Un AAR de Grenade, pourquoi ?
1. Pourquoi pas ?
2. Parce qu’il n’y en a pas (du moins je crois).
3. Parce qu’un pays musulman avec la tech. latine doit être essayé selon moi

Les objectifs:
1. S’amuser.
2. Survivre.
3. Faire la Reconquista à l’envers (ou la défaire si tu préfères).
4. On verra bien après mais avec les cultures arabe, berbère et castillane et un voisin comme le Portugal, il doit y avoir des possibilités.
Question technique : AGCEEP 1.37 deluxe (version FR), IA faible, mode difficile.
-------------------------------------------------------------------------------------
La situation de Grenade en 1419 :
Depuis maintenant 400 ans, les musulmans sont peu à peu chassés de la péninsule ibérique. L’Emirat de Cordoue, le premier, dû céder des terres sous les coups normands vers 800. Le Califat de Cordoue, ensuite, permit à la jeune Castille et au Léon de s’étendre encore au sud vers l’an 1000. Vers 1100, ce sont encore les coups de butoir du Léon, de la Castille et de l’Aragon sur l’Empire des Almoravides qui permettent la naissance du Portugal. Ce dernier n’hésitera pas à s’étendre plus au sud en prenant des terres au royaume des Almohades vers 1200, emboîtant le pas de ces chiens castillans et aragonais.
Désormais, seul l’état de Grenade subsiste en Europe, résistant encore et toujours aux infidèles. Pourtant la marge de manoeuvre de l’Emir reste faible : le tribut imposé à nos frères musulmans est lourd et accentue le mécontentement des Cids qui possèdent de moins en moins de terres et se trouvent dans l’obligation de vivre de pillages et autres mises à sac.
Et que dire de la population, qui voit ses frères réduits en esclavage par des chrétiens sales et incultes, et qui ne manquent pas une occasion d’afficher leur mépris envers la splendeur culturelle musulmane ?
[align=center]

Mais l’heure de la revanche a sonné ! Nos frères marocains sont las de subir les raids portugais sur la ville de Tanger. L’alliance du sud comprend le Maroc, Tlemcen et déjà la Tunisie semble vouloir s’y joindre.
[align=center]

Le jeune Muhammad VIII (le petit), décide de voir là une occasion unique de venir en aide à ses frères sunnites d’Andalousie et de Murcie : le premier janvier 1419, la vassalisation d’avec Castille est rompue.
N’ayant ni flottes, ni chefs compétents, le jeune Emir rejette l’avis de ceux qui prônent la guerre contre le Maroc pour tenter de prendre les portugais de vitesse. Si le contrôle du détroit doit être maintenu sous domination arabe , ce sera par des chemins détournés … .
Cette décision ne manque pas de provoquer la colère du clan des Banu Al-Sarraj, qui, profitant du mécontentement passager provoqué par la réforme centralisatrice de février, entrent en politique, tuent le vizir Ali al-Amin et incitent à la révolte à Gibraltar (-1 en stab, +2 de RR pour 12 mois, -1 de taxe sur la province).
[align=center]

La puissante … hum … enfin, l’armée de Grenade se met donc en route pour mater les insurgés et sauver le bailli nouvellement nommé du pal.
[align=center]

Juin 1419-sept 1423 : première guerre ibérique.
En mai, le Portugal signe une alliance avec son voisin castillan, saisissant la chance de nous rapprocher de l’alliance du sud, nous déclarons la guerre à la Castille le premier juin 1419 : la nouvelle mettra 2 semaines à arriver au Tlemcen, qui nous enverra immédiatement un messager, porteur d’une proposition d’alliance, celui mettant à son tour 2 semaines pour traverser le détroit et imposer aux chrétiens cette évidence : les peuples de l’Islam n’accepteront plus que leurs terres soient ainsi souillés !
Affolés par la colère de Grenade, les portugais préfèrent dénoncer leur alliance ; cependant, rapidement pris de remords, ces lâches en créeront une nouvelle 1 semaine plus tard, entraînant les castillans dans leur guerre contre nos frères du sud. Mais, le mal (ou plutôt le bien) était fait : désormais nos 17000 hommes n’auraient qu’à combattre que (enfin que quoi

Après les mots doux échangés par les émissaires et autres ambassadeurs, les hostilités peuvent enfin commencer sur le terrain, se ruant le province d’Andalousie, les 17000 grenadins entament le siège de la ville, ne prenant au passage que le temps d’annihiler un petite armée de conscrits nouvellement crée. Peu après, le peu de soldats nouvellement levé sur notre maigre trésor à Gibraltar arrivent en renfort.
La réponse est immédiate : le 21 août, le gros de l’armée castillane assiège notre glorieuse capitale.
Mais Allah ne semblait pas décidé à abandonner ses glorieux défenseurs : le Portugal, dont les forces d’invasion s’étaient faites laminées les unes après les autres par nos frères de l’alliance de sud, signe, le 19 décembre une paix de 84 ducats en faveur de nos amis Marocains et de Tlemcen, désormais l’alliance de Grenade est unie, en guerre, face un seul ennemi : la Castille !
Si la traversée du détroit est toujours rendue extrêmement difficile et aléatoire du fait de la flotte castillane qui, plus nombreuse, arrive souvent à prendre le dessus sur celle de nos frères, il n’est est pas moins que de plus en plus de nos alliés tunisiens arrivent à traverser le bras de mer pour débarquer quelques corps d’armée sur notre sol. A tel point que, profitant du besoin de ravitaillement d’une flotte castillane suite à une défaite contre les marines tunisiennes et de Tlemcen, 14000 hommes de l’alliance du sud réussiront à faire jonction à Gibraltar au cours de l’année 1420.
Mieux, l’Andalousie tombe le 22 janvier de l’année suivante (1420 donc), l’armée de Grenade incorpore donc le régiment de Gibraltar et part pour la province d’Extrada mura pour à nouveau combattre un régiment de conscrits castillans; l’ennemi souffrirait il à ce point de l’attrition dans son siège de notre capitale pour qu’il lui soit constamment nécessaire de puiser dans la jeunesse de son pays ?
Hélas, l’attrition est aussi le problème de l’Armée de Grenade dans cette pauvre province d'élevage; elle est donc aussitôt déplacé vers la capitale castillane : Tolède. Voyant l’armée castillane abandonner son siège pour affronter notre armée sous les murs de la ville, un mouvement est ordonné vers la province de Murcie, nous y arrivons le 28 avril et mettrons en pièce l’avant garde castillane le 30 juin.
Dans le même temps, les castillans retournent assiéger Grenade. Leurs mouvements nous empêchant de collecter normalement les taxes, nous souscrivons un emprunt pour maintenir le moral des troupes à son maximum.
Et enfin, les renforts de nos amis du sud se décident à quitter leur campement de Gibraltar pour s’attaquer au gros des troupes ennemis à Grenade. Le 19 octobre, la jonction est faite et, malgré la défaite et la retraite du 11 novembre vers Gibraltar, l’armée castillane et dans un état tel qu’elle ne peur espérer prendre la garnison de notre capitale sans renforts. HOURRA, la ville est sauvée et l’armée ennemie est à présent plus faible que la notre !!
Il s’agit d’en profiter pour rapidement en finir : depuis Gibraltar, l’armée de l’Emir, via l’Andalousie, retourne vers Tolède et y commence le siège le 27 mars 1421, après avoir, à nouveau, occis quelques conscrits bien imprudents.
Hésitant plus d’un mois, le reste du gros des troupes ennemis décide finalement de tenter de lever notre siège de sa capitale … et c’est une nouvelle victoire pour les guerriers d’Allah !! En ce jour du 3 mai 1421, l’armée castillane est vaincue, et seul subsistent quelques bandes armées, qui ont fort à faire avec les révoltes qui se lèvent à la suite de l’instabilité provoquée par le coup d’état d’Enrique d’Aragon.
Décidant de puiser sur les fonds procurés par notre emprunt, Muhammad fait lever une armée en Gibraltar. Cette dernière sera envoyée, dès la fin de sa mobilisation, en Murcie pour y commencer le siège.
Les champs de bataille étant sous notre contrôle, ,nous pouvons désormais utiliser nos diplomates pour resserrer nos liens avec nos alliés : des mariages royaux sont conclus avec Tlemcen et Maroc.
Etrangement, une crise politique survient le 6 janvier 1422. Elle fût vite oublié devant la prise de Tolède qui intervient 22 jours plus tard : la capitale ennemie était notre !! Sans prendre le temps de la mettre à sac dans les règles de l’art de la guerre, l’armée de Grenade, amputé d’un régiment (le régiment de Tolède) fit route vers Extrada mura pour y commencer le siège … le régiment de Tolède rejoignait celui de Gibraltar dans son siège de Murcie pour s’assurer que les maigres renforts qui échappaient aux rebelles ne traversent le fleuve pour lever nos campements.
LE 27 juin, malgré une révolte vite mâtée, Murcie se rendit à nos forces ; jonction fût faite entre le régiment de Tolède et celui de Gibraltar et le tout maintenu en garnison pour éviter une percée ennemie depuis ses provinces du nord.
Le 22 octobre, le plan secret de l’Emir fût découvert. Ayant remarqué que la colonie de niveau 1 des canaries ne disposait d’aucune défense, une galère avait été construite dans le plus grand secret pour y transporter une force d’assaut … malheureusement, la flotte castillane l’intercepta et la détruisit le 23 du même mois.
Le 30 décembre, Juan II nomme Alvaro de la Luna conseiller (-2 de stabilité, RR de 4 pour 12 mois), la peur gagne l’Etat de Grenade : Il nous faut en finir avec ce conflit avant que des forces nouvellement réunies sous la bannière de ce chef ne viennent nous empêcher de libérer nos frères sunnites.
Fort heureusement, le 27 mai 1423, Extremadura tombe !
Et, si par deux fois, la Castille rejette notre demande d’Andalousie et de moins de 200 ducats, c’est pour mieux nous offrir les provinces de Murcie et d’Andalousie le 4 septembre.
INCH ALLAH !!
Ces chiens de chrétiens se sont enfin soumis. Les roumis plient devant nos hommes ! Nos frères sunnites sont enfin libérés du joug des infidèles.
GLORIEUSE victoire ! Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, Muhammad apprend que le cœur des populations musulmanes de la péninsule ibérique s’embrase : La conquête de Cordoue et la libération de sa belle mosquée des mains chrétiennes enflamme les espoirs des Grenadins de récupérer Al-Andalus. Que tremblent les chrétiens, nous réclamerons ce qui nous appartient : désormais l’Etat de Grenade considèrera les provinces suivantes comme nationales :
Tago perdu en 1147
Algarve perdu en 1249
Castilla perdu en 1085-1177
Valencia perdu en 1238
Toledo perdu en 1085-1212
Estremadura perdu en 1229
Aragon perdu en 1118
Baleares perdu en 1229 .