Nous v'nons de Numidie pour défendre le pays ...

Nous sommes en 50 avant J-C ... toute la Gaule est occupée par les Romains ... Toute ? Non, un petit village ...

Bon, le responsable des sous-titres ayant été viré, reprenons plus sérieusement le résumé du contexte historique !

L’alliance entre César, Pompée et Crassus, établie en 59 av. J.-C. a été renouvelée à la conférence de Luca (56 av. J.-C.). Mais, pendant que César guerroyait en Gaule, Crassus a péri au cours d’une expédition contre les Parthes. Vaincu en 53 av. J.-C. à Carrhae, il a été fait prisonnier et exécuté. Les « triumvirs » sont encore deux, ce qui est encore un de trop. Pompée, revenu à Rome, tente d’imposer son pouvoir. Face à une agitation croissante dans les rues entre les partisans des deux hommes, le Sénat qui craint l’anarchie nomme Pompée unique consul. Entre 52 et 49 av. J.-C., un fragile statu quo s’installe, mais Pompée parvient finalement à se faire désigner par le Sénat « défenseur de la République » contre César. Ce
dernier prend alors les devants et franchit en janvier la frontière entre la Gaule Cisalpine et l’Italie, matérialisée par le Rubicon. La guerre civile vient de débuter, elle va durer cinq ans.
César se rend maître de l’Italie sans combat ou presque en 49 av. J.-C., Pompée préférant rejoindre ses légions en Grèce est suivi par la grande majorité des sénateurs. Si César contrôle l’Italie et la Gaule, toutes les autres provinces romaines ont rejoint le camp de Pompée et du Sénat. La stratégie de César, qui dispose de moins de légions que son adversaire, va reposer sur la rapidité et la capacité de projection de son armée. Comme en Gaule, il vise à éliminer en premier les troupes adverses les plus solides. En moins d’une année, César va marcher sur l’Espagne septentrionale, battre les meilleurs lieutenants de Pompée à Ilerda, enfin assiéger et prendre Massalia (Marseille). Son lieutenant, Curion, subit par contre un échec complet en Afrique. L’année suivante César traverse l’Adriatique pour débarquer en Epire et livrer en Grèce deux batailles acharnées. La première à Dyrrachium a lieu immédiatement après son débarquement. Elle consiste en une sorte de « guerre de tranchées », les légions césariennes et
pompéiennes essayant de s’encercler ou de se mettre hors de position en construisant des retranchements face à face. César, avec une armée à court de ravitaillement, parvient néanmoins à pousser Pompée à la retraite. La bataille décisive à lieu à Pharsale. Malgré une infériorité numérique notable, notamment en cavaliers, César écrase malgré tout les troupes de Pompée. La cohésion de ses vétérans et leur confiance dans leur chef a raison de la
résistance des légions de Pompée. Ce dernier s’enfuit vers l’Egypte où César le rattrape, en 47 av. J.-C., à la tête d’une seule légion. Mais les Egyptiens assassinent Pompée avant l’arrivée de César à Alexandrie, et c’est finalement contre les soldats du pharaon que les Romains doivent se battre. Victorieux après bien des péripéties, César place Cléopâtre, la soeur du pharaon, sur le trône et regagne Rome. Au cours de deux autres campagnes outre-mer, César abat les derniers lieutenants de Pompée. Il livre deux grandes batailles rangées, à Thapsus en Afrique en 46 av. J.-C., puis à Munda en Espagne du sud en 45 av. J.-C. Encore une fois, il doit ses victoires à son énergie, sa rapidité et les capacités exceptionnelles d’une armée de vétérans aguerris par dix années de campagnes ininterrompues en Gaule. Nommé dictateur, puis consul pour dix ans et chef suprême de l’armée, César, qui étant déjà Pontifex Maximus, inaugure alors ce qui ne va pas tarder à devenir l’Empire. Alors qu’il prépare une campagne
contre les Parthes, César est assassiné lors des Ides de mars, victime d’un complot de sénateurs craignant qu’il rétablisse la royauté.
César désigne dans son testament le jeune Octavien - il n'a alors que 19 ans - comme son unique héritier et son fils adoptif. Dans le contexte difficile qui suit la mort de César, Marc-Antoine ne compte pas céder sa place prééminente, alors que les assassins du conquérant des Gaules ne recueillent pas le soutien populaire qu'ils attendaient. En 44 av. J.-C., Marc-Antoine, avec l'appui de Lépide, s'attaque en Italie à Decimus Brutus, gouverneur de Gaule Cisalpine et assassin de César, qui s'est enfermé dans Mutina. Les consuls de l'année, Hirtius et Pansa, viennent au secours de Brutus. Après une série de combats, Marc-Antoine est vaincu, mais Pansa, puis Hirtius sont tués au combat, Octavien, arrivée tardivement avec des renforts recueillant les fruits de ce succès. Decimus Brutus est bientôt assassiné et paradoxalement, Octavien, Marc-Antoine et Lépide se réconcilient pour former l'année suivante un second triumvirat et faire régner leur loi à Rome. Les purges se succèdent et Cicéron, détesté de Marc-Antoine, en est une des premières victimes. Le sénat compte désormais sur Cassius Longinus et Marcus Junius Brutus, réfugié en orient, pour contrecarrer les plans des triumvirs. Cassius élimine le césarien Dolabella en Syrie et rejoint bientôt Brutus en Macédoine, où ils repoussent Norbanus et Saxa qui commandent l'avant-garde des troupes du triumvirat. Laissant Lépide à Rome, Octavien et Marc-Antoine marchent avec leurs armées à leur rencontre. En deux batailles livrés à Philippes en 42 av. J.-C., Cassius puis Brutus sont vaincus et tués par leurs adversaires du parti césarien. Cette défaite sonne le glas de la République romaine. Les triumvirs se partagent les provinces romaines, Marc-Antoine reçoit l'Orient alors qu'Octavien et Lépide demeurent en Occident.
Octavien doit gérer la distribution de terres en Italie pour les très nombreux vétérans de l'armée. Il se heurte aux optimates et à une partie du Sénat. Il doit bientôt faire face à la révolte de légions mutinées en Italie même. Ces rebelles, conduits par le consul Lucius Antonius, le frère de Marc-Antoine, l'obligent à conduire entre 41 et 40 av. J.-C., une véritable guerre civile dans la péninsule. Rome est laissé sous la surveillance de Lépide, pendant qu'Octavien, Agrippa et Salvidienus combattent Lucius Antonius. Ce dernier s'enferme dans Pérouse. Les forces d'Octavien entament un long siège que l'armée de secours de 13 légions conduite par Bassius, Pollio et Plancus ne parvient pas à briser. Lucius Antonius et ses partisans ne survivent à la chute de ville et leur rébellion s'éteint progressivement en Italie. Alors que Marc-Antoine se lance dans une guerre qui va s'avérer désastreuse contre les Parthes, entre 40 et en 38 av. J.-C., Octavien conduit dans le même le même temps une guerre contre Sextus Pompée, secondé par l'affranchi Ménas, qui anime une puissante révolte, depuis ses bases d'Espagne et plus encore de Sicile. Le dernier fils du Grand Pompée est sévèrement battu sur mer par d'Agrippa, le lieutenant d'Octavien, à Naulochus, en 36 av. J.-C., avant de finir assassiné l'année suivante. Octavien est désormais maître incontesté de l'Occident et réduit Lépide à un rôle secondaire, alors que Marc-Antoine affaibli par ses déboires contre les
Parthes, règne désormais sur l'Orient avec Cléopâtre.
Marc-Antoine, qui rêve d'une revanche en Mésopotamie, est ensuite confronté aux ambitions et aux menaces de plus en plus directes d'Octavien qui pousse le sénat à voter la guerre contre lui, au prétexte qu'il privilégierait les intérêts de l'Egypte à ceux de Rome. Il a en effet délaissé son épouse Octavie, la soeur d'Octavien, pour épouser Cléopâtre à qui il a notamment offert l'île de Chypre. La guerre civile entre Octavien et Marc-Antoine, devenue inévitable, s'ouvre en 32 av. J.-C. et va se solder par la brillante victoire navale d'Agrippa à Actium, en septembre 31 av. J.-C., ouvrant les portes de l'Orient aux armées d'Octavien. Ce dernier envahit l'Egypte, dont il fait sa possession personnelle en 30 av. J.-C., unissant ainsi tout le
bassin méditerranéen sous son autorité. Marc-Antoine et Cléopâtre se suicident à quelques jours d'intervalle, pour ne pas tomber entre ses mains. Césarion, le fils de Jules César et Cléopâtre est de son côté mis à mort. En janvier 29 av. J.-C., Octavien, de retour à Rome, fait fermer les portes du temple de Janus, signifiant ainsi la fin des guerres civiles et ouvrant ainsi la voie à l'organisation d'un nouveau régime politique : le Principat. Avec l'Empire, c'est enfin la Paix !

