« L’Angleterre, voilà l’ennemi héréditaire, voilà le pays qui nous a entraîné dans la ruine et qui convoite maintenant notre Empire. La Perfide Albion nous a dupé, mais la France saura retrouver sa grandeur et sa place dans la nouvelle Europe, en collaboration avec nos voisins et amis allemands qui ne nous veulent que du bien. Le Reich nous aidera à préserver notre flotte et notre Empire des convoitises de l’ennemi de l’autre côté de la manche ». Maréchal Pétain, discours à la nation, 22 juin 1940.
La méfiance vis-à-vis de l’ex-allié anglais, si hésitant quand il s’agissait de venir en aide à la France

, l’emporte sur la raison et, si l’Algérie et la Tunisie passent définitivement sous contrôle italien, le reste de l’empire se rallie massivement à Vichy

. Vainement, le général de Gaulle tente de convaincre, de rassurer, de cajoler : personne ne l’écoute, le cœur de l’empire brûle trop de haine non contre les puissances de l’axe, mais bien contre Londres. Seule la Nouvelle Calédonie offre son soutien au général, mais celui-ci, dépité, jette l’éponge quand il apprend que même l’Afrique équatoriale française, sur laquelle il fondait tant d’espoirs (troupes et navires se massent à Dakar), lui tourne le dos. La France Libre ne meurt pas, elle n’est jamais née

. La Nouvelle Calédonie, elle, proclame son indépendance, dans l’indifférence générale (la décolonisation commence)
Dernier coup de poignard donc pour terminer ce tour traumatisant : il n’y a pas de France Libre

. Tout est revenu à Vichy, sauf la Nouvelle Calédonie qui, étant considérée comme un simple ‘territoire’ ne pouvait servir de nouvelle capitale à la France Libre. Du courage, Danton, le vent finira bien par tourner.
Juillet / Août 1940. Premiers coups d’arrêts
Front européen
L’axe victorieux, dont la puissance fait désormais trembler le monde, poursuit sur sa lancée haineuse : l’Italie sort ses sous-marins et ses croiseurs, traquant les convois anglais, la Kriegsmarine quitte ses ports de la Baltique, évite la Royal Navy en mer du nord et surgit en atlantique ! Mais les convois anglais échappent aux raids et des hordes de navires d’escorte se précipitent : les mers sont anglaises et seule la méditerranée occidentale est réellement contestée.
La Luftwaffe, elle, envoi des centaines d’appareils pour couvrir l’allié italien, qui doit évacuer Balbo d’Algérie, Mussolini estimant que tous les objectifs romains ont été atteints de ce côté-là. Bien plus d’avions prennent l’air et se livrent à un violent bombardement de Londres : le blitz a commencé. Le général Alexander, fraichement promu, assure la défense anglaise à partir de Londres et, lors du seçond raid massif de la Luftwaffe, sur Southampton cette fois, les Spitfires anglais font des ravages : la RAF a tenu bon

.
Le baby blitz, les usines de Londres et Southampton sont ravagées.
