1846-1851 : Faisons de petites concessions
En ce début de 1846, la guerre fait toujours rage en Europe, les Anglais se vantent de leur « reconquête » de la Normandie, mais oublient qu’ils ont été repoussés sur les ¾ du territoire français. Plus à l’est, l’Empire d’Autriche est lui aussi en guerre, contre Cracovie. Ce reste des conquêtes du petit Corse est bien vite annexé à notre empire, après que ses forces armées aient été écrasées.

L’empire agrandit ! De 50000 habitants…
Mais l’Empire pourrait bien se retrouver en guerre avec Albion ce qui ne pourrait qu’être désastreux. L’Autriche est alliée aux Deux-Siciles et le Roi Ferdinand II en appelle à Vienne, protectrice d’Italie. Nous n’intervenons pas, mais le ressentiment contre notre influence se fait toujours plus fort, et nos alliés s’en trouvent décrédibilisés. Même Sa Sainteté nous en veut, puisque nous laissons les libéraux écraser les catholiques en Suisse. Nous nous affaiblissons extérieurement, mais intérieurement, la situation s’améliore. Le Konservativ Part est créé au sein de la Diète hongroise, autour de la personne de György Apponyi, unioniste radical, qui nous permet d’éviter les déboires des années passées et de bloquer la moindre mesure libérale. L’inconvénient est que les radicaux de Kossuth envisagent des actions hors du cadre légal (il crée pourtant l’Ellenzéki, ou Parti d’Opposition, nid de sédition)…
Apponyi, homme de confiance de la cour à la Diète.
En réaction (quel doux mot) à notre conquête de Cracovie, les Galiciens, polonophones comme Ukrainiens, se soulèvent contre le gouvernement. Cette région restera à feu et à sang pour les dix années à suivre [militance montée très haut et ne descendant pas…], écrasée par l’armée impériale et royale, qui les encourage à émigrer. Une révolte éclate aussi à Milan, vite écrasée. Ensuite ce sont les Slovènes, et la poésie romantique de France Prešeren, chantre de la Grande Moravie en dialecte local, qui font parler d’eux. L’homme est vu avec un mélange de suspicion et d’affection (il s’oppose aux Hongrois et écrit aussi en allemand).
Le romantisme, mal de notre temps
Economiquement, l’Empire va bien. Les coffres sont pleins, nous sommes le premier producteur mondial de bétail, de fer et, plus important, de charbon. L’industrie se développe tant en Lombardie qu’en Autriche allemande, qu’en Bohême ou qu’en Hongrie. Nous finançons une nouvelle chapelle musicale à Vienne. Les élites de l’Empire sentent que la crise est passée.
Lortzing, bien installé à Vienne, compose pour l’élite allemande
Tout se passe bien, le rail est encore amélioré et développé [early railroad découvert], l’Etat subsidie des entreprises dans les régions les plus reculées (Istrie, Transylvanie). Pourtant, 1848 s’avère une mauvaise année. Les radicaux obtiennent la majorité en Hongrie, et Kossuth est appelé à Vienne pour discuter avec Ferdinand Ier, un peu dépassé par les événements. C’est pendant ces négociations que la nouvelle tombe : les Italiens se soulèvent. Les rois et le pape sont déposés et des agités prennent les pouvoir. L’armée marche rétablir l’ordre.

La Vénétie, la Lombardie, le Piémont, les Deux-Siciles et les Etats Papaux se révoltent. Ca commence à faire beaucoup de monde…
Le 22 février, Louis-Philippe tombe, le peuple demande la deuxième République qui promet deux choses : le travail et la paix. Les conditions sont dures, la France perd la Corse, le littoral algérien, Tahiti, la Guyane, Madagascar (le Nord de l’île, le reste étant encore possédé par les indigènes), et les Indes occidentales. Les revanchistes s’organisent. Le lendemain, le Milanais tombe et le reste de la Lombardie est réintégré de force à l’Empire.

La France est trop occupée pour nous gêner
Après ça, c’est Vienne qui est attaquée par les révolutionnaires. Ferdinand refuse les pressions de son entourage qui le forcent à fuir et déclare : « Ils n’ont pas le droit de faire cela. Qu’ils déposent les armes, et nous pourront discuter ». La troupe disperse les révolutionnaires et les négociations continuent avec les Hongrois, qui reçoivent un gouvernement autonome, et signe les lois d’Avril de Kossuth, qui rendent la Hongrie quasi-indépendante législativement.

Une chose à la fois, après l’Italie il sera bien temps de restaurer l’ordre
Les Galiciens se soulèvent à nouveau, contre nous, et même entre eux. Les ruthènes veulent un statut à part, alors que les Polonais veulent l’indépendance, ou au moins un statut équivalant à celui de la Hongrie. Ils ne recevront rien d’autre que de l’acier froid. Les croates, par contre reçoivent des promesses d’autonomie. Metternich hurle en apprenant ces négociations auxquelles il n’a pas été convié, la factieuse Sophie de Bavière tente de convaincre Ferdinand d’abdiquer, rien n’y fait. Il étend les pouvoirs des diètes locales et crée une Diète d’Empire, basée à Vienne, où tous aux revenus de plus de 40 000 Florins par an. Il s’assure donc l’appui de la petite noblesse et de la bourgeoisie contre la haute noblesse néo-absolutiste.
Le 18 mai, Turin tombe entre nos mains, et le 10 juillet, la Vénétie se rend. C’est la fin de la révolution en Italie, noyé dans le sang des romantiques. L’affaire des Duchés éclate, et nous partons en guerre le 25, partiellement pour détourner les radicaux allemands de leurs visées unitaristes (l’unitarisme nous va, mais pas sous la coupe prussienne !), partiellement pour montrer un front uni à l’étranger. Ferdinand est près à quelques concessions, et comprend la nécessité d’appuyer son pouvoir sur la population mais reste attaché à l’idée d’Empire. Quand les hongrois décident de créer leur propre armée nationale, c’est la guerre ! Pendant ce temps, Sophie de Bavière tente de lancer un second coup d’Etat et se voit mise au couvent, tout comme son époux. La menace d’une révolte réactionnaire se fait de plus en plus pressante, et Ferdinand décide d’abolir le servage, mesure impopulaire chez la noblesse. L’Etat dédommage donc pleinement les propriétaires terriens. Les Hongrois massacrent le comte Philipp von Lemberg et les Croates nous rejoignent dans notre combat.

Je paverai Budapest de Honrgois 
Le 19 décembre le Danemark est vaincu et le Schlesvig est à nouveau libre. Le 13 février 1849, Batthyány et Kossuth sont retrouvés égorgés près de Pola. Les Croates perdent leur autonomie mais reçoivent une représentation à la Diète d’Empire. L’industrialisation reprend en Slavonie, dans le Tyrol et en Vénétie, alors que l’armée continue à mater des groupes insurrectionnels en Galicie et en Transylvanie. Le Constitutionnalisme rentre dans les esprits, et en 1851, à l’occasion du tricentenaire de la confirmation de Ferdinand Ier (du Saint-Empire celui-là) sur le trône de Hongrie, l'Empire parait à nouveau puissant.

Dans 300 ans, la Hongrie sera encore autrichienne !