Automne 1918
Les contre-révolutionnaires ne cessent d'avancer, depuis les confins de la jeune République des Soviets, marchant sur le centre du pays et son cœur vital : Moscou. De nombreuses villes passent à l'ennemi, malgré le dévouement des Gardes Rouges qui préfèrent se faire tuer sur place plutôt que de se rendre, donnant ainsi de précieuses semaines à la Révolution.
Ekaterinenburg est prise par l'armée impérialiste tchèque :
L'armée de l'Oural parvient néanmoins à sauver sa cavalerie, qui s'échappe.
Penza, Saratov tombent elles aussi :
Perm, ville stratégique, son dépôt, son port sur le fleuve passent à l'ennemi :
Tashkent ne donne plus de nouvelles :
De même que Stavropol (Caucase).
Tout an nord les Anglais, accompagnés par des traîtres russes, ont marché au sud, descendant plus loin que les berges méridionales du lac Ladoga. Là aussi l'ennemi a pris le contrôle de nombreuses villes, pillant et massacrant sur son passage. La garnison de Pétrograd est sur le pied de guerre. Elle est solidement retranchée, et dispose de lourdes batteries et de casemates blindées.
Des gardes rouges et des miliciens armés prennent position dans de nombreuses villes pour stopper ce phénomène dit de la tâche d'huile. Ils ne suffiront pas. Mais ils peuvent peut-être freiner le rythme d'expansion de l'ennemi.
Nous savons que celui-ci, depuis ses bases de Sibérie, a décrété la mobilisation générale. Les Soviets la décrètent à leur tour. Des milliers de braves se lèvent pour défendre leur Révolution.
Et si les nouvelles ne sont globalement pas bonnes, il en arrivent certaines qui donnent du baume au coeur. Ainsi le Camarade Trotski a su efficacement défendre le train bourré d'or des Romanov. Celui-ci est parvenu à Moscou, et fournira un financement exceptionnel et indispensable à la montée en puissance de l'armée rouge.
Lenine avait décrété la construction d'un grand Combinat d'armement à Moscou. L'immense complexe est maintenant opérationnel, et livrera les fusils, les munitions, la poudre, les canons, et même les autos blindées qui nous manquent encore.
Un second complexe sera bâti à Pétrograd !
La joie est de courte durée. Une terrible nouvelle nous parvient du Caucase. Le Camarade Staline, parti pour dégager nos troupes dans la péninsule avec une puissante armée équipée de trains blindés vient pourtant d'essuyer une terrible défaite, perdant plus de 15.000 Camarades. Il serait néanmoins parvenu à se retirer à Tsaritsine.
Si Kamenev a réussi lui aussi à s'esquiver, ce n'est pas le cas de Muraiev, qui, poursuivi sur les routes du Caucase, subit engagements sur engagements, et voit ses troupes fondre comme neige au soleil, sans espoir de rejoindre l'arrière.
Le Caucase est irrémédiablement perdu :
Trotski lui est toujours à Kazan. Il sait que l'ennemi Russo-tchèque encercle la ville. Il décide de passer à l'attaque pour se dégager. Hélas, c'est encore là un échec couteux en hommes.
6.000 Camarades au tapis. La Révolution est en grand danger. Lenine est le seul à garder espoir.
Trotski se retire et organise les défenses de Kazan. Il n'a pas dit son dernier mot. Il installe les tranchées, dispose les batteries. C'est un habile défenseur. L'ennemi russo-tchèque se jette sur ses lignes. C'est une terrible bataille, mais Trotski tient bon. Il inflige de lourdes pertes à l'ennemi.
La nouvelle est télégraphiée à Moscou. Elle se répand dans les rues, le moral remonte. Lenine respire. Trotski a donné à la Révolution la première victoire d'importance contre une armée contre-révolutionnaire organisée.
Toutefois l'ennemi a réussi à franchir le fleuve et à se maintenir sur notre berge. Une nouvelle bataille se déclenche. L'armée rouge inflige là encore de lourdes pertes aux contre-révolutionnaires qui perdent 21.000 hommes en 2 batailles pour 7.000 des nôtres. La nouvelle court dans toute la Russie soviétique : Kazan tient et tiendra !
Cerise sur le gâteau, des partisans réussissent le premier raid surprise contre un aérodrome de l'histoire du pays ! Les appareils tombent intacts entre nos mains !
Puis une grande nouvelle tombe : c'est le 11 novembre 1918 que l'Allemagne décide de capituler face aux autres puissances impérialistes :
La légion tchèque, sévèrement étrillée par l'armée rouge, se retire :
Des troupes franco-grecques débarquent à Odessa. Elles sont censé surveiller le départ des Allemands, nous savons qu'ils sont là en réalité pour les remplacer et nous combattre.
Les marines alliées investissent la mer noire :
L'Ukraine entre dans la sphère des combats. Les Bolcheviks y lèvent rapidement une armée soviétique d'Ukraine. Des anarchistes, partisans de la Révolution et avec qui il faudra discuter, s'organisent dans le sud ukrainien :
De son côté la contre-révolution vit son premier putch : le conseil d'Omsk est renversé par un Amiral, l'Amiral Koltchak. Que les loups se dévorent entre-eux !
Situation autour de Kazan, fin novembre 1918 :
Penza, où Kamenev prépare sa contre-offensive :
Tsaritsine, tenue par Staline :
L'extrême sud caucasien, aux mains des Koulaks :
Évolution sur le terrain, automne 1918 :
