6 - Chambellan Bartimeus

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mad
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6 - Chambellan Bartimeus

Message par mad »

Ma chère soeur,

Nous partons d'ici quelques jours dans les Pyrénées ... là ba, on le sait, les canons tonnent, les mousquets s'agitent, les baionnettes - invention récente et bien barbare - s'aiguisent ... et déjà, les hommes tombent dans les affrontements avec les Espagnols.

Et il aura suffit, pour celà, de la chute d'une simple femme : Madame Boudi de Pompadour a ,à son corps défendant, relancé les guerres en Europe.

La relation qui l'unissait depuis des mois avec Sa Majesté le Roi faisait les gorges chaudes de tous les hôtes de Versailles. On avait enterré très vite la liason, mais Madame de Pompadour, et le Roi, avaient fait démentir les rumeurs : une semaine devenant un mois, devenant un semestre ...
Madame Boudi de Pompadour se serait-elle alors crû plus puissante qu'elle ne l'était vraiment ? Elle devint plus exigeante, plus morose, n'hésitant pas à se moquer de son royal amant même en journée...

Et dans sa toute puissance passagère, elle ne vit pas, doucement, le Roi se détourner d'elle et poser ses yeux sur la gente féminine au Palais. Ainsi Monsieur Barttimeus de Maison Close ne semblait-il pas mettre volontairement, dans les jambes du Roi, sa grasse épouse, Madame de Gras-Double ? Et Sa Majesté d'apprécier ses formes généreuses, ses chairs épaisses, son double menton amical, qui tranchaient avec la froideur et la sécheté de corps de Madame Boudi de Pompadour...

Et le drame fut ainsi consummé : On avertit un soir que les appartements du Roi n'étaient plus ouverts à Madame de Pompadour : Madame de Gras-Double réchauffait le lit, par ordre de son mari. La fureur de l'espagnole fut grande, et elle rameuta tous les tenants de son clan pour réaffirmer sa position, mais le mal était fait. Et comme le Roi entra en guerre avec elle en lui bloquant son accès, il le fit avec tous les Espagnols, et le drame amoureux se transforma rapidement en guerre. La défaite de la guerre de Dévolution était proche dans le souvenir du Roi, qui ne cherchait que pretexte pour prendre sa revanche.

Que le Seigneur nous aide, ma soeur ! Car nous repartons à la guerre, et j'ai peur que tous n'en reviennent pas ...



Bartimeus joue Favorite sur Thrawn : Thrawn devient la nouvelle favorite du roi, Boudi perd sa position et -5 au roi
Il joue Guerre contre l'Espagne, roi -3 pour tout le clan espagnol (Aheuc / Boudi / Palpat)
Charge de Contrôleur : il se fait attribuer 1.500 or

Somme de 7.500 à partager entre Bartimeus et Thrawn à la fin de cette phase

A Palpat
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mad
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Re: 6 - Chambellan Bartimeus

Message par mad »

Ma chère soeur,

Quel tonnerre, quel fracas, que le crépitement des mousquets et le roulement de la canonade ! Et puis les odeurs, et le sang, et les cris... Ma soeur, nous nous sommes portés bien trop près du front, aux abords d'une bourgade nommée Bilbao, et nous fument reçus par les bouche-à-feu espagnoles, tandis qu'une violente charge tentait de nous prendre par le flanc (ce sont là les explication que me donna le Maréchal d'Aheuc, je lui en suis grée, même s'il arriva sur le terrain le lendemain, son cheval s'étant blessé - heureusement sans grave dommages- sur la route de San Sebastian)

"Pour le Roi !" s'écrièrent nos valeureux nobles, qui firent défense de leurs corps et de leurs pistolets à Sa Majesté, que semblait viser cette odieuse attaque. Oui, odieuse, car ma chère soeur, si l'on commence à viser nos rois, et nos officiers, qui restera t'il pour sauver l'honneur de la guerre parmi ces troupes sauvages et malodorantes ?

Les Espagnols pirent peur devant la féroce défense de nos hommes. Rapidement la situation se retourna, et on les prit en chasse. Quelle vigueur, quelle temérité dans cette folle poursuite ! Et déjà l'on souriait, l'affaire était entendue.

Mais dans l'ombre d'un bosquet, quelques mousquets qui pointent vers nos hommes, qui venaient de les dépasser sans les voir... La fusillade éclate, proche, la fumée empêche de voir la bataille... des cris, puis une charge de nos dragons pour écraser le bosquet, et tout ce qui s'y trouvait. Les chevaux finissent de piétiner les Espagnols jusqu'à les enfoncer dans la terre. L'odeur de poudre, toujours plus forte, et mes yeux qui pleurent mécaniquement, ma soeur, moi qui n'avais pas même pleuré lors de la mort de père !

La fumée se dégage, nos hommes reviennent, on entend de nouveaux cris, principalement ceux de Madame Marie-Charlotte de Gras-Double : on apporte son mari, livide, gisant sur un brancard improvisé à base de branches et de toile. Monsieur le Contrôleur Général des Finances a voulu participer à l'hallali et une balle de mousquet l'a perforé de part en part. Déjà Madame de Gras-Double pleure sur les rentes de Monsieur, vouées à disparaître, mais son mari se relève, toujours pâle, mais debout : il faut donner le change, ce n'est pas balle espagnole qui fauchera aussi aisément Monsieur Bartimeus de Maison Close !

On fait venir le chirurgien, et on applaudit devant la bravoure de l'homme. Madame de Gras Double continue à pleurer sur ses propres gages, qu'elle devra donc toujours redistribuer à Monsieur son mari.
Le chirurgien est confiant : les organes vitaux ne sont pas touchés, il s'en ait fallu de peu ! Il donne quelques soins, puis va s'occuper des autres hommes blessés. On organise un convoi pour ramener Monsieur de Bartimeus côté français, où il pourra se soigner dans des conditions meilleures qu'au front. Déjà Madame de Gras-Double se désinteresse de son mari. C'est dommage, elle le voyait pour la dernère fois.

Le voyage de retour est long pour le blessé, car on sait les Espagnols très présents sur les arrières, ils mènent un nouveau type de combat, dont on peine à définir d'un nom. On fait des détours, des haltes, dans un grand désordre d'hygiène.
Dans le corps de Monsieur Bartimeus de Maison Close, un morceau d'étoffe de sa tunique, qu'emporta la balle de mousquet jusqu'en son sein, fait ses offices. Le tissu et les fils d'or pourrissent, la température de Monsieur Bartimeus de Maison Close s'accroît. La nécrose débute, Monsieur divague, et bientôt on ne peut même plus le transporter.

Une nuit on s'arrête sur une hauteur. Monsieur de Maison-Close sourit en regardant, au loin, les vagues de l'Atlantique qui lèchent le golfe de Gasgogne. Il est si loin de sa provence natale...

Au petit matin, on ne peut relever Monsieur : il est mort dans la nuit, toujours souriant, blessé par une balle espagnole, achevé par un chirurgien français peu méticuleux. Plus aucun fil d'or dans les tréfonds de sa blessure : tout n'est que pourriture. Son argent ne l'aura pas sauvé ... Tous firent silence, tandis qu'on escortait le corps de Monsieur Bartimeus de Maison Close, avec la même déférence que lorsqu'il était vivant.

Ah ma soeur ... oublie ce qu'on ta conté sur les honneurs de la guerre ! Car la mort c'est rouge, et puis c'est bleu... et puis c'est froid. Et par dessus tout, ça devient un silence ... ! La mort, c'est un silence de mort.


Palpat joue Blessure de guerre sur Bartimeus. 4 au dé, Bartimeus meurt.
La charge de Contrôleur Général des Finances est à piocher dans la Maison du Roi
Palpat pioche, et envoie une carte à DarthMath

Bartimeus reviendra au tour suivant avec un perso feminin. Il ne pourra utiliser ce tour ses derniéres actions comme chambellan

A Thrawn
GA_Thrawn
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Re: 6 - Chambellan Bartimeus

Message par GA_Thrawn »

Ma bonne amie,
La douleur m'envahit et me transperce le coeur. Je pleure en pensant à cet homme si bon, si généreux qu'était mon tendre mari...
Et je promène ma douleur dans tout Versailles en criant "Ma cassette!! Ma cassette!" avant de m'effondrer aux pieds du Roi et de gémir "Varus, rends moi mes rentes" :goutte:
« Il est deux catégories de Français qui ne comprendront jamais l’histoire de France : ceux qui refusent de vibrer au souvenir du sacre de Reims ; ceux qui lisent sans émotion le récit de la fête de la Fédération. »
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mad
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Re: 6 - Chambellan Bartimeus

Message par mad »

Ma chère soeur,

Madame de Gras-Double pleura beaucoup à l'annonce du décès de son mari, à peu près autant que lorsqu'elle le crût en vie.
Tandis que nos colonnes de soldats continuaient d'avancer en pays basque, elle allait s'épancher un jour sur l'épaule du Roi, qui la guidait sous sa tente pour lui apporter le réconfort nécéssaire à l'âme. Le lendemain elle allait pleurnicher auprès d'un baron, ou d'un vicomte, peu importe qu'il soit ou non engagé dans d'autres galantes affaires. Jeune, vieux, tous y passèrent, et l'on ne s'étonnera pas d'apprendre que la grande vérole s'étendit parmi la noblesse comme feu de paille cet été là...

Enfin Madame de Gras-Double, en bonne pécheresse, attrapa un magnifique specimen dans ses filets : Monsieur le Duc Noël du Fail, dont l'envie du célibat s'était pourtant renforcée depuis le decès de son empoisonneuse de femme. L'homme était argenté, sa parole rare, ce qui faisait glousser d'envie Madame de Gras-Double. Profitant de sa position de Favorite auprès de Sa Majesté le Roi, et lui montrant l'inconvenance qu'elle même resta veuve - cela faisait jaser, et retombait sur la gloire du Roi - et que l'un des meilleurs partis de France voit sa réputation ternie par les agissements de feu sa femme, Madame de Gras-Double emporta l'avis du Roi, qui seul suffisait pour que l'union se fasse.

Et ainsi on retrouva Monsieur le Duc Noël du Fail, Seigneur de la Herrissaye, invité une seconde fois à son propre mariage, de par la volonté royale.
Alors qu'il attendait que la cérémonie se passe, et qu'à quelques mètres de lui sa pétulante future épouse dodelinait flasquement, tout à son bonheur, il eut ses mots "Au moins celle là ne m'empoisonnera qu'avec de la graisse de canard"

Thrawn pioche Contrôleur Général des Finances dans la Maison du roi
Il épouse Stratcom

rente de 5.000 partagée entre Thrawn et Stratcom
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griffon
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Re: 6 - Chambellan Bartimeus

Message par griffon »

Je crains que le malheur ne s'acharne sur cette union :froid:
SOL INVICTVS

Au printemps, je vais quelquefois m'asseoir à la lisière d'un champ fleuri.
Lorsqu'une belle jeune fille m'apporte une coupe de vin , je ne pense guère à mon salut.
Si j'avais cette préoccupation, je vaudrais moins qu'un chien

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mad
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Re: 6 - Chambellan Bartimeus

Message par mad »

Ma chère amie,


Image


Enfin la guerre se termine ! Les avancées de nos troupes en Espagne, arrivées au point de bientôt menacer Madrid, et le conflit qui s'était étendu aux pays bas Espagnols, avec une série de défaites retentissantes pour l'adversaire, ont eut raison de la détermination du Roi Charles II : la victoire est totale pour la France, qui regagne les provinces perdues lors de la Guerre de Dévolution.

Deux hommes s'illustrèrent particuliérement lors de cette guerre. Le premier fut le Maréchal d'Aheuc, dont les armées ont emporté la décision. Sa Majesté fut enchanté par les exploits français et son contentement en la bonne figure du Maréchal a encore progressé. Làs, le Maréchal d'Aheuc n'est pas encore au courant de l'amitié dont lui fit part le Roi : sitôt arrivé en Navarre, et alors que les escarmouches y étaient terminées, il reprit la route pour rejoindre les Pays bas Espagnols et y mener l'ultime offensive. La paix surgit donc alors que le brave homme doit, au mieux, être du côté de Dijon.

Le second personnage honoré par Sa Majesté fut Monsieur le Marquis de la Wargamerie : contrairement à la précédente guerre, il put enfin sortir son étendard, son épée, ses foulards et autres attributs, décharger à foison de son mousquet, et chaque village d'ici à Burgos vit paysanne, lavandière ou autre servante porter en son ventre les exploits de l'occupation française.

Tandis que toute la cour refranchissait les Pyrénées pour remonter vers Versailles, le Roi montra à Monsieur le Marquis les terres qui s'étendaient devant eux : "Monsieur mon ami, car vous avez servi la France, je vous laisse la Gascogne !"
Monsieur le Marquis de la Wargamerie, nouveau Gouverneur de Gascogne, remercia Sa Majesté, qui l'honorait ainsi, lui, mais aussi sa femme, Madame du Val-Trempé, et jura de mourir pour le Roi, s'il le devait.

Oh ma soeur, espérons que ces paroles ne soient pas tombées dans des oreilles jalouses qui le prendraient au mot ! Il faut dire que Monsieur de la Wargamerie est désormais si puissant, entre son Marquisat de Provence, sa dignité en Gascogne, sa charge de Maître de Chasse, ses multiples rentes et pensions...N'était l'argent qu'il reverse à Madame, Monsieur serait le plus riche des hôtes de ces bois ! Et sa position ne peut que faire sortir les envieux de leurs terriers.
Ainsi comme le dit cette fadaise qu'on se repasse entre amis à la Cour, "Un pied en Provence, l'autre en Gascogne, quand Monsieur de la Wargamerie se soulage, les Narbonnais pleurent"...


DarthMath joue la Guerre est gagnée - la Cour rentre à Versailles, roi +2 pour Aheuc (maréchal)
Il demande au roi et obtient Gouverneur de Gascogne
Il dit du bien de Palpat au roi, +2

17.000 de rentes ce tour, partagées entre DarthMath et Palpat

A Stratcom
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DarthMath
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Re: 6 - Chambellan Bartimeus

Message par DarthMath »

:lolmdr: :ok:

Après les calissons et le 51, à moi les chocolatines et les vins du Medoc et du Bordelais ! :fete: Voilà qui ne va pas arranger mon diabète ... :yho:
En tout cas, la dot de Madame mon épouse la Marquise est la bienvenue ... elle renforcera notre mariage par les liens les plus solides, j'en suis persuadé ... :wink:
Et toutes mes félicitations à M. le Duc pour son second mariage, également. Je constate que Mme la Duchesse sa nouvelle épouse, née Gras-Double, s'est prestement remise du tourment qui l'accablait après le tragique trépas de feu mon bon ami, M. de Maison-Close ! :o:
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mad
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Re: 6 - Chambellan Bartimeus

Message par mad »

Ma chère soeur,

Versailles bruisse de rumeurs depuis quelques jours. La naissance d'un enfant est chose rare à la cour, et le garder ici plus encore, puisqu'il est d'habitude de le confier à une nourrice ayant de bonne références, si possible à plusieurs lieues de là, puis, s'il survit, de le visiter une fois par semestre jusqu'à sa majorité, moment béni où l'on ne devra plus feindre de s'y interesser.

Or donc Madame de Gras-Double a donné naissance à un garçon, particulièrement pétillant malgré ses 6,4 kgs. Si l'on ne vit la présence de Melchior, de Baltazar et encore moins de Gaspard autour du lit de l'enfant, on y découvrit Monsieur le Duc Noël du Fail, époux de Madame, Sa Majesté le Roi, amant de Madame, et la mémoire de feu Monsieur Bartimeus de Maison Close, précédent mari de Madame, et que la rumeur convia auprès de l'enfant.

Car c'est la question que tous se posent, ici, connaître la paternité du gras bébé. On se lance dans de longs débats, teintés d'insinuations sur la virilité de notre regretté Monsieur Bartimeus de Maison Close, ou sur le moment à partir duquel on vit Madame dans le lit du Roi. Le plus souvent Monsieur le Duc Noël du Fail reste en dehors des ragots, tant la chronologie des faits tend à discrediter son apport dans l'affaire. Certes quelques mauvaises langues soutiendront que bébé ou Duc, les deux disposent de la même frêle tignasse, mais ma soeur, ce n'est là qu'effronterie.

Sa Majesté la Reine a elle même posé les yeux sur l'enfant afin de juger la chose. Y vit-elle le nez affirmé propre à tout Bourbon, et dont Sa Majesté le Roi en est l'exemple même en paradant fièrement avec une fine moustache sous la royale proéminence ? La Reine trouva, là, confirmation de ses craintes, et quelques mots bien sentis à l'encontre de Madame de Gras-Double, de la profession de sa mère, et du devenir de ses rejetons, dévoilèrent l'étendue de la haine que semble désormais porter Sa Majesté la Reine à la favorite.

Quant à Monsieur le Duc Noël du Fail , il y vit une bonne fortune. Que le fils émane d'un mort, ou d'un roi, la position de sa femme était encore raffermie auprès de Sa majesté. Il suggéra que Madame Boudi de Pompadour, qui autrefois s'était occupée des enfants royaux, continue désormais avec le jeune Louis Alcinthe Tancrède du Fail, et le Roi aquiesca. Il n'en fallut pas plus, ma soeur, pour que la véritable filiation de l'enfant ne soit connue de la cour...


Stratcom joue la Favorite donne naissance à un fils sur Thrawn : +3 au roi, -3 à la reine, et 10.000 or
Il dit du bien de Boudi au roi, +2
Il envoie une carte à Aheuc

6.000 pour Stratcom, 10.000 pour Thrawn partagés en 8.000 pour chacun

A Antonius
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mad
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Re: 6 - Chambellan Bartimeus

Message par mad »

Ma chère amie,

Versailles n'aura donc été qu'un intermède, juste le temps nécéssaire pour que Madame de Gras-Double puisse accoucher.
Le Roi, constatant que l'enfant était viable, joufflu et passerait certainement le mois, s'est donc à nouveau interessé à ce qui le préoccupe le plus : la position de la France en Europe, et les occupations de ses nobles désoeuvrés pendant les mois d'été.

Le Chateau de Versailles étant quasiment terminé, Sa Majesté s'est interrogé sur les choix qui s'offraient à lui avec cette chaleur torride. Changer de Favorite ? Trop problématique. Rentrer dans le lit de sa femme ? Mais, ma chère, vous n'y pensez pas !
Sa Majesté caressa quelques instants l'idée de retourner en Espagne, mais on lui fit remarquer que la précédente guerre avec les fiers ibères s'était terminée il y a tout juste 3 mois. Sa Majesté la Reine finirait par prendre contre elle toutes ces guerres contre les Espagnols, et de plus le souvenir brûlant de la mort du Contrôleur Général des Finances endeuillait complétement ce projet de villégiature.

Alors que le Roi hésitait, un nouveau venu à la cour lança une idée folle. Et si les pérégrinations estivales amenaient la cour plus vers le nord, disons dans les provinces unies des Pays Bas ? Ce ne serait que justice, on voyait chaque été des caravanes de commerçants hollandais envahir la France, il était temps de leur rendre la pareille ! Qui plus est le climat plus frais soulagerait les humeurs de Sa Majesté.

L'idée fit rapidement son chemin dans l'esprit du Roi, qui s'écria "Et puis foutre! Nous irons donc en Hollande cet été !" Et tandis qu'il jaugeait celui qui lui avait soufflé cette idée, il lui demanda son nom.
"Monsieur de la Pierre Fide, Votre Majesté"
Ainsi l'on sût qu'un nouveau de la Pierre Fide était à la Cour, aprés l'éxécution de Madame de la Pierre Fide l'année précédente. Le roi était intrigué. Quel etait le lien entre Monsieur et l'ancienne empoisonneuse de la cour ? Et comment, d'ailleurs, se prénommait-il ?
"Mon nom, Votre Majesté, est Monsieur"
Et si l'on en sût pas plus sur l'identité de Monsieur de la Pierre Fide, on lui fût gré pour cette belle proposition de voyage.

Quant à Monsieur le Maréchal Guigues Amédée d'Aheuc, il s'excusa, contrit et malade. Que l'on parte sans lui en Hollande, les armées pourront bien manoeuvrer seules quelques heures: une mauvaise digestion de fruits de mer l'empêchait de quitter le lit mais, promis, sitôt les combats commencés, il serait rétablit, ce n'était qu'une question d'heures, voir de jours - au plus quelques semaines, si l'indigestion était trop tenace - avant qu'il ne puisse prendre la route et rattraper les troupes qu'il commandait.


Antonius joue Guerre contre la Hollande, puis il pioche
La cour quitte Versailles pour la Guerre, -3/roi et -2/reine pour le parti hollandais (Thrawn / DarthMath)

A Aheuc
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DarthMath
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Re: 6 - Chambellan Bartimeus

Message par DarthMath »

Chanson d'époque à la gloire du maréchal Aheuc, qui faillit mouiller ses chausses à la bataille de Nieuwpoort ... :chicos:

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mad
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Re: 6 - Chambellan Bartimeus

Message par mad »

Ma chère soeur,

Que nos langues sont mauvaises ! Quand je pense que toutes et tous, ici, dans les plaines du Brabant, nous nous sommes gaussé du Maréchal d'Aheuc après cette mauvaise digestion qui le garda éloigné des champs de bataille près de 3 mois ! L'exemple venu d'en haut devint général, et il n'y eut bientôt pas un officier qui, après un simple rôt, ne se déclare dérangé pour au moins une semaine et ne s'affranchisse du port des armes.

En vérité si les désertions parmi les troupes françaises sont au plus bas, le nombre d'arrêts maladies - c'est le nom qu'a donné le chirurgien royal à ce mouvement général, en haussant les épaules - a augmenté en si forte proportion, qu'il semble désormais averé que l'estomac français est bien trop délicat pour les plats houblonnés qu'on trouve en les Provinces Unies des Pays Bas ! Sa Majesté lui même, aprés quelques troubles gastriques fort sonores, a décidé que sitôt rentré en France, il ferait bâtir un Hopital des Invalides pour tous les soldats tombés au champ d'honneur, décimés par la gastronomie étrangère.

C'est sur ces faits qu'un midi, alors que les soldats regardaient tristement leur pitance, et alors qu'aucun coup de feu n'avait éclaté depuis plusieurs jours entre Français et Hollandais, une clameur traversa le campement, et parvint jusqu'aux oreilles du Roi et de la Reine, qui sortirent de leur tente pour savoir la cause du brouhaha. Quelle ne fut pas leur surprise en découvrant le Maréchal d'Aheuc qui venait de rejoindre ses troupes, honorant la promesse qu'il avait fait dans son lit de douleur versaillais trois mois plus tôt !

Ma soeur, tu sais combien je suis observatrice. Aussi puis-je te confier que si la plupart des soldats ne savaient pas qui était ce Maréchal qu'on leur présentait (la plupart le découvraient pour la première fois), et que tous s'interrogeaient sur le nom à mettre sur ce grand visage à perruque grise, l'exaltation générale venait de ce que leur apportait leur maréchal : En effet, derrière Monsieur d'Aheuc, suivait une ribambelle de carrioles auprès desquels se pressèrent bientôt les soldats.

De main en main, on se passa ce qui y foisonnait : quartiers de boeuf du Limousin, fromages odorants de Picardie, jarres entières de beurre breton, gigantesques pots de crême fraîche de Normandie, grives de Provence, salaison de Gascogne, et même tout un troupeau de génisses de la Loire dont les meuglements firent venir les bouchers du régiment, couteau à la main et grand sourire aux lèvres. Le tout était arrosé par tous les vins que comptaient le Royaume, et que Monsieur le Maréchal avait embarqué des caves de Versailles et lors de ses différentes haltes, le tout pour ravitailler son armée, à l'appétit perdu en territoire hostile. Tous les nobles vinrent participer au banquet improvisé, qui mélait gens d'arme et grands aristocrates, mousquetaires et dames poudrées. On vit ainsi, image rare ! Madame Boudi de Pompadour découper une armée de cotelettes et en servir à la cantonnade, à commencer par son bon ami Monsieur le Duc Noël du Fail.

Ah que le Maréchal fut apprécié ce jour là ! Sa Majesté la Reine, qui pour toute gourmandise depuis des semaines devait se contenter de mâcher du sucre de betterave, fondit en larme quand on lui tendit une pleine poignée de macarons, de coussins lyonnais et de choux à la crème d'Alsace. Les hommes se régalèrent comme jamais et, le bonheur du ventre rendant le courage au coeur, il menèrent cet aprés-midi là la plus belle offensive française qu'on eut vu depuis des mois, emportant le fortin le plus proche sans coup férir.

On oubliera aisément, ma chère soeur, que le fort en question était tenu par des troupes alliées de la France et que cette fameuse victoire sur nous-même devait beaucoup à la quantité de vins et d'alcools fins qui échauffaient les gosiers de nos soldats. On passa les défenseurs par les armes avant de remarquer la cruelle méprise, mais ce fait d'armes ne peut être mis sur le dos du Maréchal d'Aheuc : le héros du jour somnolait déjà depuis quelques heures au bivouac, terrassé par les débuts d'une crise de foie.



Aheuc joue Bravoure à la Guerre, reine +4
Il pioche

6.000 de rentes

Boudi pioche 2 fois
Il passe une carte à Stratcom


A Griffon
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mad
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Re: 6 - Chambellan Bartimeus

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Ma chère soeur,

Après l'attaque du fortin allié et la déchéance de nos troupes qui saccagèrent leurs propres positions, lors de ce qu'on appella pudiquement la Bataille du Vin, tous faisaient grise mine au campement. La digestion faite, les estomacs apaisés, seul restait la honte. Sa Majesté le Roi ne pouvait laisser passer tel manquement !

Et c'est alors qu'on apprit que Mademoiselle Berc'hed Ar Griffoneg avait demandé audience auprès du Roi. Les esprits commencèrent à s'échauffer, les rumeurs à courir : tous savaient ce que la parole des Griffoneg pouvait provoquer comme cataclysme à la Cour. Le premier des Griffoneg, par trop d'impulsivité peut être, avait emporté sa propre vie face à Monsieur le Chevalier d'Aheuc lors d'un duel remarqué. Or les paroles de sa jeune soeur visaient bien mieux, et elle avait déjà à son actif la tête de l'empoisonneuse de la Cour, Madame de la Pierre Fide.

Ceux qui s'était attiré son inimitié s'inquiétaient. L'audience privée durait longtemps, trop longtemps, était-on en train de recueillir des preuves contre eux ?
Ses amis s'inquiétaient encore plus : on sait que quelque bons mots valent condamnation quand ils sont mal interprétés.
En somme, au campement, tous mesuraient la faiblesse de leur position : faible on est une victime désignée, fort on est un martyr en puissance.

Et ainsi l'on vit, ma soeur, pendant une longue heure, tous nos nobles s'agiter auprès de la tente du Roi, comme pour essayer de deviner quel complot s'y ourdissait. Aucun d'entre nous, et moi même, je dois le confesser, n'était rassuré, et nous faisions la liste de nos torts, de nos griefs, qu'ils soient véridiques ou inventés. Un tel s'était-il assis involontairement à la place de Mademoiselle Griffoneg lors d'un banquet ? Il interrogeait ses comparses, cela valait-il la bastille ? Un autre ne l'avait honoré que d'une danse au dernier bal, et pas de deux, préférant rejoindre le poitrail douillet de Madame de Gras Double ? Non, cela ne valait pas la hache du bourreau, pouvait-on le rassurer sur ce point ?

Et tous de se questionner, s'effrayant de leurs propres actes et se rassurant de ceux des autres. On eut dit ces jeunes hommes de l'Université de Paris, devisant après un examlen difficile, questionnant l'autre sur ses réponses, le félicitant faussement, se gargarisant de ses propres erreurs, s'amusant à se faire peur tout en craignant, en cas d'échec, la brutale réaction de Monsieur leur père.

Enfin la toile de la tente bougea, Mademoiselle griffoneg sortait de son entretin avec le Roi. Le campement tout entier s'arréta de respirer, et je dois admettre, ma soeur, que j'en vins à me supplicier les mains de mes ongles en songeant à la fois ou Mademoiselle Griffoneg me proposa une collation et que je dû décliner, étant déjà engagée ailleurs.

Nous serions tous morts d'anxiété et d'asphyxie si, sous la pression que cette attente provoquait, Monsieur Louis-Charles-Henry de Compte-la-Truite (un jeune noble qui ne venait quasi plus parmi nous depuis son introduction à la Cour dix ans plus tôt) n'avait alors explosé en sanglots, se reprochant son absence criminelle, puis sauté sur le cheval le plus proche et fuit en direction des positions ennemies, sous le regard médusés de l'assistance.

Tous nous reprîmes notre souffle. Mademoiselle Griffoneg avançait, souriante, heureuse de sa discussion avec le Roi. A ceux qui, hésitant, lui demandèrent quelle était sa requête, elle eut un rire cristalin : elle venait de se faire allouer une pension en mémoire de son frère. La tension, qui jamais ne fut aussi forte dans le camp, même pendant les plus sanglantes batailles, redescendit enfin.

Crois moi ou non, ma soeur... mais dés que je vois passer Mademoiselle Griffoneg, tout sourire, je me demande encore si elle va cueillir des fleurs, ou découper des têtes...


Griffon se fait attribuer une pension de 2.000/tour
Il pioche

+2000 or



Fin de ce tour, Bartimeus ne pouvant conclure en tant que chambellan (décès de son personnage)
il revient avec un nouveau personnage féminin, avec de nouvelles cotes, pour le tour avec Palpat comme Chambellan
On entame le dernier tiers du jeu :ok:
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