Le XVII siècle ne fut pas de tout repos. Si l'Empire n'a jamais été aussi puissant, sa stabilité plus grande, ses armées plus nombreuses, le contexte stratégique, lui, s'est considérablement dégradé à son détriment :
- 1618 : déclaration de guerre de l'Autriche alliée à l'Angleterre et...notre allié Russe nous lâche !!! Seuls (contre plus de 400 000 hommes, dont 150 000 autrichiens à vue de nez), nous finirons par obtenir une paix blanche au bout de 6 années de conflit dantesque. Nous sommes sur les rotules, mais l'Autriche aussi. Les 14% d'usure de guerre et la flotte anglaise nous empêchant d'exploiter notre victoire finale sur le Danube.
- Puis, c'est le calme, hors une guerre-éclair contre les derniers Etats musulmans nord-africains, qui nous mettent en contact direct avec la redoutable Castille.
- vers 1630, nous préparons une ambitieuse et nouvelle campagne : l'invasion de l'Italie. Pour ce faire, nous avons reconstruit une flotte, armé une trentaine de transports et une fois les préparatifs achevés, déclaré la guerre à l'alliance de l'Aragon et du Portugal. Là encore, ce fut une guerre extrêmement longue, les provinces italiennes étant riches et l'Aragon refusant de signer la paix. Il nous fallut finalement débarquer jusqu'en Espagne pour qu'il accepter, après maintes prises de villes (Barcelonne entre autres) de nous céder le Sud de la péninsule, l'une de ses deux provinces siciliennes et l'île de Malte.
- C'est alors que l'Autriche nous déclare à nouveau la guerre...et nous n'avons pas encore rapatrié nos 30 000 hommes d'Espagne en Europe ! De plus, 30 000 cavaliers resteront bloqués eux aussi en Italie tout le long du conflit. La flotte anglaise nous l'empêchera et il nous faudra là encore de douloureux sacrifices pour obtenir à l'arrachée une paix quasi blanche, l'empereur payant le départ des envahisseurs d'un montant confortable de 400 pièces d'or.
La prise du Sud de l'Italie et le statut quo obtenu à l'arrachée dans les Balkans, conjuguée avec les progrès constants de l'orthodoxie dans l'empire nous mettent un pied en Europe Occidentale et à portée des Etats du Pape. Nous sommes toutefois isolés diplomatiquement : la seule grande nation orthodoxe, la Russie, nous hait et s'est indéfectiblement alliée à la Pologne.
- La Pologne qui nous déclare la guerre à peu près concomittament aux Etats du Pape (alliés eux à Florence) vers 1650. La qualité de notre armée nous permettra de signer rapidement une paix avantageuse (cession de la Transylvanie), avant que le poids des masses russes se fasse trop sentir dans le Caucase. Il faudra en revanche beaucoup plus de temps pour venir à bout des Etats du pape car nous ne voulons pas transférer une de nos armées en Italie, de peur qu'elle se fassent bloquer si d'aventure l'Autriche nous redéclarait la guerre. Nous signerons une paix moyennement avantageuse (cession d'Ancona) car l'usure de guerre se faisait sentir (9%).
Les quelques années qui suivirent pour récupérer, nous les mettrons à profit pour achever les sultanats musulmans en Afrique du Nord. Cependant, cette politique aggressive nous conduit à voir notre badboy exploser et culminer autour de 19-20. Situation d'autant plus périlleuse qu'un renversement majeur d'alliance s'est produit :
L'Autriche s'est alliée à la Castille (et au portugal) pour nous barrer la route sur tous les fronts.
Nous décidons alors de mettre notre argent à profit, soigneusement économisé, pour bâtir (enfin !) quelques (5) manufactures en Anatolie, région la plus stable et protégée de l'Empire. 2 manufactures d'armes, une distillerie et 2 de tissu. Surtout, nous préparons ardamment la guerre contre la Castille.
-Nous la déclarons vers 1675. Aussitôt, nous envahissons l'Afrique du Nord tandis que le gros de notre armée fait face à l'Autriche. Notre plan est simple : battre l'Autriche puis se retourner contre la Castille.
Après de longues et indécises batailles aux frontières, notre armée principale de 50 000 cavaliers détruit celles de notre adversaire, usées par une patiente politique de la terre brûlée puis, nous débouchons sur leur territoire avant de mettre le siège devant Vienne autour de 1678. La capitale Autrichienne prise, nous ne pouvons toutefois pousser bien plus avant car les révoltes se font sentir et nous avons besoin de ces forces pour les mater. Nous obtenons tout de même la cession de deux de leurs provinces de mines d'or, Krain et Grösz et le renoncement à leurs prétentions sur la Croatie et l'Istrie. Ce qui nous permet de nous tourner enfin contre l'Espagne.
Contre l'Espagne, la guerre, contre toute attente, est indécise car notre ennemie possède une suprématie maritime totale, débarque en Crete, à Malte, à Chypre et fait le blocus de la plupart de nos ports ce qui, outre les pertes financières importantes, fait dangereusement monter l'usure de guerre qui en est déjà à 7 au moment de la paix séparée d'avec l'Autriche. De plus, les provinces frontalières en Afrique du Nord sont barrées par des fortifications de niveau 3 et plusieurs armées totalisant environ 30 000 hommes, suffisant pour nous forcer maintes fois à lever les sièges.
La construction, coûteuse, d'une flotte de galions permet de remédier à cette infériorité et nous sommes prêts à repousser notre adversaire hors de méditerranée orientale...
- C'est alors que la France, alliée à la Scandinavie, nous déclare la guerre, détruisant les 3/4 de nos navires et instaurant un nouveau blocus de nos ports. Non pas que nous risquions l'invasion, avec la puissance de nos armées, mais l'incapacité à porter nous-même le blocus que nous subissons en Espagne nous empêche de signer la moindre petite paix blanche avec celle-ci tandis que notre usure de guerre monte dangereusement à 14, les révoltes se multiplient.
En 1681, après un an et demi, nous parvenons à bâcler une paix avec la France. La Castille, désormais seule, craque et nous cède une part non négligeable de ses provinces en Afrique du Nord. La paix est signée en 1683.
Ces guerres et des événements fâcheux (choix entre crise politique et inflation du badboy) ont fait monter notre badboy à 29. Autant dire que les 3/4 des nations limitrophes (ou pas) nous adressent des avertissements. Nous sommes très contrariés par cet état qui empêche d'exploiter rapidement et achever la reconquête de l'Afrique du Nord, voire, pourquoi pas, pénétrer en Europe car l'Italie ne saurait à elle seule nous résister.
Les 20 années qui suivent seront donc consacrées à la paix, au retour de la stabilité et à la construction de 2 manufactures. Hors une guerre rapidement gagnée contre la Russie avec laquelle nous essayons pourtant d'améliorer nos relations. Le badboy est redescendu..à 23 !
Grand événement : l'industrialisation, qui porte nos revenus à 560. Nous sommes largement devant le 2nd, la Castille, avec ses 330 de revenus.

Notez aussi les progrès en Afrique, leurs royaumes m'ayant déclaré la guerre par le jeu des alliances. Leur conquête n'a pas été pour rien dans la croissance de mon badboy et j'ai peut-être là commis une erreur.
NB : @Griff' : on ne peut tout de même pas appeler l'Empire l'Homme malade de l'Europe
