir le Wessex dans le giron saxon.

Edgar mena alors lui-meme une série de campagnes contres les Danes.
Le suffolk vit l'essentiel des combats de son regne. Bien que les Danes ne se laissaient pas faire, ils furent défaits et évacuèrent la contrée
( 2saxons + leader Edgar font 1 perte; 1 dane fait 1 perte )

L'Essex, pris en étau par les forces saxonnes, tomba également aux mains des troupes d'Edgar
(2 saxons font 1 perte; 1 dane fait 1 perte )

La couronne de Saxeterre ( je peut décement pas parler d'Angleterre, personne ne se rappèle qui étaient les Angles :goutte: ) semblait solidement juchée sur la tête des rois saxons.....


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Re: Une histoiAAre de BritaniAAR

Message par gladiatt »

voila, je crois que je suis à jour de notre partie :ko:

et maintenant, chers zoditheurs, laissez moi le temps d’écrire mes AAR pour mes 2 autres parties en cours. :goutte:
(tiens, je vais commencer par aller faire un peu de sport, ca me dérouillera )
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Re: Une histoiAAre de BritaniAAR

Message par Vonck »

Les pauvres danes se font attaquer de partout :goutte:
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Re: Une histoiAAre de BritaniAAR

Message par Danton »

Les Calédoniens aussi et pourtant ils ne cessent de grossir :mrgreen:


Mais soit, le Grand Roi Edgar propose un traité de paix et d'amitié au frère Danois Canute :o:


Ainsi parla le Danton, Roi de Saxeterre :chicos:
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Re: Une histoiAAre de BritaniAAR

Message par Vonck »

Tata, ça va enfin être à mon tour, je vais pouvoir m'amuser un peu. Et pourquoi parler d’Écosse? Si on parle de Saxeterre, il faut dire Alba, soyons honnêtes, la Calédonie domine nettement :o:
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Re: Une histoiAAre de BritaniAAR

Message par gladiatt »

(bon, petite aparté avant de poursuivre notre récit: les évènements de la partie ont suffisamment divergé de l'Histoire avec un grand H pour que je vous prévienne que, encore plus que d'hab, mon récit s'écarte des faits historiques )

RIVALITES POUR LE ROYAUME DE JORVIK

Royaume prospère et correctement administré, Jorvik jouissait d'un préstige qui attisait les convoitises.

En 999, une nouvelle menace apparut pour York. Un roitelet viking de Dublin, Erik, attiré par les richesses du royaume, mena une expédition pour s'emparer du trône.
Il obtint l'aide des jarls de Cumbria, trop heureux de profiter de l'aubaine. Ceux-ci vinrent assoir leur autorité sur Chester, qui perdait ainsi l'autonomie que la cité avait réussi à arracher du royaume de Jorvik.
Assuré sur ses arrières, Erik réunit une importante flotte, qui remonta et ravagea les rives de la Humber à la fin de l'été, avant de se présenter devant York.
Le roi de York, Trygg Styrgsonn, aurait dû pouvoir compter sur ses jarls, subalterne gouvernant les subdivisions administratives. Mais certains firent preuve d'attentisme, préférant qu'un vainqueur se dégage avant de prendre parti. Trygg, vieillissant, prit lui même le commandement de son armée réduite, et rencontra celle de Erik à Cawood. La bataille tourna au carnage. Surpassé en nombre, Trygg ne put empêcher l'enveloppement par les ailes de son armée, qui se fit tailler en pièce sur les rives de la Ouse. Trygg lui même ne dut son salut qu'à la fuite, mais il venait de perdre York.
( 3 dubliners font 3 pertes-overkill, 1 dane fait 1 perte )

Mais le trone d'Erik vacilla bien vite . Ses fils et ses gendres réclamèrent de lui honneurs et richesses, et voulurent obtenir des fiefs en apanage.
Peu partageur même envers sa progéniture, Erik refusa jusqu’à ce qu'il eut à faire face à une rébellion armée de la plupart de ses proches.
Erik fit alors preuve d'une cruauté qui lui valut son surnom de " à la Hache Sanglante". Il parvint à capturer son fils ainé lors d'une embuscade, et l’exécuta aussitôt de sa propre main. Capturé avec lui, une de ses filles lui servit à contraindre ses gendres à se rendre à leur tour, contre la promesse de la vie sauve en échange de leur soumission. Les gendres de Erik vinrent prêter serment solennel au cœur même de la cathédrale de York.
En plein milieu de la cérémonie, Erik abattit sa hache sur eux, se parjurant.
Le dernier fils de Erik, qui ne s'était pas rendu à York, s'enfuit alors au delà des mers....

La cathédrale gothique de York.

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HARALD A LA DENT BLEUE

Harald Blatand. Né vers 910; mort vers 986.
Son nom est sujet est à controverse.( Bla veut dire sombre en norrois ). Vient-il de ses dents gâtées ? Ou, friand de baies sombres (telles myrtilles ou sureau) ce chef viking en aurait eu les dents et les gencives colorées ? Une autre explication tiendrait surtout à une peau sombre, détonnant chez les vikings à la peau pâle.

En 945, Harald fut contraint de fuir le Danemark, avec ses hommes, pour échapper à ses rivaux qui se disputaient le pouvoir.
Il trouva refuge en Normandie, auprès de Bernard, régent du duché, et lui apporta son aide militaire pour soutenir le jeune duc Richard contre le carolingien Louis Outremer.
En 958, profitant de la disparition (plus ou moins naturelle) d'une partie de ses opposants au Danemark, Harald retourna dans son pays, et parvint peu à peu à assoir son autorité, jusqu’à devenir roi. Son pouvoir sera tel qu'il parviendra à conquérir une partie de la Norvège, ainsi que les rives de la Baltique tenue par les Wendes païens. Son pouvoir politique fut encore renforcé par sa conversion, toute politique, au christianisme.

Sous son regne, le vik (comptoir marchand) de Aarhus, fondé sur le Kategatt un demi-siècle plus tôt, se développa fortement.
Quant à l'arabe Al-Tartusi, du califat de Cordoue, son récit de voyage dépeint Hedeby comme une cité prospère et active.
Enfin, Harald mit en place une organisation militaire efficace, rationnelle, afin de se constituer une armée régulière et entrainée. Ces troupes, les Housecarls, s'entrainaient dans des camps tels celui retrouvé à Trelleborg:

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C'est cet héritage qui va profiter à son fils Svein.

SVEIN TJUGUSKEGG : Svein "à la barbe fourchue"

En 984, de manière obscure pour les historiens, Svein détrôna son père, qui fuit en terre wende, et y mourut peu de temps après.
Svein, disposant d'un royaume unifié et d'un pouvoir solide, ainsi que d'une armée efficace, n'avait plus besoin que d'une opportunité.
Ce fut le fils survivant de Erik Bloodaxe qui lui fournit ce pretexte, en venant chercher aide et asile auprès de lui.

Svein considéra très vite le royaume de Jorvik comme une extension légitime à son tout nouveau royaume de Danemark. Il lui fallait donc en chasser Erik.
En 1002, Svein réunit une imposante flotte pour transborder son armée en Britannia. Comme trop souvent, l'axe privilégié de pénétration fut la Humber. Svein installa un camp fortifié à son embouchure, à Barton, d'où son armée opérât.
Le premier objectif de Svein fut de priver Erik de tout soutient pouvant provenir d'Irlande. Il résolut donc de s'emparer de Chester, dont la loyauté toute relative à York lui semblait un gage pour l'avenir de sa conquête, et d'où il pourrait amoindrir et contrôler les jarls de Cumbria.
A la bataille de Wakefield, l'armée danoise fit la démonstration de son efficacité et de sa puissance, parvenant à battre les troupes des Dubliners.
( en Cheshire, 2 dubliners font 1 perte; 2 danes font 2 pertes )

La royauté saxonne ne vit pas cette nouvelle arrivée brutale de Danes d'un très bon œil.
L'earldorman Byrthnot (placé à ce poste, on l'a vu, par Edwin) chercha à entraver les manœuvres de Svein autour de la Humber et de la Trent, harcelant les isolés, les éclaireurs, les coursiers.
Svein ne pouvait tolérer cette ingérence, et marcha contre les Saxons.
Byrthnot fut battu par Svein a Stapelford, et l'Earldorman perdit la vie dans la bataille. Svein exigea alors du jeune roi saxon Aethelred II (agé de 24 ans) un tribut. Veule, impréssionable, et malavisé (d'ou le surnom de "Unready", "mal avisé" et non " imprévoyant" ), Aethelred versa un immense tribut de 22000 livres d'argent.
(en North Mercia, 2 Danes font 0 pertes; 1 saxon fait 0 perte et se replie)

Svein se tourna alors à nouveau vers le nord, afin de parachever sa conquête du royaume de Jorvik.
En 1006, Svein marcha sur York en remontant le cours de la Ouse, et se faisait flanquer de sa flotte, qui, en controlant le fleuve, facilitait les opérations et le ravitaillement des troupes. Mais Erik parvint à lui porter un coup sévère. En juin 1006, une flotte dubliner réduite, accompagnée de brulots, profita du courant pour se jeter sur la flotte de Svein. L’étroitesse de la rivière gênait les manœuvres d'évitement, et une bonne partie de la flotte dane fut dispersée, malmenée, incendiée.
(1er round, 2 danes + leader Svein/Canute font 0 pertes; 2 dubliners font 1 perte )
Au crépuscule, Svein ne put que contempler le désastre de ses navires consumés par les flammes, ou désemparés, dressant un tableau chaotique sur la Ouse en feu.

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Contraint au repli, Svein se résolut à regrouper une nouvelle flotte , et à embaucher à prix d'or de nouveaux mercenaires pour compléter les effectifs de son armée.
Au printemps 1007, il repartit à l'assaut de York. Erik entretemps, était mort d'une pneumonie au cours de l'hiver. Fleifr lui succéda.
Ce dernier chercha à gagner du temps, fit mine d'engager des pourparlers. Alors que Svein perdait patience, une épidémie frappa son armée (chose ô combien courante à l'époque), et il dut encore une fois reporter son projet.
( 2e round, 1 dane+leader fait 0 perte; 2 dubliners font 0 pertes).

En 1013, Svein reparti à l'attaque. Son armée engagea le combat à Naburn, à proximité de York, contre celle de Fleifr.
Encore une fois amoindrie par la maladie, l'armée danoise se retrouva en position délicate. Svein voulut effectuer un mouvement tournant avec son aile droite , son aile gauche s'appuyant contre la Ouse. Mais ses lignes trop distendues engendrèrent le désastre: le centre et le flanc gauche dane se délitèrent trop vite dans les combats, et Sven se retrouva isolé avec une faible partie ses son armée. Il périt dans l'affrontement.
( 3e round, 1 dane+leader font 0 perte; 2 dubliners font 2 pertes )

La bataille de Naburn

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La Ouse à Naburn :

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A proximité de Naburn, une trace du passé viking des lieux :

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Le royaume de Jorvik restait en des mains autres que danes, mais d'autres provinces de Britannia étaient encore soous domination dane.

KNUT LE GRAND

La puissance dane n'avait pas disparue de la Britannia, et elle ne lassait pas d’inquiéter Aethelred.
Constant dans son incapacité à bien s'entourer, il se laissa mener par des conseillers qui résonnaient pour lui, au premier rang desquels se trouvait l'earldorman Eadric Stroma.
Soupçonnant un complot dane qui viserait à s'emparer de son royaume et de sa personne, il commandita le massacre de la Saint-Brice du 13 novembre 1014 ( 1002 IRL): il s'agissait de massacrer tout les sujets saxons d'origine nordique, pour couper court à la menace. Mais en Mercie, Eadric fit exterminer une noce, qui comptait au nombre des victimes la sœur du défunt Svein, la mère de Knut.

Le massacre de la Saint-Brice, gravure du XIXe siècle.

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Knut, héritier de Svein, avait fait ses premieres armes sous les ordres de son père. Il développa et favorisa l'emergence d'une garde rapprochée qui devint une armée privée au sein même de l'armée, les Housecarls.
Apprenant la mort de sa mère, Knut saisit ce prétexte pour lancer un raid dévastateur sur le Kent.
Sandwich et Folkestone furent incendiés, et Cantorbery livré au pillage. L'armée saxonne, menée par le fils ainé d'Aethelred, Edmond Cotes-de-Fer (Ironside, eu égard au faît qu'il portait l'armure en permanence tant il passa son temps à guerroyer), dut se replier.

Aethelred, effrayé, aurait aimé chercher refuge hors de son royaume. Son fils ainé et ses conseillers l'en dissuadèrent de justesse. En revanche, Aethelred prit une décision lourde de conséquence pour l'avenir. Il avait eu d'un premier mariage Edmond, et épousa en seconde noce Emma de Normandie, la soeur du duc Richard II, qui lui donna deux fils, Alfred et Edouard. Afin de soustraire ses enfants à la menace dane, il envoya Alfred et Edouard en tutorat chez leur oncle.

Les enfants d'Emma partent rejoindre leur oncle:

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Knut, pour sa part, apres avoir sacagé Cantorberry, voulut marcher sur Londres. Edmund Ironside voulut lui barrer le chemin à Aylesford. Bien que victorieux, Knut estima que la résistance saxonne se ferait plus dure encore à Londres, et que Edmund n'était pas homme à ignorer. Il menaça donc de ravager l'ensemble du pays. Contre l'avis de Edmund, Aethelred se résolut à verser un tribut démesuré de 41000 livres d'argent.
Etrangement, au moment ou l’écœurement était à son comble quant à la lâcheté d'Aethelred, celui-ci mourut, le 23 avril 1016.
Afin de conclure un accord de paix, Edmund, devenu roi, offrit à Knut la main de sa belle-mere, Emma de Normandie, la veuve d'Aethelred.

Knut, de son coté, était en proie à une sédition qui prenait de l'ampleur au Danemark. Le tribut versé par Aethelred vint à point nommé pour lui permettre de s'acheter des troupes et des fidèles, qu'il mena au Danemark pour briser les revoltes.
Le Danelaw se vida alors des nombreuses bandes armées, et perdit de sa substance.
( à la fin du tour dane, retrait obligatoire de plusieurs armées danes).
Knut obtint son surnom de "Grand" en unifiant le Danemark.

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Le Royaume Saxon

A la mort de son père, le 23 avril 1016, Edmond ne pouvait que constater à quel point le trésor royal avait été dilapidé.
Afin de redorer le blason de la monarchie, Edmond se décida à réduire les possessions danes, jettant son dévolu sur le Norfolk.
Il réunit une fois encore l'armée qu'il avait si souvent dirigé au service de son père.
Edmond réduisit une à une les places fortes vikings, mais son action ne put aboutir. Malade, il succomba le 30 novembre de la même année, et son armée se replia sans rien achever.

Le successeur d'Edmond fut son demi-frere Alfred, qui fut rappelé de Normandie par le Wingamot, l'assemblée des nobles saxons.
Alfred profita de l'affaiblissement danois pour se tourner vers d'autres ennemis héréditaires des Saxons. Il mena une série de campagnes en Hwycce, et en fit la conquête méthodique. Les armées Welsh livrèrent une bataille indécise à Tewkesburry, mais refusèrent par la suite le combat, tant et si bien que Alfred parvint en quelques années à contrôler la province.
( 2 saxons font 0 pertes; 1 welsh fait 0 perte, et se replie sur le March vide d'unité )


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Re: Une histoiAAre de BritaniAAR

Message par gladiatt »

LETHAL LOTHIAN

Confiné durant des decennies au sein des Pennines, les princes Palatins avaient pris l'habitude depuis une poignée de generations de lancer quelques raids de harcèlements sur leurs voisins.
Tout d'abord méfiants vis à vis de leurs voisins de Cumbria, dont la réputation de pillards valait bien celle des Danes, ils finirent par obtenir, si ce n'est une alliance , tout du moins une neutralité bienveillante, les jarls Dubliners n'ayant que peu d'interets pour les plateaux montagneux désolés.

Rassurés sur ce point, les lointains héritiers de la Bretagne romaine s'enhardirent.
En 1036, l'armée du prince Gladric entama des opérations contre le Lothian brigante.
Ne subissant aucun revers majeurs, les envahisseurs s'installèrent dans la province sans heurts, partageant peu ou prou la même culture celtique que les maitres des lieux qui venaient d'en être chassés.
(1 romano-briton fait 0 pertes; 1 brigante fait 0 perte et se replie)

La réaction brigante pourtant ne tardat pas. Le pouvoir central du royaume de Strathclyde, où régnait Owain le Chauve, n'avait nullement l'intention de se laisser déposséder sans réagir.
Owain dirigea une expédition de pillage qui ne rencontra aucune opposition.
( 1er round, 2 brigantes font 0 pertes; 1 romano-briton fait 0 pertes).

Ce résultat incita Owain et ses successeurs à persévérer dans leurs efforts. Pourtant, durant des années, ceux-ci furent vains.
Durant de longues années, des razzias brigantes sillonnèrent le Lothian, sans parvenir à s'emparer des quelques places fortes tenues par les Britons. Les habitudes s'installèrent, les Brigantes qui dévastaient la contrée chaque été ne s'attendaient guère à une bataille rangée avec leur adversaire....ce qui les perdit.

La Tweed à Cardrona :

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En 1048, au gué de Cardrona, l'armée britonne surprit l'armée brigante qui cherchait à franchir la Tweed. Scindé en 2 par le cours d'eau, confiné en colonne de marche, l'armée brigante ne put faire face, et perdit la moitié de ses effectifs.
Elle se replia aussitôt, laissant les Britons maitres du terrain.
(Apres 4 rounds sans résultats, au 5e, 1 romano-briton fait 1 perte; 2 brigantes font 0 pertes et le survivant se replie)

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A L'ORIGINE DE LA LEGENDE SHAKESPEARIENNE

Profitant des difficultés de son encombrant voisin, le roi picte Donnchald I Mac Duff jugea qu'il pouvait saisir l'occasion de reconquérir la province de Dunedin, perdu 70 ans plus tôt.

Donnchald réclama de Macbeth, mormaer de Mar, de rassembler les troupes pour constituer son armée. ( un mormaer est un souverain régional, à la tête d'une marche militaire, donc l'équivalent d'un marquis).
Tandis que Macbeth quittait sa demeure pour rassembler les contingents, Donnchald s'installait chez son vassal. Lady Macbeth, qui avait été mariée tres jeune à son époux par la volonté de son propre père, voulut profiter de l'absence de son époux pour séduire le roi. Donnchald refusa ses avances.
Humiliée, Lady Macbeth en conçu un sombre projet. Lorsque Macbeth revint à la tête de l'armée, il rejoignit sa demeure et son roi. Là, Lady Macbeth s'entretint en privé avec son époux, lui assurant que le roi avait tenté de la séduire et d'abuser d'elle.
Refusant de croire son épouse, arguant de sa loyauté envers son souverain , Macbeth mena les armées Pictes au combat.
Il remporta sur eux un victoire à Bothnagowan en juillet 1040. Les Brigantes perdaient le contrôle du Dunedin.
( 2 pictes font 1 perte; 2 brigantes font 0 pertes et le survivant se replie)

Reconnaissant envers son mormaer, Donnchald lui attribua en récompense titres et terres. Soupçonneux depuis les faux aveux de sa femme, Macbeth en conclu, à tort, que cette générosité du roi cachait un sentiment de culpabilité.
Macbeth finit par assassiner Donnchald, et se fait couronner roi à sa place. Son épouse, Lady Macbeth, torturée par le remord, devient folle, insomniaque, et se lave sans cesse les mains qu'elle imagine souillées du sang du roi. Désespérée, elle met fin à ses jours.
(note: ceci n'est pas la retranscription exacte du Macbeth de Shakespeare )

Le Macbeth de Orson Welles :

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HEGEMONIE CALEDONIENNE

Les Mackenzie étaient parvenus à assoir leur autorité progressivement sur un vaste territoire courant des Orkneys au nord jusqu'au Loch Linnhe au sud, à la frontière avec le Dalriada.
Il ne leur fallut guère de temps pour concevoir le projet de s'imposer aux clans Scots du sud.
Flann Vonck Mackenzie mena les premiers assauts contre les Scots. Il contrôla aisément l'Ile de Mull ainsi que le port de Oban, contraignant les Scots au repli dans les montagnes pauvres de l'arrière pays, les privant des accès aux richesses maritimes
(1er round, 3 calédoniens font 1 perte; 2 scots font 0 perte )

Ildoin Mac Donald, héritier présomptif (et présomptueux) du roi Scot Aedius, obtint alors de son père d’entamer des négociations avec Flann Mackenzie. Mais Ildoin ne se vit proposer par ce dernier que l'exil et la dispersion des clans sur des territoires isolés et contrôlés par les Calédoniens. Dépité, Ildoin rentra auprès des siens, pour être publiquement humilié par son père Aedius, qui n'avait donc plus rien a espérer de ses ennemis.
Au cours du conseil de guerre qui s'ensuivit au chateau de Kilchurn, le long du Loch Awe, Ildoin est humilié verbalement à plusieurs reprises par les nobles assemblés ainsi que par son propre père, les esprits s’échauffant sous l'effet de l'alcool et de al situation désespérée.

Le chateau de Kilchurn:

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Ildoin, outragé une fois de trop, réagit sous le coup de la colère, cherche à poignarder son père, rate son coup, et se retrouve maitrisé et giflé par son propre père, qui le remet à sa place tel un enfant capricieux.
C'est l'humiliation de trop. Attendant que les nobles s’enivrent et s'assoupissent, il parvient à assassiner dans leur sommeil ethylique son père et quelques uns des chefs de clans présents. Puis, il incendie le château avant de fuir.
Blessé par un soldat d'un coup de lance, il parvient à rejoindre les Mackenzie, et leur révèle son forfait. Il enjoint Flann Mackenzie d'achever les siens, et de ne faire montre d'aucune pitié, afin que nul des siens ne puisse venir lui faire reproche de ses crimes.
Effrayés de porter assistance à un parricide et un fratricide, maudit par les dieux, les Mackenzie refusent de lui prodiguer des soins.
Abandonné, Ildoin survit quelques jours, le temps d'apprendre que les Mackenzie ont lancés une expédition qui a pu s'emparer des derniers chefs Scots, et succombe à ses blessures.
Dans les mois qui suivent, les derniers combattants Scots sont dispersés, et les populations réduites en servage, ou assimilées.
( 2e round, 3 brigantes font 1 perte; 1 scot fait 0 pertes )

C'EST LA DISPARITION DES SCOTS DE L'HISTOIRE DE BRITANNIA

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Re: Une histoiAAre de BritaniAAR

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(encore du grand n'importe-nawak par rapport à l'Histoire véritable)


HARALD HARDRAADA

Harald Sigurdsonn, (1015-10??) est le demi-frère de Olafr le Saint, qui est chassé de Norvege par ses sujets en 1028, alors qu'il essaye d'imposer par la force la conversion au Christianisme dans son royaume. La résistance au roi Olafr fut soutenue par Knut du Danemark. Olafr revint en 1030 avec une troupe réduite. Harald, qui a alors 15 ans, combat aux cotés de son demi-frère Olafr;
A la bataille de Stiklestad, Olafr est tué. Harald, grièvement blessé, est contraint à l’exil.

Une vie d'aventure :
Harald s'engage dans l'armée du prince Iaroslav de Kiev en 1032, avant de s'enroler dans la Garde Varegue de l'impératrice Zoé de Constantinople

Mosaique représentant l'impératrice Zoé Porphyrogénète à Hagia Sophia :

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Harald combat pour l'empire Byzantin partout où l'on a besoin de lui: en Sicile (1038), en Italie, en Afrique du Nord, sur la Volga.
En 1044 il repart pour Kiev, épouse une fille du prince Iaroslav, et combat les tribus des steppes.
De ce passé de mercenaire, il gagne le surnom de "l'impitoyable": Hardraada en vieux norrois.

Et en 1046, Harald est de retour au pays. Il réclame à Magnus, le fils de Olafr, son neveu, le trône de Norvège.
Apres une alliance temporaire avec Svein II de Danemark contre Magnus, Harald rompt cette alliance en échange de la promesse de Magnus de le laisser regner sur la moitié du royaume. Acculé, Magnus ne peut qu'accepter. De fait, les deux parents règnent jusqu'en 1047, à la mort de Magnus.

L'héritage de Knut le Grand
Knut le Grand eut un premier fils de Aelgifu de Northampton, une aristocrate issue des rangs de la noblesse du royaume de Jorvik, Arolf. Mais il lui préféra Hartaknut, son second fils, qu'il eu avec Emma de Normandie, et qui hérita de la couronne du Danemark.
Arolf, exilé en Norvege, se maria avec la sœur de Magnus, et mourut sans descendance, très peu de temps avant le retour de Harald au pays.
Harald prit prétexte du lien qui l'unissait à Arolf pour réclamer l'attribution des terres Danes de Britannia, jusque là tenues par Hartaknut.

Alliances opportunes

En 1065, préparant son expédition en Britannia, Harald trouva de précieux alliés auprès des ennemis du royaume Dane d'Hartaknut.
Le royaume de Jorvik, désormais sous domination Dubliners depuis la victoire de Fleifr sur Svein, était en lutte permanent contre ses puissants voisins. Des échauffourées et des embuscades émaillaient régulièrement les frontières entre York et la Bernicia qui répondait encore à l'autorité de Hartaknut.
Les jarls dubliners de York acceptèrent de reconnaitre l'autorité de Harald sur le royaume de Jorvik.
( les Dubliners et les Norvégiens de Harald étant tout deux sous la coupe de votre conteur, j'ai procédé comme mes partenaires de jeu l'avaient déja fait auparavant :mrgreen: : je ne me suis pas auto-trucidé)

Assurés de l'arrivée prochaine de Harald, les jarls de York jetèrent toute leurs forces contre les Danes tenant la Bernicia.
Une première bataille eu lieu à Darlington, où les Danes opposèrent une résistance farouche et déterminée aux Dubliners.
( 1er round, 2 dubliners font 1 perte; 2 danes font 1 perte)

Mais la bataille avait causée de telles pertes aux Danes, qu'ils ne purent s'opposer plus longtemps aux troupes venant de York.
Enfermés dans quelques bourgs fortifiés, ils finirent par subir la conquète définitive de la province, privée de tout secours en provenance du sud, dont Hartaknut n'osait dégarnir le moindre défenseur.
( 2e round, 1 dubliner fait 1 perte; 1 dane fait 0 perte)

L'expédition de Hardraada l'impitoyable

En 1066, Harald réunit la dernière grande armée viking à se jeter sur la Britannia: plus de 350 navires, 9000 combattants.
Comme tant d'autres envahisseur, il se présenta à l'embouchure de la Humber, pour rejoindre son nouveau royaume de York.
Assuré de ses appuis à York, il laissât une puissante garnison sur place (2 unités ), et marcha droit au sud contre l'armée de son adversaire Hartaknut.

L'arrivée de Harald :

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Dans le même temps, Eystein Orre, lieutenant de Harald, mena une expédition contre les Welsh de March. Eystein ravagea la contrée, s'empara de quelques forteresses, et y assit l'autorité norvégienne.
( 3 norwegians font 1 perte; 1 welsh fait 0 perte)

Bataille de Stamford
(petite apparté: la bataille de Stamfordbridge eu lieu à proximité immédiate de York, entre les troupes saxonnes de Harold, et les troupes norvégiennes de Harald, le long de la rivière Derwent; la géographie réservant quelques surprise, il existe une bourgade du nom de Stamford, bien plus au sud, dans le comté du Rutland, le long de la riviere Welland)

Bataille de Stamford Bridge:

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Le 25 septembre 1066, l'armée d'Harald surpris l'armée dane de Hartaknut à Stamford.
Hartaknut voulait interdire à Harald le passage de la Welland. Mais un contingent norvégien se précipita pour franchir le pont.
Hartaknut réagit prestement, mobilisa son armée, et se porta contre cette avant garde, qu'il mit en piece. Néanmoins, le pont était toujours tenu par les Norvégiens. Un immense guerrier viking solitaire tint le pont, seul, contre les Danes. Il fallut l'astuce d'un guerrier danois pour en venir à bout: le danois passa sous le pont, à bord d'une barque, et frappa d'un coup de lance le norvégien, profitant des interstices entre les planches du tablier du pont pour l'occire.
C'était trop tard, l'armée de Harald déboula par le pont, forçant le passage, contraignant Hartaknut à reculer. Une fois l'armée de Hardraada sur l'autre rive, sa supériorité numérique lui permit de l'emporter. Hartaknut fut contraint de fuir. Il trouva refuge dans les marais du Lindsey.
( North Mercia, 5 norwegian+leader Harald font 1 perte; 2 danes font 2 pertes, le survivant se replie en Lindsay )

Harald avait remporté une victoire majeure. Mais il considérait ne pas être assuré de la solidité de son trône tant qu'un héritier de Knut resterait en vie. Il poursuivit donc Hartaknut jusqu'a son refuge.
Rejoint par Eystein Orre, Harald Hardrada parvint à s'emparer des quelques places fortes placées entre la Welland River et la Great Ouse; mais il ne parvint pas à s'emparer de Hartaknut, qui fuyait à temps.
( 3 Norwegian+leader font 1 perte; 2 danes font 0 perte, et repli du survivant )

Deuxième mouvement de Harald:

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Un AAR Thirty Year War romancé :

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Une histoire de Britannia :

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gladiatt
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Re: Une histoiAAre de BritaniAAR

Message par gladiatt »

( note: je ne peux que vous recommander chaudement d'aller voire, dès que voous en avez l'occasion, la superbe Tapisserie de Bayeux, qui retrace l'épopée de Guillaume le Conquérant. Non seulement elle fait vibrer, étant une magnifique trace du passé, mais elle est réellement superbe; on dirait presque la première bande déssinée de l'Histoire. Prenez le temps de l'admirer: ne vous laissez pas imposer le rythme de l'audio-guide, très bien fait au demeurant, et prenez le temps de revenir sur les détails, les scènes, vibrantes de réalisme ! )

EDOUARD LE CONFESSEUR

Edouard, (1004-1066) est le 3e fils de Aethelred le Malavisé. Sa grande dévotion et sa piété (il n'aurait jamais consommé son mariage avec Edith de Wessex) lui valurent son surnom, et le fait d'être canonisé en 1161.

La première scène de la Tapisserie de Bayeux représente Edouard:

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A la mort d'Alfred, Edouard, alors hébergé chez son oncle le Duc de Normandie, est rappelé en Saxeterre à l'instigation de l'Earl Godwin de Wessex.
Son regne est marqué par la paix et la prospérité (comme le fenouil :o: ), qu'il privilégiait à toute forme de conflit.
Mais c'est son pacifisme (ou sa couardise ?) qui amènera à la crise de 1066.

Edouard favorisa son entourage normand, ce qui mécontenta rapidement les nobles saxons, qui formèrent un parti autour de Godwin de Wessex. Godwin devint le beau-père d'Edouard en mariant sa fille Edith à ce dernier.
A la mort de Godwin en 1054 (je vous la fait courte ), Harold, son fils ainé, hérita du Wessex, et devint l'homme le plus puissant du royaume.
Pour contrebalancer le pouvoir de Harold Godwinsonn, qui s'appuyait sur le parti "saxon" de la cour, Edouard fit rappeler "Edouard l’exilé", fils de Edmund Ironside, pour en faire son héritier; mais Edouard mourut peu après son retour en fevrier 1057.

Lorsque Edouard le confesseur meurt, le 5 janvier 1066, s'ouvre une crise de succession.



HAROLD GODWINSONN ROI DE SAXETERRE PAR LA VOLONTE DU WINTENAGEMOT

Dès la mort de Edouard, Harold se fait reconnaitre roi par le Wintenagemot, l'assemblée des nobles saxons. Il appuyait par ailleurs son accession au trône en prétendant avoir recueilli le voeu fait par Edouard sur son lit de mort qu'il gouverne le royaume saxon à sa suite.
Cependant, il fut très vite contesté par Guillaume "le batard", Duc de Normandie. Lui aussi arguait d'une promesse faite par Edouard de lui accorder la succession au trône de Saxeterre. Edouard le confesseur promettait un peu trop souvent sa succession pour regler les tensions.

GUILLAUME, DUC DE NORMANDIE, PAR LA FORCE S'IL LE FAUT !

Guillaume (1027 - 10??) est le fils de Robert le Magnifique, Duc de Normandie, et le petit neveu de Emma de Normandie, veuve d'Aethelred et seconde épouse de Knut le Grand.
Confronté à une révolte de ses vassaux, il dut lutter durant plus de 15 ans pour rétablir son autorité, et finit par vaincre les Grands Féodaux de Normandie à la bataille du Val-Es-Dune en 1047, grace à l'appui du roi de France Henri Ier.
Mais Henri Ier retournera son alliance, soutenant Geoffroy d'Anjou contre son vassal normand devenu trop puissant à son gout, suite à son mariage avec Mathilde de Flandres. Pourtant, à la bataille de Varaville en 1057, Guillaume défait les troupes de Henri, manque le capturer, et contraint le roi à une fuite éperdue jusqu'à ses domaines. Il en obtint alors un serment de paix.

En 1064, Edouard aurait envoyé Harold Godwinsonn en Normandie, en ambassade auprès de Guillaume. Dans quel but ?
Edouard voulut t'il confirmer à Guillaume que ce dernier hériterait la couronne ? On peut douter que Harold, partie prenante dans l'affaire, se soit laissé faire. Harold a t'il négocié un abandon des prétentions de Guillaume ? Ou bien cette ambassade est-elle pure invention pour justifier l'action de Guillaume, aucune source saxonne n'attestant de l’existence d'une telle démarche ??
Quasiment prisonnier à la cour de Normandie, Harold aurait donc juré sur de saintes reliques renoncer à la couronne d'Edouard.

Harold prète serment :

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Aussi, lorsque Harold prend de vitesse Guillaume pour se faire reconnaitre roi, le Batard obtient du pape Alexandre II l'excommunication de Harold, et se prépare à envahir la Britannia.

Dans le même temps, Tostig, un des freres de Harold, Earl de Wessex, est confronté à une révolte de ses sujets. Son frere Harold ne le soutient pas. Contraint à la fuite, Tostig trouve refuge en Normandie auprès de Guillaume. Il lui offre ses services pour le mener en Wessex sans embuches.
(nb: IRL, Tostig n'obtint pas l'oreille de Guillaume, et alla donc chercher refuge auprès de Harald Hardraada )

Guillaume ordonna la création d'une importante flotte :

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Il rallia tous ses vassaux, attira à lui aventuriers et mercenaires, chevaliers en rupture de ban, moines défroqués, artisans sans patronage, brigands et parjure en quête d'exil, ambitieux lorgnant sur un fief ou illuminés. Et il attendit que les vents lui permettent d'effectuer la traversée de la Manche.

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Enfin, début septembre 1066, après des semaines de contrariété, Guillaume pose pied à terre sur les rivages du Wessex. Son armée se hâte de débarquer les nombreux chevaux (zieutez la tapisserie: Caballi ) qui accompagnent ses soldats : Guillaume s'est évertué à réunir une armée "à la normande", fondée sur une cavalerie lourde, reine du champ de bataille !

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L'arrivée des Normands :

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LA CAMPAGNE DE 1066

La prise du Wessex fut aisée pour Guillaume : Tostig, qui avait fuit la province suite à la sédition de plusieurs barons, avait fini par comprendre que son successeurs, Morcar de Mercie, un proche de Harold, n'a pas plus été accepté à l'Earldormannery. Tostig rallie alors quelques nobles du Wessex, qui tombe aisément sous la coupe de Guillaume.
( en Wessex, 2 normands font 1 perte; 1 saxon fait 0 perte)

Harold, le roi Saxon, mobilisa en urgence ses troupes. Tandis qu'il dépêchait ses freres Leofwin et Gurth lever les Thegns et les Fyrd locaux de Sussex ( des milices locales. Les Fyrd comptent le tout venant, hommes libres de basse extraction armés à la va vite; les Thegns sont des troupes locales, mieux armées mais peu nombreuses).

Guillaume, conscient que l'enjeu de la lutte n'est ni plus ni moins que la vie et la mort de l'un ou l'autre prétendant, veut en finir avec Harold.
Guillaume et son armée entament le mouvement qui doit les mener à Harold, qui regroupe son armée à proximité de Londres.
En parvenant dans le Sussex, les éclaireurs de Guillaume annoncent l'approche d'une troupe saxonne. Il s'agit de l'armée des Earl Leofwyn et Gurth. Guillaume refuse de perdre du temps à manoeuvrer cette menace. Il dépèche ses troupes de gens de pied au devant de l'armée saxonne, et bifurque droit au nord, pour marcher vers Londres.
( le Normand passe "en force" en laissant sur son chemin le double des troupes ennemies )

Mal en prend à Guillaume.
Son armée de piétons rencontre l'armée saxonne à Hastings.

Le site de la VRAIE bataille, avec l'abbaye construite pour célébrer la victoire, au sommet de la colline de Senlac :

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Guy de Ponthieu, qui mène la bataille contre Leofwynn, engage ses archers :

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En face, les Saxons, positionnés en hauteur sur une colline, répliquent avec des projectiles improvisés: javelots, pierres, haches de jet. Le résultat est redoutable, les pertes s'accumulent dans les rangs normands. Guy de Ponthieu doit mener la charge contre Leofwynn pour arracher la décision. Galvanisant ses troupes, Leofwynn meurt en première ligne. Son frère Gyrth assume le commandement. Il orchestre le repli de son armée en fin de journée. Guy de Ponthieu reste maitre du terrain, mais à quel prix....
( en Sussex, 4 normands font 1 perte; 2 saxons font 2 pertes, le survivant se replie en Downlands)

une reconstitution sur le site historique :

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Guillaume affronte Harold à Sevenoak.
Pressé d'en découdre, ignorant du destin de l'armée de Guy de Ponthieu, Guillaume progresse à marche forcée vers l'armée saxonne de Harold. Remontant droit au nord le long de la vieille route royale qui mène de Penvesey à Londres, il rencontre Harold à Sevenoak.

Harold à positionné son armée sur une colline abrupte, à l'identique des dispositions prises par ses frères à Hastings. Mais les adversaires qui se font face sont d'une autre trempe. Harold a sous ses ordres non plus une armée composée à la va-vite, mais ses fidèles Housecarls :

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De son coté, Guillaume aligne des milliers de cavaliers lourds :

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Il faut à Guillaume obtenir ni plus ni moins que la mort de Harold. Il lance ses troupes. La cavalerie normandes affronte un véritable mur de boucliers :

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Il faut à Guillaume relancer la charge à plusieurs reprises. Les Saxons de Harold harcèlent les Normands d'une pluie de projectiles.
Dans les fossés de Sevenoak, la cavalerie normande est étrillée, des dizaines de cavaliers tombent :

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Dans le chaos ambiant, une rumeur folle se répand, cours le long de la ligne normande, effraye même les âmes les plus endurcies :
"Le Duc est mort !" . Au sein de la cavalerie normande, il y a un long moment de flottement. Le risque, c'est que toute l'armée normande rompe le combat, et que la journée soit saxonne.
Alors, Guillaume se montre, il relève son casque, se fait reconnaitre, exhorte ses troupes au courage :

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La bataille s’éternise, elle dure la journée entière.

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Harold, en fin de journée, parvient à se dégager. Son armée se replie en bon ordre, évacuant la région, et cherchant à rejoindre les fuyards de Gyrth.
Guillaume, de son coté, fait son entrée à Londres. Il lui faut trouver un prelat qui accepterait de le sacrer. Mais il réalise bien vite que même en forcant un eveque quelconque à le couronner, il n'obtiendra pas la sujétion des Saxons: Harold est en vie, ainsi qu'au moins un de ses frères. Lui même a payé un tres lourd tribut à cette bataille. Pourra t'il assoir son pouvoir ?
( En Essex, 4 cav normandes+leader font 2 pertes; 4 saxons+leader font 2 pertes, les survivants se replient )

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gladiatt
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Re: Une histoiAAre de BritaniAAR

Message par gladiatt »

(And now ladies and gentlements, ze final ! )

LUTTE POUR LE GWYNEDD

Le prince de Clwydd Gruffydd ap Llewelynn fut assassiné en 1063 à l'instigation de Bleddyn ap Cynfyn qui s'arrogea la couronne.
Celui-ci régna conjointement avec son frère Rhiwallon, selon un tradition welsh très vivace. Les 2 frères eurent très vite à faire face à la sédition des 2 fils de Gruffyd, Ithel et Maredudd. Ceux-ci n'hésitèrent pas, comme tant d'autres rebelles par le passé, à chercher de l'aide auprès des jarls Norses de Gwynedd, qui jouaient des dissensions locales pour étendre et assoir leur emprise sur la province.

Plutôt que de simplement se défendre, les deux frères Bleddyn et Rhiwallon y virent l'opportunité de reconquérir le Gwynedd qui avait été arraché à l'autorité welsh au siecle précédent.
Mais la campagne de 1070 n'eut qu'un résultat mitigé. A la bataille de Beddgelert , Rhiwallon fut tué, tandis que Bleddyn, parvenant à capturer Ithel, le fit exécuter aussitôt.
( 1er round, 2 welsh font 1 perte; 2 norses font 1 perte )

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Bleddyn repartit en campagne en 1072, mais celle-ci ne parvint à rien: l'armée welsh, frappée de dysenterie, dut rebrousser chemin
(2e round, aucune perte de part et d'autres )
En 1074, Bleddyn mena à nouveau ses armées, qui échouèrent à contraindre Maredudd au combat, celui-ci s'enfermant, avec ses alliés norses, dans les forteresses de la côte entre leurs mains.
(3e round, aucune perte de part et d'autres)
Décidé à en finir , Bleddyn parvint à soudoyer un proche de Maredudd. En 1075, une embuscade put s'emparer de la personne de ce dernier. Bleddyn le fit executer sans autre forme de procès, comme il n'avait pas hésité à le faire avec son frere quelques années plus tôt.
Mais ce succès ne lui profita pas longtemps. Quelques mois plus tard, à Llanberis, les armées Welsh et Norses (ceux-ci n'étant toujous pas vaincus) s'affrontèrent. Bleddyn, blessé dans la bataille, décéda quelques jours plus tard; quant aux norses, leurs pertes furent telles qu'ils n'eurent plus jamais les moyens de garantir leur autonomie politique en ces lieux.
(4e round, 1 welsh fait 1 perte; 1 norse fait une perte )

CE FUT LA FIN DE TOUTE PRESENCE NORSE EN BRITANNIA
Et Vonck devint officiellement un "génocideur" de peuple à Britannia


Llanberis :

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Le neveu de Maredudd, Rhys ap Owain, apparenté également à Bleddyn, hérita de la couronne de Clwydd.


L'HERITAGE DES SCOTS

(oui, j'arrive à placer mes pauvres Scots, alors même qu'ils ont disparus :tongue: )

Comme souvent dans les luttes féodales, l'influence pouvait se gagner tout autant par la diplomatie matrimoniale que sur le champ de bataille.
Le roi de Strathclyde, Owain le Chauve, eut comme successeur Dantowain, qui était marié à la petite fille du défunt roi Aedius.
Dantowain voulut réclamer l'héritage de son épouse, mais se heurta au refus catégorique de Vonckenzie, héritier de Flann, qui arguait de son droit de conquète. Au final, ce serait bel et bien les armes qui auraient le dernier mot.

Dantowain devait faire face à l'agitation d'une part de sa noblesse. Confronté à une crise agraire dans un royaume surpeuplé, cette noblesse voyait l'effondrement de ses revenus et le morcellement des héritages d'un mauvais oeil, et cherchait un moyen de s'enrichir.
Aussi Dantowain n'hésita pas à mobiliser l'aristocratie brigante pour mener la guerre aux Calédoniens.

Il réunit une flotte dans le but de s'emparer de l'Ile de Mull, où il espérait trouver des soutiens auprès des rares survivants scots qui étaient restés sur place.
En juin 1070, la flotte de Dantowain essuya une tempete au large du cap Ross of Mull, a proximité de la petite ile de Erraid. La flotte brigante fut dispersée aux quatres vents, et une partie des navires drossés à la cote. La flotte de Vonckenzie, jusque là à l'abri au mouillage, put alors se jeter sur les navires dispersés et brisés, massacrant leurs équipages.
( 1er round 3 brigantes font 0 pertes; 3 calédoniens font 1 perte )

Les abords de l'ile de Mull et de Erraid :

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Face à ce revers, Dantowain prit la décision de replier une partie de son armée et de sa flotte. Mais ce faisant, il laissait un fort contingent sur l'ile de Mull, espérant que celui-ci serait à même de contrôler l'ile et de rallier la population locale à sa cause. Ce contingent fut cependant soigneusement sélectionné parmi les aristocrates les plus turbulents et les moins surs de son royaume.
(Danton a sournoisement laissé en arrière la part de son armée qui aurait, sinon, été en surpopulation :o: )
Isolé, sans secours, ce contingent ne parvint à rallier aucun auxiliaire, la population locale craignant l'ire des sanguinaires Vonckenzie.
Aussi ce contingent fut-il éradiqué à la fin de l'année par l'armée calédonienne.
(1 brigante fait 0 perte; 3 calédoniens font 1 perte )

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LA REVANCHE CALÉDONIENNE

Assuré de la puissance de son royaume, Vonckenzie savait n'avoir rien à craindre des rois Pictes.
En effet, le roi Macbeth, apres 17 ans de regne, fut renversé et tué par Mael Coluim (Malcolm), le fils de Donnchald, en 1058. Malcolm III Canmore, une fois roi, n'eut des lors de cesse d'apaiser les tensions au sein de son royaume, et n'avait nulle intention de se risquer dans des entreprises extérieures hasardeuses.
Vonckenzie, fort de sa victoire à Mull, porta la guerre sur le territoire brigante du Strathclyde.
L'armée calédonienne déboula sur le Clyde, en 1072. Elle isola le château de Dumbarton, et, rayonnant loin au sud, interdisait tout secours à Dantowain assiégé dans le château.

Une armée brigante essaya bien de desserrer l'étau, en livrant bataille aux Calédoniens, mais elle fut severement battue à Muirkirk.
Isolé, Dantowain refusa de se rendre, mais fut capturé apres plusieurs semaines de siege, quand la garnison de Dumbarton, affamée et assoiffée, fut submergée par ses assaillants.
( 3 brigantes font 1 perte; 3 calédoniens font 3 pertes)

Vonckenzie fiat alors aveugler Dantowain, et l'exila dans un monastère, se proclamant roi de Strathclyde.
Quelques nobles brigantes refusèrent de reconnaitre son autorité, réfugiés dans les monts du Galloway, mais l'hégémonie calédonienne allait indiscutablement croissante.
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Message par gladiatt »

UN NORDLAW UNI : LE REVE FOU D'HARDRAADA

La conquète et la prise de pouvoir fulgurante de Harald Hardraada sur le nord de la Saxeterre attisèrent ses ambitions politiques.

Dans l'orbite politique de son tout nouveau royaume norvégien de York, gravitait déja un conglomérat de petits états tenus par des jarls dubliners ravis de profiter de la protection du puissant Hardraada, tout en profitant d'une autonomie assez large.
C'est grace à cette autonomie accordée par Harald que le comté de Cheshire se rallia à la confédération nordique.
L'aristocratie locale résultait d'un amalgame de celtes (Welsh), de germains (Saxons) et de scandinaves ( Danes, Dubliners) , et n'inclinait pas particulièrement envers une suzeraineté plutôt qu'une autre. Mais la puissance norvégienne montante attirait a elle les opportunismes.
(prise du Cheshire sans défense par les Dubliners )

La soumission des Danes

Poursuivi par les foudres de Harald Hardraada, Hartaknut avait subi la conquete méthodique de la quasi totalité de son royaume, et son avenir ne s'annonçait guere radieux.
Afin de sauver ce qu'il pouvait encore de son pouvoir, Hartaknut fit la seule chose qu'il pouvait encore: il se résolut à entamer des pourparlers avec l'impitoyable.
(Vonck a déclaré à plusieurs reprises qu'il se soumettait au grand Hardraada, et tout çà quoi :notice: )

L'avantage n'était assurément pas du coté du Dan. Pourtant Hartaknut parvint à un accord inespéré.
Certes, il fit allégeance solennellement à Harald, se reconnaissant sub-régulus du norvégien; certes il dut verser un tribu; et il dut confier ses 2 fils en otage , ainsi qu'accepter l'union entre sa niece et le fils ainé de Hardraada, Magnus.
Mais Hartaknut parvint a conserver son trône.
Plus encore !
Hartaknut éveilla un appétit de pouvoir irraisonné chez son géant de suzerain (Hardraada faisait probablement plus de 2 metres !) :
il lui évoqua une Saxeterre unie sous l'autorité des rois du Nord.

Apres tout, Harald n'était il pas souverain d'un royaume de York toujours plus vaste, maitre du prestigieux archeveché de York, suzerain des jarls dubliners de Cumbria, de Bernicia, de Cheshire, conquérant de la North Mercia, et tout nouveau suzerain des territoires Danes (alors réduits au Norfolk) ?
Assurément, il ne manquait pas grand chose pour obtenir de l'assemblée traditionnelle du Wintenagemot pour le faire élire roi de toute la Saxeterre. L'Eglise, une fois les archevéchés de Lichfield et Cantorberry accordés à des prélats arrangeants, n'hésiterait pas à sacrer son titre, lui accordant une dignité encore accrue.

Entre la couronne et Harald ne se dressait plus que Harold Godwinssonn et son armée.
Or celui-ci devait deja guerroyer contre Guillaume, Duc de Normandie, qui s'était déja emparé de pans entiers du territoire saxon, et avait investi Londres !
Le discours habile de Hartaknut eu d'autant plus de crédibilité auprès du roi Harald, que Hartaknut avait, à cet instant, tout interet à y souscrire lui-même et à l'épauler.

Le nouveau vassal de Hardraada se tourna contre les possessions saxonnes du Suffolk.
Harold Godwinssonn, aux prises avec Guillaume, et, désormais, Harald, n'avait aucun moyen de contrer un adversaire supplémentaire.
Aussi, l'Earl de Suffolk ne put compter sur aucun secours.
L'armée de Hartaknut fut vainqueur sur les saxons, et il put s'emparer de la province.
( 2 danes font 1 perte; 1 saxon fait 0 perte )

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HARALD HARDRAADA L'IMPITOYABLE COMPETITEUR


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Exalté par les desseins grandioses que lui avaient suggéré son vassal dane Hartaknut, Harald Hardraada se lànca avec la fougue de la jeunesse à la conquète de la couronne des rois Saxons. Il avait 50 ans, et paraissait aussi robuste que son adversaire Harold (qui avait quasiment 10 ans de moins !).

L'hiver 1066 fut consacré à rallier des partisans. Harald voulait se mettre en marche au printemps avec une armée aussi imposante que possible.
Il procéda comme Guillaume l'année précédente. Tout ce que l'Europe comptait d'aventuriers, de déracinés, de pillards, de chevaliers en quête de gloire, d'opportunistes, de mercenaires ou de réfugiés politiques étaient invités à se joindre à Harald d'ici le printemps. De l'Irlande toute proche aux vastes espaces des principautes Russes ou Hardraada avait encore des attaches, de la septentrionale Norvege à la brulante Sicile, convergèrent d'importants contingents.
(regle spéciale de renforts pour Hardraada: +1 armée par province controlée en début de tour)

Le transfuge
Enfin, Harald reçut un renfort inattendu: Tostig, frère félon de Harold, avait fini par abandonner la cause du Duc de Normandie. Celui-ci avait en effet placer un normand à la tête du comté de Wessex, que Tostig briguait. Tostig tenta alors sa chance aupres de Harald, qui l'accueillit à bras ouverts.

Le Hwycce

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Décidé à legitimer sa conquète, Hardraada confia à son fidele second, Eystein Orre, la mise au pas du Hwycce, afin de s'assurer du controle de l'archevéché de Lichfield.
Pressé par son roi, Eystein perdit toute prudence, et se précipita droit sur la cité. Celle ci maintint ses portes closes à l'arrivée des Norvégiens. L'Earl saxon de Hwycce, avec son contingent réduit, en profita pour tendre une embuscade à l'arriere garde viking, avant de se replier sans demander son reste. Malgré ce revers et ces pertes, Eystein s'emparait de Lichfield.
( 3 norvégiens font 0 perte; 1 saxon fait 1 perte et se replie)

La South Mercia
L'armée de Harald s'ébranla au milieu du printemps, avec pour seul objectif de rencontrer l'armée de Harold, de la défaire, et de dépêcher son roi dans la tombe !
Apres une marche d'approche en Mercia, Harald finit par perdre patience. Alors que son armée dépassait Northampton, il se retrouva aux prises avec l'armée de Morcar, Earl de Mercie fidèle à Harold, et qui tentait de s'interposer.
Exactement comme Guillaume avait confié à son subordonné Guy de Ponthieu un fort détachement afin de contenir la menace, Harald confia à son fils cadet Olaf la tête d'une troupe pour combattre Morcar. Lui même menait l'armée principale droit au sud, toujours désireux d'affronter son rival.

Olaf fit ses premières armes de commandant lorsque ses forces rencontrèrent celles de Morcar à Bedford.
Morcar, connaissant le terrain, choisit une etroite plaine coincée entre 2 marécages, où l'armée de Olaf perdrait l'avantage de sa supériorité numérique.
A la tête de contingents d'origine diverse, et sans réelle cohésin, Olaf eut toutes les peines du monde à diriger ses troupes. Attaquant en ordre dispersé, les forces norvégiennes (qui n'avaient de norvégienne que le nom) subirent d'importantes pertes.
A la fin de la journée, Morcar se retirait en bon ordre.
( 1er round, 3 norvégiens font 0 pertes; 1 saxon fait 1 perte )
Cependant, Morcar se retrouvait coupé du Surrey, ou Harold s'était abrité. Incapable de fuir, Morcar fut contraint à la bataille à Haverhill, ou il fut battu.

LE DUEL

Enfin, Harald parvenait sur la Tamise. Une fois cet obstacle franchit, il pourrait s'enfoncer dans le Surrey, et y contraindre Harold au combat. Descendant le cours du fleuve, surveillé de très près par les troupes saxonnes, Harald parvint à franchir l'obstacle à Reading, prenant de vitesse l'armée adverse. Mais le norvégien fut vite déconvenue: il restait la Blackwater entre lui et Harold.
Harald se précipita en avant, cherchant à franchir la riviere à Sandhurst. Harold, arrivée à temps, avait positionné son armée de l'autre coté de la rivière, interdisant son franchissement.
(1er round, 4 norvégiens+leader font 0 pertes; 4 saxons+leader font 0 pertes)

La vallee de la Blackwater, dans le Surrey :

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Le 1er juillet, un orage diluvien s'abattit sur la région, et lit gonfler les eaux de la Blackwater à l'excès. Dans la nuit, le pont fut balayé par les flots en furie. Sous des trombes d'eau, les deux armées se firent face, séparées par une riviere en crue. Cependant, tandis que l'armée de Harold avait pu s'abriter dans les hameaux et fermes proches, celle de Harald avait subie les intempéries dans des abris de fortune, et se retrouva avec une partie de son ravitaillement en blé gâté par l'humidité.
Son armée épuisée et menacée de disette, Harald voulut forcer le destin.

Quelques jours plus tard, Harald parvint à Guilford, village située au fond d'une combe encaissée.
Si le pont avait été endommagé par la crue, Harald espérait malgré tout pouvoir y traverser.

Pont sur la Blackwater.

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Harold avait suivi avec sa propre armée l'armée norvégienne.
Sous les frondaisons, sa ligne de Housecarls patiente.

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Alors qu'une partie de l'armée norvégienne était avancée au dela de la Blackwater, Harold fondit sur son ennemi.
Incapable de se déployer, serrés les uns contre les autres, bousculés, fatigués, les soldats de Harald qui avaient franchis la Blackwater tombaient par centaines.

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Menant l'avant garde norvégienne, Tostig, frere transfuge de Harold, fut capturé par les troupes saxonnes .
Mené devant son frère, Tostig plaida courageusement sa cause et celle de son allié face à son frère.
Demandant à Harold quelle concession territoriale il était pret à faire pour Hardraada, Tostig s'entendit répondre :
" Au vu de sa taille, je lui offre 7 pieds de bonne terre saxonne !" Le dialogue était consommé. Tostig fut emmené captif.

Quant à Hardraada, fidèle à sa réputation, il se portait au devant des combats, cherchant par tout les moyens à galvaniser ses troupes pour les forcer à avancer et à s'extirper du goulot de la riviere.
Harold, lui, avait envoyé son frère Gyrth chercher un passage en amont de la riviere. En fin de journée, Gyrth, qui avait franchit la Blackwater, surgit sur les arrieres des troupes norvégienne, condamnant toute retraite. Hardraada s'élança personnellement sur cette nouvelle menace. Dans la furie du combat, Gyrth tomba, percé de coups. Malgré cela, l'armée norvégienne était condamnée, incapable de fuir ce cul de sac.
Au soir tombant, des milliers de victimes jonchaient les berges de la Blackwater, où encombraient le courant de la riviere, qui les emportaient par grappes sanglantes en aval. Au nombre des morts, Harold retrouva Harald, percé de dizaines de blessures.

Alors, sur le champ de bataille, retentit une clameur féroce et immense, qui se répandit à la vitesse d'un cheval au galop. C'était celle des Saxons qui sortaient victorieux de l'affrontement, et portaient Harold en triomphe.

( 2e round, 4 norvégiens+leader font 0 pertes :oops: ; 4 saxons+leader font 4 pertes )


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HAROLD , FLEAU DES ENNEMIS DE SAXETERRE

Quel effet eu sa victoire sur Harold Godwinssonn ? Nul n'arrive à le déterminer avec certitude.
Harold avait perdu tous ses frères, même le félon Tostig. Il avait perdu plusieurs de ses conseillers et fidèles seconds.
Bien que victorieux de Harald, Harold avait perdu au profit des norvégiens la partie septentrionale de ses domaines.
Quant au Duc Guillaume, qui campait dans la région de Londres, ses armées, bien qu'amoindries, menaçaient toujours.

Harold oscilla alors d'humeur d'une extrême à l'autre. Tour à tour illuminé et exalté, il sombrait aussitôt dans les affres du désespoir et du doute.
Au sortir de la bataille qui avait mis fin au regne de Hardraada, le roi saxon envisagea d'abandonner l'Est de ses possessions pour fuir vers la lointaine Avallon. C'est à peine s'il projetait quelques raids sur le Wessex normand. Pourtant, ses conseillers et ses lieutenants lui firent valoir que Guillaume restait à portée de main, à Londres.
( Danton nous abreuva de fallacieuses excuses comme quoi Guillaume était hors de portée de son armée, alors que tout juste adjacent, hein, alors mon œil :o: )

Guillaume, Duc de Normandie, se débattait pour sa part avec des problèmes de politique interne.
Son fils, Robert Courteheuse, sommé de rassembler des renforts, faisait mine de s'arroger le titre de régent de Normandie durant l'absence de son père, et provoquait la division des grands vassaux du duché.
Guillaume dut user de tout son pouvoir pour amener son fils à la raison.
Mais ce délai avait retardé l'arrivée des renforts dont Guillaume dépendait.
( regle spéciale de renforts Normands: +1 armée par province controlée, ou une cav pour 2 provinces )

Empétré dans ses problemes, Guillaume tenait tant bien que mal la cité de Londres et ses environs.
Mais il n'eut jamais le temps de recevoir les renforts tant attendus...
Apres bien des hésitations et tergiversations, Harold dirigea son armée sur Guillaume. Dans le même temps, les Earldormans du Kent convergèrent vers Londres, isolant Guillaume.
( oui Danton, nous t'avons laissé boire la coupe de la honte jusqu'à la lie, et t'avons offert la rédemption avec un nouveau mouvement :P )

Plutot que de subir un siege en regle enfermé dans une cité qui ne lui était pas acquise coeur et âme, Guillaume marcha à la rencontre de Harold. Il se déploya en ordre de bataille à Epsom.
Galvanisé par leur victoire de Guilford, les soldats saxons, en supériorité numérique, durent livrer une rude bataille contre la cavalerie normande.

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Dans un brouillard glacial d'un début d'automne frémissant, Guillaume, incapable de coordonner son armée, ne peut rien maitriser.
Malgré des charges ravageuses, ses troupes sont écrasées sous le nombre, et il périt à leur tête.
Un AAR Thirty Year War romancé :

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Une histoire de Britannia :

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gladiatt
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Re: Une histoiAAre de BritaniAAR

Message par gladiatt »

LA BRITANNIA EN 1075


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Et pour les numbercrunchistes, les points de victoire :


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Si le conte vous a plu, n'hésitez pas à flatter l'égo du barde :D
Un AAR Thirty Year War romancé :

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Une histoire de Britannia :

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Danton
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Re: Une histoiAAre de BritaniAAR

Message par Danton »

:clap: :clap:

Quel talent, mais quel talent!


Il y a par contre un certain parti pris je trouve :o:

L'auteur fait la part belle à Harald, alors que le Héros Valeureux Qui Gagne A La Fin est naturellement Harold Danton, dont la victoire sur Guillaume le Conquérant devant Londres est trop rapidement expédiée, sans même parler de l'absence de note sur son couronnement final.

:hurle: Harold Danton, Roi d'Angleteeeeeeeeeeere!

Je n'avais pas vu que Guillaume était adjacent à Harold, puisque je vous le répète :tongue:

Merci à Vonck d'ailleurs de me l'avoir signalé, c'est cette victoire devant Londres qui m'a finalement permis de l'emporter d'un cheveux :mrgreen: (les PV finaux ne sont pas corrects, Vonck s'était initiallement trompé dans ses calculs: il a terminé à 113 et non à 100 :wink: )

Un final grandiose, une belle partie, mais surtout un AAR d'une qualité très rare, un boulot monstrueux qui m'a permis de découvrir un peu un pays que je ne connais quasi pas et qui visiblement ne manque pas de charme :wink: . Une pensée émue pour Guernica, qui n'a pas eu du chance du début à la fin, une telle poisse persistante est assez unique sur un jeux de 16 tours.


:hurle: Vive les Housecarls!


Harold Danton, Roi d'Angleterre, n'en déplaise au Génocideur Brutal :tongue:


Encore merci au Barde Remarquable Gladiatt :wink:
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stratcom
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Re: Une histoiAAre de BritaniAAR

Message par stratcom »

Vonck s'était initialement trompé dans ses calculs: il a terminé à 113 et non à 100.
  • Et toi à 125,5 points et non à 115,5. :o:
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