Semaine du 1er Avril 1943
En ce début Avril, la température se réchauffe subitement, et la neige fond massivement, transformant les rotes en fondrières. La mobilités des unités s'en trouve gravement compromise, et les opérations connaissent une pause, dont la Stavka se serait bien passée. Le redoux va permettre aux fascistes de retraiter sur des lignes préparées à l'avance, et il va priver l'armée rouge d'une victoire écrasante...
Les pertes de la semaine sont les suivantes : 23000 hommes, 128 blindés et 113 avions pour l'Axe, et 47000 hommes, 355 blindés et 311 avions pour l'armée rouge.
Les opérations sont limitées à quelques attaques locales, que la boue empêche de se développer.
Pendant ce temps-là, au Kremlin....
Après un travail de compilation acharné, le bureaucrate Chodarenko a transmis un rapport rédigé collectivement par le Grand-Etat Major, sur le bilan de la campagne hivernale, demandé par le vojd lui-même.
Rapport du Grand Etat-Major au GKO concernant le bilan de la campagne d'hiver 1942-1943 (12 Novembre 1942-1er Avril 1943). Secret absolu.
1 - Bilan des opérations militaires
Carte de la situation militaire entre Novembre 1942 et Avril 1943.
Dès la première quinzaine de Novembre, le front de Stalingrad s'est lancé à l'assaut des troupes mussoliniennes dans la boucle du Don, forçant celles-ci à une retraite désordonnée dans un terrain peu favorable à la défense (1). Les roumano-italiens ont ainsi abandonné la ligne de la Kalitva, qu'ils avaient atteinte pendant l'été, pour tenter de se regrouper derrière le cours du Donets (opération Mars).
Concommitamment, le front Sud de Timochenko a lancé l'opération Uranus. Celle-ci consistait à une attaque de 3 armées combinées avec une armée de tanks en exploitation, au sud de la boucle du Don, en direction de Rostov. Cette offensive menaçait d'emprisonner tout le groupement ennemi du Caucase, estimé par le GRU à 60 divisions, dont une vingtaine de divisions blindées ou motorisées (2).
Cette offensive a ainsi obligé l'ennemi à retirer ses unités mobiles de la région de Moscou, permettant aux fronts de Kalinine et de l'Ouest de reprendre l'initiative sur l'axe de Moscou, et obligeant ainsi l'ennemi à reculer d'une centaine de kilomètres de la capitale (5).
Dans la foulée, les fronts Ouest et de Briansk sont à leur tour passés à l'offensive, obligeant l'ennmi à évacuer toute la région de Tula (6). Le front du Nord-Ouest a également progresssé, arrivant en vue de Kalinine (7).
Ces deux offensives simultanées ont permis de considérablement réduire le risque d'une attaque en tenaille contre MLoscou, qui serait partie, au nord, de la région de Kalinine, et aus sud, de la région de Tula.
A partir du mois de janvier, les opérations dans la région de Rostov ont pris le visage d'une bataille d'attrition. Pris au dépourvu, l'ennemi a rapidement réagi en rameutant de nombreuses unités mécanisées pour protéger la route de Rostov. il a partiellement réussi, nos unités blindées ne pouvant pour le moment rivaliséer avec les PzDiv fascistes.
Constatant le manque de progression du front sud vers Rostov, la Stavka a alors ordonné à Boudienny de passer lui aussi à l'offensive, face aux germano-roumains cantonnés dans l steppe du Kouban(3). Le front du Nord Caucase s'est brillamment acquitté de sa mission, en repoussant les germano-roumains sur plus de 200 km vers le Nord. Au début de l'hiver, l'ennemi menaçait Krasnodar, et il s'est retouvé en 3 mois à défendre les approches sud de Rostov. En réompense de leur belle conduite, deux armées de Boudienny ont reçu le titre de "Garde".
Se sentant gravement menacé, l'envahisseur fasciste a entamé une retraite stratégique dans le Caucase (4). Le spointes allemandes sont ainsi passées de Groznyi au nord de Vorochilovsk. Cependant, la conduite du front du Transcaucase semble blâmable, à cause de la molesse avec laquelle la poursuite des fascistes en retraite a été menée.
En conclusion, les offensives Mars et Uranus ont néammoins atteint leurs buts opératifs, à savoir, dégager les environs de Moscou par effet indirect, et provoquer le retraite des fascistes aventurés dans le Caucase.
Les fronts de Leningrad, du Volkhov et de Voronej ont été volontairement maintenaus dans une activité réduite, bien que le front de Leningrad ait tenté plusieurs coups de main au sud du lac Ladoga, mais en pure perte.
2 - Bilan des pertes et effectifs
Voici les statistiques de pertes soviétiques et ennemies de la période, les pertes ennemies étant estimées par les renseignement du GRU.
Tout d'abord les pertes humaines. Les pertes ennemies sont estimées pour la période à 606000 hommes, 2454 blindés, et 2384 avions. Nos pertes sont de 1511808 hommes, 11805 blindés, et 6169 avions. Les total des pertes humaines inclut les tués, blessés et prisonniers.
Le GRU a établi une estimation des effectifs ennemis pour la période :

Les effectifs ennemis se sont accrus de 2,69% pendant la période, alors que nos effectifs se sont accrus de 4,42%, malgré des pertes plus de deux fois supérieures.

En ce qui concerne les blindés, nos effectifs se sont accrus de 16,1%, contre 13,7% pour les fascistes.

Et pour les avions, il faut souligner le remarquable accroissement des VVS, avec une augmentation de 57% du nombre d'avions en service, contre 11,7% pour les fascistes.
3-Perspectives pour la campagne d'été 1943
La Stavka n'anticipe pas de mouvement d'ampleur de l'ennemi du lac Ladoga à la boucle du Don. Par contre, il est vraisemblable que l'ennemi va poursuivre sa retraite du Caucase, pour tenter de se retrancher derrière le Don. Il sagira alors pour l'Armée Rouge de la talonner pour l'empêcher de s'établir trop fermement.
Pour la campagne d'été, la Stavka envisage de trasférer des armées du front du Nord-Caucase (3° et 4° armées de la Garde) vers la Crimée, afin de menacer les arrières profonds de l'ennemi dans cette région. En effet, il semble que les isthmes de Crimée soient défendues par des divisions roumaines, ou bien de la Luftwaffe de médiocre valeur. Une menace sur les isthmes obligera l'ennemi à retirer des unités mécanisées du front principal, facilitant ainsi la traversée du Don.
Le fornt de Voronej, longtemps inactif, devrait commencer à passer à l'action avec comme objectifs, la reconquête d'Orel et de Koursk.
Devant Moscou, la mission des fronts de l'Ouest et de Kalinine sera de désserrer l'étau devant la capitale.
Quant aux fronts de Leningrad, du volkhov et du Nord-Ouest, la Stavka envisage de leur faire lancer quelques attaques locales pour dégager Kalinine, et pousser sur Leningrad. C'est en effet au nord que l'ennemi a le moins de possibilités de retraite.
Concernant le second front, qui tarde à venir, les alliés occidentaux ont nommé le général Elvis au commandement de toutes les forces occidentales en Afrique du Nord, avec comme mission de débarquer en Italie à partir du printemps 1943. Ce général est inconnu des services de renseignement de l'Armée Rouge. Cette petite opération devrait, si elle réussit, mettre l'Italie en difficultés, en l'obligeant à retirer une partie de ses troupes d'URSS.
Le grand Etat-Major soumet donc ce rapport à la Stavka du commandement suprême, ainsi qu'au GKO, pour amendement, approbation et mise en oeuvre.
Signé : Général d'Armée G.K. Joukov.
Le général Elvis, commandant les toupes occidentales en Afrique du Nord, ne dit rien qui vaille aux stratèges de la Stavka...