Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Lure
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Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Message par Lure »

Introduction

Je ne me suis jamais beaucoup intéressé à la Guerre de Sécession. On peut même dire que je ne m’y suis jamais intéressé tout court. Jusqu’à ce que je tombe, un peu par hasard, sur Ultimate General : Civil War. J’avais vaguement entendu parler de son prédécesseur, Ultimate General : Gettysburg qui promettait de retracer avec force de détails une unique bataille, celle de Gettysburg (1863). Mon intérêt relatif tenait au seul fait que l’auteur de ce jeu s’était fait connaître pour ses mods de bonne qualité sur différents opus de la saga Total War et qui visaient principalement à en améliorer l’IA.

Toujours est-il qu’après quelques heures de jeu sur ce Civil War, je suis conquis. Ce jeu apporte un élément stratégique que je n’avais jamais ressenti avec autant de force sur d’autres jeux : celui de la gestion de ses corps d’armées sur toute la durée d’une campagne militaire. Les ressources en hommes et en matériel ne sont pas inépuisables et le résultat de chaque affrontement est reporté sur les batailles à venir. Vaincre à tout prix n’est plus une option. Il faudra parfois choisir d’accepter une défaite pour préserver ses forces et, à chaque assaut, on se crispe en pensant aux hommes qui tomberont… En termes d’émotions c’est très fort.

Après quelques heures d’expérimentations, je décide de relancer une nouvelle campagne, du côté des Etats Confédérés. Non pas que je sois favorable à l’esclavage mais il m’intéresse de voir jusqu’où je pourrai conduire les tuniques grises. Qui sait, peut-être pourrions nous changer le cours de l’histoire ?!

J’incarnerai donc un officier d’origine sudiste, issu d’une lignée de militaire et ayant étudié à la très célèbre académie militaire de West Point, spécialisé en stratégie. Il fait ses premières armes durant la guerre américano-mexicaine à la tête d’une brigade d’infanterie qui aura joué un rôle décisif dans la bataille de Monterrey. Après la guerre, il choisit de rester dans l’armée et en gravit les échelons jusqu’à occuper le poste de brigadier-général de milice de Louisiane. Loin de de la vie civile, de la politique et de l’économie, il s’est consacré durant des années à l’entraînement des troupes.

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La prise de Coastal Fort

21 mai 1861

Je viens de recevoir mes ordres. Le corps d’armée placé sous mon commandement doit se mettre en marche aussitôt que possible et faire route vers le nord. Nous devons rallier le fleuve Potomac dans les meilleurs délais et nous emparer d’un fort côtier ainsi que de ses batteries d’artillerie.

D’après nos éléments de reconnaissance, le fort n’est, pour l’heure, que faiblement gardé mais ses défenses devraient être renforcées très bientôt par des hommes en provenance du sud-ouest. Nous devons absolument prendre de vitesse les troupes de l’Union pour éviter une boucherie sur les pentes de Coastal Fort.

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J’ordonne immédiatement à la première division de se mettre en route. La deuxième suivra dès que le convoi logistique sera prêt.
Pendant que les hommes s’apprêtent au départ, je me penche sur la carte. Les abords du fort sont dégagés, comme on pouvait s’y attendre. Les quelques exploitations agricoles qui l’entourent sont trop éloignés pour que l’on s’y retranche pendant l’assaut mais elles pourraient servir de point de départ à mon attaque. Tout dépendra des défenses du fort. Si je parviens à prendre de flancs la colonne envoyée renforcer la position, je pourrais aisément encercler Coastal Fort et attaquer les points les plus faibles. En revanche, si les renforts de l’Union parviennent à atteindre le fortin, il me faudra sans doute concentrer mes efforts sur un seul point et arracher la position par la seule force du nombre.

22 mai 1861

10h15

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La première division approche du fort par le sud. Le premier obstacle à se dresser sur notre chemin est une petite rivière qui s’écoule d’ouest en est. Je m’inquiète de l’éventuelle présence de tuniques bleues dans les bois de l’autre côté du gué qui rendrait la traversée du cours d’eau périlleuse. Il existe bien un pont de l’autre côté de la bourgade au nord-est mais cette voie n’est pas la plus rapide et si je veux pouvoir couper la route au renforts ennemis, je dois couper au plus court. La première division doit franchir cette rivière.

Je demande au major Hexamer de prendre position avec ses deux cents tirailleurs dans le petit groupe d’habitation qui borde le gué. Il aura pour mission de couvrir la traversée des première et deuxième brigades d’infanterie de Kemper et Sigfried.

J’hésite un instant à envoyer les deux cent-vingt cavaliers du major Crocker en direction du pont nord-est mais décide rapidement de m’en tenir au plan initial. La cavalerie franchira le gué en tête avant de filer vers le nord nord-ouest pour tenter d’intercepter la colonne de renforts adverse.

10h20
Crocker et ses hommes ont franchi la rivière sans difficultés mais à peine ont-ils pris pied sur l’autre berge qu’un groupe de tirailleurs ennemis sort des bois pour s’avancer dans leur direction. Je donne l’ordre à la cavalerie de se replier vers l’ouest jusqu’à une ferme que je baptise « ferme Crocker » tandis que mes tirailleurs ainsi que mes deux brigades d’infanterie prennent position du coté sud de la rivière pour prendre à partie les tirailleurs ennemis.

L’adversaire parvient à décocher une salve en direction de Crocker qui perd quelques hommes dans la manœuvre. Il parvient toutefois à décrocher rapidement et à atteindre le couvert de la ferme. Il réorganise ses hommes et poursuit son mouvement vers le nord. Stopper les renforts de l’Union reste la priorité.

Les tirailleurs ennemis se repositionnent dans les bois bordant la rivière (je les baptise « bois aux tirailleurs ») pour tenter d’en interdire le franchissement. Les brigades d’Hexamer et de Sigfried couvriront les hommes de Kemper qui passeront en force.

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10h25
Une estafette envoyée par Crocker m’informe qu’il a repéré deux brigades d’infanterie qui se dirigent vers Coastal Fort. Il s’agirait des deuxième et troisième brigades du régiment Ohio, soit mille à mille deux-cents hommes. Alors que ma cavalerie menace l’arrière de leur colonne, les tuniques bleues prennent position face à Crocker qui juge plus sage de replier sa troupe vers le sud.

Les deux brigades de l’Union se lancent à leur poursuite. Je dois manœuvrer aussi vite que possible pour leur porter assistance et je décide d’ordonner aux hommes de Sigfried de charger à travers de la rivière aux côtés de la brigade de Kemper déjà engagée dans l’eau.

10h32
La cavalerie a regagné nos lignes sans encombre mais les tuniques bleues sont toujours à leurs trousses. J’ordonne à Kemper de se retrancher avec ses hommes dans la ferme Crocker et d’y attendre l’ennemi. Pendant ce temps, Sigfried s’avance vers le nord, au travers du bois aux tirailleurs, à la poursuite des tirailleurs ennemis. J’espère qu’il ne rencontrera pas de difficulté à les repousser. Débarrassé d’eux, je serai libre de manœuvrer sur le flanc gauche des tuniques bleues qui avancent vers le sud, en direction de la ferme Crocker.

La brigade de tirailleurs d’Hexamer passe la rivière à son tour avec pour ordre de venir stationner dans le bois aux tirailleurs, faisant ainsi la liaison entre Kemper et Sigfried.

10h36
Les troupes de l’Union abandonnent la poursuite et se tournent vers l’est pour porter assistance à leurs tirailleurs. Ils traversent une exploitation agricole que je nomme « Ferme Ohio » et s’avancent vers le bois aux tirailleurs.

Je relance ma cavalerie à travers champs pour menacer leurs arrières tandis que les hommes de Kemper se préparent à attaquer de flanc. J’ordonne à Sigfried de cesser de pourchasser les tirailleurs et de manœuvrer à couvert des arbres pour faire face à l’ennemi. Espérons que lui et ses hommes parviendront à encaisser l’assaut des unionistes, plus nombreux.

10h39
Sigfried manœuvre trop lentement et essuie plusieurs salves de dos. Dieu merci le couvert de la forêt lui épargne le pire. L’avait-il prévu ? Craignant que non, j’ai donné l’ordre à Crocker de prendre à revers la brigade qui occupe la ferme Ohio. Le nombre ne joue clairement pas en ma faveur. Les hommes de Kemper et Hexamer font feu de tous bois pour soutenir l’assaut.

10h41
Crocker et ses hommes sont en déroute. Ils fuient vers le nord, couverts par les tirs des hommes de Sigfried. Diables d’incapables !

Je dois rester confiant, les troupes de l’Union sont prises à mon piège et elles ne tiendront pas.

10h44
Je pensais que les officiers de l’Union auraient la jugeote de se retrancher dans la ferme Ohio et de se dissimuler dans les champs mais ils ont préféré charger mes lignes. Courageux… ou simplement stupides.

Hexamer se replie en bon ordre devant l’avancée ennemie, laissant Kemper le couvrir. Sigfried est parvenu à fixer la troisième brigade Ohio dans une rivière. Les tuniques bleues, trop occupées à patauger pour se mettre à l’abri, vont encaisser de terribles pertes.

Crocker, dans sa fuite, a aperçu que le groupe de tirailleurs adverses s’est reformé. Ils vont sans doute tenter de prendre les hommes de Sigfried de flanc.

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10h45
Les trois brigades d’infanterie de la deuxième division viennent d’arriver du Sud avec le convoi logistique, soit près de mille huit-cents hommes dont le commandement est assuré par les officiers Birney, Canfield et Allen. Je leur ordonne de se porter vers le nord, vers Coastal Fort.

Kemper force l’ennemi à se replier. Je lui ordonne immédiatement de pousser son avantage et de prendre à revers la troisième brigade Ohio, toujours coincée dans la rivière sous le feu des hommes de Sigfried.

10h49
Le major Kemper me fait dire qu’il a lancé sa brigade à la poursuite du Deuxième Ohio. Sigfried repositionne légèrement ses hommes pour ne pas prêter flanc à un éventuel assaut des tirailleurs ennemis. Par ailleurs, il pourra compter sur le soutien de la troupe d’Hexamer qui remonte vers lui.

Je reçois des nouvelles de Crocker. Ses hommes ont trouvé refuge dans un corps de ferme, au nord des combats. Il reforme les rangs et se tient prêt à suivre les ordres. Sans attendre, je lui fais savoir qu’il doit faire mouvement plein sud dans le but de menacer les tirailleurs ennemis avant que ceux-ci ne s’abattent sur la brigade de Sigfried.

10h54
Les hommes du Deuxième Ohio parviennent à se dégager et fuient vers le sud-ouest, la troupe de Kemper sur les talons.

Les tirailleurs adverses sont parvenus à tendre une embuscade à ma cavalerie dans les bois. Sale journée pour Crocker et ses hommes…

11h09
Le Troisième Ohio se replie à travers champs, sous le feu des tirailleurs d’Hexamer. La brigade de Sigfried se redéploye vers la dernière position connue des tirailleurs ennemis tandis que Crocker se replie dans le désordre vers le nord-ouest.

Les trois brigades d’infanterie de la deuxième division ont franchi la rivière et font mouvement vers Coastal Fort.

11h14
Le Troisième Ohio fait volte-face et charge les tirailleurs d’Hexamer. Ces derniers se replient en bon ordre pendant que je demande à Crocker et ce qui lui reste de cavaliers de lancer un assaut sur les arrières des tuniques bleues.

11h20
La manœuvre est un succès. Le Troisième Ohio rend les armes. Crocker rassemble les quelques deux-cent-cinquante prisonniers et Hexamer avance ses hommes vers l’ouest, afin d’intercepter les tirailleurs de l’Union qui pourchassaient ma cavalerie et qui, à présent, risquent de pousser vers le sud jusqu’à menacer les flancs de Kemper, toujours aux prises avec les survivants du Deuxième Ohio.

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11h35
La brigade de Sigfried fait maintenant route vers Fort Coastal qui est pratiquement encerclé par les hommes de la deuxième division. Les cavaliers de Crocker sont définitivement hors de combat et les bois de l’ouest sont maintenant le théâtre d’un affrontement sanglant entre les tirailleurs sudistes et nordistes. L’avantage du nombre et de notre côté et Hexamer s’est, jusqu’ici, montré parfaitement capable. Je ne m’inquiète donc pas de l’issue du combat.

Plus au sud, Kemper m’informe qu’il devrait bientôt parvenir à réduire la dernière poche de résistance formée par le Deuxième Ohio.

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11h36
Les derniers survivants du Deuxième Ohio rompent définitivement les rangs et s’enfuient. Ces hommes ont fait preuve d’un rare courage aujourd’hui et je ne peux que remercier le ciel que leurs officiers se soient montrés si médiocres.

Canfield fait stationner sa troupe près de l’église Bellevue dont le clocher offre un excellent panorama du champ de bataille. Toutes mes brigades font désormais route vers Coastal Fort, à l’exception de mes tirailleurs. Hexamer a repoussé l’adversaire hors du bois et continue de maintenir sur lui une forte pression. Ils ne tiendront pas longtemps.

Alors que débute les préparatifs de l’assaut sur Coastal Fort, je demande à mes subordonnés un rapport complet sur les pertes, les nôtres et celle des nordistes.

La brigade Sigfried a perdu quatre-vingt-douze (92) hommes et mis hors de combat cent-soixante-trois (163) nordistes.

La brigade Kemper a perdu quatre-vingt-dix-neuf (99) hommes et mis hors de combat trois-cent-quatre-vingt-dix-sept nordistes (397).

La brigade Hexamer a perdu treize (13) hommes et mis hors de combat trois-cent-quatre nordiste (304).

Crocker et ses cavaliers sont totalement hors de combat, ce qui représente tout de même plus de deux-cent-hommes avec montures. Leur action sur le champ de bataille a cependant été essentielle, elle aura permis de détourner les deuxième et troisième brigades de l’Ohio de Fort Coastal.

Mon erreur aura été d’ordonner une charge sur l’arrière des unionistes retranchée dans la ferme Ohio. J’espérais harceler l’adversaire et non pas voir ma cavalerie mener une attaque suicidaire…

D’une manière générale, les hommes de la première division auront fait preuve de discipline et de courage. Le moral est excellent mais les hommes sont épuisés. Les brigades de Kemper et Hexamer commencent à manquer de munitions.

La suite des opérations reposera essentiellement sur les trois brigades de la deuxième division qui n’ont pas encore vu le feu, la première passe en réserve.

11h41
La brigade Allen a rejoint l’exploitation agricole à l’ouest de Coastal Fort. Lui et ses hommes ont à peine le temps de s’y abriter que les batteries d’artillerie du fort les prennent à parti. J’ordonne un repli stratégique depuis la « ferme de la canardière » au travers des champs et jusqu’à la lisière de la forêt, à l’ouest. Inutile d’exposer les hommes avant l’assaut.

11h50
Hexamer m’annonce que les tirailleurs ennemis sont définitivement hors de combat et qu’il fait maintenant marche vers Coastal Fort pour rejoindre le reste du corps d’armée.

12h20
Les première et deuxième divisions sont en position autour de Coastal Fort. J’aurais aimé pouvoir accorder du repos au hommes de la première mais l’état-major a été clair : le fort doit être entre nos mains avant le milieu de l’après-midi. La deuxième division mènera l’assaut et, si tout se présente bien, les mille-huit-cents hommes des trois brigades suffiront à la tâche. Ce n’est qu’en cas de résistance imprévue que je me résignerai à exiger un dernier effort des hommes de la première.

Allen mènera ses hommes depuis l’ouest, par la ferme de la canardière, Canfield depuis le sud-est et l’église de Bellevue tandis que Birney attaquera à partir des bois du sud.

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12h24
L’artillerie du fort entame un tir de barrage en direction de la brigade de Canfield.

12h25
Les hommes de Birney sont pris pour cible à leur tour.

12h26
Canfield m’informe qu’il a repéré des éléments du Premier Ohio sur les fortification, côté ouest.

12h28
Deux groupes de tirailleurs embusqués sur la palissade sud font feu sur Canfield et ses hommes. Je m’attendais à une résistance moins nombreuse et décide de faire avancer la brigade Sigfried jusqu’à la ferme du mi-chemin d’où elle se tiendra prête à soutenir l’assaut de Canfield.

12h30
Canfield, sous un feu nourri, se lance à l’assaut des fortifications à la tête de sa troupe. Je fais donner l’ordre à Birney et Allen de presser le pas.

12h36
Canfield et Birney ont pris pied dans Coastal Fort. Les tirailleurs ennemis se replient. Je concentre le feu sur le Premier Ohio. Allen commande une charge depuis le pied du talus et une furieuse mêlée s’engage. Sur mes ordres, Sigfried ne fait pas halte à la ferme de mi-chemin et poursuit vers le fort.

12h43
Les canons nordistes projettent de la mitraille dans les rangs serrés de mes hommes. J’apprends que Canfield est gravement blessé. La deuxième division essuie des pertes sévères. Le coup est rude pour le moral. Il faut prendre ce fort au plus vite.

12h50
Les hommes de Birney essuient une charge désespérée des hommes du Premier Ohio et rompent les rangs. Les tuniques bleues profitent de la situation pour fuir le fort en direction du sud. J’ordonne immédiatement à Kemper et Hexamer de manœuvrer pour les intercepter. Ils quittent leurs positions aux alentours de l’église de Bellevue pour marcher vers les bois du sud.

Dans le fort, les hommes de Canfield ne lâchent rien et engagent l’ennemi à la baïonnette, couverts par les tirs des brigades Allen et Sigfried.

12h56
Les survivants de la brigade Canfield se retirent, épuisés et démoralisés. Les hommes d’Allen et Sigfried devront terminer de nettoyer le fort. Entre Bellevue et la ferme du mi-chemin, Birney est parvenu à reformer les rangs. Il manœuvre maintenant en direction du fort, bien qu’il ne soit pas certain qu’il puisse arriver à temps pour soutenir l’ultime assaut.

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13h00
Les fuyards du Premier Ohio semblent reprendre courage mais sont rapidement accrochés par les tirailleurs d’Hexamer.

Allen et Sigfried sont maintenant aux prises avec les servants des batteries d’artillerie et les derniers tirailleurs.

13h10
Enfin, les derniers défenseurs jettent les armes tandis que les survivants du Premier Ohio fuient sous les tirs de la compagnie d’Hexamer.

Coastal Fort est tombé.

La deuxième brigade aura payé un lourd tribut à Coastal Fort. Au moins six-cents hommes sont hors de combat… cependant, considérant que le fort comptait une garnison d’environ sept-cents à huit-cents hommes et huit canons, ce résultat n’est pas catastrophique.
Modifié en dernier par Lure le jeu. janv. 18, 2018 1:41 pm, modifié 3 fois.
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griffon
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Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Message par griffon »

Excellent ! :shock:

Et excellent jeu ! C'est vrai que ce jeux vous attache émotionnellement à vos bonhommes !

Ça crève le cœur de les envoyer au casse-pipe ! :?
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Boudi
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Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Message par Boudi »

Marrant j'ai ouvert la version Gettysburg 15mn hier soir sur Steam.

L'ia joue bien ou elle fait n'importe quoi ?
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Lure
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Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Message par Lure »

Merci griffon !

Dans tous les jeux de stratégie je n'aime pas encaisser des pertes. Nulle vie n'est sans valeur, mais là c'est encore pire. On ressent plus durement les morts...

Boudi,

je n'ai pas encore énormément d'expérience sur le jeu mais pour l'instant, je n'ai pas eu l'occasion d'assister à des choses aberrantes. L'IA effectue parfois des mouvements dont je ne comprends pas toujours le sens ou qui ne me paraissent pas les meilleurs mais pour le reste, elle sait tenir la ligne, manœuvrer de flanc et se montre souvent menaçante avec sa cavalerie.
Elle réagit également aux mouvements de mes troupes et ne se laisse pas facilement déborder ou harceler sans riposter.
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Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Message par Lure »

Contre-attaque sur Coastal Fort

28 mai 1861

Voilà plus d’une semaine que nous avons pris Coastal Fort aux troupes de l’Union et nous n’avons toujours pas reçu de renforts. J’ai pris la décision de renvoyer vers le Sud les brigades les plus éprouvées par l’assaut. Seules les brigades de Kemper, Birney et Sigfried assurerons la défense du fort. Par ailleurs, nous pourrons compter sur l’appui des dix canons Field de 6 pris à l’ennemi. Les dix pièces sont réparties entre deux batteries sous le commandement des capitaines Merritt et Cabell.

29 mai 1861

10h00
J’apprends que l’Union a planifié une contre-attaque dans notre secteur. Immédiatement je détache des estafettes pour rameuter les brigades de la deuxième division envoyée au repos au Sud. J’aurai besoin de tous les hommes disponibles pour tenir Coastal Fort.

11h00
Deux cuirassés de l’Union, les USS Thomas Freeborn et USS Anacostia, prennent position au large d’Aquia Creek et s’apprêtent à ouvrir le feu sur nous. Nos canons sont prêts à riposter.

Tout porte à croire que les nordistes vont tenter de reprendre la place. Des tuniques bleues ont été aperçues en train de débarquer au sud-ouest du fort. Je m’attends à ce que l’ennemi franchisse la rivière du nord au sud, traverse les bois puis lance son assaut en s’appuyant sur la ferme de la canardière.

Les brigades de Kemper et Birney tiennent les palissades ouest, les hommes de Sigfried se tiennent en réserve. Si l’on ajoute à cela les servants d’artillerie, je dispose d’un peu plus de mille-six-cents hommes pour défendre la position.

Craignant que cela ne soit pas suffisant, je décide de faire quitter le fort aux hommes de Sigfried avec pour ordre de se retrancher au sud de la ferme du mi-chemin, à l’abri des regards. De cette position, ils pourront appuyer la défense du fort efficacement en prenant l’ennemi de flanc.

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11h05
Le major Sigfried décide de détacher de sa troupe un petit groupe d’hommes qui agiront en tirailleurs et prendront position dans les bâtiments de la ferme du mi-chemin.

11h10
Les premiers éléments nordistes sont signalés au niveau de la rivière du nord au sud qu’ils s’apprêtent à franchir. Selon les rapports, il faudrait compter deux brigades d’infanterie soit environ mille-trois-cents hommes. Ce n’est probablement qu’une avant-garde.

11h13
Une troisième brigade d’infanterie vient de s’engager dans le cours d’eau. Six-cents hommes de plus. Nous venons de perdre l’avantage du nombre.

11h15
Sigfried me fait savoir que ses hommes ont localisé un train d’artillerie. Quatre à cinq pièces selon lui.

11h24
Une deuxième batterie d’artillerie a été aperçue. Deux brigades d’infanterie ennemies quittent le couvert des arbres et marchent sur la ferme de la canardière. La troisième semble amorcer un mouvement en direction de la ferme du mi-chemin. C’est un problème. Sigfried doit avoir les coudées franches pour soutenir la défense du talus fortifié.

11h30
Bonne nouvelle ! Les tuniques bleues n’ont pas repéré les hommes embusqués à la ferme de mi-chemin et se déroutent maintenant vers Coastal Fort. Tout se présente bien, il ne reste qu’à prier que Sigfried agisse au bon moment. S’il révèle sa présence trop tôt, au moins deux brigades ennemies pourraient se retourner contre lui, trop tard et les défenseurs seront submergés…

Les canons de l’Union ne sont pas encore en position.

11h33
La situation évolue de façon inquiétante. Deux nouvelles brigades ennemies viennent de faire leur apparition. Elles émergent de la forêt et s’avancent vers la ferme de mi-chemin. Nous sommes maintenant en très large infériorité numérique et la situation se présente mal. Il faut espérer que les hommes tiennent bon et que les renforts ne tardent pas.

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11h34
La situation ne s’améliore pas. Les nordistes sont plus nombreux que prévu et la brigade Sigfried vient de se faire repérer. Ce sont maintenant trois brigades au complet qui convergent sur sa position.

11h37
Les brigades de Kemper et Birney accueillent chaudement les premiers bleus à portée de tir. Face à cette résistance imprévue, les officiers nordistes renoncent à prendre d’assaut la ferme du mi-chemin et préfèrent concentrer leurs efforts sur Coastal Fort. Une erreur qu’ils regretteront amèrement lorsque les hommes de Sigfried sortiront du couvert des champs pour harceler leurs flancs.

11h39
C’est donc cela ?! Les canons de l’Union, déployés dans les champs à l’ouest de la ferme de la canardière commencent à pilonner la position des tirailleurs de Sigfried. Il n’y a rien que je puisse faire. Je dois tenir la position, d’autant que l’ennemi arrive à portée de mousquet de la ferme du mi-chemin. La brigade de Sigfried commence à faire mouvement.

11h40
Ordre est donné à mes deux batteries d’artillerie d’abandonner le tir contre les cuirassés ennemis et de préparer la mitraille. Une première brigade de tuniques bleues vient de s’élancer sur le talus.

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11h41
Ce sont maintenant trois brigades d’infanterie et une de tirailleurs qui montent à l’assaut de mes défenses. Une autre se tient en réserve tandis qu’une dernière menace de s’avancer sur la ferme du mi-chemin.
Le major Allen et ses hommes viennent de rejoindre le champ de bataille par le sud. Voilà qui devrait nous donner un peu d’air mais il faudra tenir bon jusqu’à ce que la troupe soit en position et, malheureusement, il est à craindre que les hommes soient déjà grandement fatigués par leur marche forcée sur Coastal Fort.

11h45
La ferme du mi-chemin reste prise sous les obus de l’artillerie adverse tandis que les tirailleurs de Sigfried tentent désespérément de tenir en respect une brigade d’infanterie sept fois plus nombreuse. Diable, qu’Allen fasse vite !
Au fort, une brigade de tuniques bleues se débande après avoir encaissée deux salves de mitrailles ! Hourra !
La troupe de Canfield vient de rejoindre le champ de bataille avec le convoi logistique. Je décide de lui faire longer la rivière du nord au sud en passant par le bois aux tirailleurs afin de menacer les canons ennemis. La manœuvre est risquée car la brigade, durement éprouvée lors de la prise de Fort Coastal, le compte que trois-cents hommes. De plus, Canfield, toujours en convalescence, n’est pas là pour les diriger. Dieu les accompagne, il faut que ces canons se taisent.

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11h53
La lutte est acharnée et les pertes commencent à se faire sentir. La résolution de l’ennemi semble toutefois s’affaiblir. La brigade qui menait l’assaut sur la ferme de mi-chemin se retire. Cependant, ce mouvement risque de mettre en péril la manœuvre des hommes de Canfield. Je leur commande de stopper leur avance à la ferme au gué et de prendre une position défensive.

Les tirailleurs de la ferme du mi-chemin, libérés de toutes menaces, réintègrent la brigade Sigfried qui aura besoin de tous ses fusils pour soutenir la défense du fort. Elle engage à revers une troupe ennemie mais subit également des tirs.

Allen prend le parti de faire marche vers la pointe des champs de la ferme triangle d’où il pourra porter assistance à Canfield ou Sigfried, selon l’évolution de la situation.

Dans le même temps, le convoi logistique remonte vers l’église de Bellevue.

11h57
Les troupes de l’Union lancent un nouvel assaut sur les pentes de Coastal Fort. Il est repoussé à la baïonnette par les hommes de Kemper.
Mon artillerie a eu raison d’un l’un des cuirassés.

12h00
Les tuniques bleues menacent une fois encore la ferme de mi-chemin et les flancs de Sigfried. Je compte sur Allen pour m’ôter cette épine.
Les hommes de Canfield me font dire qu’ils ont repérés le général ennemi occupé superviser une de ses batteries d’artillerie sur les berges de la rivière du nord au sud.

12h11
Les attaques sur Fort Coastal ont cessé. Le général de l’Union retire ses hommes et concentre tous ses efforts sur la ferme de mi-chemin. Sous la pression, Sigfried a entamé une lente retraite à travers champs. Allen est en position pour l’appuyer depuis les plantations de la ferme triangle.

J’envisage de tenter une sortie avec les hommes de Birney pour soulager Sigfried et ses hommes mais je crains un nouvel assaut sur Coastal Fort. Sigfried devra tenir bon et s’accrocher au terrain avec l’appui d’Allen.

Les hommes de Canfield font mouvement vers le nord afin de se porter sur la position du général nordiste.

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12h22
La position de Sigfried est de plus en plus compromise et il risque l’encerclement. La présence d’une seule brigade confédérée sur ses flancs ne semble pas inquiéter outre mesure l’état-major du Nord qui semble prêt à quelques sacrifices pour prendre la ferme de mi-chemin.

12h29
N’y tenant plus, je tente une sortie avec les brigades de Kemper et Birney et me porte au secours de Sigfried.

12h49
La manœuvre est un succès, les tuniques bleues subissent de lourdes pertes mais refusent encore d’abandonner le terrain. Sigfried tient bon en dépit des pertes.

Les hommes de Canfield se replient sur la ferme triangle car les obus ennemis risquent de mettre à mal la cohésion de l’unité. Il tiendra la position avec Allen.

12h55
La seconde canonnière ennemie est envoyée par le fond et je redéploye mes canons sur le côté ouest de Fort Coastal. Une brigade ennemie lance une charge désespérée sur la position de Sigfried. C’est un échec assuré, Kemper et Birney couvrent le terrain de leurs feux.

13h20
La victoire ne fait plus de doute, les nordistes survivants, pris en tenaille, sont sur le point de fléchir. La lutte aura été acharnée et les pertes nombreuses des deux côtés. Les munitions commencent à manquer, m’obligeant à faire avancer mon convoi logistique au plus près des combats.

13h52
Contre toute attente, les tuniques bleues tiennent leur position avec l’énergie du désespoir. Bien que la défaite soit inéluctable, les officiers de l’Union persistent à maintenir le feu. L’affrontement tourne au bain de sang.

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14h00
Enfin ! Ils abandonnent !
Le bilan est lourd. Prendre et tenir Coastal Fort m’aura coûté plus de la moitié de mon corps d’armée.
La brigade Canfield a perdu quatre-cent-quarante-deux (442) hommes et mis hors de combat deux-cent-quatre (204) nordistes. L’artillerie n’a pas été tendre avec ces hommes, autant lors de l’assaut sur le fort que durant sa défense.

La brigade Allen a perdu trois-cent-quatorze (314) hommes et mis hors de combat cinq-cent-soixante-dix (570) nordistes.

La brigade Sigfried a perdu quatre-cent-seize (416) hommes et mis hors de combat huit-cent-soixante-dix-huit (878) nordistes. Le courage de ces hommes dans les combats de la ferme de mi-chemin a été exceptionnel.

La brigade Birney a perdu deux-cent-quatre-vingt-seize (296) hommes et mis hors de combat six-cent-quatre-vingt-quatre (684) nordistes.

La brigade Kemper a perdu trois-cent-quatre-vingt-deux (382) hommes et mis hors de combat mille soixante-cinq (1065) nordistes.

Les canons de Cabell et Merritt auront arraché pas loin de trois-cents (300) hommes à l’Union et leur rôle ne devrait pas être minimiser. Sans la salve de mitraille qui faucha les tuniques bleues parvenues au sommet du talus, qui sait comment aurait tourné le combat ?

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Je ressens durement la perte de chacun de mes hommes, pourtant le bilan n’est pas affligeant. Notre victoire est incontestable. En dépit de notre infériorité numérique, nous sommes parvenus à prendre et tenir Fort Coastal. Mes hommes sont ma fierté.

J’ai d’ailleurs soutenu et obtenu que les majors Sigfried et Kemper soient promus au rang de lieutenant-colonel pour leur bravoure, leur dévouement et leur intelligence sur le champ de bataille. Quant à moi, je me vois décerner la médaille de la campagne de Sécession. Outre cette récompense symbolique, Richmond me promet un peu plus de trois mille hommes supplémentaires et un soutient financier de plus de quarante-quatre mille dollars. Pour faire face à l’afflux de nouvelles troupes, j’étudie plus en profondeur les ouvrages relatifs à l’organisation des grands corps d’armées.

En revanche, on me retire le groupe de tirailleurs d’Hexamer qui s’est illustré lors de la prise du fort ainsi que toute la deuxième division. Je parviens toutefois à m’attacher les services des officiers. Je confie ainsi au colonel Hexamer le soin de lever et conduire des troupes pour remplacer la deuxième division. Le colonel Canfield, Dieu merci remis de ses blessures, prend en charge l’entraînement d’une nouvelle brigade de tirailleurs dans laquelle il parvient à réunir trois-cents hommes dévoués.

Je remplace les morts et les blessés des brigades Sigfried et Kemper par des vétérans et porte leurs effectifs à six-cent-cinquante hommes chacune.

La deuxième division se composera d’une unique brigade d’infanterie d’un millier d’hommes commandés par le lieutenant-colonel Marshall et je m’assure que tous les hommes soient armés de Springfield Modèle 1842 qui ont le mérite d’offrir un rapport qualité/prix correct et d’être disponibles en grandes quantités.

Enfin, je confie au capitaine Cabell la charge de quatre canon Field de 6 supplémentaires, doublant ainsi la taille de la batterie d’artillerie rattachée à la première division.

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J’ai épuisé la totalité des fonds qui m’avaient été alloué et j’espère que cela suffira à assurer mes futurs succès. Je garde en réserve près d’un millier d’hommes.
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Message par Lure »

Bataille de Newport News

14 juin 1861

L’Union essaie de sécuriser des zones de Virginie par la force. Ses armées occupent plusieurs villes où la milice locale n’a pas eu le temps de prendre les armes.

La Confédération a besoin de mes hommes pour défendre une petite ville a proximité de Newport News. Les Fédéraux approchent de plusieurs directions et ce avec des forces supérieures en nombre. Il faudra néanmoins parvenir à les repousser.

Devant l’urgence de la situation, je n’ai pas le temps de mettre en ordre de marche mes deux divisions. Je privilégie la vitesse et ne me fais accompagner que des deux brigades d’infanteries des lieutenant-colonel Sigfried et Kemper ainsi que des tirailleurs de Canfield. J’ai longuement hésiter à privilégier la batterie d’artillerie du capitaine Cabell à ces derniers mais j’ai peur que leur lenteur ne soit un handicap trop important pour cette opération. En outre, l’état-major m’assure que la milice locale, placée sous les ordres du brigadier-général Joseph E. Johnston, dispose de plusieurs canons.

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15 juin 1861

18h00
Mes forces prennent position au nord de la ville, autour d’un hameau. C’est sur ce « Central Point » que je compte appuyer ma défense et retenir les nordistes jusqu’à l’arrivé des renforts de Johnston. D’après nos renseignements, l’ennemi s’avance vers nous en trois colonnes. L’une devrait arriver du nord, l’autre du nord-ouest et la dernière du nord-est. D’après l’officier Stuart, en charge d’une brigade de la cavalerie confédérée de Virginie qui s’est joint à moi, l’assaut viendra d’abord du nord. Je concentre donc mes efforts sur Central Point dont je confie la défense à Sigfried. Kemper prendra position plus à l’est, dans un champ, tandis que les tirailleurs de Canfield se tiendront en embuscade dans le grand bois.

Pour prévenir d’un assaut par l’ouest ou l’est, je détache deux groupes de tirailleurs des brigades de Kemper et Sigfried. Les uns iront se dissimuler dans le champ doré, à l’ouest, les autre dans le champ carré, à l’est.
La cavalerie de Stuart, initialement en position dans le bois nord, se replie vers le bois Stuart.
Je dois garder à l’esprit que je serai sans doute dépasser en nombre et que je ne dois mener qu’un combat retardateur jusqu’à l’arrivée des renforts.

18H07
Il n’aura pas fallu attendre bien longtemps avant que les premières tuniques bleues apparaissent. Elles s’engagent entre le grand bois et la forêt diagonale, marchant vers Central Point. Je compte deux brigades d’infanterie d’un millier d’hommes chacune, environ deux-cent-cinquante tirailleurs et un train d’artillerie.
Je demande à Stuart de conduire sa cavalerie dans le bois nord d’où il se tiendra prêt à agir.

18h13
Premier accrochage. Les tirailleurs de Canfield ouvrent le feu sur une brigade d’infanterie adverse qui s’avance dans le grand bois.
Il semblerait que les tirailleurs ennemis se dirigent vers le bois Stuart.

18h16
Canfield se retire légèrement vers le sud pour pousser l’ennemi à progresser dans mes lignes. La brigade de Sigfried, retranchée sur Central Point, ouvre le feu tandis que les hommes de Kemper avancent sur le flanc gauche de l’ennemi.
Au nord, ma cavalerie s’élance hors du bois.

18h23
Stuart charge le train d’artillerie des unionistes et s’engage dans un furieux corps à corps. Les servants des pièces, pris au dépourvu, tentent de fuir. L’affaire est bien engagée mais on me signale que les tirailleurs ennemis qui effectuaient une reconnaissance vers le bois Stuart remontent sur les traces de mes cavaliers. Stuart devra bientôt décrocher s’il veut éviter les pertes.
Dans le grand bois, les tirailleurs de Canfield sont toujours sous le feu. La brigade ennemie, bien qu’attaquée de trois côtés à la fois, compte sur le couvert des arbres et la seule force du nombre pour tenir bon.
Une brigade d’infanterie se déplace en direction de la ville, en passant à l’est de Central Point. Je manœuvre les tirailleurs de Sigfried pour passer du champ doré au champ delta d’où ils pourront stopper l’avancée ennemie depuis un couvert.

18h28
Canfield reprend sa lente retraite vers la partie sud du grand bois mais cette fois-ci, l’ennemi renonce à le poursuivre et préfère lancer un assaut sur Central Point qui est déjà sous le feu d’un groupe de tirailleurs ennemis. Je compte sur les tirs des brigades Canfield et Kemper pour briser le moral adverse et éviter une mêlée trop prolongée aux hommes de Sigfried.
Au nord, l’artillerie ennemie a été anéantie sans trop de difficultés et mes cavaliers, libres de leurs mouvements, prennent vers le sud pour soutenir la défense de Central Point.
Plus au sud, les tirailleurs de Sigfried, en bonne position, font feu sur l’ennemi qui avance à découvert. Ils auront bientôt besoin de soutien car ils ne sont qu’une centaine contre près d’un millier de tuniques bleues.

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18h30
L’assaut sur Central Point est repoussé sans trop de peine mais la situation n’est pas bonne pour autant. Stuart me fait savoir qu’il repéré au nord-ouest de la forêt diagonale deux nouvelles brigades d’infanterie, de la cavalerie – cinq cents hommes selon lui – ainsi que de l’artillerie…
Je vais avoir besoin de renforts.

18h44
Les nordistes occupent toujours la partie nord du grand bois en dépit des efforts de Kemper et Stuart pour les en déloger. Canfield s’est porté au sud de Central Point pour soutenir les tirailleurs de Sigfried dont la position est gravement compromise par l’avancée de la cavalerie ennemie. Ils n’ont aucune chance de survivre à un assaut d’envergure et, dans l’urgence, je décide de les replier sur la ville au sud de la rivière.

18h46
La cavalerie réagit immédiatement aux mouvements de mes troupes et se détourne pour charger à l’est, sur les tirailleurs de Canfield. J’ordonne une retraite précipitée vers le grand bois, interpose la cavalerie de Stuart et relance les tirailleurs de Sigfried au nord de la rivière pour harceler l’ennemi.
Central Point risque l’encerclement.

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19h51
La cavalerie unioniste poursuit sur sa lancée et enfonce mes rangs. Stuart et Canfield sont aux prises avec elle et la mêlée est rude. Mes tirailleurs ont tout de même pu lâcher une salve avant le contact et les cavaliers de Stuart, malgré leur infériorité numérique criante, ne se démontent pas. Ils ne rompent la formation qu’après avoir repoussé l’assaut. Chaque camp abandonne sur le terrain une centaine de cavaliers.
A Central Point, la situation est mauvaise. Une brigade d’infanterie toute fraîche se joint à l’assaut et charge la position de Sigfried. Kemper, trop occupé de son côté, ne sera d’aucun soutien à Central Point.
Je commence à songer à une retraite. Tout cela risque de mal finir.

18h54
Haha ! J’ai, semble-t-il grandement sous-estimé la ténacité des hommes de Sigfried. L’ennemi bas en retraite et Central Point est toujours sous notre contrôle. Stuart a reformé les rangs et reprend position au sud de Central Point pour prévenir de toute action de la cavalerie ennemie et empêcher l’encerclement.

18h58
Une nouvelle brigade d’infanterie bleue avance vers le sud, passe à l’est du champ doré et se dirige vers le champ delta sans que je puisse m’y opposer.
Dans le grand bois, Kemper repousse une charge ennemie avec le soutien de la brigade de Sigfried.
Au nord-est, des renforts de fédéraux viennent de parvenir au champ de bataille. D’après les rapports il faudrait compter sur trois brigades d’infanterie au grand complet, un convoi logistique et une batterie d’artillerie. Le mouvement est supervisé par le major-général Irvin McDowell.

Que font les renforts promis ?!

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19h00
Mes prières ont été entendues ! Johnston vient d’arriver par le sud à la tête de quatre brigades d’infanterie et il a des canons avec lui !

19h08
La ville est menacée. La cavalerie ennemie, accompagnée d’une brigade d’infanterie, s’apprête à franchir la rivière et seule une centaine de mes tirailleurs leur font face, épaulés par les hommes de Stuart. Le corps de la milice de Virginie n’est pas encore en position.

A l’est, une brigade d’infanterie marche droit sur le grand bois, sans faire grand cas des tirs des tirailleurs de la brigade de Kemper, toujours en position dans le champ carré. Sans doute parce que ceux-ci seront bientôt délogé par un millier de tuniques bleues qui se dirigent sur la position… Je positionne les hommes de Canfield à la pointe sud du grand bois pour retarder l’avancée ennemie.
La troisième brigade dont dispose McDowell remonte vers le nord, en direction du bois Stuart.
Central Point est de plus en plus isolé mais tient bon. Kemper tente de pousser au nord au travers du grand bois pendant de Sigfried est assailli par l’ouest.

19h15
Sans ordre de ma part, Sigfried a abandonné Central Point pour se replier dans le grand bois où il espère tenir aux côtés de Kemper.
Les hommes de Stuart ont été mis hors de combat par la cavalerie ennemie et le combat pour la ville est sur le point de s’engager. Les tirailleurs de Sigfried font de leur mieux pour retarder l’avancée ennemie et gagner du temps pour que les brigades de miliciens prennent position dans et autour de la ville.
L’objectif est de fixer l’infanterie adverse dans la rivière et de la prendre de flanc.
Les braves miliciens du Sud souffrent dans la manœuvre mais mes pièces d’artilleries seront bientôt en position.
A l’est, je tente de replier en toute hâte les tirailleurs de Kemper qui risquent d’être encerclés et anéantis.
Je suis inquiet du fait que le grand bois puisse être isolé de mes lignes arrière.

19h21
Mes craintes sont fondées. Le grand bois est encerclé par quatre brigades d’infanterie fédérales. Deux attaquent par l’ouest, deux par l’est. Je dois impérativement tirer mes hommes de là. Je lance un lent mouvement vers le sud, priant que la retraite ne se transforme pas en bérézina. Les tirailleurs de Canfield devront faire ce qu’ils peuvent pour couvrir cette marche.
Aux abords de la ville, un premier assaut a été repoussé. Je déborde lentement le flanc droit du corps de McDowell.

Plus de nouvelles des tirailleurs de Kemper…

19h27
Une terrible mêlée s’engage dans et autour du grand bois. Je commande aux hommes de Canfield de se retirer car ils risquent d’être chargés à leur tour.

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19h32
Kemper repousse l’ennemi vers l’est, les hommes de Sigfried rompent les rangs et tentent de se dégager vers le nord. Refusant d’abandonner les fuyards, je tente le tout pour le tout et lance Kemper à la poursuite de l’ennemi en direction du bois Stuart plutôt que de fuir au sud. En outre, selon mes informations, McDowell superviserait les opérations depuis ces bois. J’espère l’en déloger tout en gardant la possibilité de me porter au secours de Sigfried.

Il faut considérer le grand bois comme définitivement perdu.

19h33
Sigfried parvient à reformer les rangs et pousse maintenant vers bois Stuart aux côtés de Kemper.

19h36
Canfield n’a d’autres choix que de rendre les armes sous l’assaut d’une troupe huit fois supérieure en nombre. Lui et les tirailleurs survivants sont constitués prisonniers.
Au sud, des renforts de cavalerie menés par l’officier Jenifer me parviennent. Sans attendre, je leur ordonner de galoper ventre à terre vers le nord, direction bois Stuart.

19h43
Ma cavalerie surprend un train d’artillerie occupé à franchir la rivière à l’est de la ville. C’est une opportunité à saisir même si je ne souhaite pas laisser Kemper et Sigfried sans soutien.
Plusieurs brigades remontent sur les arrières de Kemper que je replie vers le nord tandis que Sigfried le couvre.

19h52
La retraite de Kemper s’effectue en bon ordre et la cavalerie de Jenifer, après avoir dispersé les servants d’artillerie menace les arrières de ses poursuivants qui hésite sur la conduite à tenir. J’en profite pour replier Sigfried à la suite de Kemper.
Plutôt que de charger à revers l’infanterie ennemie que je juge trop nombreuse, je demande à Jenifer de se diriger sur la position de McDowell. Ce dernier a évacué précipitamment le bois Stuart avec un convoi logistique.

La ville tient toujours.

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20h00
McDowell et son convoi sont encerclé. Je parie qu’il ne s’attendait pas à telle manœuvre ! Au premier coup de feu, le voilà qui détale ! Je lance La cavalerie à ses trousses après avoir capturé le convoi. Il rejoindra le bois du nord où se retranchent les hommes de Sigfried et Kemper pour former un dernier carré. Les hommes sont épuisés.

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20h12
L’assaut sur la ville faiblit. Mes canons auront pesé lourd dans l’affrontement.

20h21
Ma cavalerie, alors qu’elle pourchassait le major-général McDowell a saisi l’opportunité de libérer le colonel Canfield et sa troupe ! Tous se dirigent maintenant vers la forêt diagonale pour couper toute retraite à l’ennemi. Kemper et Sigfried les y rejoindront avec le convoi logistique.

20h30
Nous avons fini par l’emporter. L’ennemi abandonne le terrain. Notre position a été plus que précaire mais nous avons fini par vaincre. Les pertes, bien que toujours trop lourdes à mes yeux, demeurent acceptables.

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En récompense de mes efforts, Richmond m’octroi près de quatre mille hommes supplémentaires et décide un nouvel effort financier en ma faveur, à hauteur de cinquante-cinq-mille dollars. Ces ressources me permettent de porter les effectifs des brigades Kemper et Sigfried à sept-cents hommes chacune. Je recrute parmi les miliciens les plus expérimentés de Virginie, quitte à offrir aux hommes un salaire plus que décent. Le nerf de la guerre, ce n’est pas l’or, ce sont les bons soldats.
La brigade de tirailleurs est également renforcée, mais par de jeunes recrues cette fois. Leur rôle ne sera pas d’affronter l’ennemi de face. Ce fut d’ailleurs une erreur de ma part que d’emmener ces hommes à la bataille de Newport News. J’espérais faire usage de leur mobilité pour harceler l’ennemi mais dépassé en nombre, il m’a fallu compter sur tous mes fusils pour simplement tenir la ligne ! Il aurait sans doute été préférable de confier la défense de Central Point à la deuxième division.
Je renforce d’ailleurs cette dernière en levant une nouvelle brigade de mille hommes que je confie au lieutenant-colonel Hampton. Comme toutes les autres, cette brigade sera équipée de Springfield Modèle 1842 dont je dois acheter une partie car les stocks sont très limités.
Je tâche d’engager, parfois à grand frais, des officiers compétents pour mener mes hommes. Je suis conscient que nous ne pourrons jamais déployer davantage d’hommes de l’Union aussi il faudra jouer sur nos forces : d’excellents officiers et des hommes plus aguerris que ces citadins du nord.
J’ai encore plus de trois mille hommes en réserve ainsi que trente-mille dollars que j’hésite à dépenser. Je n’envisage pas de lever de nouvelle brigade d’infanterie, faute de fusils décents en quantité suffisante. J’ai été favorablement impressionné par l’action de la cavalerie à la bataille de Newport News mais je me demande si davantage d’artillerie ne serait pas un meilleur choix. Mobilité ? Puissance de feu ?
Il me faut réfléchir.
Modifié en dernier par Lure le jeu. janv. 18, 2018 2:35 pm, modifié 1 fois.
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griffon
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Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Message par griffon »

Bien conté , bien présenté ! :D

T'utilises quoi comme outil de capture d'écran ?
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Au printemps, je vais quelquefois m'asseoir à la lisière d'un champ fleuri.
Lorsqu'une belle jeune fille m'apporte une coupe de vin , je ne pense guère à mon salut.
Si j'avais cette préoccupation, je vaudrais moins qu'un chien

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Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Message par Lure »

Merci griffon !

Je capture avec FRAPS. C'est simple.
Je retouche ensuite avec photofiltre.
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Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Message par Lure »

Première bataille de Bull Run



Incapable de trancher entre cavalerie et artillerie, je me décide à lever une modeste brigade de cavalerie et à renforcer la batterie de canons du capitaine Cabell de deux ou quatre pièces. J’opte en définitive pour quatre canons Field de 6 supplémentaires que je fais servir par des hommes expérimentés. Pour couvrir une partie de la dépense, je revends quatre mortiers de 12 pris à l’ennemi lors de la bataille de Newport News.

J’ai besoin que mon unique brigade d’artillerie soit aussi efficace que possible et je ne peux m’offrir le luxe de former les hommes sur le tas. J’aurais aimé fournir à Cabell des canons Napoléon mais les arsenaux du Sud sont incapables d’en produire en quantité suffisante pour répondre à la demande.

Alors que je reforme une nouvelle brigade de cavalerie, je m’interroge sur l’équipement qu’ils recevront en dotation. Il faut choisir entre la carabine et le sabre. J’ai une nette préférence pour la première option, que je juge plus sûre pour mes hommes, cependant je sais qu’il ne faut pas sous-estimer l’impact dévastateur que peut avoir une charge puissante, menée sabre au clair. Je finis par trancher en faveur de la deuxième solution car lors de nos précédents affrontements, nous avons pu saisir à l’ennemi pas loin d’une centaine de revolvers à barillet Colt Modèle 1855. Cela permettra d’équiper mes hommes avec un matériel décent pour un coût raisonnable. Je confie le commandement de cette nouvelle troupe au colonel Hatch.

Enfin, je m’assure d’améliorer mes réseaux de reconnaissance et de réquisitionner pour plusieurs milliers de dollars de munitions et de matériel pour approvisionner mes deux divisions. Ceci fait, il me reste encore un peu plus de huit mille dollars et à peine moins de trois mille hommes en réserve.

21 juillet 1861

L’armée confédérée menée par P.G.T. Beauregard est déployée le long de la rivière de Bull Run pour protéger le nœud ferroviaire de Manassas Junction. Sur l’autre rive, le brigadier-général Irvin McDowell est à la tête de l’armée de l’Union et cherche un point faible pour attaquer.

L’armée confédérée s’est étendue pour défendre toutes les voies du cours d’eau. On m’a confié la conduite de notre flanc gauche. C’est là que devrait se porter les assauts des fédéraux.
Ma ligne de défense s’étend jusqu’au pont de pierre et il se peut que les nordistes tentent de s’en emparer, à moins qu’ils ne préfèrent une manœuvre depuis un gué, à l’ouest.

En cas d’attaque, nous devrions pouvoir compter sur les renforts de Beauregard et de Johnston dont les hommes arriveront bientôt par la voie ferrée.

Je n’aligne que quatre brigades aujourd’hui et il n’aura pas été aisé de les choisir. Pour tenir le pont et empêcher les Fédéraux de franchir la Bull Run, je fais installer la batterie de canons de Cabell sur une élévation de terrain. Légèrement en contrebas, la barricade sera tenue par l’imposante brigade du colonel Marshall. Ses gars sont des bleus, presque aucun n’a vu le feu, mais ils sont nombreux. Ceux qui survivront apprendront… Espérons que cela suffise.

Pour couvrir le terrain, je déploie la brigade de tirailleurs de Canfield dont la première tâche sera de sécuriser le gué de la ferme, juste au nord du pont de pierre. Enfin, la brigade d’infanterie de Sigfried fera route vers Matthews Hill pour garder mes flancs.

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7h30
Comme prévu, Marshall occupe la barricade, Cabell et ses canons sont derrière, en hauteur, et tous pointent vers le pont de pierre. Canfield garde le gué de la ferme pendant que Sigfried se porte en direction de Matthews Hill.

7h39
Canfield me fait dire qu’il a repéré des tuniques bleues de la première brigade Ohio. Ils marchent vers le pont, suivis de la deuxième brigade de New York et de la deuxième brigade Ohio. Deux batteries de canons avancent avec eux. Peut-être six ou huit pièces au total, pas davantage.

7h51
Les officiers de l’Union, sans doute assurés de l’emporter par la seule force du nombre, font avancer leurs troupes vers le pont. De l’autre côté de la Bull Run, pas loin de trois mille hommes se dirigent sur notre position. En contrebas, j’entends Marshall raffermir le courage de sa brigade à grand renforts de mots. Ce sont les seuls sur lesquels ils pourront compter pour l’heure.

Canfield, qui a traversé le gué de la ferme pour mener une opération de reconnaissance, reçoit l’ordre de se replier en toute hâte et de venir assister la brigade Marshall. L’ordre arrive trop tard, les tirailleurs n’arriveront pas à rejoindre le pont de pierre à temps.

Le premier Ohio charge.

Je prends personnellement le commandement de la batterie d’artillerie du capitaine Cabell, ordonne que l’on charge la mitraille et demande que l’on retienne le feu jusqu’à ce que les tuniques bleues se présentent sur le pont, en rangs serrés.

7h55
Nos canons taillent des croupières dans les rangs adverses mais l’ennemi continue d’avancer. La mêlée s’engage sur la barricade. Rapidement, le premier Ohio se retire mais déjà le deuxième Ohio s’engage sur le pont. Canfield est en position pour les prendre de flancs.

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8h00
Sous les assauts répétés des nordistes, les hommes de Marshall abandonnent la barricade… Foutue bleusaille. J’interviens pour les rappeler à leur devoir et, honteux, ils tournent les talons et ouvrent le feu sur leurs poursuivants.

8h08
Le deuxième Ohio est mis en déroute par les salves successives de nos canons. Il abandonne à flanc de colline pas loin de deux-cents hommes, morts ou trop gravement blessés pour se retirer.

8h17
L’ennemi se regroupe pour un nouvel assaut. Il vient de recevoir l’appui d’une brigade de cavalerie. Les canons ennemis, maintenant en position, font feu sur la barricade et les hommes de Marshall, déjà secoués par les combats, peinent à tenir la position.

8h34
Nouvel assaut. Cette fois-ci, c’est le deuxième de New York qui s’élance mais, déjà affaibli par les tirs de l’artillerie, il ne me cause guère d’inquiétude.

8h37
La cavalerie fédérale s’avance pour soutenir l’attaque.

8h38
Brisé, le deuxième de New York se replie mais ses hommes auront fait preuve de davantage de courage que ce à quoi je m’attendais. Marshall déplore la perte de deux-cents hommes. Mon Dieu…deux-cents hommes et l’assaut a commencé il y a moins d’une heure…

8h42
Beauregard est là avec des renforts. Deux brigades d’infanterie de plus de deux-mille hommes chacune marchent maintenant vers Matthews Hill où une offensive ennemie se profile. Ils ont avec eux quelques canons et je reconnais parmi eux les officiers Bartow et Bee de la milice de Virginie. Ils ont bien servi lors de la bataille de Newport News.

8h48
La cavalerie ennemie s’élance encore une fois sur le pont tandis qu’une nouvelle brigade d’infanterie m’arrive en renfort par le sud. Il s’agit d’éléments de la fameuse Hampton’s Legion. Ils arrivent à point pour soutenir les hommes de Marshall.

8h51
Une brigade d’infanterie nordiste est repérée sur le versant nord de Matthews Hill. Viennent ensuite des tirailleurs et de la cavalerie.

9h00
Les fédéraux, sous les ordres de McDowell, déclenchent un premier assaut sur Matthews Hill.

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9h03
Les tuniques bleues de la brigade Keyes tentent de franchir le gué de la ferme pour prendre mes troupes à revers. J’envoie la Hampton’s Legion bloquer leur avance.

9h12
Plusieurs milliers d’hommes montent à l’assaut de Matthews Hill. Ils m’enlèvent une position d’artillerie trop exposée mais les hommes de Bartow, solidement retranché dans la ferme Matthews, tiennent bon. Juste au sud, la brigade Bee repousse les fédéraux au bas des pentes tandis que sur le versant est, la brigade de Siegfried attend le moment opportun pour monter une contre-attaque.

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9h16
Notre position sur Matthews Hill est préoccupante. McDowell intensifie ses efforts et ce sont maintenant pas loin de onze mille hommes qui tentent de s’emparer d’une position défendue par moins de cinq mille gris.

9h25
La brigade Keyes est parvenue à traverser le gué de la ferme. Elle affronte désormais la Hampton’s Legion ainsi que les tirailleurs de Canfield dans un combat dont l’issue est difficile à prévoir. Mes hommes profitent du couvert des bois mais l’ennemi peut compter – c’est une habitude – sur une écrasante supériorité numérique.

Je commande à Canfield de manœuvrer pour se porter sur les flancs de l’ennemi.

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9h32
Les hommes de Keyes, devant le risque de se faire encercler, préfèrent se replier vers le nord. J’en profite pour faire marcher Canfield en direction de Matthews Hill ou des renforts seraient les bienvenus.

Sur le pont de pierre, la situation n’évolue guère. Les nordistes paraissent avoir renoncé à un assaut d’envergure et se contentent de lâcher quelques salves de mousquet en direction de la barricade d’où les hommes de Marshall répondent avec force.

9h40
La brigade Keyes revient menacer ma Hampton’s Legion, je relance donc mes tirailleurs sur leurs flancs, d’autant que la deuxième brigade de New York fait mine de se diriger vers le gué de la ferme pour le franchir à son tour.

Tant pis pour Matthew Hill, ils devront tenir là-bas comme possible. Je replie toutefois la brigade de Siegfried qui menait jusque-là des combats sur le versant nord de la colline. Les pertes sont déjà trop nombreuses pour un résultat plus que discutable…

9h44
Sigfried s’est retranché dans la ferme Robinson où il subit un siège en règle. La brigade Burnside qui l’assaille compte cinq fois plus d’hommes…

9h48
Le deuxième de New York renonce à franchir le gué mais une nouvelle brigade (Sherman), forte de près de trois mille hommes, s’avance maintenant vers le pont de pierre. La situation est délicate. Malgré la menace posée par la brigade Keyes, je retire la Hampton’s Legion vers le sud, d’où elle pourra couvrir la traversée du pont de pierre.

A Matthews Hill, je détache deux-cents tirailleurs de la brigade Bartow pour venir appuyer Sigfried. Au même moment, plus de deux-milles fédéraux chargent Bee et ses hommes sur la colline. Je n’imagine pas d’issue favorable à cet affrontement.

10h00
L’assaut sur Matthews Hill est miraculeusement repoussé mais les pertes sont lourdes et le moral en baisse. Je ne suis pas certain que Beauregard parviendra à tenir la ligne encore longtemps.

10h01
Les hommes de Bee font retraite en bon ordre sur le versant sud de Matthews Hill tandis qu’un nouvel assaut se prépare sur le pont de pierre mais il sera aisément repoussé avec l’aide de la Hampton’s Legion.

10h11
Une nouvelle vague de tuniques bleues à raison de la résolution déjà vacillante des hommes de Bee qui prennent la fuite. Je tente de colmater la brèche avec les tirailleurs de Bartow. Ce dernier tient toujours la ferme de Matthews Hill.

Plus au nord, la situation s’est légèrement améliorée, Sigfried est parvenu à repousser les attaques de Brunside mais sa position reste précaire, d’autant qu’une nouvelle brigade forte de deux mille cinq-cents hommes s’avance maintenant sur la ferme Robinson.

Au nord du pont de pierre, la brigade Keyes s’avance une nouvelle fois. Ils sont retenus par les tirailleurs de Canfield le temps que la Hampton’s Legion reprennent position dans les bois qui bordent la rivière.

A Matthews Hill, Bartow tient le terrain avec un acharnement remarquable tandis que Sigfried, piégé dans la ferme Robinson, est toujours assiégé par plusieurs milliers d’hommes.

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10h26
Je reçois l’ordre de replier mes forces sur Henry Hill. Facile à dire…

Je demande un rapport de situation.

Le pont de pierre est toujours sous notre contrôle et Marshall, malgré la perte de plus de quatre cents hommes, tient bon. Il semblerait toutefois que ses hommes n’aient pas mis hors de combat plus de quatre cents nordistes. La position reste nôtre grâce aux efforts exceptionnels de la batterie d’artillerie du capitaine Cabell qui, s’il a perdu une soixantaine de servants, a infligé plus de huit cents morts aux troupes fédérales.

Plus au nord, Canfield a fait un travail remarquable avec seulement dix morts dans ses rangs pour plus de cinq cents infligés à l’ennemi. Les hommes commencent cependant à manquer de munitions.

Sur Matthews Hill, la situation est désastreuse. Bee, en fuite, s’est replié sur la maison de pierre tandis que Bartow s’accroche à la colline. Sigfried est toujours retranché dans la ferme Robinson avec plus de cinq mille hommes sur le dos. Il a perdu près de trois cents hommes pour quatre cents tués et manque de munitions.

Jackson vient d’arriver par le sud pour soutenir la défense d’Henry Hill avec quatre brigades d’infanterie. J’envoie la première vers le gué de Lewis d’où elle pourra franchir la Bull Run et se porter sur les arrières de l’ennemi. Une autre part occuper la ferme Henry, une troisième les bois du versant sud d’Henry Hill et la dernière se dirige vers le nord pour couvrir la retraite de Matthews Hill.

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10h27
Je relance les hommes de Bee sur le versant sud de Matthews Hill. Ils devront tenter de dégager les hommes de Bartow et couvrir leur retraite. Bee détache un groupe de tirailleurs de sa brigade et l’envoie vers le nord pour couvrir ses flancs et contourner l’ennemi.

La Brigade Keyes se replie et j’en profite pour ordonner à Canfield de se porter au secours de la brigade Sigfried. Un convoi logistique passe la branche jeune de la rivière pour approvisionner les hommes bien que le mouvement soit dangereux.

10h32
La ferme de Matthews Hill est prise d’assaut. La cavalerie ennemie se jette sur les tirailleurs de Bartow qui soutiennent Sigfried depuis les bois.

10h38
Une cinquième brigade d’infanterie m’arrive en renfort par le sud. Je l’envoie en direction de la ferme Robinson bien que la route soit longue…
Deux batteries d’artillerie fraîchement arrivées sont également déployées autour d’Henry Hill.

10h43
Les hommes de Bee établissent le contact avec l’ennemi au sud de Matthews Hill tandis que les tirailleurs de la brigade lancent une attaque surprise sur les canons des nordistes.
Contre toute attente, Bartow tient toujours. Cet homme mérite une médaille !

10h47
Canfield et Sigfried ont pu être réapprovisionnés mais la brigade Keyes approche sur leurs arrières. Je dépêche Canfield pour les ralentir depuis un bois.
Les lambeaux de la première brigade de l’Ohio tentent une nouvelle attaque sur le pont de pierre. Un mouvement suicidaire. La situation n’était pas mauvaise ici, je retire la Hampton’s Legion et l’envoie vers la ferme Robinson.

10h53
Une brigade de cavalerie nordiste vient de franchir le gué de la ferme.

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11h03
J’apprends que le lieutenant-colonel Sigfried est gravement blessé. C’est sur sa brigade que repose maintenant l’essentiel de la pression. Matthews Hill est toujours aux mains de Bartow et rien ne semble en mesure de le déloger.

11h05
Les quelques survivants de la brigades Sigfried, démoralisés, prennent la fuite. Ils ne reviendront pas.

11h11
J’ordonne l’abandon de Matthews Hill qui risque l’encerclement maintenant que la ferme Robinson est tombée. La perte de la brigade Sigfried est un coup terrible pour mon corps d’armée.

11h17
Une charge de cavalerie me prend par surprise. Menée depuis le gué de la ferme, elle fond sur mes canons qui garde le pont. Le capitaine Cabell est blessé dans la mêlée et j’ordonne que l’on abandonne la position, l’une des brigades d’infanterie de Jackson couvrira cette retraite.

Matthews Hill est désormais aux mains des fédéraux mais le repli de mes troupes se fait en bon ordre. Les hommes prennent maintenant position de l’autre côté de la jeune branche de la rivière, légèrement au nord d’Henry Hill qui constitue mon dernier point de repli.

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11h27
Le gros des forces adverse tente de passer la jeune branche de la rivière de Bull Run mais la zone est solidement défendue.

La zone du pont de pierre est entièrement évacuée, seule subsiste sur les arrières de l’ennemie, dissimulée dans les bois, l’une des brigades de Jackson, passée par le gué Lewis plus au sud.

Une brigade de cavalerie de renfort vient de me parvenir. Elle est envoyée pour lutter contre la cavalerie adverse qui infiltre mes lignes en direction d’Henry Hill.

11h48
L’ennemi profite d’un trou dans ma défense pour lancer un assaut sur les arrière de la Hampton’s Legion qui participe à la défense de la branche jeune de la rivière de Bull Run.

Je tente de resserrer mes défenses autour de Henry Hill pour pousser l’ennemi à monter à l’assaut de la colline dont les versants sont bien couverts par mes canons.

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11h57
La brigade d’infanterie envoyée sur l’arrière des ennemis par le gué Lewis m’informe du succès de la manœuvre. Nous avons repris le pont de pierre que nos hommes franchissent maintenant depuis la rive est pour arriver dans le dos des tuniques bleues qui manœuvrent désespérément pour tenter de prendre Henry Hill.
Ma cavalerie a fini par nettoyer nos lignes de tous les éléments infiltrés.

12h27
Alors que nos lignes se sont stabilisées – à l’ouest de Henry Hill, mes troupes tiennent les champs de blés et repoussent sans peine un ennemi peu décidé, à l’est, la rivière, couverte par le feu des mousquets et des canons constitue un obstacle dangereux pour l’ennemi - Johnston arrive avec cinq brigades d’infanterie de plusieurs milliers d’hommes. Nous allons pouvoir contre-attaquer !

Johnston propose un assaut sur le flanc droit de l’ennemi, en direction de Matthews Hill mais j’envisage les choses différemment. Matthews Hill n’est plus une priorité, l’ennemi porte maintenant le gros de ses efforts sur mon flanc droit tandis que sa droite est dégarnie. Je compte laisser à droite un écran d’infanterie et porter toute la pression à gauche pour remonter vers le pont de pierre et faire jonction avec les éléments sudistes infiltrés derrières les lignes ennemis.

La sagesse dicterait sans doute d’écouter Johnston et de tenter une manœuvre enveloppante par la gauche mais la marche est trop longue jusque-là et une telle manœuvre laisserait largement le temps à McDowell de concentrer ses hommes autour d’un point facile à défendre, probablement entre le pont de pierre et la ferme Robinson, en prenant appui sur les forêts et les fermes.

13h04
Les hommes sont en place, ils se préparent à franchir la rivière pour marcher vers le pont de pierre puis le nord. Un petit groupe passera par le centre, en direction du nord, vers la ferme Robinson, pour harceler l’ennemi s’il tentait de se retirer par là.

Pour sécuriser les arrières de ma forces attaquante, j’ordonnerai une attaque de faible amplitude à l’ouest, en direction de Matthews Hill, pour y clouer l’ennemi.

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14h49
L’offensive est un succès. Nous avons repoussé les fédéraux loin vers le nord, sans toutefois parvenir à les encercler. Le pont de pierre est sous notre contrôle, de même que la ferme Robinson. McDowell tente péniblement de replier ses troupes et s’il y parvient relativement bien jusqu’à maintenant, il se retrouvera sous peu acculé à la Bull Run avec un unique gué à sa disposition pour sauver son armé déjà bien diminuée. C’est une nouvelle Berezina qui s’annonce.

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15h00
Je reçois un ordre incompréhensible de mes supérieurs. L’assaut doit être stoppé, laissant à McDowell la possibilité de sauver les restes de son armée. Il est vrai que les hommes ont été durement éprouvés par les combats de ce jour mais nous venons de perdre une opportunité d’infliger une cuisante défaite à l’Union…

Les rapports de bataille révèleront que l’ennemi laisse sur le terrain environs quatorze mille hommes, soit environ deux fois plus que nous. Je déplore toutefois la perte de la brigade Sigfried qui, suite aux terribles pertes subies lors de la bataille de la ferme Robinson, ne pourra être reconstituée.

Marshall déplore lui aussi d’importantes pertes – plus de six cents hommes – mais, dans l’ensemble, sa brigade s’est bien comportée si l’on n’oublie pas qu’elle est composée essentiellement de jeunes gens inexpérimentés. Ces braves auront causé plus de neuf cents morts aux nordistes aujourd’hui !

Le capitaine Cabell, légèrement blessé lors d’une charge de cavalerie ne pourra plus assurer le commandement de sa batterie d’artillerie. Il lui faudra un remplaçant, d’autant que les artilleurs ont prouvé leur valeur aujourd’hui avec près de mille quatre cents morts infligées à l’ennemi.

Les tirailleurs de Canfield dont le mérite n’est plus à prouver, enregistrent moins de cent hommes hors de combat pour près de neuf cents ennemis tués. Pour sa bravoure, le colonel Canfield est promu au grade de brigadier-général.

L’Union laisse sur le terrain, en plus de son honneur, plusieurs milliers de fusils Springfield M1842, sept mortiers de 12 et quelques carabines Sharps M1855.

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L’état-major met à ma disposition le brigadier-général Jackson. Il me rejoint avec 10200 hommes et une enveloppe de plus de cent-cinquante mille dollars, gage de la confiance grandissante que m’accorde le président Davis.
Cela me permettra de reconstituer mes forces.

Je commence par nommer à la tête de la brigade d’artillerie un nouvel officier afin de remplacer le capitaine Cabell. Mon choix se porte sur le major Gilbert Sanders. Je forme également de nouveaux artilleurs et achète de nouveaux canons pour remplacer les pièces endommagées durant la bataille de Bull Run. La batterie compte douze pièces et je ne compte pas aller au-delà afin de conserver un peu de manœuvrabilité. Je décide la création, sur le même modèle, d’une brigade d’artillerie pour la deuxième division et j’en confie la charge au lieutenant-colonel Smyth.

Je renforce ensuite considérablement les rangs de la brigade de tirailleurs de Canfield qui comptera à l’avenir cinq-cents hommes, tous expérimentés.

Je renforce également la brigade Kemper, portant ses effectifs à un millier d’hommes (contre sept-cents auparavant) et lève une nouvelle troupe pour remplacer la brigade Sigfried. Elle sera commandée par le lieutenant-colonel Schweitzer.

J’use ensuite de mes relations pour me procurer une cargaison de deux mille fusils Lorentz que je distribue aux hommes de Kemper et Schweitzer. J’entends faire de la première division une force d’élite, bien entraînée et bien équipée.

Les trois brigades d’infanterie de la deuxième division voient leurs effectifs portés à mille cinq-cents hommes chacune, toujours placés sous les commandements de Marshall, Hampton et Nicholas. Ces brigades forment le gros de la troupe.

Je décide également la création d’une troisième division pour le premier corps d’armée et y fait lever une brigade de cavalerie sous la houlette du colonel Hatch.

Enfin, après une longue hésitation, je choisis de former une petite brigade de tirailleurs que je rattache à la troisième division. Elle comptera à peine cent-cinquante hommes mais ils seront équipés des meilleurs fusils dont je dispose, des Whitworth, capable de tirer avec précision à plus de cinq-cents mètres. L’affaire m’aura toutefois coûté plus de vingt-quatre mille dollars et il faut espérer que cette petite force brille sur le champ de bataille pour justifier un tel investissement. Les cent-cinquante seront commandés par le colonel Dearing qui m’a donné l’assurance qu’il ferait bon emploi de ces hommes et de leur ruineux matériel.

Je demande ensuite à Jackson de débuter la formation d’un deuxième corps d’armée dont il aura la charge. Il commence par lever une première division d’infanterie sur le modèle de celle du premier corps d’armée.

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Restent en réserve plus de cinq mille hommes et pas loin de soixante mille dollars.
Modifié en dernier par Lure le jeu. janv. 18, 2018 2:59 pm, modifié 2 fois.
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Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Message par Lure »

Attaque du convoi



L’Union rassemble son armée à proximité de notre capitale, Richmond. Elle se prépare sans doute à attaquer et menace de mettre fin à notre nouveau gouvernement. Nos éclaireurs ont repéré un convoi de ravitaillement majeur, chargé de munitions et d’armes. Il se dirige vers l’armée yankee. Nous devons lui tendre une embuscade et nous emparer d’au moins un wagon. Deux unités de cavalerie locale sont déjà en position pour se joindre à l’attaque sous mes ordres.
Pour la première fois, c’est tout le premier corps d’armée qui est déployé. Avec l’aide de la cavalerie locale, nous alignons environs neuf mille hommes et, selon les rapports, l’ennemi pourrait compter sur près de douze mille soldats. Un écart loin d’être significatif, d’autant que nous aurons l’avantage du terrain et de la surprise.

29 septembre 1861

5h00
Mes hommes occupent un grand bois en forme de croissant qui borde la route depuis hier soir. Nos positions sont solides et nous avons reconnu le terrain. Lorsque le convoi de ravitaillement ennemi s’avancera, nous serons prêts. Nos flancs sont gardés par les milices de cavalerie des colonels Jones et Davis.
Il faudra agir vite, car l’armée du général McDowell approche du secteur pour faire jonction avec le ravitaillement. Il faudra nous emparer du convoi logistique avant son arrivée sans quoi toute l’opération sera compromise.

5h45
L’ennemi approche. Sur mes ordres, les hommes quittent leurs abris et s’avancent en bon ordre.
Au sud, j’envoie la brigade Sweitzer occuper la ferme de la croix. En retrait, depuis la lisière du bois, les canons du lieutenant-colonel Smyth lui fourniront un solide appui-feu. Dans les bois de l’extrême sud, je fais placer la cavalerie de Davis qui se tiendra prête à menacer les troupes de McDowell si celles-ci commettent quelques imprudences.
Les mille cinq-cents hommes de Marshall s’avancent plein est pour occuper la plaine qui borde la route du convoi où ils attendront les hommes de McDowell.
La troupe de Nicholas marche vers la ferme verte, elle la dépassera pour aller s’établir dans les champs au sud des bâtiments d’où elle pourra contrôler le centre du champ de bataille depuis un couvert. Les cent-cinquante de Dearing occuperont les champs du nord mais se tiendront prêts à faire mouvement vers le nord ou le sud selon les besoins. Je compte bien éprouver la qualité de leurs fusils, si chèrement acquis.
Canfield et Kemper font marche vers l’extrémité nord du bois du croissant d’où ils pourront accueillir la colonne ennemie. Ils recevront le soutien des canons de Sanders. A peine plus au sud, légèrement en retrait, je place en réserve la brigade d’Hampton.
Les brigades de cavalerie de Jones et Hatch se dirigent à bride abattue vers l’autre côté de la route, au nord, pour espérer surprendre l’ennemi par l’arrière.

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5h47
Le convoi de ravitaillement est en vue. Il est déjà bien engagé sur la route. Deux brigades d’infanterie d’un bon millier d’hommes chacune encadrent les chariots.

5h49
Les tirailleurs de Dearing ouvrent le feu, profitant de la portée largement supérieure de leurs fusils pour harceler la colonne adverse.

5h53
L’ennemi bat en retraite vers l’est. Les cavaliers de Hatch s’élancent depuis les bois, au travers de la plaine et des champs, pour fondre sur le premier convoi logistique.
Les tirailleurs de Canfield se joignent à ceux de Dearing, de même que les cavaliers de Jones, pour harceler l’ennemi.

5h54
Les premiers chariots de ravitaillement tombent entre nos mains. Je donne l’ordre de les escorter vers nos lignes. Une partie de la troupe ennemie fait volte-face pour contrer la cavalerie de Hatch. Celui-ci essuie quelques tirs mais se retire vers l’est sans trop de dommage, guettant le moment propice pour s’attaquer au reste du convoi.

5h58
Une brigade ennemie tente désespérément de reprendre le contrôle du train logistique qui se rapproche de mes lignes. Cette folle manœuvre la pousse à subir le feu croisé des hommes de Dearing et Nicholas. Elle se replie précipitamment vers l’est et je lance Jones et ses cavaliers sur ses talons. Profitant de la confusion, les hommes de Hatch ont capturé un autre convoi de ravitaillement que je tente de ramener à moi par la voie du sud. Le dernier convoi, toujours aux mains de l’ennemi, s’éloigne dangereusement vers l’est. Il risque de m’échapper. Hatch part à sa poursuite.

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6h01
Le dernier train de ravitaillement est à nous ! Espérons maintenant que nous parviendrons à le ramener derrière nos lignes.
Au centre, l’escorte yankee lance un assaut sur mes lignes et se jette sur la brigade Nicholas à la baïonnette. L’attaque est repoussée sans peine avec le soutien des hommes de Dearing et Marshall.
La première brigade de nordistes est toujours en fuite, harcelée par les cavaliers de Jones et Hatch.

6h05
Une nouvelle colonne ennemie arrive par le nord, menée par le général Gregg. J’aperçois presque un millier de cavaliers et autant d’hommes à pied, avec des canons. J’ordonne à ma cavalerie de cesser la poursuite des tuniques bleues et se replier vers le sud.
Kemper et Canfield, depuis le couvert des bois, ouvrent le feu sur les premiers éléments adverses à leur portée.
Les trains de ravitaillement ennemis capturés sont désormais tous en sécurité.

6h14
Les cavaliers de Jones se replient vers mes lignes, ceux de Hatch sont mis en difficulté par la cavalerie ennemie et tentent une retraite vers le sud-ouest. La route du sud est coupée par les hommes de McDowell qui viennent d’arriver sur le champ de bataille.
Au nord, un premier assaut est repoussé par Canfield et Kemper, laissant une brèche dans le dispositif ennemi. Je refuse de m’y risquer, rechignant à abandonner une position avantageuse, ne sachant pas de quelles réserves pourrait disposer le général Gregg.
Au sud, les cavaliers de Davis attendent, prêts à surgir sur le flanc de la troupe de McDowell si celle-ci s’avançait imprudemment.

6h20
McDowell s’avance à la tête de ses troupes, en plein cœur du champ de bataille.
Hatch est maintenant à l’extrême nord-est de ma position et tente de se rabattre plein sud, dans l’espoir de tomber sur les arrières de l’ennemi. Depuis le sud, Davis lance une manœuvre similaire pour harceler la colonne ennemie qui marche vers mon centre. Celui-ci est tenu par les trois mille hommes des officiers Nicholas et Marshall, soutenus par les canons de Smyth. Plus au sud, dissimulés dans les champs de la ferme de la croix, les hommes de Sweitzer sont prêts à intervenir.

6h25
Les cavaliers de Hatch sont en mauvaise posture. Leur retraite a été coupée et ils sont maintenant isolés et sous le feu. Plus au sud, le colonel Davis est aux prises avec la cavalerie ennemie dans un combat à l’issue incertaine.

6h28
Davis est parvenu à se dégager et à retirer ses cavaliers vers le sud. Hatch ne pourra pas compter sur son soutien.

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6h36
Le gros des forces de McDowell s’engouffre dans la partie faible de mon dispositif, entre mon centre et mon aile gauche, tenue uniquement par les cent-cinquante de Dearing. Je fais avancer Sweitzer pour menacer le flanc adverse et le décourager de poursuivre sa progression mais je m’inquiète d’une action de la cavalerie ennemie dans le secteur sud. Pour contrer une telle manœuvre, je fais redéployer la cavalerie de Davis au sud de la ferme de la croix.

6h46
L’offensive ennemie bat de l’aile et faiblit. McDowell retire sagement ses troupes avant d’avoir subi trop de pertes. Toutefois, je ne me fais guère d’illusion. Il va repartir à l’attaque très vite et il me faudra davantage de troupes pour le contenir efficacement.
Au sud, la situation est délicate. Deux brigades de cavaleries ennemies se rassemblent et menacent mon flanc droit. Je dégage les convois logistiques stationnés là, conscient que les hommes de Davis ne pourront stopper un assaut d’envergure. Dans le même secteur, Sweitzer est déjà au contact avec une troisième brigade de cavalerie.
Comme on pouvait s’y attendre, le contact avec Hatch est rompu depuis de longues minutes déjà et il n’y a plus rien à espérer de ce côté-là.

7h02
Mon centre tient bon et contre-attaque grâce au renfort des brigades Kemper et Hampton venues du nord.
Une brigade de fédéraux tente de s’insinuer sur mes arrières par le nord et je compte sur Jones et Canfield pour les repousser ou, au moins, les retenir le temps que je repousse McDowell au centre.
Au sud, Sweitzer s’est replié sur la ferme de la croix pour garder mon flanc tandis que Davis harcèle timidement une cavalerie unioniste en surnombre.

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7h09
L’ennemi se replie. Il lui faudra du temps pour se réorganiser. Je décide de ne pas le poursuivre et de reformer mon dispositif. Je replie légèrement toutes mes brigades pour reprendre ma formation initiale. Ainsi, je profite au mieux des avantages du terrain.

7h17
La manœuvre se déroule bien, seulement contrarié par une offensive de cavalerie au sud, sur mon aile droite. Sweitzer la repousse efficacement mais Davis et ses cavaliers sont forcés de se replier dans les bois de l’extrême sud.

7h20
Sweitzer, toujours retranché dans la ferme de la croix avec ses hommes, repousse coup sur coup trois assaut de la cavalerie adverse mais subit une grave blessure. Diable… encore un officier de valeur dont il faudra se passer. Espérons qu’il se rétablisse vite.

7h24
McDowell lance un nouvel assaut sur mon centre. Ce général est aussi idiot qu’obstiné.

7h29
Face aux charges répétées de la cavalerie ennemie sur la ferme de la croix, je décide d’envoyer les cavaliers de Jones renforcer le secteur. Je les y accompagne personnellement pour superviser la défense de ce flanc.

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7h45
Après une dernière offensive, l’ennemi se retire pour de bon. Le ravitaillement reste entre nos mains.
Hormis la perte regrettable de la brigade de cavalerie Hatch, l’embuscade a été un franc succès. Seul 11% de ma troupe a été mise hors de combat, soit moins de mille cinq-cents hommes. Gregg et McDowell enregistrent, eux, plus de trois mille trois-cents morts, sans compter la perte de trois wagons de ravitaillement qui leurs feront cruellement défaut pour la suite des opérations.

Je consulte avec intérêt le rapport du colonel Dearing sur les nouveaux fusils. Les chiffres qu’il avance sont impressionnants. Sa brigade, forte d’à peine cent-cinquante hommes, a mis hors de combat près de trois-cent-cinquante yankee et ne déplore aucune perte. Pas un homme ! Devant de tels résultats, je lui promets de tout faire pour obtenir davantage de ces armes afin d’accroître les effectifs de sa brigade.

Je retranscris ici les résultats des toutes les brigades du premier corps d’armée :
Brigade Nicholas : 519 tués pour 211 pertes
Brigade Marshall : 453 tués pour 169 pertes
Brigade Sweitzer : 406 tués pour 179 pertes
Brigade Dearing : 344 tués pour 0 perte
Brigade Kemper : 343 tués pour 101 pertes
Brigade Hampton : 281 tués pour 211 pertes
Brigade Sanders : 210 tués pour 1 perte
Brigade Smyth : 140 tués pour 1 perte
Brigade Canfield : 69 tués pour 5 pertes

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Récompense de cette victoire éclair, Richmond m’accorde trois mille six-cents hommes supplémentaires et plus de soixante mille dollars. Je parviens également à échanger deux-cent-quarante prisonniers nordistes contre plus de trois-cents des nôtres.

Toutes les pertes de la première division sont remplacées par des troupes expérimentées et Sweitzer, blessé par un sabre de cavalerie, est remplacé par le brigadier général Cutler. Un poste loin des compétences réel de cet homme, je le sais bien, mais je lui promets le commandement d’une division complète dès le rétablissement de Sweitzer.
Je porte les trois brigades d’infanterie de la deuxième division à deux mille hommes chacune avant de reformer une nouvelle brigade de cavalerie pour la troisième division. J’en confie la charge au lieutenant-colonel Ector. Souhaitons-lui plus de chance qu’à son prédécesseur.
Mon trésor de guerre dépasse maintenant les cent mille dollars et je peux compter sur neuf mille réservistes. La situation n’est pas mauvaise mais je pressens que si le conflit s’éternise, je ne serais peut-être plus en mesure de remplacer toutes mes pertes qui, à chaque bataille, sont toujours plus nombreuses.
Modifié en dernier par Lure le jeu. janv. 18, 2018 3:19 pm, modifié 1 fois.
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griffon
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Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Message par griffon »

Eh bien l'année commence bien pour le sud Lure ! :ok:

J'espère que cela va déteindre sur Boudi qui joue dans ces murs

cette guerre d'un pont de vue plus "stratégique" ! ;)


Pour le "public" qui lit ces AARS c'est royal ! :D
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Au printemps, je vais quelquefois m'asseoir à la lisière d'un champ fleuri.
Lorsqu'une belle jeune fille m'apporte une coupe de vin , je ne pense guère à mon salut.
Si j'avais cette préoccupation, je vaudrais moins qu'un chien

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Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Message par jerry »

Superbe !

" Mes hommes sont ma fierté. "
Lure

:wink:
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Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Message par Lure »

Merci à vous deux !

Eh oui, je suis du genre à m'attacher à mes troupes et ce d'autant plus lorsqu'il s'agit des unités avec lesquelles on débute une partie ! Elles ont alors le potentiel de devenir, d'ici la fin de la campagne, des troupes d'élite, rompues à tous les combats.

J'ai toujours préféré la qualité à la quantité mais ce qui est intéressant dans cet Ultimate General c'est qu'il est impossible (et c'est pour le mieux) de n'avoir que des troupes de qualités. L'équipement et l'entraînement reviennent trop chers, remplacer les pertes n'est pas toujours possible, il faut donc jouer sur la combinaison des éléments de moindre qualité en nombre et sur les troupes d'élite pour appuyer les points cruciaux d'un dispositif.
En début de partie, on ne possède pas réellement de troupes de qualité, il faut apprendre à préserver ses hommes si l'on veut espérer les voir devenir des vétérans endurcis et alors on compte sur leur expérience pour créer la différence sur le champ de bataille tout en craignant de les engager au risque de les perdre. Difficile équilibre.
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Re: Ultimate General : Civil War - Mémoires du Sud

Message par Lure »

Défense du dépôt de ravitaillement



Le général Johnston a établi sa base à Corinth, dans le Mississippi, pour réorganiser nos forces à l’ouest. Nous nous attendons à une prochaine offensive yankee dans le Tennessee et devons-nous y préparer.
Corinth constitue une importante jonction ferroviaire et une position stratégique pour le ravitaillement. J’ai reçu l’ordre de défendre un emplacement vulnérable pour notre ligne de ravitaillement, au nord-ouest de Corinth. Des mouvements de cavalerie ont été repéré au nord et à l’ouest de cette position, laissant présager d’une offensive de l’Union.

25 février 1862

Je dispose pour l’heure des six brigades Marshall, Hampton, Kemper, Cutler, Canfield et Sanders, soit la totalité de la première division et deux brigades de la deuxième. Le reste de mon corps d’armée devrait arriver en renfort d’ici peu de temps.

6h00
J’ordonne aux hommes de se déployer autour du dépôt de ravitaillement. Je m’attends à un assaut depuis le nord-ouest et l’ouest. Canfield assure tout de même mes arrières au nord, Cutler garde mon flanc droit au nord-ouest. Marshall, appuyé par les canons de Sanders, occupe le centre du dispositif tandis que Hampton et Kemper tiennent le flanc gauche.

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6h05
La cavalerie ennemie est repérée au sur le versant est de la Crête sud. Je manœuvre la brigade de Kemper pour faire face à la menace et ordonne que soit détaché un petit groupe de tirailleurs. Il ira occuper la ferme plus au sud pour parer à toute tentative de débordement.

6h11
Ce sont maintenant trois brigades de cavalerie au grand complet qui menacent mon aile gauche. La reconnaissance ne s’était pas trompée on dirait. Les canons de Sanders ouvrent le feu mais manquent de précision. Il serait plus que temps de les faire remplacer.
Hampton détache un petit groupe de tirailleurs pour renforcer la position de la brigade de Kemper.

6h15
Les renforts me parviennent par le sud-est. J’aperçois la cavalerie du lieutenant-colonel Ector et les cent-cinquante de Dearing. Les premiers escorteront les seconds jusqu’au dépôt de ravitaillement. Pas question de risquer une attaque sur les hommes de Dearing.

6h20
Ce sont maintenant les brigades de Nicholas et Smyth qui nous rejoignent. Les canons iront renforcer l’aile droite tandis que les hommes de Nicholas s’enfonceront dans le grand bois au sud pour porter aussi discrètement que possible sur les flancs de la cavalerie ennemie.

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6h22
Des brigades d’infanterie ennemies s’approchent depuis le nord-est en direction du bois mort. Cutler tient la position avec le soutien des tirailleurs de Canfield. Ceux de Dearing font mouvement également pour harceler l’ennemi en approche avant de se retirer dans mes lignes.
Marshall qui stationne au niveau de la ferme charnière pivote pour faire face à la menace.

6h34
Un assaut est lancé depuis l’ouest sur mon centre. Hampton tient le terrain. Plus au nord et en dépit du soutien reçut, Cutler est largement dépassé par le nombre. Il ordonne le repli au travers du bois mort. Ce sont trois mille tuniques bleues qui menacent maintenant d’enfoncer mon aile droite et de marcher sur le dépôt de ravitaillement.

6h42
La situation s’améliore à droite avec la déroute de l’une des brigades ennemies mais c’est maintenant mon centre qui est en danger car plusieurs milliers de tuniques bleues avancent sur lui.

6h51
Cutler reforme ses rangs et monte à l’attaque. Il reprend rapidement le terrain perdu tandis que les cavaliers d’Ector se portent sur le flanc gauche de l’ennemi, depuis le nord du bois mort. Je refuse l’assaut, le jugeant trop risqué.
Au centre, Marshall repousse une première offensive en faisant charger ses hommes à la baïonnette. Courageux.
Au sud, Nicholas fait avancer sa brigade dans la plaine, en direction de la Crête sud, poussant la cavalerie ennemie à céder du terrain. Nicholas prend soin de protéger ses flancs en détachant de sa brigade un petit groupe de tirailleurs.

6h52
J’avance maintenant toute mon aile droite pour occuper le terrain et soutenir mon centre. L’ennemi devra se replier s’il ne veut pas risquer d’être enveloppé.

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6h54
La brigade de Marshall, après avoir vaillamment repoussé une importante offensive sans recevoir de soutien, se replie.

7h05
La manœuvre de mon aile gauche se poursuit sans rencontrer de résistance. La cavalerie ennemie, dépassée en nombre, n’a d’autre choix que de se retirer. Le centre ennemi est maintenant menacé.
Seule une brigade yankee, solidement retranchée dans le bois mort, reste un problème.

7h10
Les tuniques bleues finissent par abandonner le bois mort où ils risquaient l’encerclement du fait du mouvement de ma cavalerie. Ector choisit ce moment pour charger. Une mêlée furieuse s’engage entre les fuyards et mes cavaliers. Le lieutenant-colonel Ector perd la vie dans cet affrontement, fauché par un tir de canon. L’artillerie ennemie n’hésite pas à pilonner ses propres compagnons d’armes, déjà en déroute, pour s’assurer que ma cavalerie n’enfoncera pas son aile gauche.

7h18
Mes cavaliers se replient, non sans avoir essuyés de lourdes pertes. Il ne fait décidément pas bon de servir dans la cavalerie sous mon commandement…

7h43
La situation m’est favorable. La gauche des fédéraux n’existe plus et son centre plie. L’ennemi prépare un assaut depuis le nord, largement appuyé par des canons. Je stationne mes hommes dans le bois mort et me porte personnellement dans ce secteur pour en assurer la défense. Les hommes de Dearing qui contrôlent la ferme charnière sont prêts à harceler l’ennemi s’il avance.

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8h00
Mon aile droite poursuit son avancée sans rencontrer trop d’opposition. Le centre ennemi se renforce et Marshall essuie une charge. Il manque de soutien mais devrait s’en sortir.
Au nord, l’attaque des unionistes a été déclenchée il y a quelques minutes. Deux brigades, soit deux mille cinq-cents hommes s’avancent dans les bois. Je cède un peu de terrain.

8h10
Une brigade de cavalerie bleue est aperçue, contournant largement mes lignes par le sud. Elle semble se diriger vers le point de ravitaillement. Précipitamment, j’y envoie mes cavaliers.

8h34
La cavalerie ennemie a le dessus sur la mienne, en dépit d’une infériorité numérique criante et mon dépôt de ravitaillement est maintenant menacé ! Damnation. Inutile cavalerie. Je replie aussi vite que possible une brigade d’infanterie au grand complet ainsi que les tirailleurs de Dearing et Canfield. Il y a urgence à reprendre ce dépôt !

8h39
Après s’être assuré le contrôle du dépôt, la cavalerie adverse remonte sur l’arrière de mon aile gauche.

8h49
La cavalerie yankee, après avoir gravement désorganisée mes lignes et capturé mon convoi logistique, est enfin anéantie. Marshall, Dearing et Canfield repartent au front. A mon tour de monter à l’offensive !

9h04
Marshall est blessé. La bravoure des officiers du sud nous dessert. Par ailleurs, les munitions viennent à manquer et mon convoi de ravitaillement est toujours aux mains de l’ennemi.

9h14
En dépit des récentes contrariétés, ma position n’est pas mauvaise. Mon dispositif tient bon et c’est maintenant l’ennemi qui, largement repoussé, est sur la défensive.
Nicholas et ses hommes pourchassent ce qu’il reste de l’aile droite des fédéraux tandis que les tirailleurs harcèlent le wagon de ravitaillement ennemi.
Kemper et Hampton, après avoir poussé le centre de l’ennemi à se retirer vers le nord, ont pris pied dans un bois qu’ils tiennent maintenant avec acharnement, menaçant de couper toute retraite à l’ennemi. L’affaire ne devrait plus guère durer maintenant.

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9h30
L’ennemi est en déroute. Je reste maître du terrain et nos lignes de ravitaillement restent protégées, malgré l’action audacieuse de la cavalerie ennemie.
J’ai tout de même perdu plus de 15% de mes hommes dans les combats de ce jour.
Kemper est promu au grade de colonel, sur ma recommandation. Lui et ses hommes constituent certainement ma meilleure brigade, forte de l’expérience de plusieurs batailles.
Hampton est également élevé au grade de colonel et Sanders à celui de lieutenant-colonel.
Par ailleurs, je suis satisfait d’apprendre que nous avons pris à l’ennemi un canon napoléon. Ce n’est pas grand-chose mais vu la rareté de ce genre de pièce, je considère qu’il s’agit d’une belle prise.

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Après cette nouvelle victoire, Richmond m’envoie quatre mille six-cents hommes supplémentaires ainsi que soixante-seize mille dollars.
Toutes mes brigades sont ramenées à leurs effectifs initiaux et Marshall est remplacé par le lieutenant-colonel Sherer. En prévision des affrontements à venir, je me procure quantité de ravitaillement car mes troupes consomment de plus en plus de matériel alors que nos rangs grossissent.
Modifié en dernier par Lure le jeu. janv. 18, 2018 3:23 pm, modifié 1 fois.
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