En Northumbrie, Oswiu mourut en 685 ( de mort naturelle, me précise-t-on depuis l'agence Guernica-press

Son fils Aldfrith était marié avec Cuthburgh, la sœur d'Ina de Wessex. Les liens dynastiques se tissaient peu à peu entre tous les rois et princes de Britannia. Cuthburgh quitta son mari pour fonder l'abbaye de Winborne Minster.
Mais la succession d'Aldfrith était assuré par ses 2 fils Eadwulf et Eadhalt.
Cette succession ne resta pas sereine longtemps. Prétextant une ascendance plus digne et plus proche du grand Oswiu, un cousin des 2 frères, Osred, prétendit au trone. Il était appuyé par l’archevêque Wilfried de York, dont l'autorité, tant morale que politique, était indéniable.
Eadwulf et Eadhalt n'avaient guère de moyens de pression contre Wilfried. Car si celui-ci était d'une grand famille Angle, il exerçait son ministère depuis un territoire sous domination saxonne.
Recherchant des appuis, Eadhalt finit par s'attirer les bonnes grâces de l'archeveque de Cantorberry, Jaenberth
Celui-ci s'opposait à Danthoffa, qui avait exigé de lui le sacre de son fils Danthfrith. Aux yeux de Jaenberth, cette dignité aurait par trop avantagé la lignée des rois de Mercie. ( Désolé je bouscule quelques dates historiques )
Pour faire plier Jaenberth, Danthoffa annula les donations faites par Egbert de Kent à Cantorberry, dont le monastère de Cookham, que Jaenberth lorgnait pour ses richesses, et qui était sis en territoire mercien.
Le prieuré actuel de Cookham

Au même moment, le pape Adrien I envoyait 2 légats en Britannia, Georges d'Osti et Théophylacte de Todi, pour aider entre autre à donner des canons à l'Eglise de Britannia.
Danthoffa parvint à arracher aux légats d'établir l’évêché de Lichfield en archevêché, privant Cantorberry de nombre de ses ministères. Hygeberth, déjà évêque de Lichfield, y fut élevé à la dignité d’archevêque, y recevant le Pallium (manteau se portant au dessus de la chasuble). En contrepartie, Hygeberth sacra Danthfrith, le fils de Danthoffa.
Cette cérémonie fut une première en Saxeterre d'un roi sacré du vivant de son prédécesseur, et permettait ainsi d'imiter la dignité de la monarchie franque.
Jaenberth, en représailles , appuya de tout son poid Eadwulf et Eadhalt de Northumbrie contre Osred.
Chaque camp rallia ses partisans, mais la situation était éminement confuse. Danthoffa n'était guère enthousiaste à l'idée d'un conflit avec le royaume voisin de Northumbrie. Il chercha la conciliation, et proposa même de déposer Wilfried, l’archevêque d'York.
Wilfried refusa d’obéir à l'injonction de Danthoffa. Grand seigneur terrien, il s'enferma dans York avec ses troupes, appelant Osred à son secours. Il clamait haut et fort qu'il tenait son pouvoir du nombre de ses épées plus que de Dieu, au grand dam de nombre de ses ouailles.
Eadwulf et Eadhalt marchèrent à leur tour vers York, et en réaction Danthoffa mobilisa son armée.
Bataille pour York
Osred fut le plus rapide, et vint s'enfermer dans York, aux cotés de son allié Wilfried, à la tête d'une armée composée tout autant de Saxons que d'Angles. Wilfried, effrayé par sa position inconfortable, pris en étau entre les freres northumbriens et le roi saxon, chercha un échappatoire. Il fit empoisonner Osred lors d'un banquet, et fit parvenir la nouvelle de sa mort à chacun des partis. Il espérait que les deux armées qui se faisaient face abandonneraient les lieux. Mais Eadwulf et Eadhalt, belliqueux, étaient prets à en découdre.
Wilfried, impatient de voir Danthoffa faire demi-tour, grimpa finalement à la plus haute flèche de la cathédrale de York, espérant y voir l'armée saxonne tourner les talons et s'éloigner de la ville. Choqué par les propos de l’archevêque, le prieur, monté avec lui, précipita à bas l’orgueilleux prélat. Danthoffa, sachant la ville tenu par une armée soudainement ralliée aux Angles, préféra se retirer et négocier.
( 2 angles font 0 pertes; 1 saxon fait 0 pertes et se repli)
Danthoffa déclarait alors : "nous laissons York à nos frères germains, aussi belliqueux soient-ils !"
Il se montrait conciliant, conscient des résistance du monde celte à la domination saxonne, et désireux de s'attirer, sinon les bonnes grâces, à tout le moins la neutralité angle.
La Britannia à la fin du règne de Danthoffa:

nb: il manque Scots et Brigantes pour cloturer le tour 10, mais le récit concernant cette région fusionnera les 2 tours 10 et 11.