L'aube de l'humanité : un AAR Civilization IV

von Aasen
Margrave de Brandebourg
Messages : 17188
Enregistré le : mar. août 17, 2004 8:29 pm

L'aube de l'humanité : un AAR Civilization IV

Message par von Aasen »

L'aube de l'humanité
Image
Depuis plusieurs générations maintenant, un vieux sage régnait sur une tribu de taille modeste, qui avait progressivement migrée du grand Nord vers des terres plus habitables. Les membres de cette tribu ne vivaient pas très longtemps, les attaques d'animaux sauvages, le manque de nourriture constant, les maladies et les pillages d'autres êtres humains étaient tellement dévastateurs que rares étaient ceux qui atteignaient un âge supérieur à une trentaine de cycle solaires. Tout le monde s'accordait sur le fait que von Aasen (un nom qui semble-t-il fait référence aux origines septentrionales de l'ainé) devait être protégé des Dieux pour atteindre un âge que l'on ne pouvait plus qu'estimer, sa connaissance ayant donné une douce couleur grise à ses cheveux et les nombreuses surprises qui s'étaient extériorisées sur son visage l'ayant singulièrement ridé.
Image
Un soir d'hiver, après une rude bataille contre des hommes solitaires qui leur avaient tendu une embuscade pour les empêcher de passer par leur forêt, von Aasen rassembla tous les adultes de sa tribu et leur dit :
« Aujourd'hui, nous avons encore perdu cinq des notres. Notre tribu fond comme neige au soleil depuis le dernier cycle solaire. Il y a trop de nos semblables dans cette région, nous ne pouvons plus continuer comme ça, ou bientôt il ne restera plus aucun d'entre nous. Voilà ce que nous allons faire : vous vous souvenez de cet endroit où nous avions été attaqués il y a quelques fractions de cycle, où nous avons dû laisser des céréales pour arriver à nous enfuir à temps face aux bêtes sauvages ... et quand nous y étions retournés, des plantes portant ces mêmes céréales par centaines étaient apparues ? Eh bien, je crois bien que cela n'est pas un hasard, et que le Dieu de la montagne a voulu nous donner la solution à nos souffrances. Il veut que nous nous installions près de lui, et que nous n'en bougions plus. » Des murmures troublèrent le discours du vieillard, les plus jeunes s'agitaient. « Ecoutez ! Les plus vigoureux d'entre nous irons explorer les contrées alentours, entretemps, tout le restera ici et y construira des habitations solides, capables de résister à toutes les saisons ! Nous abandonnerons des graines et les verrons se multiplier, nous aurons le temps de construire des pieux contre les animaux, et pourrons choisir le meilleur bois pour nos armes ! Les femmes pourront donner naissance à nos prochains sans être torturées par nos voyages constants ! Le Dieu le veut, cela sera pour notre bien ! »

Enflammés par ce discours, même les plus réticents acclamèrent la prophétie et les ordres du sage. Une civilisation était née, une nouvelle ère de l'humanité commençait ...
Image
Modifié en dernier par von Aasen le lun. août 14, 2006 3:52 pm, modifié 1 fois.
Maréchal FlaK
Terreur du Forum
Terreur du Forum
Messages : 677
Enregistré le : dim. mars 13, 2005 6:51 pm
Localisation : Lycée Sainte-Geneviève, Versailles

Message par Maréchal FlaK »

Mais euh! Je commençais à y penser moi aussi à faire un AAR! :lol:
Bonne chance, ça s'annonce bien ;)
von Aasen
Margrave de Brandebourg
Messages : 17188
Enregistré le : mar. août 17, 2004 8:29 pm

Message par von Aasen »

Rien ne t'empêche de le faire quand même, il y a de la place ici ;)

Et merci pour les encouragements :D
Avatar du membre
griffon
Empereur Intergalactique
Messages : 42611
Enregistré le : mer. août 18, 2004 5:26 pm
Localisation : Brest

Message par griffon »

ca commence comme dans koh lanta ?
SOL INVICTVS

Au printemps, je vais quelquefois m'asseoir à la lisière d'un champ fleuri.
Lorsqu'une belle jeune fille m'apporte une coupe de vin , je ne pense guère à mon salut.
Si j'avais cette préoccupation, je vaudrais moins qu'un chien

von Aasen
Margrave de Brandebourg
Messages : 17188
Enregistré le : mar. août 17, 2004 8:29 pm

Message par von Aasen »

Les éclaireurs du village eurent tôt fait d'observer les alentours immédiats du lieu de résidence de la tribu. Il semblait y avoir un grand potentiel dans cette région, une telle générosité de la nature n'avait de mémoire d'homme jamais été rencontrée lors des longs errements au Nord. Les premières constructions débutèrent rapidement, et bientôt déjà les tours de garde en bois protégaient les habitants soulagés de toutes les attaques d'animaux.
Image
Au fil des années, les reconnaissances multiples finirent par nous faire découvrir une autre tribu sédentaire : les Romains. Leur chef, Gaius Iulius Caesar, semblait pacifique et accueillit les éclaireurs avec tous les honneurs qui leurs étaient dûs, malgré les difficultés évidentes que posaient nos langues différentes. von Aasen était tout d'abord content, mais dès que des messagers lui rapportèrent que les frontières de l'empire romain étaient très proches de celle de notre empire germanique, il se renfrogna un peu. Il était clair que l'entente pouvait durer quelques temps, mais pas éternellement. Il y avait encore de la place et de la nourriture pour tout le monde, mais il est possible qu'un jour, il n'y en ait plus assez pour tout le monde, et là , il y aura la guerre. Mais von Aasen n'était pas homme à porter les armes en haute estime. Il accordait bien plus de valeur au savoir et à la culture. Il se contenta d'ordonner de former un embryon d'armée permanente, tandis que la majorité des efforts fut concentrée sur le projet d'une nouvelle ville, dans les contrées accueillantes de l'Ouest.


Grâce aux sacrifices endurés par la population et le très grand nombre de naissances, ce projet put être mené a bien dans les plus brefs délais. Les ressources qui entouraient la nouvelle ville étaient magnifiques, et von Aasen pensa immédiatement à les utiliser pour construire des monuments dont la splendeur éblouirait toute la race humaine.
Image
La fondation de la nouvelle ville amenait des doutes : le Dieu de la montagne pouvait-il encore protéger la tribu des Allemands si ceux-ci s'éloignaient tant de lui ? Le conseil des sages tenta de trouver une solution, et au cours de ses recherches, se rendit compte que la montagne n'avait aucun pouvoir, mais que c'était aux Veda qu'il fallait devoir la chance qui a auréolée notre tribu. Les habitants de Berlin furent tout d'abord réticents à cette vision des choses, mais les Hambourgeois lui firent tout de suite fête. L'hindouisme était né.
Image
Le dernier sursaut du Dieu de la montagne toucha les éclaireurs de la tribu, engagés dans les lointaines contrées de l'Est. Les quelques survivants rapportèrent que c'étaient des ours qui les avaient surpris pendant leur sommeil et les avaient décimés. Trois jours de deuil pour les morts marquèrent l'affection de la tribu pour les plus courageux d'entre ses rangs.
Image
Mais les choses devaient bien continuer, et cet évènement ne fit que rendre les Allemands plus prudents. Ils développaient avec soin leur culture et ne se laissaient pas troubler pas les échos d'une religion d'un peuple éloigné, nommée "bouddhisme". Ils se réjouirent de rencontrer d'autres gens, à la peau singulière et aux yeux bridés, les Mongols. Eux aussi étaient pacifiques et se déclarèrent près à ne point passer la frontière sacrée de notre Empire. Ils amenèrent un livre qui intrigua von Aasen, car il était question de son peuple dans les termes les plus élogieux, et bien qu'il savait que les Romains l'aimaient bien, il ignorait qu'un de leurs grands écrivains l'honore tant. Ce fut une motivation supplémentaire pour promouvoir encore un peu plus la culture du pays, une politique qui était remise en question par des groupes plus bellicistes.
Image
Mais Jules César était furieux. Il fit limoger Tite-Live de son poste d'historien officiel, et ordonna la colonisation des terres ibériques, alors qu'il savait que von Aasen comptait y envoyer prochainement ses hommes. La très riche terre d'Espagne tomba sous la coupe romaine, dont le pouvoir dans cette région se cristallisait autour de la ville d'Antium. Des marchands de la ville de Hambourg prirent l'habitude d'y commercer régulièrement, et la population se montra ouverte vis-à-vis de la croyance allemande de l'hindouisme. Le succès de cette religion fut si fort que bientôt toute la ville pouvait être qualifiée d'hindouiste. César, le despote qui gouvernait depuis Rome, n'eut d'autre choix que de proclamer sa conversion, entrainant avec lui tout son Empire. Tant bien que mal, il était forcé d'être plus amical envers l'Empire Germanique, il y aurait eu beaucoup de mouvement dans la plèbe si on leur avait interdit de visiter la ville sainte de Hambourg, où leur religion avait été révélée.
Image
Une fois que les techniques de l'élevage sont maitrisées, les habitants des villes de Hambourg et de Berlin se rendent compte qu'il y a un bon nombre d'animaux qui vivent dans leurs contrées qui pourraient fournir plus que quelques kilos de viande suite à une éreintante chasse. Même des chevaux sont trouvés à proximité des deux villes, ils sont très prisés sur le marché et amènent beaucoup de revenus. Mais les gens riches se déplacent également beaucoup plus rapidement, et toute la classe éduquée de Berlin prend à l'occasion part à des cérémonies hindouistes à Hambourg. La religion finit par les séduire aussi, et grâce à leur influence et leur argent, ils la font connaitre à tout le peuple, de telle sorte que Berlin se convertit également dans sa totalité à l'hindouisme !
L'essort est assez grand pour que le conseil des sages, qui réfléchissait à la notion de clergé, finisse par évoquer la possibilité de construire de grands lieux de culte, ce qui provoquerait un grand bonheur chez les habitants, mais servirait également à promouvoir la culture.

Les colons qui ne pouvaient faire de l'Espagne leur nouvelle patrie furent envoyés à l'Est, une région peuplée de forêts et d'animaux pouvant être domestiqués. Il semblait y avoir beaucoup de rénégats et d'exilés dans cette contrée, aussi von Aasen décida-t-il d'envoyer les archers de la ville de Hambourg protéger les colons. L'Empire Germanique était prospère, et ses habitants goutaient avec avidité les joies de la paix.
Image
Modifié en dernier par von Aasen le lun. août 14, 2006 4:00 pm, modifié 1 fois.
cepalui
Humble Posteur
Humble Posteur
Messages : 71
Enregistré le : lun. déc. 13, 2004 6:36 pm
Localisation : Nice
Contact :

Message par cepalui »

:lol: Superbe !
Je sais bien que tu le gardes jalousement mais j'aimerais bien l'avoir sur mon site c'est génial :lol:
Au fait comme je veux absolument connaître la suite tu peux t'aider avec le post que j'ai fait ou tu sais :lol: :lol:
Fan de l'OGCN
von Aasen
Margrave de Brandebourg
Messages : 17188
Enregistré le : mar. août 17, 2004 8:29 pm

Message par von Aasen »

Ben comme dit c'est pas que je veuille pas le poster autrepart (j'aurais pu le faire sur Strategium aussi, je me demande si je vais le faire sur LaVigie, etc ...) mais comme dit c'est très fatiguant de le poster sur plus de 3 forums :P
Avatar du membre
griffon
Empereur Intergalactique
Messages : 42611
Enregistré le : mer. août 18, 2004 5:26 pm
Localisation : Brest

Message par griffon »

Ach Munich !

une caserne et des cochons !

les racines profondes de la civilisation germanique

sont en place ! :lol:
SOL INVICTVS

Au printemps, je vais quelquefois m'asseoir à la lisière d'un champ fleuri.
Lorsqu'une belle jeune fille m'apporte une coupe de vin , je ne pense guère à mon salut.
Si j'avais cette préoccupation, je vaudrais moins qu'un chien

Invité

Message par Invité »

C'est tout plein bô :lol:

jc
von Aasen
Margrave de Brandebourg
Messages : 17188
Enregistré le : mar. août 17, 2004 8:29 pm

Message par von Aasen »

griffon a écrit :Ach Munich !

une caserne et des cochons !

les racines profondes de la civilisation germanique

sont en place ! :lol:
J'ai dit qu'on serait pas militaristes hé :lol:
von Aasen
Margrave de Brandebourg
Messages : 17188
Enregistré le : mar. août 17, 2004 8:29 pm

Message par von Aasen »

La ville de Berlin était désormais assez grande pour pouvoir envoyer des travailleurs améliorer chemins et mines de l'Empire, et la première chose qu'ils firent fut de construire une carrière de pierre entre Berlin et Hambourg, en vue d'utiliser ces ressources qui promettaient merveilles ! Le marbre proche fut également exploité, et les premières villes de la tribu décidément promise à un bel avenir purent achever les plus beaux monuments que l'humanité avait connue jusque là :

[align=center]Image[/align]

La civilisation des terres d'Europe était unanimement reconnue comme la plus développée, et Allemands et Romains se livraient de farouches combats d'influence pour les villages des montagnes alpines, la grande Rome concourant contre les centres de culture hindoue qu'étaient Hambourg et Berlin. L'oracle de Hambourg, une fois installé, décida de récompenser le peuple des Allemands pour lui avoir construit une demeure digne de son nom, et leur donna le choix de leur offrir une technologie que les Dieux leurs destinaient pour un peu plus tard. von Aasen choisit la monarchie, et une fois son choix fait, il oublia instantanément toutes les autres possibilités que l'oracle lui avait donné à choisir. Le système politique de la monarchie ne lui convenait pas, mais du moins eut-il la révélation que les fruits poussant en France pouvait être pressés pour obtenir un breuvage des plus onctueux. Hambourg devint également un centre de distribution de vin très important.

[align=center]Image[/align]


Des générations plus tard, alors que la culture prospérait dans tout l'Empire, von Aasen reçut des nouvelles alarmantes de la part de ses éclaireurs : une tribu sauvage s'était formée dans le Nord, ses ancêtres semblent êtres les criminels que la tribu des Allemands avait chassé de parmi ses rangs, il y a maintenant des milliers d'années. Avec le temps, ils s'étaient regroupés et s'étaient juré de prendre vengeance des frères qui les avaient abandonnés. von Aasen ternit considérablement à l'annonce des effectifs ennemis : des centaines d'archers et des forces considérables de guerriers marchaient sur Munich. L'heure était grave, l'Empire Germanique avait à faire face à la première attaque d'ampleur sur son sol. Les forces ennemis étaient supérieures à tout ce que von Aasen pouvait leur opposer, mais il ne pouvait même pas tout envoyer à Munich, de peur de la réaction des Romains. Plusieurs dizaines d'archers défendaient la ville, des habitants se mirent à disposition pour les alimenter en flèches, ce qui augmenta considérablement leur efficacité. Le gouverneur avait il y a bien des années en sage prévision de dangers ordonné l'édification d'un rempart de pierre, qui constituait un obstacle de taille pour tout attaquant.

[align=center]Image[/align]

La première vague d'attaquants, composée d'archers, s'approcha des murailles et tenta d'atteindre les défenseurs situés en haut de celles-ci. Cette vague fut impitoyablement décimée, la pierre rendait les archers munichois quasiment intouchables, et les attaquants donnaient des cibles excellentes sur les prairies entourant la ville. Il y avait néanmoins eu quelques pertes, et le gouverneur de la ville attendait avec appréhension le choc de la deuxième vague, également constituée d'archers. Le chef de guerre ennemi ne semblait cependant pas être un fin tacticien, ses troupes tentèrent d'attaquer la ville là où la Duna la protégeait. La majeure partie des agresseurs trouva la mort avant d'atteindre la rive Ouest, et c'était soulagés que les défenseurs pouvaient se tourner vers le dernier ennemi, plus faible celui-là : une centaine de guerriers armés de massues. Réitérant l'amateurisme de leurs prédécesseurs, ils passèrent le fleuve, embrassant les flèches des Munichois fatigués. Aucun d'entre eux ne parvint à forcer la porte de la ville. Il était temps de faire le compte des morts : 18 personnes manquaient à l'appel. von Aasen était content et distribua quelques promotions, louant le zèle de ces habitants qui défendaient leur ville avec honneur. La prochaine fois, ces archers sauront apprécier à sa juste mesure leur force, et défendront la ville bien plus âprement.

Cette victoire sans précédent fait envoyer un prophète par les Dieux parmis nos terres, et von Aasen lui réserve un accueil qui était, je vous le dis sans éxagérer, divin ! Il portait un message des Dieux, ordonnant qu'on pose une pierre à un endroit qui en vérité était sacré à Hambourg, pour qu'il y advienne un miracle. L'ordre des Dieux fut exécuté, et tandis que la merveille du Parthénon attirait les yeux du monde sur Berlin, le lieu le plus sacré de cette terre accoucha d'un temple fantastique, apparu en une journée sous les yeux médusés des prêtres de la ville !

[align=center]Image[/align]

Cumae, et même la lointaine Pasargades se convertissent, devant la preuve irréfutable du pouvoir des Dieux ! De nouveaux travailleurs quittent Berlin, et c'est toute la contrée qui s'enfleurit et s'anime. Du blé, des bovins, des cochons, du marbre, de la pierre, des cheveux, des cervidés, tout ce beau monde remplit de vie les marchés des villes allemandes !
L'abondance de produits aussi diversifiés emplit les coeurs de joie, et quelques barbares du Nord sont allègrement repoussés devant Munich, qui, plutôt que de prendre la main tendue par tout un peuple hindouiste, préfère se joindre au judaïsme, une nouvelle religion apparue dans des contrées lointaines. Soit ! Nous sommes tolérants, et accueillons les nouveaux croyants comme les anciens !

Vu que de nouvelles menaces se profilent à l'Est (certaines rumeurs parlent de plus de 400 archers !), le conseil des sages se penchent sur des projets de nouvelles armes, et finissent par découvrir l'utilité du fer . De nouveaux soldats devraient être armés d'armes de ce matériau dans les plus brefs délais, pour la plus grande gloire de notre Empire. Le prophète Mahâvîra nous rejoint, lui aussi envoyé des Dieux, et fait regorger la ville de Berlin d'artisans et de marchands grâce à son aura divine. von Aasen est fier de son peuple.

[align=center]Image[/align]
cepalui
Humble Posteur
Humble Posteur
Messages : 71
Enregistré le : lun. déc. 13, 2004 6:36 pm
Localisation : Nice
Contact :

Message par cepalui »

Ouais mais si les Allemands pensent à construire trop de batiments au lieu de penser à faire une bonne armée ils risquent d'avoir les légions ou ils faudrait pas :lol: :lol:
Fan de l'OGCN
von Aasen
Margrave de Brandebourg
Messages : 17188
Enregistré le : mar. août 17, 2004 8:29 pm

Message par von Aasen »

Tandis que l'hindouisme se propageait à Pise, von Aasen armait son pays. L'oeuvre de Bède le Vénérable lui avait livré des informations précises quand à la situation économique de son voisin romain, et ces informations l'inquiétaient. Rome était juste derrière l'Empire Germanique. Et les Romains disposaient d'une redoutable unité d'infanterie, les prétoriens, qui surpassaient en puissance tout ce von Aasen aurait pu leur opposer. La prudence était donc de mise, et force haches et arcs furent fabriqués dans les villes du pays. L'effervescence technologique que cela suscita abouti à une maitrise légendaire dans les arts de la forge. Xi Ling Shi en était attiré, et fonda à Berlin son Académie, une oeuvre bien utile s'il en est, car toute la science du pays en profita.

[align=center]Image[/align]

En même temps, la codification des lois, rendues nécessaires par la complexification croissante de la société, amena une nouvelle croyance en nos terres : le confucianisme. Encore une fois, c'est Hambourg qui menait la marche, et la ville fut déclarée sainte par tous les confucianistes, qui ne tardèrent pas à s'implanter dans la ville de Berlin. Ces nouvelles idées motivèrent quelques colons à aller au loin fonder leur propre ville, exclusivement confucianiste comme ils en rêvaient. Leur rêve fut exaucé par von Aasen, qui ordonna la construction des premières galères de l'Empire. Ainsi, protégés par des guerriers équipés de haches de bronze, ils pourraient explorer l'île nommée Angleterre que l'on n'avait pu observer jusque là que par bon temps, le long de la côté française. La tribu des Angles était pacifique, et les fins métaux du pays en avaient fait des maîtres de la métallurgie. Attirés par les connaissances des Allemands, ils acceptèrent avec joie de s'enseigner mutuellement leur savoir-faire, et les très précieuses connaissances anglaises étaient désormais partie intégrante de la culture germanique. Cette contrée plaisit décidément vraiment très bien aux colons confucianistes, et ils fondèrent la ville de Cologne, bordée de riches terres, en ces lieux mêmes.

[align=center]Image[/align]

L'expansion pacifique continuait, l'hindouisme faisait fureur à Gordium, mais il y avait aussi de tristes nouvelles : les Jardins suspendus avaient été construits dans une contrée lointaine, et le Chichen Itza avait également été terminé en un pays étranger au notre. Berlin, qui avait déjà à moitié terminé ce dernier, le transforma en énorme lieu de commerce, et de nombreux lingots d'or purent être fondus grâce aux bénéfices. Tout ce luxe attira Aristote, émigré de l'Empire Grec, chez nous. Il fonda son Lycée à Hambourg, à la grande joie de von Aasen qui n'avait de cesse de promouvoir arts et culture.

[align=center]Image[/align]

Les Romains avaient l'air jaloux de tant de faveur des Dieux, et concentraient force unités à notre frontière. von Aasen développait un système de routes efficace au sein de l'Empire pour pouvoir mobiliser plus rapidement ses armées là où cela serait nécessaire. Il accordait plus d'importance aux affaires militaires qu'avant, mais cela ne l'empêchait pas d'utiliser la force de travail de ses villes dans la construction de merveilles, les unes plus belles que les autres !


[align=center]Image[/align]

Les Dieux s'en réjouissent, et nous envoient leur prophète Zoroastre, qui par un miracle similaire à celui de Moïse, fait apparaitre le Kong Miao. L'écho n'est pas énorme, Delphes se convertit à l'hindouisme qu'elle considère comme la religion originelle même ! Mais les avantages, tant pécuniaires que culturels, sont bien réels pour la ville de Hambourg ! Nous sommes même propulsés dans une nouvelle ère, comme le sentent tous les habitants de l'Empire !

[align=center]Image[/align]

Après la découverte de la musique en tant qu'art, l'écrivain Homère, qui ne tardera pas à être des plus célèbres de son temps, s'installe à Munich, et y fait prospérer sa culture. L'italien Machiavel n'a que des éloges pour nous, il nous qualifie de modèle mondial en matière de technologie ! Rome n'est même pas évoquée, tellement son niveau est affligeant. Tellement affligeant que César décide de réagir, et nous menace de guerre si nous ne lui enseignons pas les mathématiques ! Bien sur, von Aasen ne cède pas à ce chantage, et César a la folie de déclarer la guerre à l'Empire Germanique ! Cher lui coutera ce manquement ! Car les spadassins entrainés dans les sobres casernes de tout l'Empire résistent farouchement dans les Alpes, et la ville de Hambourg repousse toutes les attaques que lance le dictateur enragé. Certes, les Prétoriens sont difficiles à vaincre, mais les murailles et l'expérience allemande auront raison des vélléités romaines ! L'ennemi est aigri par tant de pertes, et pille les alentours des villes, plongeant les paysans allemands dans un profondément mécontentement : plus de bovins ! Plus de vin ! Plus de blé ! Plus de cuivre ! La guerre pèse lourd sur tous les corps et tous les esprits, la traitrise des Grecs qui renforcent la coalition anti-allemande ne fait qu'accroitre ce sentiment ! Mais les Grecs sont faibles, et les Allemands innovatifs. Ils ne tardent pas à développer une variante de l'arc qu'ils utilisaient jusque là, qu'ils appellent "Arc long", une technique ayant germée par la grâce des Dieux dans les âmes de Cologne, en Angleterre. Cette innovation, qui est immédiatement soutenue par von Aasen, qui verse plus de 700 pièces d'or dans la production de ces nouvelles armes, effraye les ennemis lors de leur attaque massive contre Munich ! 8 unités romaines et grecques périssent durant cette attaque concertée, sans que les Allemands n'encaissent de pertes notables. Ce désastre majeur fait plier César, qui est forcé de signer un traité de paix et de larges indemnités à von Aasen. Les paturages et mines sont vite reconstruits grâce à l'industrie des habitants et la bonne volonté des Dieux, qui ont en cette guerre clairement désignés leurs favoris.

[align=center]Image[/align]

L'influence allemande en Lombardie se fait de plus en plus sentir, et les Lombards, émerveillés par la fabulosité de la ville de Berlin, tombent sous la sphère d'influence de von Aasen, et refusent de livrer leur blé à leurs anciens maîtres. La ville de Rome en est gravement touchée, car c'était bien là son principal approvisionnement !
Les récits des batailles épiques qui se sont déroulées dans toute l'Europe ont eu pour conséquence d'attirer l'attention d'un peuple jusque là inconnu, les Japonais. Une de leurs villes, Nagoya, se convertit à l'hindouisme. von Aasen décide de réformer l'état, et introduit le servage, ainsi que la religion organisée. Une nouvelle merveille, Notre-Dame-de-Hambourg, est construite ! Malgré les douloureux évènements de la guerre de 200 ans, l'Empire Germanique est toujours le plus prospère. von Aasen espère que désormais, on ne se frottera plus pour des motifs aussi futiles à son Empire.

[align=center]Image[/align]
von Aasen
Margrave de Brandebourg
Messages : 17188
Enregistré le : mar. août 17, 2004 8:29 pm

Message par von Aasen »

Plein d'espoir et fort d'une expérience guerrière sans commune mesure, le peuple allemand se préparait à une nouvelle période de paix, chèrement payée. Ils furent tout d'abord déçus d'entendre que d'autres hommes avaient construit la Chapelle Sixtine dans leur capitale, mais ils prirent bien rapidement cette claque à leur honneur comme raison de redoubler d'efforts dans la reconstruction du pays. La Grande Bibliothèque attirait les savants de tout le monde connu, et ce ne fut pas un grand sujet d'étonnement lorsque Alhazen, un fameux mathématicien venu des lointaines terres du Moyen-Orient, annonça qu'il joindrait le peuple allemand dans sa quête au savoir. Il put avec l'autorisation de von Aasen, qui ne demandait pas mieux, fonder une institution s'adonnant à la recherche dans la ville de Munich. Il était si doué et si apprécié de ses élèves qu'avec une célérité insoupçonnée , la réputation de son école atteignit celle du Lycée et de l'Académie. Les sciences qui y furent approfondies servirent à édifier à Cologne un fantastique monument, le Colosse :

[align=center]Image[/align]

Tous ces gens pacifiques et industrieux qui formaient l'intelligentsia de l'Empire apprirent avec tristesse que le despote de l'Empire du Milieu, Qin Shi Huangdi, avait débuté une guerre sans merci contre ses voisins les Mongols. Les quelques exilés qui arrivèrent jusqu'a nos terres nous certifièrent que c'était parce que Qin Shi Huangdi convoitait les riches gisements d'or mongols qu'il avait agi ainsi. Cette guerre dépassa de loin ce que les Allemands avaient eu à subir en Europe, car bientôt parvint aux oreilles du monde une nouvelle qui devait l'entacher pour toujours : les Chinois avaient mis à feu et à sang la ville de Samarkand, à point tel qu'il fut rapporté qu'il n'y avait plus une pierre debout.

[align=center]Image[/align]

Les ducs de Pologne donnent eux un peu plus de panache à l'humanité qui a maintenant tant besoin de redorer son blason. Ils envoient à Cologne un de leurs plus fabuleux scientifiques, Nicolas Copernic, et lui confient la tâche d'établir une école pouvant rivaliser aves celles d'Aristote, Xi Ling Shi et Alhazen. Celui-ci fit merveille et atteignit ces audacieux objectifs. Toutes les villes de l'Empire Germanique étaient désormais des lumières incontestées en matière d'éducation sur la terre entière, et c'était avec peine qu'une capitale impériale étrangère, aussi grandes que soient les terres que son suzerain administrait, puisse se mesurer à ne serait-ce que l'une d'entre elles. La science était devenue une spécialité allemande, et von Aasen mettait toute son ardeur à ce que cela reste ainsi. Les frontières entourant ses villes étaient grandes, mais il semblait que les frivoles moeurs des pays l'entourant renforçaient la domination que ceux-ci exercaient sur leur environnement.

[align=center]Image[/align]

Mais telle était l'arrogance des Grecs, qu'ils ne purent se voir tolérer si grande puissance sur leur continent, et jurèrent, encouragés par le féroce Alexandre, de mener les Allemands à leur perte, en rasant leurs villes à l'image des Chinois. En l'an de grâce 1150, ils franchirent la frontière, et seule l'énorme influence culturelle, qui avait repoussé les frontières loin des centres urbains d'où émanait toute la puissance de l'Empire, put sauver les citadins allemands d'un attaque dès la première saison de guerre ! Car les Grecs disposaient d'archers montés de Thrace, et ceux-ci étaient plus rapides que l'éclair. Mais en s'attaquant à Munich, Alexandre le Grand avait fait preuve de bien beaucoup d'impatience et de sottise, car la ville avait eu à subir de longs et douloureux sièges, sa garnison était en conséquence expérimentée et nombreuse, ses murailles solides et les obstacles qui en rendaient l'approche difficile disposés avec beaucoup de génie. Après quelques malheureuses tentatives visant à prendre la ville, les Grecs dépités s'en tournèrent vers Berlin. La capitale était pauvrement défendue, mais Hambourg y envoya ses redoutables phalanges, qui firent peu de cas de la cavalerie héllène.


[align=center]Image[/align]

Mais cette fois-ci les Grecs, avides de vengeance après leur défaite au côté des Romains, s'étaient bien préparés, et disposaient d'unités en foule. La défense allemande, qui n'avait pas été renforcée singulièrement en temps de paix, menaçait d'être submergée par le nombre. Car les spadassins et les phalanges de Sparte étaient des ennemis à prendre au sérieux, et la cavalerie ennemie causait des ravages dans les campagnes qu'ils battaient du lever du jour jusqu'a qu'ils soient rassassiés de sang et de pillages tard le soir. von Aasen supportait avec peine ce triste spectacle, il réunit ses amis et leur parla ainsi : "Si nous voulons sauvegarder notre culture et nos sujets, il nous faudra recourir à des mesures extrêmes. D'ici une semaine, vous reviendrez tous couverts de lourdes armures et armés de longues épées que vous êtes habitués à manier quand vous menez vos troupes. Vous trouverez quand vous reviendrez les chevaux solides qu'il vous faudra, et vous affronterez ainsi l'ennemi. La noblesse de notre pays ne doit point se contenter de diriger quelques compagnies, elle sera la force incarnée quand elle sera regroupée !"
Ainsi fut fait, et la première bannière de chevaliers quitta le palais royal de Berlin pour aller affronter les brigands grecs dans les forêts livoniennes.
[align=center]Image[/align]

Le choc fut terrible, les Grecs durent laisser le champ libre aux Teutons, abandonnant un grand nombre de morts sur les lieux de la bataille. Alexandre croyait à un sursaut momentané, et ne permettait à aucun diplomate allemand de l'approcher pour négocier une quelconque paix. Mais von Aasen n'en restait pas là, et lançait les mêmes appels dans les autres villes de l'Empire, de telle sorte que les Grecs durent bientôt abandonner tous villages qu'ils avaient conquis en Silésie et dans le Brandebourg. Les intrépides travailleurs sortirent des villes sitôt la menace ennemie à distance respectable, et les coûts de la guerre purent en être compensés rapidement, car bien vite ils reconstruisirent vignes et mines ! von Aasen se permettait même le luxe de construire de coûteux édifices en pleine guerre :

[align=center]Image[/align]

Mêmes les anciens alliés des Grecs, les Romains leurs voisins, leurs déclaraient maintenant la guerre. La puissance offensive d'Alexandre avait déjà été réduite à néant, mais la défense des villes frontalières était bien organisée. von Aasen décida qu'il était temps de conclure la paix, et que les nombreux morts ennemis seraient déjà assez de punition pour ceux-ci. De toutes manières, l'Empire Grec n'avait pas grand-chose à offrir, et les affaiblir de trop n'aurait fait que profiter aux Romains, qui avaient déjà pris Delphes. Maintenant qu'une nouvelle guerre sanglante avait pu être surmontée, la noblesse mobilisée pouvait s'en retourner à des projets autrement plus édifiants pour la culture du pays. L'année 1245 qui s'ensuivit allait faire date dans l'histoire de la civilisation germanique :

[align=center]Image[/align]
Modifié en dernier par von Aasen le lun. août 14, 2006 4:31 pm, modifié 2 fois.
Répondre

Retourner vers « AARs divers »