

Nous sommes en 2019 et le bizarro world est marqué par divers conflits de basse et haute intensité. En Bolivie, une explosion souffle l'ambassade américaine de La Paz. L'opinion publique est choquée.

A Washington, l'Empereur de l'Humanité le président Jack Ryan rassemble un conseil de sécurité nationale pour conduire les représailles. Un rapport de la CIA indique qu'un agent de la DEA en poste dans la région, Ricardo "Ricky" Sandoval, a été exécuté peu de temps après l'attentat. L'enquête préliminaire suggère que Sandoval était la cible initiale de la bombe et que ses meurtriers durent terminer leur besogne à l'ancienne.

Sandoval avait infiltré pendant plusieurs années un cartel local devenu une organisation criminelle internationale tentaculaire: la Santa Blanca.

La Santa Blanca est originellement un petit cartel de drogue fondé en 2008 par un homme d'origine mexicaine dont le passé, jusqu'au nom, est inconnu des services de renseignements : El Sueno, "Le Rêve".

Individu absolument massif, au profil excentrique et quasi-mystique, El Sueno est désormais considéré comme le "chef de tous les chefs" du trafic mondial de cocaïne et est en passe de transformer la Bolivie en un véritable narco-état. Il est indubitablement la menace numéro un du crime organisé international.

Le réseau tentaculaire de la Santa Blanca est concentré en Bolivie et se déverse au travers des plates-formes mexicaines et africaines vers les pays de consommation en Amérique, en Europe et en Asie. Chaque mois, ce sont 300t de poudre qui sont exportées et 2 milliards de $ d'argent sale qui entre dans les caisses du cartel. Du jamais vu depuis Escobar.

L'organigramme connu du cartel repose sur quatre activités : production, trafic, sécurité et influence. Chaque division est à la pointe de son temps : utilisation de bio-ingénierie pour accroître la productivité des plants de coca ; optimisation quasi-tayloriste des flux de marchandises ; organisation paramilitaire de sicaires appuyée par des instructeurs privés israéliens, sud-africains, russes et même américains ; œuvres caritatives et création d'un culte mystique autour du folklore de la Santa Muerte abondamment relayé sur les réseaux sociaux...

La réponse initiale du gouvernement bolivien fut de constituer une unité de forces spéciales spécifiquement dédiée à la lutte contre le cartel appelée La Unidad, qui fut déployée dans le département de Libertad où le cartel a son assise.

Le conflit a perduré plusieurs années, sans résultat probant. La pression de la société civile, qui comptait plusieurs milliers de victimes collatérales, aboutit à la négociation par le président nouvellement élu Thrawnirez d'une trêve entre La Unidad et Santa Blanca, le gouvernement central fermant les yeux sur les activités du cartel en échange de la paix sociale. Les fusillades laissèrent place à des campagnes d'assassinats ciblées dont furent principalement victimes les intellectuels, journalistes et travailleurs humanitaires. De nombreux membres corrompus de La Unidad s'y firent complices.

L'exaspération d'une frange de la population civile aboutit à la formation d'un mouvement rebelle d'inspiration indigéniste et marxiste-léniniste : le mouvement Kataris 26, dont le leader spirituel est un certain Amaru. Cette guérilla, mal entraînée et mal équipée, peine à se projeter au delà de son noyau de la province d'Itacua.
Au terme du conseil de sécurité nationale, le président Jack Ryan s'avère conscient du danger potentiellement terrible que représente la Santa Blanca et ordonne le démantèlement strate par strate du cartel. Une équipe de quatre agents du Group for Specialized Tactics (GST, informellement connu sous le nom de Ghosts) doit être déployée en Bolivie par l'intermédiaire d'un agent sous couverture de la CIA afin de remonter la piste d'El Sueno. L'opération Kingslayer débute.
