UN NORDLAW UNI : LE REVE FOU D'HARDRAADA
La conquète et la prise de pouvoir fulgurante de Harald Hardraada sur le nord de la Saxeterre attisèrent ses ambitions politiques.
Dans l'orbite politique de son tout nouveau royaume norvégien de York, gravitait déja un conglomérat de petits états tenus par des
jarls dubliners ravis de profiter de la protection du puissant Hardraada, tout en profitant d'une autonomie assez large.
C'est grace à cette autonomie accordée par Harald que le comté de Cheshire se rallia à la confédération nordique.
L'aristocratie locale résultait d'un amalgame de celtes (Welsh), de germains (Saxons) et de scandinaves ( Danes, Dubliners) , et n'inclinait pas particulièrement envers une suzeraineté plutôt qu'une autre. Mais la puissance norvégienne montante attirait a elle les opportunismes.
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prise du Cheshire sans défense par les Dubliners )
La soumission des Danes
Poursuivi par les foudres de Harald Hardraada, Hartaknut avait subi la conquete méthodique de la quasi totalité de son royaume, et son avenir ne s'annonçait guere radieux.
Afin de sauver ce qu'il pouvait encore de son pouvoir, Hartaknut fit la seule chose qu'il pouvait encore: il se résolut à entamer des pourparlers avec l'impitoyable.
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Vonck a déclaré à plusieurs reprises qu'il se soumettait au grand Hardraada, et tout çà quoi
)
L'avantage n'était assurément pas du coté du Dan. Pourtant Hartaknut parvint à un accord inespéré.
Certes, il fit allégeance solennellement à Harald, se reconnaissant sub-régulus du norvégien; certes il dut verser un tribu; et il dut confier ses 2 fils en otage , ainsi qu'accepter l'union entre sa niece et le fils ainé de Hardraada, Magnus.
Mais Hartaknut parvint a conserver son trône.
Plus encore !
Hartaknut éveilla un appétit de pouvoir irraisonné chez son géant de suzerain (Hardraada faisait probablement plus de 2 metres !) :
il lui évoqua une Saxeterre unie sous l'autorité des rois du Nord.
Apres tout,
Harald n'était il pas souverain d'un royaume de York toujours plus vaste, maitre du prestigieux archeveché de York, suzerain des jarls dubliners de Cumbria, de Bernicia, de Cheshire, conquérant de la North Mercia, et tout nouveau suzerain des territoires Danes (alors réduits au Norfolk) ?
Assurément, il ne manquait pas grand chose pour obtenir de l'assemblée traditionnelle du Wintenagemot pour le faire élire roi de toute la Saxeterre. L'Eglise, une fois les archevéchés de Lichfield et Cantorberry accordés à des prélats arrangeants, n'hésiterait pas à sacrer son titre, lui accordant une dignité encore accrue.
Entre la couronne et Harald ne se dressait plus que Harold Godwinssonn et son armée.
Or celui-ci devait deja guerroyer contre Guillaume, Duc de Normandie, qui s'était déja emparé de pans entiers du territoire saxon, et avait investi Londres !
Le discours habile de Hartaknut eu d'autant plus de crédibilité auprès du roi Harald, que Hartaknut avait, à cet instant, tout interet à y souscrire lui-même et à l'épauler.
Le nouveau vassal de Hardraada se tourna contre les possessions saxonnes du Suffolk.
Harold Godwinssonn, aux prises avec Guillaume, et, désormais, Harald, n'avait aucun moyen de contrer un adversaire supplémentaire.
Aussi, l'Earl de Suffolk ne put compter sur aucun secours.
L'armée de Hartaknut fut vainqueur sur les saxons, et il put s'emparer de la province.
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2 danes font 1 perte; 1 saxon fait 0 perte )
HARALD HARDRAADA L'IMPITOYABLE COMPETITEUR
Exalté par les desseins grandioses que lui avaient suggéré son vassal dane Hartaknut, Harald Hardraada se lànca avec la fougue de la jeunesse à la conquète de la couronne des rois Saxons. Il avait 50 ans, et paraissait aussi robuste que son adversaire Harold (qui avait quasiment 10 ans de moins !).
L'hiver 1066 fut consacré à
rallier des partisans. Harald voulait se mettre en marche au printemps avec une armée aussi imposante que possible.
Il procéda comme Guillaume l'année précédente. Tout ce que l'Europe comptait d'aventuriers, de déracinés, de pillards, de chevaliers en quête de gloire, d'opportunistes, de mercenaires ou de réfugiés politiques étaient invités à se joindre à Harald d'ici le printemps. De l'Irlande toute proche aux vastes espaces des principautes Russes ou Hardraada avait encore des attaches, de la septentrionale Norvege à la brulante Sicile, convergèrent d'importants contingents.
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regle spéciale de renforts pour Hardraada: +1 armée par province controlée en début de tour)
Le transfuge
Enfin, Harald reçut un renfort inattendu: Tostig, frère félon de Harold, avait fini par abandonner la cause du Duc de Normandie. Celui-ci avait en effet placer un normand à la tête du comté de Wessex, que Tostig briguait. Tostig tenta alors sa chance aupres de Harald, qui l'accueillit à bras ouverts.
Le Hwycce
Décidé à legitimer sa conquète, Hardraada confia à son fidele second, Eystein Orre, la mise au pas du Hwycce, afin de s'assurer du controle de l'archevéché de Lichfield.
Pressé par son roi, Eystein perdit toute prudence, et se précipita droit sur la cité. Celle ci maintint ses portes closes à l'arrivée des Norvégiens. L'Earl saxon de Hwycce, avec son contingent réduit, en profita pour tendre une embuscade à l'arriere garde viking, avant de se replier sans demander son reste. Malgré ce revers et ces pertes, Eystein s'emparait de Lichfield.
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3 norvégiens font 0 perte; 1 saxon fait 1 perte et se replie)
La South Mercia
L'armée de Harald s'ébranla au milieu du printemps, avec pour seul objectif de rencontrer l'armée de Harold, de la défaire, et de dépêcher son roi dans la tombe !
Apres une marche d'approche en Mercia, Harald finit par perdre patience. Alors que son armée dépassait Northampton, il se retrouva aux prises avec l'armée de Morcar, Earl de Mercie fidèle à Harold, et qui tentait de s'interposer.
Exactement comme Guillaume avait confié à son subordonné Guy de Ponthieu un fort détachement afin de contenir la menace, Harald confia à son fils cadet Olaf la tête d'une troupe pour combattre Morcar. Lui même menait l'armée principale droit au sud, toujours désireux d'affronter son rival.
Olaf fit ses premières armes de commandant lorsque ses forces rencontrèrent celles de Morcar à Bedford.
Morcar, connaissant le terrain, choisit une etroite plaine coincée entre 2 marécages, où l'armée de Olaf perdrait l'avantage de sa supériorité numérique.
A la tête de contingents d'origine diverse, et sans réelle cohésin, Olaf eut toutes les peines du monde à diriger ses troupes. Attaquant en ordre dispersé, les forces norvégiennes (qui n'avaient de norvégienne que le nom) subirent d'importantes pertes.
A la fin de la journée, Morcar se retirait en bon ordre.
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1er round, 3 norvégiens font 0 pertes; 1 saxon fait 1 perte )
Cependant, Morcar se retrouvait coupé du Surrey, ou Harold s'était abrité. Incapable de fuir, Morcar fut contraint à la bataille à Haverhill, ou il fut battu.
LE DUEL
Enfin, Harald parvenait sur la Tamise. Une fois cet obstacle franchit, il pourrait s'enfoncer dans le Surrey, et y contraindre Harold au combat. Descendant le cours du fleuve, surveillé de très près par les troupes saxonnes, Harald parvint à franchir l'obstacle à Reading, prenant de vitesse l'armée adverse. Mais le norvégien fut vite déconvenue: il restait la Blackwater entre lui et Harold.
Harald se précipita en avant, cherchant à franchir la riviere à Sandhurst. Harold, arrivée à temps, avait positionné son armée de l'autre coté de la rivière, interdisant son franchissement.
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1er round, 4 norvégiens+leader font 0 pertes; 4 saxons+leader font 0 pertes)
La vallee de la Blackwater, dans le Surrey :
Le 1er juillet, un orage diluvien s'abattit sur la région, et lit gonfler les eaux de la Blackwater à l'excès. Dans la nuit, le pont fut balayé par les flots en furie. Sous des trombes d'eau, les deux armées se firent face, séparées par une riviere en crue. Cependant, tandis que l'armée de Harold avait pu s'abriter dans les hameaux et fermes proches, celle de Harald avait subie les intempéries dans des abris de fortune, et se retrouva avec une partie de son ravitaillement en blé gâté par l'humidité.
Son armée épuisée et menacée de disette, Harald voulut forcer le destin.
Quelques jours plus tard, Harald parvint à Guilford, village située au fond d'une combe encaissée.
Si le pont avait été endommagé par la crue, Harald espérait malgré tout pouvoir y traverser.
Pont sur la Blackwater.
Harold avait suivi avec sa propre armée l'armée norvégienne.
Sous les frondaisons, sa ligne de Housecarls patiente.
Alors qu'une partie de l'armée norvégienne était avancée au dela de la Blackwater, Harold fondit sur son ennemi.
Incapable de se déployer, serrés les uns contre les autres, bousculés, fatigués, les soldats de Harald qui avaient franchis la Blackwater tombaient par centaines.
Menant l'avant garde norvégienne,
Tostig, frere transfuge de Harold, fut capturé par les troupes saxonnes .
Mené devant son frère, Tostig plaida courageusement sa cause et celle de son allié face à son frère.
Demandant à Harold quelle concession territoriale il était pret à faire pour Hardraada, Tostig s'entendit répondre :
" Au vu de sa taille, je lui offre 7 pieds de bonne terre saxonne !" Le dialogue était consommé. Tostig fut emmené captif.
Quant à Hardraada, fidèle à sa réputation, il se portait au devant des combats, cherchant par tout les moyens à galvaniser ses troupes pour les forcer à avancer et à s'extirper du goulot de la riviere.
Harold, lui, avait envoyé son frère Gyrth chercher un passage en amont de la riviere. En fin de journée, Gyrth, qui avait franchit la Blackwater, surgit sur les arrieres des troupes norvégienne, condamnant toute retraite. Hardraada s'élança personnellement sur cette nouvelle menace. Dans la furie du combat, Gyrth tomba, percé de coups. Malgré cela, l'armée norvégienne était condamnée, incapable de fuir ce cul de sac.
Au soir tombant, des milliers de victimes jonchaient les berges de la Blackwater, où encombraient le courant de la riviere, qui les emportaient par grappes sanglantes en aval. Au nombre des morts, Harold retrouva Harald, percé de dizaines de blessures.
Alors, sur le champ de bataille, retentit une clameur féroce et immense, qui se répandit à la vitesse d'un cheval au galop. C'était celle des Saxons qui sortaient victorieux de l'affrontement, et portaient Harold en triomphe.
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2e round, 4 norvégiens+leader font 0 pertes
; 4 saxons+leader font 4 pertes )
HAROLD , FLEAU DES ENNEMIS DE SAXETERRE
Quel effet eu sa victoire sur Harold Godwinssonn ? Nul n'arrive à le déterminer avec certitude.
Harold avait perdu tous ses frères, même le félon Tostig. Il avait perdu plusieurs de ses conseillers et fidèles seconds.
Bien que victorieux de Harald, Harold avait perdu au profit des norvégiens la partie septentrionale de ses domaines.
Quant au Duc Guillaume, qui campait dans la région de Londres, ses armées, bien qu'amoindries, menaçaient toujours.
Harold oscilla alors d'humeur d'une extrême à l'autre. Tour à tour illuminé et exalté, il sombrait aussitôt dans les affres du désespoir et du doute.
Au sortir de la bataille qui avait mis fin au regne de Hardraada, le roi saxon envisagea d'abandonner l'Est de ses possessions pour fuir vers la lointaine Avallon. C'est à peine s'il projetait quelques raids sur le Wessex normand. Pourtant, ses conseillers et ses lieutenants lui firent valoir que Guillaume restait à portée de main, à Londres.
(
Danton nous abreuva de fallacieuses excuses comme quoi Guillaume était hors de portée de son armée, alors que tout juste adjacent, hein, alors mon œil 
)
Guillaume, Duc de Normandie, se débattait pour sa part avec des problèmes de politique interne.
Son fils, Robert Courteheuse, sommé de rassembler des renforts, faisait mine de s'arroger le titre de régent de Normandie durant l'absence de son père, et provoquait la division des grands vassaux du duché.
Guillaume dut user de tout son pouvoir pour amener son fils à la raison.
Mais ce délai avait retardé l'arrivée des renforts dont Guillaume dépendait.
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regle spéciale de renforts Normands: +1 armée par province controlée, ou une cav pour 2 provinces )
Empétré dans ses problemes, Guillaume tenait tant bien que mal la cité de Londres et ses environs.
Mais il n'eut jamais le temps de recevoir les renforts tant attendus...
Apres bien des hésitations et tergiversations, Harold dirigea son armée sur Guillaume. Dans le même temps, les Earldormans du Kent convergèrent vers Londres, isolant Guillaume.
(
oui Danton, nous t'avons laissé boire la coupe de la honte jusqu'à la lie, et t'avons offert la rédemption avec un nouveau mouvement 
)
Plutot que de subir un siege en regle enfermé dans une cité qui ne lui était pas acquise coeur et âme, Guillaume marcha à la rencontre de Harold. Il se déploya en ordre de bataille à Epsom.
Galvanisé par leur victoire de Guilford, les soldats saxons, en supériorité numérique, durent livrer une rude bataille contre la cavalerie normande.
Dans un brouillard glacial d'un début d'automne frémissant, Guillaume, incapable de coordonner son armée, ne peut rien maitriser.
Malgré des charges ravageuses, ses troupes sont écrasées sous le nombre, et il périt à leur tête.