Le Quartier Général

La vallée des Qgéens du néolithique

Après le grandiose World In Flames, voilà un AAR sans prétention d'un jeu de plateau nettement plus simple .


7.244 ACN, quelque part dans ce qui deviendra un jour la France (mais dans très longtemps ). Une petite vallée agréable, mais des voisins qui le sont nettement moins. La sédentarisation a gagné les cœurs et l’agriculture a fait son apparition, ainsi que la maitrise du feu, véritables révolutions pour l’homo sapiens. Cinq tribus se partagent cette riante vallée et toutes font face à une multitude d’ennemis.

Les Coeliens étaient arrivés les premiers et s’étaient curieusement installés fort loin des volcans, lieu privilégié pourtant pour y recueillir le feu qui réchauffe et éloigne les bêtes sauvages affamées.

Les Cerbériens étaient arrivés ensuite et s’étaient placés proche des volcans, mais loin des Coeliens, dont ils se méfiaient depuis longtemps : « Rien de plus pervers qu’un Abbé, l’abstinence les rend particulièrement dangereux » affirmaient-ils sans jamais expliquer ce qu’était un Abbé .

Arriva après les ineffables Marseillais, dont la réputation de duplicité n’était plus à faire . Eux aussi se placèrent proche des volcans, mais aussi des Cerbériens. L’infranchissable rivière Magnus les séparait cependant et les farouches guerriers des deux tribus partageaient la même sainte horreur pour l’eau et la propreté. Les mâles homo sapiens se voulaient virils, poilus et malodorants (certains affirment que leurs descendants n’ont pas changés ).

Les raffinés Dantoniens arrivèrent à leur tour et prirent bien soin de se tenir à l’écart de tous ces sauvages : ils peuplèrent le nord ouest de la vallée, assez loin eux aussi des volcans et du précieux feu qui effrayait tant les animaux.

Les Cyphoniens surgirent bon dernier : trop de bière leur avait embrumés l’esprit et ils se trouvaient bien embêtés : les 4 coins de la vallée étaient déjà tous occupés. « Fort bien, nous serons les perturbateurs régionaux , voilà un rôle qui nous conviendra parfaitement. Nous sommes les plus sauvages de tous, les plus brutaux. La compassion nous est inconnue ». Ces brutes barbares s’installèrent non pas dans un sympathique petit village en plaine pour cultiver le blé et s’engraisser pacifiquement, mais dans des grottes humides et froides. De leurs montagnes, ils regardaient avec convoitise leurs voisins, surtout les raffinés Dantoniens, qui étaient fort proches .




Ci-dessus l’installation initiale de nos braves homos sapiens. Les Coeliens, Cerbériens, Marseillais et Dantoniens se sont installés en plaine et ont immédiatement plantés leurs choux, espérant une prodigieuse récolte quand le froid de l’hiver surgira. Les brutes Cyphoniennes se terrent dans leurs grottes et affirment haut et fort que l’agriculture, c’est juste bon pour les tapettes. L’homo sapiens sapiens, le vrai, prend de force tout ce qui l’intéresse : nourriture, femme etc etc. Voilà qui promettait des relations difficiles avec les voisins.

Mais d’autres ennemis sans pitié menaçaient les 5 tribus : la faim, les bêtes sauvages et surtout l’indomptable nature, implacable et souveraine. Qu’allait-elle dont réserver à nos sympathiques mais primitifs ancêtres ?

Avril / Mai 7244 ACN. Délicate installation

La vallée n’avait pas encore connu les hommes et les animaux proliféraient. Un peu trop même. Mammouths, rhinocéros et bisons refusaient d’éviter soigneusement les champs nouveaux et passèrent dessus avec leurs grosses pattes : les cultures des Dantoniens, des Coeliens et des Marseillais souffrirent grandement, la moitié de la récolte prévue était déjà détruite .

Du haut des montagnes retentit des hurlements de rire : les Cyphoniens se moquaient de ces fous qui avaient usé leurs précieuses ressources à planter leurs choux (ou leur blé, c’est selon ), le résultat il est vrai était désespérant. Les chasseurs des différentes tribus partirent alors traquer ces bêtes immenses qui saccageaient tout : leur viande allait permettre de nourrir la tribu. Tous retournèrent avec quantité de viande, sauf les Cerbériens qui, trop paresseux, n’avaient rien trouvé .


Juin / Juillet 7244 ACN. Le sang coule

Les Cerbériens, piètres chasseurs, mènent une expédition dans le volcan si proche et en ramène le feu précieux. Un deuxième village est installé et la tribu regarde d’un air mauvais les Marseillais s’installer encore plus proche d’eux, dans des grottes de montagne. Mais la rivière Magnus les séparait toujours.

Les Coeliens, les plus isolés de tous, créent la surprise en obtenant à leur tour le feu, non pas en le volant sur un volcan, mais en frappant des pierres les unes contre les autres. Ils appelèrent ces pierres magiques « Silex », leur technique reste encore mystérieuse pour les autres tribus, mais les Coeliens venaient de prendre un sérieux avantage : ils étaient toujours isolés, mais ils avaient le feu, malgré leur éloignement des volcans.

Les barbares Cyphoniens prennent à leur tour le feu dans le volcan puis froncent leurs épais sourcils : qui vient donc à leur rencontre ? Ce sont les Marseillais, et leurs paroles sont incompréhensibles (leurs descendants auraient gardé les mêmes difficultés pour s’exprimer de façon claire et compréhensible ) : ils émettent des sons grossiers sans signification aucune, comme « Diplomatie, alliance contre Danton, partage équitable entre alliés et même, dit-on, grandeur de la France ».

Les Cyphoniens résumèrent leurs intentions simplement : les Marseillais voulaient eux aussi le feu, leur feu. « Crevez de froid et de faim, chiens de Marseillais, nous prendrons vos femmes et nous nourriront de vos enfants ». L’assaut suivit immédiatement et les Marseillais tombèrent par centaines. Le sang avait coulé pour la première fois dans la vallée, qui résonna longuement des cris de victoire des Cyphoniens.


Conclusion du tour : chaque tribu a désormais 2 villages/grottes et trois possèdent le feu. Les Dantoniens et les Marseillais risquent de passer un hiver difficile, mais l’été n’est pas encore terminé.

Août / Septembre 7244 ACN. La nature frappe – Désastre Cyphonien

Toute la vallée se réveille, paralysée de peur, la nature est déchainée, les éclairs illuminent le ciel et les homo sapiens tremblent au fond de leurs grottes et villages. « Frappe Danton, c’est lui le Mal qui par sa seul présence te met hors de toi, nature toute puissante » scandèrent les fourbes Marseillais, qui dansaient sous la pluie pour conjurer le mauvais sort. Et la foudre frappa, un gigantesque incendie ravagea les plaines juste à côté d’un village Dantonien.

Mais les Dantoniens avaient l’esprit vif et curieux, leurs descendant ont d’ailleurs gardé ces précieuses qualités , et ils approchèrent des plaines ravagées : du feu, c’était du feu ! Et c’est ainsi que les Dantoniens s’emparèrent à leur tour du feu.

Les Coeliens, eux, pleuraient toutes les larmes de leur corps (leurs descendants ont, dit-on, gardé cette capacité ) : un mammouth venait de détruire définitivement les restes de leurs précieuses récoltes. Les stocks de viande heureusement étaient abondants, mais l’hiver promettait d’être délicat.

Les Cerbériens, après s’être longuement creusé la tête, étaient parvenus à une conclusion étonnante, fruit de plusieurs siècles de réflexion au sein de la tribu : courir après les bêtes sauvages était une chose, fort fatigante au demeurant, mais il était peut-être possible de procéder autrement. Et ces feignasses ingénieuses, après avoir réfléchi quelques décennies supplémentaires, décidèrent de creuser un grand trou, au fond duquel ils plantèrent des pieux. Ils ne leur restaient plus qu’à attendre qu’une bête sauvage daigne tomber dedans. Assurément, c’était moins fatiguant que la chasse, mais la méthode nouvelle allait-elle réussir ou entrerait-elle dans la longue listes des innovations ratées de l’humanité ?


Réfractaires au progrès, les Cyphoniens, eux, décidèrent d’en rester à leurs instincts les plus primitifs : prendre par la force ce qui leur faisait envie. Les villages Marseillais étaient gras et accueillant, un assaut violent fut lancé contre l’un d’eux. 300 Cyphoniens périrent durant l’assaut alors que les Marseillais victorieux ne déploraient aucune perte. Pendant que ces bravaches paradaient et inventaient encore de nouveaux mots incompréhensibles pour les autres tribus, comme « Stratégie, tactique, génie incontestable etc etc », 100 Cyphoniens laissés pour mort se relevèrent péniblement et se traînèrent à l’abri dans les forêts adjacentes (c’est exceptionnel, un combat s’achève toujours par la destruction totale d’un camp, mais ces brutes sauvages Cyphoniennes sont pleines de ressources)


L’hiver sans pitié approchait et les tribus Dantoniennes et Marseillaises rentrèrent leurs maigres récoltes, tout ce qu’ils avaient pu sauver des bêtes sauvages. Les Coeliens, eux, avaient certes perdu tous leurs choux, mais leurs chasseurs avaient prospérés comme aucune autre tribu : les stocks étaient importants. Les discrèts Cerbériens, enfin, rentraient des récoltes intactes et prodigieuses : « La civilisation a du bon, vive l’agriculture ». Les brutes sauvages Cyphoniennes n’avaient naturellement aucune récolte à rentrer et bien peu de réserves. L’hiver allait-il les frapper ? Pas sûr, ces sauvages sont résistants et ils avaient le feu. Tout le monde l’avait d’ailleurs, excepté les Marseillais retardés : l’hiver promettait d’être tout particulièrement difficile pour eux.

La vallée fut alors envahie par les vagissements innombrables des nouveaux nés : les tribus s’agrandissaient, mais cela signifiait aussi plus de bouches à nourrir. Les Cerbériens étaient perplexes : des filles, des filles et encore des filles . Voilà qui risquait d’attirer bien des convoitises. La tribu n’allait elle pas en outre manquer de robustes bras pour combattre les voisins ?




A suivre

Effectivement ça change des panzers et autres B-52!
Mon cher Danton il faudrait absolument que je t'affronte sur un wargame un de ces jours!

trop fort un vallé des mamouth !

bonne chance (ou la partie est deja achevé?)

en tout cas les nom ressorte de mon passé neolitique effectivement

ah il est deja loin le temps ou je lisais vos aar alors que je n'etais pas inscrit sur le qg

mérite d'etre transféré dans la Rubrique AAR !

méfies toi des Coeliens et des Marseillais !

ce serait bien d'utiliser les cyphoniens pour faire tampon entre eux et toi !


Il devient quoi le Roi des Cyphoniens ?

plus de nouvelles depuis 4 ans !

On l'a depuis très très longtemps, ce jeu, à la maison, mais il n'a franchement pas eu de succès : on est sans arrêt en train de compter.

Je ne suis pas non plus tres fan !

en ce moment mes jeux preferées sont BSG et Senji !

Danton, voudrais-tu que je déplace l'AAR dans la section AAR divers, où il serait sûrement plus remarqué?

Petite précision utile, je vais désormais mettre en italique l'usage par une tribu d'une carte astuce.

3 ont été utilisées pour le moment: silex par les Coeliens, fosse par les Cerbériens et Résistant par les Cyphoniens.

Pour répondre aux questions des uns et des autres:

- Il s'agit bien de la Vallée des Mammouth, première version (Ludodélire), mais la deuxième est parait-il fort semblable (un relooking graphique essentiellement), avec l'extension de Descartes.

- Nous étions 5, dont 3 qui découvraient le jeu, mais nous avons tous très mal joué (je ne vous raconte pas la famine qui va frapper sous peu ). La deuxième partie fut à peine meilleure (le problème étant que nous avons justement fort peu compter la première partie...)

- Oui, c'est déjà terminé, mais je me fais attendre pour la suite

- C'est un jeu complètement chaotique, mais très amusant, l'ambiance est garantie et excellente

- Je ne recherche nullement la gloire (quoique ) , mais si le topic AAR semble plus adéquat, pourquoi pas? De toute façon je passe souvent dans ce topic là

Octobre / Novembre 7244. L’hiver frappe à la porte (bien que celle-ci n’ait pas encore été inventée )


Les premières neiges tombent sur la vallée, les animaux se font rare, la cueillette n’est plus possible. Ne disposant toujours pas du feu, les Marseillais sont les plus mal lotis et, grelottant de froid et de fort mauvaise humeur, ils décident pour se réchauffer de traquer les 100 Cyphoniens rescapés de l’assaut contre leur village : aucun n’en réchappe , les fiers guerriers Marseillais s’offrent même un bison laineux au passage, tout le monde va pouvoir manger à sa faim. Mais le froid est sans merci… Il faut trouver le feu !

Chanceux, les Dantoniens repèrent un gras mammouth, rapidement abattus, tandis que les Coeliens innovent une fois encore : les fourrures des animaux sont utilisées pour les protéger du froid, sont-ils inventifs ces bougres là (vêtements chauds)


Décembre / Janvier 7243. Mère nature sauve nos ancêtres

Alors que les 5 tribus se lamentent, nul n’avait prévu que l’hiver serait si rigoureux dans cette vallée hostile, et se demandent comment elles vont bien pouvoir survivre, mère nature décide de tendre son bras bienveillant vers sa création humanoïde braillarde et si peu prévoyante (« Mais que cela ne devienne pas une habitude » soufflèrent les vents, que les chamans comprenaient fort bien sauf quand ceux-ci prenaient la peine de leur annoncer l’hiver venant ) et une nouvelle étonnante mais salvatrice arrive dans les froides grottes des homo sapiens : une horde d’animaux, estimant la vallée voisine trop hostile, ont migrés en masse dans cette vallée.

Les proies abondent et les fiers guerriers bravent le froid pour ramener de la viande, ce qui ne passe pas toujours très bien d’ailleurs. 100 Cerbériens sont massacrés par les Coeliens, auxquels ils disputaient un gras mammouth, 100 Marseillais sont taillés en pièce par des tigres aux dents de sabre affamés (mère nature aime toutes ses créations ).

Les discrets Cerbériens se font soudainement remarquer : ils disposent de pas moins de 4 villages ! Si cette situation se maintient, les autres tribus n’auront plus qu’une seule solution : prêter allégeance et reconnaître la suprématie des Cerbériens . Mais si l’afflux de femmes a permis aux Cerbériens de s’étendre ainsi si rapidement, la tribu manque cruellement de bras musclés pour protéger les villages désormais source de toutes les convoitises.

Les Marseillais, tout particulièrement, ont désormais le ventre bien creux : bientôt ce sera la famine. « C’en est trop, il y a, juste en face, la chaleur d’un bon feu, de la viande en quantité et des femmes grasses à disposition ! Il nous faut nous emparer de tout cela, notre survie est en jeux ! »

Les Cyphoniens sont à peine mieux lotis, l’hiver va faire des victimes. Malgré le froid, on repère d’importants mouvements : 300 guerriers Dantoniens atteignent le centre de la vallée, prêts à frapper n’importe où . Et autant de guerriers Coeliens quittent leur village, furibonds : si la nourriture ne manque pas, il n’y a pas assez de femmes chez eux. De la viande, de la chaleur, mais pas de sexe, ils ne peuvent plus supporter cela plus longtemps, il est temps de rendre une petite visite aux chaudes femmes Cerbériennes .

Février / Mars 7243. Assaut combiné contre les Cerbériens


Une avalanche s’abat dans les montagnes des Marseillais, mais les comploteurs avides se réfugient dans leurs grottes et évitent tout dégât. Leurs plans sont retardés, rien d’autre.

Les guerriers Coeliens, rendus enragés par leur longue abstinence, lancent un violent assaut contre un village Cerbérien, les guerriers refusant d’abandonner leurs femmes. Les armes des envahisseurs sont particulièrement sophistiquées et déciment les rangs des Cerbériens ( Pierre taillée), qui, épouvantés, en appellent à leur chaman.

Celui-ci fait trois tours autour du feu du village en hurlant, lancent 3 souris en l’air et conclut son invocation par un saut magistral complètement raté qui l’envoi rôtir dans le feu. Epouvantés, les Coeliens faiblissent (Petit esprit) et l’assaut se brise. « Nous sommes des créatifs, nous, pas des guerriers sanguinaires » tentent-ils piteusement de se justifier .

Apprenant la nouvelle du désastre Coelien, les fiers Dantoniens, guère surpris par celui-ci , comprennent qu’ils sont les derniers à pouvoir empêcher les Cerbériens de dominer la vallée : abandonnant leurs projets de pêche pacifique, les 300 guerriers Dantoniens lancent à leur tour l’assaut contre un village Cerbérien. Le désastre est total , la vallée est rouge de sang.

Et alors que les combats font rage partout, les agressifs Cyphoniens restent planqués chez eux, évitant la famine grâce à une découverte inespérée : un mammouth congelé. La carcasse est ramenée dans les grottes et, avec l’aide du feu, décongelée. La tribu est sauvée ! (viande congelée)

La tribu Cerbérienne se rassemble et une grande fête commence : la vallée sera bientôt leur, ils ont 4 villages, c’est le triomphe des agriculteurs sur les chasseurs primitifs . Mais des hurlements viennent interrompre la fête : un village est attaqué ! L’assaut des Marseillais emporte tout sur son passage et les envahisseurs s’emparent du village, des femmes et du feu ! Par quel moyen mystérieux les envahisseurs ont-ils bien pu traverser la Magnus ? (passage secret pour franchir la rivière). Frappés à un endroit où ils n’attendaient personne, les Cerbériens ne peuvent pleurer longuement : ce sont désormais les Marseillais qui alignent 4 villages/grottes et menacent d’imposer leur domination sur la vallée .


Nouveaux vagissements et les tribus s’agrandissent, tout particulièrement chez les Cyphoniens, envahis par les jumeaux et les naissances innombrables. Les Coeliens hurlent de frustration : toujours pas de femme, le grand esprit les puniraient-ils pour leur misogynie ? Finalement, ils gavent de force leurs femmes d’herbe indigestes recommandées par leurs chamans et obtiennent enfin quelques naissances féminines, ainsi que de nombreux indigestions (herbe de fertilité)

Le temps des semailles revient et tous se mettent au travail, à l’exception des Cyphoniens, qui considèrent toujours cette activité comme dégradante et contre-productive. Les Coeliens se montrent les plus productifs, espèrent-ils échanger blé contre femmes des tribus voisines ?

Sujet déplacé

Merci

Avril / mai 7243. Les beaux parleurs sombrent complètement

L’hiver a été rude et nos braves primitifs ont le ventre creux, mais le retour du beau temps devrait les sauver : plus d’animaux à chasser et cueillette à nouveau possible. C’est alors que mère nature, qui a donné si généreusement d’une main, décide de reprendre de l’autre main : la sécheresse frappe ! Les cultures sont frappées et la moitié de la future récolte est déjà perdue. Les rivières sont à sec, la pêche n’est plus possible. On peut naturellement les traverser désormais sans le moindre risque. Cette sécheresse qui frappe dès la fin de l’hiver est une catastrophe car elle va se maintenir tout l’été…

Pour ajouter aux malheurs des Dantoniens et des Marseillais, des mammouths et bisons détruisent les reliquats de leurs cultures, on entend encore de grands hurlement de rire provenant des montagnes : les Cyphoniens se gaussent, l’agriculture ne sert à rien pour eux.

Les Cerbériens sont désespérés : ils n’ont plus aucun vivre et le seul mammouth repéré, gros et gras, se trouve sur leur ancien village, conquis par les Marseillais et trop solidement défendu. Après avoir reçu un solide coup de massue sur le crâne, un guerrier Cerbérien, l’esprit désormais dérangé, saisit à pleine main un bâton enflammé et se précipite en hurlant devant les lances marseillaises. Le malheureux est transpercé de dizaines de coups, mais le mammouth, épouvanté par le feu, prend la fuite et se précipite droit sur un village Cerbérien ! (panique)

Le peu de raison qui restait aux Marseillais s’envole en même temps que leur proie : bavant et hurlant, 300 guerriers Marseillais se précipitent aux trousses du mammouth en fuite et prennent d’assaut le village Cerbérien où ce stupide animal a trouvé intelligent de se réfugier. C’est un carnage abominable et les Cerbériens peuvent festoyer, mélangeant sans scrupules viande de mammouth et de Marseillais .

Les femmes Marseillaises, le ventre creux et devant l’échec lamentable de leurs maris, s’arment à leur tour et attaquent avec férocité un bison laineux. La bête succombe, les femmes se précipitent pour le dévorer séance tenante, mais voilà qu’elle se relève et frappe encore et encore, tuant une centaine de fières guerrières, avant de finalement succomber, au grand désappointement des chamans Dantoniens qui observaient discrètement la scène (Il bouge encore)

La sorcellerie Dantonienne ayant échoué, seuls les Cyphoniens peuvent encore empêcher la victoire des Marseillais affamés : les guerriers lancent l’assaut et criblent leurs adversaires de flèches, utilisant une arme à distance inconnue dans la vallée, mais particulièrement meurtrières (arc). 300 Marseillais périssent, le village est capturé.

La famine frappe alors un grand coup : Cerbériens et Marseillais tombent comme des mouches. Un unique village Marseillais survit avec une centaine de femmes, mais plus un seul guerrier pour les défendre : l’humanité va perdre une tribu très innovante dans l’usage du langage, mais incapable d’affronter les durs aléas de la vie sauvage (tous des feignasses ces marseillais, depuis le temps que je le répète )

Juin / Juillet 7243. Désastre Coelien sans précédent – La famine frappe


Une centaine de femmes surgissent dans la vallée, uniques rescapées d’une tribu décimée dans la vallée voisine. Les Cyphoniens sortent leurs meilleurs arguments pour les convaincre de rejoindre leur tribu (la vallée retentit du bruit de grandes baffes ) et repartent avec elles et quelques rhinocéros. Les rescapées Marseillaises passent elles sous le contrôle des Cerbériens : la vallée paisible ne compte plus que 4 tribus. Les Marseillais, trop faibles pour survivre dans ce monde hostile, ne sont plus qu’un souvenir (il leur manquait un Maître pour achever leur formation encore incomplète ).

Les Dantoniens se livrent à la cueillette de façon effrénée, mais l’absence de pêche possible va se faire sentir. Toujours en manque de femmes , les Coeliens lancent un gigantesque assaut contre un village Cerbérien : plus de 600 guerriers ! Aucun n’en réchappe et 100 de plus, restés en arrière, sont dévorés par les loups.

Puis la famine frappe. Des centaines de guerriers et de femmes Cerbériennes et Cyphoniennes succombent (cela valait bien la peine d’attirer des femmes étrangères, les malheureuses ont succombées les premières, faute de recevoir la moindre nourriture. Monde cruel ), les Dantoniens s’en sortent mieux grâce au fruit de leur cueillette, mais déplorent eux aussi des pertes. Pendant ce temps, dans les villages Coeliens, on se bâfre et on s’empiffre au point de ne plus savoir bouger. « Gras comme un abbé » murmurent les Cerbériens, excédés. Il est vrai que la population Coelienne a été décimée par les combats, il n’y a plus trop de bouches à nourrir ^^. Bien que décimés, les Cyphoniens alignent 4 villages.

Août / Septembre 7243. Le triomphe de la brutalité

Inondations dans la vallée ! Un village Coelien est emporté par les flots, mais la vallée crie de bonheur : la pêche est à nouveau possible, les rivières sont remplies.

Les Cyphoniens affamés décident de se passer de la laborieuse cueillette : la force brute, voilà tout ce qui importe. Les autres seront dominés et contraints de les nourrir, voilà tout. Du haut de leurs palissades, les brutes sauvages regardent avec dédain Coelien et Cerbérien rentrés leurs maigres récoltes : « Ces civilisés ne survivront pas. Seule la barbarie et la force importent ! Non à l’agriculture, non au progrès ! Oui à la loi du plus fort, du plus sauvage ! »

Les Dantoniens se rassemblent, inquiets pour l’avenir de la vallée, alors que Cerbériens et Coeliens ronflent, trop éloignés pour intervenir de toute façon. Un village est abandonné et les femmes partent dans la forêt pour intensifier la cueillette et la pêche : la survie de la tribu repose sur leurs épaules. En effet, tous les guerriers ont été mobilisés pour partir à l’assaut des grottes Cyphoniennes. 200 guerriers Dantoniens sont à priori trop éloignés pour pouvoir arriver à temps, mais il s’agit de solides gaillards (leurs descendants sont toujours aussi robustes ), capables de se dépasser et d’avaler les distances comme aucun marseillais n’en serait capable (endurance).

200 guerriers Dantoniens supplémentaires attendent patiemment ces renforts musclés avant de lancer l’assaut, mais voilà qu’ils tardent. Que se passe t-il donc ? Les vents apportent finalement la réponse, terrifiante : les Dantoniens valeureux se sont égarés en forêt et tournent en rond… (perdus en forêt joué par ces fourbes de Cyphoniens). Le cœur lourd, les fiers guerriers décident néanmoins de partir à l’assaut : ils sont le dernier espoir de la vallée, aucun renfort n’arrivera à temps. L’assaut est complètement brisé par des armes diaboliques d’une portée exceptionnelle et complètement inconnue jusqu’à ce jour (propulseur). Si même les sauvages attardés deviennent créatifs maintenant, où va-t-on ?

La famine frappe et décime les femmes Dantoniennes, qui ne disposent d’aucun stock : l’hiver sera rude. Coeliens et Cerbériens, eux, rentrent leurs récoltes et le produit de leurs chasses : les stocks sont abondants, l’hiver devrait bien se passer. Pendant qu’ils louent les bienfaits du progrès et de la civilisation, des brutes puantes vêtus de peaux de bêtes et armés de lourdes massues surgissent : « Nous sommes la tribu dominante désormais, vous allez nous engraisser. Toute opposition sera noyée dans le sang . Le triomphe de l’oppression, de la brutalité et la barbarie, voilà le monde tel qu’il est et sera toujours » !


Ainsi vécurent nos ancêtres primitifs, à chacun de déterminer si les choses ont changé depuis

Tu te souviens Alain, on l'avait rencontré dans un magasin de jeux celui qui l'avait conçu "la vallée des mammouths"??

Faidouti ? Je pense qu'on l'a acheté en vacances, dans un magasin spécialisé de Toulouse. Tu y es allée seule, j'attendais dans la voiture, Cilian dormait. Donc, tu as du le rencontrer seule, moi je n'ai jamais parlé à ce monsieur.

Non ?

Faidduti...
Ce n'est pas son meilleur jeu, un peu trop chaotique à mon goût.

Trop de calculs, on est sans arrêt en train de compter, dans ce jeu.

Castel et Citadelles, chacun dans un genre différent sont très sympa (et à des tarifs très accessibles).

Boudi a écrit :Trop de calculs, on est sans arrêt en train de compter, dans ce jeu.

pareil que toi, j'aime pas trop. Je préjère largement les colons de Katane.
Il y en a un qu'il faudrait qu'on réessaie, c'est les voleurs de Bagdad.
C'est un jeu qui me plaisait pas trop il y a quelques temps..faut voir maintenant avec Cilian ça peut-être sympa !!!

Les voleurs de Bagdad, autant que je m'en souvienne, c'était assez aléatoire... Rien de grandiose.

Un truc bon à prendre, surtout avec des gnomes (j'ai cru comprendre que vous en aviez 3... ) c'est "Les aventuriers du rail", version Europe (à mon avis la meilleure pour 5 joueurs).

Sinon, juste pour dire que mon amie et moi sommes particulièrement fan des jeux de plateau plus ou moins complexes (à bon entendeur stéphanois...)

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Cédric, qui retourne bosser...