L’Union de Kalmar avait fait son temps.
Le « bain de sang de Stockholm » avait provoqué l’accession au trône du fils d’une des 82 nombreuses victimes de ce jour ou la folie danoise et de Christian II avait révélée toute son intensité. Oui ! Il y avait bien quelque chose de pourri au royaume du Danemark !
Mais Gustav Vasa, malgré ses immenses capacités, était quelque peu dépassé par ses nouvelles responsabilités. Il décida donc de s’entourer de conseillers habitués aux affaires des royaumes européens, confiant à votre humble serviteur la présidence de son conseil sur la base des bons résultats obtenus au service du désormais Empereur du Portugal

La tâche était rude. Suite à la rupture de l’union, le paisible royaume de Suède était en guerre avec son voisin russe. Fort heureusement, le Tsar s’était entouré d’affables et habiles négociateurs qui nous convainquirent vite de signer un retour au statu quo.
La paix retrouvée, il nous fallait donc nous soucier de nos finances.
Certes, notre commerce était florissant mais depuis longtemps, l’Ordre Teutonique d’accrochait à sa grandeur passé en taxant sévèrement nos marchands. C’en était trop ! La guerre fût donc déclarée afin de rétablir un environnement commercial prospère aux abords de la Baltique.
La flotte teutonne fût rapidement expédiée par le fond, permettant Lars Eriksson et Von Mecklen de mettre le siège devant la capitale teutonne, peu après avoir occis quelques 12000 adversaires.
Courlande tomba au bout d’un an, et l’armée pût être ramenée en Jütland afin de mettre fin à l’occupation et nous permettre d’enfin annexer l’ancienne province ennemie sous les « vivas » des populations locales.
Il s’ensuivit donc une longue période de paix qui dura presque 10 ans et qui ne fût troublé que par le conflit du commerce de la Hanse, par l’application des nouvelles et nécessaires réformes décidées par notre grand souverain et enfin par ce jour glorieux qui vit notre peuple choisir avec enthousiasme d’embrasser la religion protestant et de rejeter tout ingérence de l’usurpateur de Rome.
Malheureusement, il était écrit qu’une paix durable ne pouvait être instauré en ces temps de troubles.
L’Autriche, accompagné des armées du Tsar, attaquèrent brusquement, et malgré des indications contraires, l’Empire Ottoman. Ce semblant de nouvelle croisade devait provoquer la ruine autrichienne puisque au bout de 4 ans de guerre, le Krain lui fût arraché par le Sultan.
La Suède ne fût concerné par cet évènement que lorsque François I, le chacal de France attaqua lâchement son coreligionnaire autrichien pour lui arracher la Lombardie.
Il était impossible qu’un homme qui se prétende juste et représentant de Dieu sur terre puisse accepter cette infamie, et pourtant, c’est ce que fit le pape, refusant de lancer l’anathème sur le pays qui agressait son voisin en guerre depuis 3 ans contre l’infidèle.
La gracieuse Majesté d’Angleterre, et le vertueux royaume de Suède saisirent l’occasion de prouver la corruption du Saint Siège et usèrent de toute leur influence pour presser la France de signer une honorable paix blanche avec l’Autriche.
Hélas, c’était sous estimer la perfidie de française, François ne fit qu’insulter TOUTES les nations européennes en les traitant de barbares et d’affirmer la haine qu’il éprouvait envers les protestants, le tout pour gagner du temps afin d’achever Vienne.
Et c’est malheureusement ce qui se produisit, lorsque l’Angleterre et la Suède entrèrent en guerre, l’Autriche, exsangue, avait déjà envoyé une missive de paix.
Cela ne nous empêcha pas de mettre le siège de Paris et de constater que le sournois français avait réussi, par un stratagème encore inconnu, à extorquer 300 000 ducats à l’Angleterre.
Pourtant, tout ne fût pas perdu : l’efficacité de l’armée suédoise et sa supériorité fût démontré par nos victoires sur l’ennemi, obligeant ce fou qui prétendait refusé notre généreuse paix blanche à accepter notre deuxième proposition après avoir perdu 15000 hommes en terre parisienne.
Nos seules pertes furent dues à l’impossibilité de trouver pitance dans une région ou la population semblait plus portée vers l’ivrognerie qu’aux travaux agricoles.
Inutile de décrire plus en profondeur la joie qu’éprouva nos soldats lors de leur retour sur leur terre civilisée de Suède.